Václav Havel
Václav Havel | ||
Václav Havel, en 2009. | ||
Fonctions | ||
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1er président de la République tchèque | ||
– (10 ans) |
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Élection | ||
Réélection | ||
Président du gouvernement | Václav Klaus Josef Tošovský Miloš Zeman Vladimír Špidla |
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Successeur | Vladimír Špidla (intérim) Václav Klaus |
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Président de la République fédérale tchèque et slovaque (10e chef de l'État tchécoslovaque) | ||
– (2 ans, 6 mois et 21 jours) |
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Élection | ||
Président du gouvernement | Marián Čalfa Jan Stráský |
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Prédécesseur | Gustáv Husák (président de la République socialiste de Tchécoslovaquie) Marián Čalfa (intérim) |
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Successeur | Jan Stráský (intérim) | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Prague (Tchécoslovaquie) | |
Date de décès | (à 75 ans) | |
Lieu de décès | Hrádeček (République tchèque) | |
Nationalité | Tchèque | |
Parti politique | Indépendant | |
Conjoint | Olga Šplíchalová (1964-1996) Dagmar Veškrnová (1997-2011) |
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Diplômé de | Sciences économiques, à l'École technique supérieure de Prague | |
Profession | Dramaturge, essayiste | |
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Présidents de la République fédérale tchèque et slovaque Présidents de la République tchèque |
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Václav Havel (API : /ˈvaːt͡slaf ˈɦavɛl/), né le à Prague, et mort le à Hrádeček , est un dramaturge, essayiste et homme d'État tchécoslovaque puis tchèque[1].
Durant la période communiste, il est une des figures de l'opposition à la République socialiste tchécoslovaque en tant que membre de la Charte 77. En 1989, il est une des figures de proue de la révolution de velours, qui met un terme au régime communiste. Il est ensuite président de la République fédérale tchèque et slovaque de 1989 à 1992, puis président de la République tchèque de 1993 à 2003. Politicien atypique, généralement estimé comme une « personnalité extraordinaire » dans son pays[2], il est souvent appelé le « président-philosophe » et sa vie a été qualifiée d'« œuvre d'art » par l'écrivain Milan Kundera[3].
Biographie
Jeunesse sous le pouvoir communiste
Václav Havel naît au sein d'une famille de la bourgeoisie praguoise : « une famille d'entrepreneurs richissimes, propriétaires de studios de cinéma et de dizaines d'immeubles dans la capitale[4] ». Après la libération du pays de l’occupant nazi par l'Armée rouge et l'arrivée au pouvoir des communistes en 1948, sa famille est dépossédée de ses biens et accusée d'avoir collaboré avec les nazis. Ses parents seront obligés de travailler comme ouvriers dans l'usine qu'ils avaient créée[5]. À partir de son adolescence, le jeune Václav s'intéresse beaucoup à la poésie, et écrit de nombreux poèmes, ce qui surprend beaucoup son père[6]. Après la fin de sa scolarité obligatoire, en 1951, le jeune Havel se trouve, comme la plupart des membres de l'élite, taxé d'« ennemi de classe » et donc interdit d'études par le régime. Il ne peut ainsi entrer à l'université pour suivre les études de littérature et de cinéma comme il le souhaitait[5].
Dès ses quinze ans, il forme un groupe avec des amis, tous nés en 1936, qu'ils appellent « les trente-six ». Ils organisent des rencontres et des séminaires dans lesquels ils discutent très librement de l'oppression du régime socialiste, recherchent avidement des ouvrages d'auteurs interdits, et publient une revue dactylographiée, sans avoir conscience que ce qu'ils font est extrêmement dangereux : s'ils avaient eu dix-huit ans, ils se seraient tous retrouvés en camp de concentrations staliniens ou condamnés à mort[7]. C'est grâce à l'un des membres de ce groupe qu'il découvre Franz Kafka, auteur interdit à l'époque (il sera autorisé à partir de 1963), qui restera durant toute sa vie son auteur préféré et la principale source d'inspiration de son œuvre théâtrale[8].
Cette marginalisation sociale lui est d'ailleurs imposée alors qu'il refusait déjà lui-même d'être reconnu plus pour sa « position sociale favorable » que pour son esprit. Pendant quatre ans, alors qu'il est apprenti-technicien dans un laboratoire de chimie, Havel assiste à des cours du soir, complétant ainsi sa formation préuniversitaire qui lui permet d'entreprendre des études d'économie à l'École technique supérieure de Prague (České vysoké učení technické v Praze), bien qu'il aurait préféré entrer à la Faculté de cinéma de l'Académie des arts de Prague (où enseignait Milan Kundera), ce qui s'est révélé impossible à cause de son origine sociale[6]. Encouragé par tradition familiale à s'intéresser aux valeurs humaines de la République tchécoslovaque, Václav Havel commence dès l'âge de dix-neuf ans à publier articles et nouvelles, en particulier dans des revues liées au théâtre.
Théâtre
Pendant son service militaire, Václav monte avec deux de ses amis, Andrej Krob et Karel Brynda (plus tard dramaturge principal du théâtre d'Ostrava), l'ensemble théâtral de son régiment, avec une pièce attribué à Pavel Kohout (qui en réalité n'existe pas : ce sont les trois amis eux-mêmes qui ont écrit la pièce) intitulée Les nuits de septembre, dans laquelle Havel joue le rôle d'un brigadier négatif. Cela permet à leur groupe d'amis de fuir la monotonie du service militaire, et d'aller dans des festivals, où ils rencontrent un certain succès. La pièce est jugée trop dangereuse pour l'esprit de l'armée, et le groupe doit renoncer aux médailles et aux prix[9].
Après son service militaire, il travaille comme éclairagiste[5] au théâtre ABC, puis plus tard, dès 1960, au théâtre sur la Balustrade (Divadlo na zábradlí). C'est là qu'il rencontre Olga, comédienne, qu'il épouse en 1964[10]. Ce deuxième théâtre produit sa première pièce, la Fête en plein air (Zahradní slavnost) (1963), une pièce présentant d'une remarquable manière la forte régénération des tendances qui prévalaient dans la culture et la société tchèque dans les années 1960 et qui a culminé lors du Printemps de Prague de 1968. Pour lui, son action dans la vie publique et culturelle est un moyen de promouvoir son idéal démocratique. Pour vivre, il travaille en parallèle comme manœuvre dans une brasserie industrielle[5].
Václav Havel est d'abord inspiré par le théâtre de l'absurde et l'héritage kafkaïen, puis sa parole dissidente prend le dessus. Le grand nom qu'il s'est fait dans les années 1960, grâce à son œuvre dramatique, et à la censure que lui imposent le régime politique, font que, dans les années 1970, Havel entre résolument dans la dissidence, pour rédiger un vibrant plaidoyer politique en faveur des droits de l'Homme : le manifeste de la Charte 77.
Représentant de l'opposition tchécoslovaque
Après l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes soviétiques en 1968, qui marque la fin du processus de libéralisation du Printemps de Prague, Václav Havel n'a pas abandonné ses convictions, dont il trouvait inspiration dans les écrits de Jan Patočka et Martin Heidegger[11],[12], comme de nombreux dissidents tchèques de son époque. Il a été président du Cercle des écrivains indépendants, puis membre actif au sein du club des Sans-parti engagés. Son engagement lui coûte une censure de ses pièces : en 1971, ses pièces sont interdites[10]. En 1974, il travaille dans une brasserie. La communauté internationale remarque ce dissident, notamment en raison de sa lettre ouverte adressée au président Gustáv Husák, en 1975, où il dénonce la situation de la société et la responsabilité du régime politique[10]. Il est perçu dès lors comme un représentant de l'opposition intellectuelle tchécoslovaque. En tant que citoyen, il proteste contre l'oppression intense qui marque ce que la gauche au pouvoir nomme la « normalisation ». En 1977, il est l'un des cofondateurs, et l'un des trois porte-paroles de la « Charte 77 », une organisation de défense des droits de l'homme en Tchécoslovaquie. Son action le mène en prison à trois reprises, où il aura passé près de cinq ans, entre 1977 et 1989[10]. C'est alors qu'il écrit (en 1978) un essai, « Le Pouvoir des sans-pouvoir », dans lequel il analyse les mécanismes de la mauvaise raison d’État qui prive selon lui les citoyens ordinaires de toute capacité d'influer sur le cours réel de leur vie : mécanismes qui conduiraient à la résignation des individus et aussi à leur démission morale, stérilisant en fait la dynamique sociale. Derrière cette analyse, il veut démontrer la force de la résistance morale et de la vie. Cet essai obtient un impact non seulement chez les dissidents tchécoslovaques, mais aussi dans les mouvements d'opposition des autres pays socialistes.
Révolution de velours
En , à cause de ses séjours répétés en prison pour ses écrits politiques, Václav Havel est un dissident très connu de l'opinion publique et est spontanément placé par la foule à la tête du mouvement « forum civique », une association unie des mouvements d'opposition et d'initiative démocratique[13]. Sa présence et ses interventions dans les manifestations attirent des foules de plus en plus nombreuses. Il devient alors un personnage clé de la Révolution de velours, qui culmine du 16 novembre au 29 décembre 1989[10].
La présidence de la République
En , Václav Havel est investi par un courant d'opinion unanime et n'a donc aucune difficulté à évincer l'ancien secrétaire général du PC Alexander Dubček, qui doit se contenter de la présidence de l'Assemblée fédérale.
Après la démission du président Gustáv Husák, en attendant des élections parlementaires, Havel est élu président intérimaire de la Tchécoslovaquie, par l'Assemblée fédérale, composée pourtant à 80 % de députés communistes. Le nouveau président n'envisageait pas du tout l'accès à ce poste les jours précédant la chute du régime et dut se faire un peu prier. Il finit par accepter cette fonction à titre intérimaire : aussi, son mandat devait expirer quarante jours après les premières élections parlementaires libres qui devaient suivre. Mais, comme Havel l'a lui-même rappelé, « l'intérim a duré 13 ans » : les parlementaires élus démocratiquement le reconduisirent à la présidence de la République en . — Václav Havel est ainsi l'un des très rares hommes d'État à avoir accédé au pouvoir sans l'avoir vraiment souhaité.
En tant que président de la République fédérale tchèque et slovaque, il rencontra très vite tous les chefs des États européens, ainsi que les présidents des États-Unis, de l'URSS et de nombreux autres pays. Son action sur la scène internationale permit au pays d'avoir de nouvelles relations avec l'extérieur. En politique intérieure, Václav Havel a conduit de grands changements démocratiques dans l'administration du pays et dans la démocratisation de la société. Il est reconnu comme un président non partisan, indépendant de tout parti politique et une autorité essentielle sur la scène politique ainsi que dans les relations entre Tchèques et Slovaques.
Le , Havel démissionna de ses fonctions présidentielles lorsque la partition entre Tchèques et Slovaques devint inéluctable, partition à laquelle il fut longtemps opposé[5]. Après son retrait, il délaisse la vie publique pendant deux mois. En , il tombe d'accord avec la proposition du gouvernement : que le président soit élu par les deux Chambres du Parlement, qu'il ne puisse pas être révoqué par celui-ci et qu'il ait le droit de le dissoudre. En retour, en , Václav Havel est élu président de la nouvelle République tchèque indépendante, devenant le premier détenteur de cette fonction.
Fumeur invétéré[évasif], le président Havel fut opéré, en 1996, d'un cancer du poumon dont il se rétablit[5].
Réélu en 1998, pour un nouveau mandat de cinq ans, il laisse le pouvoir présidentiel à son ancien président du gouvernement, Václav Klaus, en 2003.
La guerre d'Irak (2003)
Václav Havel s’est rallié sans la moindre réserve à la guerre d'Irak de George W. Bush. Dans les derniers jours de sa présidence, il signe « la lettre des huit » avec sept autres dirigeants européens[14]. Cette lettre de soutien à l'Administration Bush[15] dans sa décision d'envahir l'Irak fut publiée par le Wall Street Journal, propriété de Rupert Murdoch.
Ce journal faisait partie de la grande majorité des journaux américains qui approuvèrent la position des néo-conservateurs en faveur de la guerre d'invasion ainsi qu'à la campagne anti-française occasionnée par la décision du président Jacques Chirac d'éventuellement opposer le véto de la France à un vote du conseil de sécurité des Nations unies sur la question irakienne[16].
Après la présidence
Si à l’étranger, il bénéficie d’une grande popularité, dans son pays, son étoile pâlit un peu[5]. Les Tchèques lui reprochent ainsi son remariage rapide après le décès soudain, en 1996[4], de sa femme Olga, avec Dagmar Veškrnová, une actrice de dix-sept ans sa cadette[5], ainsi que la récupération d'une grande partie de l'important patrimoine immobilier confisqué à sa famille par les communistes[5].
En novembre et , Václav Havel passe huit semaines aux États-Unis pendant lesquelles il donne des conférences et des cours magistraux à l'université Columbia et participe à un entretien public avec l'ancien président Bill Clinton. À la suite de ce séjour, il publie un recueil d'entretiens avec Karel Hvížďala, qui s'intitule À vrai dire (Prosím stručně) et qui se présente comme ses Mémoires. Il y raconte les anecdotes de son quotidien lors de sa présidence, et la difficulté pour un homme de lettres de se conformer aux protocoles du pouvoir. Il montre également que, malgré la chute du bloc soviétique et l'arrivée de la liberté politique, son pays n'est toujours pas libéré sur le plan économique ; il est très critique envers le capitalisme financier, qui méprise les hommes, les pays et leur(s) Histoire(s). Pour lui, une société ignorante de son passé, qui ne fait que courir vers la télévision et les grands magasins, court vers l'abîme[17].
En 2007, il publie Partir (Odcházení), une pièce sur l'abandon du pouvoir. Tout d'abord prévue pour le Théâtre national, elle est finalement proposée au théâtre de Vinohrady, dans lequel joue Dagmar Havlová, l'épouse de l'ancien président.
En 2008, en pleine polémique sur le déploiement du bouclier antimissile des États-Unis sur le territoire tchèque, il fait preuve d'atlantisme en déclarant « je crois qu'en l'occurrence on peut se comporter comme de vrais alliés et aider les États-Unis dans leur projet. » Pour le journal L'Humanité, cette attitude devait se comprendre comme une volonté de reprendre la Guerre froide[18].[évasif]
En octobre 2010, après l'attribution du prix Nobel de la paix au Chinois Liu Xiaobo, Václav Havel déclare : « Liu Xiaobo est exactement ce citoyen engagé à qui une telle récompense appartient à juste titre… Je suis très satisfait qu'il soit le premier Chinois de l'Histoire à le recevoir… Je voudrais à nouveau saluer la naissance de la Charte 08 et tous ses signataires et leurs familles[19] ».
De santé fragile, Havel connaît des problèmes pulmonaires, par suite d'une pneumonie mal soignée pendant ses années de prison et de son cancer du poumon en 1996[20]. Il souffre de bronchite chronique et de problèmes cardiaques[20].
En mars 2011, il est hospitalisé et contraint de rester les mois suivants dans sa maison de campagne, dont il sort peu[20]. Il trouve tout de même la force de rencontrer le dalaï-lama de passage à Prague, et de signer une pétition pour que l'opposition russe s'unisse contre Vladimir Poutine, après les élections controversées du 4 décembre[21].
Václav Havel s'éteint dans son sommeil, le , dans sa maison de campagne de Hrádeček , située à 150 km de Prague[4].
Hommages posthumes
Deuil national
Le gouvernement tchèque a décrété un deuil national de trois jours (les 21, 22 et 23 décembre), pour que les Tchèques puissent rendre hommage à leur ancien président.
Une journée de deuil national a également été décrétée par le gouvernement slovaque le 23 décembre.
Déclarations à la nouvelle de sa mort
- « Havel a incarné les aspirations de la moitié d'un continent coupé par le Rideau de fer et aidé à défaire les liens de l'Histoire, conduisant à une Europe démocratique et unie. » — Barack Obama, président des États-Unis.
- La chancelière allemande Angela Merkel a salué « un grand Européen » : « Son combat pour la liberté et la démocratie était aussi inoubliable que sa grande humanité. Nous les Allemands, nous lui sommes particulièrement redevables. »
- « L'Europe a une dette profonde vis-à-vis de Václav Havel [qui] a voué sa vie à la cause de la liberté humaine. Pendant des années, le communisme a tenté de l'écraser, et d'éteindre sa voix. Mais Havel, le dramaturge et le dissident, ne pouvait être réduit au silence. » — le Premier ministre britannique David Cameron.
- « Avec la disparition de Václav Havel, la République tchèque perd l'un de ses grands patriotes, la France perd un ami, l'Europe perd l'un de ses sages. » — le président français Nicolas Sarkozy dans une lettre au président tchèque Václav Klaus.
- Le président du Conseil italien Mario Monti a déploré la disparition d'un « grand homme d'État et d'un homme qui a lutté pour les valeurs dans lesquelles il croyait : liberté, démocratie et la dignité de tous les êtres humains — le fondement de la construction européenne. »
Funérailles nationales
Des funérailles d'État se sont tenues le 23 décembre, à la cathédrale Saint-Guy du château de Prague, sous la présidence de l'archevêque de Prague, Mgr Dominik Duka.
Plusieurs ambassadeurs, ministres, chefs d'État et de gouvernement ainsi que d'autres dignitaires nationaux et étrangers furent présents, dont :
Pays | Drapeau | Délégation officielle | Titre normalisé |
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Albanie | Sali Berisha | Premier ministre | |
Allemagne | Christian Wulff | Président fédéral | |
Arménie | Edouard Charmazanov | Vice-président de l'assemblée nationale | |
Autriche | Heinz Fischer Margot Klestil-Löffler (en) |
Président fédéral Ancienne première dame | |
Belgique | Philippe de Belgique Didier Reynders |
Prince héritier du trône Ministre des Affaires étrangères | |
Bulgarie | Nikolaï Mladenov Jelio Jelev Petar Stoyanov |
Ministre des Affaires étrangères Ancien président de la République Ancien président de la République | |
Canada | David Lloyd Johnston | Gouverneur général | |
Croatie | Ivo Josipović Stjepan Mesić |
Président de la République Ancien président de la République | |
Danemark | Villy Søvndal | Ministre des Affaires étrangères | |
Espagne | Pío García-Escudero | Président du Sénat | |
Estonie | Lembit Uibo | Ambassadeur | |
États-Unis | Hillary Rodham Clinton Bill Clinton Madeleine Albright Norman Eisen (en) Suzanne Vega |
Secrétaire d'État Ancien président Ancienne secrétaire d'État Ambassadeur Auteur-compositrice-interprète | |
Finlande | Tarja Halonen | Présidente de la République | |
France | Nicolas Sarkozy | Président de la République | |
Géorgie | Mikheil Saakachvili Guiorgui Baramidze |
Président de la République Ministre des Affaires européennes | |
Hongrie | Pál Schmitt | Président de la République | |
Irlande | Mary Robinson | Ancienne présidente | |
Islande | Ásta Ragnheiður Jóhannesdóttir | Présidente du Parlement | |
Israël | Yossi Peled (en) | Ministre sans portefeuille | |
Italie | Gianfranco Fini | Président de la Chambre des députés | |
Japon | Ryuji Yamane (en) | Vice-ministre des Affaires étrangères | |
Jordanie | El Hassan ben Talal | Prince | |
Kosovo | Atifete Jahjaga | Présidente | |
Lettonie | Andris Bērziņš Vaira Vīķe-Freiberga |
Président de la République Ancienne présidente de la République | |
Lituanie | Dalia Grybauskaitė Vytautas Landsbergis |
Présidente de la République Ancien président de la République | |
Luxembourg | Henri de Luxembourg Jean Asselborn |
Grand-duc Ministre des affaires étrangères | |
Macédoine | Gjorge Ivanov | Président de la République | |
Malte | Ugo Mifsud Bonnici | Ancien président de la République | |
Moldavie | Petru Lucinschi | Ancien président de la République | |
Monténégro | Filip Vujanović | Président de la République | |
Norvège | Dag Terje Andersen | Président du Parlement | |
Pays-Bas | Willem-Alexander des Pays-Bas Uri Rosenthal |
Prince héritier du trône Ministre des Affaires étrangères | |
Pologne | Bronisław Komorowski Lech Wałęsa Bogdan Borusewicz Aleksander Kwaśniewski Tadeusz Mazowiecki |
Président de la République Ancien président de la République Président du Sénat Ancien président de la République Ancien chef du gouvernement | |
Portugal | Paulo Portas | Ministre des Affaires étrangères | |
République tchèque | Václav Klaus Livia Mištinová Karel Schwarzenberg Milan Štěch Miroslava Němcová Petr Nečas Karolína Peake Jan Kubice Miroslav Kalousek Alexandr Vondra Martin Kuba Jiří Pospíšil Jaromír Drábek Petr Bendl Leoš Heger Josef Dobeš Tomáš Chalupa Alena Hanáková Kamil Jankovský Pavel Dobeš Jan Fischer Mirek Topolánek Petr Pithart (en) Martin Bursík Ondřej Liška Pavel Rychetský Marta Kubišová Ivan Král |
Président de la République Première dame Ministre des Affaires étrangères Président du Sénat Présidente de l'Assemblée des députés Président du gouvernement Vice-présidente du gouvermement Ministre de l'Intérieur Ministre des Finances Ministre de la Défense Ministre de l'Industrie et du Commerce Ministre de la Justice Ministre du Travail et des Affaires sociales Ministre de l'Agriculture Ministre de la Santé Ministre de l'Éducation Ministre de l'Environnement Ministre de la Culture Ministre du Développement régional Ministre des Transports Ancien président du gouvernement Ancien président du gouvernement Ancien président du gouvernement Ancien ministre Ancien ministre Président du Conseil constitutionnel Chanteuse Musicien | |
Roumanie | Traian Băsescu Emil Constantinescu |
Président de la République Ancien président de la République | |
Royaume-Uni | David Cameron John Major Michael Žantovský (en) |
Premier ministre Ancien Premier ministre Ambassadeur | |
Russie | Vladimir Loukine | Médiateur pour les Droits de l'homme | |
Slovaquie | Ivan Gašparovič Iveta Radičová Mikuláš Dzurinda Rudolf Schuster |
Président de la République Présidente du gouvernement Ministre des Affaires étrangères Ancien président de la République | |
Slovénie | Danilo Türk Milan Kučan |
Président de la République Ancien président de la République | |
Suède | Carl Bildt | Ministre des Affaires étrangères | |
Suisse | Eveline Widmer-Schlumpf | Conseillère fédérale | |
Tibet | Samdhong Rinpoché | Chef du gouvernement en exil | |
Ukraine | Konstantin Grichtchenko | Ministre des Affaires étrangères | |
Vatican | Giovanni Coppa | Cardinal | |
Union européenne | José Manuel Barroso Jerzy Buzek Štefan Füle |
Président de la Commission européenne Président du Parlement européen Commissaire européen à l'Élargissement | |
OTAN | Claudio Bisognier | Secrétaire général délégué |
Citations
- « L'indépendance n'est pas un état de choses. C'est un devoir[22]. »
- « La sauvegarde de notre monde humain n'est nulle part ailleurs que dans le cœur humain, la pensée humaine, la responsabilité humaine. »
- « L'élément tragique pour l'homme moderne, ce n'est pas qu'il ignore le sens de sa vie, c'est que cela le dérange de moins en moins. »
- « Le sens de la réalité n'exclut pas une orientation morale mais au contraire l'accompagne. »
- « Il est toujours payant de faire preuve de méfiance vis-à-vis des mots, de les surveiller, et on ne sera jamais trop prudent dans ce domaine. On gâche moins de choses en se méfiant des mots qu'en leur accordant une confiance excessive. D'ailleurs n'est-ce pas justement là, dans la méfiance face aux mots et dans la dénonciation des horreurs qui peuvent discrètement sommeiller en eux, que réside la mission la plus spécifique de l'intellectuel ? Jadis, à Prague, mon cher prédécesseur à la tribune, André Glucksmann comparait l'intellectuel à Cassandre, car il a pour devoir de bien entendre les paroles des puissants, de les surveiller, de crier gare et de prophétiser le mal qu'elles peuvent signifier ou entraîner. »
Affiliations
Il est membre honoraire du Club de Rome[23] et membre d'honneur du Club de Budapest dont il fut le premier à recevoir le prix Conscience planétaire en 1996[24].
Un homme politique atypique
Connu pour son sens aigu de l'absurde et de l'autodérision, Václav Havel choisit parmi ses premières décisions, au printemps 1990, de nommer comme ambassadeur à Moscou, le fils de l'ancien secrétaire général du Parti communiste tchécoslovaque, Rudolf Slánský, pendu en 1952, sur pression de Staline, le dissident Rudolf Slánský fils (cs). La presse de Prague qualifia cette décision de meilleur exemple de l'humour tchèque.
Quand le pape Jean-Paul II vint en visite officielle à Prague, juste après la Révolution de Velours, le président Havel, pourtant catholique non-pratiquant, se confessa à lui et cette démarche, très personnelle, fut révélée par le communiqué officiel.
Le groupe Toy Matinee (en) avec Kevin Gilbert et Patrick Leonard lui ont dédié une chanson dans leur premier album sorti en 1991 : Remember My name.
Samuel Beckett, qui fut prix Nobel de littérature, lui dédia sa pièce Catastrophe, en 1982, alors que le dissident Havel se trouvait en prison pour son engagement anticommuniste.
Václav Havel fut proche de Frank Zappa, qui soutint dès le début la dissidence tchèque. Son Premier ministre d'alors et futur successeur, Václav Klaus, lui reprocha d'avoir envoyé des condoléances le jour de la mort du guitariste, alors que des grands hommes tchèques meurent chaque jour sans tant d'honneur[25]. Havel était également un très grand admirateur du groupe Velvet Underground, et est toujours resté culturellement proche du rock.
Bibliographie
Recueils de poèmes
- (cs) Čtyři rané básně — (fr)… ; (en) Four Early Poems
- (cs) Záchvěvy I & II, 1954 — (fr)… ; (en) Quivers I & II
- (cs) První úpisy, 1955 — (fr)… ; (en) First promissory notes
- (cs) Prostory a časy, 1956 — (fr)… ; (en) Spaces and times
- (cs) Na okraji jara (cyklus básní), 1956 — (fr)… ; (en) At the edge of spring (poetry cycle)
- (cs) Antikódy, 1964 — (fr)… ; (en) Anticodes
Œuvres dramatiques
- Pièce en un acte :
- (cs) Rodinný večer, 1960 — (fr) Soirée en famille (traduction de Xavier Galmiche et Aurélie Rouget-Garma), l'Espace d'un instant (ISBN 978-2-915037-52-4) ; (en) A Family Evening
- (cs) Vyrozumění, 1965 — (fr) Mémorandum ; (en) The Memorandum
- (cs) Ztížená možnost soustředění, 1968 — (fr) Plus moyen de se concentrer !, avec Le Rapport dont vous êtes l'objet (Vyrozumění, 1965) (ISBN 978-2-0707-2582-3 et 978-2-7498-0070-7) ; (en) The Increased Difficulty of Concentration
- (cs) Anděl strážný, 1968 — (fr) L'Ange gardien (traduction de Katia Hala), l'Espace d'un instant (ISBN 978-2-915037-52-4) ; (en) Guardian Angel
- (cs) Motýl na anténě, 1968 — (fr) Un papillon sur l'antenne (traduction Jean-Philippe Bayeul), l'Espace d'un instant (ISBN 978-2-915037-52-4) ; (en) A Butterfly on the Aerial
- (cs) Spiklenci, 1971 — (fr)… ; (en) The Conspirators
- (cs) Audience, 1975 — (fr) L'Audience ; (en) Audience (Conversation)
- (cs) Vernisáž, 1975 — (fr) Vernissage ; (en) Unveiling (Private View)
- (cs) Protest, 1978 — (fr) Pétition ; (en) Protest
- Pièce en quatre tableaux :
- (cs) Zahradní slavnost, 1963 — (fr) Fête en plein air (traduction de François Kérel) ; (en) The Garden Party
- Pièce en cinq tableaux :
- (cs) Horský hotel, 1976 — (fr) L'Hôtel des Cimes (ISBN 978-2-0707-2926-5) ; (en) Mountain Hotel (A Hotel in the Hills)
- (cs) Asanace, 1987 — (fr) Assainissement, avec Tentations (Pokoušení, 1985) (ISBN 978-2-0707-2409-3)
- (cs) Zítra to spustíme, 1988 — (fr) C'est pour demain (traduction de Petra Habrovanská), l'Espace d'un instant (ISBN 978-2-915037-52-4) ; (en) Tomorrow We’ll Start It Up
- Pièce en sept tableaux :
- (cs) Largo desolato, 1984 — (fr) Largo desolato (ISBN 978-2-0707-0559-7) ; (en) Largo desolato
- Pièce en dix tableaux :
- (cs) Pokoušení, 1985 — (fr) Tentation (traduction de Erika Abrams), Gallimard, 1991, Coll. « Le manteau d'Arlequin », 222 p., incluant Assainissement (Asanace, 1987) (ISBN 978-2-0707-2409-3) ; (en) Temptation
- Pièce en douze tableaux :
- (cs) Vyrozumění, 1965 — (fr) Le Rapport dont vous êtes l'objet (traduction de Milan Kepel), Gallimard, 1992, Coll. « Le manteau d'Arlequin », 181 p. incluant Plus moyen de se concentrer ! (Ztížená možnost soustředění, 1968) (ISBN 978-2-0707-2582-3 et 978-2-7498-0070-7)
- Pièce en quatorze tableaux :
- (cs) Žebrácká opera, 1974 — (fr) La Grande roue : sur les motifs de John Gay : pièce en quatorze tableaux (traduction de Ivan Palec), L'Avant-scène Théâtre no 803, Gallimard, 1991, Coll. « Le manteau d'Arlequin », 152 p. (ISBN 978-2-0707-0991-5 et 2-0707-0991-4), (ISBN 978-2-7498-0251-0)
- Autres pièces :
- (cs) Autostop (avec Ivan Vyskočil), 1961 — (fr) Auto-Stop (traduction Katia Hala), l'Espace d'un instant (ISBN 978-2-915037-52-4)
- (cs) Žebrácká opera, 1972 — (fr) L'Opéra de quat'sous ; (en) The Beggar's Opera. Translated by Paul Wilson. Ithaca: Cornell University Press, 2001.
- (cs) Chyba, 1983 — (fr) Erreur ; (en) Mistake
- (cs) Asanace, 1987 — (fr) Le Redéveloppement ; (en) Redevelopment
- (cs) Perpetuum mobile, 1989 — (fr) Mouvement perpétuel (Perpetuum mobile), l'Espace d'un instant (traduction Jean-Philippe Bayeul) (ISBN 978-2-915037-52-4)
- (cs) Odcházení, 2007 — (fr) Partir ; (en) Leaving
Essais
- (cs) Dopis Gustávu Husákovi, 1975 — (fr) Lettre ouverte à Gustáv Husák[26] ; (en) An Open Letter to Dr. Husak, General Secretary of the Czechoslovak Communist Party. In "Václav Havel or Living in Truth", edited by Jan Vladislav. London: Faber & Faber, 1986
- (cs) Moc bezmocných, 1978 — (fr) Le Pouvoir des sans-pouvoir, Paris, Calmann-Lévy, collection "Essais politiques", Paris, 1989[26] ; (en) The Power of the Powerless : Citizens Against the State in Central-Eastern Europe. Translation by Paul Wilson. Hutchinson, Londres, 1985.
- (cs) Pokus žít v pravdě, 1980 — (fr) Tentative de vivre dans la vérité ; (en) Living in Truth. Twenty-two essays published on the occasion of the award of the Erasmus Prize to Vaclav Havel. Edited by Jan Vladislav, Faber and Faber Londres, Boston, 1989
- (cs) Dopisy Olze, 1983 — (fr) Lettres à Olga, préfacées par Marcel Maréchal et Edgar Morin, traduction du tchèque par Jan Rubeš, Paris, Éditions de l'Aube, (1re édition, 1990 (ISBN 978-2-8767-8048-4)), 3e édition, 1999 (ISBN 978-2-8767-8337-9); (en) Letters to Olga: June 1979 - September 1982. Translated from Czech with an Introduction by Paul Wilson, Alfred A. Knopf, New York, 1988 ; Faber and Faber, Londres, Boston, 1990.
- (cs) O lidskou identitu, 1984 — (fr) Pour l’identité humaine.
- (cs) Dálkový výslech, 1987 — (fr) Interrogatoire à distance (traduction par Jan Rubeš), Paris, Éditions de l'Aube, 1989.
- (cs) Muka svobody, 1994 — (fr) L'Angoisse de la liberté.
- (cs) Očekává se, 1997 — (fr) Il est permis d'espérer, Paris, Calmann-Lévy, collection "Liberté de l'esprit", 1998, 120 p. (ISBN 978-2-7021-2796-4 et 2-7021-2796-7).
- (cs) Letní přemítání, 1991 — (fr) Méditations d'été, Paris, Éditions de l'Aube, traduction Jan Rubeš, 164 p., (ISBN 2-8767-8100-X).
- (cs) Pro postmoderní politické, 2003 — (fr) Pour une politique post-moderne, (ISBN 978-2-8767-8505-2).
- (cs) Pravda a láska musí zvítězit nad lží a nenávistí, 2007 — (fr) L'amour et la vérité doivent triompher de la haine et du mensonge.
- (cs) Prosím stručně. Rozhovor s Karlem Hvížďalou, poznámky, dokumenty, 2006 — (fr) À vrai dire… : livre de l'après-pouvoir, (entretiens avec Karel Hvízďala, réalisés en 2006, traduction de Jan Rubeš), Paris, Éditions de l'Aube, collection "Document", 435 p. (ISBN 978-2-7526-0303-6 et 2-7526-0303-7); 2008 (ISBN 978-2-7526-0501-6)
- (fr) Regards sur la France, ouvrage collectif, Paris, Le Seuil, 2007, (ISBN 978-2-0205-7273-6).
- (fr) Le cauchemar du monde post-communiste (avec Joseph Brodsky), Anatolia, 1994, (ISBN 978-2-9098-4811-2 et 2-9098-4811-6).
- (fr) Le Printemps tchécoslovaque 1968 (François Fejtö, Jacques Rupnik, Pavel Tigrid, préface de Václav Havel[27], Bruxelles, Complexe, 2008, (ISBN 978-2-8048-0151-9 et 2-8048-0151-9).
- (fr) Sur l'Europe (avec François Mitterrand), (ISBN 2-8767-8072-9[à vérifier : ISBN invalide]).
- (cs) Pražský hrad a jeho umělecké poklady, — (fr) Le Château de Prague et ses trésors d'art (Tomáš Vlček , Prince C. Schwarzenberg, Ivo Hlobil), préface de Václav Havel, Paris, Bibliothèque des Arts, 2000 (ISBN 978-2-8504-7163-6)
- (fr) Essais politiques rassemblés par Roger Errera et Jan Vladislav, Paris, Le Seuil, 1991, (ISBN 2-02-012896-9); Paris, Calmann-Lévy, 1994, (ISBN 2-7021-1827-5) : "Lettre ouverte à Gustáv Husák" (Dopis Gustávu Husákovi) (1975), "Le Pouvoir des sans-pouvoir" (Moc bezmocných) (1978), "La Politique et la Conscience" (Politika a Svědomí) (1984), "L’Anatomie d'une réticence" (Anatomie jedné zdrženlivosti) (1986).
Filmographie
- (cs) Odcházení, 2011 — (fr) Sur le départ
Ouvrages sur Václav Havel
- Geneviève Even-Granboulan, Václav Havel, président philosophe, préface de Paul Ricœur, Éditions de l'Aube, Essai, 2003, Collection « Monde en cours », 252 p. (ISBN 2-8767-8899-3 et 978-2-8767-8899-2)
- Bruno Ronfard, Václav Havel : la patience de la vérité, Desclée de Brouwer, 1994, Collection « Témoins d'humanité », 126 p. (ISBN 2-2200-3520-4 et 978-2-2200-3520-8)
- Friedrich Dürrenmatt, Pour Václav Havel (discours, traduction de Gilbert Musy), coédition, Éditions de l'Aube, 1990, 40 p. (ISBN 978-2-8818-2244-5) ; postface de Wilfred Schiltknecht, collection « MiniZoé », no 13, 32 pages, 1995 (ISBN 2-8818-2244-4)
- (cs) Eda Kriseová (cs), Václav Havel: Životopis — (fr) Václav Havel : la biographie autorisée (traduction de Jan Rubeš), Éditions de l'Aube, collection « Regards croisés », 1991, 380 p. (ISBN 2-8767-8067-4 et 978-2-8767-8067-5) ; (en) Václav Havel : The Authorized Biography. New York: St. Martin’s Press, 1993
Récompenses internationales
- 1981 : Prix Plaisir du théâtre
- 1982 : Prix Simón Bolívar
- 1986 : Prix Érasme
- 1989 : Prix Olof Palme, Suède
- 1990 : Grand-croix de la Légion d'honneur, France
- 1990 : Prix UNESCO des droits de l'Homme
- 1991 : Prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle
- 1991 : Prix Sonning
- 1991 : Docteur honoris causa de l'Université Libre de Bruxelles[28]
- 1993 : Prix Theodor Heuss
- 1994 : Médaille présidentielle de la liberté, États-Unis
- 1995 : Premi Internacional Catalunya de Catalogne
- 1996 : Prix Conscience planétaire[29] décerné par le Club de Budapest
- 2002 : Chevalier grand-croix au grand cordon de l'ordre du Mérite, République italienne
- 2003 : Officier de l'ordre du Canada[30],[31]
- 2004 : Prix Lumière de la vérité
- 2007 : Docteur honoris causa de l'université de Liège[32]
- 2009 : Docteur honoris causa de l'Institut d'études politiques de Paris[33]
- 2010 : Prix Franz Kafka de littérature, délivré par la Société Franz Kafka de Prague[34]
Notes et références
- Après la partition de la Tchécoslovaquie, en 1993.
- « Václav Havel - la biographie » et « Articles correspondants », sur Radio Prague.
- « Václav Havel, ex-président tchèque », interview (transcription et extrait vidéo du 26 juin 2008, en traduction simultanée) sur France 24, le 22 août 2008.
- « Décès de l'ex-président tchèque Vaclav Havel, héros de la «Révolution de Velours» », Agence France-Presse, (lire en ligne).
- Alain Guillemoles, « Vaclav Havel, intellectuel en politique, est mort », dans LaCroix.com, dimanche 18 décembre 2011.
- Eda Kriseová, « Václav Havel : la biographie », op. cit., page 32.
- Eda Kriseová, « Václav Havel : la biographie », op. cit., p. 17.
- Eda Kriseová, « Václav Havel : la biographie », op. cit., p. 20.
- Eda Kriseova, « Václav Havel : la biographie », op. cit.
- « Vaclav Havel (1936-2011) », sur touteleurope.eu, 23 décembre 2011.
- Pourtant Heidegger écrivait que « l'Europe était prise en tenailles entre la Russie, d'un côté, et l'Amérique, de l'autre » et que « d'un point de vue métaphysique, la Russie et l'Amérique sont une seule et même chose ; la même frénésie tristement technologique, la même organisation illimitée de l'homme. »
- Jacques Rupnik, « Les meilleurs amis de l'Amérique en Europe » (Les perceptions et les politiques de l'Europe centrale et orientale à l'égard des États-Unis), dans Le Banquet, no 21, Collectif, Les États-Unis vus d'ailleurs - Actualités - Varia - À l'epreuve de la critique politique - Miettes critiques, Cerap, Paris 2004, 503 p. (ISBN 2-9106-2115-4 et 2-9106-2115-4).
- Charles Coudoré, « Disparition de Václav Havel : L’icône de la révolution de velours s’est éteinte », Le Taurillon, (lire en ligne).
- « Initiative hispano-britannique pour l'union de l'Europe et des États-Unis contre l'Irak et le terrorisme — Europe-Espagne-Irak : l'Appel des huit (texte intégral) vise l'antiaméricanisme et l'axe franco-allemand », sur latinreporters.com le 4 février 2003.
- (en) « Leaders' statement on Iraq: Full text », par Tony Blair, Silvio Berlusconi, Václav Havel, José Manuel Barroso, Péter Medgyessy, José María Aznar, Leszek Miller et Anders Fogh Rasmussen, sur la BBC.
- Peter Steiner (traduit du tchèque par Carole Paris-Formánek), « Václav Havel et l'invasion de l'Irak », sur vulgo.org, texte de 15 pages avec références, publié le 28 et 30 octobre 2006.
- Gilles Heuré, « Václav Havel, le dissident devenu président », sur telerama.fr les 18-19 décembre 2011.
- Bruno Odent, « Vaclav Havel : du beau combat du dissident à l'alignement du chef d’État », L'Humanité, 19 décembre 2011.
- « Nobel de la paix à Liu Xiaobo : le monde applaudit, Pékin dit sa colère », Le Nouvel Observateur, 9 octobre 2010.
- « Václav Havel est mort » dans lemonde.fr, 18 décembre 2011.
- Sylvie Kaufmann, « Le précieux héritage de Václav Havel », lemonde.fr les 18-19 décembre 2011.
- Václav Havel, Méditations d'été, op. cit.
- (en) « The Club of Rome Honorary Members: Václav Havel († December 18, 2011) ».
- (en) « The Club of Budapest: Awards — The Laureats of the Planetary Consciousness Award 1996—2004 ».
- Véronique Soulé, « Un peu à l'ouest », liberation.fr le 25 avril 2007.
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- Ouvrage issu d'un colloque tenu en 1998.
- « Les Docteurs Honoris Causa de l'Université libre de Bruxelles », Université libre de Bruxelles, 1973-2010+ (lire en ligne).
- (en) « The Club of Budapest: Awards — Václav Havel », du Club de Budapest: « The first winner of the Planetary Consciousness Award had been President Václav Havel of the Czech Republic. He had been awarded for his role in the Perestroika of the Eastern European countries and his strong appeals for planetary consciousness in global politics. »
- « Vaclav Havel reçoit l’Ordre du Canada », le site de l'ordre du Canada, nommé le 8 mai 2003, intronisé le 4 mars 2004 (lire en ligne).
- « L'ordre du Canada pour Václav Havel », Radio Prague, le 4 mars 2004.
- « Docteurs Honoris Causa 2007 — Vaclav Havel », par l'université de Liège, 2007.
- « Hommage à Vaclav Havel : Docteur Honoris Causa de Sciences Po en 2009 » (textes et vidéo avec traduction), Paris, 2009.
- (en) « The International Literary Franz Kafka Prize — Laureates 2001-2011 », The Franz Kafka Society, Prague, 2011.
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Naissance en octobre 1936
- Naissance en Tchécoslovaquie
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- Récipiendaire de l'ordre de l'Aigle blanc
- Décès en décembre 2011
- Décès dans la région de Hradec Králové
- Décès à 75 ans
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