Jean-Marc Ayrault

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Jean-Marc Ayrault
Illustration.
Jean-Marc Ayrault en 2014.
Fonctions
Président de la Fondation Jean-Jaurès
En fonction depuis le
(1 an, 3 mois et 27 jours)
Prédécesseur Henri Nallet
Président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage
En fonction depuis le
(4 ans, 4 mois et 1 jour)
Prédécesseur Fonction créée
Ministre des Affaires étrangères et du Développement international

(1 an, 3 mois et 6 jours)
Président François Hollande
Premier ministre Manuel Valls
Bernard Cazeneuve
Gouvernement Valls II
Cazeneuve
Prédécesseur Laurent Fabius
Successeur Jean-Yves Le Drian
Premier ministre français

(1 an, 10 mois et 16 jours)
Président François Hollande
Gouvernement Ayrault I et II
Législature XIVe (Cinquième République)
Coalition Majorité présidentielle
PSEÉLVPRG-Walwari
Prédécesseur François Fillon
Successeur Manuel Valls
Président de Nantes Métropole

(11 ans, 5 mois et 20 jours)
Prédécesseur Fonction créée[N 1]
Successeur Gilles Retière
Président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale

(15 ans et 3 jours)
Législature XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Laurent Fabius
Successeur Bruno Le Roux
Maire de Nantes

(23 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection
Réélection

Prédécesseur Michel Chauty
Successeur Patrick Rimbert
Député français

(1 an, 10 mois et 11 jours)
Circonscription 3e de la Loire-Atlantique
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Jean-Pierre Fougerat
Successeur Karine Daniel

(1 mois)
Réélection 10 juin 2012
Circonscription 3e de la Loire-Atlantique
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SOC (1988-2007)
SRC (2007-2012)
Prédécesseur Jean-Pierre Fougerat
Successeur Jean-Pierre Fougerat

(23 ans, 11 mois et 23 jours)
Réélection 5 juin 1988
28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 3e de la Loire-Atlantique
Législature IXe, Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Jean-Pierre Fougerat

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Loire-Atlantique
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Maire de Saint-Herblain

(11 ans, 11 mois et 20 jours)
Élection 20 mars 1977
Réélection 13 mars 1983
Prédécesseur Michel Chauty
Successeur Charles Gautier
Conseiller général de la Loire-Atlantique

(5 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 14 mars 1976
Circonscription Canton de Saint-Herblain
Prédécesseur Christian Chauvel
Successeur Charles Gautier
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Maulévrier (France)
Nationalité Français
Parti politique PS
Conjoint Brigitte Terrien
Enfants Ysabelle Ayrault
Élise Ayrault
Diplômé de Université de Nantes
Profession Professeur d'allemand

Signature de Jean-Marc Ayrault

Maires de Nantes
Premiers ministres français
Ministres français des Affaires étrangères

Jean-Marc Ayrault, né le à Maulévrier (Maine-et-Loire), est un homme d'État français. Il est Premier ministre du au .

Conseiller général de la Loire-Atlantique et maire de Saint-Herblain de 1977 à 1989, il est maire de Nantes de 1989 à 2012, député de 1986 à 2012 et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 1997 à sa nomination comme Premier ministre, à la tête du premier gouvernement de la présidence de François Hollande, le . Il forme un second gouvernement le suivant, après que la gauche a remporté les élections législatives.

Il démissionne de ses fonctions de Premier ministre en 2014, au lendemain de la défaite de la gauche aux élections municipales. Remplacé par Manuel Valls, il retrouve son mandat de député puis fait son retour au gouvernement en en devenant ministre des Affaires étrangères et du Développement international.

Lors des élections législatives de 2017, il ne brigue pas un nouveau mandat de député. En 2018, le président Emmanuel Macron le nomme à la tête de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Jean-Marc Ayrault avec sa femme Brigitte Terrien, au musée d'Arts de Nantes, en septembre 2011.

Jean-Marc Ayrault est l'aîné des cinq enfants[1] de Joseph Eugène Maurice Ayrault[2],[3], ouvrier agricole, puis dans une usine de textile, avant de devenir cadre dans cette même usine et de Georgette Ghislaine Albertine Uzenot[4],[5], couturière puis femme au foyer.

Études et profession[modifier | modifier le code]

Il est élève de l'école primaire catholique Saint-Joseph de Maulévrier puis, à partir de 1961[6], du lycée public Colbert de Cholet où il obtient le baccalauréat (série A) en 1968[7]. Il fait ensuite des études supérieures d'allemand à l'université de Nantes. En 1969-1970, il étudie une partie de l'année (un semestre) en Allemagne, à l'université de Wurtzbourg. Il est licencié en lettres en 1971, puis passe le CAPES d'allemand en 1972. Il fait son année de stage à Nantes (collège Talence, lycée Jules-Verne et lycée Georges-Clemenceau), puis est nommé professeur au collège de l'Angevinière à Saint-Herblain en 1973.

Jean-Marc Ayrault est exempté du service national en 1976[8]. Devenu maire de Saint-Herblain en 1977, il n'occupe plus pendant quelques années qu'un poste de professeur à mi-temps.

Mariage[modifier | modifier le code]

En [9], il épouse Brigitte Terrien. Née d'une famille catholique d'agriculteurs le à Maulévrier, elle milite pendant sa jeunesse au Mouvement rural de jeunesse chrétienne. Diplômée en lettres modernes, elle devient professeure de français dans un collège de la région nantaise à partir de 1974. Elle est élue conseillère générale dans le canton de Saint-Herblain-Ouest-Indre entre 1982 et 2001, puis en 2002 déléguée régionale aux droits des enfants des Pays de la Loire. Elle quitte cette fonction en 2004 avant de créer en 2005 la Maison des adolescents de Nantes[10].

Jean-Marc et Brigitte Ayrault ont deux filles, Ysabelle, née en 1974, et Élise, née en 1977, journaliste à Canal+[11], ainsi que trois petits-enfants[12].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Débuts militants[modifier | modifier le code]

Durant son adolescence, Jean-Marc Ayrault devient membre du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), d'abord à Cholet puis à l'université de Nantes. Cette organisation a joué un rôle essentiel dans sa formation politique dans la mesure où, entre 1966 et 1968, elle est marquée par une vision libératrice de la religion et elle aurait adopté certains éléments du marxisme[13] comme outil d'analyse de la société.

Durant ses études, Jean-Marc Ayrault veut s'investir dans l'action politique et s'intéresse au Parti socialiste. Il quitte le MRJC fin 1970. En 1971, il emménage avec sa famille à Saint-Herblain, dans le Sillon de Bretagne, immeuble qu'ils habitent jusqu'à ce qu'il soit élu maire de Nantes, en 1989[14].

Il rencontre à Nantes au début de 1971 son premier mentor politique, Bernard Hazo[15], membre de la Convention des institutions républicaines de François Mitterrand. C'est dans ce cadre qu'il participe à la préparation du congrès d'Épinay, en apportant sa voix à la motion Poperen. Après le congrès, la tendance Poperen se retrouve dans la minorité, Pierre Mauroy s'étant rallié à François Mitterrand.

Après un passage à la Jeunesse socialiste, Jean-Marc Ayrault entre en dans la section de Saint-Herblain du PS, dont il devient vite secrétaire adjoint, puis secrétaire en 1974, alors que celle-ci passe d'une vingtaine à une centaine de membres de 1972 à 1977.

Maire de Saint-Herblain[modifier | modifier le code]

Lors des élections cantonales de 1976, Jean-Marc Ayrault est élu conseiller général dans le canton de Saint-Herblain. Il siège au conseil général de la Loire-Atlantique jusqu'en 1982.

En 1977, il affronte directement Michel Chauty pour la mairie de Saint-Herblain et devient (avec 56 % des voix), à 27 ans, le plus jeune maire de France d'une commune de plus de 30 000 habitants[16]. Il a pour premier adjoint Charles Gautier, qui sera son successeur.

En 1978, il est désigné comme candidat par les militants pour les élections législatives, devant Alain Chénard, mais celui-ci est imposé par François Mitterrand pour des raisons d'équilibre entre les ex-SFIO (les « mauroyistes ») et les nouveaux socialistes. Jean-Marc Ayrault refuse d'être son suppléant (il le sera en revanche de 1981 à 1986).

En 1979, il entre au comité directeur du Parti socialiste lors du congrès de Metz, au cours duquel il est membre de la commission des résolutions. Peu après, le courant Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES) prend la direction de la fédération de la Loire-Atlantique, avec Jean Natiez comme secrétaire. En 1981, au congrès de Valence, il entre au bureau exécutif national. Jean Natiez quittant le secrétariat fédéral de la Loire-Atlantique, Jean-Marc Ayrault laisse cette fonction à Charles Gautier, son premier adjoint à Saint-Herblain.

Pendant ses deux mandats, on peut signaler les travaux de réhabilitation du Sillon de Bretagne ainsi que des interventions municipales à propos d'entreprises, la construction de la salle de spectacles Onyx.

De 1977 à 1982, il intervient assez souvent, en particulier à propos d'un projet de centrale électro-nucléaire au Pellerin qui concerne assez directement son canton mais à cette époque le conseil général de la Loire-Atlantique a une majorité de droite.

Maire de Nantes[modifier | modifier le code]

En 1989, le maire de Nantes, Michel Chauty, ne se représente pas. Jean-Marc Ayrault, convaincu par le président de la République François Mitterrand, décide de se présenter à la mairie et officialise sa candidature en . La campagne électorale est marquée par les visites de François Mitterrand à Saint-Herblain en à l'occasion d'une inauguration et celles du Premier ministre Michel Rocard et de Jacques Chirac à Nantes. Le , la liste Ayrault l'emporte dès le premier tour, avec 50,19 % des voix, face à la liste de Daniel Augereau qui recueille 40 % des voix. Jean-Marc Ayrault est successivement réélu maire en 1995, 2001 et 2008[17].

Son arrivée à la tête de la mairie coïncide juste après ou avec les mises en service et applications des projets de ses prédécesseurs ou dépassant le cadre nantais : réintroduction du tramway, due à Alain Chénard, édification de la cité des Congrès, de la technopole Atlanpole, décidées par Michel Chauty, arrivée du TGV en 1989, achèvement du périphériqueetc. Sous son mandat, la vie culturelle à Nantes trouve ses symboles en Royal de luxe, Le Lieu unique, La Folle Journée et le Festival des trois continents.

Un autre aspect de son action est l'urbanisme, notamment les réaménagements du centre-ville : cours Saint-Pierre et Saint-André, place Saint-Pierre, cours des 50-Otages, place Royale et les développements du système de transport public (nouvelles lignes de tramway, ligne de bus en site propre « Busway », système de vélopartage « Bicloo »).

Dans le cadre de son mandat de maire, Jean-Marc Ayrault encourage également un travail sur la mémoire des expéditions négrières des Nantais (Les Anneaux de la Mémoire) au XVIIIe siècle, qui est visitée par 400 000 personnes entre et [18], dont l'initiateur est l'avocat de centre gauche Yvon Chotard, chargé des relations internationales et du tourisme jusqu'en 2008[19],[20], ce qui aboutit à l'inauguration en du Mémorial de l'abolition de l'esclavage, réalisé par l'artiste polonais Krzysztof Wodiczko[21],[18].

Concernant l'éventualité d'un redécoupage des régions préconisé par le rapport du comité Balladur, Jean-Marc Ayrault est opposé, tout comme Jacques Auxiette mais contrairement à Jean-Yves Le Drian, à Patrick Mareschal ou à son adjoint Jean-Louis Jossic, à ce que la Loire-Atlantique rejoigne la région Bretagne[22].

Il développe la structure intercommunale, le Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de l'agglomération nantaise (SIMAN) de 1982, devenant district en 1992 et communauté urbaine en 2002 sous le nom de Nantes Métropole ; il en prend alors la présidence.

Depuis la relance du projet en 2000, Jean-Marc Ayrault défend la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame des Landes[23], surnommé par certains opposants à ce projet l'Ayraultport[24]. Le , Jean-Marc Ayrault se fait entarter dans le contexte du conflit autour de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes[25],[26],[27]. Il dénonce le l'abandon du projet d'aéroport[28].

Membre du groupe d'études sur le problème du Tibet de l'Assemblée nationale[29], Jean-Marc Ayrault reçoit le le dalaï-lama à la mairie de Nantes à l'occasion du séjour du chef spirituel tibétain à Nantes[30]. Plusieurs mois auparavant, le , le maire de Nantes avait symboliquement pavoisé l'hôtel de ville du drapeau tibétain en signe de solidarité avec le peuple tibétain à la suite des événements tragiques de mars.

En 1997, Jean-Marc Ayrault est condamné à six mois de prison avec sursis et 30 000 francs d'amende pour délit d'octroi d’avantage injustifié[31],[32] (souvent dit délit de favoritisme[33]), sans mise en concurrence du marché d'impression du journal municipal Nantes Passion, à Daniel Nedzela, homme d'affaires proche du PS, au travers de l'association Omnic, subventionnée par la commune à hauteur de six millions de francs par an de fin 1989 au . Il ne fait pas appel[34],[35]. Cette condamnation refait surface dans la presse en 2012, lorsque Jean-Marc Ayrault est pressenti pour occuper le poste de Premier ministre[36]. Du fait de l'ancienneté de la condamnation, Jean-Marc Ayrault bénéficie d'une réhabilitation automatique en 2008 et son casier judiciaire redevient vierge[37].

Président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Jean-Marc Ayrault à la tribune de l'Assemblée nationale, en décembre 2007.

Élu député dans la Loire-Atlantique lors des élections législatives de 1986, Jean-Marc Ayrault est ensuite constamment réélu dans la 3e circonscription de ce département à partir de 1988.

Il devient président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale en 1997. À cette fonction, il connaît un revers en 1998 à propos du projet de loi sur le Pacte civil de solidarité (PACS), présenté par le gouvernement mais qui échoue en première lecture parce que les députés socialistes ne sont pas assez nombreux ce jour-là. Le PACS est finalement voté plus tard.

Le , informé par Gérard Le Gall que Lionel Jospin risque d'être dépassé et éliminé par Jean-Marie Le Pen dès le premier tour de l'élection présidentielle, il refuse de faire appel au vote utile et clôt la discussion en concluant « c'est une thèse de perdant »[38].

Il soutient Ségolène Royal dans le cadre de la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2007.

Lors des élections législatives des 10 et 17 juin 2007, il est réélu député pour un sixième mandat consécutif avec 66,15 % des voix, après avoir frôlé la réélection dès le premier tour, où il avait obtenu 49,76 % des suffrages[39]. Le , il est reconduit pour la troisième fois comme président du groupe parlementaire, devenu le Groupe socialiste, radical, citoyen et apparentés (SRC). Au premier tour, il obtient 78 voix sur 179 suffrages exprimés. Après le retrait de l'ensemble de ses concurrents (Philippe Martin 38 voix, Jean Glavany 33 voix et Arnaud Montebourg 30 voix), il est élu au second tour avec 117 voix[40].

Proche de François Hollande, il soutient ce dernier dans le cadre de la primaire socialiste de 2011 et participe activement à sa campagne présidentielle.

Premier ministre[modifier | modifier le code]

Jean-Marc Ayrault et François Hollande lors d'un meeting à Nantes, en septembre 2011.

Considéré pendant la campagne présidentielle comme un des favoris pour le poste de Premier ministre[41], Jean-Marc Ayrault est nommé à cette fonction par le nouveau président de la République François Hollande le [42]. Il soumet la composition de son gouvernement au chef de l'État, le 16 mai, jour de la passation de pouvoir avec son prédécesseur[43]. Ce gouvernement est le 35e gouvernement de la Ve République française[44]. Il renonce alors à son mandat de maire de Nantes, tout en restant conseiller municipal[45].

Le gouvernement, présenté par Pierre-René Lemas le , se compose de dix-huit ministres et seize ministres délégués, à parité d'hommes et de femmes, pour une moyenne d'âge de plus de 52 ans. La benjamine, Najat Vallaud-Belkacem, en est également la porte-parole[46]. Il inclut deux membres du Parti radical de gauche (PRG) et deux d'Europe Écologie Les Verts (EÉLV), dont la secrétaire nationale, Cécile Duflot[47]. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a fait le choix de ne pas y participer, n'ayant pas été nommée à Matignon[48]. Alors qu'il est invité au journal de France 2[49], il annonce qu'il va baisser le salaire des ministres[50] et que les ministres battus aux élections législatives ne resteront pas au gouvernement[51].

Le , se tient le premier Conseil des ministres. Au cours de cette réunion est adoptée la baisse de 30 % de la rémunération des ministres[52], qui passe ainsi de 14 200 euros à 9 940 et la « charte de déontologie », visant à prévenir les conflits d'intérêts et par laquelle chaque membre du gouvernement s'engage, par exemple, à prendre le train pour les voyages de moins de trois heures ou remettre, au service des Domaines, les cadeaux d'une valeur supérieure à 150 euros[53].

Ce même jour, il indique avoir choisi son premier adjoint, Patrick Rimbert, pour lui succéder à la mairie de Nantes, et son premier vice-président, Gilles Retière, maire de Rezé, pour le remplacer à la présidence de Nantes Métropole[54].

Le , conformément à la tradition républicaine des lendemains d'élections législatives, il remet la démission de son gouvernement au président de la République, qui le nomme de nouveau Premier ministre[55].

Le , Jean-Marc Ayrault adresse aux députés à l'Assemblée nationale un discours de politique générale[56] sur le programme qu'il entend mener avec son gouvernement. Il obtient ensuite la confiance de 302 députés. Deux jours plus tard, un sondage pour Le Figaro indique que 68 % des Français estiment que le gouvernement sera contraint de mener une politique de rigueur, un terme que le chef du gouvernement et ses ministres pensent « peu » voire « pas approprié » à la situation.

Le , il déclare qu'il ne sera pas candidat à la mairie de Nantes lors des élections municipales de 2014, ni comme tête de liste, ni comme simple conseiller municipal[57].

Fin , il annonce le lancement de négociations en vue d'une refonte de la fiscalité, afin d'établir des « règles plus justes, plus efficaces et plus lisibles »[58]. François Hollande indique qu'il envisage déjà son remplacement à ce moment-là[59].

Le , à la suite de la défaite de la majorité aux élections municipales, Jean-Marc Ayrault présente sa démission au président de la République qui l'accepte et met fin à ses fonctions le jour même[60]. La passation de pouvoir avec son successeur Manuel Valls intervient le lendemain[61].

Retour à la députation[modifier | modifier le code]

Le , un mois après son départ de Matignon, Jean-Marc Ayrault redevient député[62].

Lors de la réforme de la carte des régions, il soutient le projet gouvernemental visant à la fusion des Pays de la Loire et de la Bretagne au sein d'une région Grand Ouest[63].

En 2015, il exprime son inquiétude quant aux conséquences sur l’enseignement de l’allemand de la réforme de l’enseignement au collège entreprise par la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui prévoit notamment la suppression des classes bilangues et des sections européennes[64].

La même année, Jean-Marc Ayrault propose avec Pierre-Alain Muet un amendement au projet de loi de finances 2016, qui prévoit le remplacement d'une partie de la prime d'activité par une baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les faibles revenus. Vu comme un premier pas vers la fusion de l'impôt sur le revenu et la CSG, le texte instaure une CSG modulable pour les revenus inférieurs à 1,34 SMIC. L'amendement fiscal Ayrault est adopté par l'Assemblée nationale le [65] mais il est censuré par le Conseil constitutionnel le [66].

En , il conteste la nécessité d'inscrire dans la Constitution la possibilité de déchoir de la nationalité française les binationaux condamnés pour terrorisme. En , peu avant son entrée au gouvernement, il vote pour l’inscription de cette mesure dans la Constitution[67].

Ministre des Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Jean-Marc Ayrault et son homologue américain John Kerry à Bruxelles en .

Le , Jean-Marc Ayrault fait son retour au gouvernement en étant nommé, par François Hollande, ministre des Affaires étrangères et du Développement international[68], en remplacement de Laurent Fabius, nommé président du Conseil constitutionnel. Son arrivée se fait contre l'avis de Manuel Valls[69] qui avait largement contribué à son départ de Matignon[70]. C'est seulement la seconde fois sous la Cinquième République qu'un ancien Premier ministre est rappelé au gouvernement sous la même présidence, après Michel Debré qui a été Premier ministre de 1959 à 1962 puis a intégré le troisième gouvernement de Georges Pompidou en 1966 sous la même présidence du général de Gaulle[67].

Sa nomination est saluée en Allemagne[71]. Proche de son homologue Frank-Walter Steinmeier, il salue, quelques jours après sa prise de fonctions, « le courage de l'Allemagne qui force le respect » dans la crise migratoire européenne, alors que Manuel Valls critique de son côté la politique d'asile allemande[72]. Concernant le conflit israélo-palestinien, il revient sur l'engagement de Laurent Fabius de reconnaître l'État de Palestine en cas d'échec de la conférence proposée par la France pour relancer le dialogue[73].

Retrait de la vie politique[modifier | modifier le code]

Le , le président François Hollande annonce la création d'une « Fondation pour la mémoire des traites, de l’esclavage et de leurs abolitions », qui n'est finalement pas créée dans le courant de l'année comme il l'avait annoncé[74]. Un an plus tard, François Hollande réitère le vœu que cette fondation soit mise en place par son successeur, et confie à Jean-Marc Ayrault la présidence d'une mission chargée de cette création[75]. En , le président Emmanuel Macron annonce la création officielle de la fondation pour le courant de l'année et confirme Jean-Marc Ayrault à la tête de celle-ci[76]. La fondation s'installe à l'hôtel de la Marine à Paris lors de l'inauguration de celui-ci par le Président Macron, le [77], après quatre ans de restauration.

Le , Ouest-France annonce qu'à l'issue de l'élection présidentielle de 2017, il ne sera plus candidat à aucun mandat électif, émettant le souhait de poursuivre son engagement politique au sein de la société civile[78],[79].

Le , il appelle à voter en faveur d'Emmanuel Macron, au second tour de l'élection présidentielle de 2017.

Le , il est élu président de la Fondation Jean-Jaurès[80].

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

En 2009, selon un classement publié par le quotidien Le Monde, il est le deuxième homme politique français par le cumul des mandats (sa présidence du groupe des députés PS n'étant pas prise en compte dans le classement). Il a déclaré « assumer pleinement » tout en précisant que « la limitation du cumul va dans le sens de l'histoire »[81],[82].

Au gouvernement[modifier | modifier le code]

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

  •  : député, élu dans la Loire-Atlantique.
  •  : député, élu dans la 3e circonscription de la Loire-Atlantique.
  •  : député, élu dans la 3e circonscription de la Loire-Atlantique.
  •  : député, élu dans la 3e circonscription de la Loire-Atlantique.

Au niveau local[modifier | modifier le code]

  •  : conseiller général de la Loire-Atlantique, élu dans le canton de Saint-Herblain.
  •  : maire de Saint-Herblain.
  •  : maire de Nantes.
  •  : président de Nantes Métropole.
  •  : conseiller municipal de Nantes.
  •  : conseiller communautaire de Nantes Métropole.
  • depuis le  : président du conseil d'administration de l’École nationale supérieure d'architecture de Nantes[83].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Généalogie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Avant la création de la communauté urbaine de Nantes le , le district de l'agglomération nantaise est présidé par Jean-Marc Ayrault depuis 1992.
  2. Décret no 63-1196 du portant création d'un ordre national du Mérite, sur Légifrance.

Références[modifier | modifier le code]

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  2. Alain Besson 2004, p. 54.
  3. « Ayrault Joseph Eugène Maurice », sur deces.matchid.io (consulté le )
  4. « Nécrologie. Elle habitait Maulévrier, la mère de Jean-Marc Ayrault est décédée », Courrier de l'Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Uzenot Georgette Ghislaine Albertine », sur deces.matchid.io (consulté le )
  6. « Jean-Marc Ayrault », sur France Info (consulté le ).
  7. « Les ministres passent le bac », Le Figaro Étudiant,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Repères. Jean-Marc Ayrault », liberation.fr, 17 mars 2013.
  9. Alain Besson 2004, p. 85.
  10. « Brigitte Ayrault : qui est vraiment l'épouse du nouveau Premier ministre ? », Planet.fr, 21/05/2012.
  11. « Élise Ayrault, la Boîte à questions », La Chambre blanche.
  12. « Jean-Marc Ayrault : une ambition nantaise », Le Point, 17 janvier 2007.
  13. Alain Besson 2004, p. 75.
  14. « Ayrault, monsieur loyal », Libération, 15 mai 2012.
  15. Déçu par le tournant de 1983, Bernard Hazo, quitte le PS en 1984 pour rejoindre le Parti des travailleurs. Militant syndical, il est secrétaire adjoint du syndicat du personnel Force ouvrière (FO) de l'université de Nantes (voir sur le site de l'union départementale FO de la Loire-Atlantique).
  16. « Quand Jean-Marc Ayrault était prof à Saint-Herblain [Vidéo] », sur ouest-france.fr, Ouest-France, (consulté le )
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  20. Joël Bigorgne, « Anneaux de la Mémoire : la polémique gâche l'anniversaire », Ouest France, 15 janvier 2011.
  21. « Mémorial de l'abolition de l'esclavage : Nantes ose regarder son passé », Libération, 25 mars 2012.
  22. « Nantes en Bretagne : Ayrault dit non ! », nantes.maville.com, mardi 17 mars 2009.
  23. « L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le « bébé » de M. Ayrault », Le Monde, 10 mai 2012.
  24. « La faim de l’« ayraultport » ? », Politis, 3 mai 2012.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Who's Who in France. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Philippe Goulliaud, « Jean-Marc Ayrault, la rançon de l'expérience », Le Figaro, . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Alain Besson, Jean-Marc Ayrault : une ambition nantaise, Nantes, Éditions Coiffard, (ISBN 2-910366-49-9). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Marie Biette, Ayrault : l'inconnu de Matignon, Éditions l'Archipel, 2012 (ISBN 978-2-8098-0868-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]