50e régiment d'infanterie

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50e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 50e régiment d'infanterie
insigne régimentaire du 50e R.I

Création 1651
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie
Garnison Périgueux
Devise « J'attaque »
Inscriptions
sur l’emblème
Zurich 1799
Iéna 1806
Lützen 1813
Sébastopol 1854-1855
La Marne 1914
Champagne 1915
Italie 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Deuxième Guerre mondiale
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
insigne de béret d'infanterie

Le 50e régiment d'infanterie (50e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Hainault, un régiment français d'Ancien Régime. Il est conservé à l'ordre de bataille jusqu'en 1929, puis en recréé brièvement pendant la Seconde Guerre mondiale.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

Historique des garnisons, campagnes et batailles[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Guerres de la Révolution et de l'Empire[modifier | modifier le code]

De 1815 à 1848[modifier | modifier le code]

  • 1830 :
    • une ordonnance du crée le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à trois mille hommes[2] ;
    • il prend part aux combats de la révolution de Juillet, contre les insurgés.

Deuxième République[modifier | modifier le code]

Second Empire[modifier | modifier le code]

Képi d'infanterie de ligne

Guerre franco-prussienne de 1870[modifier | modifier le code]

Au , le 50e régiment d'infanterie de ligne fait partie de l'armée du Rhin. Avec le 16e bataillon de chasseurs du commandant d'Hugues et le 74e régiment d'infanterie du colonel Theuvez, le 50e forme la 1re brigade du général Pelletier de Montmarie. Cette 1re brigade, avec la 2e brigade du général Pellé, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses ainsi qu'une compagnie du génie constituent la 2e division d'infanterie du général Douay. Cette division d'infanterie évolue au sein du 1er corps d'armée dont le commandant est le maréchal de Mac Mahon, duc de Magenta[5].

  •  : départ du dépôt de Langres pour Belfort
  •  : la 1re division est envoyée sur la frontière de la Lauter, près de Frœschwiller
  •  : la 1re division stationne à Reichshoffen
  •  : bataille de Wissembourg. Le 50e perd 900 hommes dont 16 officiers tués ou blessés.
  •  : bataille de Frœschwiller-Wœrth
  • 8 au  : retraite du 1er corps d'armée et arrivée au camp de Châlons

Le , le 50e régiment d'infanterie de ligne fait maintenant partie de l'armée de Châlons au sein de la 2e division d'infanterie du général Pellé[6]. Les deux brigades de la division[7] évoluent au sein du 1er corps d'armée du général Ducrot[8],[9].

Détenus sur la presqu’île d’Iges[10] du 3 au , les soldats du 50e de ligne seront finalement internés en Prusse à Stettin jusqu'en . Dès lors, le régiment ne combattra plus en tant qu'unité constituée.

  •  : depuis Langres, une colonne de 1 500 hommes environ, formée de mobiles (Haute-Marne et Vosges) et de deux compagnies du 50e de ligne, est dirigée par chemin de fer sur Neufchâteau et de là à pied sur Vaucouleurs, où elle surprend le détachement d'étapes et capture 40 hommes dont trois officiers. L'un des prisonniers est le directeur de la police de Berlin appelé par le chancelier Bismarck au grand quartier général.
  • - Langres : bataillon de dépôt du 50e de ligne commandé par le chef de bataillon Koch
  •  : combat de Longeau ;
  •  : combat de Prauthoy. Deux compagnies aux ordres des capitaines Paris et Masse.

De 1871 à 1914[modifier | modifier le code]

Officiers du 50e RI en 1908

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Affecté à la 24e division d'infanterie d' à

1914[modifier | modifier le code]

À la déclaration de guerre, le 50e RI est caserné à Périgueux et est commandé par le colonel Valette. Il fait partie de la 47e brigade de la 24e division d'infanterie subordonnée au 12e corps d'armée. Il s'articule alors en 3 bataillons comportant chacun 4 compagnies numérotées de 1 à 12 et comprend 3 sections de mitrailleuses. Le recensement des effectifs fait état de 3 391 hommes répartis en 55 officiers, 220 sous-officiers et 3 116 caporaux et soldats. En outre, l'unité comprend 179 chevaux et mulets[11].

1915[modifier | modifier le code]

  • Champagne : Baconnes (mars).
  • Opérations d'avril en Woëvre : Remenauville, Regniéville, Fey-en-Haye (avril)
  • Artois : Thélus, Neuville-Saint-Vaast (de juil.-oct) puis déc.

1916[modifier | modifier le code]

  • Artois (jusqu’en avril) : Neuville-Saint-Vaast.
  • Bataille de Verdun : Marre, Charny (avril à juin).
  • Aisne (juil.-sept.) : Oulches.
  • Somme (fin 1916) : Barleux.

1917[modifier | modifier le code]

  • Somme (fév.) : Barleux.
  • Champagne : La Courtine, Maison de Champagne (mars).
  • Champagne : Forestière (mars-avril), Tahure (mai-juin), Forestière (juil.-sept.).
  • Front Italien : à partir de nov. jusqu’en déc.

1918[modifier | modifier le code]

  • 1918 Italie : Sommacampagna, Malo (janv.)
  • Asiago (mars, avril)
  • Meltar, Prunno (juin à sept.)
  • Offensive du Piave () : Bataille de Vittorio Veneto

Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

Le 50e RI est dissous le 28 avril 1929 à Périgueux[12].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Insigne régimentaire du 50e régiment d'infanterie (1939).

Formé le sous les ordres du lieutenant-colonel Armand. Le sous les ordres du lieutenant-colonel Roger le Clerc qui fut fait prisonnier au Bosquel le . Il fut détenu en captivité aux OFLAG IID, IIB, VID, VIA et IVD. À la dissolution du camp mi-, il partit avec un détachement pour le cantonnement de Bendorf où il fut libéré par les troupes alliées et rapatrié en France le . Le 50e RI appartient à la 24e division d'infanterie (France), RI de réserve A type Nord-Est ; il est mis sur pied par le centre mobilisateur d'infanterie 95.

Le , le régiment est recréé à partir d'éléments FFI de Dordogne[13]. Au printemps 1945, l’unité est rattachée à l’armée commandée par le général de Larminat et chargée de la réduction des poches de résistance allemande sur la côte atlantique. Il est affecté à la reconquête de la pointe de la Coubre[14]. Il est dissous le [13].

De 1945 à nos jours[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

Devise[modifier | modifier le code]

"J'attaque"

Insigne[modifier | modifier le code]

Drapeau et décorations[modifier | modifier le code]

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[15] :

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes. Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918.

Chant[modifier | modifier le code]

Uniformes[modifier | modifier le code]

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

Révolution et Premier Empire[modifier | modifier le code]

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Ancien régime

  • 1651 : duc de Vendôme (César)
  • 1665 : duc de Vendôme (Louis)
  • 1669 : duc de Vendôme (Louis Joseph)
  • 1716 : marquis de Vienville
  • 1717 : chevalier de Vendôme (Philippe)
  • 1737 : marquis d’Ouroüer
  • 1743 : marquis de Stainville
  • 1745 : marquis de la Roche-Hymon
  • 1761 : marquis de Royan
  • 1780 : vicomte d’Hautefort
  • 1788 : comte de Heel

50e régiment d'infanterie

  • 1791 : colonel Regnaud
  • 1791 : colonel De Saint-SimonS
  • 1792 : colonel de Bordenave

Demi-brigade de bataille'

  • 1794 : colonel Azemar

Demi-brigade de ligne'

  • 1796 : colonel Huges

50e régiment d'infanterie de ligne

  • 1803 : colonel Thomas Mignot de Lamartinière
  • ...
  • 1807-1811: baron Frappart
  • ...
  • 1816 : baron de Chalancey
  • ...
  • 1830 : colonel Ange Urbain Jean de Maussion (1795-1840)
  • ...
  • 1854 - 1855 : colonel de Brancion
  • 1870 : colonel Ardoin
  • 1902 - 1905 : Jean François Alphonse Lecomte
  • ...
  • 1914 : lieutenant-colonel Valette
  • 1914 : lieutenant-colonel Payerne
  • 1915 : lieutenant-colonel Larrieu
  • 1919 : lieutenant-colonel Arqué
  • ...
  • 1939 - 1939 : lieutenant-colonel Armand
  • 1939 - 1940 : lieutenant-colonel Roger le Clerc

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division.

Faits d'armes[modifier | modifier le code]

(*) Bataille portée au drapeau du régiment.

Personnalités ayant servi au sein du régiment[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fiche d'état de services du colonel Jean Jérôme de Selves, consulté le 16 mars 2013
  2. Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
  3. www.military-photos.com, consulté le 27 juin 2008
  4. Frédéric Négrel, « Décembre 1851 à Artignosc », Verdon no 1, estieu 1999, p. 82-83
  5. In Histoire générale de la guerre franco allemande - 1870-1871, tome 1, pages 171 et 396.
  6. Le général de brigade Pellé a pris le commandement de la division à la suite de la mort du général Douay lors de la bataille de Wissembourg.
  7. La 2e brigade est commandée par le général Gandil
  8. Le général de division Ducrot a pris le commandement du 1er corps d'armée à la suite de la nomination de Mac Mahon au commandement de l'armée de Châlons.
  9. Le 50e de ligne est toujours associé au 16e bataillon de chasseurs du commandant d'Hugues et au 74e régiment d'infanterie du colonel Theuvez au sein de la 1re brigade du général Pelletier de Montmarie, In Histoire générale de la guerre franco allemande - 1870-1871, tome 2, page 515.
  10. Ce camp sera surnommé le camp de la misère du fait des conditions de détention et du nombre de victimes du fait des maladies.
  11. Cf. JMO de l'unité en ligne sur le site Mémoire des hommes
  12. « La dissolution du 50e régiment d'infanterie », La France militaire,‎ (lire en ligne)
  13. a et b Inventaire des archives de la Guerre : Sous-série 12P, Petites unités, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, (lire en ligne), p. 19
  14. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 51
  15. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]