Loire-Atlantique

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Loire-Atlantique
Drapeau de Loire-Atlantique
Loire-Atlantique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Nantes
Sous-préfectures Ancenis
Châteaubriant
Saint-Nazaire
Président du
conseil départemental
Philippe Grosvalet (PS)
Préfet Henri-Michel Comet
Code Insee 44
Code ISO 3166-2 FR-44
Code Eurostat NUTS-3 FR511
Démographie
Gentilé pas de nom officiel[1]
Population 1 313 321 hab. (2012)
Densité 190 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 20′ nord, 1° 40′ ouest
Superficie 6 899 km2
Subdivisions
Arrondissements 4
Circonscriptions législatives 10
Cantons 59
Intercommunalités 25
Communes 221

La Loire-Atlantique est un département français, le plus peuplé de la région des Pays de la Loire. Elle doit son nom à la présence de la Loire, important fleuve qui la traverse, et de l'océan Atlantique, qui borde sa côte, à l'ouest, où l'embouchure de la Loire forme un estuaire.

Le département a été créé en 1790 sous le nom de Loire-Inférieure, et a conservé cette appellation jusqu'en 1957. Il porte le numéro 44 dans la numérotation départementale française. Il constitue une collectivité territoriale administrée par le conseil général de la Loire-Atlantique, dont le président est Philippe Grosvalet. Le chef-lieu du département est Nantes, également préfecture de la région Pays de la Loire. Il compte actuellement quatre arrondissements, dont les chef-lieux sont Nantes, Saint-Nazaire, Châteaubriant et Ancenis.

Le territoire de Loire-Atlantique fait partie de la Bretagne « culturelle » ou « historique » sous l'ancien régime. La question d'un éventuel rattachement à la région Bretagne fait l'objet d'un débat récurrent.

Comme dans le reste de la Haute-Bretagne, la langue vernaculaire y fut, jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, le gallo. Cependant, dans la région de Guérande, le breton a été parlé jusqu'au début du XXe siècle.

Histoire

Le département de la Loire-Atlantique a été créé, comme la plupart des autres, en 1790 ; à partir du démembrement de la Province de Bretagne, au début de la Révolution française, en application de la loi du .

Nom du département

À sa création en 1790, le département porte le nom de Loire-Inférieure. Le , il prend son nom actuel de Loire-Atlantique.

Formation du territoire départemental

Le département reprenait la quasi-totalité de la partie bretonne du territoire de l'ancien évêché de Nantes, recevant une petite partie du sud de l'évêché de Rennes, et perdant une partie du pays Mitau, au Nord-Ouest, le canton de La Roche-Bernard rattaché au Morbihan et celui du Grand-Fougeray rattaché à l'Ille-et-Vilaine.

Il a été constitué à partir de :

Districts et arrondissements

La Loire-Inférieure fut d'abord divisée en neuf districts qui étaient ceux de : Ancenis, Blain, Châteaubriant, Clisson, Guérande, Machecoul, Nantes, Paimbœuf et Savenay.

En 1800, les districts furent remplacés par de nouvelles circonscriptions administratives : les arrondissements. Cinq furent établis dans le département : Ancenis, Châteaubriant, Nantes, Paimbœuf et Savenay.

En 1868, la sous-préfecture de Savenay fut transférée à Saint-Nazaire.

En 1926, les arrondissements d'Ancenis et de Paimbœuf furent supprimés au bénéfice respectifs de ceux de Nantes et de Saint-Nazaire. Celui d'Ancenis fut rétabli en 1943, tandis que celui de Paimbœuf constitue toujours la partie sud de l'arrondissement Nazairien.

Révolution française et Empire

XIXe siècle

Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (18 juin 1815), la partie Nord du département est occupée par les troupes prussiennes de juin 1815 à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).

Entre Bretagne et Pays de la Loire

Depuis 2004 et l'élection de Patrick Mareschal au poste de président du Conseil général, le drapeau de la Bretagne flotte devant l'hôtel du département.
Panneau installé à l'entrée du département.
L'oriflamme des ducs de Bretagne flotte sur le château des ducs, à Nantes.

Peut-être dans la filiation vidalienne des « régions Clémentel » de 1919, une loi du gouvernement de Vichy du 19 avril 1941 créa des préfectures de région à compétence supradépartementale. La Loire-Inférieure ne fut pas intégrée à la région de Rennes (qui correspondait à l'actuelle région Bretagne), mais à celle d'Angers (dont les limites étaient différentes de l'actuelle région des Pays de la Loire puisqu’elle incluait l'Indre-et-Loire (partie occupée), mais pas la Vendée, rattachée à la région de Poitiers). Un autre découpage, celui de la France en « provinces » défini par le Conseil national en août 1941 établit une province de Bretagne en cinq départements, dont les limites auront suscité un arbitrage du maréchal Pétain lui-même, mais qui n'aura guère d'existence effective[2].

L'institution des préfectures de région ne fut pas mise en cause dès la chute du régime de Vichy, puisque l'ordonnance du Général de Gaulle du 10 janvier 1944, créant des « régions administratives », allait dans le même sens. Mais celles-ci furent dissoutes après son départ de Matignon en 1946.

Le décret Pfimlin du 30 juin 1955 créa les régions de programme qui avaient pour objectif d'optimiser l'aménagement du territoire : selon des considérations économiques, la Loire-Atlantique est placée dans la région Pays de la Loire[3].

La création des préfets de région en 1964, des établissements publics régionaux en 1972 et des régions en 1982 entérina ce découpage et lui donna une légitimité. Mais, dans cette même période, l'identité bretonne s'affirma et l'attribution de la Loire-Atlantique aux Pays de la Loire se trouva contestée. En 1972, le conseil général du département émit le vœu d'être rattaché à une région incluant les cinq départements bretons, mais en y associant les départements voisins[4].

À l'heure actuelle, il semble qu'un assez grand nombre d'habitants de la Loire-Atlantique souhaite le rattachement à la région Bretagne, selon différents sondages (de 44 % en 1986[5] à 75 % en 2001[6]).

Les inscriptions 44 = BZH sont visibles et le sujet anime parfois des discussions souvent polémiques.

Les principales associations, groupes de pression et partis politiques militant pour la réunification sont Bretagne réunie (ex CUAB), l'Union démocratique bretonne (UDB), le Parti breton, Les Verts et le Modem (dont les élus au conseil régional de Bretagne se sont exprimés en faveur de la réunification)[7], tout comme certains élus ou responsables FN, UMP, PS, PRG et PCF qui se sont prononcés favorablement (cf : vote unanime de la résolution du conseil régional de Bretagne le 2 juillet 2001 et le 8 octobre 2004, ainsi que les milliers de signatures de la Charte des élus pour la réunification par des maires, parlementaires, conseillers municipaux... des 5 départements au contraire des élus ligériens qui n'ont pas pris position). En revanche, des petits partis politiques comme le Mouvement républicain et citoyen (MRC) et le Parti des travailleurs, une association comme le CUAR (Comité pour l'unité administrative de la république) se sont prononcés contre la séparation de la Loire Atlantique des Pays de Loire[réf. nécessaire].

Selon un sondage (2011), la Loire-Atlantique est, malgré le découpage régional officiel, associé à l'image de la Bretagne pour 3 % des Français, à égalité avec l'Ille-et-Vilaine[8]. En 2014, dans la communce de St Viaud a été organisée une votation sur la question du rattachement à la Bretagne. Avec une participation de 20% des inscrits sur les listes, 76% de la population a voté "oui"[9].

Identité visuelle

Héraldique

Armes de la Loire-Atlantique

Reprenant les blasons de Paimboeuf, Ancenis, Châteaubriant, Saint-Nazaire et Nantes, les armes de la Loire-Atlantique se blasonnent ainsi : « Écartelé, au premier d'azur au navire équipé d'or, soutenu d'une mer d'argent, au second de gueules à trois quintefeuilles d'hermine, au troisième de gueules semé de fleurs de lys d'or, au quatrième d'azur à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur une mer du même mouvant de la pointe, la voile chargée d'une clef de sable posée de fasce, au chef d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et d'une clef d'or brochant en fasce sur les mouchetures, le panneton à sénestre vers la pointe, sur le tout de gueules au vaisseau équipé d'or, habillé d'hermine, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe et ondée d'argent, au chef aussi d'hermine[10]. »

Un autre blason, non officiel, fut proposé par l'héraldiste Robert Louis. Il se blasonne ainsi : « D'hermine à la fasce ondée d'azur »

Armes de la Loire-Atlantique selon Robert Louis

Logos

Politique

Le socialiste Patrick Mareschal fut le premier président de gauche du Conseil général, de 2004 à 2011.

Comme une grande partie du reste de l'ouest de la France, la Loire-Atlantique a la réputation d'être un département conservateur. En effet, de tradition catholique (à l'exception de la région ouvrière de Saint-Nazaire), le département vota à droite tout au long de la IIIe République, en opposition à la gauche anticléricale. Dans Tableau politique de la France de l'Ouest, André Siegfried oppose le couloir républicain de la Basse-Loire au reste du département (les quatre cinquièmes), catholique conservateur.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'électorat du département s'est tourné vers le MRP, de sensibilité démocrate-chrétienne, confirmant son ancrage à droite de l'échiquier politique. Cependant, la déchristianisation a commencé à toucher le département à partir des années 1960, et la gauche progresse de façon continue depuis. Ainsi, Nantes est passé à une gestion socialiste lors des municipales de 1977, avant de revenir à droite 6 ans plus tard, puis à nouveau vers le PS depuis 1989.

À la suite de la débâcle nationale de la droite aux cantonales de 2004, cette dernière a perdu le contrôle du département pour la première fois depuis la Révolution française.

L'évolution de la Loire-Atlantique vers la gauche correspond à un mouvement de fond qui caractérise la Bretagne et quelques territoires du « Grand Ouest », alors qu'a contrario la droite a conquis durablement des départements de la partie Est de la France (Nord-Est, Provence, Savoie, etc.)

Géographie

Paysage de Brière

Située sur la côte atlantique française, la Loire-Atlantique est limitrophe des départements du Morbihan au Nord-Ouest, d'Ille-et-Vilaine au Nord, de Maine-et-Loire à l'Est et de Vendée au Sud. La côte ouest est bordée par l'océan Atlantique. Le département est traversé par la Loire qui, à partir de Nantes constitue un estuaire et se jette dans l'océan au niveau de Saint-Nazaire. La vallée de la Loire est ici appelée Basse-Loire.

Géologie

Le département fait partie du Massif armoricain ; sa géologie est variée (schistes et grès primaires, faluns tertiaires).

Relief

Globalement, le relief de la Loire-Atlantique est assez peu marqué. Au Nord-Est de la Loire, on trouve le Bocage angevin, qui correspond approximativement aux Pays de Châteaubriant et d’Ancenis, et qui fait partie d’une région forestière nationale portant le même nom et qui s’étend également sur les départements de Maine-et-Loire et de la Mayenne. Il s’agit d’un ensemble de plateaux d’altitude voisine de 100 mètres : le point culminant du département est la colline de la Bretèche, près de Châteaubriant, haute de 116 mètres, située sur la commune de Fercé. La Loire-Atlantique est le département qui possède l'altitude maximale la moins élevée de France.

Au Sud du fleuve, vers le pays de Retz, le paysage est plutôt marqué par une succession de collines atteignant 30 mètres. Tandis qu’au nord-ouest du fleuve, le sillon de Bretagne, une suite de collines, traverse le département selon une direction nord-ouest/sud-est.

Hydrographie

Marais salants de Guérande

D'une manière générale, la Loire-Atlantique comporte énormément de zones humides. Elle recèle de nombreux marais, comme la Brière au nord de Saint-Nazaire, les marais salants de Guérande, les marais de Couëron en aval de Nantes, ceux de Goulaine au sud-est et le marais Breton au sud-Ouest. Au sud, le département possède l'un des plus grands lacs de France, le lac de Grand-lieu. Sa très faible profondeur (moins de 2 mètres) combinée à une pente extrêmement faible rendent sa superficie très variable.

La Loire constitue un élément géographique majeur ; on considère généralement que son estuaire commence en aval de la ville, et les variations de niveau liées à l'influence océanique des marées y sont perceptibles (l'Acheneau, un de ses affluents situé su sud de l’estuaire, voit parfois son cours s'inverser lors de fortes marées). Le Nord du département est traversé d’Est en Ouest par les vallées de la Chère, du Don et de l’Erdre, de la Chézine, du Gesvres, au Sud par celle de la Sèvre nantaise.

Littoral

La Loire-Atlantique possède plus de 130 kilomètres de côtes le long de l'océan Atlantique : la côte d’Amour au nord de l’estuaire, et la côte de jade au sud de celui-ci.

Carte

Climat

Avec sa façade océanique orientée vers l'Ouest et un relief peu accentué, le climat de la Loire-Atlantique est de type tempéré océanique, humide, doux et change peu d'un endroit à l'autre du département.
La température moyenne annuelle est de l'ordre de 11 °C. Les hivers y sont doux (6° en moyenne), les étés moyennement chauds (24° en moyenne).
Les précipitations, dont la moyenne annuelle varie entre 650 et 800 mm, sont fréquentes (surtout en hiver et au printemps) mais rarement violentes ; le chiffre moyen de 820 mm de pluie par an masque par ailleurs une irrégularité des précipitations d'une année sur l'autre.

Climatologie de la Loire Atlantique de 1958-2008
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 5,79 6,48 8,55 10,66 14,12 17,24 19,24 19,16 16,88 13,19 8,76 6,18 12,19
Ensoleillement (h) 69 93 139 170 179 214 212 223 205 115 88 88 1 796
Précipitations (mm) 87,24 68,22 64,21 53,53 62,97 42,69 46,14 47,87 64,03 85,51 59,45 174,02 801,85


Économie

L'économie de la Loire-Atlantique est la quinzième en France en termes de produit intérieur brut par habitant[11]

Démographie

Les zones urbaines du département

Selon le recensement de la population 2011 effectué par l'Insee, la population de la Loire-Atlantique est de 1 296 364 habitants[12], ce qui place le département en 12e position parmi les départements français les plus peuplés (le 6e hors Île-de-France).

Sa densité moyenne est de 188 habitants/km2, mais ce nombre masque des disparités importantes. Les agglomérations de Nantes et de Saint-Nazaire concentrent à elles seules 80 % de la population de Loire-Atlantique. La métropole Nantes Saint-Nazaire compte selon l'Agence URbanisme de l'Agglomération Nantaise (AURAN), 925 000 habitants et représente ainsi la 5e métropole française derrière Paris, Marseille-Aix-en-Provence, Lyon, et Lille (hors partie belge). De fait, les trois-quarts des Ligériens résident le long de la Loire (principalement sur la rive droite), depuis Ancenis jusqu'à l'estuaire. Les deux aires urbaines les plus importantes qui n'appartiennent pas à cet ensemble, celle de Nantes et celle de Saint-Nazaire, sont l'aire urbaine de Châteaubriant (23 562 habitants répartis sur 9 communes, population en 2006) et l'aire urbaine de Clisson (16 496 habitants répartis sur 4 communes, population en 2006). En 2010, le découpage des aires urbaines a été modifié ; celle de Clisson disparaît, et celle de Saint-Mars-la-Jaille et Varades sont prises en compte.

Entre 1990 et 1999, le département a gagné plus de 82 000 habitants (soit une progression annuelle de 0,84 %), l'un des plus forts accroissements en France pendant cette période, autant dû au solde naturel qu'au solde migratoire. Avec près de 600 000 habitants, l'agglomération de Nantes se situe au 8e rang national ; la population de son aire urbaine est estimée en 2009 à 862 111 habitants.

Entre 1999 et 2009, le département croît de 132 000 habitants, soit une progression annuelle de 1,06 %.

Tourisme

Tourisme balnéaire : la plage de La Baule-Escoublac.

La Loire-Atlantique est la 7e destination touristique des Français avec 23 millions de nuitées, et fournit de l'emploi à 20 000 personnes[13].

Culture

Le Conseil général est le propriétaire et le gestionnaire[14] d'un patrimoine architectural classé qui comprend le musée Dobrée, les châteaux de Châteaubriant et de Clisson, le domaine de la Garenne Lemot (Gétigné), dû à François-Frédéric Lemot et Mathurin Crucy, et l'église du Vieux-Bourg de Saint-Sulpice-des-Landes, remarquable pour son ensemble peint de l'époque gothique.
Par ailleurs, Le Grand T[15], auparavant connu sous le nom de Maison de la culture de Loire-Atlantique (MCLA), est une scène conventionnée missionnée par le Conseil général et qui accueille des pièces de théâtre et des spectacles de danse et de chant. Située rue du Général Buat, la salle de spectacle propose 879 places tandis que la chapelle peut accueillir 80 personnes.

Natifs de Loire-Atlantique

Langues

En plus du français, plusieurs langues sont ou étaient traditionnellement parlées en Loire-Atlantique :

  • Le gallo, langue d'oïl pratiquée en Haute-Bretagne, était parlé dans la majeure partie de la Loire-Atlantique (80 % du Nord-Loire et la totalité du Sud-Loire à partir du XIIe siècle, bien que cette partie se distingue par son dialecte). Le gallo est à l'heure actuelle quasiment menacé d'extinction, du fait de la standardisation linguistique et de l'imbrication entre les grandes métropoles régionales et leur environnement rural (Nantes et Rennes)[16]. Le nombre de locuteurs du gallo est difficile à cibler. Lors du recensement de 1999, dans le questionnaire « Étude de l’histoire familiale », seulement 760 personnes ont déclaré pratiquer le gallo avec leurs proches[17]. Après extrapolation sur la population globale, le nombre de gallésants a finalement été estimé à 1,5 % de la population départementale, contre 2,5 % en Ille-et-Vilaine[18]. Ce chiffre est peut-être sous-estimé puisqu'une étude réalisée par laboratoire Credilif de l'université de Rennes 2 en 2008 fait état de 200 000 locuteurs dans toute la Haute-Bretagne[19]. En Loire-Atlantique, le gallo n'est enseigné ni dans les écoles, ni dans l'enseignement secondaire, alors que quelques structures le proposent dans la région Bretagne.
  • La langue bretonne, langue celtique d'Armorique a été parlée dans le tiers ouest du département d'une ligne allant de Herbignac, Guérande jusqu'au Croisic ainsi qu'à Pornic. Son recul fut progressif, les îlots de « persistance » les plus importants ayant été la presqu'île guérandaise et la Brière[20]. Dans la presqu'île de Guérande, la langue bretonne fut utilisée jusqu'au début du XXe siècle[20] et la dernière locutrice native mourut à Batz-sur-Mer, au village de Kermoisan, en 1965. Il est probable que l'emploi du breton chez les paludiers et saulniers subsista par la nécessité de vendre du sel dans le Morbihan et le Finistère.
    Par ailleurs, certains quartiers populaires de Nantes comme Chantenay furent également bretonnants jusque dans les années 1920 à 1930, conséquence de l'immigration de personnes originaires de parties de la Bretagne où l'on parlait breton.
    De nos jours, les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale menée par l'Insee en 1999 sont de plus de 6 500 locuteurs du breton de plus de 18 ans pour ce seul département[21].
    À la rentrée 2007, 0,24 % des enfants de la Loire-Atlantique étaient inscrits dans le primaire bilingue français-breton, 0,35 % dans le pré-élémentaire bilingue français-breton et 0,01 % dans l'enseignement secondaire (soit 0,28 % du total des effectifs, avec une baisse de 0,01 % par rapport à l'année précédente 2006-2007)[22].
  • Dans la partie du département située au sud de la Loire, allant du Pays de Retz au Vignoble nantais, était parlé un dialecte gallo influencé par le dialecte poitevin. On retrouve cette situation également dans les Mauges (Maine-et-Loire) où le parler angevin reçoit aussi une influence poitevine, laquelle se fait encore plus sentir en allant dans le sud de cette région, au contact du Bas-Poitou.

Notes et références

  1. Article sur Slate.fr
  2. Michèle Cointet, Le Conseil national de Vichy, 1940-1944, Aux amateurs de livres, (ISBN 978-2-87841-000-6 et 2-87841-000-9), p. 183-216
  3. Georges Pierret, Régions d'Europe, la face cachée de l'Union, Apogée (1997) - ISBN 978-2-909275-89-5
  4. Jean Renard, « Les Pays de la Loire » dans Géopolitique des régions françaises. Tome 2, la façade occidentale, Yves Lacoste (dir.), Fayard, 1986, (ISBN 2-213-01865-0), p. 568
  5. Sondage Créa pour France 3 Nantes
  6. Ouest-France Dimanche, 1er juillet 2001.
  7. L'Ouest-France du 8 février 2007
  8. Hélène Berre, Karine Gaonac’h, Agathe Trébern (Chrysalide), Jacques Léonus, Gilles Pennec, Emmanuelle Pichelin, « Le Finistère, ça vous marque », Penn-ar-Bed/Finistère, Conseil général du Finistère, no 122,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  9. « Votation pour la réunification », sur Ouest France
  10. Source CG 44 et Emblèmes de France. Consulté le 08/01/2009.
  11. « Produit intérieur brut par département (PIB) à prix courants » (consulté le )
  12. « Populations légales 2011 pour les départements et les collectivités d'outre-mer », sur insee.fr (consulté le ).
  13. CODELA : Présentation générale de l'économie
  14. « site du Conseil général », sur culture.cg44.fr (consulté le )
  15. « site du grant T », sur www.legrandt.fr (consulté le )
  16. L’istouaérr dou gallo de la Haùtt-Bertaèyn e de la Loère-Atlantiqe ; « L'histoire du gallo de la Haute-Bretagne et de la Loire-Atlantique »
  17. André Le Coq & Philippe Blanchet, « Pratiques et représentations de la langue et de la culture régionales en Haute Bretagne », Centre de Recherche sur la Diversité Linguistique de la Francophonie, (consulté le )
  18. « Une politique linguistique pour la Bretagne, Rapport d’actualisation », Conseil régional de Bretagne, (consulté le )
  19. J.P. Angoujard, « Gallo », Université de Pau (consulté le )
  20. a et b (fr) « carte de la langue bretonne », sur www.geobreizh.com (consulté le ).
  21. Alexandra Filhon, Cécile Lefevre, François Heran, Étude de l'histoire familiale, INED (2005) - ISBN 978-2-7332-0156-5
  22. (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue

Voir aussi

Bibliographie

  • Bernard Rio, Les sentiers d'Emilie en Loire-Atlantique, 25 promenades pour tous
  • Stéphane Pajot :
    • Personnages Pittoresques de Nantes et de Loire-Atlantique, éditions d'Orbestier, 1999,
    • Histoires extraordinaires de Nantes et de Loire-Atlantique, éditions d'Orbestier, 2004,
    • Les Mystères de Nantes et de Loire-Atlantique, éditions d'Orbestier, 2001
  • Jean-Yves David, Des Orchidées sauvages en Loire-Atlantique
  • Erwan Balanca, Loire-Atlantique, sauvage et secrète, éditions Coiffard
  • Préface de Michel Chaillou, Balade en Loire-Atlantique, sur les pas des écrivains, Éditions Alexandrines, 2009.

Articles connexes

Liens externes

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