Rambouillet
Rambouillet | |
Hôtel de ville. | |
Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines (sous-préfecture) |
Arrondissement | Rambouillet (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté de communes Plaines et Forêts d'Yveline |
Maire Mandat |
Marc Robert (UMP) 2014-2020 |
Code postal | 78120 |
Code commune | 78517 |
Démographie | |
Gentilé | Rambolitains |
Population municipale |
25 755 hab. (2014) |
Densité | 732 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 58″ nord, 1° 49′ 32″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 177 m |
Superficie | 35,19 km2 |
Élections | |
Départementales | Rambouillet (chef-lieu) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.rambouillet.fr |
modifier |
Rambouillet est une commune française située dans le sud du département des Yvelines, en région Île-de-France. C'est l'une des sous-préfectures du département.
Géographie
Localisation
La commune de Rambouillet se situe dans le sud-ouest de la région Île-de-France, à 45 km de Paris[1] et à 29 km de Versailles[2], préfecture du département des Yvelines.
Communes limitrophes
Poigny-la-Forêt | Les Bréviaires Le Perray-en-Yvelines |
Vieille-Église-en-Yvelines | ||
Gazeran | N | Clairefontaine-en-Yvelines | ||
O Rambouillet E | ||||
S | ||||
Gazeran Orcemont |
Orcemont | Sonchamp |
Géologie et relief
La superficie de Rambouillet est 3 519 hectares ; son altitude varie entre 140 et 177 mètres[3]. La commune, clairière au sein de la forêt de Rambouillet, appartient au parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse[4].
Hydrographie
La commune de Rambouillet se trouve sur un plateau boisé où prennent naissance de nombreux ruisseaux alimentant les cours d'eau qui rayonnent autour du massif de Rambouillet. C'est notamment le cas de la Guéville, affluent de la Drouette long de 16,6 kilomètres qui prend sa source dans le parc du château[5]. Le cours de la Drouette, issu de l'étang de la Tour, draine le territoire de la commune dans sa partie est jusqu'à l'étang d'or, au sud.
Climat
Le climat à Rambouillet est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 et 5 °C en hiver (janvier) et 14 et 25 °C en été (juillet)[6]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.
Transports et voies de communications
Réseau routier
La commune est desservie par :
- La route nationale 10, qui évite le centre-ville grâce à une déviation passant à l'est, est orientée : nord-est en direction de Saint-Quentin-en-Yvelines, Versailles et Paris. Elle permet la communication vers les autoroutes A12, A13 et A86, mais aussi à la route départementale 191 vers Mantes-la-Jolie. Et sud-ouest vers Chartres, qui permet la communication vers les autoroutes A10 et A11 dans le secteur d'Ablis.
- La route départementale 906, orientée est-ouest relie Rambouillet à la vallée de Chevreuse et à Maintenon (vallée de l'Eure).
- La route départementale 936 qui relie Rambouillet à Houdan vers le nord-ouest et à Saint-Arnoult-en-Yvelines et Dourdan vers le sud-est.
- D'autres routes départementales et communales permettent de la relier aux communes avoisinantes (RD 150, RD 151, RD 937, RD 27).
Desserte ferroviaire
Sur le plan ferroviaire, elle dispose d'une gare desservie par les réseaux Transilien Paris-Montparnasse et TER Centre sur la ligne de Paris (gare de Paris-Montparnasse) à Chartres. Le trajet semi-direct Paris-Montparnasse-Rambouillet dure entre 28 et 35 minutes.
Bus
- les lignes 01, 03, 04, 05, 08, 10, 11, 19, 20, 24, 29, 30 et 89 de la société de transport Transdev Rambouillet ;
- les lignes A, B, C, D et E du réseau de bus Rbus ;
- les lignes 39.03, 203 et 303 de la société de transport SAVAC ;
- les lignes 82 et 89 du réseau Transbeauce.
Urbanisme
Morphologie urbaine
Le territoire communal est constitué à 80 % d'espaces ruraux essentiellement boisés. Les zones boisées se trouvent principalement dans le nord, l'est et l'ouest de la commune ainsi que dans sa frange sud-est.
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Espace rural | 77,6 % | 2776,35 |
Espace urbain construit | 16,1 % | 576,49 |
Espace urbain non construit | 6,3 % | 224,97 |
Source : Iaurif[7] |
Le centre-ville ancien compte de nombreuses maisons de ville traditionnelles[4]. L'urbanisation, bloquée à l'ouest par la présence du château et de son domaine, s'est étendue vers le sud le long de la nationale 10, où habitats collectifs et individuels coexistent avec une zone d'activité, et vers l'est, entre la nationale 10 et la Drouette, avec d'importantes zones pavillonnaires (quartiers la Clairière, le Pâtis, Château Bazin, la Grange Colombe, la Villeneuve, les Éveuses) et quelques zones commerciales. Au nord du centre-ville (quartiers Groussay, la Providence, Estienne, Grenonvilliers) se trouvent des petits ensembles d'habitat collectif[4].
Les quartiers
- Centre-ville, centre historique avec le château, l'ancienne église et le bailliage royal aujourd'hui mairie
- Groussay
- Grenonvilliers
- Foch
- Beau-Soleil
- La Louvière
- Les Éveuses
- L'Étang d'Or
- Le Racinay
- Le Bel Air
- Le Pâtis
- La Clairière
- Château Bazin
- La Villeneuve.
Logement
En 2009, la commune comptait 12 048 logements, contre 10 893 dix ans auparavant. Parmi ces logements, 92,8 % étaient des résidences principales, 2,1 % des résidences secondaires ou occasionnelles et 5,1 % des logements vacants. Les appartements sont majoritaires (55,4 %) face aux maisons individuelles (41,2 %). Concernant les résidences principales, 51,3 % d'entre elles – soit 5 793 – étaient la propriété de leurs occupants, pourcentage en hausse par rapport à 1999 (47,3 %). La part des HLM loués vide s'élevait en 2009 à 22,7 % (contre 23,8 % en dix ans auparavant)[8].
Toponymie
Attesté sous la forme : Rumbelitto en 768[9], Raimboleto en 1052-1053, Rambullet en 1142, Rambuletum en 1153, Rambolhet en 1160, Ramboletum en 1190, Ramboilletum vers 1250, Remboulletum en 1262, Ramboullet en 1344, Rambouillet en 1617, et Plein-Bois en 1793.
Le nom de Rambouillet, en raison du diminutif latin tardif : -itto, signifie petit Rambeil ou Rambeuil, lieu mentionné pour la première fois entre 1224 et 1227 dans le Scriptum feodorum du Comté de Montfort et proche de l'actuel faubourg de Groussay. S'il y a accord des linguistes et des historiens pour reconnaître dans ce toponyme une forme dérivée de o-alium qui a dérivé en -euil et qui désigne une clairière, un lieu découvert, un essartage ancien, la racine Ramb est l'objet de plusieurs hypothèses[10]. Albert Dauzat et Charles Rostaing, supposent dans leur Dictionnaire étymologique des noms de lieux de France un anthroponyme peut-être germanique : *Rambo. Ernest Nègre dans la Toponymie générale de la France suggère ramulus (petite branche, tige). Aucune de ces conjectures n'emporte la conviction comme le soulignait Marianne Mulon dans sa conférence du 31 janvier 1998 tenue à Rambouillet.
Jean-Baptiste Souchet dans son histoire manuscrite de Chartres affirmait au XVII° siècle qu'un ruisseau nommé Rambe ou Rambo était l'ancien nom de la rivière qui, traversant Groussay rejoignait Gazeran puis Épernon avant de se jeter dans la Drouette. En 1850 Auguste Moutié, à son tour, écrivait que le « ruisseau qui coule dans la prairie de Groussay » se nommait la Rambe ou Rambo[11]. Affirmation reprise par Lucien Merlet dans le dictionnaire topographique d'Eure-et-Loir en 1861[12]. Mais aucune attestation écrite ne mentionne la Rambe ou Rambo. La première mention relative à la rivière en question est une transaction entre la veuve de Charles d'Angennes et le prieur d'Épernon conclue en 1515[13]. Celle-ci précise : «l'eau et rivière qui descend de l'estang de Grossay», expression que l'on retrouvera régulièrement par la suite jusqu'à ce que cette rivière soit nommée la Guéville pour sa partie en aval des canaux du parc de Rambouillet et le rû du Moulinet pour sa partie en amont.
En 2011 Pierre-Henri Billy dans le Dictionnaire des noms de lieux de la France a proposé un composé de rumpus : « sarment entrelacé aux branches d'un arbre» attesté chez Varron. La recherche reste ouverte.
Les habitants de Rambouillet sont nommés Rambolitains et Rambolitaines.
Histoire
Antiquité
La commune actuelle de Rambouillet est traversée par la voie Beauvais-Orléans. Sept sites d'occupation antique (Ier-IIIe siècle) ont été identifiés sur le territoire de la commune.
Moyen Âge
Du fisc carolingien à l'abbaye de Saint Denis
La première mention de l'existence de Rambouillet est en septembre 768. Elle figure dans la donation de la « forêt Yveline » faite par Pépin le Bref, à l'abbaye de Saint-Denis, où il expire. Dans cet acte, Rumbelitto est une des limites de la forêt Yveline (silva Aequalina)[14]. Pour autant cette donation qui inscrit Rambouillet dans la dépendance de l'abbaye de Saint-Denis n'a pas été suivie d'effets durables. Rambouillet rentre dans le domaine royal dès le IXe siècle puis dans la mouvance des seigneurs de Montfort dès le XIe siècle.
Rambouillet sous les Montfort
Entre avril 1052 et juillet 1053, Amaury Ier de Montfort, donne, avec le prieuré de la Trinité de Seincourt situé à Épernon, « tout ce qui en dépend » et notamment la casam ecclesie de Raimboleto, c'est-à-dire le presbytère de l'église de Rambouillet ainsi que les droits d'autel, – altare –, à l'abbaye de Marmoutier[15]. Les droits d'autel désignant la nomination du curé et le revenu des messes[16]. Épernon et Montfort furent assiégés lors de l'expédition menée en 1097-1098 par Guillaume le Roux roi d'Angleterre. Le pays fut ravagé[Note 1]. Rambouillet ne fut, sans doute, pas épargné.
Amaury III, frère de Simon II de Montfort, devint à la mort de ce dernier seigneur de Montfort et d'Épernon. Son héritage passa successivement à ses deux fils, Amaury IV et Simon III dit le Chauve. Le séjour de ce dernier à Rambouillet est établi par un acte qu'il signe avec sa femme, Mathilde. Il s'agit d'une donation que l'un et l'autre font en 1153 à la léproserie du Grand-Beaulieu, près de Chartres, de terres situées à Rambouillet même et à la Louvière. Cet acte fut scellé dans l'«aula Rambuleti», c'est-à-dire la grande salle où se tenaient les plaids du manoir de Rambouillet.
Comte d'Évreux et seigneur de Montfort, Simon IV, fils de Simon III reçut, en novembre 1159, des garnisons anglaises. Celles-ci, partant de Montfort, d'Épernon et de Rochefort, poussèrent au loin des chevauchées rendant dangereuses les communications entre Paris et Étampes. Rambouillet dut souffrir de leur passage. Louis VII demanda une trêve. Au mois de mai 1160, la paix se fit. Dans ce traité de paix[17] signé entre Henri II, roi d'Angleterre et Louis VII celui-ci pardonnait à son vassal révolté. Il reçut de nouveau son hommage et reconnut ses droits de Gruyer sur la forêt Yveline et la garde du château royal de Saint-Léger [18].
Grâce à l'héritage de sa mère, Amicie, Simon V se trouva à la tête d'un domaine comprenant notamment Montfort, Rochefort et la forêt Yveline. Il s'embarqua pour la croisade en 1202. Au retour il ne s'était pas enrichi mais il en rapportait un morceau du bois de la Vraie Croix qui se trouve aujourd'hui dans un reliquaire conservé dans l'église de Rambouillet. En 1209 il rejoignait l'ost des croisés en terres Albigeoises devant Béziers. Après une croisade qu'il mena impitoyablement et la bataille de Muret qui vit son triomphe, il fut tué le 25 juin 1218 sous les remparts de Toulouse. Son fils aîné Amaury ne pouvant maintenir les conquêtes de son père céda ses droits sur le comté de Toulouse et la terre d'Albigeois à Louis VIII roi de France en février 1224 [19]. A son retour dans ses terres d'Yveline il fit dresser un état complet des fiefs et des vassaux de son comté : le scriptum feodorum du Comté de Montfort [Note 2]. Ce document cite Guy de Foynard comme homme lige du comte qui assure auprès de ce dernier les maisons fortes de Grenonvilliers (Guernonvillier) et de l'étang, sans doute de Groussay. Il jouit également de droits coutumiers dans la forêt. Il a pour vassaux Jean de Becheraulle pour Grenonvilliers et Goulet (lieu-dit d'Épernon) et Simon de Grenonvilliers. Il cite également Philippe de Vieze comme seigneur (Domini) tenant un fief à Rambouillet. Enfin il y est notifié que les hommes de Rambouillet (Ramboulleto) doivent la corvée de fossé au château d'Épernon. En ce XIIIe siècle le terroir de Rambouillet avec son manoir au milieu des marais, ses deux maisons fortes, ses fiefs et ses habitants dépendait de la Châtellenie d'Épernon et du même doyenné. Il connaissait plusieurs défrichements. Ceux de la haie de Blairon entrepris vers 1210 donnèrent lieu à des contestations relatives aux dîmes novales entre les abbayes de Marmoutier de laquelle dépendait le prieuré Saint-Thomas d'Épernon, de Saint-Magloire et Onfroy curé de Rambouillet. Ces procès se conclurent par deux accords en 1230 puis en 1240 au terme desquels l'abbaye de Marmoutier et Onfroy recevraient chacun la moitié des dîmes ce dernier reversant une rente de 6 muids moitié blé moitié avoine à l'abbaye de Saint Magloire. Amaury assignait, en juin 1239, deux cents livres de rente à Raoul Tesson « sur sa terre de Rambouillet » en raison de son mariage avec sa nièce Peronnelle de Bigorre. Jean, son fils aîné hérita du comté de Montfort.
En 1248 il accordait à son cousin Raoul seigneur de la Roche-Tesson le droit de prendre «le bois en sa forêt d'Yveline proche sa maison de Rambouillet ». Il mourut en 1249 laissant une unique héritière : Béatrix de Montfort. Dans le cadre de cette succession les deux sœurs de Jean, Marguerite et Lore, précisèrent dans un acte établi vers 1249-1250 les limites de chacune des châtellenies qui composaient le comté de Montfort. Dans cet acte Rambouillet se trouve à la limite des châtellenies de Saint-Léger et de Rochefort. Vers 1250 la paroisse Saint-Lubin de Rambouillet (Ramboilletum) compte 150 paroissiens[20],[Note 3]. En 1267 Béatrix de Montfort épousait en premières noces Robert IV comte de Dreux. Ce dernier mourut en 1282 et sa veuve reçut le 9 mars 1283 les hommages de ses vassaux du comté de Montfort. Parmi ceux-ci figure Guillaume Tesson vraisemblablement fils de Raoul Tesson et qui rend sans doute hommage pour Rambouillet.
Naissance de la seigneurie de Rambouillet
Ce dernier acte marque la naissance de la seigneurie de Rambouillet. À la suite du décès de Béatrix de Montfort ses deux filles, Yolande duchesse de Bretagne et Jeanne comtesse de Roussy, se partagèrent le comté de Montfort. Cet acte du 27 mai 1317 nous indique notamment que la part de Jeanne comprend les fiefs du seigneur de Rambouillet, de Montorgueil (situé au niveau de l'actuelle bergerie nationale), de Groussay et de Grenonvilliers, qui furent de la châtellenie de Montfort ainsi que les fiefs de la Villeneuve de Blairon (une partie de la Villeneuve) et du Pâtis qui furent de la châtellenie de Saint-Léger. En février 1344 Jacques Boileau clerc donne au prieuré d'Épernon une grange à dîmes située en face du cimetière de l'église de Rambouillet. A partir de 1348 la peste noire fait son apparition et sévit pendant dix-huit mois environ puis il y eut les mauvaises récoltes de 1360 et une seconde épidémie de peste de juillet à octobre 1363. Mais l'année la plus tragique fut l'année 1358 particulièrement marquée par le ravage des compagnies qui s'emparèrent d'Épernon d'où elles partirent ensuite rançonner l'ouest et le sud-ouest de l'Île-de-France. Rambouillet dû être singulièrement éprouvé.
Le 6 mai 1368[21], devant deux notaires du châtelet, Jeanne de Breucourt, héritière du fief de Rambouillet et son époux vendent à Jean Bernier le manoir et les droits sur le village de Rambouillet ainsi que 880 arpents de bois le tout pour 700 livres, le marché était excellent.
Comme le souligne Jacques Maillard, nous ne sommes plus avec Jean Bernier avec un seigneur ou un homme qui souhaite le devenir. Nous avons en lui un « noble homme », riche et en possession de plusieurs charges significatives. Son acquisition est simplement l'achat d'un « manoir », à proximité de Paris et dans des conditions avantageuses. Jean Bernier obéissait à la mode des riches parisiens du XIVe siècle pour les « maisons de campagne ». Au lieu de se ruiner à acquérir des terres et à construire il profitait du désir des Tournebu de se défaire d'un manoir sans doute peu entretenu et d'un village dont les droits et bénéfices étaient de peu de rapport.
Jehan Bernier devenu seigneur de Rambouillet transforme le manoir en château[22]. Son fils Guillaume lui succède. Il n'éprouve aucun attrait pour cette résidence et l'échange avec Regnault d'Angennes contre « l’Ostel de Bouzonval en la paroisse de Rueil en Parisis ... » et trois mille francs d'or le 12 mars 1385[23]. Cette différence de prix permet d'apprécier l'importance des travaux effectués par Jehan Bernier entre 1368 et 1385.
Regnault d'Angennes ou le développement de la seigneurie de Rambouillet
Regnault d'Angennes avait un but fort différent de Jehan Bernier. Seigneur ambitieux il voulait se constituer un grand domaine. En possession de la seigneurie de Rambouillet il acquiert en 1389 les fiefs de la Bruyère, d'Ymer et de Betonsart, Grenonvilliers en 1392, l'hôtel de Montorgueil en 1395 et Groussay entre 1385 et 1398. Mais il doit rendre un hommage et un dénombrement séparés pour chacun de ces fiefs qui ne forment pas encore un ensemble. Quant à la seigneurie de Rambouillet elle dépendait encore de la seigneurie des Essarts dont Jean de Craon était le seigneur. Aussi dans son hommage et dénombrement rendu le 6 juin 1399 pour la seigneurie de Rambouilllet, Regnault d'Angennes décrit ainsi cette dernière : « un hostel fort clos de fossés (...) contenant un arpent de terre (...) assis au bout de la ville de Rambouillet, devant ledit hostel une bassecourt en laquelle a une grange, deux cours d'estable et un portail (...), une cohue pour tenir les plaids et les assises en laquelle sont les prisons dudit lieu de Rambouillet (...) au dessous de ladite bassecourt un jardin contenant deux quartiers (...) au dessus dudit jardin une cave et une galerie couverte de tuille, au dessous dudit jardin un servoir à poisson clos de bois (...) au dessus desdits servoirs un quartier de pré (...) lequel doit estre fené à corvée par les hostes et habitans dudit lieu de Rambouillet, (...) de l'autre par dudit hostel un jardin avec les allées à aller autour dudit hostel (...) au dessous dudit hostel un estang appellé l'estang de Rambouillet contenant cent arpens (..) et garenne par tout ledit estang et s'il avient par aucune fortuite que l'eaue grève la chaussée dudit estang tous les hostes et justiciables dudit lieu de Rambouillet sont tenus de venir au secours de ladite chaussée si tost comme le cry a esté fait (...) au dessous dudit estang un moulin bannier (...) un arpent et demy de terre assis auprès du cimetière de Rambouillet jouxte le chemin par où l'on va à la Louver (...) un arpent (...) assis sur la carrière (...) un clos de vignes contenant cinq quartiers jouxte le chemin par où on va dudit lieu de Rambouillet à Garnonvillier (...) un four bannier à tous les manans (...) un moulin à vent et un moulin à chevaux (...) assis au dessus de ladite ville de Rambouillet, (...) un fournel à chaux (...) assis auprès de ladite vigne (...) » suivent le détail des 1 100 arpents de bois en huit pièces, l'acte poursuit « la garenne dudit lieu de Rambouillet (...) jouxte les bois de la louve d'une part et les terres d'emprès le cimetière »
XVIe siècle
Le roi François Ier, meurt d’une septicémie le au château de Rambouillet[24].
Révolution française et Empire
Au 1er mai 1763, la population communale – bourg et hameaux environnants – s'élève à 2 227 personnes, d'après un recensement ordonné par le duc de Penthièvre[25].
Le , le roi Louis XVI achète le domaine de Rambouillet pour 16 millions de livres, acquisition à laquelle il songe depuis quelque temps déjà[26]. Il nomme le comte d'Angiviller gouverneur et administrateur général du domaine de Rambouillet[27]. En 1785, il fait construire pour la reine Marie-Antoinette une laiterie dans le parc[24]. En 1786, démarre la construction du bâtiment destiné à servir de siège au Bailliage de Rambouillet par l'architecte Jean-Jacques Thévenin. En 1809, l'empereur Napoléon Ier en fit don aux habitans de la ville. Une plaque gravée, apposée sur la façade du bâtiment, l'Hôtel de Ville, atteste de ce don.
Époque contemporaine
Sous Louis Napoléon Bonaparte, le chemin de fer relie Rambouillet à la capitale en 1849 et permet un développement rapide de la ville. Sa démographie évolue promptement durant tout le XIXe siècle[24].
Le château de Rambouillet fut le siège de plusieurs rencontres internationales, dont un sommet économique et monétaire initiateur du G6 (États-Unis, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Allemagne fédérale et France) en 1975[24]. La Conférence de Rambouillet, cycle de négociations entre les indépendantistes kosovars de l'UÇK et la Serbie, sous l'égide de l'OTAN s'est tenue entre janvier et mars 1999 au Château de Rambouillet. L'ancien domaine de chasse présidentiel a accueilli nombre de personnalités de la politique, de la finance, de l'industrie, ainsi que des membres de familles régnantes, tels le duc d'Édimbourg, le prince Rainier de Monaco, et des hommes d'État, entre autres, Mouammar Kadhafi qui y a effectué une partie de chasse[28], le .
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Instances administratives et judiciaires
Rambouillet est le siège (déconcentré) de la direction centrale du commissariat de l'armée de terre (depuis 1990) — quartier Estienne. La ville possède également un tribunal d'instance et un Conseil des Prud'hommes, au 56 rue Gambetta[30]. C'est aussi l'une des sous-préfectures du département des Yvelines.
La ville possède un Conseil consultatif des jeunes (CCJ), rattaché à la mairie et composé d'une vingtaine de jeunes de 11 à 22 ans environ. Celui-ci prend des initiatives pour améliorer le quotidien des jeunes, et a par exemple mis en place en 2007 une nocturne des jeunes annuelle[31],[32].
Jumelages
- Great Yarmouth (Angleterre) depuis 1956, station balnéaire de 92 000 habitants dans le Norfolk, sur la côte est.
- Kirchheim unter Teck (Allemagne) depuis 1967, ville de 38 000 habitants dans le Bade-Wurtemberg, près de Stuttgart[33].
- Waterloo (Belgique) depuis 1986, ville de 30 000 habitants dans la province francophone de Brabant-Wallon à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles.
- Zafra (Espagne) depuis 2005, ville de 15 000 habitants dans la région d'Estrémadure.
- Torres Novas (Portugal) depuis 2010, municipalité portugaise située dans le District de Santarém ayant une population totale de 37 155 habitants.
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[34],[Note 7].
En 2014, la commune comptait 25 755 habitants, en diminution de −1,19 % par rapport à 2009 (Yvelines : 0,99 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (21,3 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,9 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 20,2 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 20,1 %, plus de 60 ans = 18,6 %) ;
- 52,9 % de femmes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 18,9 %, 45 à 59 ans = 21,1 %, plus de 60 ans = 23,6 %).
Enseignement
Voici les différentes structures d'enseignement de la commune[39] :
- Institution Sainte-Thérèse (établissement privé sous contrat) : maternelle, primaire, collège et lycée ;
- école maternelle Bel-Air ;
- école maternelle Dreyfus ;
- école maternelle du Centre ;
- école maternelle Les Jardins ;
- école maternelle La Gommerie ;
- école maternelle La Ruche ;
- école maternelle et élémentaire Arbouville ;
- école maternelle et élémentaire Clairbois ;
- école maternelle et élémentaire La Louvière ;
- école élémentaire Foch - Gambetta ;
- école élémentaire La Prairie ;
- école élémentaire Saint Hubert ;
- école élémentaire Vieil Orme ;
- école Jacinthe et François (établissement privé hors-contrat) ;
- collège Catherine de Vivonne ;
- collège Le Racinay ;
- collège Le Rondeau ;
- lycée Louis Bascan ;
- centre de formation d’apprentis ;
- centre d’enseignement zootechnique (CEZ) ;
- IFA Chambre de Commerce et d’Industrie Val d’Oise Yvelines ;
- Institut de Formation en Soins Infirmiers du Centre Hospitalier ;
- Institut universitaire de technologie de l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines ;
- Institut international de Rambouillet "Planète Langues" : cours de FLE et toutes langues vivantes;
- Chambre de Métiers et de l’artisanat Yvelines (Antenne Sud Yvelines) ;
Fêtes locales
Fête du muguet
Chaque année depuis 1906, Rambouillet fête durant le 3e week-end de mai, le muguet, qui pousse en abondance dans la forêt, et dont les couleurs vert et blanc sont les couleurs de la ville. D'abord simple exposition florale, elle devient rapidement une fête à la gloire du printemps, avec, le dimanche, un défilé de chars. Depuis 1911, la fête commence par le couronnement de la Reine du Muguet.
Saint Lubin
Saint Lubin est le patron de Rambouillet. On trouve mention de l'existence de la foire de Saint Lubin dès 1399 : elle a alors lieu en mars et septembre[40] ; elle se perpétue au fil des siècles, jusqu'en 1913. Depuis 1988, une année sur deux, son souvenir est commémoré par une grande fête, avec marché de bestiaux à l'ancienne, de nombreuses animations et un défilé costumé[41].
Ville fleurie
La commune est classée « trois fleurs » au concours des villes et villages fleuris[42].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
Le revenu fiscal médian par ménage s'élevait en 2011 à 36 701 euros, ce qui plaçait Rambouillet au 5 831e rang parmi les 31 886 communes de plus de 49 ménages en métropole[43]. En 2009, 4 327 (soit 29,7 %) des 14 545 foyers fiscaux que compte la commune n'étaient pas imposables[8].
Emploi
Le taux de chômage de la commune[Note 8] s'élève en 2009 à 8,1 %, contre 8,3 % pour le département des Yvelines et 11,7 % pour la France[44]. Au troisième trimestre 2013, le nombre de demandeurs d'emploi des catégories A, B et C s'élève à 1 296[45] (contre 1 134 en 2011[46]). Pour la catégorie A seule, il est de 922[45] contre 764 en 2011[46].
Continental Automotive Rambouillet, important employeur (1 200 salariés en 2005, 780 en 2008), annonce le la délocalisation de l'usine et un plan social, qui fait suite au précédent plan de 2006 qui a supprimé 184 emplois (l'usine faisait alors partie du groupe Siemens VDO)[47],[48]. Début 2010, on estime que le nombre de salariés devrait passer en-deçà de 400 d'ici la fin de l'année[49]. En 2011, l'entreprise est condamnée en justice pour le licenciement économique abusif de 38 salariés[50],[51]. En 2013, le nombre de salariés s'élève à 370[52].
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Rambouillet comptait 2 049 établissements, répartis ainsi : 1 403 dans les services, le commerce ou les transports, 388 relatifs au secteur administratif, 155 dans la construction, 91 dans l'industrie et 12 dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[8].
En 2011, 186 entreprises ont été créées (pour 73,1 % d'entre elles dans le secteur tertiaire) ; 118 l'ont été par des auto-entrepreneurs[8].
La ville fait partie du pôle de compétitivité Cosmetic Valley, avec notamment l'entreprise Gemey Maybelline (groupe L'Oréal)[53].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de Rambouillet
Le château de Rambouillet, dont la construction a eu lieu entre 1368 et 1384, reçut, parmi d'autres personnages de renom, François Rabelais, médecin du roi, et François Ier, qui aimait y chasser et, le , mourut dans la tour qui a depuis gardé son nom. Propriété des d'Angennes pendant trois siècles, de 1384 à 1699, ensuite de Joseph Fleuriau d'Armenonville, garde des sceaux de France, du comte de Toulouse, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, puis de son fils le duc de Penthièvre, il fut acquis en 1783 par Louis XVI qui fit construire dans le parc la laiterie de la Reine pour essayer (en vain) d'y intéresser Marie-Antoinette. Après la révolution de 1789, Napoléon la fit restaurer. En route pour Rochefort où il voulait s'embarquer pour l'Amérique, ce dernier passa la nuit du 29 au 30 juin 1815 au château, une de ses dernières nuits en France avant l'exil à Sainte Hélène. Quinze ans plus tard, dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1830, Charles X, fuyant Paris à la suite de l'insurrection dite des « Trois Glorieuses », arriva à Rambouillet avec la plus grande partie de sa famille, la cour, ainsi que ce qui restait des troupes royales encore fidèles au souverain. Ces dernières campèrent dans le parc. Le 2 août, dans une pièce du château, le roi, ainsi que le Dauphin quelques minutes plus tard, abdiquèrent en faveur du jeune duc de Bordeaux. Le président Félix Faure fit de Rambouillet sa résidence d'été en 1896. Jusqu'à la fin 2009, Rambouillet resta l'une des résidences du Président de la République, utilisée principalement pour des conférences internationales (tel le G6, en 1975), réception de chefs d'État étrangers, etc.
Église Saint-Lubin
L'église Saint-Lubin-et-Saint-Jean-Baptiste, située place Jeanne d'Arc, est inscrite au titre des monuments historiques[54]. Construite à partir d'avril 1868[55] et inaugurée en 1871, elle remplace l'église du même nom, édifiée à la fin du Xe siècle[56], qui était située place René-Masson, à quelques pas de l'entrée du domaine, et qui fut démolie en 1872[57]. Conçue par un élève de Viollet-le-Duc, la nouvelle église abrite une croix-reliquaire dite « de la sainte Croix » dans laquelle est enchâssé « un morceau de la vraie Croix, ramenée de Terre Sainte par Simon IV de Montfort »[réf. souhaitée].
Palais du Roi de Rome
Le Palais du Roi de Rome a été édifié à partir de 1784 sur l’ordre de Louis XVI pour servir d’hôtel du Gouvernement, il fut ensuite transformé par l'architecte Auguste Famin sur ordre de Napoléon Ier qui en fit la résidence de son fils, le Roi de Rome. L’hôtel du Gouvernement fut donc rebaptisé en 1812 « Palais du Roi de Rome » et conserva cette appellation jusqu’à la Restauration. C’est en 1989, que la Ville de Rambouillet achète l’aile ouest de l’édifice ainsi que son jardin y attenant, afin d’y organiser des expositions, des manifestations culturelles et d’y créer le Musée du jeu de l’oie (cf. infra). Le Palais du Roi de Rome à Rambouillet est classé monument historique depuis 1993 et reçoit des expositions temporaires à thèmes très variés.
Bergerie nationale
La Bergerie nationale, créée en 1786 par Louis XVI abrite le musée du mouton. Elle héberge aussi « Sage », la vache offerte à Jacques Chirac par le syndicat FNSEA à l'occasion du salon de l'agriculture de Paris en 2001.
Monument du souvenir et de la reconnaissance
Le Monument du Souvenir et de la Reconnaissance, surnommé « Monument américain », (ainsi que American Eagle Monument par les anciens militaires américains qui participèrent aux combats en août 1944), fut érigé à la sortie de Rambouillet, sur la route de Gazeran, « à la mémoire des soldats américains tombés pour la Libération de notre région en août 1944 ». En 1945, sous la présidence de M. Claude Lyonnais, le comité du Monument du Souvenir mit tout en œuvre pour la création d'un monument à l'endroit où une patrouille de reconnaissance américaine était tombée dans une embuscade le 16 août 1944. Deux artistes rambolitains furent choisis: M. Gaston Le Bourgeois, sculpteur, et M. Raymond Cailly, dessinateur et peintre. L'œuvre, qui représente un aigle, le symbole des États-Unis, a été sculptée « dans la pierre meulière de la région et financée dans sa totalité par les dons des habitants de la ville et des communes avoisinantes ». Les propriétaires du champ, où étaient tombés les Américains, firent don à la ville du bout de terrain où se dresse le monument[58]. Le monument fut inauguré le dimanche 1er juin 1947 par Vincent Auriol, président la République, Son Excellence M. Jefferson Caffrey, ambassadeur des États-Unis en France, le docteur Petit, nouveau maire de Rambouillet, ainsi que nombreuses personnalités civiles et militaires, françaises et américaines[Note 9].
Patrimoine culturel
Le Rambolitrain, inauguré en 1984 est un des plus importants musées de France consacré au modélisme ferroviaire. Il présente l'histoire du chemin de fer depuis son origine jusqu'à nos jours. On y trouve également des trains jouets, et notamment la reconstitution fidèle d'un magasin de jouets des années 1930[59].
Le Musée du jeu de l'oie présente, depuis 2001, la collection de Pierre Dietsch, composée de 2 400 jeux de l’oie[60].
L'Espace Rambouillet, un lieu d'observation des animaux et de la forêt pour le public.
Patrimoine naturel
La forêt de Rambouillet, qui s'étend sur 200 km2, est la deuxième du département en matière de fréquentation. Elle est un vestige d'un ensemble plus vaste, la « forêt de l'Yveline », devenu disjoint après les défrichements effectués au cours du Moyen Âge. Son peuplement est essentiellement constitué de chênes.
Personnalités liées à la commune
- La famille d'Angennes (XVe siècle - XVIIe siècle), seigneurs puis marquis de Rambouillet.
- François Ier (1494-1547), roi de France, mort d’une septicémie le au château de Rambouillet.
- Joseph Fleuriau d'Armenonville (1661-1728), financier, magistrat et homme politique français. Acquiert en 1699 pour 140 000 livres le château. Il le meuble richement, orne le parc, achète une partie importante du bourg de Rambouillet. En 1705 Louis XIV demanda le château pour son fils Louis Alexandre de Bourbon.
- Louis Alexandre de Bourbon (1678-1737), fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, comte de Toulouse. En 1706, il acheta à Joseph Fleuriau d'Armenonville le château de Rambouillet pour 500 000 livres. Il le fit embellir et agrandit le domaine qui fut érigé en duché-pairie en 1711.
- Duc de Penthièvre (1725-1793), fils du comte de Toulouse.
- Princesse de Lamballe (1749-1792), belle-fille du duc de Penthièvre, tuée lors des massacres de septembre.
- Louis XVI (1754-1793), qui acheta le domaine de Rambouillet à son parent, le duc de Penthièvre, en 1783.
- Napoléon Ier (1769-1821), qui, alors qu'il était Empereur, fit plusieurs séjours au château où il passa aussi une de ses dernières nuits en France avant l'exil de Sainte-Hélène.
- Charles X (1757-1836), qui signa son abdication au château de Rambouillet, le 2 août 1830.
- Napoléon III (1808-1873, que son amour pour la chasse fit mettre, en 1852, le domaine de Rambouillet sur sa liste civile. Il fit plusieurs séjours au château.
- Sébastien Faure (1858-1942), écrivain anarchiste, y crée l'école libertaire de La Ruche, qui fonctionne de 1904 à 1917.
- Joseph Villeneuve de Janti (1868-1944), médecin et entomologiste français spécialiste des diptères. Médecin-Chef de l’Hôpital. Mort à Rambouillet le 7 juin 1944.
- Charles de Gaulle (1890-1970), installa son quartier général au château de Rambouillet du 23 au 25 août 1944, d'où il partit pour la libération de Paris.
- Philippe Leclerc de Hauteclocque (1902-1947), le général Leclerc arriva avec la 2e DB le 23 août 1944 à Rambouillet qu'il quitta le lendemain à l'aube pour aller libérer Paris.
- Gustave Hervigo (1896-1993), artiste peintre né et mort à Rambouillet. Ses voyages en Afrique (où il a laissé des fresques dans des bâtiments administratifs) sont la source essentielle de son oeuvre. Devenu membre de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer en 1976, le Musée de la Marine lui a consacré une rétrospective en 1980.
- Ernest Hemingway (1899-1961), écrivain américain, correspondant de guerre pour le magazine américain Collier's pendant la Seconde Guerre mondiale, arriva à Rambouillet le 19 août 1944 et en repartit avec la 2e DB le 24 août. Pendant son séjour à Rambouillet, il logea à l'hôtel du Grand Veneur[61].
- Louis-Ferdinand Céline né Louis-Ferdinand Destouches (1894-1961) écrivain français. En 1912, à 18 ans, il rejoint le 12e régiment de cuirassiers à Rambouillet. Il utilisera ses souvenirs d'enfance dans Mort à crédit et ses souvenirs d'incorporation dans Voyage au bout de la nuit ou encore dans Casse-pipe.
- Marguerite Baulu (1870-1942) , écrivain belge francophone qui mourut à Rambouillet.
- Jacqueline Thome-Patenôtre (1906-1995), femme politique, qui fut maire de Rambouillet et députée de Seine-et-Oise, morte à Rambouillet le .
- Paul Feller (1913-1979), sergent de cavalerie et prêtre français.
- Jack Chambrin (1919-1983), artiste peintre né à Rambouillet.
- Georges Wilson (1921-2010), acteur et metteur en scène français, est décédé au centre hospitalier de Rambouillet.
- Guy Kerner (1922-1984), acteur et metteur en scène français, est décédé à Rambouillet.
- Gérard Larcher (1949), président du Sénat de 2008 à 2011, et depuis 2014, sénateur des Yvelines et maire de Rambouillet, ancien ministre délégué de 2004 à 2007.
- Georges Grard (1961), auteur français, exerçant le métier d'instituteur à Rambouillet.
- Jérémie Aliadière (1983), footballeur.
- Cécile de Ménibus (1970), animatrice de télévision, est née à Rambouillet[62].
- Bérénice Bejo (1976), actrice et César de la meilleure actrice en 2012 pour sa prestation dans The Artist, a passé une partie de sa jeunesse à Rambouillet et a passé son bac au Lycée Louis Bascan.
Héraldique
Les armes de Rambouillet se blasonnent ainsi : Le blason de Rambouillet évoque l'histoire et différents aspects caractéristiques de la ville. La partie dextre (à gauche sur l'image, droite quand on porte le blason) représente les armes (de sable au sautoir d'argent) des anciens seigneurs de Rambouillet, la famille d'Angennes, qui conserva le château pendant près de trois siècles. La partie senestre (à droite sur l'image, gauche droite quand on porte le blason) évoque divers aspects de la ville, encore actuels :
L'écusson central est le blason de Louis Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, fils naturel légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan, qui acheta en 1706 le domaine et le château de Rambouillet où il est mort en 1737 (ce sont les armes de France chargées du bâton péri de gueules, symbole de bâtardise). Ces armoiries auraient été créées par le secrétaire de mairie en 1887[63]. |
Notes et références
Notes
- Ordéric Vital, Historia ecclesiastica, t. 5, pp. 214-218 : « Guillelmus rex, cum Guillelmo duce Pictavensium, ductu Amalrici juvenis et Nivarni de Septoculo, contra Montemfortem et Sparlonem maximam multitudinem duxit, circumjacentem provinciam devastavit, sed Simon juvenis munitiones suas, auxiliante Deo, illaesas servavit. »
- La généalogie des seigneurs de Montfort est compliquée. Les auteurs classiques (André Rhein in la Seigneurie de Montfort) repris par Félix Lorin dans son ouvrage sur Rambouillet entre autres donnent à Simon le chauve deux épouses, Mathilde puis Amicie de Beaumont-Leicester et trois fils. Cette filiation déjà battue en brèche par Joseph Depoin (Cartulaire de Saint Martin-des-Champs Tome III, p 182-183, no 579) et Jean-Noël Mathieu (Shary Bulletin no 39, 1989) n'est plus recevable. La généalogie précisée ici reprend les données issues principalement des deux sources suivantes :
- Dor (Marc-Antoine), Seigneurs en Ile de France occidentale et en Haute Normandie. Contributions à l'histoire de Montfort l'Amaury des Comtes d'Evreux et de leur entourage au XII° siècle et au début du XIII° ; thèse école des chartes, 1992 ;
- Civel (Nicolas), La fleur de France. Les seigneurs d’Île-de-France au XIIe siècle, Turnhout, Brepols, 2006, 602 p.
- « Ce qui, à 5 personnes par famille, fait 750 habitants », estime Félix Lorin (Lorin 2008, p. 25).
- Démissionnaire après sa nomination comme ministre du Travail.
- Élu le 7 juillet 2004, démissionnaire en juin 2007.
- Élu le 18 juin 2007.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Chiffres issus du recensement de l'Insee. L'institut précise : « Un chômeur au sens du recensement n'est pas forcément un chômeur au sens du BIT (et inversement). » Cf. la définition de l'Insee.
- À l'époque, les noms des soldats américains n'étaient pas encore connus, pas plus que les faits exacts, non seulement le 16 août 1944, mais aussi le 18. Les recherches effectuées par Françoise Winieska (Winieska 1999) identifièrent en totalité neuf militaires américains, dont sept tombés le 16 août près de l'emplacement du monument, et le 18 août, un pilote dont l'avion s'était écrasé en flammes non loin de là, ainsi qu'un jeune officier, tué dans les bois en bordure de la route de Saint-Léger, alors que la colonne de reconnaissance dont il faisait partie s'approchait de Rambouillet par le nord.
Références
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- « Orthodromie Versailles-Rambouillet », sur lion1906.com (consulté le )
- Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes [lire en ligne].
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- Climat des Yvelines sur le site de Météo-France
- « Fiche communale d'occupation des sols », sur sigr.iau-idf.fr, Institut d'aménagement et d'urbanisme de l'Île-de-France, (consulté le ).
- [PDF] « Chiffres clés », sur insee.fr (consulté le )
- § Fonds MUS ; Série armoire de fer et Musée ; musée des documents français Cote AE/II/33, Cote origine K5/pce9. § Tardif (Jules), Monuments historiques, Paris, 1866, p.51, n°62. — Mühlbacher (Engelbert), Die urkunden Pippins, Karlmanns und Karls des Grossen, Hanovre, 1906 [MGH Diplomata Karolinorum, 1], p.38, n°28. — Lot (Ferdinand), Lauer (Philippe), Diplomata Karolinorum. Recueil de reproductions en fac-similé des actes originaux des souverains carolingiens conservés dans les archives et bibliothèques de France, t. 1, Paris, 1936, pl. 7 (fac-similé). — Atsma (Hartmut), Vezin (Jean), Chartae Latinae Antiquiores [ChLA], Zurich, 1986, t. 15, p. 38, n° 603 (fac-similé p. 40-45). § Publié et traduit : Lorin (Félix), Rambouillet le château et ses hôtes,
- Vallot (Philippe-Jean), « Aux origines de Rambouillet », Les cahiers de la SAVRE,
- Moutié (Auguste), Notice historique sur le domaine et le château de Rambouillet, Rambouillet, Raynal, , 112 p., p. 2
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- Moutié (Auguste), de Dion (Adolphe), Cartulaire de Saint-Thomas d'Epernon, Rambouillet, Raynal, , 135 p. (lire en ligne), p. 111
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- Guérard (Benjamin) éd., Cartulaire de l'abbaye de Saint-Père de Chartres, Paris, Crapelet, , Prolégomènes-§94
- British museum, Bibliothèque Harleïenne, Cote 215
- Lorin (Félix), Rambouillet, la ville le château ses hôtes, Paris, Picard, , 432 p., p. 21-22
- Arch. nat. J 310, n°43
- Lorin 2008, p. 25
- Arch. dép. Yvelines 5F15 folios 267 à 269
- L'acte de vente de 1384 ne parle plus d'un « hébergement et manoir » mais du « chastel ou forteresse de Ramboillet ».
- Arch. dép. Yvelines 5F15 folios 270 à 274. L'acte est daté du 12 mars 1384 (ancien style).
- « Histoire et patrimoine : Quelques pages d'histoire », Mairie de Rambouillet (consulté le ).
- Lorin 2008, p. 203
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- « Les armes de Rambouillet », sur notrefamille.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Victor R. Belot, Coutumes et folklores en Yvelines, Préface de Paul-Louis Tenaillon, président du Conseil général des Yvelines de 1977 à 1994, membre émérite de l'Académie des Sciences morales, des Lettres et des Arts de Versailles, Librairie Guénégaud, 1977 (FRBNF 34588328).
- Félix Lorin, Rambouillet. La ville, le château, ses hôtes (768-1906), Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographies des villes et villages de France », (1re éd. 1907) (ISBN 9782758601654)
- G. Lenotre, Le château de Rambouillet : six siècles d'histoire, Éditions Calmann-Lévy, collection « Châteaux : décors de l'histoire », Paris, 1930.
- Raphaël Pinault, Rambouillet, de la grande à la petite histoire, Éditions la Bruyère, 1990.
- André Chaperon, Rambouillet, mémoires et chroniques du XXe siècle, Office de tourisme de Rambouillet, 1994 (ISBN 2-9509050-2-1).
- Le domaine de Rambouillet - Éditions du patrimoine et Office de tourisme de Rambouillet, 2005.
- Chantal Waltisperger et Muriel Genthon, Canton de Rambouillet : Yvelines, Inventaire général du Patrimoine et Association pour le Patrimoine d'Île-de-France, (ISBN 2-905913-01-0)
- Françoise Winieska, Août 1944, La Libération de Rambouillet, France, Rambouillet, SHARY, (ISBN 2-9514047-0-0)
Articles connexes
- Liste des communes des Yvelines
- Château de Rambouillet
- Forêt de Rambouillet
- Conférence de Rambouillet
- Espace Rambouillet
- Hippodrome de Rambouillet
- Bergerie nationale de Rambouillet
- Famille d'Angennes