Liévin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 3 février 2022 à 10:13 et modifiée en dernier par Daniel*D (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Liévin
Liévin
Le chevalement du puits no 1 bis de la fosse n° 1 - 1 bis - 1 ter des mines de Liévin.
Blason de Liévin
Blason
Liévin
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Lens
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Lens-Liévin
Maire
Mandat
Laurent Duporge
2020-2026
Code postal 62800
Code commune 62510
Démographie
Gentilé Liévinois
Population
municipale
30 149 hab. (2021 en diminution de 3,48 % par rapport à 2015)
Densité 2 350 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 22″ nord, 2° 46′ 43″ est
Altitude Min. 32 m
Max. 80 m
Superficie 12,83 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douai-Lens
(ville-centre)
Aire d'attraction Lens - Liévin
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Liévin
(bureau centralisateur)
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Liévin
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Liévin
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Voir sur la carte topographique du Pas-de-Calais
Liévin
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Liévin
Liens
Site web lievin.fr

Liévin est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Petit village agricole à l'origine, la commune a connu un essor important avec le développement de l'industrie minière dans la région. Encore aujourd'hui, la ville est marquée économiquement, socialement, paysagèrement et culturellement par cette exploitation.

Avec ses 30 149 habitants en 2021, Liévin est la 5e ville du département et la 20e de la région. Malgré cette importance, Liévin dépend directement de l'agglomération lensoise, dont le centre, la ville de Lens, abrite une population similaire (cela est dû à son statut de sous-préfecture et de chef-lieu d'arrondissement, aux nombreux services qu'elle propose et du fait qu'elle historiquement plus peuplée).

Géographie

Localisation

Liévin est située dans le nord de la France, dans la plaine de l'Artois, limitrophe de Lens, à environ 15 km au nord d'Arras[1], 15 km au sud-est de Béthune[2], 22 km à l'ouest de Douai[3], 30 km au sud-ouest de Lille[4] et 180 km au nord de Paris[5] à vol d'oiseau.

Elle fait partie de la Communaupole de Lens-Liévin, de l'arrondissement de Lens et de l'aire urbaine de Douai-Lens (quinzième de France avec 539 322 habitants en 2013).

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes

Carte
  • Liévin
  • Communes limitrophes

Voies de communications et transport

Liévin est traversée par l'A21 (Lens-Douai-Valenciennes) et la RD 58. Cette dernière, dite aussi pénétrante, fréquentée par 20 000 véhicules par jour, est l'une des voies d'accès au Louvre-Lens qui a ouvert en 2012 ; des structures jalonnent cet itinéraire (hypercubes, pyramides, sphère métallique, etc). La commune est également située à proximité de l'A26 (Calais-Arras-Reims) et de l'A211-RN 17 (Lens-est - Arras).

Liévin est desservie par 6 lignes régulières et 3 bus à la demande du réseau d'autobus Tadao :

La gare de Liévin est desservie par les lignes TER Nord-Pas-de-Calais :

  • ligne 6 : Calais - Béthune - Liévin - Lens - Arras ;
  • ligne 6 : Arras - Lens - Liévin - Hazebrouck - Dunkerque.

Géologie, hydrographie et reliefs

Liévin, situé sur les bords de la rivière Souchez qui est le cours amont de la Deûle, est la principale ville de la Gohelle. Au XIXe siècle, la richesse de son sol en houille en a fait la principale ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Climat

Le climat de Liévin est de type océanique. Du fait de l'éloignement de la mer (80 km), le caractère océanique est moins marqué que sur les côtes. La température est fraîche en hiver (°C de moyenne) et doux en été (18 °C). Des records de chaleurs de 35 °C ont plusieurs fois été enregistrés. Les précipitations sont moindres mais plus réparties sur tous les mois de l'année.

Relevé météorologique de Lens
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 1 4 5 9 12 14 14 11 8 4 3 7,2
Température maximale moyenne (°C) 6 7 10 14 18 20 23 23 20 15 9 6 14,2
Précipitations (mm) 44,5 35,2 37,8 36,1 37,8 44,2 53,3 44,3 43,6 43,7 48,9 49,9 519,3


Urbanisme

Typologie

Liévin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[9] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est ville-centre. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (85,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (66,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6 %), terres arables (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %), forêts (0,3 %)[14].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

Toponymie

Le nom provient très probablement de Saint Liévin de Gand, évêque irlandais, qui fut un grand évangélisateur des Flandres au VIIe siècle et qui fut beaucoup vénéré dans le Nord de la France. Liévin vient de Lieven en flamand[16].

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Des fouilles archéologiques sur la butte de Riaumont, point culminant de la ville, ont mis au jour des traces des époques néolithique et gallo-romaine, ainsi que 752 tombes qui attestent que Liévin a été une nécropole mérovingienne.

Du Moyen Âge à la Révolution

Au Moyen Âge, Liévin est un petit village agricole. En 1414, on recense à Liévin à peine 150 habitants. Des recensements ultérieurs font état de 600 habitants en 1759, 900 habitants en 1789 et 1 223 habitants en 1820.

De l'industrialisation à la Première Guerre mondiale

La découverte d'un gisement de houille en 1857 bouleverse l'économie locale et Liévin devient une cité minière. Sa population explose et atteint 25 698 habitants en 1914.

La Compagnie des mines de Lens y a ouvert sa fosse no 3 - 3 bis, la Société d'Aix sa fosse d'Aix, devenue dix ans plus tard le 2 de Liévin, et la Compagnie des mines de Liévin sa fosse no 1 - 1 bis - 1 ter, et ce dès 1858, les puits secondaires ayant été ouverts plus tard. Cette dernière ouvre à partir de 1899 sa fosse no 5 - 5 bis. Au XXe siècle, la Compagnie de Lens ouvre ses puits d'aérage nos 9 bis, 11 bis et 16 bis. Les derniers puits sont remblayés en 1979, les installations détruites, à l'exception des chevalements des puits nos 1 bis et 3 bis.

En 2017, sur la baie de la plage de Fundy au Canada, est retrouvée une bouteille dans laquelle un message signée de la main de Mathilde Lefebvre dit « Je jette cette bouteille à la mer au milieu de l'Atlantique. Nous devons arriver à New York dans quelques jours. Si quelqu'un la trouve prévenez la famille Lefebvre à Liévin ». La lettre est déchirée en deux pour être mieux glissée dans la bouteille et est datée du 13 avril 1912, soit la veille du naufrage du Titanic. Mathilde Lefebvre était à bord du Titanic, a jeté la bouteille à la mer avant d'être retrouvée 105 ans plus tard. Si la lettre est authentifiée à l'été 2022, elle deviendra le second plus vieux message dans une bouteille jeté à la mer retrouvé dans le monde. La ville de Liévin a rendu hommage à la jeune fille ainsi qu'à sa famille dès le début des années 2000 en disposant une stèle à leur mémoire. En 1911, Franck Lefebvre, père de Mathilde, âgé de quarante-ans, travaille dans l'industrie minière en tant que mineur, et décide grâce à une amie qui souhaite elle aussi quitter la France et qui lui offre le voyage, de s'installer aux États-Unis. Franck arrive aux États-Unis en mars 1911 avec un de ses fils, Anselme, né en 1901, et s'installe dans l'Iowa où il travaille dans les mines de Lodwick. Le temps d'y faire fortune, il laisse dans un premier temps le reste de sa famille à Liévin. Pendant une année, il fait des économies et les envoie à Liévin pour permettre à sa famille de le rejoindre. En avril 1912, Marie Lefebvre, née Daumont (1872-1912), sa femme, ainsi que leurs quatre enfants, Mathilde (1899-1912), 12 ans, Jeanne (1903-1912), 8 ans, Henri (1906-1912), 5 ans et Ida (1908-1912), 3 ans, quittent Liévin pour le rejoindre. Ils embarquent à Southampton le mercredi 10 avril 1912 à bord du Titanic, en troisième classe. Toutes la famille va mourir dans le naufrage[17]. Les corps de la famille ne seront jamais retrouvés. Aux États-Unis, Franck les recherche. L'administration américaine se rend compte alors qu'il est entré illégalement sur le territoire et expulsé. Il revient à Liévin, redevient mineur et il décédera en 1948 à Haillicourt[18].

L'entre-deux-guerres

La Première Guerre mondiale vient rompre brutalement cette progression. La ville est en ruine, les églises et les châteaux sont détruits. Au total, 400 civils et 600 soldats ont été tués parmi la population de Liévin. La ville reçoit la Croix de guerre en 1920.

Dès la fin de la guerre, la reconstruction de la ville est entreprise, début , les Pays-Bas offrant des maisons de bois à 200 familles de Liévin (ainsi qu'à 300 familles de la ville voisine de Lens)[19], et l'extraction minière reprend.

Liévin a accueilli, comme de nombreux autres communes du reste du bassin minier régional, des mineurs et leurs familles venus dans le cadre de l'immigration polonaise dans le Nord de la France dans les années 1920.

Seconde guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale viendra de nouveau stopper la progression de la ville. En 1940, Liévin est évacuée et les Allemands s'y installent et englobent le département dans une zone interdite.

La Résistance dans la région s'organise autour, notamment, du journal La Voix du Nord, aujourd'hui premier quotidien régional du Nord-Pas-de-Calais. 220 civils et 225 soldats sont tués[réf. nécessaire].

C'est aussi dans le Pas-de-Calais, dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[20]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[21], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. de 1948.

Pendant quatre années la ville est sous la férule d'Alexander Von Falkenhausen, général qui gouverne la Belgique à laquelle Lievin est rattachée. Liévin est libérée le par la 8e armée britannique. Devant l'avancée des alliés, les Allemands lancent un appel pour réunir les mineurs à la fosse 3. Alors que tout le monde est réuni, l'occupant s'enfuit, les Résistants l'accompagnent. Les anglais traversent la ville en passant par la rue Defernez, d'Angres jusqu'à Lens. Pendant ce temps, la mairie échoit aux communistes, en tête de la Résistance.

De nouveau, la fin de la guerre marque la reprise de l'activité minière, particulièrement sollicitée pour répondre aux besoins de la reconstruction. La silicose, qui tuera de nombreux mineurs, fait son apparition.

Après-guerre, la commune est encore au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.

La fin de l'industrie minière

Monument commémorant la catastrophe de Liévin de 1974. En arrière-plan, le chevalement de la fosse no 3 bis[22].

Les mines de Liévin connaissent six accidents mortels au cours de leur histoire :

  • le , il y a eu 2 morts dans la fosse 1 ;
  • le , il y a eu 8 morts dans la fosse 3 ;
  • le , il y a eu 28 morts dans la fosse 1 ;
  • le , il y a eu 3 morts dans la fosse 3[23] ;
  • le , il y a eu 10 morts dans la fosse 3. ;
  • le , il y a eu 42 morts dans la Fosse no 3 - 3 bis des mines de Lens.

Parallèlement, la récession de l'industrie minière s'amorce. De 1960 à 1980, 60 des 67 puits ferment. La fermeture du dernier puits fait suite à l'accident de la fosse no 3 dite « Saint-Amé ». Cet événement marque l'arrêt définitif de l'activité minière à Liévin.

L'entrée dans le XXIe siècle

La fin de l'industrie minière prive la ville de sa principale activité économique. En 1999, la ville reste fortement touchée par le chômage avec un taux de 26,6% contre 12,9 % de moyenne nationale[24]. Les ouvriers représentent la première classe socio-professionnelle (40,8 % des actifs, contre 27,1 % de moyenne nationale)[24]. Cependant, de grands investissements sont mis en place dans les années 2010 afin de donner une nouvelle image à la ville et au bassin minier.

La ville de Liévin est pleinement touchée par la crise des gilets jaunes et par la crise du CoVid-19.

Outre, l'investissement dans les industries du tertiaire, Liévin muse également activement sur le domaine du sport avec notamment la création de Vivalley, une technopole "sport, santé et bien être".

Le , le président en exercice, Emmanuel Macron se rend dans la ville de Liévin, il se rend à la stèle de Saint-Amé pour y déposer avec les jeunes du Conseil municipal jeune, le maire et ses administrés, une gerbe de fleurs en hommage aux 42 mineurs décédés le dans la plus grande catastrophe minière européenne d'après-guerre : avant lui, les premiers ministres Jacques Chirac, Manuel Valls et le président François Mitterrand s'étaient rendus sur place. Il se rend ensuite, au chalet Brant afin d'y assister à une réunion de travail avec les élus et acteurs locaux, notamment sur la rénovation des logements miniers et sur la dynamisation du territoire. En fin de journée, il se rend au Louvre-Lens où des élèves du collège Pierre et Marie Curie issus des Cordées de la réussite, lui font découvrir le prêt du Scribe accroupi[25].

Politique et administration

Administration municipale

Élections

Référendum 2016

Le a eu lieu un référendum d'initiative locale. Les habitants de la ville de Liévin ont été appelés à se prononcer sur la création d'une police municipale. Avec 62,5% des voix, c'est le oui qui l'emporte mais en raison de la faible participation (18,1%), le référendum n'a qu'une valeur consultative. Cependant à l'été 2018, la Police Municipale est mise en place à Liévin en remplacement de l'Agence de Surveillance de la Voie Publique qui était alors peu active et bénéficiait de peu de moyens.

Résultats du référendum
Choix Parti faisant
campagne
Premier tour
Voix %
OUI* PS* 2 460 62,48%
NON RN 1 477 37,52%
Inscrits 21 980 100,00
Abstentions 17 995 81,87%
Votants 3 985 18,13%
Blancs et nuls 48 1,22%
Exprimés 3 937 98,78%
* Parti en fonction

Politique environnementale

Au concours des villes et villages fleuris, Liévin a obtenu le niveau « deux fleurs ».

Jumelages

Carte
Jumelages et partenariats de Liévin.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Liévin.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Bruck an der Mur[26],[27]Autrichedepuis
La Valette-du-VarFrancedepuis
Limbourg-sur-la-Lenne[27]Allemagnedepuis
Pasvalys[27]Lituaniedepuis
Rybnik[28],[27]Polognedepuis le

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1759. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[29],[Note 3].

En 2021, la commune comptait 30 149 habitants[Note 4], en diminution de 3,48 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1759 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
6009531 0381 0171 2231 3501 3361 3921 432
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
1 4301 4491 9412 0753 5875 4638 30910 71812 417
1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
14 01417 60022 07025 69810 16524 05426 69825 12728 875
1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
31 80835 12735 85333 07033 09633 62333 42732 56531 790
2016 2021 - - - - - - -
30 93630 149-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 14 554 hommes pour 15 869 femmes, soit un taux de 52,16 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[32]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
1,6 
4,2 
75-89 ans
8,1 
15,2 
60-74 ans
17,9 
19,1 
45-59 ans
17,6 
18,8 
30-44 ans
18,2 
20,6 
15-29 ans
18,1 
21,9 
0-14 ans
18,6 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[33]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Enseignement

Enseignement primaire

  • 1 crèche
  • 2 haltes-garderies
  • 1 centre de la petite enfance
  • 12 écoles maternelles
  • 12 écoles primaires

Enseignement secondaire

  • 3 collèges (Riaumont ; Descartes-Montaignes ; Pierre-et Marie-Curie) :
  • Le collège Descartes-Montaignes, est réputé pour le niveau d'excellence de ses élèves dans le domaine du sport. (Basketteur champion de France UNSS en 2013). Le collège dispose de plusieurs bâtiments, qui sont le réfectoire (cantine), le gymnase, le CDI (avec salle d'Art et Musique). Il y a également trois bâtiments de cours qui se relient : le bâtiment Descartes (Langues et Mathématiques), le bâtiment Montaigne (Français et Histoire) et enfin le dernier bâtiment qui relie les deux précédents (Technologie, SVT, Salle Informatiques et Sciences-Physique). Il y a également un petit internat, qui peut accueillir environ 20 élèves.
  • 2 lycées (Hennebique ; Henri-Darras) : Le lycée Henri-Darras fut le premier à proposer la Spécialité/Option "Art Cinema Audiovisuel" en France, il possède aussi plusieurs sections Sport Études, Bac Pro Chaudronnerie, Bac L, S, ES, STMG, STL, STI2D ainsi que les BTS CIRA, NRC, CRCI et ABM.

Autres enseignements

Équipements sanitaires, sociaux et administratifs

Équipements sanitaires et sociaux

  • 1 polyclinique (402 lits)
  • 1 caisse primaire d'assurance maladie (CPAM)
  • 1 centre communal d'actions sociales
  • 1 dispensaire .

Équipements administratifs

  • 1 centre administratif
  • 1 hôtel de ville
  • 1 mairie annexe
  • 2 bureaux de postes
  • 1 centre d'appels Véolia
  • 1 commissariat de police
  • 1 CEF (centre éducatif fermé)
  • 1 agence Pôle Emploi
  • 1 maison de l'emploi
  • 1 centre de formation AFPA
  • 1 mission locale
  • 1 antenne du conseil général du Pas-de-Calais
  • 1 unité territoriale de l'action sanitaire et sociale (UTASS)
  • 1 unité de la direction départementale de l'équipement (DDE)
  • 1 centre principal de secours
  • 1 maison de l'enfance et de l'adolescence (M.E.A)

Sports

Équipements sportifs :

  • 1 pôle d’excellence sportive (14 000 places en configuration spectacle et 6 000 places pour les compétitions d'athlétisme[34]) 31 200 m2 (unique en Europe du Nord)
  • 1 centre régional d'accueil et de formation (CRAF)
  • 1 piscine (Nauticaa 400 000 clients en 2008)
  • 10 salles de sports
  • 20 terrains de football
  • 1 piste de BMX[35]

Dès l’été 2011, un vélodrome avec piste de 200 mètres et 2 000 places assises et un dojo avec huit tapis pour tous types de sport de combat et 1 500 places et sont aussi prévus sur le site un pôle de médecine sportive et une zone de développement de l’économie du sport. On évoque même la création d’un grand parcours de golf.

Cyclo-cross La ville a accueilli sur son circuit de cyclo-cross du Val de Souchez, trois championnats de France de cyclo-cross (2005, 2010 et 2022), des championnats d'Europe de cyclo-cross en 2008 et quatre manches de la coupe du monde de cyclo-cross (2002-2003, 2005-2006, 2007-2008, 2011-2012) ainsi que deux manches du Challenge la France cycliste de cyclo-cross en 2000 et 2001.[réf. nécessaire]

L'Arena stade couvert de Liévin

Liévin abrite l'Arena stade couvert Liévin qui accueille tous les ans le Meeting Gaz de France. Il sert aussi de salle de spectacles (Mylène Farmer, Johnny Hallyday, Tina Turner, AC/DC, Depeche Mode, Tryo, WWE Raw, Muse... ) Il a accueilli en 2009 le salon du Mariage et Les Folies du textile du Nord. Entre 2007 et 2009, le stade couvert régional a bénéficié de travaux d'agrandissement, pour atteindre finalement une capacité de 11 300 places (en configuration spectacle) et 5 300 places (pour les compétitions d'athlétisme). La superficie totale du complexe sportif international est de 31 200 m2.

Le projet en chiffres :

  • 64 : c'est le montant (en millions d'euros) de l'investissement, confié à Artois Développement, à la suite d'un appel d'offres international
  • 10 900 : constructions complémentaires en m² (l'ancien stade couvert occupait une surface de 16 140 m2)
  • 31 200 : c'est la surface totale du stade couvert et du CRAF réunis (en m2)
  • 5 300 : capacité d'accueil du public lors de meetings d'athlétisme (4 300 assis, 1 000 debout)
  • 6 300 : nombre de places assises en configuration « sports collectifs »
  • 11 300 : capacité d'accueil lors de spectacles
  • 101 : nombre de chambres (dont 50 d'un niveau équivalent à un « 3 étoiles ») réservées aux délégations sportives reçues (contre 50 auparavant), pour un total de 220 lits
  • 4 : nombre de semi-remorques qui pourront simultanément décharger leur matériel
  • 20 : capacité (en tonnes) de ce qui pourra être suspendu dans les virages
  • 40 : capacité (en tonnes) de ce qui pourra être suspendu au centre du stade
  • 700 repas en libre-service et service à table (déplacé du CRAF vers le stade)
  • 12 : nombre de salles de formation
  • 1 : nombre d'amphithéâtre
  • 1 000 : nombre de places de stationnement
  • 2009 : année de livraison du nouvel outil.

Autres installations sportives

  • 1 centre nautique « Nauticaa »
  • 1 centre régional d'accueil et de formation (CRAF)
  • 1 centre de préformation de football
  • 1 centre régional de football agréé par la FFF
  • 1 stade d'athlétisme
  • 19 terrains de football
  • 10 salles de sport
  • 1 rochers d'escalade (int.)
  • 1 aire de tir à l'arc (ext.)
  • 1 terrain de rugby
  • 7 courts de tennis (5 int. et 2 ext.)
  • 56 associations sportives
  • 8 écoles de sport
  • 1 université de sport (université d'Artois)

Le Liévin a accueilli l'avant-dernière manche de la Coupe du monde de cyclo-cross.

Avec les équipements voisins, le stade régional couvert de Liévin constitue un Pôle d’excellence sportive. Un golf pourrait prendre place près du terril de Pinchonvalle à Liévin.

Économie

Plus d’un millier d’entreprises, de commerces à caractère libéral ou artisanal ont choisi Liévin. La ville compte de nombreuses zones commerciales et zones d’activités. Grâce à d’excellentes infrastructures routières, les entreprises et grands groupes internationaux s’y implantent et permettent de redynamiser l’économie locale.

Liévin est une ville qui possède un grand atout grâce à son centre commercial et à plusieurs zones d'activités, Saint-Amé, ZAL 1/1 bis, Abregain, An 2000, Quadraparc et Alouette (l'agrandissement de la zone est programmé).

L'arrivée du Louvre-Lens devrait stimuler l'économie locale. Prévu pour être livré au printemps 2009, le futur centre d'affaires de 6 500 m² de bureaux, dans la ZAC de l'An 2000 à Liévin, mise sur sa situation stratégique et sur les énergies renouvelables. Proche du site d'implantation du Louvre-Lens, dans une zone d'activités où passent 20 000 véhicules par jour, le centre sera équipé de 400 m2 de panneaux photovoltaïques.

Culture locale et patrimoine

Monuments historiques

  • Chevalement de la fosse no 3 (dite fosse Aimé-Tilloy ou fosse Saint-Amé), érigé pour la Compagnie des Mines de Lens en 1920 sur un site d'extraction remontant à 1858. Le chevalement métallique à treillis est caractéristique de la reconstruction des mines de Lens dans les années 1920. Ce chevalement a été le témoin de la catastrophe du qui fit 42 victimes[36]. Il est inscrit aux monuments historiques par arrêté du .

Édifices religieux

Catholique

Chœur et abside de la chapelle du monastère de la Sainte-Croix de Riaumont.

Protestant

Islam

  • Mosquée, rue Jules Guesde.
  • Mosquée, rue du Temple (en construction).

Témoins de Jéhovah

  • Salle du royaume, rue Montgolfier.

Équipements culturels

  • Centre de réserves du Louvre à Liévin
  • Maison de la Mémoire de Liévin
  • Bibliothèque (2)
  • Cinéma (Arc en ciel et Pathé)
  • Théâtre (Arc en ciel)
  • Café théâtre
  • Centre culturel et social
  • Librairies (2)

Personnalités liées à la commune

Seigneurs de Liévin

  • Allard François de Blocquel, chevalier, est au XVIIe siècle seigneur de Wismes, Lambry, Angre (Angre? Angres?), Liévin. Il a été enterré dans l'abbaye Notre Dame de Loos, près de Lille, où étaient visibles son épitaphe, ses armoiries et celle de ses ascendants paternels et maternels. Il est d'une ancienne famille noble qui a pris ses alliances dans des familles nobles (famille de René de Vos de Stenvich, chevalier, conseiller du roi d'Espagne; famille de Pierre Ignace de Beauffort (famille de Beauffort), écuyer , seigneur de Warnicamp; famille d'Aumale) et a de ce fait des parentés avec la maison de Montmorency, la maison de Nesle, la maison de Schombert (famille von Schönberg)[37].
  • Adrien Antoine de Blocquel de Croix, petit-fils d'Allard François, écuyer, seigneur de Wismes, Liévin, Lambry, mayeur héréditaire de Naves et de Marcoing, reçoit en juin 1720, des lettres de chevalerie données à Paris[37]. En mai 1724, des lettres données à Versailles l'autorisent lui et ses descendants légitimes à décorer l'écusson de leurs armes d'une couronne de cinq fleurons et de prendre deux griffons pour support[38].

Autres personnalités

Héraldique

Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

fascé d’argent et de gueules de 8 pièces.

Pour approfondir

Bibliographie

Livres faisant référence à la ville de Liévin où ayant été écrits sur les lieux de la commune :

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  5. Auteure ayant résidé toute sa jeunesse à Liévin, où fut écrit son roman.

Références

  1. « Distance à vol d'oiseau entre Liévin et Arras », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  2. « Distance à vol d'oiseau entre Liévin et Béthune », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  3. « Distance à vol d'oiseau entre Liévin et Douai », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  4. « Distance à vol d'oiseau entre Liévin et Lille », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  5. « Distance à vol d'oiseau entre Liévin et Paris », sur www.lion1906.com (consulté le ).
  6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Douai-Lens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  10. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  11. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lens - Liévin », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  16. flandreetartois.over-blog.com
  17. Le Journal de TF1 - JT 13h samedi 19 mai 2021
  18. « Le cauchemar americain de la famille lefebvre de lievin », sur histoires-de-chtis.com (consulté le ).
  19. Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 41.
  20. "Chronique de la grève des mineurs du Nord/Pas-de-Calais (27 mai - 6 juin 1941)" par Etienne Dejonghe, Maître de conférences à l'Université de Lille III et président du Conseil scientifique de l'Association "Mémoire de l'Occupation et de la Résistance en Zone interdite", dans la Revue du Nord en 1987 [1]
  21. « Grève des mineurs du Nord-Pas-de-Calais », Chemins de Mémoire (consulté le )
  22. Mexandeau 2005, p. 417.
  23. Le Matin : derniers télégrammes de la nuit datés du
  24. a et b L'encyclopédie des villes de France sur JournalDuNet.com
  25. Visite présidentielle : quel programme pour Emmanuel Macron dans le Nord et le Pas-de-Calais mercredi 2 février ?, Martin Vanlaton,
  26. « Jumelage : Liévin : « Être une femme en Europe », deux jours, plusieurs conférences et la naissance d’une charte commune », La Voix du Nord,  : « Le premier édile a ainsi invité, pour ces deux journées, toutes les villes jumelées : Saint-Vallier, Rybnik, mais aussi Bruck-an-der-Mur, Hagen-Hohenlimburg et Pasvalys qui vont donc s’engager, à travers une charte liévinoise, à poursuivre leur engagement en faveur de la lutte contre les inégalités et les discriminations envers les femmes. »
  27. a b c et d « https://pastel.diplomatie.gouv.fr/cncdext/dyn/public/atlas/rechercheAtlasFrance.html?criteres.collectiviteId=24086 »
  28. « https://www.rybnik.eu/miasto/o-miescie/miasta-partnerskie/ »
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Liévin (62510) », (consulté le ).
  33. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
  34. Site officiel du Stade Couvert
  35. « Liévin BMX remet en état sa piste et espère attirer de belles compétitions », sur La voix du Nord (consulté le ).
  36. Bases de données ministère de la Culture
  37. a et b Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 72, lire en ligne.
  38. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 75, lire en ligne.
  39. « Un film tourné et coproduit en Nord-Pas-de-Calais en compétition officielle au Festival de Cannes », sur crrav.com, .