Saint-Michel (Pyrénées-Atlantiques)
Saint-Michel | |||||
L'église Saint-Vincent-de-Dax[1]. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Bayonne | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays Basque | ||||
Maire Mandat |
Raymond Minondo 2020-2026 |
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Code postal | 64220 | ||||
Code commune | 64492 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Eiheralartar | ||||
Population municipale |
294 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 9,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 08′ 13″ nord, 1° 13′ 12″ ouest | ||||
Altitude | Min. 177 m Max. 1 417 m |
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Superficie | 30,30 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Jean-Pied-de-Port (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Montagne Basque | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
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Géolocalisation sur la carte : France
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Saint-Michel est une commune française située dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine.
Le gentilé est Eiheralartar[2].
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
La commune fait partie du pays de Cize dans la province basque de Basse-Navarre et est frontalière, au sud, avec l'Espagne.
Accès[modifier | modifier le code]
Saint-Michel est desservie par la route départementale D 301.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Ses terres sont arrosées[3] par la Nive et ses affluents, les ruisseaux d'Orion et de Mendiola (et le tributaire de celui-ci, le ruisseau d'Olhaberry), le Latsarritako erreka et l'Urtchipia.
Les ruisseaux de Landarréta et de Sourits, tributaires de la Nive d'Arnéguy, traversent également la commune.
Lieux-dits et hameaux[modifier | modifier le code]
- Château-Pignon ;
- Domingoénéa ;
- Honto ;
- Cabanes de Larrondo ;
- Orisson ;
- Sapataenia ;
- Tambourindeya ;
- Zerkupe.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
La commune est limitrophe de la Navarre en Espagne.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Saint-Michel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-Pied-de-Port, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
Toponymie[modifier | modifier le code]
- Mentions anciennes
Le toponyme Saint-Michel apparaît[11] sous les formes Villa sanctis michaelis (1140[12]), Saint-Michel-Pied-de-Port (1140, Aymeri Picaud[13], Sant miguel lo vieyl (1350[12]), San-Miguel-el-Viejo en Ultra Puertos (1500, chapitre de Bayonne[14]), Sant-Miguel (1513, titres de Pampelune[15]), Nive-Montagne (1792) et Saint-Michel-en-Cize et Saint-Michel-d'Orisson (1975, Philippe Veyrin[16]).
Le toponyme Château-Pignon apparaît[11] sous les formes Pignon et Pinon (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[11]).
Le toponyme Orisson apparaît[11] sous les formes Prioratus Sanctœ-Mariæ-Magdalenæ de Lorizun et Sancta-Maria-Magdalena d'Arisson (1686, collations du diocèse de Bayonne[17]).
- Graphie basque
Son nom basque actuel est Eiheralarre[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
Philippe Veyrin[18] signale que les actes de l'état-civil de Saint-Michel demeurèrent exclusivement en castillan jusqu'aux années 1660, tout comme à Saint-Jean-le-Vieux.
Le [19], la commune perd une partie de son territoire à la suite de la création de la commune d'Estérençuby.
Combat de Château-Pignon ()[modifier | modifier le code]
Trois jours avant, au combat de Baïgorry, qui en fut comme le prélude, 700 Français avaient repoussé à la baïonnette un corps de 1 800 Espagnols qui se préparaient à revenir à la charge.
Un brouillard épais ayant obscurci l'atmosphère, le général espagnol Caro, profitant de cette circonstance, s'avança, le 6 juin, sur plusieurs colonnes avec de l'artillerie, et chercha à surprendre les avant-postes du camp français, gardés par les chasseurs cantabres que commandait le capitaine Bon Adrien Jannot de Moncey, qui, au premier coup de fusil, fit avertir le général Genetière, fondit sur l'ennemi, le renversa, et pénétra sur le grand chemin jusqu'à la hauteur de Mendihelza.
Un corps de troupes espagnoles, précédé de 6 pièces de canon, voulut s'opposer à son mouvement. Moncey, soutenu par le capitaine Jean Boudet, commandant une compagnie franche de Bordeaux, s'élança sur l'ennemi : les canonniers furent massacrés et les pièces enclouées.
Cependant, le brouillard se dissipa et permit aux Espagnols de voir le petit nombre de leurs vainqueurs. Honteux de leur méprise, protégés par une batterie de 4 canons et de 2 obusiers, ils reprirent l'offensive avec acharnement. Déjà ils étendaient leur ligne pour envelopper les Français. Moncey, qui s'aperçut de leur dessein, ordonna la retraite et se replia en bon ordre sur les retranchements. Les nouvelles recrues chargées de défendre le camp de Château-Pignon prirent peur des obus que les Espagnols lançaient sur les chasseurs. Loin d'attendre ces derniers, de se joindre à eux, elles prirent la fuite en désordre, et se retirèrent dans une seconde position qu'elle abandonnèrent presque aussitôt. Une compagnie de grenadiers arrêta néanmoins l'ennemi, et soutint pendant trois heures toute la vivacité de son feu.
Les troupes légères espagnoles tournèrent alors la droite du camp, l'entamant par une attaque vive et l'obligeant à se retirer et se précipiter dans l'intérieur des retranchements. En vain Moncey, aidé de la Genetière, fit de nouveaux efforts pour arrêter les fuyards ; il ne put y parvenir. Les Français, sur le point d'être enveloppés de toutes parts, fuirent en désordre et coururent se réfugier sous le canon de Saint-Jean-Pied-de-Port. Cet événement, si plein de péripéties bizarres, causa plus de mal aux vainqueurs qu'aux vaincus. Les Espagnols restèrent maîtres du camp de Château-Pignon, où ils trouvèrent 2 pièces de canon qui avaient été abandonnées ; mais 1 200 de leurs soldats jonchaient la terre, tandis que du côté des Français, on comptait à peine 100 morts et 200 blessés. Ce fait d'armes fit le plus grand honneur à la bravoure et au sang-froid du capitaine Moncey[20].
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blasonnement :
Écartelé au 1 d'or à deux crosses de Roncevaux affrontées de sinople posées en pal et rangées en fasce ; au 2 de sinople à la brebis au naturel accornée d'or ; au 3 de sinople au mur de façade navarraise d'argent maçonné de sable, portillé de tenné et sommé d'une fenêtre d'argent filetée de sable ; au 4 d'or à l'aigle au vol abaissé de sable[21].
Commentaires : Dans les armes communales de Saint Michel, les crosses croisées sont pour la Commanderie de Roncevaux et la vocation jacquaire du village. Dans le 2, le mouton évoque l'élevage ovin et le pastoralisme. L'élément architectural du 3, relatif à la maison bas-navarraise, semble quelque peu étrange. Au 4, l'aigle de sable, symbole primitif des rois de Navarre, évoque l'appartenance à l'antique royaume[22].
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Intercommunalité[modifier | modifier le code]
La commune fait partie de sept structures intercommunales[23] :
- la communauté de communes de Garazi-Baigorri ;
- le syndicat AEP d'Ainhice ;
- le syndicat d'énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
- le syndicat de regroupement pédagogique de Saint-Michel et d'Estérençuby ;
- le syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port ;
- le syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque ;
- le syndicat mixte du bassin versant de la Nive.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2018, la commune comptait 294 habitants[Note 3], en augmentation de 6,52 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune dispose d'une école élémentaire publique[28].
Économie[modifier | modifier le code]
La commune accueille la société Garazi (fabrication de fromages) qui fait partie des cinquante premières[29] entreprises agroalimentaires du département. Saint-Michel fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Pèlerinage de Compostelle[modifier | modifier le code]
Les derniers kilomètres des Via Podiensis, Via Turonensis et Via Lemovicensis ainsi que l'amont du Camino navarro du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passent par le territoire de la commune, en suivant la route départementake D 428 en direction des col de Bentarte, col de Lepoeder et col de Roncevaux. L'itinéraire traverse notamment le hameau de Honto.
Cet itinéraire est cependant déconseillé en cas de mauvais temps ou de fort enneigement. Il convient dans ce cas de redescendre vers Arnéguy et Valcarlos.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Un gaztelu zahar (1085 m) est visible au lieu-dit Zerkupe ;
- La redoute de Château-Pignon[30] date du XVIe siècle ;
- La ferme Arzitia[31] date du XVIIe siècle tout comme la ferme Lakoa[32] ;
- La ferme Lodaenea[33] date de 1781.
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
L'église Saint-Vincent-de-Dax[34] date de 1905.
Le prieuré d'Orisson[11], dépendant anciennement de l'abbaye de Lahonce, servait d'auberge aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Équipements[modifier | modifier le code]
- enseignement
La commune dispose d'une école élémentaire.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jakes Ahamendaburu, né en 1961 à Saint-Michel, est un poète et bertsolari[35] basque français de langue basque.
- Martzel Etchehandy-Gueçamburu, né le , désigné membre correspondant d'Euskaltzaindia, l'académie de la langue basque, le , membre honoraire depuis le .
Actualités[modifier | modifier le code]
Le , la police découvre environ 800 kg d'explosif (du chlorate d'ammonium) ainsi que du matériel permettant de fabriquer des roquettes artisanales utilisées par l'ETA, dans une bâtisse du XVIIe siècle dans le centre du bourg[36].
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent-de-Dax
- - Académie de la langue basque
- Notice du Sandre sur Saint-Michel
- Carte IGN sous Géoportail
- (es) Ministère espagnol de l'agriculture, pêche et environnement, « GeoPortal », sur sig.mapama.es (consulté le 22 février 2018).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 2 avril 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 2 avril 2021).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Jean-Pied-de-Port », sur insee.fr (consulté le 2 avril 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 2 avril 2021).
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208 p. (notice BnF no FRBNF31182570, lire en ligne)..
- « Présentation de la commune », notice no IA64000885, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Codex de Compostelle cité par Philippe Veyrin, Les Basques : de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1975, , 366 p. (ISBN 978-2-7003-0038-3 et 2-7003-0038-6), p. 63.
- Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Titres publiés par don José Yanguas y Miranda
- Philippe Veyrin, Les Basques : de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1975, , 366 p. (ISBN 978-2-7003-0038-3 et 2-7003-0038-6), p. 111.
- Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Philippe Veyrin, Les Basques : de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1975, , 366 p. (ISBN 978-2-7003-0038-3 et 2-7003-0038-6), page 131
- Ordonnance du 11 juin 1842 (Bulletin des lois de la République française).
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 1, [détail de l’édition] (notice BnF no FRBNF37273876).
- Guy Ascarat
- des communes basques
- Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le 19 juin 2014).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- {{http://www.education.gouv.fr/pid24302/annuaire-resultat-recherche.html?ecole=1&lycee_name=&localisation=1&ville_name=Saint-Michel%20%2864%29}}.
- Classement des 50 premières entreprises agro-alimentaires, paru dans le journal Sud-Ouest
- [1][2] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur la redoute de Château-Pignon
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Arzitia
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Lakoa
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Lodaenea
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent-de-Dax
- (eu) Bertsoak de Jakes Ahamendaburu
- Le Figaro.fr, ETA : cache d'armes au cœur d'un procès
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :