Anhaux
Anhaux | |||||
Le fronton d’Anhaux. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Bayonne | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Basque | ||||
Maire Mandat |
André Changala 2020-2026 |
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Code postal | 64220 | ||||
Code commune | 64026 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Anhauztar | ||||
Population municipale |
380 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 31 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 10′ nord, 1° 17′ ouest | ||||
Altitude | Min. 180 m Max. 1 247 m |
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Superficie | 12,33 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Montagne Basque | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Anhaux est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Le gentilé est Anhauztar [1],[2].
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de la province basque de Basse-Navarre.
Accès[modifier | modifier le code]
Anhaux est desservie par les routes départementales D 15 et D 518.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Située dans le bassin versant de l'Adour, Anhaux a pour frontière avec la commune de Lasse[3] l'Ontzoroneko erreka, un affluent de la Nive d'Arnéguy.
Un tributaire droit du Berroko erreka, l'Aparraineko erreka, descend de l'Artzaïnharria (971 m).
Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]
Le cadastre Napoléon divisa, en 1840 la commune en 16 quartiers :
- quartiers de la section A dite du village
- quartiers de la section B dite d’Honçaron
- Elhorichury
- Haspalaunecoborda
- Laco
- Listour erreca
- Mounocabal
- Mounhoa
- Olheguy
- Tambourinanea
Héguy est un ancien quartier, prolongeant celui de Choubitoa.
Aujourd'hui, les lieux-dits suivants sont répertoriés :
- Alcateneko Borda[4]
- Amigna[4]
- Aparrainéko Ithurria[4]
- Apezteguikoborda[4]
- Azaldeyko Borda[4]
- Béharria[4]
- Berteretchéko Borda[4]
- Bidartéa[4]
- Bidartéko Borda[4]
- Biraburuko Borda[4]
- Bordachuria[4]
- Chochuaénéa[4]
- Chochuainea[4]
- Chokoa[4]
- Chuberaénéa[4]
- Chubitoa[4],[5]
- Curutchaldéa[4]
- Erratchuénéa[4]
- Erdoyko Borda[4]
- Erguinéko Borda[4]
- Etcherriko Borda[4]
- Etchéverriko Borda[4]
- Eyhérartéko Borda[4]
- Eyherartia[6]
- Haspelanéko Borda[4]
- Hiriartéa[4]
- Idioïnéko Borda[4]
- Lacoa[4]
- Laxagua[7]
- Lazkoborda[4]
- Maldacharréko Borda[4]
- Minhondoko Borda[4]
- Nignigna[4]
- Peilloénéa[4]
- Col d'Urdanzia[4]
- Urchiloko Borda[4]
- Urdiako Lépoa[4]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attestations anciennes[modifier | modifier le code]
Le toponyme Anhaux apparaît sous les formes Onodz (1068[9],[10]-1072[10]), Nodz (1105[10],[9]), Naoz (1264[10],[9]), Hanauz (1350[10],[9]), Anhautz (1366[10],[9] et 1413[9]), Anus (1378[9]), Anaux (1513[5], titres de Pampelune[11]), Hanaux (1621[5], Martin Biscay[12]) et Anhausse (1686[5], collations du diocèse de Bayonne[13]).
Étymologie[modifier | modifier le code]
Brigitte Jobbé-Duval[1] propose l’origine basque ona-oz, qui signifie lieu de la colline.
Autres toponymes[modifier | modifier le code]
Chubitoa est un hameau d’Ascarat et d’Anhaux, mentionné en 1863[5] par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque.
Jauréguy était un fief vassal du royaume de Navarre, cité dans le dictionnaire de 1863[5].
Graphie basque[modifier | modifier le code]
Son nom basque actuel est Anhauze[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le village d’Anhaux est l’un des onze hameaux ou villages primitifs qui constituaient la vallée de Baïgorry. Au Moyen Âge, ces onze hameaux étaient : Ascarat, Sorhoeta, Moussourits, Lasse, Irouleguy, Urdos, Leispars, Occos, Oticoren, Guermiette, Anhauz, tous au nord de la vallée. Le sud, quant à lui, ne sera peuplé que bien plus tard. Malgré une consonance basque, le nom de ce village semble échapper à toute analyse. Le document le plus ancien, connu, sur lequel apparaît le nom d’Anhaux est aujourd’hui le cartulaire de l’abbaye Saint-Jean de Sorde, dans lequel il apparaît vers le Xe siècle.
L’abbé Haristoy dans son livre Recherches sur le Pays basque nous livre que, consigné sur ce cartulaire :
- « 1068-1072 Oz guilhem de Onotz et sa femme reçurent de Saint-Jean une terre sise à Anhaux à la condition qu’eux et leurs successeurs fourniraient des cautions et sept pains, un porc, un setier de vin et deux mesures de provisions » ;
- « 1072-1100 Fort Garcies de Onoz avec sa femme Farguil et ses fils s’engageaient à donner à perpétuité, à Saint-Jean (de Sordes) six pains, deux mesures de cidre et deux civades ».
L’abbaye bénédictine en question fut implantée vers le IXe siècle, au nord-est de la Navarre. C’était, en quelque sorte et comme tous les monastères à l’époque, un vaste domaine agricole qui avait ses possessions le long des gaves, en pays d’Orthe et en basse Navarre, et, à la vue des deux références citées, dans la paroisse d’Anhaux.
C’est vers 1023, que Sanche le Grand roi de Navarre créa le fief de la vicomté de Baïgorry au profit de Garcias Lope qui lui était apparenté. La création du hameau proprement dit, sur les terres des vicomtes, remonterait donc à cette période. C’est ainsi que dès le XIe siècle le statut des maisons d’Anhaux fut défini comme l’écrit Jean-Baptiste Orpustan[14]. Il donne pour Anhaux, la liste des maisons existantes au Moyen Âge. Ce document a été réalisé à partir d’archives des années 1350, 1366 et 1412.
On constate que sur les vingt-huit maisons recensées, quatre étaient nobles (la maison seule était noble et à ce titre les propriétaires étaient tenus pour tels), les autres étaient fivatiéres c’est-à-dire qu’elles payaient une redevance, en récoltes, travaux ou argent et étaient érigées sur les terres du ‘seigneur’ de la maison principale.
Les vicomtes de Baigorry puis d’Echaux qui se succédèrent jouirent des dîmes de ce village, et ce jusqu’à leurs liquidations vers 1792.
Les armoiries d’Anhaux, d'azur à un pal d'argent accosté de deux coquilles du même, sont celles de la famille d’Apesteguy. Elles ne furent adoptées par le conseil municipal que le . Pierre Haristoy[15] écrit que les d’Apesteguy étaient seigneurs de Jauréguia d’Anhaux et nommaient à la cure du lieu, que dans les actes notariés d’avant 1670 plusieurs d’Apesteguy figurent comme nobles. Vers 1720 Jean-Pierre d’Apesteguy fut reçu aux États de Navarre. La maison Apesteguia fut, paraît-il au XVIIIe siècle, abbaye laïque de ce lieu. Ses membres jouèrent un rôle important dans la vallée jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Réalisée au XVIIIe siècle la carte des géographes Cassini nous fait découvrir une paroisse ainsi constituée :
- le bourg d’Anhaux avec une église paroissiale ;
- le hameau de Choubitoua actuel quartier du même nom ;
- le hameau de Bassabouria actuel quartier d’Olheguy ;
- le hameau d'Ounsaharte actuel quartier de Lacoa ;
- le hameau d'Ançonne actuel quartier de Tambourin et d’une partie du quartier Mounhoa, sur le flanc du pic Arrola.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
D'azur à un pal d'argent accosté de deux coquilles du même[16].
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune d'Anhaux appartient à la communauté d'agglomération du Pays Basque. Elle est membre du syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques, de l'Agence publique de gestion locale, du SIVOS de Garazi et du syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port[17].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'enquête de 1786[18] recense à Anhaux 80 maisons et 362 personnes[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2018, la commune comptait 380 habitants[Note 1], en augmentation de 2,7 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de la zone de production du vignoble d'Irouléguy et de celle d'appellation de l'ossau-iraty. L'activité est principalement agricole.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
- Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Anhaux est le bas-navarrais occidental.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
Les maisons Jauregia[24] (XIVe et XVIIe siècles), Laxaga[7] (XVe et XVIIe siècles) et la ferme Eiherartia[6] (1730) sont inscrites à l'Inventaire général du patrimoine culturel.
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Jean-Baptiste[25], d'origine médiévale, a été presque entièrement rebâtie en 1838. Son cimetière recèle des stèles discoïdales.
Patrimoine environnemental[modifier | modifier le code]
L'Adartza, 1 250 mètres, est un mont situé entre Saint-Étienne-de-Baïgorry, Lasse et Anhaux. L'Artzaïnharria culmine à 971 mètres et le pic d'Arrolakoharria, entre Banca, Saint-Étienne-de-Baïgorry et Anhaux, à 1 060 mètres.
Le Munhoa (ou Monhoa), 1 021 mètres, est un mont situé entre Saint-Étienne-de-Baïgorry et Saint-Jean-Pied-de-Port. On y accède à partir d'Anhaux, Lasse ou Saint-Étienne-de-Baïgorry par le GR10[4].
Équipements[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Jean Iraçabal, né en 1851 à Anhaux et mort en 1929 (inhumé à Saint-Étienne-de-Baïgorry), est un militaire français.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Brigitte Jobbé-Duval, Dictionnaire des noms de lieux : Pyrénées-Atlantiques, Paris, Archives et Culture, (ISBN 978-2-35077-151-9, notice BnF no FRBNF42089597)
- - Académie de la langue basque
- Notice du Sandre sur Anhaux
- Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le 23 novembre 2011)
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 p. (notice BnF no FRBNF31182570, lire en ligne).
- « La ferme Eiherartia », notice no IA64000429, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La maison Laxaga », notice no IA64000457, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Carte IGN sous Géoportail
- Michel Grosclaude (préf. Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416 p. (ISBN 9782350680057, notice BnF no FRBNF35515059)., page 201
- « Présentation de la commune », notice no IA64000419, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Titres publiés par don José Yanguas y Miranda
- Derecho de naturaleza que la merindad de San-Juan-del-pie-del-puerto, una de las seys de Navarra, tiene en Castilla - 1622 petit in-4°
- Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Jean-Baptiste Orpustan, Les noms des maisons médiévales en Labourd, Basse Navarre et Soule
- Pierre Haristoy, Recherches historiques sur le Pays basque
- Guy Ascarat
- Comersis, « Liste des groupements d'Anhaux »
- Archives nationales K 1235, no 21, citées par Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque III : Évolution économique et sociale du XVIe au XVIIIe siècle, t. 3, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 411 p. (ISBN 8483317443 et 9788483317440, OCLC 466971263), p. 77.
- avec un cheptel composé de 31 chevaux, mulets ou juments, 2303 brebis, 207 vaches et 402 cochons
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « La maison Jauregia », notice no IA64000458, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « L'église Saint-Jean-Baptiste », notice no IA64000417, base Mérimée, ministère français de la Culture
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Anhaux dans l'encyclopédie Auñamendi (Euskomedia Fundazioa)
- Anhaux sur Lion 1906
- Anhaux sur Cassini
- Anhaux sur le site de l'INSEE