« Transidentité » : différence entre les versions

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=== Transition médicale ===
=== Transition médicale ===
[[Fichier:Trans_Pride_2014_Trans_Health.jpg|alt=Trois personnes tenant une banderole sur laquelle est marqué le texte Action for trans health.|vignette|Slogan « Action for trans health » (action pour la santé trans) à la [[Marche des fiertés|Pride]] de [[Brighton]] en 2014.]]
{{Article détaillé|Chirurgie de réattribution sexuelle|Hormonosubstitution (dysphorie de genre){{!}}Hormonosubstitution|Masectomie|Implant mammaire|Épilation définitive}}
La transition médicale revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie et les chirurgies et soins complémentaires, incluant la [[Chirurgie de réattribution sexuelle|chirurgie de ré-assignation sexuelle]]<ref>{{Lien web |titre=Standards de soins - Version 7 de Septembre 2013 - Dernière version disponible |url=https://www.wpath.org/media/cms/Documents/SOC v7/SOC V7_French.pdf |site=wpath.org |date=2013}}.</ref>. Les soins médicaux de transition sont très coûteux, ce qui en limite l'accès à de nombreuses personnes trans, une population plus pauvre que la moyenne<ref name=":72">{{Article|auteur1=Tom Reucher|titre=Dépsychiatriser sans démédicaliser, une solution pragmatique|périodique=L'information psychiatrique, vol 87, no. 4|date=2011|lire en ligne=https://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=INPSY_8704_0295#|pages=295-299}}.</ref>. En raison des barrières d'accès aux soins et des discriminations, environ 50 % des femmes trans débutent une thérapie hormonale le font sans supervision<ref name=":43">{{Article|langue=en|prénom1=Vin|nom1=Tangpricha|prénom2=Martin|nom2=den Heijer|titre=Oestrogen and anti-androgen therapy for transgender women|périodique=The Lancet Diabetes & Endocrinology|volume=5|numéro=4|date=2017-04|pmid=27916515|pmcid=PMC5366074|doi=10.1016/S2213-8587(16)30319-9|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2213858716303199|consulté le=2022-08-14|pages=291–300}}</ref>.
La transition médicale comprend plusieurs aspects, dont les personnes trans peuvent en réaliser tout en partie : [[Hormonothérapie|hormonosubstitution]], [[chirurgie de réattribution sexuelle]], [[épilation définitive]] et [[implant mammaire]] pour les personnes transféminines et [[masectomie]] pour celles transmaculines.


La {{Lien|trad=ICD-11|fr=CIM-11}}, onzième version de la [[Classification internationale des maladies]], entrée en vigueur en 2022, dépsychiatrise la transidentité, en la plaçant dans la section liée à la santé sexuelle plutôt que dans celle des affections psychiatriques<ref>{{Lien web |auteur=Hervé Picard |auteur2=Simon Jutant |titre=Rapport relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans |url=https://sante.gouv.fr/ministere/documentation-et-publications-officielles/rapports/sante/article/rapport-relatif-a-la-sante-et-aux-parcours-de-soins-des-personnes-trans |format=pdf |accès url=libre |site=sante.gouv.fr |date=janvier 2022 |consulté le=2023-09-05}}</ref>. Cependant, la reconnaissance d'un diagnostic psychiatrique de dysphorie de genre est une condition, dans beaucoup de pays, à la prise en charge des soins<ref name=":72" />{{,}}<ref name=":33">{{Chapitre|auteur1=[[Judith Butler]]|titre chapitre=Dégiagnostiquer le genre|titre ouvrage=Défaire le genre|éditeur=Editions Amsterdam|année=2012|isbn=978-2-35480-099-4}}.</ref>.
=== Transition juridique ===
{{Article principal|Aspects juridiques de la transidentité}}Depuis 2016, l'État américain d'[[Oregon]], ainsi que l'Australie, l'Allemagne et l'Inde reconnaissent un troisième genre, « neutre » sur le plan administratif<ref name="Slate2016">{{Lien web |auteur=Elodie Palasse-Leroux |titre=Un troisième genre? L'Indonésie, plus grand pays musulman, en reconnaît 5 |url=http://www.slate.fr/story/122259/troisieme-genre-indonesie-musulman |site=[[Slate (magazine)|Slate]] |jour=24 |mois=août |année=2016 |consulté le=25 août 2016}}.</ref>.


==== Traitements hormonaux ====
[[Fichier:Cert changement sexe qc.jpg|200px|vignette|Un certificat de changement de la mention du sexe et du prénom octroyé au Québec.]]
La féminisation passe par l'administration d’[[Œstrogène|œstrogènes]], souvent associés aux [[Anti-androgène|anti-androgènes]]<ref name=":242">{{Article|prénom1=Cécile A.|nom1=Unger|titre=Hormone therapy for transgender patients|périodique=Translational Andrology and Urology|volume=5|numéro=6|date=2016-12|pmid=28078219|pmcid=PMC5182227|doi=10.21037/tau.2016.09.04|lire en ligne=http://tau.amegroups.com/article/view/11807/13169|consulté le=2022-08-12|pages=877–884}}</ref>{{,}}<ref name=":44">{{Article|langue=en|prénom1=Vin|nom1=Tangpricha|prénom2=Martin|nom2=den Heijer|titre=Oestrogen and anti-androgen therapy for transgender women|périodique=The Lancet Diabetes & Endocrinology|volume=5|numéro=4|date=2017-04|pmid=27916515|pmcid=PMC5366074|doi=10.1016/S2213-8587(16)30319-9|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2213858716303199|consulté le=2022-08-14|pages=291–300}}</ref> ou des agonistes de la [[Hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires|GnRH]]<ref name=":44" />, et parfois à de la progestérone<ref name=":52">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=World Professional Association for Transgender Health|titre=Standards of Care for the Health of Transsexual, Transgender, and Gender Nonconforming People|numéro édition=7}}</ref>. La prise d’œstrogènes abaisse le taux de testostérone, mais dans la moyenne basse masculine<ref name=":44" />. L'addition d'anti-androgène permet d'abaisser encore le taux de testostérone en bloquant sa production, ce qui permet d'atteindre un taux de testostérone situé dans la moyenne féminine<ref name=":44" />. La masculinisation est opérée grâce à l'administration de testostérone<ref name=":252">{{Article|prénom1=Cécile A.|nom1=Unger|titre=Hormone therapy for transgender patients|périodique=Translational Andrology and Urology|volume=5|numéro=6|date=2016-12|pmid=28078219|pmcid=PMC5182227|doi=10.21037/tau.2016.09.04|lire en ligne=http://tau.amegroups.com/article/view/11807/13169|consulté le=2022-08-12|pages=877–884}}</ref>.


Chez les [[Mineur transgenre|mineurs transgenres]], les bloqueurs de puberté permettent de retarder la puberté jusqu'à ce qu'un enfant ait l'âge de suivre une hormonothérapie classique qui lui permettra de vivre une puberté du genre d'arrivée<ref>{{Article|langue=fr|titre=Transsexuels : donner le temps de choisir|périodique=Le Monde.fr|date=2015-01-26|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/01/26/transsexuels-donner-le-temps-de-choisir_4563871_1650684.html|consulté le=2023-09-02}}</ref> : alors que, dans les années 2010, émerge un consensus médical quant à la pertinence de leur utilisation, ceux-ci sont aussi l'objet d'une violente contre-attaque idéologique s'opposant à leur utilisation<ref name=":04">{{Article|langue=en|prénom1=Cal|nom1=Horton|titre=Experiences of Puberty and Puberty Blockers: Insights From Trans Children, Trans Adolescents, and Their Parents|périodique=Journal of Adolescent Research|date=2022-06-08|issn=0743-5584|issn2=1552-6895|doi=10.1177/07435584221100591|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/07435584221100591|consulté le=2022-08-05|pages=074355842211005}}</ref>. Ces contre-attaques aboutissent dans certains pays comme le Royaume-Uni à la mise en place de limitations légales à l'accès de ces traitements<ref name=":04" />{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Roberto L.|nom1=Abreu|prénom2=Jules P.|nom2=Sostre|prénom3=Kirsten A.|nom3=Gonzalez|prénom4=Gabriel M.|nom4=Lockett|titre=“I am afraid for those kids who might find death preferable”: Parental figures’ reactions and coping strategies to bans on gender affirming care for transgender and gender diverse youth.|périodique=Psychology of Sexual Orientation and Gender Diversity|date=2021-07-29|issn=2329-0390|issn2=2329-0382|doi=10.1037/sgd0000495|lire en ligne=http://doi.apa.org/getdoi.cfm?doi=10.1037/sgd0000495|consulté le=2022-08-05}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=Scott|nom1=Leibowitz|prénom2=Jamison|nom2=Green|prénom3=Ren|nom3=Massey|prénom4=Alison Mohr|nom4=Boleware|titre=Statement in response to calls for banning evidence-based supportive health interventions for transgender and gender diverse youth|périodique=International Journal of Transgender Health|volume=21|numéro=1|date=2020-01-02|issn=2689-5269|pmid=33015662|pmcid=PMC7430425|doi=10.1080/15532739.2020.1703652|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/15532739.2020.1703652|consulté le=2022-08-05|pages=111–112}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|titre=La justice britannique met des conditions aux transitions des mineurs transgenres|périodique=Le Monde|date=01-12-2020|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/01/la-justice-britannique-met-des-conditions-aux-transitions-des-mineurs-transgenres_6061808_3224.html|consulté le=04-12-2020}}.</ref>.
En [[Inde]], la [[Cour suprême de l'Inde|Cour suprême]] a reconnu un [[troisième genre]] le {{date|5 avril 2014}}, qui n'est ni homme ni femme, établissant que {{cita|la reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n'est pas une question sociale ou médicale, mais une question de droits humains}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Transgenders are the 'third gender', rules Supreme Court |url=http://www.ndtv.com/article/india/transgenders-are-the-third-gender-rules-supreme-court-508705 |éditeur=NDTV |date=15 avril 2014 |consulté le=15 avril 2014}}.</ref>.


==== Chirurgies et soins complémentaires ====
L'[[Indonésie]] reconnaît trois sexes (femme, homme et [[hermaphrodite]]), quatre genres (femme, homme, calabai {{incise|hommes travestis en femmes}} et calalai {{incise|femmes travesties en hommes|stop}}) ainsi qu'un méta-genre, le [[bissu]]<ref name="Slate2016" />.
La prise d'œstrogènes chez une personne transféminine qui a vécu une puberté masculine n'affecte pas sa pilosité. Il est donc commun pour les femmes trans de subir une épilation définitive du visage<ref>{{Ouvrage|auteur1=Aline Alzetta-Tatone|titre=Transidentités, les clés pour comprendre|sous-titre=Enjeux et richesses des parcours trans*|éditeur=Éditions In Press|date=2022|pages totales=224|isbn=9782848358154}}</ref>.


Les [[Femme trans|femmes trans]] qui vivent une puberté masculine développent des qualités vocales masculines. L'[[Hormonosubstitution (dysphorie de genre)|hormonosubstitution]] ne modifie pas la voix d'une femme trans<ref>{{référence incomplète|James, Andrea (March 2007).}}</ref> : une formation vocale est nécessaire pour féminiser la voix<ref name=":10">{{Article|langue=fr|prénom1=Anaïs|nom1=Moran|titre=Femmes transgenres : les voies pour trouver sa voix|périodique=Libération|date=2017-05-18|lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/2017/05/18/femmes-transgenres-les-voies-pour-trouver-sa-voix_1570072/|consulté le=2023-09-04}}</ref>. La masculinisation de la voix n'est généralement pas considérée nécessaire pour les hommes trans car les effets de la testostérone sur le [[larynx]] suffisent à produire une voix masculine<ref name="androvoice2">{{référence incomplète|Abitbol, J.; B. Abitbol; P. Abitbol (September 1999).}}</ref>.
En décembre 2017, l'administration américaine interdit le mot « transgenre » dans les documents d'élaboration du budget du [[Centres pour le contrôle et la prévention des maladies|Centre américain de contrôle et de prévention des maladies]]<ref>{{Lien web |titre=L'administration Trump interdit les mots «foetus» et «transgenre» dans des documents |url=http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201712/17/01-5147442-ladministration-trump-interdit-les-mots-foetus-et-transgenre-dans-des-documents.php |site=La Presse |date=17 décembre 2017}}.</ref>. En août 2019, le [[Président des États-Unis|président]] [[Donald Trump]] confirme qu'il envisage avec son administration, de réduire la définition légale du genre, pour en faire un état immuable et biologique lié aux organes sexuels à la naissance<ref>{{Lien web |langue=en |titre=États-Unis: Donald Trump confirme qu'il envisage une mesure anti-transgenres |url=https://www.20minutes.fr/monde/2359343-20181023-etats-unis-donald-trump-confirme-envisage-mesure-anti-transgenres |date=2018-10-23 |consulté le=2019-08-18}}.</ref>.[[Fichier:Laws concerning gender identity-expression by country or territory.svg|vignette|upright=1.4|Lois concernant l'expression de l'identité de genre par pays ou territoire.
{{Légende/Début}}
{{Légende|#800080|Violet: Changement légal d'identité, chirurgie non-requise}}
{{Légende|#fb04fb|Rose: Changement légal d'identité, chirurgie requise}}
{{Légende|#FF0000|Rouge: Absence de changement légal d'identité}}
{{Légende|#CCCCCC|Gris: Inconnu/ambigu}}
{{Légende/Fin}}]]


Chez les femmes trans, certaines chirurgies peuvent être utiles ou nécessaires : [[Mammoplastie|mammoplasties]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Laura Badler, transgenre, amoureuse, nous raconte son parcours de femme |url=https://www.journaldesfemmes.fr/societe/actu/2518342-transgenre-femme-homme-amour/ |site=Journal des Femmes |date=2019-05-10 |consulté le=2023-09-04}}</ref>, [[Chirurgie de féminisation faciale|chirurgies de féminisation faciale]] qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie et la plastie du menton et mâchoire<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Lilas|nom1=Pepy|titre=Ces femmes trans qui « chassent le fantôme » de la masculinité de leur visage|périodique=Le Monde|date=2021-09-13|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/09/13/ces-femmes-trans-qui-chassent-le-fantome-de-la-masculinite-de-leur-visage_6094524_1650684.html|consulté le=2023-09-04}}</ref>, la [[greffe de cheveux]]<ref name=":11">{{Article|prénom1=Anthony|nom1=Bared|prénom2=Jeffrey S.|nom2=Epstein|titre=Hair Transplantation Techniques for the Transgender Patient|périodique=Facial Plastic Surgery Clinics of North America|volume=27|numéro=2|date=2019-05|issn=1558-1926|pmid=30940388|doi=10.1016/j.fsc.2018.12.005|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30940388/|consulté le=2023-09-04|pages=227–232}}</ref>, [[Chondrolaryngoplastie|réduction de la pomme d'Adam]] et parfois une chirurgie des cordes vocales<ref name=":10" />{{,}}<ref name="KreukelsSteensma2013">{{Ouvrage|langue=en|titre=Gender Dysphoria and Disorders of Sex Development|sous-titre=Progress in Care and Knowledge|page=303|lieu=New York/Heidelberg|éditeur=Springer Science & Business Media|date=2013-07-01|isbn=978-1-4614-7441-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=YQ5GAAAAQBAJ&pg=PA303<!--&#124;editor1-last=Kreukels--><!--PARAMETRE 'editor1-last' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor1-first=Baudewijntje P.C.--><!--PARAMETRE 'editor1-first' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor2-last=Steensma--><!--PARAMETRE 'editor2-last' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor2-first=Thomas D.--><!--PARAMETRE 'editor2-first' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor3-last=de Vries--><!--PARAMETRE 'editor3-last' N'EXISTE PAS --><!--&#124;editor3-first=Annelou L.C.--><!--PARAMETRE 'editor3-first' N'EXISTE PAS -->}}</ref>. Les hommes trans ayant vécu une puberté féminine passent souvent par une [[mastectomie]]<ref>{{Article|langue=English|prénom1=Ryan Nicholas|nom1=Gorton|prénom2=Laura|nom2=Erickson-Schroth|titre=Hormonal and Surgical Treatment Options for Transgender Men (Female-to-Male)|périodique=Psychiatric Clinics|volume=40|numéro=1|date=2017-03-01|issn=0193-953X|issn2=1558-3147|pmid=28159147|doi=10.1016/j.psc.2016.10.005|lire en ligne=https://www.psych.theclinics.com/article/S0193-953X(16)30071-5/abstract|consulté le=2022-08-01|pages=79–78}}</ref>. D'autres chirurgies existent, notamment la greffe de barbe<ref name=":11" /> et l'injection d'[[acide hyaluronique]] pour rendre la mâchoire plus saillante<ref>{{Article|prénom1=Koenraad|nom1=De Boulle|prénom2=Nobutaka|nom2=Furuyama|prénom3=Izolda|nom3=Heydenrych|prénom4=Terrence|nom4=Keaney|titre=Considerations for the Use of Minimally Invasive Aesthetic Procedures for Facial Remodeling in Transgender Individuals|périodique=Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology|volume=14|date=2021-05-13|issn=1178-7015|pmid=34012284|pmcid=8128506|doi=10.2147/CCID.S304032|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8128506/|consulté le=2023-09-04|pages=513–525}}</ref>.
En 2019, selon un rapport de l’[[International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association|Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées]] (ILGA), seul un faible nombre de pays criminalisent explicitement la transidentité ou le comportement de personnes trans, ou le comportement de personnes perçues comme trans ou qui transgressent les normes de genre. Ces pays sont le [[Droits LGBT à Brunei|Brunei]], la [[Gambie]], l’[[Droits LGBT en Indonésie|Indonésie]], la [[Droits LGBT en Jordanie|Jordanie]], le [[Koweït]], le [[Droits LGBT au Liban#Identit%C3%A9 et expression de genre|Liban]], le Malawi, la [[Droits LGBT en Malaisie|Malaisie]], le Nigéria, [[Droits LGBT à Oman|Oman]], le Soudan du Sud, les Tonga et les [[Droits LGBT aux Émirats arabes unis|Émirats arabes unis]]. L'association affirme toutefois que le phénomène de la criminalisation est bien plus étendu et se manifeste avant tout dans les faits (''[[de facto]]'') sans forcément se manifester explicitement dans la loi (''[[de jure]]'')<ref>{{Lien web |titre=Treize pays criminalisent encore la transidentité, révèle un rapport d'Ilga World |url=https://www.komitid.fr/2020/09/30/treize-pays-criminalisent-encore-la-transidentite-revele-un-rapport-dilga-world/ |site=KOMITID |date=2020-09-30 |consulté le=2020-10-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=[[International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association|ILGA]] World: Zhan Chiam, Sandra Duffy, Matilda González Gil, Lara Goodwin, Nigel Timothy Mpemba Patel|titre=Trans Legal Mapping Report 2019|sous-titre=Recognition before the law|passage=8-11|lieu=Genève|éditeur=|date=30 septembre 2020|pages totales=230|isbn=|lire en ligne=https://ilga.org/downloads/ILGA_World_Trans_Legal_Mapping_Report_2019_EN.pdf}}.</ref>.


Les chirurgies génitales les plus communes sont la [[vaginoplastie]] pour les femmes trans<ref name=":182">{{article|langue=en|prénom1=R.|nom1=Rossi Neto|prénom2=F.|nom2=Hintz|prénom3=S.|nom3=Krege|prénom4=H.|nom4=Rübben|titre=Gender reassignment surgery - a 13 year review of surgical outcomes|journal=International braz j urol|volume=38|numéro=1|date=février 2012|doi=10.1590/s1677-55382012000100014|pages=97–107|nom5=vom Dorp|prénom5=F.}}</ref> et la [[phalloplastie]] pour les hommes trans<ref name=":192">{{Article|prénom1=Stan J.|nom1=Monstrey|prénom2=Peter|nom2=Ceulemans|prénom3=Piet|nom3=Hoebeke|titre=Sex Reassignment Surgery in the Female-to-Male Transsexual|périodique=Seminars in Plastic Surgery|volume=25|numéro=3|date=2011-8|issn=1535-2188|pmid=22851915|pmcid=3312187|doi=10.1055/s-0031-1281493|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3312187/|consulté le=2023-09-04|pages=229–244}}</ref>. En France, les résultats d'une étude de 2009 montrent que la [[chirurgie de réattribution sexuelle]] améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel. Des différences persistent toutefois entre les [[Homme trans|hommes trans]] et les [[Femme trans|femmes trans]], les hommes ayant une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants<ref>{{Article|auteur1=N. Parola (psychologue clinicienne), [[Mireille Bonierbale|M. Bonierbale]] (PH, médecin coordonnateur de l'unité fonctionnelle de sexologie et de dysphories de genre), A. Lemaire (endocrinologue, V. Aghababian (docteur en neurosciences, MCU, psychologue-neuropsychologue, expert près la cour d'appel d'Aix-en-Provence)c, A. Michel (MCF-HDR, psychologue), C. Lançon (PU-PH, chef de service de psychiatrie)|titre=Étude de la qualité de vie chez des transsexuels après réassignation sexuelle|périodique=[[Sexologies (revue)|Sexologies]]|date=2009}}.</ref>. Une revue de littérature médicale de 2021, basée sur 27 études, trouve un taux de regret d'environ 1 % chez les personnes ayant eu une chirurgie de réattribution sexuelle, avec moins d'1% chez les hommes trans et entre 1 et 2 % chez les femmes trans<ref>{{Article|prénom1=Valeria P.|nom1=Bustos|prénom2=Samyd S.|nom2=Bustos|prénom3=Andres|nom3=Mascaro|prénom4=Gabriel|nom4=Del Corral|titre=Regret after Gender-affirmation Surgery: A Systematic Review and Meta-analysis of Prevalence|périodique=Plastic and Reconstructive Surgery Global Open|volume=9|numéro=3|date=2021-03-19|issn=2169-7574|pmid=33968550|pmcid=8099405|doi=10.1097/GOX.0000000000003477|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8099405/|consulté le=2023-09-04|pages=e3477}}</ref>.
De nombreux pays (y compris dans l'Union européenne) ont des obstacles institutionnels à la reconnaissance de l'identité de genre des personnes ([[Aspects juridiques de la transidentité|changement d'état civil]]) ou à l'accès aux soins (hormonothérapies, chirurgie de « [[Chirurgie de réattribution sexuelle|réassignation sexuelle]] »{{etc.}})<ref name=":15">{{Lien web |titre=APCE - Résolution 1728 (2010) - Discrimination sur la base de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre |url=http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=17853&lang=FR |site=assembly.coe.int |consulté le=2018-10-24}}{{Commentaire biblio SRL|{{Citation|Les personnes transgenres se trouvent confrontées à un cycle de discrimination et de privation de leurs droits dans bon nombre d'Etats membres du Conseil de l'Europe en raison des attitudes discriminatoires et des obstacles qu'elles rencontrent pour obtenir un traitement de conversion sexuelle et une reconnaissance juridique de leur nouveau sexe. De ce fait, les taux de suicide sont relativement élevés parmi les personnes transgenres.}}}}.</ref>{{Source insuffisante}}. À l'opposé, [[Aspects juridiques de la transidentité#Argentine|les procédures de changement d'état civil en Argentine]]<ref>{{Article|titre=L'Argentine adopte une loi historique sur l'identité de genre|périodique=Yagg|date=2012-05-10|lire en ligne=http://yagg.com/2012/05/10/largentine-adopte-une-loi-historique-sur-lidentite-de-genre/|consulté le=2018-10-16}}.</ref>[[Aspects juridiques de la transidentité#Argentine|{{,}}]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Arnaud Alessandrin|auteur2=[[Karine Espineira]]|titre=Sociologie de la transphobie|passage=66-71|lieu=Pessac|éditeur=Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine|année=2015|pages totales=180|isbn=978-2-85892-452-3|titre chapitre=L'exemple argentin}}.</ref>, mais aussi Colombie, Chili et Uruguay<ref name=":19">{{Lien web |titre=Transphobie : Argentine, Malte, Pakistan… Par ici les pionniers |url=https://www.liberation.fr/planete/2019/04/03/transphobie-argentine-malte-pakistan-par-ici-les-pionniers_1719261 |site=Libération.fr |date=2019-04-03 |consulté le=2019-04-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'Uruguay unique en ses genres |url=https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/10/26/l-uruguay-unique-en-ses-genres_5374991_3232.html |périodique=[[Le Monde]] |date=2018/10/26}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Uruguay : une loi « historique » pour les personnes trans |url=https://www.liberation.fr/direct/element/uruguay-une-loi-historique-pour-les-personnes-trans_89000/ |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2018-10-18}}.</ref>, Malte, Portugal, Danemark<ref name=":19" /> et Irlande<ref>{{Lien web |titre=Irlande : une loi pionnière en son genre |url=https://www.liberation.fr/planete/2015/07/20/irlande-une-loi-pionniere-en-son-genre_1350730 |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=2015/07/20 |consulté le=2018-10-25}}.</ref>) sont entièrement basées sur l'autodétermination de la personne, sans aucune obligation de diagnostic médical et/ou de chirurgie. Les procédures légales existent dans certaines [[Compétence (droit)|juridictions]] qui autorisent les individus à changer leur genre ou leur nom légaux pour refléter leur [[identité de genre]]. Les documents nécessaires pour ces procédures varient d'un diagnostic formel explicite de transidentité, à un diagnostic de [[Dysphorie de genre|trouble de l'identité de genre]], à une lettre d'un médecin qui atteste de la transition de genre de l'individu ou l'établissant d'un [[rôle de genre]] différent<ref name="Greenberg">{{Ouvrage|langue=en|prénom1=Paisley|nom1=Currah|prénom2=Richard|nom2=M. Juang|prénom3=Shannon Price (eds.)|nom3=Minter|titre=Transgender Rights|passage=51-73|éditeur=Minnesota University Press|année=2006|isbn=0-8166-4312-1}}.</ref>. Aux États-Unis, certains États permettent de modifier ou de remplacer complètement les certificats de naissance originaux<ref name="transgenderlaw.org">{{Lien web |langue=en |titre=The Transgender Law and Policy Institute: Home Page |url=http://transgenderlaw.org/ |éditeur=Transgenderlaw.org |consulté le=2011-07-06}}.</ref>. Les lois qui interdisent le [[mariage homosexuel]] ont obligé des couples trans à divorcer<ref>{{Lien web |langue=en |titre=When Albert met Ann: 'Ridiculous' marriage laws force transgender divorce |url=http://www.theage.com.au/victoria/when-albert-met-ann-ridiculous-marriage-laws-force-transgender-divorce-20141210-124b8q.html |site=The Age |date=28 décembre 2014}}.</ref>.


=== Transition juridique ===
Dans de nombreux pays, les lois offrent une protection contre la discrimination au travail, fondée sur l'[[identité de genre]] ou l'[[expression de genre]], y compris pour les femmes masculines, et les hommes féminins. Un nombre croissant d'entreprises ont notamment des politiques de non-discrimination, incluant notamment l'« identité de genre et son expression »<ref name="transgenderlaw.org" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Workplace Discrimination: Gender Identity or Expression – Human Rights Campaign Foundation |url=http://www.hrc.org/Template.cfm?Section=transgender_issues&template=/TaggedPage/Taggedpagedisplay.cfm&TPLID=26&ContentID=31022 |date=.}}.</ref>. L'[[Union européenne]] offre une protection de l'emploi, dans le cadre de la protection contre la discrimination entre les genres, suivant la décision de la [[cour de justice de l'Union européenne]]<ref>{{Lien web |titre=Reference for a preliminary ruling: Industrial Tribunal, Truro – United Kingdom – Equal treatment for men and women – Dismissal of a transsexual – Case C-13/94 |url=http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A61994CJ0013 |date=1996}}.</ref>.
{{Article détaillé|Aspects juridiques de la transidentité}}
[[Fichier:Laws_concerning_gender_identity-expression_by_country_or_territory.svg|vignette|350x350px|Lois sur le changement légal d'identité des personnes trans par pays. {{Légende/Début}}
{{Légende|#800080|Changement légal d'identité, sans chirurgie obligatoire}}
{{Légende|#ff00ff|Changement légal d'identité, chirurgie obligatoire}}
{{Légende|#FF0000|Absence de changement légal d'identité}}
{{Légende|#CCCCCC|Inconnu/ambigu}}
{{Légende/Fin}}]]
À l'échelle mondiale, la plupart des juridictions reconnaissent les deux identités de genre traditionnelles et leurs rôles sociaux, homme et femme, mais ont tendance à exclure les autres identités et expressions de genre. Certains pays reconnaissent un {{Citation|[[troisième genre|troisième sexe]]}}<ref name="scmp 3210600">{{Lien web |langue=en |auteur=Chris Lau |titre=Will the rest of Asia follow Hong Kong’s lead on transgender rights? |url=https://www.scmp.com/week-asia/lifestyle-culture/article/3210600/hong-kongs-landmark-transgender-ruling-will-rest-asia-now-follow-suit |site=South China Morning Post |date=2023-02-19}}</ref>. D'autres pays comme l'Australie, le Costa Rica et la majeure partie du Canada permettent d'enlever complètement le marqueur de genre du passeport<ref name=":20">{{Lien web |langue=fr |titre=Droits humains des personnes trans : ILGA World publie une recherche mondiale sur la reconnaissance juridique du genre et sur la criminalisation |url=https://ilga.org/fr/ilga-world-publie-trans-legal-mapping-report-troisieme-edition |site=ILGA |date=2020-09-30 |consulté le=2023-09-05}}</ref>.

En 2020, un rapport de l’[[International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association|Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées]] (ILGA) identifie 25 pays qui autorisent la transition de genre par autodéclaration. 69 pays reconnaissent la transidentité, mais appliquent des conditions très strictes voire prohibitives : transition médicale et stérilisation obligatoires, conditions de ne pas avoir de partenaire ou d'enfants à charge, internement psychiatrique obligatoire ou encore [[test de la vie réelle]], c'est-à-dire forcer un délai d'attente entre la transition sociale et la transition légale, ce qui peut présenter un risque de sécurité important pour les personnes trans dont les papiers d'identité et l'apparence ne coïncident plus<ref name=":20" />{{,}}<ref name=":21">{{Lien web |langue=fr |prénom=Louna |nom=Galtier |titre=Droits des personnes trans dans le monde : une avancée des combats, mais aussi plus de crispations et de réactions violentes |url=https://www.neonmag.fr/societe-politique/droits-des-personnes-trans-dans-le-monde-une-avancee-des-combats-mais-aussi-plus-de-crispations-et-de-reactions-violentes-560994 |site=NEON |date=2020-10-01 |consulté le=2023-09-05}}</ref>.


=== Détransition ===
=== Détransition ===
{{Article détaillé|détransition}}La détransition est le fait d'arrêter complètement ou temporairement la transition de genre<ref name=":14">{{Lien web |langue=fr |auteur=Catherine Cochard |titre=Parcours discontinus – L'opération n'est plus le passage obligé pour changer de genre |url=https://www.24heures.ch/mieux-comprendre-les-trans-qui-parfois-detransitionnent-286062873116 |accès url=payant |site=[[24 heures (Suisse)|24 heures]] |date=1.11.2021 |consulté le=2023-03-01}}.</ref>. La disparition de la [[dysphorie de genre]] sans transition sociale, juridique ou médicale n'est pas considérée comme une détransition<ref name=":27">{{Article|langue=en|prénom1=Pablo|nom1=Expósito-Campos|titre=A Typology of Gender Detransition and Its Implications for Healthcare Providers|périodique=Journal of Sex & Marital Therapy|date=2021-01-10|issn=0092-623X|issn2=1521-0715|doi=10.1080/0092623X.2020.1869126|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0092623X.2020.1869126|consulté le=2023-03-03|pages=1–11}}</ref>.
{{Article détaillé|détransition}}

La détransition implique un arrêt et une inversion de la transition, par exemple par l’arrêt de l’hormonosubstitution ou le retour aux prénom et pronoms pré-transition<ref name=":28">{{Article|langue=en|prénom1=Pablo|nom1=Expósito-Campos|titre=A Typology of Gender Detransition and Its Implications for Healthcare Providers|périodique=Journal of Sex & Marital Therapy|date=2021-01-10|issn=0092-623X|issn2=1521-0715|doi=10.1080/0092623X.2020.1869126|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0092623X.2020.1869126|consulté le=2023-03-03|pages=1–11}}</ref>. Elle peut être due à des facteurs internes (la personne change de genre ressenti) ou, le plus souvent<ref name="SkyeDavies">{{chapitre|langue=en|auteur=Skye Davies, Stephen McIntyre, Craig Rypma|titre=Detransition rates in a national UK Gender Identity Clinic|titre ouvrage=3rd biennal EPATH Conference Inside Matters. On Law, Ethics and Religion|mois=avril|année=2019|lire en ligne=https://cdn.discordapp.com/attachments/742557921849901077/983121712453386270/davies2019.pdf#page=139|passage=118}}.</ref>, externes (problèmes de santé, manque de soutien, difficultés matérielles)<ref name=":28" />.


== Sociologie ==
== Sociologie ==
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=== Discriminations ===
=== Discriminations ===
{{article détaillé|Transphobie}}
{{article détaillé|Transphobie}}
Les personnes trans sont particulièrement discriminées<ref name="endtransdiscrimination">{{Lien web |langue=en |titre=The National Transgender Discrimination Survey Report |url=http://endtransdiscrimination.org/report.html |site=endtransdiscrimination.org |date=2011}}.</ref>{{,}}<ref name=":15" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'accompagnement des salariés et agents trans |url=https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/ddd_fic_salaries_trans.pdf |format=pdf |éditeur=Defenseurdesdroits.fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Les personnes transgenres toujours autant victimes de discrimination au quotidien |url=https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-personnes-transgenres-toujours-autant-victimes-de-discrimination-au-quotidien |site=rtbf.be |date=4 décembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom=Justine Leupe |titre=Les transgenres toujours victimes de nombreuses discriminations |url=https://www.dhnet.be/actu/sexualite/les-transgenres-toujours-victimes-de-nombreuses-discriminations-5c1ddd01cd70fdc91c1d27fd |site=dhnet.be |consulté le=2018-12-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-BE |titre=Les signalements de discriminations de transgenres explosent |url=https://www.lavenir.net/cnt/dmf20190227_01302840/les-signalements-de-discriminations-de-transgenres-explosent |site=Lavenir |consulté le=2019-03-02}}.</ref>. Un rapport américain réalisé en février 2011 a trouvé que 90 % des personnes transgenres ont fait face à de la discrimination au travail et ont été deux fois plus au chômage que la population générale, et plus de la moitié ont été harcelées ou rejetées lorsqu'elles ont tenté d'accéder aux services publics<ref name="endtransdiscrimination" />. Des membres de la communauté transgenre rencontrent également des niveaux élevés de discrimination pour les soins de santé<ref name="endtransdiscrimination" />.
Les personnes trans sont particulièrement discriminées<ref name="endtransdiscrimination">{{Lien web |langue=en |titre=The National Transgender Discrimination Survey Report |url=http://endtransdiscrimination.org/report.html |site=endtransdiscrimination.org |date=2011}}.</ref>{{,}}<ref name=":15">{{Lien web |titre=APCE - Résolution 1728 (2010) - Discrimination sur la base de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre |url=http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=17853&lang=FR |site=assembly.coe.int |consulté le=2018-10-24}}{{Commentaire biblio SRL|{{Citation|Les personnes transgenres se trouvent confrontées à un cycle de discrimination et de privation de leurs droits dans bon nombre d'Etats membres du Conseil de l'Europe en raison des attitudes discriminatoires et des obstacles qu'elles rencontrent pour obtenir un traitement de conversion sexuelle et une reconnaissance juridique de leur nouveau sexe. De ce fait, les taux de suicide sont relativement élevés parmi les personnes transgenres.}}}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=L'accompagnement des salariés et agents trans |url=https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/ddd_fic_salaries_trans.pdf |format=pdf |éditeur=Defenseurdesdroits.fr}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Les personnes transgenres toujours autant victimes de discrimination au quotidien |url=https://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-personnes-transgenres-toujours-autant-victimes-de-discrimination-au-quotidien |site=rtbf.be |date=4 décembre 2018}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |nom=Justine Leupe |titre=Les transgenres toujours victimes de nombreuses discriminations |url=https://www.dhnet.be/actu/sexualite/les-transgenres-toujours-victimes-de-nombreuses-discriminations-5c1ddd01cd70fdc91c1d27fd |site=dhnet.be |consulté le=2018-12-24}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-BE |titre=Les signalements de discriminations de transgenres explosent |url=https://www.lavenir.net/cnt/dmf20190227_01302840/les-signalements-de-discriminations-de-transgenres-explosent |site=Lavenir |consulté le=2019-03-02}}.</ref>. Un rapport américain réalisé en février 2011 a trouvé que 90 % des personnes transgenres ont fait face à de la discrimination au travail et ont été deux fois plus au chômage que la population générale, et plus de la moitié ont été harcelées ou rejetées lorsqu'elles ont tenté d'accéder aux services publics<ref name="endtransdiscrimination" />. Des membres de la communauté transgenre rencontrent également des niveaux élevés de discrimination pour les soins de santé<ref name="endtransdiscrimination" />.


Aux débuts de la démocratisation d'Internet, dans les années 1990, les espaces en ligne (notamment les forums) dédiés aux transexuels étaient fortement modérés. À titre d'exemple, [[AOL]], à ses débuts, mettait en mode privé les forums dans lesquels apparaissaient les mots clés « transsexuel » ou « travesti »<ref>{{Lien web |titre=Une histoire orale des débuts de l'Internet trans |url=https://gizmodo.com/an-oral-history-of-the-early-trans-internet-1835702003 |site=gizmodo.com |date=9 juillet 2019}}.</ref>.
Aux débuts de la démocratisation d'Internet, dans les années 1990, les espaces en ligne (notamment les forums) dédiés aux transexuels étaient fortement modérés. À titre d'exemple, [[AOL]], à ses débuts, mettait en mode privé les forums dans lesquels apparaissaient les mots clés « transsexuel » ou « travesti »<ref>{{Lien web |titre=Une histoire orale des débuts de l'Internet trans |url=https://gizmodo.com/an-oral-history-of-the-early-trans-internet-1835702003 |site=gizmodo.com |date=9 juillet 2019}}.</ref>.

Version du 11 septembre 2023 à 16:30

Une femme trans, avec les lettres « XY » écrites dans la paume de sa main (2005 à Paris, lors d'une manifestation pour les droits des personnes trans).

La transidentité est le fait, pour une personne transgenre, d'avoir une identité de genre différente du genre assigné à la naissance[1],[2],[3], contrairement à une personne cisgenre. Les termes « transsexuel » et « transsexualisme » sont des termes médicaux anciens, abandonnés par la plupart des médecins et fréquemment considérés comme pathologisants. Les femmes trans sont des femmes qui ont généralement été assignées hommes à la naissance. C'est l'inverse pour les hommes trans, tandis que les personnes non binaires ne s'identifient ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux, ou aucun des deux.

Si la plupart des concepts utilisés sont récents, des cas de changements d'identité sont documentés depuis des milliers d'années, et les identités de genre en dehors de la binarité sont fréquentes dans les civilisations non occidentales. L'approche médicale se développe à partir des années 1910 et 1920 en Allemagne, avec les premières hormonothérapies et opérations chirurgicales, et se démocratise dans la seconde moitié du XXe siècle.

Les personnes trans subissent de très fortes discriminations, notamment en raison de la transphobie. Les violences transphobes sont nombreuses, et les personnes trans subissent une forte discrimination à l'embauche et au travail. Les mégenrages et l'utilisation de leur deadname peuvent les affecter.

La communauté trans fait partie de la communauté LGBT et dispose de ses propres symboles. Les personnes trans restent très peu représentées dans de nombreux domaines mais cette représentation semble en progrès. Les différentes études semblent indiquer que la part des personnes transgenres dans la population générale est comprise entre 0,1 % et 2 %.

Périmètre

Terminologie

À partir de la fin du XIXe siècle apparaît ainsi le concept d'inversion sexuelle, qui regroupe tout ce qui ne relève pas de l'hétérosexualité[4][5]. Le début du 20ème siècle introduit la distinction entre, d'une part, l'homosexualité, et, de l'autre, la transidentité.

En 1910, Magnus Hirschfeld introduit le concept de « traversti » dans Die Transvestiten, en lui donnant le sens large de personne dont l'expression de genre (vêtements, maniérismes) ne correspond pas, ponctuellement ou en permanence, à son genre de naissance[6],[7],[8]. Havelock Ellis utilise le terme d'« éonisme », inspiré de Charles d'Éon de Beaumont, pour décrire la même chose[9]. Au cours du 20ème siècle une distinction se cristallise entre travestissement et transidentité grâce à la conceptualisation d'identité de genre : le travestissement devient défini comme l'expression de genre qui ne correspond pas à son identité, tandis que la transidentité est le fait d'avoir une identité de genre ne correspond pas à celle assignée à la naissance[10],[11].

Dans les années 1950, la transidentité est pensée dans une perspective médicale, c'est-à-dire pas le changement du corps par chirurgie ou prise d'hormones, et appelée « transsexualisme » ou « transexualité »[12],[8]. À la fin des années 1960, la militante trans Virginia Prince popularise le terme de « transgenre » pour parler de personnes qui ont transitionné socialement, mais pas médicalement[8][3]. Cette distinction reste en place plusieurs décennies, mais après la publication du livre Transgender Liberation de Leslie Feinberg en 1992, le mot « transgenre » devient plus généraliste. Il est graduellement remplacé par l'abréviation « trans »[8]. Le nom « transsexualisme » et l'adjectif « transsexuel » deviennent datés, remplacés par « la transidentité » ou « les transidentités »[13],[14], pour mettre l'accent sur la diversité des ressentis et des parcours[15]. Les Québécois utilisent également le terme « transitude »[16] qui commence à être utilisé en France[17].

La personne concernée se dit « transidentitaire »[18], « transgenre » ou simplement « trans » ; il n'y a pas de réel consensus sur la différence de signification entre ces adjectifs. Les personnes n'étant pas trans sont qualifiées de « cisgenres », terme construit en opposition à « transgenre »[19] au plus tard dans les années 1990[8].

Conceptions non-binaires du genre

Troisième genre dans le monde

Photo en noir et blanc d'une personne portant une robe blanche.
We'wha (1849-1896) était une personne bispirituelle et leader de la nation a:shiwi. En plus de pratiquer l'art textile, le tissage et la poterie, We'wha était responsable de fonctions judiciaires, communautaires et diplomatiques.

Si la construction du terme « transidentité » se fait essentiellement en contexte occidental, il existe de nombreuses autres identités, spécifiques à des contextes culturels donnés, qui relèvent de positions sociales similaires à celles des personnes trans[20],[21]. Leur rattachement aux transidentités se fait au travers des études trans, en parallèle de la redécouverte de l'histoire de la transidentité[22].

Le terme bispiritualité naît pour regrouper sous un même terme les différentes identités ni homme ni femme autochtones d'Amérique du Nord[23]. Des Ojibwé proposent l'utilisation de ce mot pour plus de spécificité et pour se distancer des représentations occidentales de la non-binarité[24]. Il regroupe de nombreuses identités spécifiques à une nation, tels que Winkté en lakota, nádleehé en navajo[25] ou hwame en Mojave[26]. En 1994, la proposition du nouveau mot est adoptée à la majorité[27],[24],[28].

Des identités de genre intermédiaires, entre les polarités cisgenres existent dans de nombreuses cultures, notamment les Acaults en Birmanie, les fakafefine aux Tonga, fakafafine à Wallis-et-Futuna[29], les Mukhannathun dans l'islam, fa'afafine aux Samoa, rae rae en Polynésie, Mahus à Hawaï, new half au Japon, Hijras en Inde[30], muché chez les Zapotèques du Tehuantepec Juchitan[31], vierge sous serment en Albanie[32], woobie en Côte d'Ivoire, femminielli en Italieetc. En Thaïlande et au Laos[33], le terme katoï correspond à une identité de genre qui correspond largement aux personnes transgenres homme vers femme[34] et aux hommes gay efféminés[35].

Non-binarité

Les identités genderqueer, aussi appelées non-binarité, sont conceptualisées dans les années 1980 ou 1990 pour désigner les personnes qui ne sont ni femmes ni hommes[36]. Ce terme regroupe de nombreuses identités, telles que la fluidité de genre ou le fait d'être agenre[37]. Contrairement aux systèmes de genre non-binaire, qui définissent une place sociale définie aux identités non-binaires (qui peut toutefois être stigmatisante), la non-binarité n'a pas de rôles de genre propres dans les sociétés occidentales[38].

Genre et expression de genre

GottMilk, qui est à la fois un homme trans et une drag queen, lors du RuPaul's DragCon LA (en) 2023

La transidentité ne dépend pas de l'expression de genre, et inversement : on peut avoir une apparence androgyne ou se travestir sans remettre en cause son genre attribué à la naissance[39].

Certaines lesbiennes butch, c'est-à-dire à l'expression de genre masculine, peuvent s'approprier[40] ou rejeter l'étiquette de personnes transmasculines, de même que des hommes trans peuvent ou non se qualifier de butch[41],[42],[43]. En 1988, Jacob Hale suggère l'idée d'une zone frontière regroupant les femmes lesbiennes butch et les hommes trans : l'idée est critiquée plusieurs décennies plus tard [42]. Des femmes trans peuvent également se qualifier de butch et donc ne pas répondre aux codes sociaux de l'apparence féminine[44].

Le sens du terme « travestissement » a évolué depuis Magnus Hirschfeld et les années 1920. Il signifie dorénavant un changement de l'expression de genre sans que l'identité de genre ne soit forcément différente. Il est ludique s'il n'est qu'un déguisement, transgressif dans le cadre du drag et peut aussi être un travestissement de commodité plus difficile à différencier de la transidentité et servant à accéder aux rôles de l'autre genre, par exemple dans le cas des saintes travesties ou des vierges sous serment[45]. Le travestissement peut être une première étape de « test » ou de prise de conscience avant une transition chez les personnes transgenres[46], ou un compromis dans une société très discriminante[47].

Histoire

On trouve la trace de personnes vivant sous un autre genre que celui de leur enfance dès les premiers écrits de la Mésopotamie[48],[49], et ce sur tous les continents[50],[51],[52]. Dans la Rome antique, Héliogabale exige l'utilisation du féminin pour la désigner et veut accéder à une « double nature sexuelle » grâce à une incision « à l'avant du corps »[53].

Le christianisme et la colonisation chrétienne imposent de nouveaux standards, appliqués de façon stricte, et marquent la fin de nombreuses pratiques sortant de la binarité de genre. Certains missionnaires acceptent que des femmes vivent comme des hommes et remplissent leurs rôles, comme Njinga du Ndongo et du Matamba, roi du Ndongo et du Matamba[54], mais la transidentité féminine est très durement réprimée. En 1513, Vasco Núñez de Balboa assassine par exemple 40 femmes trans de l'isthme de Panama pour cause de sodomie[55]. En Asie, entre autres chez les hijras, les colons empêchent les personnes trans d'accéder à leurs emplois spirituels d'origine, les forçant à subsister par la prostitution, ce qui entretient les stéréotypes sur le long cours. En Europe, le travestissement des femmes en hommes est également plus accepté que l'inverse : le moine Eugène, forcé à dévoiler son sexe pour éviter une accusation de viol, est canonisé sous le nom de sainte Eugénie.

De nombreux hommes trans de l'Europe des dix-huitième et dix-neuvième siècles s'engagent comme marins ou soldats[54]. Aux États-Unis, pendant la guerre de sécession, plus de 200 personnes s'engagent dans l'armée en se déguisant[56]. Dans les deux cas, ces identités sont respectées si les hommes trans ou femmes travesties ne révèlent pas leur anatomie, auquel cas on leur attribue de nouveau leur rôle féminin[54].

Le développement de la chirurgie de réattribution sexuelle et de l'hormonothérapie, créée en Allemagne au plus tard en 1918 et destinée aux personnes trans, se fait en parallèle de tentatives de « guérir » l'homosexualité, telle que la greffe, réalisée en 1916 par Eugen Steinach, d'un testicule d'un homme hétérosexuel vers un homme homosexuel[57],[58]. Le mot travesti est inventé en Allemagne par Magnus Hirschfeld. Une série d'opérations d'affirmation de genre est réalisée en Allemagne au sein de l'Institut Hirschfeld dans les années 1920, avant sa destruction par la Schutzstaffel nazie[57].

L'histoire de Christine Jorgensen est largement médiatisée à partir de 1952. Elle ouvre la voie à une démocratisation des transitions médicales, qui s'opère de façon très différente selon les pays[59],[60].

Démographie

Les estimations de la proportion des personnes trans dans la population sont très dépendantes des définitions utilisées dans les études. L'estimation de la plus souvent citée vient de l'Amsterdam Gender Dysphoria Clinic[62] : pendant plus de quatre décennies, la clinique a traité, approximativement, 95 % des patients trans des Pays-Bas, et suggère que 0,01% des personnes assignées homme à la naissance deviennent des femmes trans et que 0,003% de celles assignées femme deviennent des hommes trans[62].

Aux États-Unis, le DSM-IV (1994) évoque approximativement 1 personne assignée homme à la naissance pour 30 000, et 1 personne assignée femme à la naissance pour 100 000, qui cherchent une chirurgie de réattribution sexuelle. Bien qu'aucune étude directe sur la prévalence de la dysphorie de genre n'ait été menée, les articles cliniques publiés au cours des 20 dernières années fournissent des estimations allant de 1:7 400 à 1:42 000 pour les hommes assignés, et de 1:30 040 à 1:104 000 pour les personnes assignées femmes à la naissance[63]. Une étude de 2008, sur le nombre de détenteurs d'un passeport néo-zélandais qui ont changé la mention sexe sur leur passeport, estime que 1:3 639 personnes assignées hommes à la naissance, et 1:22 714 personnes assignées femmes à la naissance étaient transgenres[64].

Une méta-analyse des études cherchant à estimer la taille de la population trans et non binaire, réalisée en 2016, montre qu'on peut distinguer deux types de résultats : les études cliniques, qui ne comptent que les personnes qui suivent un parcours médical dans un centre spécialisé, estiment que les personnes trans représentent entre 2 et 25 personnes pour 100 000 (soit 0.002 – 0.02 %) ; au contraire, les études basées sur des sondages d'échantillons représentatifs de la population concluent que la taille de la population concernée est environ 100 fois supérieure (0,3 à 1,6 %)[65]. Une enquête menée en 2018 par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains observe même que 2 % des étudiants du secondaire s'identifient comme trans[66].

Des études réalisées en 2016 estiment que la proportion d'Américains transgenres varie de 0,5 % à 6 %[67],[68],[69],[70]. Un rapport du Conseil de l'Europe de 2011 estime à une personne sur 500 les personnes concernées par la transidentité[71].

Olyslager et Conway ont présenté en 2007 un article[72] au vingtième congrès de l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres (WPATH) faisant valoir que les données de leur propre étude, ainsi que d'autres, impliquaient effectivement une prévalence beaucoup plus élevée que les estimations habituellement présentées, avec des limites minimales inférieures de 1:4 500 femmes trans, et 1:8 000 hommes trans, pour un certain nombre de pays dans le monde entier. Ils estiment le nombre de femmes trans en phase post-opératoire, aux États-Unis à 32 000 et obtiennent un chiffre de 1:2 500 femmes trans. Ils comparent, en outre, le taux annuel de la chirurgie de réattribution sexuelle avec la naissance des hommes aux États-Unis, et obtiennent un chiffre de 1:1 000 femmes trans, et suggèrent une prévalence de 1:500 extrapolée à partir de la hausse[?] de la chirurgie de réattribution sexuelle aux États-Unis, et de l'estimation du nombre de personnes transgenres non diagnostiquées. Olyslager et Conway ont également fait valoir que la population des personnes assignées homme à la naissance, aux États-Unis, et ayant déjà subi une intervention chirurgicale par l'un des trois chirurgiens américains les plus réputés pour la médecine transgenre[?], était suffisant pour tenir compte de l'ensemble de la population transgenre impliquée par la prévalence 1:10 000, mais cela exclut tous les autres chirurgiens effectuant la chirurgie de réattribution sexuelle aux États-Unis, ainsi que les chirurgiens d'autres pays, tels que la Thaïlande, le Canada, et d'autres, et la proportion élevée de personnes trans qui n'ont pas encore demandé de traitement, ce qui suggère que la prévalence de 1:10 000 est trop faible.

Une étude suédoise de 1996 a estimé un ratio de 1,4:1 femme trans par rapport aux hommes trans, pour ceux qui demandaient une chirurgie, et un ratio de 1:1 pour ceux qui l'avaient réalisée[73].

Dans les années 2010, le nombre d'enfants transgenres exprimant une dysphorie de genre augmente fortement avec les pays occidentaux, probablement en lien avec une meilleure médiatisation du sujet[74].

Une revue systématique de prévalence de 2016, une méta-analyse de 27 études, a trouvé des estimations, pour une population de 100 000, de 9,2 (95 % IC=4,9–13,6)[75] pour le traitement hormonal ou une chirurgie de réattribution sexuelle, et de 6,8 (95 % CI=4,6–9,1) pour les diagnostics liés à la transidentité. Dans des études évaluant l'identité transgenre auto-déclarée, la prévalence était de 871 (95 % IC=519–1,224) ; cependant, ce résultat a été influencé par une étude aux valeurs aberrantes. Après le retrait de cette étude, le chiffre est tombé à 355 (95 % IC=144–566). Une hétérogénéité importante a été observée dans la plupart des analyses[76].

Une étude de 2014 en Australie évalue que plus des trois quarts des personnes ayant conscience d'être transgenres effectuent une transition sociale au moins partielle, et qu'environ 40 % d'entre elles ne souhaitent pas de transition médicale, une proportion plus élevée chez les personnes non-binaires[77].

Transition

La transition de genre est un ensemble de processus sociaux, administratifs ou médicaux conduisant à modifier l'expression de genre et l'apparence d'une personne pour la faire correspondre avec son identité de genre.

Pour les personnes transgenres, ce processus peut impliquer l'hormonosubstitution et la chirurgie de réattribution sexuelle. La transition inclut également des aspects sociaux (changement de prénom et de pronom, nouvelle expression de genre par exemple) et administratifs, comme la modification de la mention du sexe à l'état civil .

Coming in

Transition sociale

Les manuels de praticiens de santé, les guides professionnels journalistiques, et les groupes de défense des droits LGBT, destinés à informer le public sur les questions trans, conseillent d'utiliser le prénom et les pronoms que les personnes trans emploient pour se désigner elles-mêmes, y compris les références à leurs expériences présentes et passées[78],[79],[80]. D'après des professionnels américains spécialisés, l'usage du nouveau prénom est un pilier de la santé mentale chez les personnes trans et non binaires[81].

Le prénom attribué à la naissance, que la plupart des personnes transgenres ne veulent plus entendre une fois qu’elles ont choisi leur nouveau prénom, est appelé le « dead name » (prénom mort)[82]. Les membres de la famille et les amis, qui peuvent être embarrassés par l'utilisation du pronom ou des catégories de genre ou de sexe, sont généralement informés de l'utilisation du pronom approprié, soit par la personne trans elle-même, soit par des professionnels[Lesquels ?], soit par d'autres personnes qui sont très au courant des questions trans, et notamment l'utilisation d'un autre pronom que celui associé au genre assigné. Parfois, les personnes trans doivent corriger leurs amis ainsi que les membres de leur famille, de nombreuses fois, avant qu'ils se conforment aux pronoms qu'elles souhaitent voir utilisés. Sciemment employé, le mégenrage peut porter gravement préjudice car ressenti comme participant de la négation de l'identité de la personne[83]. Selon Julia Serano, le mégenrage délibéré des personnes trans est « une tentative arrogante pour rabaisser et humilier les personnes trans[84] ».

Transition médicale

Trois personnes tenant une banderole sur laquelle est marqué le texte Action for trans health.
Slogan « Action for trans health » (action pour la santé trans) à la Pride de Brighton en 2014.

La transition médicale revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie et les chirurgies et soins complémentaires, incluant la chirurgie de ré-assignation sexuelle[85]. Les soins médicaux de transition sont très coûteux, ce qui en limite l'accès à de nombreuses personnes trans, une population plus pauvre que la moyenne[86]. En raison des barrières d'accès aux soins et des discriminations, environ 50 % des femmes trans débutent une thérapie hormonale le font sans supervision[87].

La CIM-11, onzième version de la Classification internationale des maladies, entrée en vigueur en 2022, dépsychiatrise la transidentité, en la plaçant dans la section liée à la santé sexuelle plutôt que dans celle des affections psychiatriques[88]. Cependant, la reconnaissance d'un diagnostic psychiatrique de dysphorie de genre est une condition, dans beaucoup de pays, à la prise en charge des soins[86],[89].

Traitements hormonaux

La féminisation passe par l'administration d’œstrogènes, souvent associés aux anti-androgènes[90],[91] ou des agonistes de la GnRH[91], et parfois à de la progestérone[92]. La prise d’œstrogènes abaisse le taux de testostérone, mais dans la moyenne basse masculine[91]. L'addition d'anti-androgène permet d'abaisser encore le taux de testostérone en bloquant sa production, ce qui permet d'atteindre un taux de testostérone situé dans la moyenne féminine[91]. La masculinisation est opérée grâce à l'administration de testostérone[93].

Chez les mineurs transgenres, les bloqueurs de puberté permettent de retarder la puberté jusqu'à ce qu'un enfant ait l'âge de suivre une hormonothérapie classique qui lui permettra de vivre une puberté du genre d'arrivée[94] : alors que, dans les années 2010, émerge un consensus médical quant à la pertinence de leur utilisation, ceux-ci sont aussi l'objet d'une violente contre-attaque idéologique s'opposant à leur utilisation[95]. Ces contre-attaques aboutissent dans certains pays comme le Royaume-Uni à la mise en place de limitations légales à l'accès de ces traitements[95],[96],[97],[98].

Chirurgies et soins complémentaires

La prise d'œstrogènes chez une personne transféminine qui a vécu une puberté masculine n'affecte pas sa pilosité. Il est donc commun pour les femmes trans de subir une épilation définitive du visage[99].

Les femmes trans qui vivent une puberté masculine développent des qualités vocales masculines. L'hormonosubstitution ne modifie pas la voix d'une femme trans[100] : une formation vocale est nécessaire pour féminiser la voix[101]. La masculinisation de la voix n'est généralement pas considérée nécessaire pour les hommes trans car les effets de la testostérone sur le larynx suffisent à produire une voix masculine[102].

Chez les femmes trans, certaines chirurgies peuvent être utiles ou nécessaires : mammoplasties[103], chirurgies de féminisation faciale qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie et la plastie du menton et mâchoire[104], la greffe de cheveux[105], réduction de la pomme d'Adam et parfois une chirurgie des cordes vocales[101],[106]. Les hommes trans ayant vécu une puberté féminine passent souvent par une mastectomie[107]. D'autres chirurgies existent, notamment la greffe de barbe[105] et l'injection d'acide hyaluronique pour rendre la mâchoire plus saillante[108].

Les chirurgies génitales les plus communes sont la vaginoplastie pour les femmes trans[109] et la phalloplastie pour les hommes trans[110]. En France, les résultats d'une étude de 2009 montrent que la chirurgie de réattribution sexuelle améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel. Des différences persistent toutefois entre les hommes trans et les femmes trans, les hommes ayant une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants[111]. Une revue de littérature médicale de 2021, basée sur 27 études, trouve un taux de regret d'environ 1 % chez les personnes ayant eu une chirurgie de réattribution sexuelle, avec moins d'1% chez les hommes trans et entre 1 et 2 % chez les femmes trans[112].

Transition juridique

Lois sur le changement légal d'identité des personnes trans par pays.
  • Changement légal d'identité, sans chirurgie obligatoire
  • Changement légal d'identité, chirurgie obligatoire
  • Absence de changement légal d'identité
  • Inconnu/ambigu

À l'échelle mondiale, la plupart des juridictions reconnaissent les deux identités de genre traditionnelles et leurs rôles sociaux, homme et femme, mais ont tendance à exclure les autres identités et expressions de genre. Certains pays reconnaissent un « troisième sexe »[113]. D'autres pays comme l'Australie, le Costa Rica et la majeure partie du Canada permettent d'enlever complètement le marqueur de genre du passeport[114].

En 2020, un rapport de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (ILGA) identifie 25 pays qui autorisent la transition de genre par autodéclaration. 69 pays reconnaissent la transidentité, mais appliquent des conditions très strictes voire prohibitives : transition médicale et stérilisation obligatoires, conditions de ne pas avoir de partenaire ou d'enfants à charge, internement psychiatrique obligatoire ou encore test de la vie réelle, c'est-à-dire forcer un délai d'attente entre la transition sociale et la transition légale, ce qui peut présenter un risque de sécurité important pour les personnes trans dont les papiers d'identité et l'apparence ne coïncident plus[114],[115].

Détransition

La détransition est le fait d'arrêter complètement ou temporairement la transition de genre[116]. La disparition de la dysphorie de genre sans transition sociale, juridique ou médicale n'est pas considérée comme une détransition[117].

La détransition implique un arrêt et une inversion de la transition, par exemple par l’arrêt de l’hormonosubstitution ou le retour aux prénom et pronoms pré-transition[118]. Elle peut être due à des facteurs internes (la personne change de genre ressenti) ou, le plus souvent[119], externes (problèmes de santé, manque de soutien, difficultés matérielles)[118].

Sociologie

Santé mentale

La nécessité de traitement des personnes transidentitaires est soulignée par le taux élevé de problèmes de santé mentale, notamment la dépression, l'anxiété, et les addictions aux substances, ainsi qu'un taux supérieur de suicide chez les personnes transgenres non traitées, par rapport à la population générale[120]. Le risque de suicide est 7 fois plus élevé par rapport à l'ensemble de la population pour ce qui concerne les données françaises[121]. Ces problèmes sont atténués par un changement de rôle de genre ou de caractéristiques physiques[122]. Une étudiante transgenre prénommée Doona, âgée de 19 ans, se donna la mort à Montpellier en septembre 2020 par exemple, en se sentant probablement mal acceptée ou incomprise par son environnement sociétal[123],[124].

Soutien psychologique, thérapies (dont psychothérapie)

De plus, la recherche sur les problèmes spécifiques rencontrés par la communauté transgenre en santé mentale a essentiellement porté sur le diagnostic et sur les expériences des cliniciens face à ces personnes, au lieu de se concentrer sur les expériences de leurs patients transgenres[125]. En France, la Société française d'études et de prise en charge de la transidentité organise des formations pour pallier ce manque de connaissances de la part des professionnels de santé. Des associations, comme Chrysalide à Lyon (France)[126] ou Genres Pluriels en Belgique, produisent des documents d'information en français à destination des personnes trans et de leurs familles. Le rapport relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans remis à Olivier Véran, ministre des Affaires sociales et de la Santé en janvier 2022 émet 19 recommandations rassemblées autour de 3 axes[127] :

  • Prévoir un plan d’action pluriannuel global pour la santé des personnes Trans et instaurer un comité de suivi associant tous les acteurs concernés
  • Renouveler/réformer l’organisation des parcours de transition médicale
  • Développer la recherche, la production de données et la formation

Thérapies de conversion

Les techniques psychologiques qui tentent de modifier l'identité de genre vers celle qui est considérée comme appropriée par rapport au sexe assigné sont généralement inefficaces voire néfastes : en 2019, une étude[128] à grande échelle (panel de 28 000 personnes transgenres étudié en 2015) a pour la première fois suivi l'effet d'un traitement dit de « conversion » ; Les personnes en ayant suivi ou subi étaient plus de deux fois plus nombreuses à avoir déjà tenté de se suicider que leurs pairs ayant suivi ou subi un autre type de traitement[128]. Les patients qui avaient moins de 10 ans lorsque des praticiens ont tenté d'« aligner leur identité de genre sur le sexe attribué à la naissance » présentent un risque relatif de tentative de suicide quadruplé. En outre, les personnes transgenres ayant dans le passé suivi ou subi une thérapie de conversion étaient 1,5 fois plus susceptibles que leurs pairs ayant subi une autre forme de thérapie d’avoir subi une « détresse psychologique grave » lors du mois précédant l’enquête[128]. Cette étude n'a pas pu identifier de différence significative de risque entre les personnes ayant été orientées vers un traitement de conversion par des conseillers religieux ou celles ayant été orientées par des thérapeutes séculiers[128].

Acceptation sociale

Violences subies

Espaces genrés

Compétitions sportives

Les méta-analyses montrent un manque d'études pour statuer sur les performances dans le sport entre personnes transgenre et cisgenre[129],[130].

Elles constatent un environnement inconfortable et peu inclusif pour les personnes transgenres ainsi qu'une inadéquation des réglementations sportives aux besoins des personnes transgenres[130],[129].

Lesbianisme

De nombreuses représentations depuis les années 1960 et 1970 opposent le lesbianisme et la transidentité, allant jusqu'à présenter les femmes trans comme des intruses dans la communauté lesbienne et les hommes trans comme des traîtres[131]. Dans les années 1970, on voit des appels répétés de féministes lesbiennes à exclure les lesbiennes butch du mouvement, les accusant de reproduire les schémas patriarcaux : ces appels se déplacent avec le temps vers les personnes transmasculines[42]. Cependant, deux facteurs facilitent l'inclusion des hommes trans dans le lesbianisme : d'abord, le fait que ce dernier est plus accepté socialement et justifie moins de viser la pureté militante, ensuite le fait que les identités trans soient de plus en plus décorrélées de l'orientation sexuelle dans les approches sociale et médicale, permettant aux hommes trans de s'identifier comme gay, hétérosexuels, bisexuels ou lesbiennes sans que cette identification ne remette en cause leur identité de genre[42].

Lieux en non-mixité féminine

L'inclusion des femmes trans dans les lieux en non-mixité féminine n'est pas garantie. Les arguments avancés contre leur inclusion sont le plus souvent celui d'une « énergie masculine » des femmes trans due à leur expérience de vie pré-transition[131]. Les arguments pour l'inclusion sont que les événements réservés aux femmes ne devraient pas exclure une partie du public féminin, et que cela serait remettre en question la féminité des femmes trans, une réflexion transmisogyne[131].

Les universités pour femmes aux États-Unis se mettent à accepter les étudiantes trans à partir de 2014 avec Mount Holyoke College et Mills College, puis dans de nombreux établissements. En 2015, seul le Mount Holoyoke College accepte également les élèves non-binaires[131].

Marché du travail

Discriminations

Les personnes trans sont particulièrement discriminées[132],[133],[134],[135],[136],[137]. Un rapport américain réalisé en février 2011 a trouvé que 90 % des personnes transgenres ont fait face à de la discrimination au travail et ont été deux fois plus au chômage que la population générale, et plus de la moitié ont été harcelées ou rejetées lorsqu'elles ont tenté d'accéder aux services publics[132]. Des membres de la communauté transgenre rencontrent également des niveaux élevés de discrimination pour les soins de santé[132].

Aux débuts de la démocratisation d'Internet, dans les années 1990, les espaces en ligne (notamment les forums) dédiés aux transexuels étaient fortement modérés. À titre d'exemple, AOL, à ses débuts, mettait en mode privé les forums dans lesquels apparaissaient les mots clés « transsexuel » ou « travesti »[138].

Fausse plaque de rue affichée dans une rue de Lyon à l'occasion de la journée du souvenir trans en 2016.

La transphobie est l'ensemble des discriminations envers les personnes transgenres, et la transmisogynie désigne les violences que vivent spécifiquement les femmes transgenres et les personnes trans-féminines[139],[13], à l'intersection entre la transphobie et la misogynie. Certains auteurs, inspirés des critiques qui ont été faites à la notion d'homophobie et son remplacement par d'autres notions, comme celle d'hétéronormativité ou d'hétérosexisme, ont critiqué la notion de transphobie pour son caractère individualiste et pathologisant, ancré dans la phobie individuelle plutôt que la dimension structurelle de l'oppression des personnes trans1.

Ainsi du cissexisme, qui est une forme d'oppression qui cible l'identité de genre et qui établit comme préférable la correspondance entre le genre et le sexe déterminé à la naissance[140]. Pour Julia Serano, le cissexisme est le refus d’accepter l’identité des personnes trans comme étant aussi légitime que celles des personnes cissexuelles. Elle distingue « la transphobie (qui cible les personnes dont l’expression de genre et l’apparence diffèrent de la norme) et le privilège cissexuel (qui cible les personnes dont le sexe assigné et le sexe d’identification diffèrent) »[139].

D'autres termes, comme cisnormativité et cisgenrisme, servent aussi à remplacer la notion de transphobie. Alexandre Baril, professeur et chercheur en études LGBTQ, écrit d'ailleurs : « Le cisgenrisme est un système d'oppression qui touche les personnes trans, parfois nommé transphobie. Il se manifeste sur le plan juridique, politique, économique, social, médical et normatif. Dans ce dernier cas, il s'agit de cisgenrenormativité. Je préfère la notion de cisgenrisme à celle de transphobie, car elle s'éloigne des origines pathologiques et individuelles de la « phobie »[141].

Par exemple, certaines personnes transgenres sont confrontées à la discrimination à l'embauche[142], au logement, aux installations publiques (toilettes notamment), et relatives à la santé[143]. La discrimination a également lieu dans les établissements scolaires tant au niveau institutionnel (difficultés pour obtenir le droit au prénom d'usage ou aux vestiaires et dortoirs correspondant à l'identité de genre de la personne) que par les pairs. Cependant, depuis mai 2019 les universités françaises ont l'obligation de rendre possible l'utilisation d'un prénom d'usage. Dans le campus de Rennes, le personnel employé par les Universités peut également utiliser administrativement le prénom d'usage correspondant à son genre[144]. Dans le cadre de l'accès à un lieu récréatif, une femme trans habituée du Casino Grand Café de Vichy du groupe Partouche aurait fait l'objet de moqueries et de remarques désobligeantes répétées de la part du personnel de cet établissement. Elle se voit interdire l'accès « pour des risques de troubles à l'ordre public » et porte plainte pour discrimination en juillet 2020[145]. Elles ne sont pas légalement protégées contre la discrimination dans de nombreux pays[146].

Parmi d'autres contraintes auxquelles les personnes trans peuvent être confrontées sur leur lieu de travail, il peut y avoir la crainte que leurs collègues répondent négativement à leur transition, ainsi que la perte de la reconnaissance de leur expérience professionnelle par le changement de prénom[147]. Au regard des lois concernant le changement du prénom et du genre dans de nombreux pays, il peut être difficile, pour les personnes trans de dissimuler leur statut de trans à leurs employeurs[148].

Dans une étude de United States National Transgender Discrimination Survey, 44 % des répondants ont déclaré ne pas avoir d'emploi en raison de leur transidentité[149]. 36 % des femmes trans ayant participé au sondage ont rapporté avoir perdu leur emploi à cause de la discrimination, comparé à 19 % pour les hommes trans[149]. 54 % des femmes trans, et 50 % des hommes trans ont rapporté avoir été harcelés sur leur lieu de travail[149]. Les personnes transgenres qui ont été licenciées en raison de genrisme sont trente-quatre fois plus susceptibles de tenter de se suicider que la population générale[149]. En effet, une étude de 2011 a révélé que 41 % des personnes transgenres avaient tenté de se suicider ; le taux étant plus élevé chez les personnes ayant subi de la discrimination dans l'accès au logement ou à la santé, du harcèlement, de l'agression physique ou sexuelle, ou du rejet de la part de la famille[150].

Militantisme

Cultures et communautés

Culture

Littérature

Lili Elbe en 1930, autrice de la première autobiographie trans

Selon Roxane Nadeau, il peut être difficile de délimiter strictement le champ de la littérature trans dans la mesure où de nombreux auteurs aujourd'hui considérés a posteriori comme trans n'étaient pas désignés comme tels de leur vivant[151]. Par ailleurs, si elle tend à réduire son champ d'étude aux seules œuvres écrites par des personnes trans, tel n'est pas le cas par exemple de Stephanie Burt, qui inclut dans sa critique de Nevada, d'Imogen Binnie, dans The New Yorker, une liste de livres au sujet de ces personnes, mais écrits par des auteurs cis[152].

Concernant la dénomination « littérature trans », Roxane Nadeau suggère qu'elle n'a pas forcément vocation à désigner « un corpus aux contours précis » et qu'elle « énonce [simplement] un classement temporaire, imparfait ». Elle invite également à privilégier des expressions telles que « les poésies trans » ou « les poétiques trans », qui soulignent la pluralité et l'hétérogénéité des œuvres poétiques écrites par les personnes trans, plutôt que « la poésie trans », qui sous-entendrait une façon unique d'appréhender les enjeux trans[153].

Si cette littérature est particulièrement dominée par le genre autobiographique, plusieurs auteurs et autrices s'en démarquent à partir des années 1990 : c'est le cas de Leslie Feinberg avec Stone Butch Blues en 1993, puis de la grande diversification de la littérature trans dans les années 2010.

Vêtements

Des lignes de sous-vêtements, permettant le tucking ou le packing, sont créées spécialement pour les femmes et les hommes trans[154],[155],[156] ou les enfants transgenres[157].

Symboles de la fierté transgenre

Dans de nombreux pays, les communautés trans ont organisé plusieurs événements annuels, comme la journée du souvenir trans qui a lieu chaque année le 20 novembre[158], et la marche de l'association Existrans.

Drapeau
Drapeau de la fierté transgenre.

Un symbole fréquent pour la communauté transgenre est le drapeau de la fierté transgenre, qui a été dessiné par Monica Helms en 1999, et qui a été montré pour la première fois à la manifestation de fierté à Phoenix (États-Unis), en 2000.

Le drapeau est composé de cinq bandes horizontales, deux sont bleu clair, deux sont roses, avec une bande blanche au milieu au centre. Helms décrit la signification du drapeau comme suit :

« Le bleu clair est la couleur traditionnelle pour les bébés garçons, le rose pour les filles, et le blanc au milieu est pour « ceux qui sont en cours de transition, ceux qui se ressentent d'un genre neutre ou sans genre », et ceux qui sont intersexes. Le motif est tel que « peu importe dont vous le faites voler [le drapeau], il sera toujours correct. Il nous symbolise par le fait d'essayer de trouver l'exactitude dans nos propres vies[159]. »

En novembre 2020, le drapeau devient officiellement un emoji reconnu par Unicode[160].

Autres symboles
Symbole de la transidentité.

Un des symboles de la transidentité est un symbole rassemblant celui de Vénus et celui de Mars (« ⚥ »).

D'autres symboles transgenres incluent le papillon (symbolisant la transformation ou la métamorphose), et un symbole yin et yang rose/bleu clair.

Santé communautaire

Les exclusions et discriminations transphobes plongent une grande partie de la communauté trans dans la précarité ; face à cela, celle-ci s'organise au cours du 20ème et 21ème siècle afin de développer des pratiques de santé communautaire et répondre ainsi aux besoins des personnes trans[161]. Cet aspect communautaire prend notamment racine dans la lutte contre le VIH, d'abord au sein d'associations généralistes dans les années 1980 et 1990 puis spécifiquement trans à partir des années 2010, mais aussi, notamment en France, dans les premiers parcours de transition des années 1950, marqués par la prise d'hormones féminisantes en automédication[161].

Communautés

Afrique

Les lois coloniales, notamment britanniques, sont largement responsables de la criminalisation des comportements LGBT[162]. La colonisation aurait également introduit la binarité de genre, ou au moins plus de celle-ci, dans certaines sociétés africaines comme les Yoruba[163].

Depuis 2008, lors de la première conférence stratégique sur l’identité de genre africaine organisée par la Commission internationale des droits humains des gays et lesbiennes, au Cap en Afrique du Sud, en collaboration avec Gender DynamiX, les bases du mouvement africain transgenre sont posées. Par la suite des groupes de défense des trans sont apparus dans différents pays : TITs en Ouganda, Transgender Education and Advocacy au Kenya, Trans Bantu en Zambie, Tamon en Namibie, Rainbow au Botswana[164]. En 2021, le sujet est considéré comme moins tabou en Afrique. Les photos de personnes ayant transitionné s'affichent désormais dans certains médias[165]. Une Ougandaise, après un parcours de transition mené pendant 10 ans, obtient en 2021 la reconnaissance par l'autorité publique de son nouveau genre féminin. Il s'agit du premier cas dans ce Pays[166].

Liens avec d'autres communautés

les communautés homosexuelle et bisexuelle

En dépit de la distinction entre l'orientation sexuelle et le genre, à travers l'histoire, les groupes gays, lesbiens et bisexuels étaient souvent le seul endroit où les personnes de genre variant étaient socialement acceptées dans le rôle de genre auquel elles estimaient appartenir ; en particulier pendant le temps où la transition médicale et juridique était presque impossible. Cette acceptation a eu une histoire complexe. Comme le reste du monde, la communauté gay dans les sociétés occidentales n'a généralement pas établi la distinction entre le sexe et l'identité de genre jusque dans les années 1970, et a souvent perçu les personnes de genre variant, plus comme des homosexuelles qui se comportaient dans un genre variant, que des personnes de genre variant dans leur propre droit. Aujourd'hui, les membres de la communauté transgenre éprouvent souvent de la difficulté à faire partie du même mouvement que les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et à être inclus dans la protection des droits. En outre, le rôle de la communauté transgenre dans l'histoire des droits LGBT est souvent négligé, comme indiqué dans Transforming History[167].

Féminisme

Certains féministes et groupes féministes soutiennent les personnes transgenres, tandis que ce n'est pas le cas pour d'autres.

Bien que la seconde vague du féminisme fasse la distinction entre le sexe et le genre, certains féministes pensent qu'il y a un conflit entre l'identité transgenre et la cause féministe, c'est-à-dire qu'ils pensent que la transition d'homme vers femme abandonnait ou dévaluait l'identité femme, et que les personnes transgenres embrassent les stéréotypes et les rôles de genre traditionnels[168],[169],[170],[171]. Cependant, de nombreux féministes transgenres se considèrent comme contribuant au féminisme en questionnant et en subvertissant les normes de genre. La troisième vague féministe contemporaine est considérée comme généralement plus soutenante envers les personnes transgenres[172]. Ainsi en 2020, un collectif de femmes féministes, trans ou cis réaffirme la solidarité entre toutes les femmes en proclamant: « nous, femmes, transgenres ou cisgenres, féministes, refusons l’importation [US] de ces débats transphobes en France. Nous refusons cette opposition entre femmes, nous refusons cette division ne servant que le patriarcat et réaffirmons la solidarité féministe. »[173]. À l'occasion, de la journée internationale des femmes 2020, le Premier ministre du Canada Justin Trudeau met en vedette trois pionnières de l'égalité des genres dont deux femmes trans[174].

Conjugalité

Mariage d'Irina Shumilova et d'Alyona Fursova à Saint-Pétersbourg en 2014. Si le mariage homosexuel n'est alors pas possible en Russie, la non-reconnaissance à l'état civil de la transidentité d'Irina fait que ce mariage est officiellement entre un homme et une femme

Des sondages de 2013 et 2015 sur l'orientation sexuelle des personnes trans aux États-Unis révèle une faible proportion de personnes trans hétérosexuelles : ainsi, 21% à 23% sont queer, 25% à 29% sont pansexuelles ou bisexuelles, 16% à 23% sont gay ou lesbiennes, 15% à 23% sont hétérosexuelles et 4% à 10% sont asexuelles[175],[176].

Cette réalité contraste fortement avec les critères diagnostiques utilisés pour prouver la transidentité et donc l'accès aux parcours de transition dans plusieurs pays : en France, il a ainsi été longtemps pensé par les équipes médicales que les personnes véritablement trans ne pouvaient être qu'hétérosexuelles dans le genre d'arrivé[177].

Familles choisies

La famille choisie remplit les rôles de la famille traditionnelle en termes de soutien à la personne. Elle s'oppose à la famille d'origine, qui est la famille dans laquelle la personne a grandi et qui est souvent sa famille biologique[178]. La famille choisie peut inclure des membres de la famille d'origine[179]. Le concept répond au rejet fréquent des jeunes personnes LGBT par leurs familles après leur coming out[180],[181], ainsi qu'à la difficulté historique de faire reconnaître des couples de même sexe[182]. Dans les années 2010, environ 64 % des baby-boomers LGBTQ déclarent avoir construit et toujours être proches de leur famille choisie[183],[182].

Le terme de famille choisie naît dans les années 1980[184] au sein de la ball culture, notamment à Harlem, dans la communauté afro-latino transgenre et queer[185]. Dans la ball culture, les maisons (house) sont un système communautaire d'entraide[186], qui servent de familles alternatives et sont supposées offrir des espaces sécurisants[187]. Les maisons sont dirigées par des « mères » et des « pères », qui procurent généralement du soutien et des conseils aux « enfants »[188].

Ces maisons sont une réponse aux grandes difficultés sociales et médicales vécues par les personnes qui les rejoignent, en particulier le racisme systémique et notamment les violences policières, l'absence de domicile, les problèmes de santé mentale et la contamination au VIH[189].

Certaines maisons sont devenues célèbres : House of Ninja (fondée par Willi Ninja), House of Aviance (en) (fondée par Mother Juan Aviance (en))[190], House of Xtravaganza (fondée par Hector Xtravaganza, né Hector Valle), House of princess, House of Infiniti, House of Mizrahi, House of LaBeija (fondée par Crystal LaBeija)[191],[192],[193],[194], House of Dupree (fondée par Paris Dupree), House of Amazon (fondée par Leiomy Maldonado)[195], et House of Mugler (fondée par David, Raliegh, Julia et Eric Mugler)[196].

Transparentalité

Diane Marie Rodríguez Zambrano et son compagnon, tous les deux trans, avec leur fils

Agnès Condat, pédopsychiatre française, présente la transparentalité comme un droit, un instrument d'émancipation (« empowerment ») et une avancée sociétale majeure liée à la lutte contre les normes de genre[197]. Beaucoup d'hommes transgenres ont des enfants, que ce soit avant ou après leur transition, avec ou sans l'aide de nouvelles techniques de reproduction assistée[198],[199]. Ceux qui mettent en place ce projet après leur transition ont généralement recours aux techniques de procréation médicalement assistée car les opérations ou hormonothérapies liées à la transition peuvent les avoir rendus stériles.

Procréation médicalement assistée

En France et en Belgique, les familles transparentales (famille dont au moins l'un des deux parents est trans[200]) ont accès à la PMA à condition qu'il s'agisse de couples hétérosexuels, donc formés d'une femme cisgenre et d'un homme trans (en France jusqu'en 2016, le changement d'identité impliquait la stérilisation de l'homme trans). Une psychologue citée par Le Quotidien du Médecin du commente : « En France, [en 2013] […] nous sommes dans cette situation un peu folle et reflet de l'hypocrisie de notre système où l'AMP avec don de sperme et l'adoption sont autorisées pour les transsexuels et sont interdites pour les homosexuels. » Le même jour, le journal publie un article de la Professeure Colette Chiland signalant la confusion entre transsexualisme et homosexualité. Par ailleurs, selon elle le bien-être des enfants nés de couples dont l'un des parents est transgenre ne participe d'aucune contrariété. Il est en autant de leur développement psychique et en particulier de la définition de leur identité de genre[201]. À la suite de la montée des demandes à partir des années 2000, l'hôpital Cochin à Paris a mis en place une évaluation plus suivi et un protocole de soin particulier pour ces couples[131], entraînant par la même une discrimination par rapport à une famille de parents cisgenres.[pertinence contestée] Le code de la santé publique[202] limite le recours à la PMA à : « tout couple formé d'un homme et d'une femme ou de deux femmes ou toute femme non mariée ». Le Conseil Constitutionnel dans un avis rendu le considère que les hommes transgenres (FtM) reconnus ainsi auprès de l'état civil, encore dotés d’un utérus, ne peuvent en bénéficier[203].

En Inde en 2022, la greffe d'un utérus sur une femme trans est en projet. Elle sera inséminée par une fécondation in vitro[204].

Conservation des gamètes avant transition

La World Professional Association for Transgender Health recommande depuis la sixième version de ses standards de soin, d'assurer la possibilité de l'autoconservation des gamètes avant toute démarche de transition[205]. Cette

Enfantement en tant qu'homme trans

Karine Espineira en 2012 évoque un petit nombre d'hommes enceints déclarés[13] : Thomas Beatie (dont la première grossesse a été médiatisée), Ruben Noé Coronado[206], Scott Moore, Yuval Topper, Matt Rice (compagnon de Pat Califia). Pour la première fois en Inde en 2023, un homme (FtM) et une femme (MtF) mettent au monde un bébé conçu sans PMA à l'hôpital de Kozhikode. Le couple ne souhaite pas révéler le genre du bébé qui grandira et explorera son identité sexuelle par lui-même[207].

Savoirs et théories

Stephen Whittle (en) en 2005

Qu'ils soient étatsuniens, comme Susan Stryker et Stephen Whittle (en), ou françaises, comme Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas, les chercheurs et chercheuses en études trans distinguent deux courants[208]. Historiquement, le premier est l'étude du phénomène transgenre ou étude des transidentités, qui arrive à la fin du 19ème siècle et est l'étude de la transidentité d'un point de vue cisgenre et vu comme d'un problème de société et d'une non-conformité[208]. Le second, qui émerge au début des années 1990, considère au contraire que les personnes trans sont capables de produire des savoirs sur la transidentité[208].

Études trans

Études sur les transidentités

Aspects anthropologiques et religions

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Transidentité en anthropologie.

James D. Whitehead et Evelyn Eaton Whitehead, éducateurs et auteurs, discutent[209] des liens entre la spiritualité et la sexualité, et l'absence fréquente de compassion dans la communauté ecclésiale, dans leur cas, l'Église catholique, en faisant partie de cette communauté[210].

Causes

De nombreuses études scientifiques concernent l'identification des causes de la transidentité ont été menées et soutiennent différentes théories, dont une exposition prénatale ou postnatale à certaines hormones, une apparence des parties génitales hors normes, l'éducation ou encore la structure du cerveau. Ces explications sont parfois concurrentes et tendent à supposer une différence biologique plutôt que seulement psychologique ou influencée par l'environnement social, bien que cette dernière soit aussi parfois citée.

Interprétations

Acte de dissidence

Selon le philosophe Paul B. Preciado, les corps trans sont « un acte de dissidence du système sexe-genre », un acte politique contre les normes identitaires, la puissance du pouvoir patriarcal et du capitalisme[211],[212]. Il rejette la question de l'identité, affirmant que « [c]e qui est en jeu, ce sont les rapports de pouvoir, qui construisent le sexe, la race, la classe, le corps valide »[212].

Représentation

Visibilité

Politique

Anna Grodzka est la première personne trans membre d'un parlement national d'un pays européen.
Courte vidéo gouvernementale consultative (du pays de Galles) sur la représentation des crimes de haine transgenres, sous-titrée en français (2021).

Les personnalités politiques trans restent rares, même si un certain nombre accèdent à des fonctions politiques depuis la fin des années 1990 et surtout, des années 2010. En 1995, l'Italienne Marcella Di Folco est élue conseillère municipale, ce qui fait d'elle la première femme trans à occuper une fonction publique dans le monde[213]. Élue maire en 1995, la Néo-Zélandaise Georgina Beyer devient en 1999 la première femme trans à accéder à la députation dans le monde. Au Japon, Aya Kamikawa devient en 2003 la première femme trans élue conseillère municipale et en 2016 Tomoya Hosoda le premier homme trans[214]. En France, Camille Cabral devient en 2001 la première personnalité trans élue conseillère municipale et l'année suivante la première candidate aux élections législatives, tandis que Brigitte Goldeberg se déclare candidate à l'élection présidentielle de 2012 mais échoue à obtenir les 500 parrainages nécessaires ; en 2020, Marie Cau est la première femme transgenre élue maire[215]. Parmi d'autres femmes trans pionnières dans le monde, on peut citer l'Italienne Vladimir Luxuria (élue députée en 2006), la Britannique Nikki Sinclaire (élue députée européenne en 2009), l'Espagnole Carla Antonelli (élue députée en 2011), la Polonaise Anna Grodzka (élue députée en 2012), l'Uruguayenne Michelle Suárez Bértora (devenue sénatrice en 2014), la Philippine Geraldine Roman (élue députée en 2016), la Vénézuélienne Tamara Adrián (élue députée en 2016) et la Brésilienne Erica Malunguinho (élue députée en 2018). En 2016, la Taïwanaise Audrey Tang devient la première personne trans au monde à devenir ministre[214], suivie par la Belge Petra De Sutter en 2020[216]. Le , l'agence de presse Reuters établit que la première maire transgenre a été élue dans le centre de l'Inde[217]. En Thaïlande, quatre personnes transgenres entrent au Parlement après avoir été élues lors des dernières élections législatives en mars 2019[218]. Aux États-Unis, Danica Roem est la première personne trans à remporter une élection locale en 2017, Christine Hallquist la première candidate d'un grand parti à un poste de gouverneur en 2018, Sarah McBride la première élue sénatrice d'État en 2020[219] et Rachel Levine la première personne trans nommée dans une administration américaine[220]. En 2021, Emilia Schneider devient la première personnalité politique transgenre chilienne élue députée[221]. En 2022, Jamie Wallis, député conservateur du Pays de Galle, annonce publiquement sa transidentité, tout en continuant à utiliser son identité masculine. Il reçoit le soutien de la classe politique[222].

Musique

Dana International au Concours Eurovision de la chanson 1998.

Jackie Shane, une chanteuse afro-américaine née à Nashville en 1940, avait fui le racisme et la transphobie de sa ville natale[223]. Elle sera l'une des premières figures de ce nouveau genre soul de la scène musicale de Toronto, où elle s'était installée en 1959[224]. Elle quitte la scène au début des années 1970 et meurt à Nashville en 2019[224]. En 1958, Jacqueline Charlotte Dufresnoy, connue sous le nom de scène de Coccinelle, change de genre à l'état civil. Elle est alors considérée comme la première célébrité française à avoir effectué cette démarche[225]

L'Israélienne Dana International remporte le concours Eurovision de la chanson en 1998[226]. En 2014, la meneuse de revue française et trans Marie-Pierre Pruvot, connue sous le simple nom de scène de Bambi est élevée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite[227]. Pour la première fois une chanteuse trans, Lucia Lucas, se donnera en spectacle dans l'opéra Billy Budd au cours de la saison 2021-2022 au Metropolitan Opera de New York. Elle interprète des rôles dans le répertoire de baryton[228]. Wendy Carlos est une américaine considérée parfois comme une pionnière du synthétiseur. Elle compose par exemple la musique du film Orange mécanique en 1971[229]. L’Orchestre classique de Montréal présente au cours de l'automne 2020 la première québécoise de l’opéra américain As One. Il raconte l'histoire d'Hannah dans sa transition vers sa nouvelle identité de femme. Il est coécrit par Kimberly Reed, elle-même transgenre, en s’inspirant de sa propre histoire[230]. Kim Petras, artiste et femme transgenre, connait un certain succès. Pour la première fois une chanteuse trans remporte le Prix de musique Polaris au Canada en 2020[231]. L'artiste-composir trans Britannique Sophie Xeon, plus connue par son seul prénom "Sophie", décède d'un accident en 2021 en Grèce[232]. Harisu est la toute première chanteuse et artiste transgenre de Corée du Sud. Elle s'est fait connaitre en 2001 grâce à une publicité télévisée[233]. La youtubeuse trans Nikkie de Jager présente la soirée du Concours Eurovision de la chanson 2021 aux Pays-Bas[234]. Kim Petras est récompensée aux Grammy Awards et classée parmi les premières dans les hit-parades en 2023. Elle devient la plus jeune personne à bénéficier une opération de réattribution sexuelle en 2008[235],[236]. Le chanteur Redcar révèle publiquement son changement de genre en 2022[237].

Médias

Les médias ne représentent qu'un spectre minuscule du groupe transgenre[238], ce qui engendre une connaissance étroite de la société, sur ce qu'est réellement la communauté transgenre et sa diversité.

La transidentité a été discutée dans les médias depuis les années 1930. Le magazine américain Time lui avait consacré un article en 1936, appelé « hermaphrodites », traitant le sujet avec sensibilité, sans sensationnalisme[239]. Il décrivait l'appel d'Avery Brundage, qui s'occupait de l'équipe américaine des Jeux olympiques d'été de 1936, à Berlin, qu'un système soit mis en place pour examiner les athlètes féminines avec « ambiguïtés sexuelles » ; deux athlètes avaient effectué une transition de genre après les Jeux.

Christine Jorgensen était une femme transgenre qui a reçu une attention considérable de la part des médias populaires, dans les années 1950. Jorgensen était une ancienne militaire qui avait quitté le Danemark pour recevoir une chirurgie de réattribution sexuelle. Son histoire est apparue dans des publications, notamment le Time et Newsweek. D'autres représentations de femmes transgenres sont apparues dans les médias populaires dans les années 1950 et 1960, telles que Delisa Newton (en), Charlotte McLeod, Tamara Rees, et Marta Olmos Ramiro, mais Jorgensen a reçu le plus d'attention. Son histoire était sensationnalisée, mais elle a été reçue positivement. En comparaison, des nouveaux articles à propos de Newton, McLeod, Rees, et Ramiro ont eu des conséquences négatives[240]. La question de la transidenté occupe désormais une place inédite dans le débat public en raison d'une meilleure visibilité, d'une plus grande présence et par les demandes des associatifions trans militantes[241].

En 2020, la journaliste Diana Zurco devient la première femme transgenre à présenter les informations sur la chaîne Televisión Pública Argentina[242]. L'ex-mannequin Marvia Malik est devenue la première présentatrice télévisée transgenre au Pakistan[243].

En 2023, deux cent journalistes du New York Times publient une lettre ouverte destinée à leur direction en dénonçant la couverture éditoriale sur le thème de la transidentité. Celle-ci est jugée comparable est celle sur l'homosexualité il y a plusieurs décennies voire d'être sous l'influence de groupes de pression hostiles à la transidentité[244].

Publicité

La marque américaine de biscuits d'apéritif, Ritz, en partenariat avec l'agence de publicité Martin, crée une vidéo promotionnelle en 2020 comportant notamment une scène avec une femme transgenre afin d'illustrer la diversité sociétale[245].

Photographie

La photographie d'une manière générale permet de montrer la transformation d'hommes ou de femmes avant et après leur transition[246]. Une première exposition de photos portant sur des femmes trans est organisée avec le soutien du conseil de l'Europe en Albanie en 2021[247]. La Serbie sélectionne des œuvres du photographe Aleksander Crnagorac. Elle évoquent la liberté et le combat de la communauté transgenre dans les Balkans[248]. Le mannequin Abby Stein réalise une séance de photos avec Annie Leibovitz en 2022 sur l'un des paquebots de la Celebrity Cruises[249]. Une femme trans figure sur l'affiche du festival "Image singulière" 2023. Elle est parfois taggée[250]. Logan Brown (FtM) figure enceint sur la page de couverture de l'édition britannique du magazine Glamour du mois de juin 2023[251]. En 2022, le photographe Pascal Rivière prépare une livre sur la transition FtM d’Alex. L'album éponyme (éditions Photopaper) rassemblera des photos en noir et blanc et des captures d’écran d'Instagram sur toutes les étapes de son parcours. Ce projet est financé grâce à un Kickstarter[252].

Mannequinat

Désormais le monde de la mode, la presse de charme, les marques de bijoux ou de parfums accueillent de nombreux mannequins trans homme (FtM) ou femme (MtF). Selon une étude menée par le site américain The Fashion Spot, 32 mannequins transgenres femmes ont été sélectionnées à l'occasion des défilés automne-hiver 2019-2020[253]. D'après la styliste et écrivaine Philippa Nesbitt « il y a bien plus de modèles transgenres qu'on le pense pendant les défilés, mais elles ne le disent pas »[253]. Laith Ashley est le premier mannequin transgenre (FtM). Il est présent auprès de la marque de vêtements Calvin Klein en 2015[254]. Inès Rau pose dans Playboy en 2014 et 2017 ; la première femme trans dans l'histoire du magazine[255],[256]. L'influenceuse trans Victoria Volkova occupe la Une de l'édition mexicaine de novembre 2020 de ce même magazine[257]. Inès Rau est aussi mannequin pour Nicole Miller pour son défilé printemps-été 2016[258],[259], Alexis Bittar[260] et Barneys New York[256]. La Brésilienne Valentina Sampaio est recrutée par la marque de lingerie Victoria's Secret en 2019[261]. Dans le cadre d'une campagne se voulant inclusive (genre, origine, taille), la marque fait notamment poser l'actrice Argentino-danoise May Simón Lifschitz en 2019[262],[263],[264]. En 2022, pour la première fois elle choisit une femme noire trans : Amira D’Spain, plus connue sous le pseudonyme Xoxoemira[265]. Andreja Pejić défile pour Prabal Gurung[266] et de nombreux autre stylistes. Teddy Quinlivan représente notamment les marques Louis Vuitton, Gucci, les créations de Karl Lagerfeld pour Chanel[267].

De nombreuses autres mannequins, telles Valentijn De Hingh, Oslo Grace, Ariel Nicholson, Hunter Schafer, Geena Rocero, Carmen Carrera, Hari Nef, Lea T défilent sur les podiums[256],[253]. Indya Moore pose dans la version américaine de Elle et défile pour Louis Vuitton en 2019[268]. La marque de vêtements Diesel en 2020 réalise un clip vidéo promotionnel grâce au mannequin féminin trans Harlow Monroe dont le spectateur voit évoluer sa transition. Elle est conçue par l'agence Publicis Groupe d'Italie, en partenariat avec le groupe Diversity[269],[270]. En 2020, Jari Jones représente la marque Calvin Klein[271]. Sports Illustrated Swimsuit Issue accueille Valentina Sampaio pour son numéro annuel 2020 présentant des modèles en maillot dans des cadres de rêve. Pour la première fois depuis sa création en 1964, ce numéro accueille un mannequin trans. Ce hors-série est considéré comme une institution aux États-Unis et ailleurs[272]. L’actrice et mannequin transgenre Leyna Bloom, parmi d'autres femmes novatrices, relate son parcours dans le cadre du projet 2020 de Christian Dior Parfums[273] et devient, en 2021, la première modèle transgenre afro-asiatique à poser pour Sports Illustrated Swimsuit Issue[274]. L'agence de mannequins Willow Scott est créée en Arizona par Jennifer Welter en 2021. Elle compte 35 mannequins, dont 11 sont transgenres. Cette agence présente le premier mannequin trans à la Phoenix Fashion Week de 2021. Dior choisit la danseuse Jin Xing pour sa campagne du parfum "J'Adore" en Chine en 2021[275]. Pour la première fois, un mannequin trans, Ariel Nicholson, s'affiche à la une de l'édition américaine de Vogue du mois d'août 2021[276]. La chanteuse Kim Petras figure sur la page de couverture de l'édition 2023 de Sports Illustrated Swimsuit Issue[277].

Concours de beaut

Concours internationaux
Jenna Talackova à la marche des fiertés 2012 de Vancouver

Dès 2001, Élodie Gossuin révèle des comportements transphobes lors de l'élection de Miss Univers[278]. Jenna Talackova, une femme de 23 ans qui a contraint Donald Trump et son concours de Miss Univers Canada, à mettre fin à l'interdiction d'inclure des participantes transgenres, a concouru le à Toronto[279]. Le , Kylan Arianna Wenzel a été la première femme trans à être autorisée à concourir à Miss Univers, depuis que Donald Trump a changé les règles pour permettre aux femmes trans d'y entrer officiellement ; l'année précédente, Jenna Talackova avait été disqualifiée de par sa condition trans[280],[281]. Une femme d’affaires Thaïlandaise trans, Anne Jakkapong Jakrajutatip, rachète à Donald Trump en 2022 la société organisatrice de Miss Univers[282]. La chanteuse et mannequin nigériane Miss Sahhara devient Miss International Queen 2011[283]. La Mexicaine Valentina Fluchaire remporte, en Thaïlande, le titre de la plus belle femme transgenre du monde de Miss Internationale Queen 2020[284]. L'Américaine Jazell Barbie Royale gagne cette élection en 2019[285]. Par ailleurs, il existe un concours réservé aux transgenres, Miss Transqueen India. Le prix 2020 est remporté par la créatrice de mode Shaine Soni. Kalea Hanere, originaire de Tahaa et toute première représentante de la Polynésie Française à l’international, participe à la finale du concours Miss Trans Internationale 2022 remportée par la candidate du Nicaragua[286]. Le titre de Miss International Queen 2022 est remporté par la Philippine Fuschia Anne Ravena âgée de 27 ans[287]. Solange Dekker, finaliste en 2021 pour Miss Pays-Bas, devient Miss International Queen en 2023[288],[289],[290].

Concours nationaux

Ta'alin Abu Hanna gagne le concours Miss Trans Israël en mai 2016 à l'âge de 21 ans[291]. Le concours de Miss Espagne est remporté le pour la première fois par une femme trans : le mannequin Ángela Ponce. Elle représente son pays pour l'élection de Miss Univers la même année[292]. Le prix Miss Nouvelle-Zélande est décernée pour la première fois à une femme trans en 2020. Elle se nomme Arielle Keil et est née aux Philippines[293]. Pour la première fois au Népal, une femme trans - Angel Lama - est présente lors de la finale de Miss Univers Népal 2021. Depuis l'édition 2021, le concours Miss Panama est ouvert aux femmes trans[294],[295]. Il en est aussi ainsi pour Miss Afrique du Sud[296],[297]. Pour la première fois, Kataluna Enriquez, une femme trans, est candidate à l'occasion de l'élection de Miss USA 2021[298]. La Cour d'appel des États-Unis pour le neuvième circuit autorise en 2022 le comité Miss États-Unis d'Amérique à mentionner dans le règlement des comités locaux organisateurs qui le souhaitent, une clause visant à écarter la participation de femmes trans ; en l'occurrence celui de l'Oregon. La Pays compte 3 principaux comités organisateurs de concours de beauté[299]. Rikkie Kolle, âgée de 22 ans résidant à Amsterdam, est élue Miss Pays-Bas 2023 et devient ainsi la première femme trans à obtenir ce titre dans son Pays[300]. En 2023, le comité d'organisation de Miss Italie décide de ne pas autoriser les femmes trans à participer au concours; seules les "femmes de naissance" sont admises[301].

Jeux télévisés

Une californienne trans franchit la barre du million de dollars de gains grâce à sa participation à la 28e émission consécutive au jeu télévisé Jeopardy! en janvier 2022[302]. Dans la saison 8 2023 de l'émission de télé-réalité de TFX, La Villa (anciennement "La Villa des cœurs brisés"), Jade est la première candidate trans du programme[303].

Monuments

Le maire de la ville de New York a annoncé le 30 mai 2019 l'édification d'un monument en l'honneur de deux femmes transgenres, héroïnes de la lutte pour les droits de la communauté LGBT. Leur statue doit être installée à Greenwich Village, le quartier où elles vivaient. En France, en février 2020, la ville de Metz renomme un square en hommage à Marsha P. Johnson[304]. Sa ville natale, Elizabeth dans le New Jersey, compte depuis 2020 une statue lui rendant hommage[305]. Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera s'étaient opposées, le 28 juin 1969, à une descente de police dans un bar gay (le Stonewall Inn). Elles ont plus tard créé le Street Transvestite Action Revolutionaries (STAR), une association destinée à soutenir les jeunes trans, gays ou altersexuels (sans genre) sans domicile fixe[306]. En 2021, en Belgique, seule une rue portait le nom d'une personne trans[307]. La ville de Londres peint en 2021 un passage pour piéton avec les couleurs du drapeau transgenre afin de montrer clairement son engagement contre la transphobie[308].

Cinéma

Pornographie

Ce genre de la pornographie mettant en scène des personnes trans, souvent des femmes trans, existe depuis les années 1980. Les Transgender Erotica Awards sont un ensemble de récompenses de cinémas présentées annuellement aux États-Unis dans le domaine de la pornographie transgenre.

Bibliographie

Vidéographie

Documentaires radio

Ouvrages en français

Ouvrages généraux

Articles

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Politique

Histoire

Parentalité

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Europe

Presse

Notes et références

Notes

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Annexes

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Articles connexes

Bibliographie

  • Kit Heyam, Before we Were Trans, (œuvre écrite), Voir et modifier les données sur Wikidata

Liens externes