Marisol Touraine

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Marisol Touraine
Illustration.
Marisol Touraine, en 2007.
Fonctions
Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
En fonction depuis le
(9 ans, 8 mois et 13 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Manuel Valls II
Prédécesseur Elle-même (Santé et affaires sociales)
Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes)
Ministre des Affaires sociales et de la Santé

(2 ans, 3 mois et 9 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Jean-Marc Ayrault I et II
Manuel Valls I
Prédécesseur Xavier Bertrand (Santé)
Roselyne Bachelot (Solidarités et Cohésion sociale)
Successeur Elle-même
Députée de la 3e circonscription d'Indre-et-Loire

(1 mois et 1 jour)
Élection
Successeur Jean-Marie Beffara

(4 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection
Prédécesseur Jean-Jacques Descamps

(5 ans et 7 jours)
Prédécesseur Jean-Jacques Descamps
Successeur Jean-Jacques Descamps
Présidente du conseil général d'Indre-et-Loire

(1 an, 2 mois et 29 jours)
Élection
Prédécesseur Claude Roiron
Successeur Frédéric Thomas
Conseillère générale du canton de Montbazon
En fonction depuis le
(26 ans, 1 mois et 17 jours)
Prédécesseur Hubert Marionnaud
Biographie
Date de naissance (65 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Père Alain Touraine
Mère Adriana Arenas Pizarro
Conjoint Michel Reveyrand de Menthon
Diplômée de IEP de Paris
ENSJF
Université Harvard

Marisol Touraine, née le dans le 13e arrondissement de Paris[1],[2], est une femme politique française, ancienne députée socialiste et, depuis le , ministre des Affaires sociales et de la Santé dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault puis dans le gouvernement Valls I[3], elle est reconduite dans ses fonctions dans le gouvernement Valls II, élargies au portefeuille des Droits des femmes.

Biographie

Origines et vie privée

Marisol Touraine est la fille du sociologue Alain Touraine et de Adriana Arenas Pizarro, chercheuse chilienne, décédée en 1990[4]. Elle est la nièce du docteur René Touraine (1928-1988), père de la recherche clinique et thérapeutique en dermatologie en France. Marisol grandit à Paris[5] et à Chatenay-Malabry. Elle est mariée à Michel Reveyrand de Menthon, ambassadeur de France au Mali de 2006 à 2010, puis ambassadeur de France au Tchad jusqu'en 2013, représentant spécial de l'Union européenne au Sahel depuis cette date, et avec qui elle a trois enfants[6].

Marisol Touraine s'est acquittée de l'Impôt sur la fortune en 2011 (au titre du patrimoine 2010)[7]. En 2013, la ministre de la Santé, indique qu'elle est assujettie à l'impôt sur la fortune pour un patrimoine de 1,4 million d'euros[8].

Carrière politique

Études et cabinet ministériel

Ancienne élève de l'École normale supérieure de jeunes filles[2] et agrégée de sciences économiques et sociales[9], elle a également étudié à Sciences Po Paris et à Harvard[5],[10].

Elle commence sa carrière en tant que chargée de mission, au sein du secrétariat général de la défense nationale[11]. De 1988 à 1991, elle est conseillère de Michel Rocard à Matignon chargée des questions géostratégiques[12]. Elle est membre du Conseil d'État où elle a été nommée au tour extérieur en 1991 par François Mitterrand[13].

Carrière en Indre-et-Loire et au Parti socialiste

Élue députée dans la 3e circonscription d'Indre-et-Loire aux législatives de 1997, elle est battue au second tour aux législatives de 2002 par Jean-Jacques Descamps (UMP). Elle est ensuite élue dans la circonscription en 2007 au second tour, avec une courte majorité (50,22 %). Elle est conseillère générale d'Indre-et-Loire, élue dans le canton de Montbazon, depuis 1998 et élue présidente du Conseil général le [12].

Elle est secrétaire nationale du PS à la Solidarité et la protection sociale à partir de 1997, nommée par le premier secrétaire François Hollande. Elle est alors l'une des rares parlementaires en charge du monde social et médical qui ne soit pas issue de la profession (du corps médical)[5]. En tant que députée, elle se fait connaître au niveau national lors de la réforme des retraites en France en 2010, où elle mène le front des députés socialistes contre le projet de loi du gouvernement Fillon : « Examen en commission, conférences de presse, séances de nuit… Elle a ferraillé des semaines durant contre le texte, démontrant ténacité et endurance », selon Le Figaro[5]. Le ministre du Travail de l’époque chargé de défendre le texte, Éric Woerth, s’il a dû batailler contre elle reconnaît néanmoins : « Elle a du caractère mais on peut parler avec elle. C'est quelqu'un de sérieux, travailleur, qui a porté ses attaques sur le fond », tout en nuançant son propos : « Elle est dévorée d'ambition et très pragmatique. Nous aurions pu nous entendre sur certains points, mais elle a durci sa position au fil des semaines pour coller à celle du PS. Faute de poids politique, peut-être, cela a été sa stratégie pour monopoliser la parole dans son camp »[5].

En 2011, elle fait partie des soutiens de Dominique Strauss-Kahn comme candidat du PS pour l’élection présidentielle qui a lieu l’année suivante[14]. Après l’affaire judiciaire qui empêche le président du FMI de se présenter aux primaires du parti, elle soutient François Hollande. Dès lors, elle dirige le pôle « Social, Santé, Handicap, Personnes âgées » de la campagne présidentielle de ce dernier[15],[16],[5].

Marisol Touraine est membre du Siècle[17].

Ministre des Affaires sociales et de la Santé

Le , elle est nommée ministre des Affaires sociales et de la Santé dans le premier gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault[12]. Elle est la « numéro 6 » du gouvernement Ayrault ; elle est assistée par trois ministres déléguées : Michèle Delaunay aux Personnes âgées et à la Dépendance, Dominique Bertinotti à la Famille et Marie-Arlette Carlotti aux Personnes handicapées[5]. Son premier dossier important concerne l'une des promesses de campagne de François Hollande, à savoir « le retour partiel à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant travaillé quarante et un ans sans interruption »[5].

Elle est à nouveau candidate aux élections législatives de 2012, et réélue.

Le , elle démissionne de la présidence du Conseil général d'Indre-et-Loire[18], la charte de déontologie signée par les ministres le 17 mai 2012 interdisant de cumuler cette fonction avec celle de ministre[19].

En novembre, elle obtient un projet d'accord encadrant les dépassements d'honoraires dans le corps médical, qu'elle fait appliquer par l'Assurance-maladie début 2013[20].

Le , elle propose l'interdiction de l'usage de la cigarette électronique aux moins de 16 ans ainsi que son usage dans les lieux publics.

Le 2 avril 2014, elle est reconduite au poste de ministre des Affaires sociales, mais la Santé n'apparaît pas explicitement dans son portefeuille. Son périmètre reste cependant inchangé. Lors de l'annonce des secrétaires d'État du gouvernement de Manuel Valls le 9 avril 2014, elle est citée comme ministre des Affaires sociales et de la Santé.

Le 17 juin 2014, elle présente une proposition de loi anti-tabac, incluant notamment les paquets de cigarette neutres (boîte similaires pour toutes les marques, même couleur et un message avec une image choc sur les deux côtés du paquet), l'interdiction des cigarettes électroniques dans les lieux publics et la création des actions de groupes contre les entreprises de l'industrie du tabac. Avec l'Australie et le Royaume-Uni, cela ferait de la France l'un des pays les plus stricts concernant la prévention du tabagisme[21],[22].

Le 25 août 2014, elle est reconduite dans ses fonctions au sein du second gouvernement de Manuel Valls et voit son portefeuille élargi aux Droits des Femmes.

Mandats électoraux et fonctions politiques

Fonction nationale

Mandats nationaux

Mandats locaux

Autres fonctions

En 2009, elle appartenait au Club Avenir de la santé, un groupe de pression financé par GlaxoSmithKline, le numéro 2 mondial du secteur[23],[24], laboratoire qui produit notamment des patchs à la nicotine.

Elle a été également, à partir de 2006, présidente du club de réflexion socialiste À gauche, en Europe[25].

Notes et références

  1. Filiation sur Wikifrat de Fraternelle
  2. a et b Biographie de Marisol Touraine, sur gouvernement.fr
  3. Royal, Montebourg, Hamon... l'équation risquée de Manuel Valls, Le Monde, 2 avril 2014
  4. El Mercurio, 16 mai 2012
  5. a b c d e f g et h Olivier Auguste, « Marisol Touraine à la tête d'un pôle social féminin », in Le Figaro, 17 mai 2012.
  6. Le Figaro, 10 septembre 2013
  7. Quels ministres paient l'ISF ?, sur lexpress.fr
  8. Marisol Touraine et Aurélie Filippetti dévoilent leur patrimoine, Le Monde.fr
  9. Le Monde : « Marisol Touraine, la droite ligne » (1er janvier 2013).
  10. (en) Angelique Chrisafis, « Women in the French cabinet », guardian.co.uk, 18 mai 2012. Marisol Touraine n’a cependant pas obtenu de diplôme à Harvard.
  11. « Parité, diversité, courants : le difficile équilibre des ministères », Le Monde, vendredi 18 mai 2012, page 5.
  12. a b et c Jean-Baptiste Chastand et Laetitia Clavreul, « Marisol Touraine, une spécialiste de la protection sociale récompensée », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  13. Décret du 21 juin 1991 portant nomination (Conseil d'État), sur le site legifrance.gouv.fr
  14. Vincent Nouzille, « Des éléphants qui comptent énormément, Marisol Touraine », « Bûcheuse sociale », in Le Figaro Magazine, no 21 116 et 21 117, 22 juin 2012, page 37.
  15. La Nouvelle République
  16. Biographie de Marisol Touraine, sur lci.tf1.fr
  17. France-Soir, 16 mai 2012.
  18. « VIDEO. Tours : Marisol Touraine démissionne de la présidence du conseil général » la Nouvelle République.fr
  19. « Une charte de déontologie pour lancer la présidence normale » Nouvel Obs
  20. « Dépassements d'honoraires : la Sécu passe en force », Lefigaro.fr, (consulté le )
  21. Ivan Letessier, « Cigarettes : Touraine veut imposer les paquets neutres », Le Figaro, encart « Économie », vendredi 30 mai 2014, page 18.
  22. Keren Lentschner, « L'Australie, pays pionnier de la lutte antitabac », Le Figaro, encart « Économie », vendredi 30 mai 2014, page 18.
  23. Le Canard enchaîné, mercredi 8 août 2012.
  24. Le Débat Avenir de la Santé : Pourquoi ? Comment ?
  25. A Gauche en Europe 62 site de l'association

Articles connexes

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