Wikipédia:Sélection/Cinéma japonais
Les Sept Samouraïs
L'histoire se déroule dans le Japon médiéval de la fin du XVIe siècle et montre comment un village paysan recrute sept samouraïs pour lutter contre les bandits qui ravagent les campagnes environnantes. Ce film a largement contribué à la renommée internationale de son réalisateur, bien plus encore que Rashōmon, sorti quatre ans plus tôt. De même, le rôle de Kikuchiyo a amplement participé à la notoriété mondiale de Toshirō Mifune. C'est l'un des films japonais les plus célèbres dans le monde. Même si la version intégrale a longtemps été inconnue en-dehors de son pays d'origine, le film a obtenu un Lion d'argent à la Mostra de Venise en 1954 puis a connu un grand succès commercial dans le monde, notamment grâce à l'universalité de son histoire et à l'interprétation des acteurs. Il s'agit aussi d'un des films de samouraïs les plus connus et il est parfois considéré comme l'un des meilleurs films d'action de l'histoire. Il n'a cessé d'exercer une grande influence sur le cinéma mondial et a connu plusieurs adaptations plus ou moins libres, dont le western Les Sept Mercenaires en 1960. |
Le Voyage de ChihiroLe Voyage de Chihiro (千と千尋の神隠し, Sen to Chihiro no kamikakushi , littéralement « Kamikakushi de Sen et Chihiro ») est un film d'animation japonais écrit et réalisé par Hayao Miyazaki et produit par le studio Ghibli, sorti en 2001. Le film raconte l'histoire de Chihiro, une fillette de dix ans qui, alors qu'elle se rend en famille dans sa nouvelle maison, entre dans le monde des esprits. Après la transformation de ses parents en porcs par la sorcière Yubaba, Chihiro prend un emploi dans l'établissement de bains de Yubaba pour retrouver ses parents et le monde humain. Miyazaki écrit le scénario en s'inspirant de la fille de son producteur associé Seiji Okuda qui vient lui rendre visite chaque été. Il y développe plusieurs thèmes qui lui sont chers, dont l'intégration par le travail collectif, le voyage initiatique, le renouement avec les valeurs ancestrales (notamment le shinto) et le danger de la société moderne pour la nature et les traditions. La production de Chihiro débute en 2000 avec un budget de 19 millions de dollars. La composition de la bande originale du film est confiée à Joe Hisaishi. Le Voyage de Chihiro est le plus grand succès de l'histoire du cinéma japonais, avec 23 millions de spectateurs au Japon et 274 millions de dollars de recettes dans le monde. Acclamé par la critique internationale, le film est considéré comme l'un des meilleurs des années 2000. Il remporte plusieurs récompenses, dont l'Oscar du meilleur film d'animation et l'Ours d'or du meilleur film de 2002. |
La Légende de la forêtLa Légende de la forêt (森の伝説, Mori no densetsu ) est un film d'animation japonais réalisé en 1987 par Osamu Tezuka et son studio, Tezuka Productions.
Initialement prévu en quatre mouvements, le film est présenté de manière incomplète en 1988, à l'occasion de la remise du prix Asahi, sous la forme d'une première partie regroupant le premier et le quatrième mouvements. Les deux segments centraux restent inachevés à la mort de Tezuka, en 1989. Makoto Tezuka, fils du réalisateur dirigeant en partie Tezuka Productions, réalise le second mouvement en 2014 sous le titre The Legend of the Forest - Part 2. Le premier mouvement de l'anime expose la lutte entre un écureuil volant et un bûcheron chasseur. Le second, réalisé par Makoto Tezuka, met en scène l'histoire d'amour de deux libellules en suivant le cours d'une rivière traversant la forêt. Le troisième mouvement, non réalisé, devait présenter la chute de gouttes de pluie. Le quatrième et dernier mouvement met en scène les esprits de la forêt qui tentent de sauver leur environnement des ravages causés par des forestiers. Le film est entièrement muet et chaque segment est conçu de manière à être synchronisé avec la musique des différents mouvements de la Symphonie no 4 de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Inspiré de l'univers de Walt Disney, il constitue également un hommage à l'histoire du cinéma d'animation, tout en s'érigeant en pamphlet artistique doublé d'une prise de position écologiste. |
Hayao MiyazakiHayao Miyazaki (駿 宮崎, Miyazaki Hayao ), né le à Tôkyô, est un réalisateur japonais d’anime et cofondateur du studio Ghibli. Presque inconnu en Occident en dehors des cercles d’amateurs d’anime et de manga jusqu’à la sortie internationale de Princesse Mononoké en 1999, ses films rencontrent aujourd’hui un grand succès partout dans le monde et surtout au Japon où certains ont battu des records d’affluence. Il explore souvent les mêmes thèmes centraux, la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie et la technologie, ainsi que la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Les protagonistes de ses films sont le plus souvent de jeunes filles ou femmes fortes et indépendantes, et les « méchants » ont des qualités positives qui les rendent moralement ambigus. Ses œuvres sont tout aussi accessibles aux enfants qu’aux adultes. Au Japon, il est considéré comme l’égal d’Osamu Tezuka, et en Occident on le compare souvent avec Walt Disney. Toutefois, Miyazaki reste modeste et explique le succès de son entreprise par la chance qu’il a eu de pouvoir exploiter pleinement sa créativité. Il reçoit les honneurs du magazine Time en 2006 qui le place comme l’une des personnalités asiatiques les plus influentes des 60 dernières années. |
Kinuyo TanakaKinuyo Tanaka (田中 絹代, Tanaka Kinuyo ), née à Shimonoseki le et morte à Tokyo le , est une actrice et réalisatrice japonaise. Considérée comme l'une des plus grandes actrices japonaises, Kinuyo Tanaka apparaît dans plus de 250 films et sa carrière court sur un demi-siècle. Elle fait ses débuts d'actrice à la Shōchiku en 1924 à l'âge de quatorze ans et devient rapidement une vedette du cinéma muet. En 1931, elle se retrouve à l'affiche de Mon amie et mon épouse (マダムと女房, Madamu to nyōbō ), le premier film parlant japonais. Elle tourne avec certains des plus grands cinéastes japonais de son temps : Yasujirō Ozu, Mikio Naruse, Heinosuke Gosho, Hiroshi Shimizu ou encore Keisuke Kinoshita. Sa collaboration riche de quinze films en particulier avec Kenji Mizoguchi, qui lui confie des rôles de femmes engagées à la personnalité complexe, lui vaut une reconnaissance internationale dans les années 1950. À partir des années 1960, sa carrière déclinant, elle se tourne principalement vers la télévision et ne fait plus que des apparitions dans des seconds rôles au cinéma, jusqu'à un retour triomphal en 1974 dans Sandakan N° 8 (サンダカン八番娼館 望郷, Sandakan hachibanshōkan bōkyō ) qui lui vaut de nombreux prix d'interprétation dont l'Ours d'argent de la meilleure actrice à la Berlinale 1975. Seconde femme japonaise à passer derrière la caméra avec Lettre d'amour (恋文, Koibumi , 1953), elle réalise six films, sortis entre 1953 et 1962, devenant ainsi la seule femme cinéaste active durant l'âge d'or du cinéma japonais des années 1950. En 1985, moins de huit ans après sa mort, le prix Kinuyo Tanaka, qui récompense chaque année une actrice pour l'ensemble de sa carrière, est créé dans le cadre des prix du film Mainichi et un musée consacré à l'actrice-réalisatrice ouvre ses portes dans sa ville natale de Shimonoseki en 2010. |