Breizh Cola

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Breizh Cola
Image illustrative de l’article Breizh Cola

Pays d’origine Drapeau de la France France
Société Phare Ouest (Agrial)
Slogan Le Cola du Phare Ouest
Date de création 2002
Type Gazeuse
Principaux ingrédients Sucre
Citron
Caféine
Site web http://www.breizhcola.fr

Le Breizh Cola (Cola de Bretagne en breton) est une boisson gazeuse, un altercola breton commercialisé dès 2002 par la brasserie Lancelot et distribué via sa société mère Phare Ouest, dont le siège social de la brasserie se situe au Roc-Saint-André dans le Morbihan. La boisson est la propriété d'Agrial depuis le 27 novembre 2020[1].

Ce cola régional français tire son nom de sa première composition, l'utilisation de noix de kola, et du nom breton de la Bretagne.

Historique[modifier | modifier le code]

Logo du Breizh Cola (2002-2015).

À l’automne 2001, Éric Ollive et Stéphane Kerdodé, cadres de la brasserie Lancelot, ont eu l'idée, après avoir visité une limonaderie[2], de lancer un cola breton afin de développer la gamme limonade de Lancelot[3]. Ils élaborent en neuf mois[2] la recette originale, en ne reprenant pas les canons des précédents colas[3]. En s'association avec Bernard Lancelot, qui leur permet d'utiliser les structures de production et de diffusion[2], ils créent la société Phare Ouest, en y investissant leurs primes de fin d'année[3]. Après un lancement à Lorient en mars 2002[3], les premières bouteilles de Breizh Cola sortent de la chaîne en juin 2003, sous la forme de 5 000 bouteilles en verre de 33cl[2]. Lors de l'inauguration, seuls les médias locaux étaient présents, mais une dépêche AFP a repris l'information qui s'est retrouvée dans les grands média nationaux[2]. L'engouement a suivi et un an plus tard, un million de bouteilles sortaient de l'usine[2].

Premier cola régional français en termes d'ancienneté[3], le Breizh Cola a inspiré d'autres colas régionaux[2], apportant son expertise au développement de certains[3]. En 2011, l'entreprise Lancelot a investi 3 millions d'euros, dont 2 millions à l'usine du Roc-Saint-André et 1 million dans une ligne d'embouteillage PET mise en service en mars à Domagné (Ille-et-Vilaine)[4].

Fort de ses 15 % de parts de marché des colas dans le grand Ouest français en 2012 (quinze millions de bouteilles vendues en 2012, dix millions d'euros de chiffre d'affaires) et de prix inférieurs de 7 % par rapport aux colas des sociétés américaines, le cola régional est distribué en février 2013 dans des supermarchés parisiens comme Auchan, Carrefour Market et Intermarché[5].

Le groupe Phare Ouest, propriétaire de Breizh Cola, est racheté en novembre 2020 par la coopérative normande Agrial[1].

Production et distribution[modifier | modifier le code]

Du Breizh Cola vendu à Yokohama au Japon

Le Breizh Cola a été fabriqué à Brest, dans le Finistère jusqu'en 2007. Le site étant devenu trop petit, la production en verre a été transférée à Plonéour-Lanvern, dans une ancienne usine France Boissons[6] qui a produit en 2008 5 millions de bouteilles[7]. La production de bouteilles en plastique destinée à la grande distribution était sous-traitée à Cholet en Maine-et-Loire jusqu'en 2012[8], puis sous-traitée à Domagné en Ille-et-Vilaine dans l'usine Loïc Raison. Les arômes du fruit des arbres de Cola sont achetés à un fabricant. Trois types de noix de cola sont assemblées (d'Afrique du Sud, d'Éthiopie et de Côte d'Ivoire). Dans sa version de base, du sucre, du dioxyde de carbone, du colorant (caramel au sulfite d'ammonium, E150d), de l'acide phosphorique, et de la caféine complètent la recette.

Principalement distribuée en Bretagne, la marque représente en 2009 environ 10 % des ventes de cola dans le grand Ouest français[9] et 15 % des ventes sur les bouteilles de 1,5 litre[10].

Gamme[modifier | modifier le code]

Breizh Cola "Standard"[modifier | modifier le code]

Bouteilles en verre de 75cl avec ouverture mécanique

Il a fallu six mois pour mettre au point la formule définitive[11]. Il aurait une légère saveur de « caramel au beurre salé », avec la présence du colorant caramel E150d[12] et une eau moyennement gazéifiée[11]. Le packaging est d'un rouge légèrement orangé avec comme fond une rose des vents, une vague et des bulles. Sur l'étiquette, une image aux couleurs verdâtres présente un phare dans une mer agitée et les ingrédients sont mentionnés en français et en breton. Son goût est utilisé pour parfumer les caramels au beurre salé Cara Cola.

  • Conditionnement : PET standard 33 cl et 150 cl - Verre perdu 33 cl et 100 cl - Verre consigné 33 cl

Breizh Cola Hep Sukr et Zéro[modifier | modifier le code]

La version sans sucre est commercialisée en 2004[13]. Depuis avril 2015, la déclinaison d'un « Breizh Cola Zéro » est commercialisée dans les grandes surfaces, en concurrence avec les autres colas acaloriques[14].

Breizh Cola Stévia[modifier | modifier le code]

Breizh Cola Stévia

En mars 2010, la brasserie Lancelot et Phare Ouest lancent le Breizh Cola Stévia, cassant le code couleur rouge du cola en mettant en avant sur le packaging une feuille verte de Stévia. Associé à un arôme naturel, l'édulcorant ne fait plus apparaître son arrière-goût réglissé. Elle devient en France la première boisson en linéaire à base de stévia, devançant le Fanta Still reformulé par Coca-Cola et Joker de Eckes-Granini[15].

L’utilisation de cet édulcorant permet de réduire le taux de sucre de 70 %[16].

Concurrence[modifier | modifier le code]

Breizh Cola a devancé Pepsi-Cola en parts de marché dans le grand Ouest[7] ; elle est de 10 % en Bretagne[17].

Depuis 2008 Coca-Cola embauche des commerciaux supplémentaires pour couvrir les magasins bretons[18] (sept en 2010). En 2010, the Coca-Cola Company basée à Atlanta a pour la première fois modifié sa charte graphique pour toucher un marché régional (publicités aux couleurs de la Bretagne sous diverses formes, campagne marketing) et développé des actions en Bretagne (partenariats bretons, objets dans les bars-restaurants, véhicules personnalisés...) pour obtenir un même « capital sympathie »[19],[20].

Pour l’écrivain de littérature pour la jeunesse Alain Korkos, Breizh Cola « fait de la vulgaire copie » de Coca Cola[21]. Pour les producteurs du Breizh Cola, le succès est lié à l'originalité du goût du produit : « Si on avait copié Coca, on ne serait plus là[10]. »

Sponsoring[modifier | modifier le code]

La marque sponsorise les clubs de football du Vannes OC[22], du Stade rennais[23], du Stade brestois 29, de l'En Avant de Guingamp et du FC Lorient, le club de basket UJAP Quimper, le Rugby Club Vannetais, le Rennes Volley 35 et Vannes Volley-Ball, le Garde du Vœu Hennebont TT. Il est présent lors d'événements sportifs comme l'Open de tennis de Quimper, le Tour de Bretagne cycliste, le Tro Bro Leon, La Pierre Le Bigaut, le Grand Prix de Plumelec, le Mondial de Char à Voile... Il est partenaire de festivals de musiques actuelles (festival des Vieilles Charrues, Hellfest, Au Pont du Rock, festival du Bout du Monde, festival Couvre Feu, Jazz à Vannes, Les Tombées de la nuit, Le Grand soufflet) et traditionnels (festival interceltique de Lorient, festival de Cornouaille, Les Tonnerres de Brest, le Roue Waroch, concours Bodadeg ar Sonerion, trophée Ronsed-Mor, festival Yaouank)...

Récompenses[modifier | modifier le code]

  • Produit en Bretagne :
    • Meilleure nouveauté 2003
    • Meilleure nouveauté 2011 (Breizh Cola Stévia)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Le Breton Phare Ouest vend ses marques Breizh Cola et Lancelot au groupe normand Agrial », sur France 3 Bretagne (consulté le )
  2. a b c d e f et g Stéphane Kerdodé, « Le jour où nous avons créé le cola breton », Civis memoria, (consulté le )
  3. a b c d e et f Flore Limantour, « Breizh Cola. Candidat au patrimoine breton », letelegramme.com, (consulté le )
  4. Cola Brasserie Lancelot. Le cola breton a de l'ambition Le Télégramme
  5. Marie-Josée Cougard, Boissons sans alcool : Breizh Cola, le «  Coca breton », débarque à Paris, Les Échos, 18 janvier 2013
  6. Le Breizh Cola devient bigouden
  7. a et b L'ascension du Cola Breton
  8. Le Breizh Cola sera intégralement produit en Bretagne, entreprises.ouest-france.fr, 6 juin 2012
  9. Breizh cola, environ 10 % de parts de marché en Bretagne
  10. a et b Camille Allain, « Breizh Cola marche vers la capitale », 20 minutes, (consulté le )
  11. a et b Yves Drévillon, Breizh Cola. L'ascension du soda breton, Le Télégramme, 9 octobre 2009
  12. « La guerre des colas enflamme la Bretagne » dans Le Parisien, 23 octobre 2011
  13. Les PME revisitent les grands classiques
  14. « Boissons sans alcool : Breizh Cola se refait une beauté », rayon-boissons.com, 19 mars 2015
  15. Le magazine des boissons en grande distribution, « Boissons sans alcool : l’Efsa approuve les différents extraits de stevia en tant qu’additifs alimentaires »
  16. LSA, « La Bretagne, son cola, sa stévia »,  : « Breizh Cola est à moins 70 %, sans pour autant que le goût de réglisse, le défaut de cet édulcorant, ne soit trop prononcé. »
  17. Benoît Berthelot, « Coca-Cola : Une nouvelle formule, viiiiiite !!! », Capital, no 273,‎ , p. 50.
  18. Breizh Cola, l’épine dans le pied de Coca-Cola en Bretagne Rayon Boissons
  19. Le Télégramme Coca-Cola. Première mondiale : une affiche spécial Bretagne
  20. Coca Cola. Le point de vue de Christian Guyonvarc'h UDB
  21. Alain Korkos, Le breizh cola : résistance ethnique, ou pâle copie ?, @rrêt sur images, 21 janvier 2013
  22. Breizh Cola. Nouveau sponsor du Voc à domicile Le Télégramme
  23. D.T., « Stade Rennais : un partenariat avec le Vannes OC », Le Télégramme, 29 août 2012, consulté sur www.letelegramme.com le 29 août 2012

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Sources[modifier | modifier le code]

  • Article d'Ouest-France du lundi 17 juillet 2006.
  • Frédérique Jourdaa, La saga des marques bretonnes, Ouest-France, 2014, "Breizh Cola", p. 10-11

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]