René Mayer
René Mayer | |
![]() René Mayer en 1955. | |
Fonctions | |
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Président de la Haute Autorité de la CECA | |
– (2 ans, 7 mois et 10 jours) |
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Prédécesseur | Jean Monnet |
Successeur | Paul Finet |
Président du Conseil des ministres français | |
– (5 mois et 20 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Gouvernement | Mayer |
Législature | IIe |
Coalition | PRS-MRP-UDSR-CNIP-ARS |
Prédécesseur | Antoine Pinay |
Successeur | Joseph Laniel |
Vice-président du Conseil des ministres | |
– (4 mois et 27 jours) |
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Avec | Georges Bidault |
Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | René Pleven |
Gouvernement | Pleven II |
Ministre des Finances et des Affaires économiques | |
– (4 mois et 27 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | René Pleven |
Gouvernement | Pleven II |
Prédécesseur | Maurice Petsche |
Successeur | Edgar Faure |
Ministre de la Justice | |
– (1 an, 9 mois et 13 jours) |
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Président | Vincent Auriol |
Président du Conseil | Georges Bidault Henri Queuille René Pleven |
Gouvernement | Bidault II Queuille II Pleven I Queuille III |
Prédécesseur | Robert Lecourt |
Successeur | Edgar Faure |
Biographie | |
Nom de naissance | René Joël Simon Mayer |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris (France) |
Date de décès | (à 77 ans) |
Lieu de décès | Paris (France) |
Nationalité | français |
Parti politique | RRRS |
Chefs du gouvernement français | |
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René Mayer est un homme d'État français, né à Paris 8e le et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1]. Membre du parti radical socialiste après la Seconde Guerre mondiale, il est plusieurs fois ministre et président du Conseil des ministres du 8 janvier au 28 juin 1953 et président de la Haute Autorité de la CECA de 1955 à 1958.
Biographie
Formation
Licencié ès-lettres et en droit, il combat dans pendant la Première Guerre mondiale. Il est sous-lieutenant dans l'artillerie pendant la majeure partie du conflit, mais est blessé en 1918 et devient officier instructeur. Il entre au Conseil d'État en 1920 après avoir obtenu la deuxième place au concours d'entrée.
Il fut homme d'affaires avant la guerre et s'était occupé d'importations de charbon allemand et de l'organisation de la SNCF en 1937. Il fut membre du conseil d'administration de cette société et fondateur d'Air France. Parallèlement, il est professeur à l'École libre des sciences politiques.
De la guerre à la Libération
Mobilisé en 1939, il dirige à Londres la mission de l'armement. Il rentre en France en mai 1940 puis passe en zone sud. En novembre-décembre 1941, il est un des membres de la conférence relative à la mise en place de l'Union générale des israélites de France (UGIF) que le régime de Vichy forçait la communauté juive à créer. Il préconise avec le professeur David Olmer une démission collective mais l'option de la coopération, soutenue par Raymond-Raoul Lambert, est préférée. René Mayer ne participera finalement pas à l'UGIF[2].
Il parvient à rejoindre le général Henri Giraud à Alger en 1943 qui lui confie le secrétariat aux Communications au sein du Commandement en chef français civil et militaire. Il est maintenu dans ce poste lorsqu'il devient membre du Comité français de la Libération nationale à Alger, puis ministre des Transports et des Travaux publics du général de Gaulle le 9 septembre 1944. Son fils unique, engagé volontaire, meurt pour la France le 16 septembre 1944 à 19 ans[3].
Après la Libération, il se présente comme candidat dans la Gironde mais n'est pas élu à la première Assemblée nationale constituante. Il devient député radical de Constantine en Algérie en 1946 et siège jusqu'en 1955. Il défend les intérêts des colons. Président du Conseil, il propose l'amnistie des Alsaciens incorporés de force condamnés au Procès de Bordeaux et déclare le 17 février 1953 : « L’unité nationale, supérieure à toutes les douleurs, plus urgente encore que les réparations, désirables et souvent impossibles, des conséquences de l’occupation nazie. Une amnistie effaçant les condamnations des incorporés de force est à l’heure présente la seule issue. »[3].
Un homme politique actif de la IVe République
Entre 1947 et 1952, il est plusieurs fois ministre des Finances et des Affaires économiques, de la Défense nationale et de la Justice. Il devient aussi vice-président de l'Alliance israélite universelle. Son grand-père est le grand-rabbin de Paris Michel Mayer[4].
En 1950, alors ministre de la Justice, il fait libérer Xavier Vallat (ancien commissaire aux questions juives sous le régime de Vichy et qui avait été condamné à 10 ans de prison à la Libération[5].
René Mayer est président du Conseil des ministres du 8 janvier au 28 juin 1953. Après Léon Blum il fut le second président du conseil d'ascendance juive[6]. Les gaullistes du RPF lui apportent leurs voix lors de son investiture. Son ministère tombe sur une demande de pouvoirs spéciaux en matière financière (71 gaullistes ont voté contre le gouvernement d'un Européen convaincu, partisan de la CED). Il demandait aux députés de lui permettre de s'attaquer aux causes permanentes de l'augmentation des dépenses publiques. Il avait résumé ses idées en une formule : « La vocation de la France est triple : européenne, atlantique et mondiale ».
Algérie française et poursuite de la colonisation
Il se fait le porte-parole de la grande colonisation à l'Assemblée nationale. Le , à l'Assemblée nationale, Pierre Mendès France et son ministre François Mitterrand sont félicités pour leur riposte ferme à l'agitation algérienne par René Mayer[7]. Cependant, ce dernier fera tomber le gouvernement PMF dans la nuit du 5 au 6 février 1955 quand il tentera de faire appliquer le statut des Algériens musulmans.
Engagement européen
Il succède le 3 juin 1955 à Jean Monnet comme président de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA).
Il est ensuite président du mouvement européen-France de 1962 à 1968.
Fin de vie
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/86/Tombe_Ren%C3%A9_Mayer%2C_Cimeti%C3%A8re_du_Montparnasse.jpg/220px-Tombe_Ren%C3%A9_Mayer%2C_Cimeti%C3%A8re_du_Montparnasse.jpg)
Il décède le à Paris.
Fonctions exercées
Fonctions gouvernementales
- Commissaire aux Communications et aux Transports du gouvernement Charles de Gaulle (1) (du 26 août au 10 septembre 1944)
- Ministre des Finances et des Affaires économiques du gouvernement Robert Schuman (1) (du 24 novembre 1947 au 26 juillet 1948)
- Ministre de la Défense nationale du gouvernement André Marie (du 26 juillet au 5 septembre 1948)
- Ministre de la Défense nationale du gouvernement Robert Schuman (2) (du 5 au 11 septembre 1948)
- Ministre de la Justice du gouvernement Georges Bidault (2) (du 29 octobre 1949 au 2 juillet 1950)
- Ministre de la Justice du gouvernement Henri Queuille (2) (du 2 au 12 juillet 1950)
- Ministre de la Justice du gouvernement René Pleven (1) (du 12 juillet 1950 au 10 mars 1951)
- Ministre de la Justice du gouvernement Henri Queuille (3) (du 10 mars au 11 août 1951)
- Vice-président du Conseil, ministre des Finances et des Affaires économiques du gouvernement René Pleven (2) (du 11 août 1951 au 20 janvier 1952)
- Président du Conseil (du 8 janvier au 28 juin 1953)
Autres mandats
René Mayer a été maire de Giverny (Eure), conseiller général de l'Eure puis conseiller général de Sétif et président du conseil général du département de Constantine.
Portrait
De stature imposante, René Mayer s'exprimait sans fioritures de rhétorique. Il apportait à la vie publique sa connaissance de la vie des affaires et des milieux internationaux. Il n'hésitait pas à affronter l'impopularité.
Publications
- Le Pacte de l'Atlantique. Paix ou guerre ?, Paris, PUF, 1949.
Décorations
Commandeur de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1914-1918
- Médaille des évadés
Bibliographie
- Denise Mayer (prés.), René Mayer. Études, témoignages, documents, Paris, PUF, 1983.
- Jean Lacouture, Pierre Mendès-France, Paris, Éditions du Seuil, , 436 p. (ISBN 2-020-05866-9 et 9782020058667), réédition 2010 dans la collection poche Point-Histoire (ISBN 2757818619)
Les papiers personnels de René Mayer sont conservés aux Archives nationales sous la cote 363AP [8]
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
Références
- Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 8/673/1895, avec mention marginale du décès (consulté le 30 juin 2012)
- Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, Gallimard, Folio, 2006, p. 1162-1163
- Georgette Elgey, Histoire de la IVe République : La République des contradictions (1951-1954), Fayard, .
- Voir (en) René Mayer, Former Prime Minister of France, Dead at Age 77. JTA. December 18, 1972.
- Raul Hilberg, La destruction des Juifs d'Europe, Gallimard, Folio, 2006, p. 2060
- Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, Gallimard, Folio, 2006, p. 1162-1163 & p. 2060
- Jean Lacouture 2001, p. 347.
- Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
- Ministre de la Quatrième République
- Président du Conseil de la Quatrième République
- Ministre français des Transports
- Personnalité du Parti républicain, radical et radical-socialiste
- Député de l'Algérie française
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Président du conseil général de Constantine
- Conseiller général de l'Eure
- Maire de l'Eure
- Naissance en mai 1895
- Naissance dans le 8e arrondissement de Paris
- Décès en décembre 1972
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 77 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Montparnasse (division 5)
- Membre de la Haute Autorité de la Communauté européenne du charbon et de l'acier
- Ministre français de la Défense
- Commissaire européen français