Bataille de Stockach (1799)

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Bataille de Stockach
Description de cette image, également commentée ci-après
Mort du général autrichien Charles Aloys de Fürstenberg à la bataille de Stockach, le 25 mars 1799. Huile sur toile de Wilhelm Emelé.
Informations générales
Date 25 mars 1799
Lieu Stockach (Allemagne)
Issue Victoire autrichienne
Belligérants
Drapeau de la France République française Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Commandants
Jean-Baptiste Jourdan Charles Louis d'Autriche
Forces en présence
34 823 hommes
62 canons
72 335 hommes
114 canons
Pertes
400 morts
1 600 blessés
2 000 prisonniers
1 canon perdu
500 morts
2 400 blessés
2 900 prisonniers
2 canons perdus

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Coordonnées 47° 51′ 00″ nord, 9° 01′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Bataille de Stockach
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
(Voir situation sur carte : Bade-Wurtemberg)
Bataille de Stockach

La bataille de Stockach eut lieu le pendant les guerres de la Deuxième Coalition, entre l'armée française commandée par Jean-Baptiste Jourdan et l'armée autrichienne commandée par l'archiduc Charles.

L'engagement personnel de l'archiduc Charles au gros du combat est déterminant et permet aux renforts autrichiens d'arriver. Les Français sont défaits et repoussés sur le Rhin.

Contexte[modifier | modifier le code]

Après les succès de Bonaparte dans la campagne d'Italie en 1797 et la signature du traité de Campo-Formio, qui met fin à la Première Coalition, la France repousse ses frontières sur la rive gauche du Rhin et occupe le nord de l'Italie. Seul le Royaume-Uni n'a pas baissé les armes et presse les anciens alliés à se liguer de nouveau.

Le 24 fructidor an V () s'ouvre le congrès de Rastadt, chargé de veiller à l'application du traité de Campo-Formio, où se manifeste le malaise de l'Autriche, particulièrement inquiète de voir la France à ses frontières et qui multiplie les contacts secrets en Allemagne et avec la Russie, tout en renforçant considérablement son armée. 353 000 hommes dont 58 000 cavaliers sont répartis en Italie, au Tyrol, en Allemagne et dans les États héréditaires de l'Empereur, qui peut en outre compter sur 20 000 soldats de Bavière et de Souabe et sur 30 000 soldats de Russie[1].

Pour financer la campagne d'Égypte et ainsi éloigner Bonaparte, le Directoire a désarmé les places fortes et appauvri tous les corps d'armée. Les arsenaux et les magasins sont vides. Le 6 vendémiaire an VII (), sur l'insistance de Jourdan, une levée de 200 000 conscrits a bien été votée, mais le Directoire n'a pas les moyens de les nourrir et de les équiper. La France ne compte alors pas 300 000 hommes sous les drapeaux[2]. Cinq armées sont cependant formées : deux en Italie, deux en Allemagne, et une en Suisse. Les trois dernières, l'armée de Mayence, l'armée d'observation du Rhin et l'armée d'Helvétie, sont placées sous le commandement unique de Jourdan.

Pendant ce temps, le congrès de Rastadt se poursuit officiellement. L'Autriche attend les renforts russes et la France accepte bien volontiers de gagner du temps. Le gouvernement français finit par demander des explications sur les mouvements de troupes. Le silence de Vienne est le prétexte à la rupture, le Directoire décide de l'offensive.

L'armée d'observation du Rhin, commandée par Bernadotte occupe Mannheim, marche sur Philippsburg et poursuit sa marche jusque dans la vallée du Necker. Le 1er mars, l'armée de Mayence - rebaptisée armée du Danube - franchi le Rhin, l'armée d'Helvétie doit la renforcer. L'archiduc Charles se hâte alors de rassembler ses troupes et d'avancer vers la Souabe pour empêcher la réunion de ces deux dernières.

Forces en présence[modifier | modifier le code]

Armée française[modifier | modifier le code]

Armée du Danube[3]

L'armée du Danube est sous le commandement du général Jean-Baptiste Jourdan, secondé par les généraux Ernouf, de Marescot et Fabre de la Martillière.

Avant-garde

L'avant-garde est sous les ordres du général François Joseph Lefebvre, secondé par les généraux Drouet et Fontaine.

1re division

La 1re division est sous les ordres des généraux Ferino et Laboissière

2e division

La 2e division est sous les ordres du général Souham

3e division

La 3e division est sous les ordres du général Gouvion Saint-Cyr

Réserve de cavalerie

La réserve de cavalerie est sous les ordres du général Hautpoul

Corps détaché

Le corps détaché est sous les ordres du général Vandamme

Sources[modifier | modifier le code]

  • Histoire critique et militaire des guerres de la Révolution, Par le lieutenant général Jomini, aide de camp général de sa majesté l'empereur de Russie - 1840.
  • Précis des événemens militaires ou, essais historiques sur les campagnes de 1799 à 1814 - Par Monsieur le comte Mathieu Dumas, lieutenant général des armées du roi - 1814.
  • Mémoires de Masséna rédigés d'après les documents qu'il a laissés et sur ceux du dépôt de la guerre et du dépôt des fortifications - Par le général Koch - 1849.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mémoires de Masséna page 49
  2. Mémoires de Masséna page 53.
  3. Ordre de bataille à la bataille de Stockach (en).