Israël

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État d’Israël

(he) מְדִינַת יִשְׂרָאֵל (Medīnat Yisra'el)

(ar) دولة إسرائيل (Dawlat Isrā'īl)

Drapeau
Drapeau d'Israël
Blason
Armoiries d'Israël
Devise Aucune[1]
Hymne Hatikvah
Description de cette image, également commentée ci-après
  • Israël
  • Cisjordanie (région majoritairement occupée par Israël)
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président Reuven Rivlin
Premier ministre Benyamin Netanyahou
Président de la Knesset Yuli-Yoel Edelstein
Langues officielles Hébreu
Capitale Jérusalem (non reconnue internationalement : voir le paragraphe capitale d’Israël)

31° 47′ 00″ N, 35° 13′ 00″ E

Géographie
Plus grande ville Jérusalem
Superficie totale 20 770–22 072 km2
(classé 148e)
Superficie en eau 2 %[2]
Fuseau horaire

UTC +2 (IST) ;

Heure d’été : UTC+3 (IDT)
Histoire
Entité précédente
Indépendance Du Mandat des Nations unies confié au Royaume-Uni
Déclaration
Démographie
Gentilé Israélien
Population totale (30 avril 2018) 8 847 400[3] hab.
(classé 96e)
Densité 401 - 426 hab./km2
Économie
PIB nominal (2014) en augmentation 304,983 milliards de $
+ 4,9 % (37e)
PIB (PPA) (2014) en augmentation 268,283 milliards de $
+ 4,2 % (55e)
PIB nominal par hab. (2014) en augmentation 37 914 $
+ 2,7 % (25e)
PIB (PPA) par hab. (2014) en augmentation 33 352 $
+ 1,9 % (32e)
Monnaie Shekel (NIS) (ILS)
Développement
IDH (2014) en augmentation 0,894 (très élevé ; 18e)
Divers
Code ISO 3166-1 ISR, IL
Domaine Internet .il
Indicatif téléphonique +972

Israël[Note 1] ([is.ʁa.ɛl]), en forme longue l’État d’Israël (respectivement en hébreu יִשְׂרָאֵל (Yisrā'el) et מְדִינַת יִשְׂרָאֵל (Medīnat Yisra'el)  [mediˈnat jisʁaˈʔel], en arabe إِسْرَائِيلُ (Isrā'īl) et دولة إسرائيل (Dawlat Isrā'īl)), est un État situé sur la côte orientale de la mer Méditerranée au Proche-Orient en Asie occidentale. Son indépendance a été proclamée le , après le vote du plan de partage de la Palestine le par l’Organisation des Nations unies (ONU) qui mit fin au mandat britannique et qui prévoyait la création d’un État juif et d’un État arabe.

Israël est une démocratie parlementaire. Le Premier ministre, élu par le Parlement et nommé par le président, est le chef de l'exécutif. La Knesset (assemblée), où siègent cent vingt députés élus au scrutin proportionnel intégral à un tour, représente le pouvoir législatif. La Cour suprême, composée de neuf juges, sert à la fois de pouvoir judiciaire et de Cour d'appel. Le pays a établi sa capitale à Jérusalem, choix qui n’est pas reconnu par une grande partie de la communauté internationale. Tel Aviv est le centre diplomatique, économique et financier du pays. Israël est également le seul État au monde où la population est majoritairement juive avec une proportion de 75 %. Le la Knesset adopte une nouvelle loi fondamentale de l'État d'Israël qui fait d'Israël l'État-nation du peuple juif. La population non juive comprend principalement des Arabes pour la plupart des descendants des Arabes de l'époque de la Palestine mandataire aussi appelés Arabes israéliens ; ils représentent 20,6 % de la population : 91 % d'entre eux sont musulmans[4].

Depuis son indépendance en 1948, l’État d’Israël s'est trouvé engagé dans plusieurs conflits armés avec les pays arabes voisins. L'Égypte et la Jordanie ont signé un traité de paix avec Israël, mais ce dernier reste en conflit avec la Syrie, le Liban et le Hamas dans la bande de Gaza.

Nom

La stèle de Mérenptah (Musée égyptien du Caire)

Dans la déclaration d’indépendance de 1948, l'État juif proclamé par le conseil national représentant la communauté juive de Palestine et les mouvements sionistes prend pour nom Israël, rejetant les possibles autres noms de Sion, Judée ou Eretz Israel (« Terre d'Israël »)[5]. Ses citoyens sont dénommés Israéliens. Ce nom se réfère historiquement au royaume d'Israël et plus généralement aux Israélites qui ont établi des royaumes dans la région pendant l'Antiquité. La tradition biblique rapporte l’origine de ce nom dans le livre de la Genèse, quand le troisième des patriarches hébreux, Jacob, est renommé Israël (Celui qui lutte avec Dieu[6] ou « Dieu est fort, Dieu triomphe[7] ») après avoir combattu avec un ange de Dieu. Jacob étant considéré comme le père des douze tribus qui sortirent d’Égypte, la nation biblique constituée est connue sous le nom des « enfants d’Israël ». Après l'exil à Babylone, « Israël » sert à désigner la communauté juive qui s'inscrit dans la continuité avec l'Israël biblique[8].

La première mention d’Israël apparaît sur la stèle de Mérenptah vers 1200 av. J.-C. Cette stèle comporte un hymne célébrant la paix entre l’Égypte du pharaon Mérenptah et Canaan. Israël ne désigne pas une région ou une localité mais apparaît sur cette stèle comme une population du pays de Canaan qui habitait sur les hauteurs de Judée[9].

Israël est un nom masculin[10].

Géographie

Localisation

Israël partage ses frontières avec le Liban au nord, avec la Syrie au nord-est, la Jordanie et la Cisjordanie à l’est, et avec l’Égypte et la bande de Gaza au sud-ouest. Il possède un littoral sur la mer Méditerranée à l’ouest et sur le golfe d’Aqaba au sud. Israël se trouve entre les latitudes 29° et 34° N, et longitudes 34° et 36° E.

Frontières

Les frontières d’Israël ne sont pas définies et reconnues par l’ensemble de la communauté internationale. Elles ont évolué au cours de son existence et sont contestées par de nombreux pays. Leur évolution historique, le droit international, les revendications politiques et historiques les concernant sont un sujet complexe et controversé. Les frontières internationalement reconnues sont celles avec l'Égypte et la Jordanie avec lesquelles Israël a signé des traités de paix. Celles avec le Liban et la bande de Gaza sont des lignes de cessez-le-feu de la guerre de 1948 qu’on appelle également, « frontières de 1967 », c’est-à-dire d’avant la guerre des Six Jours. Après la guerre des Six-Jours, Israël a aussi pris le contrôle du plateau du Golan en Syrie et de territoires en Cisjordanie, dont la partie orientale de Jérusalem sans aval de la communauté internationale.

Depuis sa création, l'État d'Israël a conquis plusieurs territoires sur ses voisins. Lors de la guerre de 1948, il étend ses frontières au-delà des limites du plan de partage. Lors de la guerre de 1967, il conquiert la Bande de Gaza, le Sinaï et le plateau du Golan. Depuis l’évacuation du Sinaï en 1981 et de la bande de Gaza en 2005, Israël occupe encore des territoires en Cisjordanie et Jérusalem-Est, revendiqués pour la création d’un État palestinien, ainsi que le plateau du Golan revendiqué par la Syrie et les fermes de Chebaa (revendiquées depuis 2000[11] par le Liban bien que faisant partie du plateau du Golan).

Territoire

Voir l’image vierge
Carte cliquable d'Israël.

Le territoire d’Israël (hors les zones occupées de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan), couvre environ 20 770 km2, dont à peu près 2 % sont occupés par des lacs. Le territoire sous juridiction israélienne, qui inclut la totalité de Jérusalem et les hauteurs du Golan atteint 22 072 km2. La superficie totale sous contrôle israélien direct ou partiel, qui comprend également les territoires palestiniens de Cisjordanie et exclut Gaza, mesure au total 27 799 km2.

En dépit de sa taille relativement réduite, Israël regroupe des spécificités géographiques variées allant du désert du Néguev au sud jusqu’aux pentes et monts de Galilée et du Golan tout au nord. La plaine côtière israélienne sur les rives de la Méditerranée accueille environ 70 % de la population totale du pays. À l’est des collines centrales de Samarie coule le Jourdain qui part du lac de Tibériade au nord pour se jeter plus au sud dans la Mer Morte, le point le plus bas sur Terre, situé au sud-est de Jérusalem. Plus au sud de cette mer saturée en sel, la vallée de l’Arabah ou Haarava au climat sec et aride, se prolonge jusqu’au golfe d’Eilat en mer Rouge, refuge d’une importante vie aquatique due à la présence de nombreux récifs et coraux.

Il existe des particularités uniques à Israël et à la péninsule du Sinaï, ce sont les « makhteshim » ou cratères créés par l’érosion. Le plus grand makhtesh du monde est le cratère de Ramon dans le Néguev qui mesure 40 km de long sur 8 km de large. Un rapport environnemental récent[Lequel ?] sur le bassin méditerranéen indique qu’Israël détient la plus grande variété d’espèces de plantes répertoriées au kilomètre carré de tous les pays méditerranéens.[réf. souhaitée]

Le climat des zones côtières peut être très différent de celui des zones montagneuses du pays, particulièrement pendant les mois d’hiver. Les régions de Tel Aviv et Haïfa ont un climat typiquement méditerranéen avec des hivers doux et pluvieux et des étés chauds et humides. Les montagnes au nord sont par contre souvent enneigées l’hiver, et Jérusalem peut aussi connaître des chutes de neige.

La température la plus élevée du continent asiatique (53,7 °C) a été atteinte en 1942 au Kibboutz (village associatif) de Tirat-Zvi au nord du Jourdain[réf. souhaitée]. De mai à septembre, les journées de pluies sont relativement rares. Les faibles ressources hydriques de l’État d’Israël l’ont contraint très tôt à prendre des mesures visant à favoriser les techniques limitant la consommation d’eau[12]. Israël produit une partie croissante de son eau par des procédés de désalinisation. Le fort ensoleillement a également favorisé l’implantation d’incubateurs technologiques sur les énergies solaires, ce qui place Israël parmi les nations les plus avancées dans ce domaine, tant par la consommation par habitant que par le développement technologique dans ce domaine[13],[14]. Un projet de très grande centrale solaire mondiale est actuellement envisagé dans le Néguev[15].

Environnement

Depuis son indépendance, Israël a planté au total plus de 240 millions d’arbres et 4 % de sa surface est dorénavant boisée[16],[17].

Israël compte 66 parcs nationaux et 190 réserves naturelles[18],[Note 2] couvrant près d'un quart du territoire national en 2015. Ils se répartissent sur une multitude de milieux différents : montagne, désert, savane herbeuse, savane boisée, forêt, lac et cours d'eau ou zone corallienne en mer Rouge (golfe d'Aqaba). Dans ces réserves et selon les milieux, ont été réintroduites de nombreuses espèces disparues de la région ou en voie d'extinction : oryx, addax, onagres, bouquetins et autruches. Dans le golfe d'Aqaba, où le corail a souffert de la pression touristique le long du littoral israélien, des scientifiques réimplantent des coraux par bouturage selon une technique inédite[19],[20].

Histoire

Origine moderne

L’histoire de cet État s’inscrit dans le cadre de l’histoire du peuple juif et dans la continuité de l’histoire du sionisme. Son indépendance est vue par ses pères fondateurs comme la mise en œuvre des promesses de la Déclaration Balfour de 1917 et du plan de partage de la Palestine mandataire voté par l’ONU le .

Les premières années du pays sont marquées par l’arrivée des rescapés de la Shoah et d’importantes vagues d’immigration juive en provenance de nombreux pays du monde, en particulier les réfugiés fuyant les pays arabes puis à partir des années 1970, les Juifs d’Union soviétique.

Terre d’Israël dans l’Antiquité

La prise du second temple de Jérusalem représentée sur l’arc de triomphe à Rome lors de la Première guerre judéo-romaine.

La Terre d’Israël, appelée « Eretz Yisrael » en hébreu est considérée comme étant la terre sacrée du peuple juif depuis les temps bibliques. D’après la Torah, la Terre d’Israël fut promise aux trois patriarches du peuple juif, par Dieu, en tant que patrie du peuple juif. Les historiens constatent l'émergence des premiers royaumes israélites aux alentours du début du Ier millénaire av. J.-C.[21] Ces royaumes gouvernent tout ou partie de la région pendant un millénaire, quand ils ne sont pas supplantés par des envahisseurs, tels les Assyriens, les Perses, les Grecs ou les Romains. Les sites sacrés évoqués et les quatre villes saintes du judaïsme, chacune associée aux quatre éléments (Jérusalem - feu, Hébron - terre, Safed - air, Tibériade - eau)[22], se situent en Terre d’Israël.

De la fin de la province de Judée à la fin de la domination mamelouke sur la Palestine

Entre la période des royaumes israélites et la conquête musulmane au VIIe siècle apr. J.-C., la Terre d’Israël tomba aux mains successives des Assyriens, Babyloniens, Perses, Grecs, Romains, Sassanides et Byzantins. Cependant, la population, majoritairement juive, commencera à décliner après la guerre contre l’Empire romain lors de la Première guerre judéo-romaine, entre 66 et 73 apr. J.-C., puis la seconde guerre judéo-romaine (Guerre de Kitos)[23] et la Révolte de Bar Kokhba, en 132 apr. J.-C., qui provoquera l’exil forcé d’une majorité d’entre eux et la nouvelle appellation de la région en province de Syrie-Palestine, et, plus tard, Palestine, afin d’essayer d’effacer le lien entre le peuple juif et la Terre d’Israël[24],[25]. En 628-629 apr. J.-C., une révolte juive contre l’empereur byzantin Héraclius conduira à un massacre massif et à l’expulsion totale des Juifs de la région. La population juive de la région se réduisit considérablement et atteignit probablement son point le plus bas. Toutefois, une présence juive minoritaire se maintint continuellement.

Le centre de la population juive se déplaça de Judée (Jérusalem et région au sud de Jérusalem) en Galilée (région de Tibériade) dès le Ier siècle, à la suite de l’occupation romaine de Jérusalem. La Mishna et des parties du Talmud et le Talmud de Jérusalem, qui sont, hormis la Torah, parmi les plus importants textes du judaïsme, furent composés en Israël durant cette période. En 636 apr. J.-C., la Terre d’Israël fut prise par les Arabes musulmans. Le contrôle de la région échut aux Omeyyades, puis aux Abbassides. La région fut gouvernée un temps par les Croisés, principalement francs, de 1099 à 1260, date à laquelle la région tomba aux mains des Mamelouks.

La période de la domination ottomane

En 1516, sous le règne de Selim Ier, la Palestine (appelée Filistin Sancağı, Sancak de Palestine, à cette époque) fit partie intégrante de l’Empire ottoman, qui gouverna la région jusqu’au début du XXe siècle, à l'exception de la courte période d'invasion des troupes françaises menées par Napoléon, dont certains disent qu’il envisagea la création d’un État juif sous protection française en Palestine[26]. La fin de l'Empire ottoman, après la Première Guerre mondiale, placera la région sous administration (1917) puis mandat britanniques (1922) après accord de la Société des Nations. Bien que très difficilement estimable, la population de la région entière de Palestine s’établirait aux alentours de 400 000 habitants au XIXe siècle, dont 100 000 à 200 000 juifs, selon les sources de l’époque (recensement turc et démographes contemporains), à l’intérieur des limites du futur État d’Israël en 1893[27], soit environ entre 4 et 9 habitants au km2 contre 357 habitants au km2 en 2009[réf. souhaitée].

Peters Cuinet Recensement turc
92 000 habitants 186 000 habitants 198 000 habitants

Le mandat britannique

Police auxiliaire juive durant le mandat britannique.

En 1917, les Britanniques prennent le contrôle de la Palestine à la suite de la défaite de l’Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale.

En accord avec la Promesse faite par Lord Balfour à Chaim Weizmann, ils obtiennent de la Conférence de San Remo l’établissement d’un mandat britannique sur la région qui aura pour but, notamment, l’établissement d’un « foyer national juif » en Palestine selon les aspirations du mouvement sioniste.

L'ONU vote le Plan de Partage de la Palestine

Le 29 novembre 1947, l’ONU vote le Plan de partage de la Palestine en un État juif et un État arabe tout en faisant de Jérusalem un corpus separatum sous administration internationale. Trente-trois pays votent « pour », treize « contre », et dix s’abstiennent[28].

Le lendemain, la guerre civile éclate entre les populations juives et arabes de Palestine tandis que les Britanniques organisent leur retrait.

Indépendance de l’État d’Israël

Le , dernier jour du Mandat britannique, le président de l’Agence juive, David Ben Gourion, proclame l’indépendance de l'État d'Israël dont il devient le premier Premier Ministre.

Les pays arabes voisins soutenus par la Ligue arabe lui déclarent immédiatement la guerre. Israël affronte les armées de Transjordanie, d’Égypte, de Syrie et d’Irak et l'Armée de libération arabe mise sur pied par la Ligue arabe lors de la guerre israélo-arabe de 1948-1949.

Au cours de courtes périodes de combats entrecoupées de trêves, Israël agrandit les territoires sous son contrôle. En 1949, plusieurs armistices sont signés entre Israël et ses voisins. Tout d’abord avec l’Égypte, le qui occupe la bande de Gaza, le Liban le sur la ligne bleue, la Jordanie le qui annexe la Cisjordanie et la partie est de Jérusalem et qui procède à un échange de territoires avec Israël pour aboutir aux frontières actuelles délimitées par la ligne verte et enfin la Syrie, le . Cependant, ces armistices n'ouvrent qu'une trêve des conflits israélo-palestinien et israélo-arabe qui durent jusqu'à aujourd'hui.

Réfugiés arabes et réfugiés juifs

La guerre israélo-arabe de 1948-1949 voit l’exode de près de 750 000 Arabes palestiniens sur les 900 000 qui vivaient dans les territoires dont Israël prend le contrôle, dont la moitié fuit les conditions de guerre et l’autre moitié est expulsée de force par les forces israéliennes[29].

Dans les années qui suivent la création d’Israël, s'intensifie l'exode des Juifs des pays arabes et musulmans, 900 000 fuient les pays arabes, abandonnant leurs biens. Parmi eux, 600 000 se réfugient en Israël[30]. Les Juifs du monde arabe constituent aujourd'hui la majeure partie des Juifs de France et de la société israélienne[31].

Évolutions des frontières du pays

Les frontières du pays ont beaucoup évolué depuis les propositions du plan de partage de la Palestine de 1947 au gré des guerres israélo-arabes, des armistices et des traités de paix.

Certaines résolutions de l’ONU ont revêtu une importance capitale pour Israël, entre autres la résolution 181 de l'Assemblée générale[32] qui soutient notamment la constitution d’un État juif, puis la Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du , à la suite de la guerre des Six Jours et de la Résolution 338 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du , qui proposaient un cadre pour le règlement du conflit israélo-arabe.

Politique et administration

La Knesset est le Parlement israélien. Elle est située à Jérusalem.

Israël est une République parlementaire multipartite et une démocratie libérale qui adopte le suffrage universel.

L’unique chambre de son Parlement est la Knesset dont les 120 membres siègent à Jérusalem et qui est renouvelée tous les 4 ans.

Le chef de l’État est le président d’Israël, qui n’a essentiellement qu’une fonction honorifique. Il désigne le Premier ministre dans le parti ou la coalition majoritaire à la Knesset afin que celui-ci compose son gouvernement (en).

Israël n’a pas de Constitution écrite mais s’appuie sur les principes énoncés dans la Déclaration d’indépendance de 1948 et sur les 14 lois fondamentales adoptées par la Knesset. La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire israélienne. Les jugements sont rendus par des juges professionnels laïcs. Des tribunaux religieux (en) propres à chaque confession gèrent les questions matrimoniales.

Israël n’est pas membre de la Cour pénale internationale : le Statut de Rome, qui crée cette institution, a été signé par le gouvernement israélien le , mais n’a pas été ratifié par la Knesset.

Administration territoriale

Carte des districts d'IsraëlÉgypteArabie saouditeJordanieLibanSyrieDistrict de Tel AvivDistrict de HaïfaDistrict centreDistrict sudDistrict de JérusalemJudée et Samarie (partiellement contrôlé par l'Autorité palestinienne)Bande de Gaza (contrôlé par le Hamas)District nord
Carte des districts d'Israël
Voir l’image vierge
Carte des districts d'Israël.
  • Ces six districts sont eux-mêmes divisés en 15 sous-districts, comprenant 50 régions naturelles[34].

Au 31 décembre 2016, la population israélienne de 8,6 millions d'habitants se répartit ainsi[35]:

District Ville principale Sous-district Population
1 A Nord Nazareth Kinneret (he), Safed, Acre, Golan, Vallée de Jezreel 1 401 300[Note 3]
2 Haïfa Haïfa Haïfa, Hadera 996 300
3 Tel-Aviv Tel-Aviv-Jaffa Bat Yam, Bnei Brak, Givatayim, Holon, Ramat Gan, Tel-Aviv-Jaffa 1 388 400
4 Centre Ramla Rishon LeZion, Sharon (Netanya), Petah Tikva, Ramla, Rehovot 2 115 800
5 Jérusalem Jérusalem Jérusalem 1 083 300[Note 4]
6 Sud Beer-Sheva Ashkelon, Beer-Sheva 1 244 200
B Judée et Samarie Modiin Illit Ariel 399 300[Note 5]

Agglomérations

Le taux d'urbanisation est particulièrement élevé et se situe au-dessus de 92 %[36]. La population israélienne se retrouve principalement sur le littoral méditerranéen autour de deux grandes villes Tel-Aviv et Haïfa, ainsi qu'à Jérusalem.

Liste des principales agglomérations israéliennes au [37] :

Ville Population
dans les limites
de la commune
Densité
par km2
Aire
métropolitaine
Illustration
population rang
Tel-Aviv-Jaffa, District de Tel Aviv 432 900 8 354 3 785 000 1
Jérusalem, District de Jérusalem 865 700 6 916 1 223 800 2
Haïfa, District de Haïfa 278 900 4 045 913 700 3
Beer-Sheva, District Sud 203 600 1 733 369 200 4

Politique étrangère d'Israël

Reconnaissance internationale

Pays ne reconnaissant pas l'État d'Israël (en rose les pays qui sont revenus sur leurs reconnaissances).

À ce jour, la majeure partie des pays du monde, à l’exception de la plupart de ceux du monde arabo-musulman, ont reconnu Israël en tant qu’État. Cette reconnaissance se produisit dans les jours suivant la déclaration d’indépendance du pays, le , et lorsqu'Israël fut admis à l’ONU.

Tous les États du monde arabo-musulman votèrent contre le Plan de partage de 1947. Depuis, seules l’Égypte (en 1982), l’Autorité palestinienne (en 1993)[38],[39], la Jordanie (en 1994)[40] et la Mauritanie (en 1999)[41] ont reconnu l’État d’Israël.

La Syrie, l’Iran depuis la Révolution et des groupes politiques comme le Hamas ou le Hezbollah ne reconnaissent ni l’existence ni la légitimité d’Israël, le désignent en tant qu’« entité sioniste » et refusent officiellement tout contact avec lui.

L'État d'Israël est parfois dénoncé en raison de sa politique militaire : par la société civile au travers de diverses manifestations de soutien aux civils bombardés[42] ou par des déclarations de chefs d'État[43],[44] qui s'offusquent de cela. Cependant, une condamnation d'Israël peut également provenir de la confusion, volontaire ou non, entre Juifs et Israéliens[45], et entre antisémitisme et antisionisme[46].

Relations diplomatiques

La Mauritanie a rompu ses liens diplomatiques avec Israël en à la suite de la Guerre de Gaza[47]. La France du général de Gaulle a aussi rompu ses « liens spéciaux » avec Israël. Au cours d'une conférence de presse le , De Gaulle fait une déclaration qui suscite la polémique en déclarant que les Juifs étaient restés « ce qu'ils avaient été de tous temps, un peuple d'élite, sûr de lui-même et dominateur »[48].

Parmi les autres pays musulmans, la Turquie maintient des relations diplomatiques avec Israël. Israël entretenait également des bonnes relations diplomatiques avec l’Iran, avant la Révolution islamique de 1979. Trois pays d'Amérique latine ont rompu leur relation diplomatique avec Israël : la Bolivie et le Venezuela à la suite des raids israéliens sur Gaza en 2009[49], et le Nicaragua en 2010[50], à la suite de l'abordage de la flottille pour Gaza.

En juillet 2014, le Chili, le Pérou, l’Équateur, le Brésil et le Salvador rappellent leurs ambassadeurs en Israël, à la suite de l'opération Bordure protectrice[51] ; la Bolivie place également le pays sur sa liste des États terroristes[52]. En 2016, l'État d'Israël refuse toujours de reconnaître le génocide arménien pour ne pas froisser ses relations avec la Turquie.

Capitale d’Israël

Le Mur des Lamentations, symbole du judaïsme à Jérusalem.

La désignation de Jérusalem comme capitale de l'État d'Israël par la loi de Jérusalem de 1980 est contestée par la plupart de la communauté internationale, hormis par les États-Unis[53]. Cette position date des débuts de l’histoire d’Israël, quand en 1949 Israël décide que sa capitale est la partie ouest de Jérusalem[54] et y installe le gouvernement et la Knesset. La communauté internationale n’accepte pas cet état de fait qui ne tient pas compte des recommandations de l’ONU et les ambassades sont en conséquence à Tel-Aviv-Jaffa voire dans d’autres villes (jusqu’en 1973, il y avait toutefois à Jérusalem quelques ambassades africaines et jusqu’en 1980 y siégeaient aussi 13 ambassades de pays de l’Amérique latine et des Pays-Bas). La proclamation de Jérusalem réunifiée comme capitale, à la suite de la guerre des Six Jours, n’est pas plus acceptée car l’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale. La désignation de Jérusalem ou de Tel Aviv comme capitale a fait l’objet de controverses médiatiques[55]. Le 6 décembre 2017, le président américain Donald Trump annonce la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et son intention d'y déplacer l'ambassade américaine[56].

Les États-Unis inaugurent officiellement leur ambassade à Jérusalem le 14 mai 2018[57], suivis par le Guatemala le 16 mai 2018[58] et le Paraguay le 21 mai 2018[59]. Mais le nouveau président revient sur ce transfert le 5 septembre 2018[60].

Position des institutions internationales

Les principaux organismes internationaux (notamment l’ONU[61]) ne reconnaissent aucune capitale pour Israël. La résolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies déclare « nulle et non avenue » la loi fondamentale adoptée par l’État israélien définissant Jérusalem capitale éternelle et indivisible[62].

Position des différents États et organismes nationaux

Le siège du ministère des affaires étrangères israélien à Jérusalem.

Si, pour le politologue Bruno Tertrais directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, le terme « reconnaissance n'a pas de signification juridique [car] les États sont souverains dans le choix de leur capitale »[63], les documents ou déclarations officiels de quelques pays précisent leur position quant à la capitale d'Israël :

  • Drapeau de l'Allemagne Allemagne : l’Allemagne constate qu’Israël considère Jérusalem comme sa capitale mais constate également une non-reconnaissance de ce fait par la communauté internationale[64].
  • Drapeau du Canada Canada : « Capitale [d'Israël] : (à déterminer) »[65].
  • Drapeau de la République populaire de Chine Chine : « il est difficile de résoudre la question »[66].
  • Drapeau du Danemark Danemark : pas de capitale définie[67].
  • Drapeau de l'Espagne Espagne : pas de capitale définie[68]
  • Drapeau des États-Unis États-Unis : en 1995, les États-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël[69]. Cependant la décision d'y déplacer l'ambassade des États-Unis n'a été entérinée que le 6 décembre 2017 par le président Donald Trump qui a reconnu de nouveau Jérusalem comme capitale d'Israël et qui a annoncé des plans pour y transférer l'ambassade des États-Unis[70]. Le transfert est effectif le 14 mai 2018[71]. La veille, le ministère des Affaires étrangères israélien organise une réception pour la délégation américaine à laquelle sont représentés une vingtaine de pays dont des pays de l'Union européenne, l'Autriche, la Roumanie, la Hongrie et la République tchèque[71].
  • Drapeau de la France France : le ministère des Affaires étrangères note que « l’État d’Israël a fixé sa capitale à Jérusalem en dépit de l’absence d’accord international sur le statut de cette ville »[72] et considère Jérusalem comme un « corpus separatum »[72]. De ce fait, l’ambassade de France en Israël est installée à Tel-Aviv-Jaffa. Le 6 décembre 2017, le président Emmanuel Macron précise que « la France soutient la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant en paix et en sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux États »[73].
  • Drapeau du Guatemala Guatemala et Drapeau du Paraguay Paraguay : ces deux pays ont transféré leur ambassade à Jérusalem après le transfert de l'ambassade américaine[71]. Toutefois, le 5 septembre 2018, le nouveau président du Paraguay annonce revenir sur ce transfert[60].
  • Drapeau de l'Inde Inde : la position indienne précise : « Jérusalem, proclamée comme capitale indivisible d’Israël mais cela n’a pas reçu une acceptation internationale[74] ».
  • Drapeau de la Tchéquie République tchèque : la République tchèque reconnaît Jérusalem-Ouest comme la capitale d'Israël. Le ministre des Affaires étrangères de la République tchèque a cependant déclaré que le gouvernement tchèque ne déplacera son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem que sur la base des résultats des négociations avec les partenaires clés dans la région et dans le monde[75],[76].
  • Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni : la position britannique précise : « Israël soutient que sa capitale est Jérusalem, une revendication non reconnue par la communauté internationale[77] ».
  • Drapeau de la Russie Russie : la Russie considère Jérusalem-ouest comme la capitale d'Israël et Jérusalem-est comme celle du futur État palestinien[78]. Toutefois, l'ambassade de Russie se situe à Tel-Aviv.
  • Drapeau du Vanuatu Vanuatu : le Vanuatu reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël[79].
  • Drapeau de la Suisse Suisse : la position suisse précise : « en l’absence d’un accord international sur le statut de Jérusalem, la Suisse, comme le reste de la communauté internationale, a son ambassade à Tel-Aviv. » De plus, elle cite également Jérusalem-Est comme future capitale d'un État palestinien[80].
  • OLP[81] : l’OLP affirme qu’Israël n’a aucun droit sur Jérusalem (« The Israeli claim to sovereignty over Jerusalem has no substance. ») dont elle demande qu’elle devienne la capitale de la Palestine.
  • Drapeau de l’Union européenne Union européenne : le , l’Union européenne appelle Israël à partager Jérusalem comme capitale conjointe de deux États hébreu et palestinien. Les Vingt-Huit assurent qu’ils « ne reconnaîtront aucun changement autre que négocié » au statut d’avant 1967[82]. Un rapport confidentiel de l’Union européenne daté du 15 décembre 2008[83], accuse Israël d’utiliser le développement de la colonisation, la construction du mur de séparation, la planification des voies de circulation, l’instauration du régime des permis de résidence et de déplacements imposés aux Palestiniens pour « poursuivre activement l’annexion illégale de Jérusalem-Est[84],[85] ».

Forces armées

Merkava Mk-4 tank.
F-16I Sufa de la Force aérienne et spatiale israélienne, en patrouille.
Classe Sa'ar V, Marine israélienne.
Fichier:Flickr - Israel Defense Forces - Iron Dome Intercepts Rockets from the Gaza Strip.jpg
Le Dôme de fer, système de défense anti-aérien.

L’armée israélienne, connue sous son acronyme hébreu Tsahal (pour Tsva Hagannah LeIsrael, Force de défense d’Israël), s’est constituée en , en remplacement des organisations armées antérieures dont la principale était la Haganah.

Elle comprend aujourd’hui tous les corps d’armée dont l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine et les services secrets (Mossad et Shabak). L’armement d’Israël est hautement sophistiqué et développé en grande partie en Israël par des sociétés privées comme Elbit Systems ou Israeli Military Industries (IMI) ou bien publics comme Israel Aerospace Industries. La série de chars Merkava, dont la dernière en date est le Merkava MK-4, a été développée et produite en Israël. La plupart des transports blindés sont également développés en Israël Namer ou bien importés des États-Unis notamment[86].

L'armée de l’air possède environ 750 avions de chasse dont la plupart sont des F-15 et F-16. Les premières livraisons du nouveau chasseur F-35 auront lieu courant 2017[87]. L’armée de l'air israélienne est également l'un des précurseurs dans le domaine des UAV. Leur utilisation, dans des domaines variés, s'est largement accélérée ces dernières années et les drones israéliens, dont les plus connus sont le Hermes 450 ou le 900, le Héron TP, le Skylark II, l'Eitan, sont désormais utilisés dans le monde entier, y compris en France ou aux États-Unis. D'autres drones terrestres et maritimes sont utilisés et en cours de développement[88]. L'armée de l'air possède également des missiles anti-missiles de diverses portées comme l'Arrow II et III, le Dôme de fer et le Magic Wand.

Tsahal développe également un centre de cyberdéfense visant à le protéger d'attaques extérieures contre son réseau informatique[89]. Bien que cette information ne soit complètement avérée, les États-Unis et Israël auraient développé et lancé conjointement une attaque contre les centrifugeuses iraniennes via le virus Stuxnet en 2007 et découvert en 2010[90].

En 2011-2012, Israël se situait au 17e rang en termes de dépenses militaires, ce qui correspond à un budget estimé à environ 15 milliards de dollars selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm devant l'Espagne et juste derrière les Émirats arabes unis et la Turquie. Le budget de l’armée israélienne se situait ainsi au 4e rang dans la région du Proche-Orient (derrière l’Arabie saoudite, la Turquie et les Émirats arabes unis). Les dépenses militaires rapportés au PIB représentaient 6,5 % loin devant les États-Unis (4,7 %) ou la France (2,3 %).

En 2008, Israël s'est classé 4e exportateur d’armes au monde derrière les États-Unis, la Chine et la France. Israël s'est spécialisé dans les équipements militaires de haute technologie principalement les systèmes électroniques, satellites, radars et drones dont ses industries se sont fait une spécialité. Fin 2008, les exportations ont atteint 6,3 milliards de dollars, en constante progression[91].

La plupart des Israéliens sont appelés à l’âge de 18 ans pour servir dans l’armée (3 ans pour les hommes, 2 ans pour les femmes). Sont exemptés : les Arabes israéliens (pour éviter de possibles conflits d’intérêts) et les Juifs haredim qui bénéficient d’un sursis militaire renouvelable tous les six mois s’ils prouvent qu’ils étudient la Torah à plein temps. Toutefois, ce statut est actuellement débattu et remis en cause depuis 2013. Pour les Haredim, les contraintes de ce sursis les empêchent de sortir du pays plus d’une fois par an pour une durée de 30 jours, ainsi que de travailler légalement ne serait-ce qu’à temps partiel. L’obtention de ce sursis par les jeunes étudiants de Torah était l’une des conditions du statu quo religieux concédé par David Ben Gourion et qui a tenu jusqu’aux années 1980.[réf. souhaitée] Les Druzes et les Circassiens font leur service militaire comme la majorité des Juifs Israéliens[92],[93]. Bien que le service ne soit pas obligatoire pour les Arabes israéliens, de nombreux Bédouins[93] et Chrétiens arabes israéliens[94] et certains musulmans[95], font le choix de servir en tant que volontaires dans l’armée régulière ou dans le service civil.

Les relations entre L’OTAN et l’armée israélienne sont étroites. Ces relations se matérialisent principalement en termes d'exercices militaires et de manœuvres conjointes afin d'adopter à terme les standards de l’OTAN et tester son intégration.

Israël n’a pas signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. La position officielle israélienne a toujours été de ne pas confirmer ni infirmer les spéculations relatives à sa possession de l’arme atomique. Toutefois, selon certains experts, l'arsenal nucléaire israélien serait composé de 80-400 ogives pouvant être lancées à travers différentes plateformes de combat comme les missiles ICBM de type Jericho, les sous-marins de la Classe Dolphin et certains avions spécialement adaptés[Note 6],[Note 7].

Population et société

Démographie

Selon l'institut des statistiques israélien, Israël compte 8 476 600 habitants au , parmi lesquels 74,9 % de «Juifs» (6 345 400 habitants), 20,8 % d’«Arabes israéliens» (1 760 400 habitants) et 4,3 % d'«Israéliens sans religion déclarée» soit 370 800 habitants (principalement «juifs ou chrétiens non arabes» selon la définition du ministère de l’Intérieur). Les travailleurs étrangers qui vivent en Israël ne sont pas inclus dans ces statistiques, mais sont estimés à environ 203 000 à la fin de 2011[96],[97],[98],[99]. Enfin, il faut ajouter environ 38 000 immigrants illégaux principalement venus d'Afrique via la frontière entre l'Égypte et Israël.

Israël est le seul pays majoritairement juif au monde. Parmi les Juifs israéliens, on appelle « sabras » les Juifs israéliens nés en Israël, qui constituent la majorité, soit 70 % environ. Les Israéliens nés à l'étranger et ayant fait leur alya (ou leur « montée »), c’est-à-dire leur « retour », constituent environ 30 % de la population juive du pays, leur origine étant le plus souvent, la Russie, le Maroc, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Éthiopie ou l’Argentine. Le degré de religiosité des Juifs israéliens est très divers : on y retrouve une majorité de juifs laïques (44 %) ou traditionalistes (36 %) et une minorité de juifs orthodoxes (10 %) ou ultra-orthodoxes (9 %) lesquels se concentrent principalement dans les villes de Jérusalem, Bnei Brak et Bet Shemesh. D'autres Juifs israéliens, vivant à l'étranger, ne sont pas pris en compte dans ces statistiques car ils habitent le plus souvent aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Leur nombre est estimé à environ 500 000.

Loin d'être uniforme, la minorité arabe en Israël se distingue par sa diversité culturelle et religieuse. Par ordre d'importance, on y regroupe principalement les Arabes israéliens de confession musulmane sunnite (environ 1 100 000), les Arabes chrétiens israéliens (150 000 environ) habitant en majorité les régions de Haïfa et de Nazareth, les Druzes (133 000)[100] qu'on retrouve principalement au nord dans la région de Haifa et du mont Carmel, les Bédouins semi-nomades vivant au sud dans la région de Beer-Sheva (130 000 environ) ainsi qu'une communauté circassienne et arménienne. Des maronites, chrétiens d'origine libanaise, sont établis en Haute Galilée et environ 20 000 Druzes d'origine syrienne vivent sur le plateau du Golan. Quelques Samaritains habitent la ville de Holon dans la banlieue de Tel-Aviv-Jaffa.

Chaque année, le taux de croissance naturel de la population israélienne se situe à environ 1,8 %, ce qui en fait l'un des taux les plus élevés parmi les pays de l'OCDE. Cette forte croissance s'explique en grande partie par un taux de natalité élevé de la population[33]. Le taux de fécondité des femmes israéliennes se situe aux alentours de 3 enfants.

L'immigration tient également une place très importante dans la société et dans l'histoire du pays, en particulier au moment de son indépendance. Diverses vagues d’immigrations importantes ont, à différents moments, transformé et façonné l'image du pays. L'une de ces dernières immigrations importantes est celle des Juifs des pays de l'ex-URSS dans les années 1990 qui a apporté plus d'un million d'immigrants en quelques années à une population qui comptait à peine 5 millions d'habitants à l'époque.

Cette dernière décennie, Israël accueille chaque année aux alentours de 25 000 nouveaux immigrants. En 2016, par exemple, 25 977 nouveaux immigrants ont été accueillis sur le territoire israélien. Parmi eux, 14 200 sont venus des ex-pays de l’Union soviétique, 3 300 de France, et 2 300 des États-Unis.

Juifs et Arabes en Israël et en Palestine

Le démographe Sergio DellaPergola affirme que le nombre d’Arabes et de Juifs est « à peu près égal » quand on prend en compte la population de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et de Jérusalem-Est : il compte alors 6,9 millions de juifs en Terre sainte et 6,5 millions d’Arabes. Cette différence pourrait être comblée d'ici 15 à 20 ans[101].

Juifs ashkénazes et juifs séfarades ou orientaux

La fracture entre les juifs ashkénazes (européens) et les juifs séfarades (ou non-ashkénazes) est « l'un des défis majeurs de la société israélienne[102] » ; certains spécialistes parlent d'« oppression structurelle » des juifs orientaux en Israël[103].

En témoigne dès 1959 la révolte de Wadi Salib (à Haïfa), durant laquelle les juifs originaires des pays arabes et musulmans, accusant le gouvernement de discrimination à leur encontre, « brisent l'image de société à vocation égalitaire que se donnait à elle-même la société israélienne[104] » ; « la discrimination est ressentie comme la négation même de l'idéal d'un Etat juif ouvert sans réserves à tous les Juifs du monde[104] ». Dans les années 1970 des militants séfarades amplifient ce mouvement en créant un groupe nommé les Panthères noires israéliennes, fer de lance des revendications orientales. Le signal d'alarme n'a été que partiellement entendu : si politiquement les séfarades-orientaux sont aujourd'hui mieux représentés qu'auparavant, d'une part, leur situation sociale reste dégradée, d'autre part, leur présence dans les instances du pouvoir n'est toujours pas proportionnelle à leur poids démographique dans la population juive (en 2011)[105]

Inégalités socio-économiques

L'historien Alain Dieckhoff parle de « pratiques discriminatoires en matière de logement et d'emploi » à l'égard des juifs non-ashkénazes. Dès leur arrivée en Israël, les séfarades ont été relégués à la périphérie du territoire israélien[106], loin des villes et de leurs banlieues : ce fut le cas dans les années 1950, où ils formaient plus de 80 % de la population des camps de transit en Israël (ma'abarot), puis quand ils furent disséminés, dès 1955, dans les villes de développement, parfois situées dans des zones frontalières exposées aux infiltrations et attaques armées des Palestiniens[107]. Ils ont séjourné là plus longtemps que les immigrants européens avant de se rapprocher du centre[108]. Dans les années 1980 encore, les différences de traitement subsistent : « Tandis que les misrahim de deuxième génération croupissent dans des logements vétustes des quartiers pauvres, l'Etat concède aux nouveaux arrivants russes des appartements confortables dans les quartiers centraux[109]. ».

Cette relégation géographique diminue les chances d'insertion des juifs séfarades sur le marché de l'emploi, et les possibilités pour leurs enfants de recevoir une formation scolaire de qualité[110]. « Ils connaissent une déqualification professionnelle, sont faiblement rémunérés et socialement dévalorisés[106] », analyse Alain Dieckhoff. Si selon le discours dominant (ashkénaze), les "différences culturelles" expliquent l'échec scolaire d'une proportion importante d'élèves séfarades, des sociologues comme Shlomo Swirski ont montré que le système éducatif israélien est fondé sur une ségrégation ethnique qui favorise la réussite des ashkénazes et exclut les séfarades des filières prestigieuses (dans Education in Israel : Schooling for Inequality, 1990)[111].

Entre 1975 et 1995, "en termes de revenus, l'écart entre ashkénazes et séfarades s'est creusé, non réduit[106]".

Dévalorisation culturelle

Dans les premières décennies de l'État hébreu « l'idéologie officielle de "fusion des communautés" se traduisit concrètement par la négation de l'apport culturel oriental et la tentative de fondre les séfarades dans le moule ashkénaze. Les manuels d'histoire restaient muets sur l'apport sépharade[112] ». « L'histoire juive est présentée comme une histoire européenne[113] ». « Le yiddish est tenu en grande estime et son enseignement subventionné, alors que le ladino et les dialectes judéo-arabes sont négligés[114] ».

Les juifs arabisés, notamment, ont été incités à répudier leurs noms arabes, à ne pas faire usage de la langue arabe dans les espaces publics, à modifier leurs modèles familiaux, conditions nécessaires pour faire partie de la nouvelle collectivité israélienne[115].

« Chaque juif des pays arabes a compris en Israël qu'il était exclu à cause de son arabité et qu'il était en son pouvoir de se débarrasser de ce stigmate en cédant aux exigences de désarabisation », selon l'analyse de Reuven Snir[116]. Ce processus, qui a pu être considéré comme un « nettoyage ethnique et culturel »[117], a reçu diverses explications : le passé arabe des juifs orientaux menace d'effacer la frontière entre Juifs et Arabes, et met en danger l'homogénéité de la nation israélienne selon Yehouda Shenhav[118] ; les élites sionistes ont une image occidentale d'elles-mêmes[119].

Le sionisme a exclu l'identité juive arabe en établissant (tout comme l'a fait le nationalisme arabe) une équivalence entre judaïsme et sionisme, puis entre judaïsme et identité israélienne[120]. Pourtant certains chercheurs estiment que les juifs originaires des pays arabes pourraient jouer un rôle d'intermédiaire favorisant la reconnaissance réciproque et le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens[121],[122].

Représentation politique

En 1959, les sépharades qui formaient à cette date 40 % de la population avaient 10 % des députés et un seul ministre[112]. En assurant la victoire du Likoud en 1977 contre le parti travailliste accusé de s'être désintéressé de leur sort pendant de longues années, les séfarades obtiendront une représentation politique plus large. « Pourtant, il continue d'exister un "malaise séfarade" qu'illustre le succès grandissant du Shas ("Séfarades gardiens de la Torah") créé en 1984[123] » : le Shas fonde sa popularité en partie sur la valorisation de l'ethnicité orientale censée avoir été systématiquement dénigrée par les élites ashkénazes.

Minorités

Aux Arabes israéliens, qui forment la minorité la plus importante en nombre, s'ajoutent les Tcherkesses (appelés aussi Circassiens, ou Adyguéens)[124], les Doms et les Turkmènes.

Langues

Signalisation routière multilingue en hébreu, arabe et anglais en Israël.

Après l’adoption le 9 juillet 2018 par la Knesset d’une loi définissant le pays comme « l’État-nation du peuple juif », l’arabe perd son statut de langue officielle dont il jouissait jusque-là aux côtés de l'hébreu[125] pour devenir une langue à « statut spécial »[126],[127]. La langue arabe, pourtant parlée par près de 20 % d'Israéliens, se voit ainsi officiellement reléguée au second plan. La nouvelle loi entérine en fait un processus enclenché il y a plus de vingt ans qui a réduit progressivement la présence de la langue arabe dans l’espace public. Ainsi, l’arabe ne figurait déjà plus dans les programmes du second degré, sauf en option. Quant à l’enseignement supérieur, il n’est dispensé qu’en hébreu et en anglais. D’autres signes attestent la déperdition lente et progressive de la langue arabe. Ainsi, la signalisation routière est purement en hébreu dans les nouveaux tronçons et les opérateurs téléphoniques ont supprimé les messages vocaux en arabe au profit du russe. L’arabe est ainsi progressivement renvoyé au statut de langue étrangère[128].

L’anglais écrit est souvent employé pour faciliter la vie des touristes ou la vie professionnelle, tandis que le russe est encore très largement utilisé par les immigrants venus récemment de l’ex-URSS. Il faut aussi ajouter que près d’un million d’Israéliens (près de 20 % de la population[129]) sont francophones parce que venus des anciens territoires français d’Afrique du Nord ; malgré cela, Israël n’a jamais été admis dans l’organisation de la Francophonie[130], du fait d'une menace de veto libanais en cas de dépôt de candidature[131].

L'arabe marocain est aussi parlé en Israël. Notamment, par les 800 000 Israéliens d'origine marocaine, soit, 12,9 % de la population israélienne[132].

Le yiddish, langue traditionnelle des Juifs ashkénazes, est parlé par des Israéliens descendants de migrants venus d'Europe de l'Est et est la langue vernaculaire des communautés hassidiques. Le yiddish est enseigné dans quelques écoles et environ 6 000 lycéens ont choisi de passer une épreuve de yiddish à l'examen du baccalauréat israélien en 2013[133]. La langue est parlée par environ 1 000 000 de personnes en Israël dont 200 000 l'employant quotidiennement.

Le ladino, langue littéraire des Juifs séfarades, et le judéo-espagnol, parlé par environ 100 000 Israéliens d'origine séfarade, sont enseignés dans quelques écoles.

Éducation

Le campus de l'université hébraïque de Jérusalem sur le mont Scopus.
Le campus du Technion à Haïfa.

La durée moyenne de scolarité en Israël est de 15,5 années[134] et le taux d'alphabétisation de 97,1 %, selon les Nations unies[135]. La loi sur l'éducation votée en 1953 a établi cinq types d'écoles : les écoles publiques laïques, les écoles publiques religieuses, les écoles ultra-orthodoxes, les écoles communales et les écoles arabes. Le public laïc est le plus représenté, et il est constitué en majorité d'élèves juifs et d'élèves non arabes. La plupart des Arabes envoient leurs enfants dans des écoles où l'arabe est la langue d'enseignement.

Israël possède un système éducatif particulièrement développé. Selon une étude de l'OCDE, environ 46 % de la population adulte est en possession d'un diplôme universitaire ou équivalent, soit le second taux le plus élevé parmi les pays développés juste derrière le Canada[136].

Selon le classement de l'université de Shanghai de 2013[137], le pays possède trois établissements d'enseignement supérieur dans le classement des 100 meilleures universités au monde :

D'autres universités de rang mondial sont également présentes :

Une nouvelle université a été fondée à Ariel plus récemment : l'université d'Ariel.

Économie

L’agglomération de Tel Aviv (plus de 3 millions d’habitants) est le centre économique du pays et le cœur de la « Silicon Wadi ».

Ce pays se distingue par sa vie culturelle riche, son économie avancée industriellement et technologiquement, et son niveau de développement qui le situe au 16e rang mondial selon l’indicateur de développement humain de l’ONU (valeur 2014[138]), soit au premier rang des pays du Moyen-Orient et au quatrième rang en Asie, derrière la Corée du Sud.

Selon les chiffres du Fonds monétaire international datant d'avril 2013, la valeur du produit intérieur brut israélien s’élevait en 2012 à 240,894 milliards de dollars ce qui classe Israël au 43e rang mondial. Le PIB/habitant en nominal s'élève à 31 296 dollars classant Israël au 27e rang mondial, soit le niveau de l'Union Européenne (32 518 dollars). En termes de parité de pouvoir d'achat, le PIB/habitant s'élève quant à lui à 32 312 dollars, ce qui correspond également à la moyenne de l'UE (32 021 dollars par habitant), et positionne Israël au 26e rang mondial, juste derrière la France.

L’économie israélienne est un système capitaliste moderne d’un pays jeune et se caractérise par un secteur public relativement important et un secteur de la high-tech en croissance rapide depuis plus de dix ans. Les ressources naturelles limitées du pays et le haut niveau d’éducation des Israéliens ont joué en faveur du développement des technologies de pointe. Les entreprises israéliennes, principalement dans ce domaine, sont très appréciées sur les marchés financiers mondiaux. Israël est le troisième pays en nombre de sociétés cotées au NASDAQ (98 entreprises cotées) après les États-Unis et la Chine (116 entreprises cotées) et reçoit de gros investissements étrangers[139]. Le pays possède le plus grand nombre de start-ups au monde et ses dépenses en Recherche et Développement sont considérables. Cependant, malgré le bon développement économique du pays, 11 % de la population vit des rations distribuées par des organisations non-gouvernementales, d’après les réseaux intégrés d’information régionale (IRIN) de l’ONU[140].

Les tours Azrieli au centre de Tel Aviv.

Les contributions israéliennes à la science sont significatives en médecine, physique et agriculture et plus particulièrement encore en génétique, informatique, électronique et optique. Des prix Nobel en science et en économie ont été décernés à quatre Israéliens depuis 2002. Le nombre de publications scientifiques par habitant (109 publications par 10 000 personnes)[141] et de brevets déposés par habitant figure parmi les plus élevés au monde.

Israël arrive en tête au classement mondial en matière de dépenses annuelles pour la recherche et le développement avec un taux de 4,7 % de son PIB[142]. Les financements de cette recherche proviennent principalement du privé contrairement aux autres pays développés.

En 2010, Israël a officiellement rejoint l’OCDE au vu des progrès économiques et réformes réalisés[143].

Israël dispose d’importantes ressources en hydrocarbures au large de ses côtes, aussi bien pétrole que gaz naturel. Ses réserves sont estimées à 950 milliards de M3 au 30 mars 2013 ce qui classe Israël au 26e rang mondial[144], dont la découverte date de 2009 et l’exploitation a commencé le 30 mars 2013[145],[146]. Ces ressources sont de nature à transformer Israël en exportateur de gaz, ce qui aura probablement des conséquences très importantes sur son économie[147]. D’ores et déjà, Jérusalem entend mettre en place un fonds souverain à l'exemple du Qatar, du Koweït ou de la Norvège, alimenté par les 100 à 140 milliards de dollars que compte engranger l'État hébreu d'ici 2040[148].

Culture

Littérature

L'opéra de Tel -Aviv[149]

Elle est principalement écrite en hébreu moderne, langue inspirée de l'hébreu liturgique ancien, devenu une langue vivante depuis la fin du XIXe siècle à la suite de l'inspiration d'Éliézer Ben-Yehoudah qui jouera un rôle de premier plan dans la résurrection de l'hébreu. Son fils Ben-Zion devient le premier locuteur natif de l'hébreu contemporain.

Depuis le milieu du XIXe siècle, la langue hébraïque a de plus en plus été utilisée aussi bien pour parler que pour écrire de la prose, de la poésie ou des pièces de théâtre.

Samuel Joseph Agnon est le premier écrivain israélien prix Nobel de littérature. L'un des écrivains israéliens les plus célèbres est Amos Oz.

Musique

La musique israélienne est à l'image de l'histoire du peuplement en Israël : à un fond liturgique d'origine sémitique ancien s'est greffée une influence de la musique arabe environnante, mais aussi des musiques traditionnelles venant de toutes parts du monde où la diaspora juive s'était disséminée, notamment en Europe de l'Est. Ainsi, à la musique juive s'est rajoutée la musique hébraïque (composée de la musique séfarade judéo-arabe et de la musique arabo-andalouse ainsi que de la musique ashkénaze ou klezmer).

Cinéma

La plupart des productions israéliennes sont tournés en hébreu. Les producteurs et cinéastes israéliens sont parmi les plus récompensés de la région du Proche et Moyen-Orient.

Cuisine

Le houmous est l'un des mets les plus consommés en Israël

La cuisine israélienne s'inspire des influences régionale de la cuisine levantine, et de la cuisine juive traditionnelle apportée en Israël par les Juifs de la diaspora.

La cuisine israélienne a adopté, et continue d'adopter, des éléments de différents genres de cuisine juive, en particulier des styles de cuisines mizrahi, séfarade et ashkénaze. Les spécialités israéliennes locales intègrent des plats et ingrédients que l'on retrouve typiquement dans la plupart des pays du pourtour méditerranéen et des pays du Moyen-Orient : (falafel, houmous, chakchouka, salade cuite, couscous), zaatar, etc.

Il existe de nombreux plats traditionnels préparés lors des différentes fêtes juives ou bien le jour du Chabbat dans diverses communautés. À noter également, la spécificité de la cuisine casher ainsi que l'influence exercée par les autres plats gastronomiques mondiaux.

Après l'Inde, Israël est le pays où il y a, en pourcentage, le plus de végétariens – 12 % –, le véganisme étant en passe d'être normalisé dans les habitudes gastronomiques israéliennes [150].

Compléments

Codes

Israël a pour codes :

Notes

  1. En français, le nom Israël s’écrit et s’épelle sans l’article défini (« le » ou « la ») et s’accorde au masculin.
  2. Certains sites sont à la fois Parc National et Réserve Naturelle.
  3. Le District nord inclut le plateau du Golan qui fait partie du territoire israélien de jure depuis 1981.
  4. inclut Jérusalem Est.
  5. Un grand nombre d’Israéliens (environ 325 500) habitent en Cisjordanie appelée en Israël Judée et Samarie
  6. Cependant, le lundi , lors d’une interview de la chaîne de télévision allemande N24 à propos des ambitions nucléaires iraniennes, Ehud Olmert déclarait : « Pourriez-vous dire que c’est la même chose que pour l’Amérique, la France, Israël et la Russie » [1], analyse géopolitique de la déclaration d’Olmert : « La reconnaissance de la détention de l’arme nucléaire par Israël nuira au régime de non-prolifération », publiée le 13 décembre 2006
  7. Auparavant, le , Robert Gates, nouveau secrétaire d’État à la défense américain déclarait lors de son audition au Sénat : « l’Iran est entouré de pays dotés de l’arme nucléaire : le Pakistan à l’est, Israël à l’ouest… ». Ces deux déclarations entraînèrent un démenti d’Ehud Olmert, rappelant la position d’Israël sur le sujet : « Israël ne sera pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire au Proche-Orient. C’était notre position, c’est notre position, cela restera notre position ». Information parue dans Libération du selon [2].

Bibliographie

  • (en) Shmuel Eisenstadt, Israeli Society, New York, Basic Books,
    Ouvrage de sociologie sur la société israélienne.

Références

  1. Voir « Voici Israël : Symboles nationaux », sur Ambassade d’Israël en France (consulté le ).
  2. (en) Fadia Daibes-Murad, A New Legal Framework for Managing the World's Shared Groundwaters, IWA Publishing, 368 p. (ISBN 1843390760 et 9781843390763, présentation en ligne), p. 38.
  3. Monthly Bulletin of Statistics - May 2018 Bureau central de la statistique d'Israël
  4. (en) « Focus on Israel- The Druze in Israel », sur Ministère israélien des affaires étrangères, Ministère israélien des affaires étrangères, (consulté le ) : « Within the State of Israel there are currently 120,000 Druze. ».
  5. (en) « Popular Opinion », The Palestine Post,‎ , p. 1 (lire en ligne).
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  107. "The problem of Development Towns is twofold. Firstly, they have been the predictable targets of Arab military attacks due to their strategic locations. Secondly, most of these Development Towns depend on a single factory that is owned by the State, the Histadrut, or businessmen. Over 85% of the factory managers are Ashkenazi (who do not live in the towns)", Jeremy Allouche, The Oriental Communities in Israel, 1948-2003, lire en ligne, p. 28
  108. Yann Scioldo-Zürcher étudiant le cas des juifs marocains en Israël montre que l'État les privait des aides sociales s'ils persistaient à demander un logement dans une ville comme Jérusalem, où étaient logés en priorité les immigrants européens ; "la libre installation des Marocains dans une localité de leur choix en Israël n’était pas empêchée mais fermement freinée", Yann Scioldo-Zürcher, « Contourner l’obstacle de sources archivistiques éparses pour l’étude de la diaspora juive marocaine en Israël », Diasporas [Online], 27 | 2016, Online since 01 December 2016, connection on 26 December 2017. URL : http://journals.openedition.org/diasporas/459 ; DOI : 10.4000/diasporas.459.
  109. Ella Shohat, Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israël (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006, p.89.
  110. Ainsi par exemple, "les Nord-Africains furent principalement accueillis dans des lieux isolés, où les services de l’État étaient encore balbutiants et les possibilités d’éducation et de promotion sociale limitées ; ce qui contribua à imposer, au sein de la société israélienne en formation, une importante stratification sociale et ethnique, amplifiant les tensions existantes entre ashkénazes et séfarades", Yann Scioldo-Zürcher, « Contourner l’obstacle de sources archivistiques éparses pour l’étude de la diaspora juive marocaine en Israël », Diasporas [Online], 27 | 2016, Online since 01 December 2016, connection on 26 December 2017. URL : http://journals.openedition.org/diasporas/459 ; DOI : 10.4000/diasporas.459.
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  113. Ella Shohat, Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israël (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006, p.54.
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  115. Reuven Snir, Who needs Arab-Jewish Identity ?, Brill, Leiden/Boston, p. 142, lire en ligne : [5]
  116. « Each and every one of the Arabized Jews understood that he was being excluded because of his Arabness and that in some extent anyway it was in his power to remove the stigma by being prepared to yield to the demands of the de-Arabisation process »,Reuven Snir, Who needs Arab-Jewish Identity ?, Brill, Leiden/Boston, p. 142, lire en ligne : [6]
  117. "Cultural ethnic cleansing" ; l'expression est de Nissim Rejwan, intellectuel juif originaire d'Irak, cité par Reuven Snir, Who needs Arab-Jewish Identity ?, Brill, Leiden/Boston, p. 142, lire en ligne : [7]
  118. « In Israel the Mizrahim (Jews from Arab countries) were subjected to a process of de-Arabization. As Ben Gurion put it, "We do not want the Israelis to be Arabs" [...]. The Arab past of the Mizrahi Jews threatened to affect the coherence of the homogeneous Israeli nation and to blur the boundary between Jews and Arabs.[...] The negative status of Arabness among the Israeli-Zionist public induced the Mizrahim to cooperate with the Israeli modernization and de-Arabization project », Yehouda Shenhav (Université de Tel Aviv), "Jews from Arab Countries and the Palestinian Right for Return: An Ethnic Community in Realms of National Memory", lire en ligne : [8]
  119. Le "projet de désarabisation des Juifs arabes" ("the project of de-Arabizing Arab Jews") est évoqué en ces termes dans l'ouvrage de A. Uhlmann : "the substraction of Arabic was strongly motivated by the European outlook of the early Zionist elite", Allon Uhlmann, Arabic Instruction in Israel: Lessons in Conflict, Cognition and Failure, Brill, Leiden/ Bonston, 2017, p. 28, lire en ligne : [9]
  120. « Zionism and Arab nationalism did not hesitate to cooperate in the exclusion of the notion of Arab-Jewish identity by equating Jewishness with Zionism and later with Israeliness », Reuven Snir, Who needs Arab-Jewish Identity ?, Brill, Leiden/Boston, p. 142, lire en ligne : [10]
  121. "I seek to explore a certain orientalist, anti-Arab blindness embedded in Zionism, a blindness which Mizrahi Jews may help rectify, while at the same time opening up at least the imaginative possibility of recognition and reconciliation between Arabs and Jews in the region and throughout the world", Franklin Hugh Adler, “Israel’s Mizrahim: ‘Other’ Victims of Zionism or a Bridge to Regional Reconciliation?”, Telos 156 (Fall 2011), lire en ligne : [11]
  122. Ella Shohat, Le sionisme du point de vue de ses victimes juives: les juifs orientaux en Israël (première édition en 1988) La Fabrique éditions, Paris, 2006
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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes