Montreuil-sur-Mer

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 février 2020 à 18:29 et modifiée en dernier par Thom.lanaud (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Montreuil
Montreuil-sur-Mer
Montreuil et sa citadelle.
Blason de Montreuil
Blason
Montreuil-sur-Mer
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
(sous-préfecture)
Arrondissement Montreuil
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération des Deux Baies en Montreuillois
Maire
Mandat
Charles Barège (UDI)
2014-2020
Code postal 62170
Code commune 62588
Démographie
Gentilé Montreuillois
Population
municipale
1 893 hab. (2021 en diminution de 11,25 % par rapport à 2015)
Densité 664 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 27′ 53″ nord, 1° 45′ 47″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 43 m
Superficie 2,85 km2
Élections
Départementales Berck
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Montreuil
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Montreuil
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Voir sur la carte topographique du Pas-de-Calais
Montreuil
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Voir sur la carte administrative du Pas-de-Calais
Montreuil
Liens
Site web ville-montreuil-sur-mer.fr

Montreuil[1] (parfois appelée Montreuil-sur-Mer) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Malgré sa faible population (1 893 habitants au dernier recensement en 2021) et sa faible superficie, Montreuil est une commune relativement importante puisqu'elle occupe le statut de sous-préfecture du département (aux côtés de grandes villes comme Calais, Boulogne et Lens) ainsi que celui de chef-lieu d'un arrondissement départemental regroupant 164 communes, parmi lesquelles certaines sont bien plus peuplées comme Berck et Étaples. Elle est la 5e sous-préfecture la moins peuplée de France et est l'une des rares sous-préfectures à ne pas faire partie des villes les plus peuplées de son département (Montreuil est la 145e ville du Pas-de-Calais, ce qui constitue un record).

Village typique à l'Histoire riche, principalement connu pour ses fortifications et ses remparts datant des XIIIe et XVIe siècles, il est devenu l'un des principaux lieux touristiques de la région et a reçu de nombreux labels.

Géographie

Localisation

Montreuil-sur-Mer à l'ouest du bassin de la Canche.

Montreuil est un village situé dans le Pas-de-Calais, à 30 km au sud de Boulogne-sur-Mer[2], 40 km au nord d'Abbeville[3], 75 km à l'ouest d'Arras[4] et 185 km au nord de Paris[5].

Installé sur un promontoire dominant le fleuve de la Canche, à 10 km d'Étaples où celui-ci se jette dans la Manche[6], Montreuil jouit d'une position géographique privilégiée. La commune est isolée des plateaux voisins par les vallons d'Écuires et de La Madelaine. Cette position naturelle de commandement lui donne une vocation défensive inévitable.

Bien que situé à plus de 10 km de la mer, Montreuil fut pendant longtemps un port maritime de première importance. Les bateaux naviguaient sur la Canche jusqu'au port, qui ne permet plus aujourd'hui que la navigation de barques de pêche et de kayaks. Cette particularité explique le nom usuel de Montreuil-sur-Mer. Ce fut même en 987 lors de l'accession au trône de France de Hugues Capet, le seul port de mer du domaine royal[7].

Appartenant historiquement à la Picardie, Montreuil est rattachée au département du Pas-de-Calais en 1790, puis à la région Nord-Pas-de-Calais en 1972, depuis le , à la région Hauts-de-France.

Communes limitrophes

Géologie et relief

La Canche.

La superficie de la commune est de 285 hectares ; son altitude varie de 2 à 43 mètres[8].

Climat

Situé à proximité de la Manche, le climat de Montreuil est de type océanique. Les amplitudes thermiques sont faibles, les hivers sont doux et les étés frais. Les jours de gelée et de neige sont peu nombreux. Le temps est variable à cause des vents, très fréquents et parfois violents, qui influencent le climat en fonction de leur direction. Les vents dominants venant de l'ouest (façade maritime) apportent un air relativement pur et poussent les nuages vers l'arrière-littoral. Il existe également des vents froids en provenance du nord ou de l'est. Les précipitations sont inférieures à la moyenne nationale mais sont plus fréquentes. Les précipitations se répartissent tout au long de l’année, avec un maximum en automne et en hiver.

Voies de communication et transports

L'autoroute A16, reliant Paris à Dunkerque, passe à proximité de la commune, la desservant par le biais de la sortie no 25 en venant du sud, et no 26 en venant du nord.

Le territoire de la commune est également sur le trajet de plusieurs routes départementales, dont la RD 901, qui relie Boulogne-sur-Mer à Abbeville.

La gare de Montreuil-sur-Mer est desservie par des TER Nord-Pas-de-Calais entre les gares de Boulogne-Ville et Saint-Pol-sur-Ternoise, Arras ou Lille-Flandres. La Gare d'Étaples - Le Touquet, située à 10 km de Montreuil, est desservie par des TGV et TERGV en direction de Lille-Europe et Paris-Nord.

Urbanisme

Morphologie urbaine

Un cadastre de la fin du XVIIIe siècle semble indiquer que la morphologie urbaine de Montreuil n'a pas évolué depuis le milieu du XVIe siècle. La ville des Xe et XIe siècles semble s'être développée autour de deux sites religieux, les abbayes Sainte-Austreberthe et Saint-Walloy (aujourd'hui Saint-Saulve), et de deux sites castraux : la motte comtale et la motte royale. Au pied de la ville, au fond de l'estuaire de la Canche se trouvaient les activités portuaires. Le cœur religieux semble déjà protégé par des palissades de bois. À partir du XIIIe siècle, la ville s'agrandit considérablement vers le sud et l'est incluant la Grand'place et le quartier des Garennes. Montreuil est à son apogée, le rempart enveloppe un espace urbain de plus de 63 hectares. La guerre de Cent Ans et la peste mettront un terme à cette extension démographique et en 1537 la ville est rasée par les armées de Charles Quint. François Ier la fait reconstruire en 1542 mais lui fait subir une rétraction défensive. Ville-basse incluse, l'espace urbain se réduit alors à 48 hectares.

Logement

Projets d'aménagements

Toponymie

Un panneau (erroné) à l'entrée de la commune.

Le toponyme Montreuil dérive de Monasteriolum (petit monastère) qui a donné Monstrolium et par la suite Monstreuil.

De fin 1793 à début 1795, Montreuil change de dénomination pour s'appeler Montagne-sur-Mer[9]. La ville reprend son ancien nom le à la suite d'une pétition du conseil général à la Convention justifiée par « les difficultés qui résultent de ce changement »[10].

Le nom officiel de la commune est Montreuil[11]. Toutefois, on utilise souvent le nom « Montreuil-sur-Mer ». Il est visible notamment sur quelques panneaux routiers (avec parfois la mauvaise orthographe « Montreuil sur Mer » sans traits d'union) et dans les documents de la mairie, de la sous-préfecture, du tribunal, de la gare et du pôle de l'université du Littoral. Le suffixe « -sur-Mer » vient du port de Montreuil où les bateaux accostaient en traversant la Canche depuis la Manche. Rejeté officiellement par l'INSEE et par certains géographes à cause des 10 km qui séparent la commune de la mer, ce suffixe continue d'être employé par certains, en référence à l'histoire de la commune ou pour la différencier de Montreuil dans le département de Seine-Saint-Denis, elle-même appelée usuellement « Montreuil-sous-Bois ».

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Moyen Âge

Montreuil est cité pour la première fois en 898[12] dans les Annales de Saint-Bertin et de Saint-Vaast. La ville, déjà fortifiée, devrait son nom à un « petit monastère » (monasterolium). On sait que quelque temps plus tard, après 913, les moines de Landévennec (Finistère) y trouvent refuge après la destruction de leur monastère par les Vikings et créent en 926 l'abbaye Saint-Walloy en l'honneur de saint Walloy, déformation locale du nom de saint Guénolé. Par la suite, la dédicace change, et l'établissement devient l'abbaye Saint-Saulve.

Le comte Helgaud semblait l'avoir déjà dotée d'une enceinte et d'un château comtal. C'est à cette époque que commence alors la carrière militaire de la ville qui verra se succéder au cours de six siècles de guerres médiévales de nombreuses constructions.

En 980, Montreuil est rattachée au domaine royal.

En 988, Hugues Capet fait de Montreuil le seul port de mer de la monarchie française, héritier de l'opulent et mystérieux port Quentovic[13].

Deux tours du château royal élevé par Philippe Auguste.

En 1188, Philippe Auguste accorde une charte communale.

Au début du XIIIe siècle, Philippe Auguste afin de protéger cette façade maritime de premier plan édifie un puissant château royal dont il reste aujourd'hui des éléments significatifs.

Le , accord de Montreuil-sur-Mer entre Philippe IV le Bel et Édouard Ier d'Angleterre.

Les nombreuses reliques, si pieusement vénérées au Moyen Âge et que détenaient ses nombreux lieux de cultes, attiraient les pèlerins et conféraient à la ville un caractère de sainteté. La population va dépasser les 10 000 habitants (pour moins de 3 000 en 1999).[pas clair]

La ville exportait alors ses draps dont la renommée rivalisait jusqu'en Italie avec ceux de Flandre ou d'Artois (on disait du montreuil comme on dit aujourd'hui du tulle).

En 1435, Montreuil passe dans les possessions des Bourguignons par le traité d'Arras.

En 1467, une catastrophe naturelle provoque l'effondrement d'au moins six édifices religieux. On ne sait pas aujourd'hui s'il s'agit d'un tremblement de terre ou un effondrement de couches souterraines.

À la fin du Moyen Âge, l'ensablement de la Canche entraîne le déclin de la ville. Le commerce maritime périclite, la ville se retranche sur elle-même.

Temps modernes

Vue de la citadelle, 1634, dessin de Christophe Tassin, bibliothèque Carnegie (Reims).

En , les troupes de Charles Quint et d'Henri VIII mettent le siège au pied de Montreuil. Contrainte de se rendre, la ville est en grande partie détruite.

La peste frappe la ville en 1596.

En 1567, Charles IX ordonne l'édification d'une citadelle sur l'emplacement de l'ancien château du XIIIe siècle. Vers 1670, Vauban perfectionne l'œuvre de ses prédécesseurs en remaniant la citadelle et en y ajoutant un magasin à poudre et un arsenal.

Au XVIIIe siècle, malgré l'ensablement de la Canche et le déclin du port, la prospérité de la ville lui permet de se parer de nombreux hôtels particuliers.

Révolution française et Empire

Montreuil en 1792, d'après Brion de la Tour.

Le flanc droit (vu du côté anglais, Montreuil étant au sud de Boulogne) du camp de Boulogne est installé à Montreuil en 1803 et redonne à la ville un peu d'animation. Les maréchaux Soult et Ney y ont leur quartier général.

Époque contemporaine

Au XIXe siècle, la quête du progrès provoque la destruction d'une partie des bas-remparts[14] afin de permettre le passage de la ligne de chemin de fer Arras-Étaples mise en service le [15].

Montreuil tombe alors pour plus d'un siècle dans une léthargie que seule devait troubler, pendant la Première Guerre mondiale, la présence dans ses murs du grand quartier général britannique sous le commandement du maréchal Douglas Haig.

Montreuil est citée à deux reprises dans la littérature : Lawrence Sterne, qui a visité la ville en 1765, a raconté sa visite dans son roman Voyage sentimental à travers la France et l'Italie. Montreuil est également le théâtre d'une grande partie de la première partie du roman de Victor Hugo Les Misérables. Le personnage principal du roman, Jean Valjean, y possède une grande usine qui a fait la prospérité de la ville dont il est devenu le maire. Cette usine et la longue tradition d'une industrie de verroteries noires à Montreuil n'existent que dans l'imagination de Victor Hugo. Montreuil est le théâtre de l’essentiel du conflit entre Valjean et Javert. C’est également la ville natale de Fantine, la mère de Cosette.

Politique et administration

Montreuil dans son canton (1991-2015) et dans l'arrondissement de Montreuil. Depuis 2015, Montreuil appartient au canton de Berck.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1945 1972 Pierre Ledent   Docteur en pharmacie
1972 mars 2008 Bernard Pion RPR puis UMP Commerçant
mars 2008 avril 2014 Bruno Béthouart DVD Professeur des universités
Président de la CC du Montreuillois (2008 → 2014)
avril 2014[16],[17] En cours
(au 6 février 2015)
Charles Barège UDI Médecin
Président de la CC du Montreuillois (2014 → )

Politique environnementale

Montreuil bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2007 par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[18]. La ville est également la seule Station verte labellisée du département du Pas-de-Calais[19].

Jumelages

Montreuil est jumelée avec[réf. nécessaire] :

Par ailleurs, la commune de Montreuil a signé en 2004 un accord de coopération hospitalière avec la ville d'Ewo au Congo[réf. souhaitée].

Population et société

Démographie

Les habitants de la commune sont appelés les Montreuillois[20].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 1 893 habitants[Note 1], en diminution de 11,25 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
3 2163 5293 8534 1444 0833 8674 2153 9533 939
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 5783 6863 6553 6493 4733 3523 2973 6033 567
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 5643 5353 4043 1822 8232 8473 0372 7283 253
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2 9202 9442 8402 7532 4502 4282 3312 3002 148
2018 2021 - - - - - - -
1 9521 893-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Avec 1 893 habitants, Montreuil occupe seulement le 145e rang des communes du département du Pas-de-Calais, ce qui constitue le record pour une sous-préfecture en France.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 22 363 , ce qui plaçait Montreuil au 27 447e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[24].

Emploi

Entreprises et commerces

À peu près tous les types de commerce existent à Montreuil dans les années 2000 : alimentaire, décoration, habillement, bijouterie, banque, assurance, pharmacie, hôtellerie, restaurant, souvenir, librairie, bricolage, motoculture, automobile, déménagement, pompes funèbres, artistes.

L'artisanat est également développé.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Architecture civile

Mairie de Montreuil.

On dénombre une quarantaine d'hôtels particuliers construits entre 1730 et la fin du XIXe. Certains quartiers étaient privilégiés par les bâtisseurs, au point d'être comparés par Victor Hugo à un « petit faubourg Saint-Germain »[25].

  • Ancien hôtel du maréchal d'Acary-de-la-Rivière (inscrit aux monuments historiques[26]) sur le parvis Saint-Firmin, numéro 1 ;
  • La maison dite « Farmer » ou hôtel de la fontaine Solare, située au 98 rue Pierre-Ledent, au bord du parvis Saint-Firmin ;
  • Hôtel Guéroult de Boisrobert, située au 6 parvis Saint-Firmin ;
  • Hôtel de la fontaine d'Hémencourt, située au 119 parvis Saint-Firmin ;
  • Hôtel de Jacquemin de Châteaurenault et de Rougeat, située au 101 parvis Saint-Firmin ;
  • Hôtel d'Hurtrel d'Arboval situé au numéros 84-46 du parvis Saint-Firmin ;
  • Hôtel Loysel le Gaucher (inscrit aux monuments historiques[réf. souhaitée]), situé rue Victor-Dubourg ;
  • Maison à pans de bois, dite du Pot-d'Étain, au 21-23 de la rue Pierre-Ledent (classées aux monuments historiques[réf. souhaitée]) ;
  • Caves médiévales (inscrites aux monuments historiques en 2012[27]) ;
  • Maisons adossées aux anciens remparts.

Modèle:Message galerie

Patrimoine militaire

  • Citadelle de Montreuil-sur-Mer (classées aux monuments historiques, site classé, Zone Natura 2000) ;
  • Remparts, enceintes urbaines de 8 km linéaire de fortification, en ville haute (2 700 m de promenade) et ville-Basse, bastions (classés aux monuments historiques) ;
  • Poudrières ;
  • Porte de Boulogne ;
  • Souterrains allemands (inscrits aux monuments historiques) et blockhaus.

Modèle:Message galerie

Patrimoine industriel

  • Moulins du Bascon ;
  • Ancienne manufacture à tabac ;
  • Ancienne halle aux grains construite en 1821 (et requalifiée en théâtre à l'italienne depuis 1913).

Patrimoine religieux

Abbatiale Saint-Saulve en 1817.

Construite au XIIe siècle, l'abbatiale de l'abbaye Saint-Saulve occupe l'emplacement d'un monastère plus ancien dédié à saint Walloy (déformation locale du nom de saint Guénolé), fondé par les moines bretons de Landévennec en 926.

Dans ses dispositions initiales, l'édifice présentait un plan caractéristique des églises de pèlerinage avec chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes.

Reconstruite après la catastrophe naturelle de 1467, l'église est incendiée lors du siège de 1537 et perd définitivement son chœur, son transept et l'étage de ses fenêtres hautes.

Abbatiale Saint-Saulve en 2015.

Dernier vestige de l'édifice du XIIe siècle, le bloc de façade est constitué d'une tour massive coiffée d'un clocher à lanternon au XVIIIe siècle. Son portail sculpté a été exécuté après 1467.

  • Ancien Hôtel-Dieu et chapelle Saint-Nicolas
Chapelle de l'Hôtel-Dieu.

L'Hôtel-Dieu fut fondé vers 1200 par le sire Gauthier de Maintenay avec pour mission d'accueillir les pèlerins et les malades. Un premier lieu de culte est érigé vers 1370 puis réédifié vers 1428. En 1467, une catastrophe naturelle provoque l'effondrement de la chapelle. Elle sera réédifiée en 1472[28].

En 1537, la toiture est refaite à la suite des dégâts réalisés par les troupes des Impériaux qui annexent la ville.

Les bâtiments se dégradent et la chapelle est reconstruite intégralement entre 1871 et 1874 par l'architecte hesdinois Clovis Normand, qui lui donne ce style gothique flamboyant qu'on lui connaît aujourd'hui.

La chapelle de l'Hôtel-Dieu est dotée de vitraux du XIXe ainsi que de boiseries du XVIIIe siècle. Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2000.

  • Ancienne abbaye Sainte-Austreberthe
Chapelle Sainte-Austreberthe.

L'abbaye Sainte-Austreberthe fut fondée autour du Xe siècle par les religieuses de Pavilly fuyant les invasions Vikings et apportant avec elles les reliques d'Austreberthe. Largement remaniée au XVIIIe siècle, la congrégation est dispersée après la Révolution française. De ce monastère reste la chapelle et le cloître, aujourd'hui partie intégrante du lycée Eugène-Woillez. Son trésor est conservé aujourd'hui dans l'abbatiale Saint-Saulve. Il compte parmi les plus prestigieuses collections d'orfèvrerie médiévale du Nord de la France.

  • Ancien orphelinat et chapelle Saint-Simon Saint-Jude

Ancien orphelinat situé rue du Paon, il dépendait des hospices civils de Montreuil. Les bâtiments du XIXe siècle ont toujours pour vocation d'accueillir des enfants car occupé par l'école communale maternelle et primaire « Les remparts ». La chapelle du XVIIIe siècle, non affectée aux cultes, est destinée à la vie associative.

  • Église Saint-Josse-au-Val

La plus ancienne mention de l'église Saint-Josse-au-Val date de 1042. On ignore la date de construction de cet édifice. Dédiée à saint Josse, l'église s'est dotée en 1899 d'un très beau maître-autel en marbre de Carrare, sculpté par Louis Noël, sur lequel sont reproduites deux scènes de la légende de ce saint ermite.

  • Église Saint-Wulphy ;
  • Église Saint-Jacques.

Située place Saint-Jacques, il s'agit d'une ancienne église paroissiale médiévale, aujourd'hui transformée en habitation. Sa cloche du XVe siècle est conservée dans l'église d'Écuires.

  • Les églises paroissiales disparues :
    • l'église Saint-Pierre ;
    • l'église Notre-Dame en Darnétal : elle était la principale paroisse de la ville avant 1789. En 1467, une catastrophe naturelle cause son effondrement. C'est l'abbé de Saint-Saulve, Guillaume de la Pasture, qui pose la première pierre du nouvel édifice le . La Révolution française et la diminution de la population montreuilloise sonnent le glas de cette église paroissiale. Notre-Dame-en-Darnétal est désaffectée avant d'être rasée en 1806 ;
    • l'église Saint-Firmin

Tourisme

Montreuil fait partie des 100 plus beaux détours de France[29]. La ville est labellisée Famille Plus depuis 2012.[réf. nécessaire] En 2016, la commune est retenue pour représenter la région Hauts-de-France dans l'émission Le Village préféré des Français diffusé sur France 2[30] et arrive en deuxième position, derrière Rochefort-en-Terre en Bretagne.

L'office de tourisme organise visites guidées et courts-séjours[31]. Il assure la promotion touristique de la ville et de la communauté de communes du Montreuillois.

Culture

Théâtre de Montreuil.

Lieux liés à la culture :

  • Théâtre-cinéma : cette salle d'une capacité de 300 personnes[32] est à la fois une salle de spectacle vivant et de cinéma. Depuis 1989, la compagnie de théâtre Les Malins Plaisirs propose une programmation de théâtrale professionnelle dans le « Goût Français » ;
  • Musée d'art et d'histoire Roger-Rodière : fait découvrir la riche histoire de la ville dans un environnement patrimonial et naturel préservé.

Une saison culturelle intercommunale propose une riche programmation annuellement.

Personnalités liées à la commune

Nés à Montreuil

Passés à Montreuil

  • Michel Ney (1769-1815), commandant du camp de Montreuil en 1803.
  • Victor Hugo (1802-1885), de passage à Montreuil le , lors d'un voyage dans le Nord en compagnie de sa maîtresse Juliette Drouet, immortalise la ville en y situant de nombreuses scènes de son roman Les Misérables. Il invente monsieur Madeleine qui en devient le maire en 1820 et qui n'est autre que Jean Valjean, ex-bagnard. Il en fait aussi la ville natale de Fantine qui y meurt en 1823. Le nom de Jean Valjean vient d'une ferme appelée Val près de Bois-Jean.
  • Paul Perrochaud (1816-1879), est un médecin installé pendant plusieurs années à Montreuil, il y pratique également une action bénévole en faveur des déshérités[33].
  • Émile Lavezzari (1832-1887), il s'installe comme architecte et réalise l'éclairage au gaz de la commune[34].
  • George de Lhomel (1855-1924), maire de Montreuil et grand historien de Montreuil et du Ponthieu.
  • Douglas Haig (1861-1928), commandant-en-chef du grand quartier général britannique pendant la Première Guerre mondiale. Sa statue équestre, sculptée par Paul Landowski, orne la place du Général-de-Gaulle depuis 1931.
  • Charles Lovy (1880-1903), militaire, fut enfant de troupe à l’école militaire de Montreuil.
  • Philippe de Hauteclocque (1902-1947), futur maréchal Leclerc, stationna avec l'état-major de la 4e D.I. au printemps 1940.

Morts à Montreuil

Héraldique, logotype et devise

Armoiries

Montreuil (Pas-de-Calais)
Blason de Montreuil (Pas-de-Calais) Blason
D'or à deux fasces d'azur, au chef du même chargé de trois fleurs de lys aussi d'or
Devise
Fidelissima picardorum natio « La plus fidèle nation des Picards »
Détails
Armes de la ville depuis le début du XVIIe siècle.
Adopté par la municipalité.

Devise

La devise de Montreuil est fidelissima picardorum natio qui signifie « La plus fidèle nation des Picards » et aurait été attribuée à la ville par Henri IV en 1606 lors de sa visite de la ville[35]. Montreuil-sur-Mer fut une commune de la Picardie dite « historique », qui s'étendait jusqu'à Calais.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Bruno Béthouart, Histoire de Montreuil-sur-Mer, Étaples, Le Touquet-Paris-Plage : du Val de Canche à la Côte d'Opale, Toulouse, Éd. Privat, coll. « Histoire des villes », , 255 p. (ISBN 2-7089-8341-5, BNF 40167239, SUDOC 103248021)
  • Bruno Béthouart (dir.), Histoire de Montreuil-sur-Mer, Montreuil-sur-Mer, Les Ecrits du nord, , 255 p. (ISBN 978-2-917698-16-7, BNF 41407394, SUDOC 131940287)
  • Florentin Lefils, Histoire de Montreuil-sur-Mer et de son château, Abbeville : R. Housse ; Montreuil : E. Duval, 1860 (lire en ligne)
  • Florentin Lefils, Petite Histoire de Montreuil-sur-Mer, 1860 ; rééd. Ed. PyréMonde, Cressé, 2011.
  • Georges de Lhomel
    • La Vicomté de Montreuil-sur-Mer, 1904 ; rééd. Ed. PyréMonde, Cressé, 2011.
    • Administration municipale ; édits de police de la ville de Montreuil-sur-Mer, 1419-1519, Abbeville, Lafosse, 1901.
    • Armorial des maires de la ville de Montreuil-sur-mer, Montreuil-sur-mer : Impr. Notre-Dame des Près, 1900.
    • Chartes inédites concernant les abbayes de Saint-Josse-sur-Mer et de Saint-Saulve de Montreuil, Abbeville : Imprimerie du « Cabinet historique de l'Artois et de la Picardie », 1888.
    • Documents pour servir à l'histoire de Berck, Abbeville, Impr. A. Lafosse, 1913.
    • Documents pour servir à l'histoire de Montreuil-sur-Mer de 1789 à 1830, Abbeville, Impr. A. Lafosse, 1905-08.
    • Journal de la révolution à Montreuil-sur-Mer, Abbeville, La Fosse, 1905-.
    • La garnison de Montreuil-sur-Mer (1872-1880), Abbeville : Vve Lafosse, 1914.
    • La vicomté de Montreuil-sur-Mer, Montreuil-sur-Mer : C. Delambre, 1904 (lire en ligne).
    • Le cartulaire de la ville de Montreuil-sur-Mer, Abbeville, Impr. Lafosse et cie, 1904 (lire en ligne).
    • Le bailliage de Montreuil-sur-Mer, ses principaux officiers (1360-1790), Abbeville, Impr. Lafosse et cie, 1903.
    • 'Le livre d'or de la municipalité montreuilloise, Abbeville, Impr. Lafosse et cie, 1904.
    • Les Frères des écoles chrétiennes à Montreuil-sur-Mer, 1824-1900, Abbeville : Lafosse et Cie., 1905.
    • Les gardes du scel royal à Montreuil-sur-Mer, Abbeville : Fourdrinier et Cie, 1897.
    • Les Montreuillois dans l'armée, Abbeville, Impr. A. Lafosse, 1911.
    • Les Montreuillois dans l'armée, Abbeville, A. Lafosse, 1905.
    • Les potiers de Montreuil-sur-Mer, Paris : Secrétariat de l'Association, 1899.
    • Note sur un bas-relief de l'Église de Sorrus (XVIe siècle), Arras, Imprimerie moderne, 1902.
    • Notes généalogiques sur plus de douze cents familles des comtés de Ponthieu et de Montreuil, Abbeville, P. Prévost, 1887.
    • Séjours de souverains & de princes à Montreuil-sur-Mer, Montreuil-sur-Mer : Imprimerie C. Delambre, 1903.
  • Auguste de Loisne, La maladrerie du Val de Montreuil : histoire et cartulaire, Abbeville : Lafosse et Cie, 1903. (lire en ligne)
  • Henri Potez, Montreuil-sur-mer : guide du touriste, Montreuil : Henry, 1929. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Code officiel géographique : Fiche de la commune de Montreuil », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  2. « Distance à vol d'oiseau entre Montreuil et Boulogne-sur-Mer », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  3. « Distance à vol d'oiseau entre Montreuil et Abbeville », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  4. « Distance à vol d'oiseau entre Montreuil et Arras », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  5. « Distance à vol d'oiseau entre Montreuil et Paris », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  6. « Distance à vol d'oiseau entre Montreuil et Étaples », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  7. Anthony Bernard, La citadelle de Montreuil-sur-Mer p. 6.
  8. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  9. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  10. « Montagne-sur-Mer », dans La Violette no 12, 2e semestre 2007, p. 54-61.
  11. « Commune de Montreuil », sur Insee (consulté le )
  12. « Les origines de Montreuil-sur-Mer », dans La Violette no 3, 1er semestre 1999, p. 9-18.
  13. Jean Leroy, Quand Montreuil était sur mer - Quentovic [détail de l’édition].
  14. Le chemin de fer à Achicourt.
  15. Les Chemins de fer du Nord, Paris, Éd. Rimage, 1979.
  16. « Montreuil : Charles Barège installé dans ses nouvelles fonctions : André Ducrocq n’a pas remporté les élections municipales de Montreuil, mais en tant que doyen d’âge des élus, il aura au moins eu la chance de présider les opérations de vote, vendredi soir. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
  18. « Balade dans les villes et villages fleuris », sur le site du Conseil national des villes et villages fleuris, édité par le ministère de l'Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (consulté le ).
  19. « Toutes les Stations Vertes : Station Verte : loisirs, tourisme et vacances Nature dans 600 destinations », sur www.stationverte.com (consulté le ).
  20. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  25. Victor Hugo, Les Misérables.
  26. « Ancien hôtel du maréchal d'Acary-de-la-Rivière », notice no PA00108359, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. « Caves médiévales », notice no PA62000140, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. La Violette, Publication semestrielle des « Compagnons de la Violette » (ISSN 1287-7670).
  29. plusbeauxdetours.com.
  30. « « Le village préféré des Français » : Montreuil-sur-Mer, candidat pour le Nord » dans 20 minutes, le 16 mai 2016.
  31. « Visites guidées », sur le site de l'office de tourisme (consulté le ).
  32. « Théâtre municipal | Montreuil-sur-Mer », sur www.ville-montreuil-sur-mer.fr (consulté le ).
  33. V. J. V., « Nécrologie : Paul Perrochaud, officier de la Légion d'honneur, médecin en chef des deux hôpitaux maritimes de Berck-sur-Mer », La Presse thermale et climatique : stations thermales, balnéaires, climatiques et touristique,‎ , p. 347-349 (lire en ligne, consulté le ).
  34. Victor Contamin (en), « Discours prononcé sur la tombe de M. Lavezzari décédé à Berck-sur-Mer le 13 juillet 1887 », Mémoires et compte rendu des travaux de la Société des ingénieurs civils, vol. 48,‎ 1887 (2e semestre), p. 251-253 (lire en ligne, consulté le ).
  35. « Les monnaies médiévales du pays de Montreuil », dans les Dossiers archéologiques historiques et culturels du Nord-Pas-de-Calais, no 13, 1982, (A.M.P.B.B.E., Berck).