Gratuité des transports en commun

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Tramway gratuit à Tallinn, Estonie.

La gratuité des transports en commun, parfois appelée aussi gratuité des transports publics fait référence au transport en commun financé en totalité par des moyens autres que le paiement du transport par les usagers.

La gratuité peut être financée par les autorités nationales, régionales ou locales par le biais de la fiscalité ou par des entreprises par le biais d'opérations de sponsoring. Les objectifs de la gratuité des transports en commun peuvent être sociaux, économiques ou environnementaux[1].

De nombreuses villes à travers le monde ont instauré la gratuité totale ou partielle de leur réseau de transports en commun, en particulier en Europe et en France.

Types

Gratuité totale des transports en commun

Slogan associé à la gratuité des transports en commun à Aubagne.

De nombreuses villes européennes de taille moyenne et de nombreuses petites villes à travers le monde ont instauré la gratuité totale des transports en commun, que ce soit à l'échelle communale ou à l'échelle d'une agglomération.

En France, en 2012, 23 réseaux sur 290 appliquent la gratuité intégrale, essentiellement des petites villes[2]. Selon le Groupement des autorités responsables de transport (GART), l'association française regroupant la quasi-totalité des autorités organisatrices de transports, si la gratuité des transports publics en France "reste minoritaire, elle séduit un nombre croissant d’agglomérations, majoritairement de moins de 25 000 habitants"[3].

Sur la période récente, des villes plus importantes sont malgré tout passées à la gratuité totale de leur réseau de transports publics, comme Aubagne[4] en France avec plus de 100.000 habitants ou Tallinn[5], la capitale de l'Estonie, avec plus de 420.000 habitants.

Voir liste plus bas.

Gratuité partielle

Navette électrique gratuite du centre commercial L'Atoll à Beaucouzé, près d'Angers, France.
Ferry gratuit à Amsterdam, Pays-Bas.

De manière plus commune, certaines villes dans le monde mettent en place une gratuité partielle des transports en commun, sur des lignes de bus ou de tramway particulières. Cette gratuité partielle peut permettre de réduire les goulots d'étranglement dans le système de transport, en particulier la congestion automobile, en favorisant le report modal vers les transports en commun.

Aux Etats-Unis, de nombreuses villes mettent en place une gratuité partielle des transports en commun réservée au centre-ville ou à certains quartiers, comme à Miami, Salt Lake City, Pittsburgh, Seattle ou Baltimore[6].

Parfois, certaines villes décrètent provisoirement la gratuité des transports en commun lors d'un pic de pollution, comme cela a pu être le cas en 2014 en Île-de-France[7] ou à Lyon, Dijon et Grenoble[8].

La gratuité des transports en commun est aussi utilisée dans le cadre des services offerts par une entreprise, comme un centre commercial[9] ou par un établissement public, comme un hôpital, une université ou un aéroport, qui peuvent mettre en place des navettes gratuites.

La gratuité peut parfois être mise en place pour certains services de transport afin d'éviter la construction d'une infrastructure de transport coûteuse ou difficilement réalisable. Ainsi, les villes portuaires où la circulation des navires nécessiterait la construction de très hauts ponts peuvent parfois mettre en place des services de ferries gratuits, comme à Amsterdam par exemple. Ces ferries peuvent être gratuits pour les usagers, tout comme l'utilisation d'un pont aurait pu l'être[10].

De nombreux systèmes de transport installés dans des lieux publics comme le métro ou les centres commerciaux peuvent également être considérés comme du "transport gratuit": ascenseurs, escaliers mécaniques et trottoirs roulants sont souvent fournis par les propriétaires et financés par la vente de biens et services.

Les systèmes de vélos en libre-service qui fournissent gratuitement des vélos au public pour une courte période pourraient également être considérés comme du transport gratuit. Il apparaît dans ce domaine que la gratuité du service facilite considérablement son usage fréquent[11].

Un exemple courant de transport en commun gratuit est le transport des élèves, où les enfants se rendant à l'école n'ont pas besoin de payer. A la rentrée 2012 en France, 28 conseils généraux finançaient à 100% la gratuité des transports scolaires, tandis que sept autres prenaient à leur charge entre 95 et 99% des coûts du transport. Tous les autres participaient à hauteur de 50 à 94%[12].

Par ailleurs, de très nombreuses villes proposent une gratuité partielle de leur réseau de transports en commun, pour certaines catégories d'usagers, en fonction de leurs revenus, de leur âge ou de leur situation professionnelle.

Avantages

Bus gratuit réservé au centre-ville de Manchester, Royaume-Uni.

Avantages opérationnels

La gratuité permet aux opérateurs de transport d'obtenir des temps d'embarquement plus rapides et donc des temps d'arrêt aux stations plus courts, ce qui permet d'augmenter la fréquence des passages. Bien que certains de ces avantages peuvent être obtenus par d'autres moyens, tels que la vente de billets hors du véhicule et des types modernes de paiement comme les billets électroniques, le transport gratuit évite les coûts d'équipement et les frais de personnel pour la perception ou le contrôle des voyageurs.

Un autre avantage de la gratuité réside, selon le maire d'Aubagne qui l'a mise en place en 2010, "dans la baisse drastique de la délinquance dans les transports de l'agglomération, et l'absence quasi totale des grèves de conducteurs, cauchemar des élus"[13].

Avantages commerciaux

Certains services de transport gratuit sont financés par des entreprises privées (comme les commerçants dans un centre commercial) dans l'espoir que cela augmente les ventes ou autres revenus provenant de l'augmentation de la fréquentation. Les employeurs proposent parfois des navettes gratuites comme un avantage pour leurs employés, ou dans le cadre d'un accord avec les autorités locales.

Par ailleurs, il apparaît que les recettes commerciales, c'est-à-dire la vente de titres de transport, représentent une très faible part du financement des transports en commun, allant d'en moyenne 15% pour les petites agglomérations à 23% pour les plus grandes agglomérations de France[14]. Selon ses partisans, la gratuité des transports en commun n'est pas si coûteuse qu'elle semble l'être. Tout d'abord, elle permet de faire des économies car il n'y a plus de frais de billetterie ni de contrôle. Ensuite, il semblerait que dans certaines agglomérations les recettes de billetterie sont inférieures aux frais de perception[15].

Enfin, pour beaucoup de villes moyennes, la gratuité des transports en commun apparaît comme un levier pour redynamiser leur centre-ville concurrencé par les zones commerciales périphériques[16]. En ce sens, la gratuité peut participer au développement de l'activité commerciale du centre des villes.

Avantages collectifs

Le transport gratuit peut rendre le système de transport plus accessible et équitable pour les habitants à faible revenu. Il peut également provoquer des changements qui transforment le rapport des usagers au transport, avec l’effacement des barrières sociales, l’apaisement des tensions, la reconnaissance vis-à-vis du travail des conducteurs et la fin des contrôles[17].

De manière générale, la gratuité des transports en commun provoque une augmentation importante de la fréquentation, montrée en 2002 dans un rapport de l'ADEME[18]. Ainsi, à Châteauroux, la gratuité totale a entraîné une hausse très importante de la fréquentation de +100%. Cette hausse s’est concentrée pour une bonne part sur les 6 premiers mois de la mesure (+ 70%) et a quasiment atteint son asymptote au bout de 2 ans.

Un autre avantage de la gratuité réside dans le report modal, c'est-à-dire le passage de l'automobile aux transports en commun pour un certain nombre d'usagers. Toujours à Châteauroux, il a pu être ainsi estimé que ces reports modaux se sont effectués principalement au détriment de la voiture et, moindrement, de la marche. Au total, 3000 déplacements en voiture par jour se sont reportés sur le bus[18]. A Aubagne, la fréquentation des bus a augmenté de 170% un an après la mise en place de la gratuité et 63% des trajets directement générés par la gratuité sont effectués par des personnes qui sinon auraient pris leur voiture[19].

D'autres avantages sont les mêmes que ceux attribués au transport public en général, mais accrus du fait de l'augmentation de la fréquentation[20]:

Inconvénients

Plusieurs grandes municipalités nord-américaines ont tenté la gratuité des transports en commun, mais beaucoup de ces tentatives ont été infructueuses. Aux États-Unis, un rapport de 2002 du Centre national de la recherche sur les transports indique que, tandis que le nombre d'usagers a tendance à augmenter avec la gratuité, il y a aussi quelques inconvénients sérieux[21].

  • Une forte augmentation des actes de vandalisme;
  • Les véhicules de transport se transforment en refuge pour les sans-abri;
  • Des pertes de recettes importantes dans les grands réseaux de transport;
  • Une augmentation significative du nombre de plaintes des conducteurs et la rotation du personnel, même si cela ne semble pas lié à la gratuité;
  • Un service globalement plus lent (l'absence de perception des recettes a pour effet d'accélérer l'embarquement, mais a augmenté l'encombrement des véhicules);
  • Une dégradation du respect des horaires;
  • Une augmentation des coûts en matière de sécurité et d'entretien des véhicules.

Pour l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP), la gratuité pourrait mettre en péril le financement des transports en commun, en particulier le développement de l'offre. Par ailleurs, l'UTP estime que "la gratuité est associée à l’absence de valeur, et par contre coup, ne force pas le respect"[22].

La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT) est également défavorable à la gratuité des transports en commun, qui n'est pas une demande des utilisateurs des transports publics[23].

Perceptions et analyses

Vote des habitants de Tallinn, Estonie pour la gratuité des transports en commun le 24 mars 2012.

Les transports collectifs sont quasiment le seul mode de déplacement payant[18]. Les rues et les routes, les trottoirs et les aménagements cyclables sont payés par la collectivité et non par les automobilistes, les piétons ou les cyclistes. C'est le contribuable, et non l'usager qui paye. L’usager des transports publics est donc quasiment le seul à payer en tant qu’usager, ce qui peut sembler paradoxal dans une perspective de développement de l'usage des transports publics à des fins environnementales.

Par ailleurs, si on demande habituellement à l'usager des transports en commun de financer le coût du transport, personne ne demande aux propriétaires de logements ou aux commerçants qui bénéficient de la plus-value liée à la présence de réseaux de transports publics de financer spécifiquement leur construction et leur fonctionnement. De la même manière, comment calculer l’économie que représentent les transports en commun en matière d’environnement[24] ?

Il est également avancé par certains que le transport lié au travail est une partie nécessaire du travail, et relève donc des employeurs. Dans ce cadre, le financement des transports publics devrait revenir aux employeurs plutôt qu'aux citoyens privés[25]. Ceci dit, dans le cadre des Plans de Déplacement d'Entreprise (PDE), les entreprises peuvent déjà participer financièrement au coût d'un abonnement mensuel ou annuel de transport en commun.

En milieu urbain, l’automobile mobilise en général 80 à 90 % des budgets publics consacrés aux déplacements, les transports collectifs seulement 10 % environ. Dans ce contexte, certains affirment qu'un basculement sur les transports collectifs d’une partie des crédits affectés à l’automobile pourrait permettre de financer à la fois la gratuité des transports publics et l’augmentation de l’offre[18].

Malgré tout, des transports publics gratuits peuvent créer l'illusion d'un service sans coût, de même que les automobilistes ne perçoivent généralement pas le coût réel de leur voiture.

La question décisive du transport public gratuit semble en fait tourner autour de cette notion de "coût" dans la mesure où, comme pour tout service public, l'argent doit bien venir de quelque part. Si l'ensemble des réseaux de transports publics urbains français devenaient gratuits, il est possible d'estimer le coût total à l'échelle française de l'ordre de 3 à 4,5 milliards d'euros par an[26].

Dans les villes qui ont instauré la gratuité - comme c'est le cas pour les villes françaises - les fonds nécessaires pour payer ces services proviennent principalement des employeurs et des collectivités locales. En effet, le financement de la gratuité des transports publics à l'échelle des villes ou agglomérations passe soit par une augmentation des impôts locaux, soit par une augmentation du versement transport, une taxe à laquelle les entreprises sont assujetties dès lors qu’elles ont plus de neuf salariés[27].

Selon certains groupes de défense progressistes, comme le réseau suédois Planka.nu, la gratuité prend place dans un système classique de redistribution des richesses basé sur la solidarité, l'impôt et la cohésion sociale[28]. Pour certains objecteurs de croissance comme Paul Ariès, la gratuité est l'interdit majeur du capitalisme. Puisque tout est marchandise, puisque la vénalisation est absolue, il énonce que "c'est donc de l'extension du champ de la gratuité que nous devons partir"[29]. Pour d'autres, comme le mouvement Carfree, il est possible de financer la gratuité de l'ensemble des réseaux de transports publics urbains en taxant le système automobile. Ainsi, le seul alignement du prix du diesel sur le prix de l’essence permettrait de financer largement la gratuité des transports publics urbains[26].

Sur le plan politique, il est difficile de connoter la gratuité des transports publics, qui a été mise en place par des élus de l’ensemble de l’échiquier politique (de l’UMP à Compiègne au PCF à Aubagne)[16]. Lors des élections, en particulier municipales, la proposition de la gratuité peut être portée à la fois par des listes de gauche comme de droite[30].

Albert Jacquard a pu apporter sa contribution au débat sur la gratuité des transports en commun lors d'un entretien à la radio diffusé le 24/09/1993[31] :

« Il faut tout repenser autrement. Un tout petit exemple, un peu pittoresque, j’y pense quand je suis en voiture. Pourquoi est-ce que dans les rues de Paris je peux circuler ? Parce qu’il y a un certain nombre de centaines de milliers de braves gens qui sont sous terre dans le métro. Ils me rendent service en étant là, s’ils n'étaient pas dans le métro, ils seraient dans les rues et je ne pourrai plus bouger, ce serait complètement engorgé. Par conséquent, le métro rend service aux gens qu’il transporte mais il rend encore plus service aux gens qu’il ne transporte pas. Par conséquent, ce service, il faudrait le payer. Par conséquent, c’est parce que je ne prends pas le métro mais ma voiture que je dois payer le métro. Et à la limite on peut dire que le prix du billet de métro devrait-être négatif puisque les braves gens qui descendent sous terre rendent service aux autres en leur permettant de circuler à peu près tranquillement. Alors, à défaut d’être négatif, ça pourrait au moins être nul. Et j’imagine que voilà une action facile à faire qui consisterait à faire payer le métro parisien par ceux qui utilisent leur voiture. C’est juste, c’est économiquement parfaitement justifiable et pourquoi est-ce qu’on ne la fait pas ? On n’ose pas revenir en arrière sur des idées reçues. Ce n’est qu’un petit exemple pittoresque mais je crois que l’essentiel aujourd’hui, sinon on va à la catastrophe, c’est de remettre à plat toutes nos idées reçues. »

Liste des villes ayant mis en place la gratuité

Europe

France

Ville Population Mise en place Forme juridique Notes
Aubagne 45 800 2009 Communauté d’agglomération Slogan "Liberté, égalité, gratuité"[4]
Bar-le-Duc 19 415 2008 Communauté d’agglomération Gratuité totale pour les habitants du PTU uniquement[32]
Boulogne-Billancourt 116 220 1992 Commune Transport interurbain gratuit[33]
Castres 82 850 2008 Communauté d’agglomération Libellus[32]
Chantilly 11 193 1992 Commune Desserte Urbaine Cantilienne[32]
Châteaudun 13 216 2008 Commune C'bus, deux lignes de bus[34]
Châteauroux 76 455 2001 Communauté d’agglomération En dix ans, le nombre de kilomètres couverts par le réseau de bus a augmenté de plus de 42 %, et la fréquentation est passée à 61 voyages par an et par habitant (pour une moyenne nationale de 38 voyages par an et par habitant dans les villes de moins de 100 000 habitants)[35]
Cluses 18 423 2009 Commune Réseau composé de quatre lignes régulières et gratuites[32]
Colomiers 35 784 1971 Commune première ville française ayant mis en place la gratuité[36]
Compiègne 74 064 1975 Communauté d’agglomération Au départ communale, la gratuité s'est étendue à plusieurs communes de l'agglomération[37]
Crépy-en-Valois 14 091 2011 Commune Deux lignes de mini-bus en service[32]
Figeac 10 727 2003 Commune Gratuité assurée avec un budget transport urbain excédentaire[38]
Gaillac 13 629 2014 Commune Gratuité du réseau Bougenbus composé de 6 lignes de bus[39]
Gap 40 475 2005 Commune Linea[32]
Issoudun 22 983 1989 Communauté de communes Transport Issoudun Gratuit devenu Transport Intercommunal Gratuit Rural (T.I.G.R.) en 2002[40]
Libourne 24 395 2010 Commune 13e ville française à passer à la gratuité[41]
Manosque 22 918 2010 Commune Manobus[32]
Mayenne 14 279 2002 Commune Les Cars Bleus[32]
Muret 71 869 2009 Communauté d’agglomération TamTam[42]
Neuves-Maisons 23 382 2007 Communauté de communes Réseau composé de trois lignes régulières et gratuites[32]
Noyon 14 174 2008 Commune Réseau composé de trois lignes régulières et gratuites[43]
Pont-Sainte-Maxence 12 059 2006 Commune Transports Urbains Maxipontains[32]
Provins 12 206 Commune Fin de la gratuité en 2000 qui existait depuis l'époque d'Alain Peyrefitte[44]
Saint-Brévin-les-Pins 12 570 2008 Commune Renforcement de l'offre gratuite en 2011[45]
Senlis 16 950 2000 Commune Réseau composé de six lignes régulières et gratuites[32]
Vitré 64 859 2001 Communauté d’agglomération Une fréquentation multipliée par sept en 10 ans[46]

Estonie

Ville Population Année Durée Notes
Tallinn 424 445 2013 En vigueur Tallinn est actuellement la plus grande ville au monde à avoir instauré la gratuité, ainsi que la seule capitale d'un pays à l'avoir fait[5]
Keila 9 430 2013 En vigueur Le transport est gratuit pour tous les passagers, contrairement au système de Tallinn, qui est gratuit uniquement pour les habitants de la ville[47]
Türi 6 053

République tchèque

Ville Population Année Durée Notes
Třeboň 8 700 2002 Entre 2002 et 2007 Durant le mandat du maire Jiří Houdek (KDU-ČSL)
Hořovice 6 800 2008 En vigueur Une seule ligne de bus concernée
Frýdek-Místek 58 200 2011 En vigueur Mesure introduite temporairement jusqu'à ce que le périphérique soit terminé[48]

Royaume-Uni

Ville Population Année Durée Notes
Sheffield 530 300 2007 Entre 2007 et 2014 Freebee était un service de bus gratuit du Centre-ville de Sheffield, terminé en 2014[49]
Rotherham 117 262 2007 Entre 2007 et 2014 Freebee était un service de bus gratuit du Centre-ville de Sheffield, terminé en 2014[49]
Bradford 295 000 En vigueur Gratuité assurée dans le centre-ville[50]
Manchester 511 852 En vigueur 3 lignes de bus gratuites dans le centre-ville[51]

Suède

Ville Population Année Durée Notes
Avesta 14 506 2012 En vigueur Une enquête réalisée au bout d'un an a montré que les personnes se déplaçant en voiture ont diminué alors que les personnes voyageant en bus ont presque doublé[52]
Hallstahammar 15 038 2012 En vigueur Trois lignes de bus gratuites[53]
Kiruna 18 154 2011 En vigueur Le nombre de voyages en bus a plus que doublé suite à la mise en place de la gratuité[54]

Autres pays européens

Ville Population Année Durée Notes
Lübben, Allemagne 14 346 A été arrêté Influencé par Hasselt
Templin, Allemagne 16 063 A été arrêté
Hasselt, Belgique 74 694 1997 A été arrêté en 2013 Arrêt de la gratuité pour des raisons financières[55]
Mons, Belgique 93 366 1999 En vigueur Quatre lignes gratuites dans Mons intra-muros[56]
Læsø, Danemark 1 969 En vigueur Bus gratuits sur l'île de Læsø[57]
Manises, Espagne 30 508 2004 En vigueur Extension aux communes voisines en 2007[58]
Torrevieja, Espagne 101 381 2011 En vigueur Gratuité pour les habitants de la ville[59]
Mariehamn, Finlande 11 397 2000 En vigueur En plus de la gratuité des bus, les piétons et les cyclistes peuvent utiliser gratuitement les ferries à travers l'archipel[60]
Akureyri, Islande 17 754 2008 En vigueur Les trajets sont gratuits depuis 2008, ce qui a entraîné une augmentation de 130 % du nombre de personnes transportées par rapport à l'année précédente[61]
Gostyń (ville), Pologne 20 589 2014 En vigueur Mise en place de la gratuité suite à un vote des habitants[62]
Żory, Pologne 62 625 2014 En vigueur Gratuité pour tous[63]
Lugoj, Roumanie 45 217 2013 En vigueur Test de la gratuité des transports en commun pendant 18 mois[64].
Ploiesti, Roumanie 229 285 2014 En vigueur Deuxième plus grande ville au monde à introduire la gratuité, mais celle-ci est réservée aux personnes ayant des revenus inférieurs à 3 000 lei (environ 672 euros)[65]

Amérique

Brésil

Ville Population Année Durée Notes
Agudos, SP 34 532 2011 En vigueur [66]
Ivaiporã, PR 31 812 2011 En vigueur [66]
Monte Carmelo, MG 45 799 1994 En vigueur [67]
Porto Real, RJ 16 574 2011 En vigueur [66]
Potirendaba, SP 15 449 1998 En vigueur [68]
Paulinia, SP 84 577 2013 En vigueur Gratuité mise en place en octobre 2013[69]
Muzambinho, MG 21 975 2011 En vigueur [70]
Pitanga, PR 32 645 2012 En vigueur [71]

États-Unis

Ville Population Année Durée Notes
Commerce (Californie) 12 568 En vigueur 5 lignes de bus gratuites[72]
Boone (Caroline du Nord) 17 122 1981 En vigueur 12 lignes de bus gratuites financées par la ville, l'université, le comté, l'état et des agences fédérales[73]
Chapel Hill (Caroline du Nord) 76 815 2002 En vigueur Second plus grand réseau de Caroline du Nord dont la gratuité est financée par la ville, l'université de Chapel Hill et la ville de Carrboro[74]
Clemson (Caroline du Sud) 12 364 En vigueur Gratuité financée par le niveau local, l'état et le niveau fédéral[75]
Corvallis (Oregon) 54 890 2011 En vigueur Une douzaine de lignes gratuites[76]
Island County (Washington) 81 054 1987 En vigueur Une dizaine de lignes gratuites[77]
Hanover (New Hampshire) 10 850 En vigueur Réseau composé de sept lignes gratuites[78]

Notes et références

  1. Transports : "La gratuité ne suffit pas à rendre un réseau attractif", Le Monde, 12 septembre 2013
  2. La gratuité, un projet de société: Rôle pilote des villes moyennes, Le Monde diplomatique, octobre 2012
  3. Site officiel du GART, 18 juin 2012
  4. a et b À Aubagne, la petite révolution des bus gratuits, L'Humanité, le 30 Décembre 2013
  5. a et b Tallinn devient la «capitale des transports publics gratuits», Commission européenne, 17 juin 2013
  6. List of cities that currently provide public transport for free, freepublictransports.com
  7. Pollution : les transports en commun gratuits en Ile-de-France, Le Monde, 13 mars 2014
  8. A Lyon, Dijon et Grenoble, les transports en commun gratuits, Libération, 14 mars 2014
  9. Angers. Découvrez la navette électrique de L'Atoll en avant-première, Ouest-France, 31 mars 2012
  10. IJ Ferries (IJveren), amsterdamsights.com
  11. Les expériences de vélo en libre-service en Europe, Benoît BÉROUD, Transports Urbains N°111, septembre 2007, page 20
  12. Les départements remettent en question la gratuité des transports scolaires, mobilicites.com, 7 septembre 2012
  13. MARIANNE N°825 du 9 au 15 février 2013: QUESTIONS D'ETHIQUE L'ARGENT FOU
  14. L'année 2009 des transports urbains, Gart, 2010
  15. Et si les transports devenaient gratuits?, France Info, 26 janvier 2014
  16. a et b Des bus à l’œil, Kaizen Magazine, 26 juillet 2013
  17. Voyageurs sans ticket, liberté, égalité, gratuité, Jean-Louis Sagot-Duvauroux et Magali Giovannangeli, Éditions Au Diable Vauvert, 2012
  18. a b c et d La gratuité totale des transports collectifs urbains: effets sur la fréquentation et intérêts, Bruno Cordier, Rapport final du PREDIT 3 (Programme de Recherche et d’Innovation dans les Transports Terrestres), ADEME, 2007
  19. L’hérésie joyeuse de la gratuité, Jean-Louis Sagot-Duvauroux, Libération, 26 février 2014
  20. Mieux miser sur le transport en commun, Le Devoir, 3 octobre 2006
  21. Jennifer S. Perone, « Advantages and Disadvantages of Fare-Free Transit Policy », NCTR Report Number: NCTR-473-133, BC137-38, National Center for Transportation Research,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Dix raisons de proposer une tarification solidaire des transports urbains et de ne pas céder aux sirènes de la gratuité, Communiqué de presse 27 janvier 2014
  23. Fnaut-UTP, « Pour un développement durable du service de transport public, non à la gratuité totale », 9-10 janvier 2014
  24. Jean-Louis Sagot-Duvauroux, Pour la gratuité, éditions Desclée de Brouwer, 1995
  25. Planka.nu: Kollektivtrafik ska vara avgiftsfri (Suédois)
  26. a et b Le tournant des transports publics, carfree.fr, 29 octobre 2014
  27. Des transports gratuits ? En voilà une riche idée !, terraeco.net, 14 septembre 2012
  28. Planka.nu: Free Public Transport
  29. Paul Ariès, Le Mésusage, essai sur l'hypercapitalisme, éd. Parangon/Vs, 2007
  30. La gratuité des transports en commun, thème en vogue chez les candidats aux élections municipales, Les Échos, 3 mars 2014
  31. Rediffusée sur France Culture, A voix nue le 27/09/13 Hommage à Albert Jacquard 5/5, 19,5ème minute [1] et [2]
  32. a b c d e f g h i j et k Avis du Gart sur la gratuité dans les transports publics, GART, juin 2012
  33. Site internet de la ville de Boulogne-Billancourt consulté le 2014-03-30
  34. Site internet de la ville de Châteaudun consulté le 2014-04-03
  35. A Châteauroux, le "pari risqué" de la gratuité des bus, Le Monde, 19 octobre 2012
  36. L'exemple columérin des bus gratuits, La Dépêche, 30/10/2007
  37. Pourquoi les bus ne sont gratuits qu'à Compiègne et Pont, Le Parisien, 11 avril 2007
  38. Figeac. Le bus gratuit, une affaire qui roule, La Dépêche, 6 février 2008
  39. Bougenbus changera de nom et deviendra gratuit, La Dépêche, 13 juin 2014
  40. Issoudun : Le service de transport en commun se modernise, Le Petit Berrichon, 19 septembre 2013
  41. Bus gratuit à Libourne, Le Figaro, 26 août 2010
  42. Navettes gratuites à Muret et Portet-sur-Garonne, La Dépêche, 28 avril 2010
  43. La ville lance des bus gratuits début juin, Le Parisien, 17 mai 2008
  44. La fin des bus gratuits à Provins, Le Parisien, 25 novembre 2000
  45. Saint-Brévin-les-Pins renforce son offre gratuite, Ville Rail & Transports, 12 janvier 2011
  46. Bus gratuit. Vitré pionnière bretonne, Le Télégramme, 12 novembre 2010
  47. Capital Region Town Introduces Free Public Transport, news.err.ee, 31 janvier 2013
  48. Darek Štalmach: I dlužníci chtějí jezdit MHD zdarma. Uhradili stovky tisíc korun, iDnes.cz, 26. 2. 2012
  49. a et b Bus cuts in Sheffield and Rotherham hit OAPs and the disabled, thestar.co.uk, 1er février 2014
  50. Bradford freecitybus
  51. Manchester city centre Metroshuttle
  52. Fare-free buses, Site internet municipal
  53. Business opportunities in Hallstahammar, Site internet municipal
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  73. appalcart.com - Microsoft Word - AppalCART Overview110125.doc - overview02-01-11.pdf
  74. About Chapel Hill Transit
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  77. Island Transit
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Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

  • freepublictransports.com Réseau international de groupes promouvant la gratuité des transports publics
  • planka.nu Réseau suédois pour la gratuité des transports publics
  • tarifazero.org Réseau brésilien pour la gratuité des transports publics