Georges Bonnet (homme politique, 1889-1973)
Georges Bonnet | |
Georges Bonnet à Washington en 1937 | |
Fonctions | |
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Parlementaire français Député 1924-1940 puis 1956-1968 | |
– (100 ans) |
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Gouvernement | IIIe République-IVe République-Ve République |
Groupe politique | RRRS (1924-1940) RGRCR (1956-1958) ED (1958-1962) RD (1962-1967) FGDS (1967-1968) |
Successeur | Pierre Beylot |
Ministre d'État | |
– (1 mois et 20 jours) |
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Président | Albert Lebrun |
Gouvernement | Camille Chautemps (4) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 83 ans) |
Résidence | Dordogne |
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Georges Bonnet, né à Bassillac (Dordogne) le et mort à Paris le , est un homme politique français, député radical-socialiste de la Dordogne de 1924 à 1940 et de 1956 à 1968 et plusieurs fois ministre entre 1925 et 1940.
Biographie
Avocat de formation, il épouse en 1920 Odette Pelletan, fille d'André Pelletan et petite-fille d'Eugène Pelletan, ce qui le fait entrer de plain-pied dans le monde de l'« aristocratie républicaine »[1]. Il finit par s'engager dans la politique et occupe divers postes ministériels entre 1924 et 1940. Ministre du budget du 29 octobre au 28 novembre 1925, il est également ministre des Pensions, du Commerce et des Finances. Nommé ambassadeur à Washington, il retourne en France pour devenir ministre des Finances. Nommé président du Conseil le 14 janvier 1938 par Albert Lebrun, sa tentative de former un gouvernement avec la droite échoue devant les réticences de la majorité du Parti radical. Il contribue à faire éclater le Front populaire.
Il est ensuite ministre des Affaires étrangères d'avril 1938 à septembre 1939.
Hannah Arendt dans son livre Eichmann à Jérusalem mentionne la politique xénophobe de Georges Bonnet : « Peu après Georges Bonnet, ministre français des Affaires étrangères [...] songea à envoyer dans une colonie française les deux cent mille Juifs étrangers résidant en France. Bonnet alla jusqu'à consulter à ce sujet son homologue allemand, Joachim von Ribbentrop en [novembre] 1938 [après la nuit de Cristal][2]. » Il a souligné « qu'on est beaucoup intéressé en France aussi à une solution du problème juif ». Son pays ne veut pas héberger d'autres juifs de l'Allemagne. En outre, il a dit que la France voulait se débarrasser de dix mille juifs quelque part[3].
Il est pour l'apaisement avec l'Allemagne nazie. Partisan des accords de Munich, il est l'artisan d'un engagement de non-agression avec l'Allemagne, signé le 6 décembre 1938 à Paris par von Ribbentrop. Il achemine la reconnaissance de jure du gouvernement de Franco qu'il avait soutenu pendant la guerre d'Espagne. Le 25 février 1939, il signe les accords Bérard-Jordana, qui reconnaissent la légitimité de Franco sur l'Espagne et obtient la neutralité espagnole pendant la Seconde Guerre mondiale. Il tente à plusieurs reprises, entre le 1er et le 3 septembre 1939, d'éviter à la France l'entrée en guerre. Quand celle-ci éclate, Georges Bonnet, très impopulaire[réf. nécessaire], est nommé ministre de la Justice.
Pendant la guerre, il se range du côté du maréchal Pétain, à qui il vote les pleins pouvoirs, le 10 juillet 1940. À partir de 1941, il est membre du Conseil national, un organe du pouvoir vichyste.
Après la guerre, sa collaboration avec le régime de Vichy le contraint à l'exil en Suisse, pour échapper aux poursuites. Il revient ensuite en France et, de 1956 à 1968, est député de la Dordogne et maire de Brantôme de 1955 à 1965.
Fonctions gouvernementales
- Sous-secrétaire d'État à la Présidence du Conseil du 17 avril au 29 octobre 1925 dans le gouvernement Paul Painlevé (2)
- Ministre du Budget du 29 octobre au 28 novembre 1925 dans le gouvernement Paul Painlevé (3)
- Ministre des Pensions du 19 au 23 juillet 1926 dans le gouvernement Édouard Herriot (2)
- Ministre du Commerce et de l'Industrie du 21 février au 2 mars 1930 dans le gouvernement Camille Chautemps (1)
- Ministre des Postes, Télégraphes et Téléphones du 13 décembre 1930 au 27 janvier 1931 dans le gouvernement Théodore Steeg
- Ministre des Travaux Publics du 18 décembre 1932 au 31 janvier 1933 dans le gouvernement Joseph Paul-Boncour
- Ministre des Finances du 31 janvier 1933 au 31 janvier 1934 dans les gouvernements Édouard Daladier (1), Albert Sarraut (1) et Camille Chautemps (2)
- Ministre du Commerce et de l'Industrie du 7 juin 1935 au 4 juin 1936 dans les gouvernements Pierre Laval (4) et Albert Sarraut (2)
- Ministre des Finances du 22 juin 1937 au 18 janvier 1938 dans le gouvernement Camille Chautemps (3)
- Ministre d'État du 18 janvier au 13 mars 1938 dans le gouvernement Camille Chautemps (4)
- Ministre des Affaires étrangères du 10 avril 1938 au 13 septembre 1939 dans le gouvernement Édouard Daladier (3)
- Ministre de la Justice du 13 septembre 1939 au 21 mars 1940 dans le gouvernement Édouard Daladier (4)
Sources
Les papiers personnels de Georges Bonnet sont conservés aux Archives nationales sous la cote 685AP[4].
Notes et références
- Paul Baquiast: une dynastie de la bourgeoisie républicaine: les Pelletan; L'Harmattan, 1996
- Hannah Arendt, Eichmann à Jérusalem, éd. Gallimard, coll. « Folio Histoire », p. 162.
- Cf. Das Auswärtige Amt und der Holocaust. Die drängende Sorge, überflüssig zu werden. FAZ.NET, 14 novembre 2010. Ici, texte en allemand: « Bei einem Besuch bei Ribbentrop protestierte er [Bonnet] nicht etwa, sondern betonte, „wie sehr man in Frankreich an einer Lösung des Judenproblems interessiert sei“. Sein Land möge keine weiteren Juden aus Deutschland aufnehmen, daher fragte er, ob man nicht „irgendwelche Maßnahmen“ treffen könne, damit sie nicht mehr nach Frankreich kommen“. Außerdem bemerkte er, dass auch Frankreich zehntausend Juden „irgendwohin loswerden“ wolle. »
- Salle des inventaires virtuelle, Archives nationales.
Liens externes
Bibliographie
- Jacques Puyaubert, Georges Bonnet - Les combats d'un pacifiste, Presses universitaires de Rennes, 2007, (ISBN 978-2-7535-0424-0)
- Ministre de la Troisième République
- Ministre français des Anciens combattants
- Ministre français des Transports
- Ministre français du Budget
- Ministre français des Postes et Télécommunications
- Ancien député de la Dordogne (troisième République)
- Ancien député de la Dordogne
- Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Naissance en juillet 1889
- Décès en juin 1973
- Naissance dans la Dordogne
- Membre du Conseil national (gouvernement de Vichy)
- Député de la treizième législature de la Troisième République
- Député de la quatorzième législature de la Troisième République
- Député de la quinzième législature de la Troisième République
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Député de la Ire législature de la Ve République
- Député de la IIe législature de la Ve République
- Député de la IIIe législature de la Ve République
- Ministre français du Commerce