Louis Daquin

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Louis Daquin
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Léon Auguste Daquin
Nationalité
Formation
Activités
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Conjoint
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Films notables

Louis Daquin est un réalisateur et scénariste français, né le [1] à Calais et mort le à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est né en 1908 dans une famille de petits commerçants[2]. Licencié en droit et diplômé de HEC[2], après avoir été journaliste, rédacteur publicitaire aux usines Renault[2], et s'être essayé à l'écriture théâtrale, Louis Daquin, Louis Léon Auguste Daquin de son nom complet, devient assistant réalisateur en 1932 ; il travaille notamment avec Fedor Ozep, Pierre Chenal, Julien Duvivier, Abel Gance et surtout Jean Grémillon.

Il signe sa première réalisation en 1938 avec la version française du film de Gerhard Lamprecht Le Joueur. Il réalise plusieurs longs-métrages pendant l'Occupation, alors qu'il est engagé dans la Résistance avec le Parti communiste français, pour le compte duquel il tourne un court-métrage après la Libération. Il écrit également en 1941 un roman policier, L'Énigme de Pelham, sous le pseudonyme de Lewis MacDakin[3].

Il exerce plusieurs fonctions au cours de sa carrière : secrétaire général du Comité de libération du cinéma en 1944, cofondateur de la Coopérative générale du cinéma français, secrétaire général du Syndicat des techniciens de la production cinématographique CGT de 1945 à 1962, et président de la Société des réalisateurs de films (SRF) de 1977 à 1978[2],[3],[4].

La Confédération générale du travail (CGT) lui commande un documentaire sur la grande grève des mineurs de 1948, en pleine grève, avec commentaire par Roger Vailland[5]. Louis Daquin offre aussi son premier rôle d'envergure au cinéma à Michel Piccoli, dans Le Point du jour, une chronique là encore consacrée à la vie des mineurs du Nord[6].

Malgré quelques films remarqués, il rencontre des difficultés à partir des années 1950 pour financer ses projets. Ses engagements politiques lui valent en effet d'être progressivement marginalisé. Une adaptation de Bel-Ami est ainsi taillée en pièces par la censure dans la deuxième partie de ces années 1950. Il part tourner on Roumanie Les Chardons du Baragan en 1957, d'après un roman de Panaït Istrati, puis à Berlin-Est, une adaptation de La Rabouilleuse, de Balzac. En 1962, il se contente d'être directeur de production sur Paris brûle-t-il de René Clément[2]. Il réalise son dernier film en 1963, La Foire aux cancres[3]. Il entame une autre carrière, en 1970, comme directeur des études de l'Institut des hautes études cinématographiques, jusqu'à son départ à la retraite, en 1977[2].

Louis Daquin était marié avec la comédienne Clara Gansard avec laquelle il a eu deux enfants, Jean-Michel et Marc Daquin. Il était le père naturel du militant trotskiste Michel Recanati[7].

Il existe une rue Louis-Daquin à Oissel (Seine-Maritime). Le cinéma municipal du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) porte son nom. La salle municipale de spectacle de La Ricamarie (Loire) s'appelle salle Louis-Daquin.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisateur[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Acteur[modifier | modifier le code]

Directeur de production[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Dramaturge[modifier | modifier le code]

  • Pat (1932),
  • Les Crapauds (1934)

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Daquin, On ne tait pas ses silences : souvenirs imaginaires d'un cinéaste imaginaire, Les Éditeurs français réunis, 1980, p. 227
  2. a b c d e et f « La mort de Louis Daquin. Du militant au pédagogue », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c « Louis Daquin », sur CineMemorial
  4. « La Coopérative générale », sur IMDb
  5. Marion Fontaine et Xavier Vigna, « La grève des mineurs de l'automne 1948 en France », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. 1, no 121,‎ , p. 21-34 (DOI 10.3917/ving.121.0021, lire en ligne)
  6. Julien Gester, « Michel Piccoli, les choses de sa vie », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. La défaite dépasse toutes nos espérances, autobiographie de Romain Goupil, Plon (2006) (ISBN 978-2-259-20434-7)
  8. Film interdit par la censure en 1949
  9. La Saison cinématographique, vol. 30, UFOLEIS, , publication réalisée sous la direction de François Chevassu et Jacques Zimmer, en collaboration avec la Ligue de l'enseignement, la Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, l'Union française des œuvres laïques d'éducation par l'image et le son, recherche iconographique effectuée par Marianne Duvannès (OCLC 15118592, BNF 39772173, lire en ligne), p. 164
    « ... Le Point du jour. France. 1949. 1h41. Noir et blanc. Réal. : Louis Daquin. Ast. réal. : Stellio Lorenzi et Sacha Vierny. ... Int. ; Loleh Bellon (Marie), Marie-Hélène Dasté (Mme Bréhard), Catherine Monot (Louise), Yvette Étiévant, Hélène Gerber (Emma Maries), Suzanne Demars (la mère Gohelle), Lise Graf (la mère Maries), Jean Desailly (Larzac), René Lefèvre (Dubard), Michel Piccoli (Georges Gohelle). Gaston Modot (Tiberghien), Paul Frankeur (Bac), Jean-Pierre Grenier (Marles), Serge Grave (Corentin), Guy Sargis (Roger), Julien Lacroix, Pierre Latour (Noël), Pierre Français (Brezza), Léon Larive (Vetusto), Guy Favières (un vieux mineur), ... »
  10. « Café du square » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Bertin-Maghit, Le Cinéma sous l'occupation : le monde du cinéma français de 1940 à 1946, Olivier Orban, 1989 (ISBN 2855654912 et 9782855654911)

Liens externes[modifier | modifier le code]