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Chantal De Spiegeleer

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Chantal De Spiegeleer
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
CananéiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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A travaillé pour

Chantal De Spiegeleer, née le à Léopoldville (Congo Belge) et morte à Cananéia (Brésil) le [1], est une autrice de bande dessinée belge.

Chantal De Spiegeleer naît le à Léopoldville, (Kinshasa) au Congo belge, devenu République démocratique du Congo[2],[3].

En 1975, elle est admise à l'École supérieure des arts graphiques Saint-Luc (Bruxelles)[2]. Elle y fait partie de l'Atelier R, fondé par Claude Renard, à l'origine de l'album collectif, Le 9e rêve, où elle publie ses premières planches[3]. Elle publie ensuite un court récit de onze planches dans la revue (À suivre) intitulé Façades blanches en 1978[4].

Elle commence sa carrière dans la mode à la fin des années 1970[5] pour Cacharel, Daniel Hechter, Armani ou Chanel[2]. Après avoir rencontré René Sterne en 1980[2], elle publie Mirabelle, planches en noir et blanc, un ovni graphique découpé avec le regard acerbe d’une Coco Chanel[6], aux éditions Moretti en 1982, puis s'oriente vers la publicité[3].

Elle est coloriste de la série Adler, réalisée par René Sterne à partir de 1985[3].

En 1987, elle fait son entrée à l’hebdomadaire Tintin avec un gag et un court récit de deux planches dans le Super Tintin [7] n° 37. Venue à la couleur, elle compose un Hollywood imaginaire avec, Madila, qui met en scène une héroïne antimachiste d’une mélancolie proche de Louise Brooks[8],[6], aux éditions Le Lombard[5], qui éditent quatre tomes de la série : Madila Bay (1988), Rouge Rubis (1989), Octavie (1992) et Zelda et moi (1993), dont les deux derniers opus sont prépubliés dans Hello Bédé[9]. La série fait l'objet d'une intégrale parue aux éditions du Lombard, de 2008[10] à 2009.

Chantal De Spiegeleer et René Sterne s'installent à Union Island dans l'archipel des Grenadines en 1992[11]. Puis, l’artiste montoise se consacre à la peinture virtuelle, au jeu vidéo et à la création de tissu[6].

Elle collabore à deux albums collectifs en Espagne : le premier, avec René Sterne, consacré aux droits des enfants, le deuxième, seule, consacré aux droits des femmes (éditions Ikusager)[12].

Chantal de Spiegeleer termine l'album entamé par son mari, René Sterne, décédé en 2006, La Malédiction des Trente deniers - Tome 1, une aventure de Blake et Mortimer[13].

Selon Patrick Gaumer[3], « Chantal De Spiegeleer adopte un traitement graphique original, une ligne claire stylisée et géométrique d'une parfaite lisibilité ».

Publications

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Albums de bande dessinée

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  • Mirabelle, Moretti, 1982
  • Madila (scénario, dessin et couleurs) Le Lombard
  1. Madila Bay, 1988 (ISBN 2-8036-0725-5)
  2. Rouge Rubis, 1989 (ISBN 2-8036-0756-5)
  3. Octavie, 1992 (ISBN 2-8036-0854-5)
  4. Zelda et moi, 1995 (ISBN 2-8036-1136-8)
  5. Intégrale Madila[2], 2008 (ISBN 978-2-8036-2428-7),
    Contient un cinquième titre inédit Les Yeux dans les Yeux.

Comme coloriste

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  1. Adler: Intégrale 1 (2008, (ISBN 978-2-803-62398-3))
  2. Adler: Intégrale 2 (2008, (ISBN 978-2-803-62460-7))

Collections publiques

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3 œuvres de cette artiste sont conservées au Centre belge de la bande dessinée et font partie du patrimoine mobilier de la région Bruxelles-Capitale[19].

Notes et références

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  1. Jean-Laurent Truc, « Le décès de Chantal De Spiegeleer femme de liberté et de talent », sur Ligne Claire, (consulté le )
  2. a b c d et e Francis Matthys, « En bref. Madila (L’intégrale) », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a b c d et e Dictionnaire mondial de la BD 2010, p. 249.
  4. Bernard Coulange, « De Spiegeleer Chantal dans (À suivre) », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  5. a et b Laurent Gianati, « Madila Intégrale », sur BD Gest', .
  6. a b et c « Chantal De Spiegeleer » Accès payant, sur Le Soir, .
  7. Bernard Coulange, « De Spiegeleer Chantal dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  8. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 146.
  9. Bernard Coulange, « Madila dans Tintin », sur bdoubliees.com (consulté le ).
  10. Joël Dubos, « Plus de lectures BD pour Noël : Chantal de Spiegeleer, Madila, L’intégrale, Lombard », BDzoom,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Un demi-siècle d’aventures t. 2 : 1970 - 1996, p. 168.
  12. (es) « Chantal de Spiegeleer - Historietista », sur Tebeosfera (consulté le ).
  13. S. Farinaud, « Blake et Mortimer (Les Aventures de) 19. La Malédiction des trente deniers - Tome 1 », sur BD Gest', .
  14. Sébastien Langevin, « BD hébétée », BoDoï, no 4,‎ , p. 47.
  15. Laurent Mélikian, « Pinochet, pinoku ! », BoDoï, no 15,‎ , p. 9.
  16. Jacques Fiérain, « Recensions II : BD pour adultes : La Force », Lectures, Centre de lecture publique de la Communauté française, no 121,‎ juillet - août 2001, p. 111 (lire en ligne, consulté le ).
  17. Francis Matthys, « Dans le dantesque Goulag », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne).
  18. « Pepperland 1970 1980 », sur BD Gest' (consulté le ).
  19. « Région de Bruxelles-Capitale - Inventaire du patrimoine mobilier », sur collections.heritage.brussels (consulté le ).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Nicolas Anspach, « Le retour de Chantal De Spiegeleer », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • Nicolas Anspach, « « La Malédiction des trente deniers », l’album maudit de Blake et Mortimer, s’achève enfin », ActuaBD,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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