Blake et Mortimer
Blake et Mortimer est une série de bande dessinée créée par le dessinateur belge Edgar P. Jacobs en 1946, reprise après sa mort en 1987 d'abord par Bob de Moor, puis, au scénario par Jean Van Hamme, Didier Convard, Yves Sente, Jean Dufaux, François Rivière, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental[3], et au dessin par Ted Benoit, André Juillard, René Sterne, Chantal De Spiegeleer, Antoine Aubin, Étienne Schréder, François Schuiten, Peter van Dongen, Teun Berserik, Christian Cailleaux et Jean Harambat.
Publiée initialement par les Éditions du Lombard, elle l'est désormais par les Éditions Blake et Mortimer, une filiale du groupe Média participations. Elle fut pré-publiée pendant de nombreuses années dans Le Journal de Tintin dont elle était, avec d'autres séries comme Les Aventures de Tintin, Ric Hochet, Michel Vaillant ou les œuvres de Jacques Martin, l'une des séries les plus populaires.
Synopsis
[modifier | modifier le code]La série raconte les aventures du capitaine Francis Blake, un ancien pilote de la Royal Air Force devenu directeur du MI5, le service britannique de contre-espionnage, et de son ami le professeur Philip Mortimer, un spécialiste en physique nucléaire et l'un des plus éminents scientifiques du Royaume-Uni, de la fin des années 1940 aux années 1960. Les deux héros se retrouvent souvent confrontés à leur ennemi juré, le colonel Olrik, un criminel de classe internationale ne considérant que son intérêt personnel.
Conception de la série
[modifier | modifier le code]Le travail d'Edgar P. Jacobs
[modifier | modifier le code]Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation allemande de la Belgique, Edgar P. Jacobs est contraint d'abandonner sa carrière de chanteur lyrique pour tenter de gagner sa vie dans l'illustration. Sur le conseil de son ami Jacques Laudy, il présente ses dessins à Jean Dratz, le directeur artistique de l'hebdomadaire belge Bravo !. Son travail donne satisfaction[4]. À la fin de l'année 1942, il se voit confier l'achèvement de Gordon l'Intrépide, la série d'Alex Raymond dont le stock de planches arrive à épuisement depuis que les communications avec les éditeurs américains sont interrompues en raison du conflit mondial[b 1],[4]. En 1943, il répond à la commande de son hebdomadaire et signe une série de sa propre invention, Le Rayon U, une histoire de science-fiction qui concentre plusieurs ingrédients que l'auteur utilise ensuite dans Blake et Mortimer[b 2],[4], notamment la personnalité des personnages, mais également les souterrains, les créatures préhistoriques ou les sculptures précolombiennes[a 1].
Mais la présence et les rôles qui y sont donnés à de jeunes femmes ne sont pas repris dans le monde du Journal de Tintin, qui s'adresse à un jeune lectorat masculin à une époque qui ne connaissait pas encore la mixité scolaire.
Dans Le Secret de l'Espadon, Jacobs reprend des éléments du Rayon U tout en cherchant à s'éloigner du space opera pour approcher un univers plus réaliste[a 1].
La série Blake et Mortimer est pré-publiée[5] pendant de nombreuses années dans Le Journal de Tintin dont elle devient l'une des séries les plus populaires. Les albums paraissent aux Éditions du Lombard.
En 1977, Jacobs publie la première partie de l'histoire Les Trois Formules du professeur Satō qui est le dernier album achevé de son vivant. Il meurt dix ans plus tard en 1987 sans avoir la possibilité de finir le dessin de la seconde partie.
Apport de Jacques Van Melkebeke
[modifier | modifier le code]L'apport de Jacques Van Melkebeke dans la construction du scénario des aventures de Blake et Mortimer est essentiel mais non décisif. Ami d'enfance de Jacobs, lui-même peintre et dessinateur, il partage avec l'auteur de nombreuses références culturelles, littéraires et cinématographiques, fruits de découvertes communes pendant leur jeunesse bruxelloise. À partir du thème général et du point de départ du récit décidé par Jacobs, les discussions menées par les deux amis permettent à l'auteur d'échafauder l'intrigue. Mais, si Van Melkebeke apporte ses suggestions, c'est bien Jacobs qui, en dernier lieu, décide du scénario[6].
Benoît Mouchart affirme qu'il est difficile de démêler l'influence de Van Melkebeke sur le travail de Jacobs, tant les deux hommes sont comme « des sortes de jumeaux ». Il explique que « l'auteur soumettait à son ami des désirs d'images, et Van Melkebeke l'aidait à trouver une structure narrative à ses récits »[7]. Le rôle de Van Melkebeke s'apparente donc à celui d'un script doctor, comme il le reconnaît lui-même en 1979 dans un entretien accordé à la RTBF : « Je ne veux pas nier ce travail , mais je ne tiens pas à me gonfler en prétendant avoir joué un rôle qui n'a jamais été le mien. Ce n'est pas de la modestie, c'est de l'honnêteté. Un scénariste occasionnel comme moi se modèle forcément en fonction de l'esprit du dessinateur. […] Jacobs est vraiment l'auteur de Blake et Mortimer ; il a toujours l'idée générale, qu'il rédige en synopsis. Ma présence se situe au moment où son histoire est déjà jetée dans les grandes lignes. Je ne lui donne que des suggestions et, quand je lui livre un prédécoupage, il retient l'esprit des situations et des dialogues pour se les approprier complètement[6]. »
Les continuateurs de la série
[modifier | modifier le code]La série est interrompue après la mort de son créateur le [a 2], mais dans la mesure où il n'a jamais manifesté d'opposition au fait que ses héros lui survivent, l'achèvement du second tome des Trois Formules du professeur Satō est confié en 1989 à Bob de Moor par les Éditions Blake et Mortimer (créées en 1982), assisté par Geert De Sutter pour les décors. L'album paraît en et rencontre un grand succès malgré les faiblesses relevées par des spécialistes de l'œuvre de Jacobs[b 3].
En 1992, les éditions Dargaud rachètent les Éditions Blake et Mortimer donc avec elles les droits de la série et décident d'en relancer la production[a 2]. Jean Van Hamme, alors considéré comme l'un des meilleurs scénaristes européens, est choisi pour l'écriture du nouvel épisode, alors que le dessin est confié à Ted Benoit. Cette nouvelle aventure, L'Affaire Francis Blake, est publié en 1996. Largement inspiré par le graphisme de La Marque jaune, elle développe un récit teinté d'espionnage sans science-fiction et situé en Angleterre dans les années 1950[b 3]. Les ventes atteignent des records : l'album, tiré à 480 000 exemplaires, est réédité seulement une semaine après sa mise en vente[a 2]. Il devient finalement l'album le plus vendu de la série avec un total de 600 000 exemplaires vendus[a 3] et reçoit l'année suivante le prix Alph'Art du public au Festival d'Angoulême l'année suivante[a 2].
Par la suite, le duo récidive et publie cinq ans plus tard L'Étrange Rendez-vous. Mais Ted Benoit décide d'arrêter le dessin de la série, car cela lui prend trop de temps (en témoigne les cinq ans séparant les deux albums), et l'éditeur le remplace par René Sterne pour travailler avec Van Hamme sur le diptyque La Malédiction des trente deniers. Mais en 2006, le dessinateur meurt d'une crise cardiaque sans avoir eu le temps d'achever le premier des deux tomes. Sa compagne Chantal De Spiegeleer termine l'album, mais ne fera pas la suite. Pour le second tome, l'éditeur la remplace donc par Antoine Aubin au dessin. Ce diptyque sort finalement en 2009 et 2010.
Les ayants droit décident par la suite de nommer une seconde équipe en 1998, constituée d'Yves Sente et d'André Juillard, qui travaille en parallèle de l'autre duo afin de maintenir un rythme de parution soutenu en attendant la fin de réalisation de L'Étrange Rendez-vous. Sente et Juliard réalisent l'histoire La Machination Voronov en 2000, puis continuent avec le diptyque Les Sarcophages du 6e continent en 2003 et 2004. En raison du décès de René Sterne dans l'autre équipe retardant leur projet en 2006, l'éditeur presse donc le duo à réaliser un nouvel album, Le Sanctuaire du Gondwana, en 2008 qui suit le diptyque précédent et est la plus courte aventure de la série (56 pages au lieu de 64 en général). Par la suite, le duo crée trois autres albums entre 2012 et 2016 avec des sorties régulières (près de deux ans à chaque fois). En 2016, Juillard est remplacé par Peter van Dongen et Teun Berserik au dessin pour le nouveau diptyque La Vallée des Immortels qui paraît en 2018 et 2019.
En 2010, Van Hamme déclare arrêter d'écrire pour la série. Il est remplacé par Jean Dufaux[8]. Mais ce dernier ne scénarise d'abord qu'un seul album, L'Onde Septimus (dessiné par Aubin) qui rencontre un échec critique à sa sortie. Il écrit la suite Le Cri du Moloch (dessiné par Cailleaux) en 2020.
Pendant des années, les Éditions Blake et Mortimer demandent au dessinateur belge François Schuiten de faire un album. Ils vont jusqu'à lui donner carte blanche pour tenter de le convaincre. Mais ce dernier refuse toujours, « ne voyant pas quoi apporter de plus par rapport à la série existante ». C'est alors qu'un journaliste du quotidien Le Soir lui montre une note d'Edgar P. Jacobs où ce dernier emmène ses héros en Belgique — une gageure à une époque où il fallait faire oublier sa « belgitude » pour ne pas se couper du marché français — et met en scène le Palais de justice de Bruxelles. Séduit par l'idée d'une histoire se déroulant chez lui en Belgique et fasciné par le monument, François Schuiten accepte enfin de réaliser un album hors série: Le Dernier Pharaon publié le 20 mai 2019, et s'affranchit des codes scénaristiques et graphiques propres à la série. Il fait appel au réalisateur Jaco Van Dormael et à l'écrivain Thomas Gunzig pour l'aider au scénario. L'illustrateur Laurent Durieux, affichiste renommé aux États-Unis, est appelé pour s'occuper de la mise en couleur[9],[10].
D'autres auteurs travaillent depuis sur de nouvelles aventures de Blake et Mortimer dont Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet en 2022 pour Huit Heures à Berlin.
En 2023, dans la collection naissante "Un autre regard sur", Jean-Luc Fromental, José-Louis Bocquet pour le scénario et Floc'h pour le dessin et les couleurs, sortent l'album "L'art de la guerre" mettant en scène Blake et Mortimer à New-York à la manière des « Le Spirou de… » hors série Spirou et Fantasio. En 1990, avant la reprise officielle de la série, Floc’h est le premier dessinateur approché. Mais Floc’h refuse. Ted Benoit réalise seul « L’Affaire Francis Blake », scénarisé par Jean Van Hamme qui parait avec un grand succès en septembre 1996[11].
L'univers de la série
[modifier | modifier le code]« La série se déroule autour d'un fil rouge : une frontière féconde entre la crédibilité historique et le fantastique, entre l'exactitude scientifique et la bizarrerie de la science-fiction. »
— Ève Gandossi, in Les voyages de Blake et Mortimer, 2022[a 4]
Thèmes abordés
[modifier | modifier le code]Le charme de la série tient, entre autres, au savant mélange de réalisme et de science-fiction. Si dans Le Secret de l'Espadon l'aventure est surtout d'ordre militaire et technologique et dans Le Mystère de la Grande Pyramide plutôt historique et ésotérique, des albums comme La Marque jaune, L'Énigme de l'Atlantide ou Le Piège diabolique mêlent l'action guerrière ou policière à l'utilisation des découvertes scientifiques. Edgar P. Jacobs se distingue notamment par sa volonté de réalisme et d'exactitude dans le détail. Travaillant souvent d'après photographies ou croquis de repérages, il a créé un monde dans lequel la fiction devient ainsi complètement plausible. La précision se retrouve dans la reconstitution des parcours tant sur les délais que sur la représentation des lieux traversés, S.O.S. Météores — qui se déroule entre Paris et la région de Versailles — étant exemplaire à ce sujet[12]. On retrouve également des intrigues policières comme dans La Machination Voronov ou L'Affaire Francis Blake.
En outre, par respect du lecteur, il s'imposait de le placer dans un environnement qui puisse lui permettre d'apprendre tout en se distrayant. À cet égard, on peut citer la visite guidée du musée égyptien du Caire (dans Le Mystère de la Grande Pyramide), celle de la Tour de Londres (dans La Marque jaune) ou celle du sous-sol parisien (dans L'Affaire du collier).
L'auteur ayant imaginé postérieurement une biographie à ses héros, les continuateurs de la série ont pu s'en inspirer pour présenter des moments antérieurs aux premiers albums, notamment des épisodes de l'adolescence de Francis Blake et Philip Mortimer. On apprend ainsi que Mortimer – épisodes relatés dans Les Sarcophages du 6e continent – eut des sentiments pour une jeune princesse indienne, Gita, puis entretint une relation avec une écrivaine anglaise. Les nouveaux auteurs de la série ont ainsi coupé court aux rumeurs de relation homosexuelle entre les deux héros, en raison de leur fort lien d'amitié, de leur domicile commun et de l'absence de femmes, laquelle ne trouve sa cause que dans la censure draconienne qui régnait alors sur « les éditions pour la jeunesse ». On découvre plus en détail la vie estudiantine de Francis Blake et comment il s'est trouvé mêlé à un épisode fort trouble des services secrets britanniques (voir Le Serment des cinq Lords).
Les auteurs ayant repris la série se sont efforcés de reproduire le style de Jacobs, tant d'un point de vue graphique que scénaristique[13].
Science-fiction
[modifier | modifier le code]Dès les premiers albums, les aventures de Blake et Mortimer sont marquées par la science-fiction, dans laquelle l'auteur voit une manière de raconter une histoire d'aventures tout en suscitant l'imagination et la curiosité de ses lecteurs : « Je vois la science-fiction comme un jeu spéculatif, une anticipation romancée des réalisations et des découvertes de demain ou d'après-demain. Tout l'art consistant à extrapoler le sujet choisi jusqu'à ses conséquences les plus extrêmes, à mi-chemin entre le réel et l'insolite[a 5] ». Ainsi, les aventures de Blake et Mortimer dévoilent de nombreux éléments futuristes qui ont poussé les spécialistes de son œuvre à qualifier Jacobs d'auteur visionnaire[14],[a 6]. Ainsi, Le Secret de l'Espadon évoque l'hypothèse d'une Troisième Guerre mondiale, tandis que les aventures suivantes développent des thèmes comme la guerre météorologique, le clonage humain, le contrôle et la manipulation du cerveau humain, ou encore le voyage dans le temps[15].
Dès les premiers albums, Jacobs met en avant la question de la puissance de la science et du péril qu'elle peut faire naître pour l'humanité quand elle tombe entre de mauvaises mains et se détourne de la morale. Dans La Marque jaune, le Dr Septimus, premier savant fou de la série, utilise l'onde Méga pour contrôler à distance le cerveau d'Olrik, au moyen d'un « Télécéphaloscope », et assouvir son désir de vengeance. Le professeur Miloch, organisateur du chaos climatique dans SOS Météores, se venge de Mortimer dans Le Piège diabolique en le faisant prisonnier d'un voyage dans le temps par l'intermédiaire de son « Chronoscaphe »[a 5],[a 6]. De fait, les savants, bons ou méchants, figurent en grand nombre dans la série[a 5]. Outre ces appareils, Edgar P. Jacobs met en scène de nombreuses autres inventions. Dès la première aventure, il crée un avion à réaction submersible et supersonique, l'Espadon, qui permet au monde libre d'anéantir la puissance de l'Empire jaune et qui trouve un écho quelques années plus tard : en 1952, soit six ans après le début du Secret de l'Espadon, le Douglas X-3 Stiletto, premier avion à fuselage effilé, est lancé aux États-Unis. De la même manière, les chars volants dessinés dans L'Énigme de l'Atlantide préfigurent l'Avro Canada VZ-9 Avrocar, un aéronef à décollage et atterrissage vertical expérimenté en 1959 dans le cadre d'un projet militaire secret américain, tandis que les hommes volants qu'il met en scène évoquent les premiers modèles de réacteur dorsal, tel que le Rocketbelt[a 6]. Dans Les Trois Formules du professeur Satō, il reprend un thème d'anticipation largement répandu en faisant apparaître des androïdes mis au point par le professeur Satō, spécialiste japonais de cybernétique[a 6].
Dans le souci d'exactitude et de précision qui le caractérise, Jacobs fabrique des maquettes de ses engins afin de les dessiner et de repérer plus facilement d'éventuelles incohérences[a 6].
Croyances et ésotérisme
[modifier | modifier le code]L'attrait d'Edgar P. Jacobs pour les civilisations disparues ou mythiques, baignées de mystères, de croyances ancestrales et de pratiques occultes explique la large part accordée aux phénomènes étranges et à l'ésotérisme dans ses œuvres[16],[a 7]. Ainsi, Blake et Mortimer sont parfois confrontés à des phénomènes que des capacités de scientifique, de détective ou de militaire ne peuvent expliquer. Le Mystère de la Grande Pyramide instaure un cadre fantastique et met en scène le cheik Abdel Razek, un vieillard aux pouvoirs surnaturels, gardien de l'héritage des pharaons, frappe Olrik d'une malédiction divine qui le poursuit à travers la formule « Par Horus demeure ! » dans La Marque jaune, L'Onde Septimus et Le Cri du Moloch[a 7].
Le thème de la malédiction, les sorts et autres formules magiques se retrouvent dans différents albums conçus par les successeurs de Jacobs. Comme dans Le Mystère de la Grande Pyramide, les voyages d'exploration conduisent parfois les héros vers des rivages plus obscurs. Ainsi, dans La Malédiction des trente deniers, le malheur s'abat sur les pilleurs avides de richesses, frappés du châtiment divin, tandis que l'empereur indien Açoka revient du royaume des morts dans Les Sarcophages du 6e continent[a 7]. Après la découverte de l'Atlantide et de sa capitale Poseidopolis dans l'album éponyme, les héros découvrent d'autres mondes mythiques, comme Le Sanctuaire du Gondwana au centre du cratère du Ngorongoro, ou La Vallée des Immortels qui renferme les perles de vie éternelle au cœur de la Chine[a 7].
Les créatures fantastiques peuplent également la série, à l'image des effrayants ptérodactyles dans L'Énigme de l'Atlantide, de la créature baptisée Moloch, capitaine du vaisseau extraterrestre Orpheus VII et dont l'énergie cellulaire est incontrôlable dans Le Cri du Moloch, ou des dragons à plumes qui défendent la perle de vie dans La Vallée des Immortels[a 7]. Les objets recouvrent également des pouvoirs fantastiques, comme le talisman offert à Mortimer par le cheik Abdel Razek, qui le protège de l'attaque d'un serpent dans sa chambre d'hôtel, ou le mâlâ qu'il reçoit de mademoiselle Zi dans La Vallée des Immortels, qui lui vaut d'être épargné par la sorcière Jiu-Piu[a 7].
Lieux
[modifier | modifier le code]Londres et le Royaume-Uni
[modifier | modifier le code]Si, au travers de leurs aventures, Blake et Mortimer sillonnent le monde, le Royaume-Uni est le territoire le plus représenté : seize aventures s'y déroulent au moins en partie, dont cinq exclusivement sur ce territoire : La Marque jaune, L'Affaire Francis Blake, Le Serment des cinq Lords, L'Onde Septimus et Le Cri du Moloch[a 8]. Londres, la capitale britannique, est le lieu privilégié des aventures, et la ville est présentée par les différents auteurs de la série à travers une image de carte postale. Si les deux héros résident au 99bis Park Lane et ont leurs habitudes au fictif Centaur Club, les principaux lieux de la ville sont représentés, de Big Ben à la Tour de Londres en passant par le British Museum, Piccadilly Circus, le palais de Buckingham, Tower Bridge ou encore le siège de Scotland Yard sur Victoria Embankment[a 9]. L'action se déroule parfois dans des quartiers plus « malfamés », comme Limehouse Dock (en)[a 9].
L'Écosse[N 1], terre d'origine de Mortimer, et le Pays de Galles[N 2], dont vient Blake, figurent également dans la série, de même que les villes de province anglaises comme Oxford et ses environs[N 3], Stratford-upon-Avon[N 4] ou la campagne du Yorkshire[N 1],[a 8]. Des lieux emblématiques y sont à chaque fois représentés, comme l'Université d'Oxford et l'Ashmolean Museum, le mur d'Hadrien, la maison natale de Shakespeare ou le manoir de Bletchley Park[a 8].
Europe
[modifier | modifier le code]Paris et ses environs sont au centre de trois aventures exclusivement françaises écrites par Edgar P. Jacobs : SOS Météores, Le Piège diabolique et L'Affaire du collier. À cette occasion, le dessinateur représente quelques lieux emblématiques de la capitale ou de sa région, comme l'Opéra Garnier, les catacombes ou la place Denfert-Rochereau ou le château de La Roche-Guyon[a 10].
Les auteurs qui lui succèdent ne font plus revenir en France les deux héros mais les envoient au contraire dans différents pays européens, comme la Belgique dans Les Sarcophages du 6e continent[N 5], la Grèce dans La Malédiction des trente deniers[N 6], l'Italie dans Le Testament de William S., l'URSS dans La Machination Voronov et l'Allemagne dans Huit Heures à Berlin[a 11]. Comme pour la France, de célèbres monuments européens sont représentés, comme l'Acropole d'Athènes ou la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux de Moscou[a 10]. Auparavant, Jacobs avait situé l'intrigue de L'Énigme de l'Atlantide dans l'archipel portugais des Açores[a 10].
Autres continents
[modifier | modifier le code]Blake et Mortimer sont souvent entraînés dans des pérégrinations plus lointaines. Dès la première aventure de la série, Le Secret de l'Espadon, la majeure partie de l'action se déroule au Moyen-Orient, autour du détroit d'Ormuz, de la péninsule du Musandam aux falaises du Makran[a 12]. L'Égypte accueille ensuite l'intrigue du Mystère de la Grande Pyramide, de la ville du Caire et son Musée égyptien à la Nécropole de Gizeh[a 12]. Le continent africain est de nouveau visité dans Le Sanctuaire du Gondwana, dont l'action se déroule principalement au Tanganyika, autour du cratère du Ngorongoro[a 12].
De nombreuses aventures mettent en scène un orient plus lointain. Ainsi, Lhassa, la capitale du Tibet, abrite le palais de Basam Damdu, l'effroyable tyran maître de l'Empire Jaune qui dévaste les plus grandes métropoles mondiales dans Le Secret de l'Espadon, avant d'être réduite en poussière à la fin de l'aventure[a 13]. Edgar P. Jacobs évoque ensuite la culture traditionnelle du Japon et l'avancée technologique de ce pays dans Les Trois Formules du professeur Satō[a 13], puis ses successeurs font voyager les héros de la série en Inde dans Les Sarcophages du 6e continent, puis entre la Chine, Hong Kong et le Laos dans La Vallée des Immortels[a 13].
La première incursion de Blake et Mortimer aux États-Unis intervient dans L'Étrange Rendez-vous, tandis que quelques scènes de La Malédiction des trente deniers s'y déroulent[a 14],[a 11]. Enfin, l'Antarctique, où s'installent de nombreuses bases scientifiques dans les années 1950, est visitée dans Les Sarcophages du 6e continent et sa suite Le Sanctuaire du Gondwana, notamment via la Base Halley[a 15].
Personnages
[modifier | modifier le code]Dans son livre Blake, Jacobs et Mortimer, Gérard Lenne a noté que tous les personnages importants de la saga se répartissaient en fait en trois catégories : les savants, les guerriers et les traîtres, dont les trois héros principaux Mortimer, Blake et Olrik, sont les archétypes.
Personnages principaux
[modifier | modifier le code]Le capitaine Francis Blake est un ancien pilote de la Royal Air Force devenu directeur du MI5, le service britannique de contre-espionnage[17]. D'origine galloise, fils d'un colonel des Royal Welch Fusiliers et d'une juge de paix, il fait ses études au prestigieux collège d'Eton[17]. Fasciné par Lawrence d'Arabie, il partage avec lui le goût de l'aventure[17]. Fervent défenseur de l'impérialisme britannique, il symbolise l'esprit de résistance et apparaît le plus souvent froid et détaché, combatif et déterminé, mais aussi réfléchi et prudent[a 4]. Toujours maître de ses réactions, Francis Blake incarne le flegme et la courtoisie britanniques[17].
Le professeur Philip Mortimer est un spécialiste en physique nucléaire, considéré comme l'un des plus éminents scientifiques du Royaume-Uni après que son invention donne la victoire au monde libre dans Le Secret de l'Espadon[17]. Il naît à Shimla, au cœur du Raj britannique, où son père officie comme médecin-major de l'armée, ce qui lui procure un certain goût pour l'exotisme. Derrière le scientifique se cache un fervent humaniste[17]. Diplôme de l'université de Glasgow, Philip Mortimer pratique plusieurs sports de combat et se passionne pour l'archéologie[17]. Personnage jovial et malicieux, il est imaginatif et plein d'humour, mais son impulsivité l'amène parfois à s'emporter et à ne pas voir le danger[a 4].
Blake et Mortimer ne possèdent aucun pouvoir en particulier, mais ils se distinguent par un fort sentiment du devoir, de la justice et de la probité[a 4]. Toujours bien vêtus, fumant la pipe et buvant du whisky, Blake et Mortimer incarnent une certaine élégance britannique teintée de dandysme[a 16].
Le colonel Olrik, l'ennemi juré de Blake et Mortimer, est un criminel de classe internationale, travaillant pour lui-même ou employé par des puissances étrangères. Homme d'action cultivé, se proclamant "grand maitre du jeu d’Échecs reconnu en Asie comme héritier direct du brahmane Sissa" [18], il n'hésite pas à utiliser la fourberie pour arriver à ses fins. Véritable génie du mal, Olrik rappelle le professeur Moriarty, qui est le plus redoutable ennemi de Sherlock Holmes dans les romans créés par Arthur Conan Doyle[a 4].
Personnages secondaires
[modifier | modifier le code]La série Blake et Mortimer contient de nombreux personnages secondaires, gentils ou méchants, qui apparaissent ou sont évoqués de façon récurrente ou sporadique.
Les deux héros sont épaulés dans leurs aventures par des membres des forces de l'ordre tels que l'inspecteur-chef Glenn Kendall de Scotland Yard, le commissaire Pradier de la DST, le directeur du MI6 William Steele ou l'adjoint de Blake au MI5 David Honeychurch. Ils sont aidés par des scientifiques comme le professeur Labrousse, directeur de la Météorologie Nationale Française, la biologiste russe Nastasia Wardynska ou le physicien Jeronimo Ramirez. Ils peuvent également compter sur Ahmed Nasir, leur fidèle serviteur indien (soldat dans Le Secret de l'Espadon, serviteur dans Le Mystère de la Grande Pyramide et dans La Marque jaune, aventure à la fin de laquelle il quitte la série. Il faudra attendre Les sarcophages du Sixième Continent pour le voir revenir : il est alors agent des services secrets indiens).
Blake et Mortimer doivent souvent affronter le colonel Olrik et ses hommes de main : Sharkey, Jack ou Razul. Ils croisent la route de savants fous tels que le professeur Miloch Georgevitch, le docteur Jonathan Septimus et le docteur Voronov. Ils font également face à des dirigeants mégalomanes comme l'empereur Basam Damdu (voir Le Secret de l'Espadon).
Dans La Vallée des Immortels, un personnage nommé William Gibbons fait probablement référence au personnage homonyme du Lotus bleu de Tintin.
Publication
[modifier | modifier le code]Liste des aventures
[modifier | modifier le code]La série Blake et Mortimer compte 20 aventures publiées en 29 albums aux Éditions Blake et Mortimer. Edgar P. Jacobs en a écrit huit — publiées en 12 albums — et les repreneurs, soit cinq scénaristes et neuf dessinateurs, en ont écrit douze — publiées en 17 albums[19].
Elles ont toutes une composante de science-fiction ou fantastique, à l'exception de quatre d'entre elles : L'Affaire du collier, L'Affaire Francis Blake, Le Serment des cinq Lords et Le Testament de William S., qui se cantonnent strictement au réalisme policier ou d'espionnage.
Série d'Edgar P. Jacobs (1946-1990)
[modifier | modifier le code]Les aventures de Blake et Mortimer créées par Edgar P. Jacobs sont d'abord publiées en feuilleton dans Le Journal de Tintin au rythme d'une à deux planches par semaine. La première planche du Secret de l'Espadon est publiée dans le premier numéro du Journal de Tintin le . Les aventures sont publiées en albums à partir de 1950 aux éditions Le Lombard en Belgique et aux éditions Dargaud en France. Elles sont ensuite rééditées par les nouvelles Éditions Blake et Mortimer à partir de 1984, avec un découpage différent — trois tomes au lieu de deux — pour Le Secret de l'Espadon.
Jacobs écrit le scénario et organise un pré-découpage de sa nouvelle aventure, Les Trois Formules du professeur Satō, mais il n'en dessine que la première partie, publiée dans Le Journal de Tintin de 1971 à 1972 puis en album en 1977 aux éditions Le Lombard et Dargaud. Il meurt en 1987, sans avoir pu dessiner le deuxième tome. Ce n'est que trois ans plus tard, en 1990, que la seconde partie est enfin publiée, d'abord dans Hello Bédé puis en album aux Éditions Blake et Mortimer, grâce au travail du dessinateur Bob de Moor à partir du scénario et des crayonnés laissés par Jacobs.
N°[N 7] | Titre | Scénariste | Dessinateur | Publication en feuilleton | Publication en album |
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1 2 3 |
Le Secret de l'Espadon (La Poursuite fantastique / L'Évasion de Mortimer / SX1 contre-attaque) |
Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
1950 et 1953 (2 tomes aux Éd. Lombard et Dargaud) 1984, 1985 et 1986 (3 tomes aux Éd. Blake et Mortimer) | |
4 5 |
Le Mystère de la Grande Pyramide (Le Papyrus de Manéthon / La Chambre d'Horus) |
Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
(Tome 1) (Tome 2) | |
6 | La Marque jaune | Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
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7 | L'Énigme de l'Atlantide | Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
||
8 | S.O.S. Météores (Mortimer à Paris) |
Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
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9 | Le Piège diabolique | Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
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10 | L'Affaire du collier | Edgar P. Jacobs | Le Journal de Tintin – |
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11 12 |
Les Trois Formules du professeur Satō (Mortimer à Tokyo / Mortimer contre Mortimer) |
Edgar P. Jacobs | Edgar P. Jacobs (Tome 1) Bob de Moor (Tome 2) |
Le Journal de Tintin (Tome 1) – Hello Bédé (Tome 2) – |
(Tome 1 aux Éd. Lombard et Dargaud) (Tome 2 aux Éd. Blake et Mortimer) |
Reprise (depuis 1996)
[modifier | modifier le code]À la suite de la mort d'Edgar P. Jacobs et malgré son refus de prolonger la série, Blake et Mortimer fait l'objet d'une reprise par plusieurs auteurs. Généralement, deux équipes composées chacune d'un scénariste et d'un dessinateur travaillent en parallèle sur de nouveaux albums. Les histoires ne sont désormais plus publiées dans une revue de bande dessinée mais directement en album, après une prépublication éventuelle en couleur ou en noir et blanc dans un quotidien ou un hebdomadaire.
N°[N 7] | Titre | Scénariste | Dessinateur(s) | Prépublication en feuilleton | Publication en album |
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13 | L'Affaire Francis Blake | Jean Van Hamme | Ted Benoit | Télérama à partir du |
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14 | La Machination Voronov | Yves Sente | André Juillard | Le Figaro Magazine à partir du |
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15 | L'Étrange Rendez-vous | Jean Van Hamme | Ted Benoit | Télérama à partir du |
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16 | Les Sarcophages du 6e continent (Tome 1) (La Menace universelle) |
Yves Sente | André Juillard | Le Temps à partir du |
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17 | Les Sarcophages du 6e continent (Tome 2) (Le Duel des esprits) |
Yves Sente | André Juillard | ||
18 | Le Sanctuaire du Gondwana | Yves Sente | André Juillard | La Dernière Heure/Les Sports à partir du |
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19 | La Malédiction des trente deniers (Tome 1) (Le Manuscrit de Nicodemus) |
Jean Van Hamme | René Sterne et Chantal De Spiegeleer | ||
20 | La Malédiction des trente deniers (Tome 2) (La Porte d'Orphée) |
Jean Van Hamme | Antoine Aubin | Le Monde à partir du |
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21 | Le Serment des cinq Lords | Yves Sente | André Juillard | Le Soir à partir du |
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22 | Septimus (Tome 1) (L'Onde Septimus) |
Jean Dufaux | Antoine Aubin et Étienne Schréder | Le Télégramme à partir du |
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23 | Le Bâton de Plutarque | Yves Sente | André Juillard | Le Soir à partir du |
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24 | Le Testament de William S. | Yves Sente | André Juillard | Le Soir à partir du |
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25 | La Vallée des Immortels (Tome 1) (Menace sur Hong Kong) |
Yves Sente | Peter van Dongen et Teun Berserik | Moustique à partir du Ouest-France à partir du |
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26 | La Vallée des Immortels (Tome 2) (Le Millième Bras du Mékong) |
Yves Sente | Peter van Dongen et Teun Berserik | Moustique à partir du Ouest-France à partir du |
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27 | Septimus (Tome 2)[20] (Le Cri du Moloch) |
Jean Dufaux | Christian Cailleaux et Étienne Schréder | ||
28 | Le Dernier Espadon | Jean Van Hamme | Peter van Dongen et Teun Berserik | Le Figaro à partir du |
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29 | Huit Heures à Berlin | Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet | Antoine Aubin | ||
30 | Signé Olrik | Yves Sente | André Juillard | Le Télégramme à partir du [21] |
[22],[23] |
31 | Les Revenants du Doggerland | Yves Sente | Peter van Dongen | En production (sortie en 2025)[24] |
Hors-série
[modifier | modifier le code]Ces ouvrages sont considérés comme hors-série. Le premier, écrit par Edgar P. Jacobs lui-même, préfigure les aventures à venir mais ne met pas en scène les deux héros. Les trois suivants, écrits par des repreneurs, s'affranchissent des codes scénaristiques et graphiques de la série et se déroulent bien après les autres aventures. La Flèche Ardente étant la suite du Rayon 'U'.
- Le Rayon U, Bravo !, 1943
Scénario et dessin : Edgar P. Jacobs
L'album contient déjà de nombreux éléments caractéristiques (décors, thèmes et personnages) des futures aventures de Blake et Mortimer. Il est d'ailleurs numéroté « 0 » par les Éditions Blake et Mortimer puis renuméroté Tome 1 lors de sa réedition dans la collection "Avant Blake et Mortimer".
- L'Aventure immobile, Dargaud, [25]
Scénario : Didier Convard - Dessin : André Juillard
Les auteurs racontent les échanges épistolaires de Francis Blake et Philip Mortimer, bien après leurs aventures alors qu'ils sont désormais à la retraite.
- Le Dernier Pharaon, Éditions Blake et Mortimer , coll. "Autour de Blake et Mortimer",
Scénario : Jaco Van Dormael, Thomas Gunzig et François Schuiten - Dessin : François Schuiten
Les auteurs revisitent la série en s'affranchissant de ses normes scénaristiques — l'aventure ne se déroule pas autour des années 1950 mais bien après — et graphiques — le dessin est en trame et non en ligne claire. L'album est une « suite » du Mystère de la Grande Pyramide mettant en scène les héros vieillis[26].
- La Fiancée du Dr Septimus , Éditions Blake et Mortimer, coll. "Le Nouveau Chapitre", 56 p.,
Scénario : François Rivière - Dessin : Jean Harambat/Isabelle Merlet - (ISBN 978-2-87097-293-9)
Après avoir manqué de se faire écraser par une voiture sans conducteur alors qu'il était en compagnie de Mortimer, Richard, le neveu de Francis Blake, se rappelle avoir lu un article sur la capacité de l'électricité organique à déplacer les objets à distance signé Phelps. Mortimer et Blake enquêtent alors sur la collaboratrice du docteur Septimus, une biologiste dénommée Ursula Phelps[27].
- La Flèche Ardente, Éditions Blake et Mortimer, coll. "Avant Blake et Mortimer", 48 p.,
Scénario : Jean Van Hamme - Dessin : Christian Cailleaux/Etienne Schreder - (ISBN 978-2-87097-311-0)
L'empereur d'Austradie Babylos III décide de s'emparer des Îles Noires et de leur gisement d'uradium. Ce métal lui permettrait de créer une arme absolue. Le professeur Marduk révèle ce plan au Grand Conseil de Norlandie, ennemi de l'Austradie. Même si la guerre entre les deux nations est déclarée, l'usage de l'uradium, est interdite par Puncha Taloc, le dieu protecteur des Îles Noires[28]. Suite du Rayon U, l'album est numéroté Tome 2 lors de sa parution dans la collection "Avant Blake et Mortimer".
- L'Art de la guerre , Éditions Blake et Mortimer, coll. "Un autre regard sur Blake et Mortimer", 128 p.,
Scénario : Jean-Luc Fromental/José-Louis Bocquet - Dessin : Floc'h - (ISBN 978-2-87097-301-1)
À New York, Francis Blake doit prononcer un discours à l'ONU. Au même moment, au Metropolitan Museum, un homme vandalise la stèle d'Horus avant d'être arrêté par la police. Francis Blake et Philip Mortimer, informés par le FBI, reconnaissent Olrik qui est plongé dans un état catatonique et a perdu la mémoire. A la veille de l'ouverture de la conférence pour la paix, Blake et Mortimer mènent l'enquête.
Chronologie des aventures
[modifier | modifier le code]Edgar P. Jacobs n'a jamais daté les aventures de Blake et Mortimer. Si dans plusieurs aventures il a donné des indications de mois, il n'a donné aucune année. Au contraire, les repreneurs datent plus précisément leurs albums, allant jusqu'à indiquer des jours précis. Ces aventures se déroulent principalement dans les années 1950, entre les albums de la série originelle La Marque jaune et S.O.S. Météores. Seuls trois aventures se déroulent dans les années 1940, avant les trois histoires fondatrices de la série : Le Bâton de Plutarque, qui est une préquelle de la série, qui se déroule en 1944, et La Vallée des Immortels et Le Dernier Espadon, qui s'insèrent entre Le Secret de l'Espadon et Le Mystère de la Grande Pyramide. Et un album hors série, Le Dernier Pharaon, se déroule dans les années 1980-1990.
Il est difficile d'établir une chronologie cohérente des albums car il y a plusieurs éléments contradictoires ; certains choix sont donc arbitraires. Le tableau suivant présente une chronologie possible des aventures, en s'appuyant sur les indications temporelles figurant dans les albums, sur une chronologie proposée par les éditions Dargaud en 2014[29] et sur une autre proposée par le magazine Geo dans un numéro hors-série publié en 2022 à l'occasion de la sortie de Huit Heures à Berlin[a 17].
Aventure (ordre de publication) | Date | Contexte ou fait historique |
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Le Bâton de Plutarque (17) | – | L'aventure commence au printemps 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, quelques jours avant le débarquement de Normandie le , et s'achève deux ans plus tard, le soir-même où débute Le Secret de l'Espadon[N 8]. |
Le Secret de l'Espadon (1) | 1946 | L'action s'étale sur plusieurs mois. Un communiqué des différentes forces armées après l'attaque de l'Empire jaune indique la date du [N 9].
L'aventure a été publiée dans Le Journal de Tintin à partir du 26 septembre 1946 et débute peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale. |
La Vallée des Immortels (19) | 1947 | L'histoire commence à la fin du Secret de l'Espadon, avec l'attaque des espadons sur Lhassa. |
Le Dernier Espadon (21) | Janvier - | L'attentat manqué contre le palais de Buckingham a lieu le 21 mars. |
Le Mystère de la Grande Pyramide (2) | Avril à | Le télégramme envoyé par Mortimer à Blake au début de l'aventure est daté du [N 10].
L'aventure a été publiée dans Le Journal de Tintin à partir du 23 mars 1950. |
La Marque jaune (3) | L'action se déroule au mois de décembre : Macomber reçoit une lettre de la Marque jaune le (planche 10, case 11, page 12) et à la fin de l'album, Blake souhaite un joyeux Noël à tous (planche 66, case 8, page 68). | |
L'Onde Septimus (16) | L'aventure est présentée comme une suite de La Marque jaune.
L'action débute lors du Trooping the Colour, la parade d'anniversaire de la reine Élisabeth II qui a lieu au mois de juin (planche 1, case 1, page 5). Il est également précisé que la reine est jeune. Or la reine Élisabeth II est âgée de 27 ans en 1953. Olrik est présent dans cet album, toujours traumatisé par son expérience de La Marque jaune. | |
Le Cri du Moloch (21) | L'aventure fait suite à L'Onde Septimus. Olrik présent, toujours traumatisé par son expérience de La Marque jaune et parvient à s'en délivrer. | |
L'Affaire Francis Blake (9) | Un calendrier dans le bureau de l'inspecteur Kendall indique la date du jour, le (planche 35, case 8, page 37), et Mortimer lit un journal relatant un événement survenu le (planche 36, case 5, page 38).
Définitivement libéré de l'emprise de l'onde méga et en liberté à la fin de l'aventure Le Cri du Moloch, Olrick aurait donc mis environ 9 mois à bâtir un réseau d'espionnage au Royaume-Uni (automne 1953 - juin 1954). Il est en fuite à la fin de l'album. | |
L'Étrange Rendez-vous (11) | Automne 1954 | L'histoire débute par une analepse située le (planche 1, case 1, page 3), puis la suite du récit se passe « 177 ans plus tard » (planche 3, case 1, page 5), soit en 1954. Un dialogue entre Mortimer et le Dr Kaufman confirme l'année 1954 (planche 16, case 3, page 18) et une partie de l'action se déroule dans la nuit du 16 au (planche 48, case 8, page 50 et planche 52, case 1, page 54). Olrik est emprisonné aux Etats-Unis à la fin de l'album. |
Le Serment des cinq Lords (15) | L'histoire commence par une analepse en (planche 1, case 1, page 3) avant de se dérouler 35 ans plus tard (planche 4, case 1, page 6), soit en novembre 1954. La présence de neige indique une période hivernale. Absence cohérente d'Olrik, emprisonné aux Etats-Unis. | |
La Malédiction des trente deniers (14) | Août - | L'histoire débute dans la nuit du 26 au (Tome 1 : planche 1, case 1, page 3) et se poursuit rapidement deux semaines plus tard (planche 3, case 1, page 5), avec l'évasion d'Olrik. Une note indique que l'aventure se déroule douze ans avant la Dictature des colonels en 1967, c'est-à-dire en 1955 (Tome 2 : planche 53, case 6, page 55). Olrick est en liberté à la fin de l'album. |
L'Énigme de l'Atlantide (4) | 1956 | L'aventure a été publiée du 19 octobre 1955 au 19 octobre 1956. L'action de La Malédiction des trente deniers se déroulant en 1955, l'année 1956 est la période la plus probable pour situer temporellement l'aventure L'Enigme de l'Atlantide. |
La Machination Voronov (10) | Janvier à | L'histoire débute le (planche 1, case 1, page 3) et se termine le , date du lancement du satellite Spoutnik 1 (planche 60, page 62) le . A la fin de l'album, Olrik est livré aux Soviétiques et déporté en Sibérie. |
Les Sarcophages du 6e continent (12) | Février à | L'histoire débute en (Tome 1 : planche 1, case 1, page 3) et s'achève le lors de l'ouverture de l'Exposition universelle de 1958 à Bruxelles (Tome 2 : planche 54, page 56). Retour d'Olrik de Sibérie pour servir de cobaye à Açoka avec l'aide du KGB. |
Le Sanctuaire du Gondwana (13) | Été 1958 | L'aventure est une suite des Sarcophages du 6e continent. Mortimer consulte un journal vieux de trois mois qui comporte un article relatant un évènement survenu dans cet album au printemps 1958 (planche 8, case 1, page 10), ce qui place l'action à l'été 1958. Olrik emprisonné. |
Le Testament de William S. (18) | Plusieurs dates sont indiquées dans l'album : le (planche 25, case 3, page 27), le (planche 30, case 1, page 32) et le (planche 48, case 6, page 50). Olrik apparaît dans sa cellule de la Prison de Wandsworth (planche 61, case 1, page 63). | |
S.O.S. Météores (5) | L'action débute après la publication de journaux datés du et du (planche 1, case 1, page 3), dans la première quinzaine du mois (planche 24, case 6, page 26 et planche 52, case 8, page 54. L'année n'est pas précisée.
L'aventure a été publiée dans Le Journal de Tintin entre le 8 janvier 1958 et le 9 avril 1959, ce qui situerait l'action soit en mai 1958, soit en mai 1959. Les aventures Les Sarcophages du 6e continent, Le Sanctuaire du Gondwana et Le Testament de William S. se succèdent directement et les évènements relatés dans ces albums se déroulent entre février 1958 et août 1958, ce qui exclut donc l'année 1958 comme année de l'action d'une autre aventure. SOS Météores se déroulerait donc en mai 1959. Olrik est emprisonné en France à la fin de l'album. | |
Le Piège diabolique (6) | Septembre à à 1960 | Selon un journal, l'histoire se termine en novembre et a débuté deux mois plus tôt (planche 61, case 5, page 63).
Les évènements de cette aventure se situent peu de temps après ceux relatés dans S.O.S. Météores puisque le professeur Miloch indique dans une lettre à Mortimer qu'il a été mortellement marqué aux radiations lors de la destruction de la base 001 (évènement qui a eu lieu à la fin de l'album S.O.S. Météores) et qu'il a consacré les quelques mois qu'il lui restait à vivre à la mise au point de l'engin temporel qui apparaît dans Le piège Diabolique. Absence cohérente d'Olrik, emprisonné à la Prison de la Santé. Mortimer roule en Triumph Herald, produit de 1959 à 1971. |
L'Affaire du collier (7) | 1963[N 11] | Olrik s'évade à Paris. L'Affaire du collier de la reine de 1785 a lieu 178 ans plus tôt, d'après un article de presse présenté dans l'album (planche 1, case 3, page 3). |
Huit Heures à Berlin (22) | juin 1963 | L'action se déroule au moment de la visite de John Fitzgerald Kennedy à Berlin le . Olrik est arrêté par la gendarmerie française de Berlin ouest.
Six mois plus tard Blake & Mortimer écoutent l'annonce de l'Assassinat de John F. Kennedy à la radio le (planche 62, case 9, page 64. |
Les Trois Formules du professeur Satō (8) | 1968 ? | Blake séjourne à l'hôtel New Otani (Tome 2 : planche 1, case 6, page 3) qui a été construit en 1964, plaçant forcément l'action après cette date. De même, la Datsun 510 verte utilisée par la bande d'Olrik et le taxi Toyota Mark II conduit par Mortimer dans le tome 2[30] sont tous deux des modèles sortis en 1968. Le récit pourrait donc se dérouler à la fin des années 1960. |
Chiffres de vente
[modifier | modifier le code]Les 22 premiers albums de la série Blake et Mortimer se sont vendus à un total de 15 millions d'exemplaires[31].
La première reprise de Blake et Mortimer en 1996, L'Affaire Francis Blake, est un gros succès d'édition avec 600 000 exemplaires vendus[32].
En France, Le Sanctuaire du Gondwana s'est vendu à 266 600 exemplaires en 2008, Le Serment des cinq lords à 250 000 exemplaires en 2012, L'Onde Septimus à 235 500 exemplaires en 2013 et Le Bâton de Plutarque à 232 000 exemplaires en 2015[33].
Traductions
[modifier | modifier le code]Blake et Mortimer est disponible dans de nombreux pays à travers le monde et est traduit en douze langues, dont[34] :
- l'anglais, aux éditions Cinebook ;
- l'allemand, aux éditions Carlsen ;
- le croate, aux éditions Bookglobe ;
- le danois, aux éditions Forlaget Carlsen ;
- l'espagnol, aux éditions Norma Editorial ;
- l'italien, aux éditions Alessandro Editore ;
- le néerlandais, aux éditions Blake et Mortimer
- le portugais, aux éditions Edições ASA ;
- l'arabe, aux éditions Butterfly Publishing House[35].
- Le suédois, aux éditions Carlsen/If (tome 4-10), Cobolt (tome 13 - au présent).
- Le finlandais, aux éditions Egmont (tome 1-3), Semic (tome 6 et 8), Jalava (tome 9).
Adaptations
[modifier | modifier le code]Série d'animation
[modifier | modifier le code]En 1997, une série d'animation franco-canadienne intitulée Blake et Mortimer est produite par Ellipse animation, Cactus animation, MFTV-Dargaud Films, Canal+, France 3 et M6. Elle est composée de 13 épisodes en deux parties dont les adaptations des neuf premières aventures en bande dessinée (du Secret de l'Espadon à L'Affaire Francis Blake) et quatre scénarios originaux (L'Héritage du viking, Le Secret de l'île de Pâques, Le Testament de l'alchimiste et La Porte du druide). Michel Papineschi donne sa voix à Philip Mortimer, Robert Guilmard à Francis Blake et Mario Santini au colonel Olrik[36].
Feuilletons radiophoniques
[modifier | modifier le code]Dans les années 1950/1960, plusieurs albums sont adaptés en feuilletons radiophoniques repris par la suite en vinyles, en cassettes audio et en CD[37]. Jean Topart et Yves Brainville jouent Blake et Mortimer dans La Marque jaune et Le Mystère de la Grande Pyramide[38],[39],[40],[41], tandis que Bruno Cremer et Henri Guisol donnent leur voix aux deux héros dans Le Secret de l'Espadon[42],[43]. France II (future France Inter) diffuse S.O.S. Météores de mars à en 26 épisodes d'une dizaine de minutes, puis Le Piège diabolique de mai à en 27 épisodes. Blake et Mortimer sont interprétés par Maurice Teynac et Jacques Morel[44],[45],[46].
Adaptations sous forme de disques d'aventure
[modifier | modifier le code]En , Jean Maurel adapte deux aventures de Blake et Mortimer pour les éditions Festival :
- La Marque jaune. Grand Prix du Disque de l’Académie Charles Cros.
- Le Mystère de la Grande Pyramide.
Projets de film
[modifier | modifier le code]Plusieurs projets d'adaptation au cinéma ont été envisagés par différents réalisateurs, mais sans jamais voir le jour.
Dans les années 1980, le réalisateur publicitaire Michel Marin cherche à convaincre Edgar P. Jacobs de donner son autorisation à une adaptation de La Marque jaune en long-métrage. En , il tourne un pilote de 2 minutes 30 avec Pierre Vernier, Yves Brainville et Michel Vitold dans les rôles de Blake, Mortimer et du Dr Septimus. Le film impressionne Jacobs mais des divergences entre le réalisateur et la productrice mettent fin au projet[47].
En , un deuxième projet d'adaptation de La Marque jaune est annoncé par le producteur français Charles Gassot. La réalisation est confiée à James Huth tandis que Blake et Mortimer sont incarnés par Rufus Sewell et Hugh Bonneville. Le tournage, au budget de 35 millions d'euros, doit débuter en pour une sortie en [48],[49]. Finalement, le projet semble ne plus être d'actualité lorsque le réalisateur James Huth prend les commandes de Brice de Nice en 2004[50].
En , un troisième projet d'adaptation de La Marque jaune voit le jour avec l'espagnol Álex de la Iglesia à la réalisation, et Kenneth Branagh, David Thewlis et John Malkovich respectivement dans les rôles de Blake, Mortimer et Olrik[51]. Un an plus tard, en 2009, c'est au tour de Kiefer Sutherland et Hugh Laurie d'être annoncés dans les deux rôles principaux[52],[53]. Mais le réalisateur peine à rassembler les fonds nécessaires à son scénario et en 2013 le projet est définitivement abandonné[54].
En 2024, un quatrième projet d'adaptation de La Marque jaune est en préparation, filmé en images réelles et en anglais, réalisé par le français Cédric Nicolas-Troyan, une sortie internationale pour fin 2025 est prévue[55].
Jeux vidéo
[modifier | modifier le code]En 1988, Cobrasoft développe et édite un premier jeu vidéo d'action-aventure sur ordinateur (Thomson TO8, Amstrad CPC[56] et Atari ST). Il s'agit d'une adaptation de l'album La Marque jaune à travers cinq niveaux[57].
En 1997, un nouveau jeu développé par Index+ et édité par France Telecom Multimedia sort sur PC. Intitulé Les Aventures Interactives de Blake et Mortimer : Le Piège diabolique, le jeu est une bande dessinée interactive en pointer-et-cliquer inspirée de l'album éponyme. Le joueur doit interagir avec le décor pour faire avancer l'intrigue et dévoiler les cases suivantes. Un second CD contient la BD commentée par le scénariste Benoît Peeters et un documentaire sur l'œuvre de Jacobs[58].
En , Anuman Interactive développe et édite Blake et Mortimer – La Malédiction des Trente Deniers, un jeu d'objets cachés basé sur l'album éponyme. D'abord sorti sur iOS, il est ensuite disponible sur PC et Mac[59],[60].
En , Némopolis sort un nouveau jeu d'aventure en pointer-et-cliquer sur PC et Mac. Intitulé Blake et Mortimer – Les Tables de Babylone, il s'agit pour la première fois d'un jeu vidéo avec un scénario original[61],[62].
Jeux de société et d'énigmes
[modifier | modifier le code]En , la société flamande Mundi (en) de Turnhout fabrique un jeu de cartes français dont les enseignes sont représentées par des personnage de Blake et Mortimer extraits des albums, sur le dos est présent la Marque Jaune sur fond noir[63].
En , Nathan sort un jeu de société intitulé « Le maître du rayon - Blake et Mortimer ». Jeu basé sur le thème de la lutte de Blake et Mortimer contre leur ennemi favori: Olrik. Le but est de trouver les canons réducteurs pointés vers les villes du monde sur une planisphère, avant qu'Olrik ne mette ses plans à exécution[64].
En , Ystari Games sort un jeu de société intitulé Blake et Mortimer – Witness. Les joueurs doivent résoudre des enquêtes en se chuchotant les indices en leur possession[65].
En , Fleurus sort Les Énigmes de Blake et Mortimer, un livre-jeu où le lecteur doit résoudre plus de 130 énigmes et défis logiques[66],[67]. Un second livre édité par la société fille Mango sort en sous le titre Les Nouvelles énigmes de Blake et Mortimer[68]. Un livre d'escape game édité par Mango sort le sous le titre Escape Game Blake et Mortimer: 3 aventures so British ![69].
Le , le jeu d'escape game Blake et Mortimer - La Marque Jaune sort édité par Citel et Kana[70].
Le , édité par la société flamande Groep 24, le célèbre jeu de plateau Monopoly est adapté à la série Blake et Mortimer[71],[72],[73]. Le même jour K Puzzle éditions sort un puzzle de 1000 pièces tiré d'une illustration réalisée en 2015 de l'album tome 25 La Vallée des Immortels T1[74].
Musique
[modifier | modifier le code]En , Warner Music France sort un album de musique de 28 titres intitulé Blake et Mortimer : alerte sonique !. L'album compile des musiques de genres bien différents inspirées par les aventures de Blake et Mortimer telles que la techno, le rhythm and blues, les variétés ou la musique contemporaine[75],[76],[77].
Hommages et influences
[modifier | modifier le code]La série Blake et Mortimer est devenue une référence pour plusieurs générations du monde francophone. De nombreux artistes lui rendent hommage à travers des clins d'œil, des parodies, des pastiches ou des histoires dérivées. Les héros ont également été utilisés pour des publicités.
Références
[modifier | modifier le code]En 1974, le magazine Tintin l'Hebdoptimiste réalise un numéro spécial (no 73) sur Le Rayon U. André-Paul Duchâteau y écrit l'énigme Les 3 Formules du Professeur Jacobs tandis que Dupa y dessine Cubitus et la Marque jaune. En 1976, le no 30 de Schtroumpf - Les Cahiers de la bande dessinée est consacré à Edgar P. Jacobs et sa couverture est composée de la Marque jaune et des ombres de ses héros[78]. En 1977, François Rivière et Floc'h insèrent le livre The Mega Wave (L’Onde Méga en français) du Dr Septimus (La Marque jaune) dans Albany & Sturgess : 1 - Le Rendez-vous de Sevenoaks[79]. En 1980, Filip Denis dessine Hommage à Jacobs dans le no 2 d'Aïe où il raconte comment il se prenait pour la Marque jaune dans sa jeunesse[80]. En 1983, Patrick Dumas crée le personnage du professeur Lombard sous les traits d'Edgar P. Jacobs dans Les Aventures de Patrick Maudick : 2 - Les Méandres du temps[81]. En 1992, Blake, Mortimer et leur créateur apparaissent dans Croqu'la vie : 1 - Souriez, le petit oiseau va mourir de Marc Hardy et Yann[82]. En 1993, Jochen Gerner crée un petit portfolio de dessins intitulé Le Petit Théâtre d'Olrik. En 1996, Gilles Chaillet reprend la séquence de la Tour de Londres au début de La Marque jaune dans son album Vasco : 14 - Sortilèges[83].
En 2000, Eddy Mitchell reprend les éléments de la couverture de La Marque jaune pour l'affiche de sa tournée à travers la France[84]. En 2005, les artistes Georges Oreopoulos et David Vandegeerde de la société Art Mural réalisent une fresque murale d'une centaine de mètres carrés tirée de la couverture de La Marque jaune dans le cadre du Parcours BD de la Ville de Bruxelles[85]. En 2007, Philippe Geluck parodie la couverture de La Marque jaune pour celle de son 14e album La Marque du Chat[86]. En 2008, Olivier Marin et Patrick Dumas dessinent l'ex-libris Les 3 « M » (Marque Jaune / Michelle / Mac Bride), en hommage à la couverture de La Marque jaune, pour le site marquejaune.com[87],[88]. Deux ans plus tard, un portfolio de 6 planches est réalisé sur le même thème avec les mêmes dessinateurs[89].
Parodies et pastiches
[modifier | modifier le code]- Le Journal de Tintin, qui publiait les aventures de Blake et Mortimer, a consacré plusieurs de ses numéros aux deux héros d'Edgar P. Jacobs à travers parodies, pastiches et autres hommages. Le no 49 du est intitulé E.P Jacobs dans le Théâtre du mystère[90] et voit plusieurs dessinateurs reprendre à leur sauce les aventures de Jacobs : François Rivière, Francis Carin, Pierre Winninger, André Juillard, Jacques Tardi, Didier Convard, Bob de Moor, Serge Clerc, Arnold Goffin, Dick Briel, Tibet et Bédu. Le no 13 du , intitulé NON !?!, rend hommage à Edgar P. Jacobs, mort le mois précédent[91]. Plusieurs dessinateurs y participent : Philippe Richelle, Tibet, André Franquin, Hergé, Bob de Moor, Éric Hérenguel et Jean-Pierre Croquet.
- Dans les années 1980, Roger Brunel pastiche les deux héros dans plusieurs albums de sa série Pastiches.
- En 1982, Toni Jacquobs mélange les histoires de différents albums au sein d'une seule aventure publiée sous le titre Black et Mordecker dans le no 21 de Bédésup (2 planches)[92].
- En 1984, Al Voss imagine dans son album Parodies une histoire où Blake, Mortimer et Olrik forment un triangle amoureux, Les Aventures passionnantes de Blake-Mortimer (1 planche)[93].
- Toujours en 1984, Jacques Tardi leur fait faire une brève apparition, en soldats britanniques de la Première Guerre mondiale, dans Le Noyé à deux têtes[94].
- En 1990, dans Parodies : 3 - Vingt ans après, Jean-Michel Aubert et Christophe Arleston dessinent Flake et Oldtimer, une aventure où les deux héros, vieillis de vingt ans, déjouent de nouveau le plan d'Olrik (2 planches)[95],[96]. * En 1999, Jean-Pierre Dirick imagine la séance de psychanalyse du Pr Mortimer sous le titre Philip Mortamer, ou la Frustration de l'Espadon dans son album Le Divan de la BD. Il s'appuie pour cela sur de véritables analyses du personnage réalisées par des psychanalystes et psychologues (8 planches)[97],[98].
- Les Aventures de Scott et Hasting de Marniquet, trois tomes de 2001 à 2003 chez Albin Michel.
- En 2003, Émile Bravo imagine ce qu'auraient été Blake et Mortimer s'ils avaient été inventés par un nazi et non un belge. Il raconte l'histoire d'un soldat et d'un scientifique nazis, Philémon et Franziskus, dans Les Aventures de Swartz et Totenheimer, d'après les personnages d'Adolf Hitler publié dans le no 23 de Ferraille illustré (2 planches)[99],[100].
- En 2005, les éditions Dargaud — propriétaire des Éditions Blake et Mortimer — lancent une série de parodie « officielle » de Blake et Mortimer : Les Aventures de Philip et Francis. Pierre Veys et Nicolas Barral y caricaturent les personnages à l'extrême et tournent en dérision leurs aventures. La série compte 3 albums : Menaces sur l'Empire sorti en , Le Piège machiavélique en et S.O.S. Météo en [101].
- De 2006 à 2010, Pixel Vengeur se lance avec A.Perroud dans une parodie "parental advisory" intitulée Les Aventures de Black et du Suprême Mortamère aux éditions Le Cycliste puis Ange. Il remplace Blake et Mortimer par deux jeunes de banlieue qui évoluent dans les lieux des aventures de nombreux autres héros de BD. La série compte 3 albums : Black et Mortamère niquent le système sorti en 2006, Black et Mortamère niquent le système 2 en 2007 et Black et Mortamère feukent ze system en 2010[102].
- En 2010, Romain Dutreix dessine Brake et Moltimer dans la malédiction du mystère secret de la machination diabolique ! publié dans le no 406 de Fluide glacial[103].
- En 2018, Yann et Alain Henriet font apparaître dans Silbervogel, le sixième et dernier tome de leur série Dent d'ours, un officier des services secrets britanniques qui est le frère jumeau du capitaine Blake : uniforme kaki de l'armée de terre britannique, fine moustache blonde et pipe.
Publicités
[modifier | modifier le code]De 1986 à 1987, Blake et Mortimer apparaissent dans des visuels des campagnes publicitaires de CCM Micro dessinés par Ted Benoit[104]. En 1987, Pascal Fournier et Pascal Dubuck réalisent Les Aventures d'Alexandre de la Mareneuve et d'Évry Cédex : 1 - La Marque bleue, un album promotionnel pour le Groupe Accor[105]. Cette même année, la mairie de Montreuil réalise un dépliant, Mystère à Montreuil : Une enquête de Blake et Mortimer, dans lequel Bob de Moor met en scène les deux héros enquêtant sur une mystérieuse marque « M », ce qui les conduit à découvrir le fonctionnement du service propreté de la ville[106].
Autres
[modifier | modifier le code]La série fait partie des cent livres du siècle préférés des français.
De nombreuses expositions sont organisées sur l'univers de Blake et Mortimer à travers le monde[107]. Par exemple, de à , à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance d'Edgar P. Jacobs, le musée de l'Homme de Paris et le festival international de la bande dessinée d'Angoulême organisent une grande exposition rétrospective sur Blake et Mortimer intitulée Blake et Mortimer à Paris ! — en référence au sous-titre de l'album S.O.S. Météores. Les dessins, croquis préparatoires, sont mis en perspective avec les pièces des collections du Muséum national d'histoire naturelle et de la Réunion des musées nationaux tels que des squelettes[108]. De 2007 à 2010, la mairie de Maxéville organise chaque année un week-end d'exposition sur l'univers d'Edgar P. Jacobs[109].
À l'occasion de la Fête de la BD de Bruxelles, un spectacle son et lumière mettant en scène des héros de bande dessinée est projeté sur les murs de la Place Royale. Blake et Mortimer apparaissent dans plusieurs éditions[110],[111].
En 2010, la Monnaie de Paris émet deux pièces de collection en euro sur le thème de Blake et Mortimer : une pièce de 10 € en argent à 10 000 exemplaires et une pièce de 50 € en or à 500 exemplaires. La face représente une scène tirée de l'album Le Secret de l'Espadon où l'on voit les deux héros arrêter le colonel Olrik, avec en arrière-plan, les avions « espadon » qui attaquent, et en bas, le millésime « 2010 » et les différents. Le revers montre Blake & Mortimer en pied dans leur pose caractéristique, avec en fond, le « M » symbolique de la série dans lequel « RF » est inséré, sur lequel vient s'inscrire la valeur faciale de 50 euros ou 10 euros, et en pourtour à gauche, la mention « Les Aventures de Blake et Mortimer »[112]. Cette même année, la Monnaie de Paris et les éditions Dargaud sortent un coffret en 1 500 exemplaires contenant le diptyque La Malédiction des trente deniers, un ex-libris numéroté, une médaille originale en cuivre numérotée et la réplique d'un denier romain[113].
La marque indienne de motos Royal Enfield a créé en 2009 une série spéciale Blake et Mortimer sur la base de son modèle Bullet 500.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- dans L'Affaire Francis Blake.
- dans Le Bâton de Plutarque.
- dans Le Serment des cinq Lords.
- dans Le Testament de William S..
- Francis Blake effectue un court passage en Belgique avant de rejoindre son ami en Égypte dans Le Mystère de la Grande Pyramide, transitant par Ostende et Bruxelles.
- Dans son voyage vers l'Égypte, Blake fait également escale à Athènes, où il est abattu par l'un des hommes de main d'Olrik.
- Numérotation officielle des albums aux Éditions Blake et Mortimer.
- (planche 1, case 1, page 3)(planche 59, case 7, page 61) ; (planche 61, case 1, page 63) ; (planche 62, page 64).
- Tome 2 : planche 14, case 11, page 17).
- Tome 1 : planche 40, case 6, page 44).
- Les chronologies de Dargaud et Geo proposent la date de 1964.
Références
[modifier | modifier le code]- Les voyages de Blake et Mortimer : Deux aventuriers à travers le monde, Geo, 2022 :
- « Genèse de la série et méthode de travail », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 9-13.
- « Une reprise sans précédent », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 123-127.
- « Blake & Mortimer en chiffres », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 141.
- « Blake et Mortimer, naissance d'un myhte », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 9-13.
- « Aux frontières de la science », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 91-93.
- « Les inventions », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 94-100.
- « Voyages initiatiques, entre croyances et ésotérisme », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 111-119.
- « Sur les chemins du Royaume-Uni », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 38-47.
- « Londres, ville capitale », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 25-33.
- « Aventures sur le vieux continent », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 50-63.
- « Cartographie (dépliant en pages centrales) », dans Les voyages de Blake et Mortimer.
- « Afrique et Moyen-Orient, les tentations mystiques », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 76-83.
- « Asie, entre colonialisme et liberté », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 64-75.
- « États-Unis, science… fiction ! », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 86-87.
- « Antarctique, le sixième continent », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 84-85.
- « And God save the Queen ! », dans Les voyages de Blake et Mortimer, p. 9-13.
- « Chronologie (dépliant en pages centrales », dans Les voyages de Blake et Mortimer.
- Benoît Mouchart et François Rivière, Edgar P. Jacobs, Un pacte avec Blake et Mortimer, 2021 :
- Mouchart et Rivière 2021, p. 74-78.
- Mouchart et Rivière 2021, p. 82-90.
- Mouchart et Rivière 2021, p. 353-357.
- Autres références :
- Benoît Mouchart et François Rivière, La Damnation d'Edgar P. Jacobs : Biographie, Éditions Seuil/Archimbaud, 2003, p. 228-229.
- Benoît Mouchart et François Rivière, La Damnation d'Edgar P. Jacobs : Biographie, Éditions Seuil/Archimbaud, 2003, p. 251-253.
- Annonce faite dans l'ouvrage collectif : Blake et Mortimer face aux grands mystères de l'humanité : histoire, mythes, civilisations..., Issy-les-Moulineaux : Beaux-arts éditions, juillet 2015. (ISBN 979-10-204-0185-4)
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- https://www.dargaud.com/bd/blake-mortimer#bloc-series
- Les éditions Blake et Mortimer ont publié sous le titre Septimus une édition néerlandaise intégrale du diptyque comprenant L'Onde Septimus et Le Cri du Moloch. Le titre de l'album était à l'origine L'Onde Septimus 2 comme le dévoile Philippe Ghiemetti : « Je pensais que, le premier tome étant paru en 2013, ce n'était pas une bonne idée… C'est le sous-titre qui est devenu le titre, Le Cri du Moloch. »Voir dBD hors série n° 22, novembre 2020, p. 48 et 51.
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- https://www.centaurclub.com/forum/viewtopic.php?f=160&t=4309
- https://www.fnac.com/a20694543/Blake-Et-Mortimer-Blake-et-Mortimer-Tome-30-Signe-Olrik-Juilard
- https://www.centaurclub.com/forum/viewtopic.php?f=102&t=3262
- Réédité dans la collection "Le Nouveau Chapitre" le .
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Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Liste non exhaustive des ouvrages consacrés spécifiquement à l'univers de Blake et Mortimer, à son analyse et à sa conception. Pour les ouvrages consacrés à son auteur, voir la bibliographie d'Edgar P. Jacobs.
- Ouvrages
- Edgar-Pierre Jacobs : 30 ans de bandes dessinées, Paris, C. Littaye, . Réédition augmentée, Alain Littaye, 1981.
- Philippe Souchet, « Les rapports Est-Ouest et les tensions raciales dans les aventures de Blake et Mortimer », dans Charles-Olivier Carbonell (dir.), Le Message politique et social de la bande dessinée, Toulouse, Institut d'études politiques de Toulouse, , 181 p. (BNF 34550123).
- Gérard Lenne, Blake, Jacobs et Mortimer, Paris, Séguier, , 149 p. (ISBN 2-906284-77-7, BNF 34948354).
- Jean-Paul Dubois, Edgar P. Jacobs, La Marque jaune, Bruxelles, Labor, coll. « Un livre, une œuvre » (no 17), , 88 p. (ISBN 2-8040-0462-7, BNF 43413526).
- Jean-Luc Cambier et Eric Verhoest, Blake et Mortimer, histoire d'un retour : Entretiens avec Ted Benoit et Jean Van Hamme, Paris, Éditions Blake et Mortimer/Dargaud, , 135 p. (ISBN 2-205-04262-9, BNF 35837859).
- René Nouailhat (dir.), Jacobs, la marque du fantastique : Mythologie, politique et religion dans la bande dessinée Blake et Mortimer, Saint-Égrève / Besançon, Mosquito / CRDP de Franche Comté, , 182 p. (ISBN 2-908551-61-6, BNF 39118102).
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- Alain S. Lerman, Le Dictionnaire encyclopédique de Blake et Mortimer, La Ciotat, Kronos, , 360 p. (ISBN 978-2-9513449-4-5 et 2-9513449-4-5).
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- Brieg F. Haslé et Nicolas Thibaudin, Les Carnets secrets de Blake, Jacobs et Mortimer, Hachette.
- Alain S. Lerman, Les Énigmes de l'Atlantide : une autre lecture de l'histoire dessinée par Edgar P. Jacobs, La Ciotat, Kronos, , 262 p. (ISBN 978-2-9513449-7-6, BNF 43723083).
- Collectif, Les personnages de Blake et Mortimer dans l'histoire : Les événements qui ont inspiré l'œuvre d'Edgar P. Jacobs, Historia, Le Point, , 112 p. (ISBN 979-10-90956-25-4).
- Alain S. Lerman, Les Affaires du collier : une autre lecture de l'histoire dessinée par Edgar P. Jacobs, La Ciotat, Kronos, , 364 p. (ISBN 978-2-9513449-8-3, BNF 44218307).
- Daniel Couvreur, Le Guide de Blake et Mortimer : Les personnages de la série / Londres vu par les héros, Bruxelles, Éditions Blake et Mortimer, , 47 p. (ISBN 978-2-87097-208-3).
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- Jean-Luc Cambier et Éric Verhoest, L'Héritage Jacobs, Bruxelles, Éditions Blake et Mortimer, , 224 p. (ISBN 978-2-87097-237-3).
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- Olrik : la biographie non autorisée / Hubert Védrine, Laurent Védrine. Paris : Fayard, coll. "Documents", 10/2019, 217 p. (ISBN 978-2-213-71260-4)
- Benoît Mouchart et François Rivière, Edgar P. Jacobs : Un pacte avec Blake et Mortimer, Les Impressions nouvelles, , 384 p. (ISBN 978-2-87449-890-9).
- Collectif, Blake et Mortimer : Deux aventuriers dans l'histoire, Prisma, coll. « Geo », , 128 p. (ISBN 978-2-8104-2948-6).
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- Les cahiers de la BD, hors série, n° 1 « Pourquoi les héros ne meurent-ils jamais ? ». Paris : Revival, 10/2017, 202 p. (ISBN 979-10-96119-01-1)
- DBD, hors série, n° 21 « Blake et Mortimer » / introduction par Frédéric Bosser. Boulogne-Billancourt : DBD, 22/10/2020, 128 p. (ISBN 978-2-37603-125-3)
- Les cahiers de la BD, hors série, n° 6 « La marque jaune : le chef-d'œuvre de Blake et Mortimer ». Paris : Revival, 12/2020. (ISBN 979-10-96119-40-0)
- Dossiers dans des périodiques
- Divers articles sur chaque album et interviews d'E.P. Jacobs, Phénix, nos 2, 3, 4, 5, 6, 7, 9, 15, 16, 17, 21 et 43, 1967 à 1975
- Claude Le Gallo, « Blake, Mortimer et la Science-fiction », Phénix, no 4, , p. 22-29.
- Dominique Petitfaux, « Blake & Mortimer ou les impasses de l'histoire », Le Collectionneur de bandes dessinées, no 25, , p. 4-11.
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- Christian Valeix, « Olrik et le tarot de Marseille », Bédésup, nos 31 et 32/33, 1984 et 1985.
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- Jean-Claude de La Royère, « Le Retour du fils de la marque jaune : entretiens avec Philippe Biermé, Claude Lefrancq et Bob de Moor », Les Cahiers de la bande dessinée, no 84,
- Daniel Riche, « Subversion et empire : Jacobs, une guerre trop loin », dans Angoulême 90, Le Magazine : Catalogue officiel du 17e Salon international de la bande dessinée, Angoulême, Salon international de la bande dessinée, , 19-30 p..
- Philippe Biermé (dir.), Charles Dierick (dir.) et Pierre Lebedel (dir.), « Blake et Mortimer face aux Démons de la Science », Science et Vie Hors-série, no 17H, .
- « Interview d'Yves Sente », Canal BD, no 33, .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Blake et Mortimer sur le site de Dargaud
- Ressources relatives à la bande dessinée :
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