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Wikipédia:Sélection/Oblast d'Arkhangelsk

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Expédition Fram

Un trois-mâts, propulsé à la vapeur, avance dans un bras de mer entouré de nombreuses barques à rame. À l'arrière-plan se profile une ligne de collines, avec quelques immeubles faiblement visibles au bord de l'eau.
Le Fram quitte Bergen le 2 juillet 1893, en partance pour l'océan Arctique.

L'expédition Fram est une expédition maritime menée dans l'océan Arctique par le Norvégien Fridtjof Nansen à bord du navire Fram entre 1893 et 1896. Nansen et son équipage ont tenté d'atteindre le pôle Nord en utilisant la dérive de la banquise créée par le courant marin de l'océan Arctique.

Fridtjof Nansen fonde son entreprise sur les conclusions qu'il tire de l'échec de l'expédition Jeannette (1879-1881), broyée par les glaces au large des îles de Nouvelle-Sibérie et dont des débris sont retrouvés quelques années plus tard sur la banquise au Groenland. Cette découverte amène certains scientifiques à formuler l'hypothèse de l'existence d'un courant marin transpolaire qui entraîne une dérive de la banquise. Nansen reprend cette théorie à son compte et se lance dans la construction d'un navire capable de résister à la pression des glaces pour lui permettre de se laisser porter par la banquise. Malgré le scepticisme de nombreux explorateurs polaires, Nansen utilise l'élan patriotique qui a cours en Norvège à la fin du XIXe siècle pour trouver des fonds et monter son expédition. À 29 ans, Fridtjof Nansen, qui vient d'achever la première traversée du Groenland à ski, n'est pas un novice des expéditions polaires. Avec l'architecte naval Colin Archer, il conçoit le Fram dont la spécificité réside dans une coque arrondie lui permettant d'être soulevé par la glace plutôt qu'écrasé.

Le navire part de Christiania (aujourd'hui Oslo) à l'été 1893 avec douze hommes à son bord. Fridtjof Nansen mène son navire vers l'archipel de Nouvelle-Sibérie où il le laisse prendre par les glaces, en espérant que la dérive le mène vers le pôle. Après deux hivernages et de longs mois d'une dérive erratique, le navire s'est rapproché du pôle, mais pas assez rapidement au goût de Nansen. Il décide alors de se lancer à la conquête du pôle Nord en traîneau à chien et à ski, en compagnie de Hjalmar Johansen. En mars 1895, ils quittent le navire qui est laissé sous le commandement d'Otto Sverdrup. Nansen et Johansen n'atteignent pas le pôle mais réussissent à se porter jusqu'à une latitude de 86° 13′ 6″ N, le point le plus au nord (ou farthest North en anglais) jamais atteint jusqu'alors. Bloqués par l'état de la glace, ils entament alors une longue retraite jusqu'à la terre François-Joseph où ils sont contraints d'hiverner. Ils repartent ensuite vers le sud et rencontrent par hasard l'explorateur Frederick George Jackson, plus de quinze mois après avoir quitté le Fram

Mezen (cheval)

Cheval à l'entrée de la ville de Mezen, près de l'aéroport.
Cheval à l'entrée de la ville de Mezen, près de l'aéroport.

Le Mezen (russe : мезенке) est une race de chevaux de trait sélectionnée au Nord-Est de l'oblast d'Arkhangelsk et dans la République des Komis, en Russie. D'origine peu claire, proche du poney estonien, du Finlandais et du Petchora, il appartient originellement à la famille des petits chevaux du Nord de l'Europe. À partir des années 1950, des croisements avec l'Ardennais visent à améliorer sa capacité de traction lourde. La race est reconnue pour sa très grande rusticité, lui permettant de travailler sur la neige épaisse et de se nourrir de poisson gelé pendant l'hiver. Le Mezen convoyait autrefois des chargements de poisson frais entre Arkhangelsk et Saint-Pétersbourg. La race est désormais employée pour le travail, le sport et le tourisme vert. Elle est menacée de disparition, les effectifs majoritairement détenus par des propriétaires privés étant très locaux, et réduits à quelques dizaines de juments aptes à se reproduire.

Parc national du Kenozero

Chapelle Saint-Nicolas de Verchinino avec le lac Kenozero.
Chapelle Saint-Nicolas de Verchinino avec le lac Kenozero.

Le parc national du Kenozero (en russe : Кенозерский национальный парк, Kenozerski natsionalny park) est un parc national du Nord de la Russie, dans les raïons de Plessetsk et de Kargopol en oblast d'Arkhangelsk. Il s'étend sur 140 218 ha et jouxte le parc national de Vodlozero en république de Carélie voisine. Réserve de biosphère depuis 2004, il est candidat depuis 2014 au patrimoine mondial de l'Unesco.

Il protège l'ensemble du lac Kenozero et sa région naturelle — région nommée Kenozerié — qui comprend de nombreux autres lacs plus petits tels que le lac Svirnoïe et le lac Liokchmozero. En particulier, le parc est caractéristique des régions du Nord russe, et de ses étendues plates couvertes de lacs et de forêts mixtes de pins et d'épicéas — la taïga. La faune et la flore sont d'une richesse exceptionnelle, qui diffère selon que l'on soit dans les marécages, les eaux ou les forêts. Nombre d'espèces figurent dans le livre rouge de Russie.

Les rives des lacs sont peuplées depuis le IVe millénaire av. J.-C. par les peuples finno-ougriens et leurs ancêtres, des peuples d'Europe du Nord et de l'Oural. Les habitants d'alors ont développé des villages de pêcheurs et pratiquaient des rituels païens. L'influence russe arrive au Moyen Âge, d'abord avec les Novgorodiens et leur république qui imposent leur domination sur la région à la fin du XIIIe siècle, puis lorsque les Pomors installent soixante-cinq villages dans la région au XVIIe siècle. Les villages se développent progressivement, avec la construction de nombreux bâtiments en bois aujourd'hui exemples de l'architecture en bois russe. De cette architecture typique du Nord russe, le parc abrite aujourd'hui églises et autres sites culturels des XVIIIe et XIXe siècles et des dizaines de sites archéologiques et cimetières. Quarante-cinq monuments sont classés aux objets patrimoniaux culturels de Russie, notamment le pogost du Potchozero, la chapelle de la Transfiguration de Glazovo et l'église de l'Assomption de Verchinino. Enfin, l'un des villages, Zekhnova, est membre de l'association des Plus Beaux Villages de Russie.

Si une certaine protection existait déjà durant la période soviétique, c'est seulement trois jours après la dissolution de l'URSS que le parc national est créé, le . Le parc garde une nature encore peu touchée par les activités humaines tandis que le statut de parc national a permis une meilleure protection des biens culturels ainsi qu'un meilleur accès à la zone et, aujourd'hui, plusieurs voies terrestres et lacustres parcourent le parc. La partie nord du parc abrite principalement les lieux culturels tandis que la partie méridionale est plus naturelle.