Saint-Jean-de-Crieulon

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Saint-Jean-de-Crieulon
Saint-Jean-de-Crieulon
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Le Vigan
Intercommunalité Communauté de communes du Piémont Cévenol
Maire
Mandat
Jean-Louïs Cuenot
2020-2026
Code postal 30610
Code commune 30265
Démographie
Population
municipale
244 hab. (2021 en diminution de 2,79 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 22″ nord, 3° 59′ 34″ est
Altitude Min. 80 m
Max. 175 m
Superficie 5,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quissac
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-de-Crieulon est une commune française située dans le centre du département du Gard en région Occitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de Crieulon, le ruisseau de Vergalous et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Saint-Jean-de-Crieulon est une commune rurale qui compte 244 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Ses habitants sont appelés les Crieulonois ou Crieulonoises.

Géographie[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Jean-de-Crieulon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[I 1],[2]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].

Milieux naturels et biodiversité[modifier | modifier le code]

Carte de la ZNIEFF de type 1 localisée sur la commune.

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[3] : la « mare de Vibrac » (20 ha), couvrant 3 communes du département[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune tire son nom du prieuré Saint-Jean, aujourd’hui mas de l’Église, au sud du territoire communal. Le centre de la commune est aujourd'hui le hameau de Villesèque, qui s’est développé au carrefour de la route de Quissac à Anduze et d’une voie menant à Sauve.

La première source évoquant la commune mentionne d’ailleurs Villesèque, en 1292 dans le cartulaire de Psalmodi. On ne trouve mention de Saint-Jean qu’en 1582, dans le Tarif universel du diocèse de Nîmes[5].

Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Crieulon[6].

Au XIX e s., les archives d’un grand propriétaire nous donnent un aperçu du territoire communal : dans l’ordre d’importance, il comprend des pâturages, des bois, des terres cultivées en céréales, et très résiduellement de la vigne, des mûriers et des oliviers. On a donc encore, au début du XIX e s., une économie tournée vers l’élevage ovin, pour les grands mas en tous cas. L'énergie hydraulique du Crieulon est exploitée par plusieurs moulins. Rivoire indique, en 1842, le développement récent du village, à la place de ce qui n’était avant la Révolution que bruyères et landes, sans donner de précisions[7]. La commune compte quelque 170 habitants dans les années 1840. Elle connaît, comme les communes alentour, un fort développement de l’élevage du ver à soie : le domaine de Vestric, spécialisé dans la culture du mûrier, débordait de Sauve sur le territoire de Saint-Jean-de-Crieulon[8].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 2001 Michel Hoppe    
mars 2001 2008 Robert Rigal DVG  
mars 2008 2014 Béatrice Fallot DVG  
mars 2014 En cours Sonia Rifkin DVG Retraitée Fonction publique
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

En 2021, la commune comptait 244 habitants[Note 3], en diminution de 2,79 % par rapport à 2015 (Gard : +2,49 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
14699120129152160176162179
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
180176171174169125136135142
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
15916815112511111012398100
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
99106112121151146197212238
2018 2021 - - - - - - -
243244-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Revenus[modifier | modifier le code]

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 107 ménages fiscaux[Note 4], regroupant 250 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 420 [I 4] (20 020  dans le département[I 5]).

Emploi[modifier | modifier le code]

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 6] 6,7 % 6,3 % 6,9 %
Département[I 7] 10,6 % 12 % 12 %
France entière[I 8] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 145 personnes, parmi lesquelles on compte 68,3 % d'actifs (61,4 % ayant un emploi et 6,9 % de chômeurs) et 31,7 % d'inactifs[Note 5],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 9]. Elle compte 29 emplois en 2018, contre 23 en 2013 et 16 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 89, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49 %[I 10].

Sur ces 89 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 19 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 13,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

Activités hors agriculture[modifier | modifier le code]

22 établissements[Note 6] sont implantés à Saint-Jean-de-Crieulon au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 7],[I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40,9 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 22 entreprises implantées à Saint-Jean-de-Crieulon), contre 30 % au niveau départemental[I 14].

Agriculture[modifier | modifier le code]

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est de 8 lors du recensement agricole de 2020[Note 8] et la surface agricole utilisée de 168 ha[Carte 2],[Carte 3].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Petit cimetière :

La création de ce cimetière fait suite au décret impérial du 23 prairial an XII, interdisant pour des raisons d'hygiène l'inhumation en centre-bourg. L'inhumation dans les propriétés privées, telle que la pratiquaient les populations protestantes, se trouve interdite dans les villages. La commune construit donc ce cimetière commun aux deux communautés. La commande définit très précisément les matériaux utilisés, ainsi que la plantation d’une haie destinée à séparer les communautés. La porte d'entrée doit être strictement placée au milieu. L'emplacement est définitivement abandonné dans les années 1930, lorsqu'un nouveau cimetière est construit. Ce petit cimetière est aujourd'hui privé[13].

  • « Pont à chèvres », aussi appelé « pont romain » pour le passage du bétail : le cadastre, au début des années 1800, indique bien le moulin de Beaucous et sa digue, mais ne semble pas indiquer le pont : celui-ci pourrait être postérieur à la première moitié du XIXe siècle.
  • L'église Saint-Jean-Baptiste de Villesèque datant du XIIe siècle est certainement le vestige le plus ancien de la localité. Bien que partiellement remaniée, elle offre une particularité singulière sur le plan architectural avec la reconstruction de l'abside. On peut la voir au Mas de l'église, qui était l'ancien prieuré de Saint-Jean dont les traces sont nombreuses dans la documentation de l'époque. (propriété privée s'adresser au propriétaire).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  4. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  5. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  6. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  7. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  8. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[12].
  • Cartes
  1. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  2. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

  1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
  2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
  3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
  4. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Saint-Jean-de-Crieulon » (consulté le ).
  5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gard » (consulté le ).
  6. a et b « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Saint-Jean-de-Crieulon » (consulté le ).
  7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Gard » (consulté le ).
  8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Saint-Jean-de-Crieulon » (consulté le ).
  11. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
  12. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
  13. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Saint-Jean-de-Crieulon » (consulté le ).
  14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Gard » (consulté le ).

Autres sources[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Liste des ZNIEFF de la commune de Saint-Jean-de-Crieulon », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  4. « ZNIEFF la « mare de Vibrac » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  5. Dictionnaire topographique du Gard, Germer-Durand, 1868.
  6. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Statistique du Gard, Hector Rivoire, 1842.
  8. Aperçu sur Saint-Jean-de-Crieulon. Jacques Deschard. Saint-Jean-de-Crieulon, 1993 : consultable aux Archives départementales du Gard et sur le site internet de l’auteur.
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  12. Présentation des premiers résultats du recensement agricole 2020, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 décembre 2021
  13. Archives Départementales du Gard : 2 O 1670 : construction du cimetière