Taylorcraft L-2

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Taylorcraft L-2
Vue de l'avion.
Un L-2M, photographié en 2003.

Constructeur Taylorcraft Aviation (en)
Rôle Avion de liaison et l'observation[1],[2]
Statut • Retiré du service militaire
• Quelques exemplaires encore en état de vol dans le civil
Mise en service
Dimensions
vue en plan de l’avion
Taylorcraft L-2M au National Museum of the United States Air Force, à Dayton, dans l'Ohio.
Intérieur du Taylorcraft L-2M.
Taylorcraft DCO-65

Le Taylorcraft L-2 Grasshopper était un avion de liaison et d'observation américain, conçu et produit par la compagnie Taylorcraft Aviation (en) pour les United States Army Air Forces pendant la Seconde Guerre mondiale.

L'avion a depuis longtemps été retiré du service dans les unités militaires, mais malgré son âge avancé, sa rusticité et sa fiabilité lui ont permis de rester en état de vol, même 70 ans après sa sortie des usines. Environ 150 exemplaires convertis à la vie civile volent encore de nos jours (2018)[3].

Historique[modifier | modifier le code]

En 1941, les United States Army Air Forces commandèrent la production de quatre avions avec la désignation YO-57[3]. Dérivés du Taylorcraft Model D (de), un modèle commercial d'entraînement biplace en tandem d'avant-guerre[4], ils furent évalués pendant l'été 1941, au cours de manœuvres en Louisiane et au Texas pendant lesquelles ils furent utilisés dans des missions de soutien, telles le transport léger et la livraison de courrier. Le général Innis P. Swift (en), alors commandant de la 1re division de cavalerie, affubla l'avion du surnom de Grasshopper[3] (en français : « Sauterelle ») après l'avoir vu effectuer de nombreux rebonds lors d'un atterrissage un peu raide[5]. Cela mena à la publication d'un ordre de production pour l'appareil sous la désignation d'O-57 Grasshopper. En , la désignation fut finalement changée en L-2 Grasshopper[3].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Army Air Forces commencèrent à utiliser le L-2 à peu près de la même manière que la France avait utilisé le ballon d'observation pendant la Première Guerre mondiale[4], utilisant l'avion pour le repérage de troupes et de concentrations de ravitaillement ennemies, puis en dirigeant les tirs d'artillerie sur elles. Il fut aussi utilisé pour d'autres types de missions, tels le transport et la liaison, ainsi que la reconnaissance aérienne à courte distance, des missions qui nécessitaient l'emploi d'un avion apte à se poser et à décoller sur de courtes distances depuis des terrains peu ou pas préparés[3].

Après la guerre, plusieurs L-2 furent convertis pour une utilisation civile et furent utilisés par des propriétaires et pilotes privés aux États-Unis, sous la désignation de Model DCO-65. Plusieurs de ces appareils étaient toujours en état de vol au début des années 2010. Les avions de la famille L-2 correspondent tous aux standards décrits par la classification administrative américaine Light sport aircraft (LSA), et peuvent dont être pilotés par des personnes détentrices du Sport Pilot Certificate, une licence de pilotage pour des avions assez légers rendant l'accès à l'aviation de loisirs plus abordable et accessible aux amateurs d'aviation. La version L-2M n'entre toutefois pas dans la catégorie des LSA, car sa masse dépasse de 5 livres la limite de 1 320 livres fixée par la règlementation.

Versions[modifier | modifier le code]

  • YO-57 : Version militaire du Taylorcraft Model D. Quatre exemplaires furent produits pour subir des évaluations, dotés d'un moteur YO-170-3 de 65 ch (47,8 kW). Il fut ensuite rebaptisé O-57, puis L-2 ;
  • O-57 : Version de production, avec des changements mineurs, un moteur O-170-3 de 65 ch (47,8 kW) et deux sièges en tandem. Il fut produit à 20 exemplaires, redésignés L-2 en 1942 ;
  • O-57A : O-57 doté d'une cabine modifiée, de radios militaires et d'un siège pouvant être orienté vers l'arrière pour l'observateur. Il fut produit à 336 exemplaires, redésignés L-2A ;
  • L-2 : Désignation de l'O-57 à partir de 1942. 50 exemplaires supplémentaires furent produits ;
  • L-2A : Désignation de l'O-57A à partir de 1942. 140 exemplaires supplémentaires furent produits ;
  • L-2B : L-2A recevant des modifications pour l'observation d'artillerie et un moteur Continental A65-8. Il fut produit à 490 exemplaires ;
  • L-2C : Treize Taylorcraft Model DC65 avec sièges en tandem inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2D : Un Taylorcraft Model DL65 avec sièges en tandem inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2E : Deux Taylorcraft Model DF65 avec sièges en tandem et un moteur Franklin 4AC-176-B2 de 65 ch (47,8 kW) inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2F : Sept Taylorcraft Model BL65 avec sièges côte-à-côte et un moteur O-145-B1 de 65 ch (47,8 kW) inclus dans le service de l'US Army. Un de ces exemplaires était initialement désigné UC-95 ;
  • L-2G : Deux Taylorcraft Model BF avec sièges côte-à-côte et un moteur Franklin 4AC-150-50 de 50 ch (36,77 kW) inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2H : Neuf Taylorcraft Model BC12-65 avec sièges côte-à-côte et un moteur Continental A65-7 de 65 ch (47,8 kW) inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2J : Cinq Taylorcraft Model BL12-65 avec sièges côte-à-côte et un moteur O-145-B1 de 65 ch (47,8 kW) inclus dans le service de l'US Army.
  • L-2K : Quatre Taylorcraft Model BL12-65 avec sièges côte-à-côte et un moteur Franklin 4AC-176-B2 de 65 ch (47,8 kW) inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2L : Un Taylorcraft Model BF60 avec sièges côte-à-côte et un moteur Franklin 4AC-171 de 60 ch (44,12 kW) inclus dans le service de l'US Army ;
  • L-2M : L-2A avec des carénages moteur plus serrés, des sièges en tandem et des spoilers. Il fut produit à 900 exemplaires[3] ;
  • TG-6 : Version planeur dérivée à trois sièges du Model ST-100[3] avec une dérive à la surface agrandie, des spoilers et un train d'atterrissage simplifié. Il fut produit à 250 exemplaires ;
  • LNT-1 : Version du TG-6 pour l'US Navy ;
  • XLNT-2 : LNT-1 modifié pour le projet « Glomb » de l'US Navy, visant à mettre au point des bombes planantes pour attaquer les cibles à haute valeur stratégique[6] ;
  • UC-95 : Un Taylorcraft Model BL65 avec sièges côte-à-côte et un moteur O-145-B1 de 65 ch (47,8 kW) inclus dans le service de l'US Army. Il fut ensuite redésigné L-2F.

Utilisateurs[modifier | modifier le code]

Caractéristiques (Taylorcraft L-2A)[modifier | modifier le code]

Données de Pilots Flight Operating Instructions, Army Model L-2, L-2A, L-2B, and L-2M Airplanes, T.O. No. 01-135DA-1, 1944[1] ; The Taylorcraft Story, 1993[2].

Caractéristiques générales

Performances


Avionique

  • * Radio RCA AVR-20A[14]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) USAAF 1944.
  2. a et b (en) Peek 1993.
  3. a b c d e f et g (en) « Taylorcraft L-2 / O-57 "Grasshopper" », Warbird Alley, (consulté le ).
  4. a et b (en) « Taylorcraft L-2M "Grasshopper" », National Museum of the United States Air Force (consulté le ).
  5. (en) Graff 2003.
  6. (en) Ordway et Wakeford 1960, p. 180.
  7. a b c et d (en) Love 2001, p. 20.
  8. (en) Peek 1993, p. 20.
  9. a et b (en) USAAF 1944, p. 5.
  10. (en) USAAF 1944, p. 29.
  11. (en) USAAF 1944, p. 11.
  12. (en) Peek 1993, p. 151.
  13. (en) USAAF 1944, p. 26–28.
  14. (en) USAAF 1944, p. 18–20.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) US Army Air Forces, Pilots Flight Operating Instructions, Army Model L-2, L-2A, L-2B, and L-2M Airplanes, T.O. No. 01-135DA-1, Wright-Patterson AFB, Ohio, États-Unis, . Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Chet Peek, The Taylorcraft Story, Norman, Oklahoma, États-Unis, Sunshine House, Inc., , 1re éd., 220 p. (ISBN 0-943691-08-7, EAN 978-0943691084). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Cory Graff, Shot to Hell : The Stories and Photos of Ravaged WWII Warbirds, St. Paul, Minnesota, États-Unis, MBI Publishing Company LLC, , 127 p. (ISBN 0-7603-1609-0, EAN 9780760316092, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Frederick Ira Ordway et Ronald C. Wakeford, International Missile and Spacecraft Guide, New York, États-Unis, McGraw-Hill, , 1re éd. (ASIN B000MAEGVC). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Terry M. Love, L-birds : American Combat Liaison Aircraft of World War II, New Brighton, Minnesota, États-Unis, Flying Books International, , 96 p. (ISBN 0-911139-31-1, EAN 978-0911139310). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing, .
  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).
  • (en) Tony Holmes, Jane's Vintage Aircraft Recognition Guide, Londres, Harper Collins, , 493 p. (ISBN 0-00-719292-4).
  • (en) Paul Eden et Soph Moeng, The complete Encyclopedia of World Aircraft, Londres, Royaume-Uni, Amber Books, Ltd., , 1152 p. (ISBN 0-7607-3432-1 et 978-0-76073-432-2).

Liens externes[modifier | modifier le code]