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Le Parrain (film)

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Le Parrain

Titre original The Godfather
Réalisation Francis Ford Coppola
Scénario Francis Ford Coppola
Mario Puzo
Musique Nino Rota
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Alfran Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre gangsters
Durée 175 minutes
Sortie 1972

Série Le Parrain

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Parrain (The Godfather) est un film américain de Francis Ford Coppola, sorti en 1972.

Produit par les studios Paramount, le film est une adaptation du roman du même nom de Mario Puzo. L'histoire se déroule de 1945 à 1955 et est centrée sur la famille Corleone, une des plus grandes familles de la mafia américaine. Le film aborde le sujet de la succession du patriarche de la famille, Vito Corleone dit le « Parrain » (Marlon Brando), et de l'ascension de son plus jeune fils, Michael (Al Pacino), qui initialement souhaite rester en dehors des activités criminelles de la famille. Mais, à cause d'un enchaînement de circonstances tragiques, Michael finit par en devenir le membre le plus impitoyable et le plus important.

Le Parrain est considéré comme l'un des plus grands films du cinéma mondial[1] et l'un des plus influents, spécialement dans le genre des films de gangsters[2]. Il est classé à la deuxième place des meilleurs films du cinéma nord-américain par l'American Film Institute (AFI) (derrière Citizen Kane)[3]. En 1990, le film est sélectionné par le National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique »[4].

Francis Ford Coppola réalisa deux suites à ce film : Le Parrain, 2e partie en 1974 et Le Parrain, 3e partie en 1990.

Le film remporta trois Oscars : celui du meilleur film, du meilleur acteur (Marlon Brando) et du meilleur scénario adapté pour Puzo et Coppola. Il reçut aussi sept nominations dans d'autres catégories incluant Al Pacino, James Caan et Robert Duvall pour l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle et Francis Ford Coppola pour celle de meilleur réalisateur.

Résumé détaillé

New York, ville sur laquelle la famille Corleone a la mainmise.

Le mariage de Connie

À la fin de l’été 1945, dans sa résidence de Long Island dans l’État de New York, Don Vito Corleone, surnommé le « Parrain » est le chef de la famille mafieuse Corleone. Entouré de toute sa famille et d'invités, il organise chez lui le mariage de sa fille Constanzia, surnommée « Connie » à Carlo Rizzi, un bookmaker (organisateur de paris professionnels) faisant partie de la « famille ».

Conformément à la tradition, aucun Sicilien ne peut refuser de rendre un service le jour du mariage de sa fille. Ainsi, Don Corleone, entouré de son fils aîné Santino dit « Sonny » et de son fils adoptif l'avocat Tom Hagen[Note 1], reçoit tour à tour plusieurs personnes cherchant à obtenir les faveurs du « Parrain ».

Tout d'abord, il accueille Amerigo Bonasera, un employé des pompes funèbres qui demande au Don de venger sa fille qui a été battue par des brutes, les tribunaux ne lui ayant pas donné justice. Corleone refuse tout d'abord, du fait du manque de respect montré par Bonasera à son égard. Il refuse aussi l'argent que Bonasera lui propose, car Corleone cherche à le vassaliser par une dette. Quand Bonasera fait finalement allégeance au Parrain après que celui-ci lui a fait remarquer son manque de respect, le Don accepte de rendre service à Bonasera comme un « cadeau », non sans lui rappeler qu'il pourra, un jour peut-être, lui demander un service en retour. Bonasera parti, le Don confie l'affaire à un de ses lieutenants, Clemenza (qui la fera exécuter par son sous-fifre Paulie Gatto).

Ensuite, il reçoit Johnny Fontane, filleul de Don Corleone et crooner sur le déclin qui vient voir son parrain pour profiter de son influence afin de faire carrière dans le cinéma à Hollywood. Alors qu'il cherche à obtenir un rôle dans un film pour lequel il « serait parfait », le producteur du film, Jack Woltz, refuse en raison de désaccords et du comportement déplacé de Fontane envers une jeune actrice débutante, que Woltz désirait lui-aussi. Le Don, tout en réprimandant Johnny pour sa geignardise, lui affirme que l'affaire sera réglée et qu'il va faire au producteur « une offre qu’il ne pourra pas refuser ».

Pendant le mariage, le plus jeune fils du Don, Michael, de retour de la Seconde Guerre mondiale en héros médaillé, explique à sa petite amie Kay, qui ignore tout des pratiques et des règles propres au milieu mafieux, la façon violente dont son père règle les affaires avec ses concurrents. Il lui dit que ce sont les méthodes de sa famille, mais pas les siennes, car il entend rester à l'écart. Le troisième fils de Don Corleone, Fredo, participe aussi à la noce.

Le soir même, Tom Hagen, le consigliere (conseiller) de la famille se rend à Hollywood afin de persuader le producteur Jack Woltz de choisir Johnny Fontane dans son prochain film. D'abord refoulé par le réalisateur lorsque Hagen se présente sur son plateau de tournage, il est finalement invité à dîner dans sa luxueuse propriété lorsque celui-ci apprend qu'il travaille pour Don Corleone. Avant le repas, Woltz présente à son invité le cheval de course qu'il vient d'acquérir, Khartoum, qu'il a payé 600 000 dollars. Au cours du dîner, Woltz annonce sans ménagement à Hagen son refus d'engager Fontane comme acteur principal de son futur film. Tom Hagen s'en va sans faire d’esclandre, indiquant que Don Corleone aime être informé rapidement des mauvaises nouvelles. Au petit matin, Woltz se réveille et découvre avec horreur la tête décapitée de Khartoum dans son lit, baignant dans son sang.

Virgil Sollozzo, alias le Turc

Par la suite, Don Corleone est approché par Virgil Sollozzo (dit « le Turc »), un mafieux sicilien qui tente d'installer à New York le trafic d'héroïne, un nouveau marché très lucratif. Avant l'entrevue, Sonny et Tom Hagen manifestent leur envie d'entrer dans ce marché. Selon eux, si la famille Corleone ne le fait pas, les ressources financières obtenues grâce au trafic de drogue par les autres familles mafieuses de New York leur permettront de corrompre plus de juges et de policiers que les Corleone, et en définitive de les marginaliser. Don Corleone accepte de rencontrer Sollozzo.

Sollozo, allié à la famille Tattaglia (comme l'a découvert Tom Hagen) cherche une protection juridique et politique (que le Don peut lui fournir, ayant les autorités new-yorkaises « dans sa poche ») ainsi qu'un million de dollars, ce qui lui servirait à développer son trafic, en contrepartie d'un pourcentage sur la vente d’héroïne. Mais Don Corleone, inquiet de l’image qu’il donnerait à ses amis politiciens et aux juges et policiers qu'il soudoie s'il acceptait d’être lié à un trafic de drogue, décline poliment l’offre de Sollozzo et lui explique pourquoi. Il lui affirme qu'il préfère concentrer ses activités sur les trafics habituels, à savoir les jeux d’argent clandestins et la prostitution, selon lui mieux tolérés que le trafic de narcotiques qu'il trouve trop dangereux. Il souhaite néanmoins bonne chance à Sollozzo, son activité n'entrant pas en conflit avec les siennes.

Après la rencontre, le Don réprimande Sonny pour avoir fait état de son intérêt devant Sollozzo. Il envoie ensuite Luca Brasi, un de ses fidèles hommes de main, particulièrement redouté, pour obtenir des informations sur la famille Tattaglia. Brasi, sur ordre du Don, fait croire qu'il est insatisfait et qu'il veut changer de famille ; mais il finit assassiné par Sollozzo et ses sbires dans un bar de Bruno Tattaglia, le fils de Don Tattaglia.

Lors d'une sortie en ville à New York avec son fils Fredo, Don Corleone est victime d'une tentative d’assassinat orchestrée par Virgil Sollozzo. Alors qu'il achète des oranges dans un petit magasin de rue, il est attaqué au revolver par deux hommes. Atteint de cinq balles, il survit miraculeusement mais se trouve dans un état critique. Sollozzo, qui pense que le Don est mort, fait enlever Tom Hagen pour que celui-ci transmette une nouvelle offre à Sonny. Cependant, ce dernier refuse de prendre en compte l’offre de Sollozzo après la tentative d’assassinat de son père, décidant d'attendre les informations glanées par Luca Brasi. Mais, lorsqu’un paquet contenant un poisson mort, enroulé dans le gilet pare-balles de Brasi, est livré aux Corleone, Sonny comprend que ce dernier a échoué : il reconnaît ce message, traditionnellement utilisé par la mafia calabraise et signifiant que Luca Brasi « dort avec les poissons ». Sonny, désormais à la tête de la famille Corleone en tant que fils aîné, se prépare alors à une guerre totale contre les quatre autres familles criminelles de la ville. Il ordonne ensuite à l'un des caporegimes (lieutenants) de la famille Corleone, Pete Clemenza, de tuer Paulie Gatto, le garde du corps et chauffeur du Don blessé, convaincu que c'est lui qui a trahi le Don.

Michael Corleone, qui ne participe pas officiellement aux affaires de la famille et qui donc mène une vie à part avec Kay à New York, découvre par hasard en lisant le journal que son père a été victime d'une tentative de meurtre et qu'il est présumé mort. Après s'être informé au téléphone grâce à Sonny, Michael se rend immédiatement à l’hôpital où son père a été amené. Mais, à peine arrivé, il ne trouve ni policier en faction, ni garde du corps auprès de son père ; ceux-ci ont tous été arrêtés ou déplacés par la police. Michael comprend alors que son père est en danger.

Avec l’aide d’une infirmière, il déplace le lit de son père vers une autre chambre. Le Don, très affaibli mais conscient, verse une larme quand Michael lui assure qu'il va veiller sur lui. Puis il enrôle un innocent boulanger italien, venu présenter ses respects à son père, pour simuler la présence de gardes du corps devant l'hôpital en adoptant une posture menaçante. C'est alors qu'une voiture arrive, chargée d'hommes à l’allure inquiétante. La voiture s'arrête un instant puis repart, en voyant les deux hommes mettre la main à leur poche comme s'ils s'apprêtaient à dégainer une arme.

Peu de temps après, la police arrive sur les lieux, avec à sa tête le capitaine McCluskey. Ce dernier, accusé par Michael d’être corrompu par Sollozzo, frappe Michael au visage, lui cassant la mâchoire. Sur le point de se faire arrêter malgré son statut de héros de guerre et son casier judiciaire vierge, Michael est tiré d'affaire in extremis par l'arrivée de Tom Hagen accompagné d'hommes de main du clan Corleone. Hagen fait réinstaller ses hommes au chevet du Don et indique à McCluskey qu'il devra s’expliquer devant la justice en cas d’interférence. Comprenant qu'il ne peut rien faire, McCluskey abandonne la partie et repart avec ses hommes.

La guerre à New York

Le lendemain matin, Clemenza, Tom Hagen et Michael Corleone découvrent qu'une centaine de gardes surveillent la propriété de la famille Corleone à Long Island. Le collègue de Clemenza, Salvatore « Sally » Tessio, leur explique que, le matin même à quatre heures, Sonny a fait tuer en guise de représailles Bruno Tattaglia, le fils de Don Tattaglia et principal allié de Sollozzo ; la guerre est alors totale.

Michael décide désormais de s’impliquer dans les affaires familiales. Se rendant compte que Sollozzo ne s’arrêtera pas tant que son père ne sera pas mort, il se porte volontaire pour assassiner Sollozzo et McCluskey lors d'une réunion prévue pour mettre fin au conflit, malgré l'hostilité de Sonny pour ce plan. Grâce au réseau d’indics de la famille qui surveille la police, Sonny apprend le lieu du rendez-vous à la dernière minute, un restaurant du Bronx. Clemenza fait placer un pistolet dans les toilettes du restaurant. Lors de la réunion, Michael s’excuse pour aller aux toilettes, prend l’arme et abat Sollozzo et McCluskey puis quitte les lieux en jetant l'arme à terre, comme Clemenza lui a conseillé de faire. En commettant ce meurtre, Michael plonge définitivement dans la criminalité.

Don Corleone, de retour de l’hôpital, apprend que Michael a tué Sollozzo et McCluskey alors qu’il l’avait volontairement tenu à l'écart des opérations illégales, ayant pour lui des aspirations politiques. Par la suite, Michael est envoyé en Sicile, à Corleone, la ville natale de son père, sous la protection de Don Tommasino, un ami de Vito et un partenaire de longue date en affaires. Là-bas, Michael rencontre Apollonia, une jeune femme dont il tombe amoureux et qui deviendra son épouse, peu de temps avant d'être tuée dans l'explosion d'une voiture piégée destinée à Michael.

À New York, Sonny corrige son beau-frère Carlo pour avoir levé la main sur sa sœur Connie. Mais Carlo récidive et bat une seconde fois Connie, alors enceinte. Fou de rage, Sonny part seul en voiture afin de lui régler son compte. Mais Carlo, qui a trahi la famille Corleone, est aidé en secret par les hommes de main d'une famille concurrente. Ceux-ci attendent Sonny à un péage routier et l'assassinent dans sa voiture en le criblant de balles. Plus tard, Don Corleone sollicite Amerigo Bonasera, qui a une dette envers lui, afin qu'il s'occupe de son fils et s'efforce de le rendre présentable lors de ses funérailles, pour épargner à sa mère des souffrances supplémentaires.

Afin de mettre un terme à ce cycle de tueries, Don Corleone — qui a depuis récupéré de ses blessures — recherche la paix avec les autres familles de New York, notamment pour que son fils Michael puisse revenir en Amérique. Durant une rencontre au sommet avec les autres familles, il se rend compte que ce n’est pas Don Tattaglia qui tire les ficelles, mais Don Barzini, ce dernier étant à la manœuvre dans cette guerre et le vrai responsable du meurtre de Sonny.

Après plus d'un an d’absence, Michael rentre de Sicile. Il reprend ensuite contact avec Kay et la convainc de se marier avec lui. Il lui assure que, dans cinq ans, les affaires de la famille Corleone seront devenues totalement légales.

Fredo, le plus timoré des frères Corleone, désormais l'aîné, est envoyé à Las Vegas pour apprendre les affaires dans les casinos.

L’ascension de Michael Corleone

À New York, les caporegimes Clemenza et Tessio se plaignent d'être harcelés par la famille Tattaglia et veulent la permission de contre-attaquer. Quand Michael, à qui son père a désormais transféré tous ses pouvoirs de chef de famille et donc de « Parrain », refuse parce que, leur dit-il, les « choses sont en cours de négociation », les deux hommes demandent la permission au Don de fonder leur propre « famille », comme cela leur avait été promis par le passé. Michael leur répond qu'il a pour projet de faire migrer les affaires illégales de la famille Corleone dans une entreprise légale, au sein des casinos du Nevada : cela fait, Clemenza et Tessio pourront former leur propre « famille » à New York.

À Las Vegas, dans l'hôtel-casino en partie financé par la famille Corleone et dirigé par le sulfureux Moe Greene[Note 2], Michael retrouve son frère Fredo et Johnny Fontane. Il propose à ce dernier de signer un contrat comportant plusieurs spectacles dans l'année au casino, l'incitant à obtenir de ses amis de Hollywood qu'ils fassent de même. Johnny accepte sans problème, heureux de pouvoir rembourser la dette morale qu'il a envers son parrain. Peu après, Michael propose à Moe Greene de racheter son casino, ce qui provoque la colère de ce dernier qui affirme avoir déjà négocié en ce sens avec Don Barzini. Fredo, qui travaille en tant que subordonné de Moe Greene, essaye de faire intervenir Tom Hagen pour qu'il parle à Don Vito, mais Hagen lui répond que le Don est en semi-retraite et que c'est Michael qui est désormais le seul responsable des affaires de la famille Corleone. Quand Michael dit à Moe Greene qu'il attend son offre pour le rachat du casino, ce dernier, de rage, quitte la pièce. Peu après, Fredo reproche à Michael sa conduite envers Moe Greene, une figure influente de Vegas. Mais Michael lui répond froidement que, bien qu'étant son frère aîné et l'aimant beaucoup, il ne doit plus jamais prendre parti contre la famille en public. Il retourne ensuite à New York.

De retour à Long Island, Michael rend visite à son père qui le conseille sur la stratégie à adopter et les possibles tentatives d'assassinat dont il pourrait être la cible. Don Vito lui avoue également qu'il avait espéré qu'il ne soit pas, lui son plus jeune fils, mêlé aux affaires criminelles de sa famille, rêvant qu'il devienne un homme politique influent et respectable. Il lui avoue qu'il n'a « pas fait assez » pour protéger sa famille, mais son fils lui assure que tout va s'arranger.

Peu après, Don Vito meurt d'une crise cardiaque alors qu'il jouait avec son petit-fils dans son jardin. Pendant l'enterrement, Tessio (maintenant à la tête de sa propre « famille ») propose à Michael une réunion avec Don Barzini, l'assurant de sa protection sur son territoire. Mais, avant de mourir, Vito Corleone avait prévenu Michael que ses ennemis essaieraient de le tuer en utilisant un homme de confiance de son organisation. Tessio, démasqué, est fait éliminer par Michael.

Michael complote ensuite l'assassinat des chefs des autres familles de New York : Philip Tattaglia, Emilio Barzini, Victor Stracci, Raphael Cuneo, ainsi que Moe Greene à Las Vegas. Tous ces meurtres sont commis pendant que Michael assiste à la cérémonie de baptême du deuxième fils de Connie et de Carlo, Michael Francis Rizzi, dont il est le parrain. Après la cérémonie, Michael questionne Carlo au sujet de la mort de Sonny et lui fait admettre sa participation à l'assassinat. Lui ayant fait croire qu'il allait l'épargner pour obtenir de lui son aveu, Michael le fait ensuite exécuter dans la voiture censée l'amener à l'aéroport.

Plus tard, Connie accuse Michael d'avoir commandité le meurtre de Carlo. Kay, témoin de la scène hystérique de Connie, demande des explications à Michael. Mais ce dernier est inflexible, lui disant : « Ne m'interroge pas au sujet de mes affaires, Kay ». Devant son insistance, Michael accepte une question de Kay, mais « seulement pour cette fois » pour finalement, les yeux dans les yeux, nier toute implication dans la mort de Carlo.

Kay, soulagée, accepte ce démenti de Michael. Cependant, elle semble avoir des craintes lorsqu'elle observe Clemenza et le nouveau caporegime, Rocco, présenter leurs respects à Michael, embrassant sa main et s'adressant à lui comme on s'adressait naguère à Don Corleone, tandis que Kay est mise à l'écart lorsque la porte du bureau de Michael se referme devant elle.


Arbre généalogique de la famille Corleone.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

Source : livre de Puzo[11]

Légende : Doublage de 1972 / Redoublage de 2008

Notes du doublage

Source des différents doublages : doublagefrancophone.lebonforum.com[12].

Le doublage initial est dirigé par Louis Malle, sur proposition du producteur Christian Ferry, qui proposa un budget plus élevé qu'habituellement alloué pour le doublage. Cela permit d'avoir un casting considéré comme prestigieux[13].

Les deux doublages sont disponibles sur l'édition DVD de 2008, et l'édition Blu-Ray.

Sorties internationales

  • États-Unis :
  • Japon :
  • Allemagne :
  • Italie :
  • Argentine :
  • Suède :
  • France :
  • Australie :
  • Pays-Bas :
  • Hong Kong :
  • Tchécoslovaquie :

Production

Genèse

Coppola et Paramount

Francis Ford Coppola n’était pas le premier choix pour réaliser le film : au moins cinq autres réalisateurs avaient été approchés auparavant. Le réalisateur italien Sergio Leone refusa, ne trouvant pas d’intérêt à l’histoire ; il commença à réaliser son propre film de gangster, Il était une fois en Amérique, centré sur les gangsters du Lower East Side, quartier juif de New York, la rédaction du scénario seul lui prenant une douzaine d'années[14]. Peter Bogdanovich fut également approché pour réaliser le film mais déclina l'offre au profit de On s'fait la valise, Doc ? ; Peter Yates, Richard Brooks et Constantin Costa-Gavras refusèrent tous les uns après les autres. Robert Evans, à la tête de la Paramount à cette époque, chercha spécifiquement un italo-américain pour diriger le film parce que ses précédentes productions sur la mafia faites par des réalisateurs non italo-américains avaient été des échecs au box-office et il voulait, selon ses propres mots « que cela sente le spaghetti ». Quand Coppola soumit l'idée de faire une métaphore du capitalisme américain, couplée à la culture italienne et plus spécifiquement sicilienne, la Paramount lui offrit la réalisation. Dans une interview de 1997 accompagnant l'édition en coffret pour le 25e anniversaire de la sortie du film, Coppola explique : « Ils voulaient le faire avec un très petit budget, c'est sûrement pour cela que j'ai été engagé. J'étais jeune ; j'avais deux enfants et un bébé en route. Je n'avais pas vraiment d'argent. Donc, je n'ai eu d'autre choix que de réaliser le film pour le studio. »

À cette époque, Francis Ford Coppola avait déjà réalisé huit films, dont le plus notable était la version cinématographique de la pièce musicale Finjan’s Rainbow — bien qu’il ait reçu un Oscar pour avoir coscénarisé Patton en 1970. Coppola avait des dettes auprès de Warner Bros. à hauteur de 400 000 dollars à cause du film de George Lucas, THX 1138, qu'il avait produit. Il accepta Le Parrain sur un conseil de Lucas[Note 4].

Durant le tournage, les tensions furent importantes entre la Paramount et Coppola, qui faillit être remplacé à plusieurs reprises. Dès la première semaine, Coppola fut presque congédié après que Pacino se fut sérieusement blessé, retardant la production. Même si, selon Coppola, la première semaine se passa bien, Paramount était très sceptique dès le début de la production : le studio jugeait Coppola peu fiable quant au respect de la durée de tournage prévue — non-respect des horaires, erreurs de production et de distribution, dépenses inutiles — ce qui allait inévitablement aboutir à un non-respect du budget prévu. Dans le commentaire inclus au DVD, Coppola explique que deux des producteurs avaient cherché, sans succès, un nouveau réalisateur pour reprendre son travail seulement quelques jours après le début du tournage. Heureusement, la scène de l'assassinat de Sollozzo et de McCluskey fut tournée le troisième jour et fut rapidement vue par la direction de Paramount qui fut alors rassurée par le travail de Coppola et de Pacino. Le réalisateur fut toutefois soumis à de grandes tensions, étant surveillé constamment dans son travail ; durant les premières semaines de tournage, le producteur exécutif tentait régulièrement de le faire remplacer. Malgré ces difficultés, il fut conseillé à Coppola de ne jamais démissionner de lui-même (car alors il n'aurait pas été payé) ; le réalisateur « attendait » donc d'être renvoyé, toujours en travaillant le mieux possible, sachant que les studios renvoyaient généralement les employés en fin de semaine.

Pressions

Avant le début du tournage, la Ligue de défense des droits civiques des Italo-Américains, un groupe de pression visant à lutter contre les préjugés stigmatisants envers cette communauté, commença une campagne pour boycotter la réalisation du film et fit pression sur la production. Elle accusait le film de dénigrer tous les Italo-Américains en les assimilant à des mafieux. Ironie de la situation, le président de cette organisation était Joseph Colombo, le patron de la famille Colombo, l'une des cinq familles du crime organisé installées à New York[15].

Finalement, le producteur Albert S. Ruddy rencontra Colombo et les deux hommes parvinrent à un accord : les expressions « Mafia » et « Cosa Nostra » ne devaient pas apparaître dans le script ni être prononcées dans le film[15]. Après cet accord, la ligue aida à la production du film, notamment en fournissant la maison et le jardin pour la scène de mariage du début du film à Todt Hill, sur Staten Island.

Distribution des rôles

Coppola fit des choix qui ne plurent pas aux cadres du studio de Paramount Pictures, particulièrement Marlon Brando pour le rôle de Don Vito Corleone. Ses deux premiers choix étaient Brando et Laurence Olivier. Mais l'agent d'Olivier refusa, expliquant : « Lord Olivier ne prend aucun travail. Il est très malade. Il va bientôt mourir et il n'est pas intéressé. » (Olivier mourut 18 ans après ce refus). La Paramount qui voulait engager Ernest Borgnine, refusa de permettre à Coppola d'engager Brando, citant les difficultés de ce dernier sur les plateaux de ses récents films. Un des cadres dirigeants du studio proposa Danny Thomas pour le rôle, arguant du fait que Don Corleone était un puissant « homme de famille ».

Le président de Paramount, Stanley Jaffe, lui déclara de façon péremptoire : « Marlon Brando ne fera jamais ce film. » Après avoir plaidé sa cause auprès des cadres, Coppola eut la permission d’engager Brando à la condition qu'il touche un salaire bien moindre que dans ses précédentes productions, qu’il accepte de tourner un bout d’essai et qu’il bloque une certaine somme d'argent qui servirait à rembourser la production s'il causait du retard dans le tournage, comme il l’avait fait sur de nombreux tournages précédents. Coppola choisit Brando à la place de Borgnine seulement après son essai[Note 5]. L'interprétation de Brando doit beaucoup à l'imagination de l'acteur qui usa de deux procédés pour se fondre dans la peau du parrain : insertion de mouchoirs en papier dans les joues afin d'alourdir le bas du visage (il estimait que le parrain devrait ressembler à un bulldog) et cheveux colorés au cirage. C'est grâce à cet essai que les cadres des studios Paramount l'acceptèrent, notamment Charles Bludhorm qui fut franchement fasciné par sa prestation. Brando a finalement remporté un Oscar pour sa prestation, qu'il refusa pour marquer son opposition à la façon dont le cinéma nord-américain traitait les Indiens dans les films[16].

Le studio voulait Robert Redford ou Ryan O'Neal pour interpréter Michael Corleone, mais Coppola voulait un inconnu qui eût l'air d’un Italo-américain, ce qu’il trouva en Al Pacino[17], fils d'Italo-Américains et petit-fils d'Italiens originaires de Corleone en Sicile. Al Pacino était encore peu connu à l’époque, n'ayant fait que deux petits films, et le studio ne le considéra pas adapté au rôle[17], notamment en raison de sa petite taille. Jack Nicholson, Dustin Hoffman, Warren Beatty, Martin Sheen et James Caan ont également auditionné[17]. Elvis Presley, qui était intéressé par le rôle, n’a pas auditionné. Au début, Caan était le premier choix pour jouer Michael, alors que Carmine Caridi était engagé pour jouer son frère ainé, Sonny. Pacino, dont c'est le premier grand rôle, se vit confier celui-ci seulement après que Coppola eut menacé de cesser la production. Caan explique que Coppola envisageait Michael comme le sicilien-type et Sonny comme son pendant américain. Les studios acceptèrent enfin de confier le rôle à Pacino (après avoir vu sa prestation dans Panique à Needle Park) à condition que Caan fût engagé pour le rôle de Sonny à la place de Caridi, malgré son physique d'européen du nord et les différences physiques notables avec le personnage du roman (petit, trapu et cheveux noirs). Coppola et Puzo s'accordèrent pour créer un rôle pour Caridi dans les suites[18].

Avant que Robert Duvall ne soit engagé, Paul Newman, Bruce Dern et Steve McQueen furent envisagés pour le rôle de Tom Hagen. Sylvester Stallone auditionna pour les rôles de Carlo Rizzi et Paulie Gatto, Anthony Perkins pour Sonny et Mia Farrow pour Kay.

Albert S. Ruddy proposa, dans un premier temps, le rôle de Moe Greene à Peter Falk. D'abord très emballé, l'acteur changea finalement d'avis en découvrant, dans le scénario, qu'il s'agissait d'un personnage mineur. Hésitant à exprimer son refus au producteur, Falk lui fit une mauvaise blague en le rappelant avec quelques jours de retard et en lui affirmant qu'il avait engagé un détective privé pour « retrouver son personnage » dans le script[19]. William Devane et Mario Adorf ont été auditionnés pour le rôle qui revint en définitive à Alex Rocco.

Pour le rôle de Luca Brasi, tueur et homme de main de Vito Corleone, Lenny Montana fut choisi alors qu'il assistait au tournage du film. Son importante corpulence (145 kg pour 1,97 m) le fit remarquer par le producteur Albert S. Ruddy[20]. Ancien champion de lutte, son passé dans ce sport permit de résoudre l'un des effets spéciaux les plus difficiles du film : la scène de la strangulation de Luca Brasi lors de la négociation avec Sollozzo et Tattaglia. Plusieurs tentatives de maquillage furent essayées pour donner au visage la couleur violette et le gonflement caractéristique d'une strangulation, mais aucune ne fut convaincante. Lenny Montana utilisa finalement une technique apprise durant sa carrière de lutteur, consistant à agir sur les muscles tenseurs afin de faire monter le sang à la tête[21]. Outre son physique impressionnant, Montana a rencontré Coppola car il était un réel exécutant de la mafia new-yorkaise. En effet il était au service d'un membre de la famille Colombo, et celle-ci avait exigé un regard sur la conception du film et le tournage.[réf. souhaitée]

Un autre inconnu, Robert De Niro, auditionna pour les rôles de Michael, Sonny, Carlo et Paulie Gatto. Il devait interpréter Paulie, mais Coppola intervertit le rôle avec Al Pacino pour le rôle principal du film Bang the Drum Slowly. (Toutefois il jouera plus tard Vito Corleone jeune dans Le Parrain 2, rôle pour lequel il sera « oscarisé » en tant que meilleur second rôle).

Frank Sinatra fit pression sur la production pour jouer le personnage de Johnny Fontane qui, dans le roman de Puzo, est inspiré par sa vie en raison de ses liens présumés avec la Cosa nostra. Malgré cela, il n'obtint pas le rôle.

Pour Coppola, le film est aussi une affaire de famille. Son père, Carmine Coppola, compositeur et arrangeur de musique, écrivit les musiques additionnelles du film, et il apparaît dans une scène comme joueur de piano. Coppola fit apparaître sa propre fille, Sofia, dans le rôle du nouveau-né de Connie et Carlo, Michael Francis Rizzi, dans la scène du baptême de la fin du film. (Sofia Coppola a joué d'autres rôles dans les suites du Parrain. Dans le deuxième volet, elle joue une immigrante anonyme sur le bateau qui amène Vito Corleone à New York. Dans la troisième partie, elle joue un rôle majeur, celui de Mary, la fille de Michael Corleone[22].) Coppola a aussi lancé ses fils dans les rôles de Frank et Andrew Hagen, les deux fils de Tom Hagen. On peut les voir dans la scène de combat de rue entre Sonny et Carlo, derrière Al Pacino et Robert Duvall pendant la scène funèbre.

Salaire des vedettes

Al Pacino, James Caan et Diane Keaton ont reçu chacun 35 000 dollars pour leur travail sur Le Parrain ; Robert Duvall a été payé 36 000 dollars pour huit semaines de tournage.

Marlon Brando a, finalement, reçu 50 000 dollars de salaire pour six semaines plus 5 % des recettes du film, soit un total de 1,5 million de dollars. Brando a par la suite vendu ses parts à Paramount pour 300 000 dollars.

Tournage

La propriété (qui se trouve à Staten Island) qui sert de décor pour la résidence de Don Corleone à Long Island, où se déroule le mariage de Connie et où évoluent les protagonistes du film.

Le tournage se déroula entre le et le , hormis une scène entre Pacino et Keaton, tournée durant l'automne. Le tournage ne dura que 77 jours, moins que les 83 jours prévus par la production.

Le plan-séquence d'ouverture du film est un mouvement de recul long et lent de la caméra. Il commence par un gros plan du visage de Bonasera, qui se plaint à Don Corleone, et se termine par un premier plan de Don Corleone vu de derrière et, en arrière-plan, toujours Bonasera. Ce plan, d'un seul tenant et qui dure trois minutes, a été tourné avec un zoom contrôlé par ordinateur conçu par Tony Karp[23].

Le tournage se déroule souvent avec beaucoup d'improvisations de la part des acteurs[24] :

  • dans la scène d'ouverture du film où Marlon Brando est assis dans son fauteuil avec un chat blanc : le chat en question rôdait autour du studio et fut mis dans les bras de Brando à la dernière minute par le réalisateur[25] ;
  • James Caan improvise le moment où il casse l'appareil photo du reporter à l'entrée de la propriété. Ainsi la peur du figurant est authentique ;
  • acteur non professionnel, l'inexpérience et la nervosité de Lenny Montana (Luca Brasi) furent mises à profit par Coppola pour les scènes avec Don Corleone[20]. Le réalisateur a également filmé l'acteur répétant son texte assis derrière la table de Michael et Kay ;
  • après l'exécution de Paulie Gatto, Richard S. Castellano (Clemenza) improvisa la réplique « Laisse le pétard, prends les cannolis ! ».

Coppola insiste également sur les moindres détails de l'aspect des années 1940 / 50. Par exemple, certaines voitures de l'époque comportent des pare-chocs en bois, ceux en chrome étant censés avoir été récupérés puis recyclés pour des efforts financiers de guerre.

Une des scènes les plus frappantes du film est l'apparition dans un lit d'une véritable tête de cheval décapitée. Des groupes œuvrant pour la protection des animaux protestèrent contre l'inclusion de cette scène. Plus tard, Coppola expliqua que la tête de cheval lui avait été livrée par une entreprise de nourriture pour chien et qu'aucun cheval n'avait été tué spécifiquement pour les besoins du tournage[26]. On remarque d’ailleurs que la tête du cheval trouvée dans le lit ne porte pas la tâche blanche sur le front que portait l’étalon.

Dans le roman, le producteur Jack Woltz qui se retrouve avec la tête de cheval dans son lit, est montré comme pédophile quand Tom Hagen voit une très jeune fille (probablement une des enfants vedettes de Woltz) sortant de sa chambre en pleurant. La scène correspondante fut tournée, puis supprimée par la production pour la sortie en salles, mais on peut la trouver sur les éditions en DVD / Blu-Ray.

La tentative d'assassinat de Don Vito est basée sur celle de Francesco Scalice, patron de la famille Gambino, le devant un étal de fruits au 2380 Arthur Avenue (en) à New York.

Pour ce qui est de la scène où Michael est conduit en voiture avec McCluskey et Sollozzo et où on les voit passer sur le pont George-Washington à New York, celle-ci n'a pas été tournée en conditions réelles : ce sont des techniciens qui font bouger des lumières derrière les vitres pour donner l'illusion que la voiture roule, ceci afin de faire baisser les coûts de tournage[27].

Pour la scène où Sonny tabasse son beau-frère Carlo, l'équipe a fait insérer un camion jaune à l'arrière-plan du plateau dans le but de masquer non seulement la rue mais aussi des immeubles ayant été construits à des époques ultérieures à l'action du film.

La scène de l'enterrement de Vito Corleone a exigé vingt limousines, 12 000 dollars de fleurs et 150 figurants[27].

La scène la plus difficile à tourner est la mort de Sonny Corleone sur le pont-jetée du Jones Beach Toll Plaza. Elle s'inspire de la scène finale de Bonnie et Clyde, le costume de James Caan est criblé de 127 impacts de balles avec des pochettes de faux sang qui explosent dans une simulation de tirs de mitraillette.

L'assassinat de Moe Greene avec un tir dans l'œil (appelé depuis « Moe Greene Special »[28] en référence à cette scène[29]), est inspiré par la mort du mafieux Bugsy Siegel. Pour créer l'effet spécial, l'acteur Alex Rocco avait deux tubes cachés dans les lentilles de ses lunettes. Un tube était rempli de faux sang et l'autre d'une bille avec de l'air comprimé. Quand le tir eut lieu, l'air comprimé fit sortir la bille, tandis que l'autre tube libéra le faux sang. La production utilisa le même type d'effet spécial pour l'assassinat de McCluskey : un faux front fut mis sur le sommet de la tête de Sterling Hayden, avec un creux créé en son centre, rempli de faux sang avec une capsule de matière prosthétique ; au moment de l'exécution, la capsule fut rapidement enlevée au moyen d'un fil de pêche attaché à la capsule, faisant apparaître le trou sanglant au milieu du front de Hayden.

Lieux de tournage

Le bar de Vitelli, le père d'Apollonia, à Savoca en Sicile.
Église de St Nicolo à Savoca, où a lieu le mariage de Michael Corleone avec Apollonia.

De nombreux endroits de New York ont été utilisés pour le film, avec une scène dans le magasin Best & Company sur la Cinquième Avenue, qui fut décoré pour la scène dans laquelle Al Pacino et Diane Keaton sortent du magasin à Noël. Au moins un lieu à Los Angeles a été utilisé (pour les extérieurs du manoir de Woltz), pour lequel ni Robert Duvall ni John Marley n'étaient disponibles pour les prises de vue. Il est possible de voir les extras dans certaines éditions en DVD / Blu-Ray. Une scène avec Pacino et Keaton a été filmée dans la ville de Ross en Californie. Les villages siciliens de Savoca et Forza d'Agrò, à côté de Taormine, ont aussi été utilisés pour les prises de vue extérieures. Les intérieurs ont été filmés au Studio Filmways à New York.

La porte d'entrée du Bellevue Hospital a été utilisée pour la confrontation avec le capitaine McCluskey. En 2007, les marches et l'entrée était en mauvais état par manque d'entretien.[réf. nécessaire] L'intérieur de l'hôpital, montrant Michael rendant visite à son père, a été filmé au New York Eye and Ear Infirmary (en) sur la 14e rue, dans Manhattan.

La Cour suprême de New York, lieu de la scène de l'assassinat de Don Barzini dans le film.

La scène dans laquelle Don Barzini est assassiné a été filmée sur les marches du bâtiment de la Cour suprême de New York sur le Foley Square, à Manhattan.

La scène du mariage dans la maison de la famille Corleone a été filmée au 110 de l'avenue Longfellow dans le quartier de Todt Hill (en) à Staten Island. Les nombreuses maisons Tudor du quartier donnent l'impression qu'elles font partie d'un même bâtiment[30]. Le studio Paramount fit construire un mur de « pierre » en plexiglas traversant la rue, le même mur où Santino frappe l'appareil photo. Beaucoup de figurants pour la scène de mariage étaient des italo-américains du quartier, auxquels Coppola a demandé de boire du vin de fabrication maison, de manger de la nourriture traditionnelle italienne et de participer à la scène comme s'il s'agissait d'un vrai mariage. La nourriture a été fabriquée par Demyan's Hofbrau, un restaurant sur Van Duzer Street (à Stapleton Staten Island) qui n'existe plus. Le gâteau de mariage a été préparé par un pâtissier sur Port Richmond Avenue.

Le Calvary Cemetery (cimetière situé dans le Queens), avec vue sur Manhattan en toile de fond, où est jouée la scène des funérailles de Vito Corleone.

Deux églises ont été utilisées pour la scène du baptême. Les prises de l'intérieur ont été tournées dans la cathédrale Saint-Patrick à New York. Les prises extérieures du baptême ont été filmées à l'Old Church of St. Joachim and St. Anne (en) dans le quartier de Pleasant Plains, Staten Island (en). En 1973, une grande partie de l'église a été détruite par le feu. Seule la façade et le clocher de l'église d'origine sont restés debout, ayant plus tard été intégrés à un nouveau bâtiment. Pour le baptême, l'accompagnement sonore a été conçu par Nino Rota à partir de la Passacaille et fugue en do mineur (BWV 582) et de la fantaisie en sol mineur (BWV 542) pour orgue, de Jean-Sébastien Bach.

La scène de funérailles a été filmée au Calvary Cemetery à Woodside dans le Queens[31]. La scène de la cabine de péage, où Sonny se fait tuer, a été filmée sur le site du Nassau Veterans Memorial Coliseum à Uniondale, sur Long Island, qui était, au moment du tournage, en construction. Coppola a aussi utilisé l'ancienne Mitchel Air Force Base et l'autoroute pour l'occasion[27].

Bande originale

The Godfather - Original Score

Bande originale de Nino Rota
Sortie 1972 (vinyle)
1991 (CD)
Durée 29:33
Genre musique de film
Format vinyle, CD
Compositeur Nino Rota, Carmine Coppola
Label MCA Records
Critique

Bandes originales de Le Parrain

L'italien Nino Rota, par ailleurs compositeur attitré de Fellini, signe le célèbre thème du Parrain. Il est l'auteur de toutes les pièces sauf indications contraires.

Face 1
NoTitreAuteurDurée
1.Main Title (The Godfather Waltz)3:04
2.I Have But One Heart (interprété par Al Martino)Johnny Farrow, Marty Symes3:00
3.The Pickup2:56
4.Connie's WeddingCarmine Coppola1:33
5.The Halls of Fear2:12
6.Sicilian Pastorale3:03
Face 2
NoTitreAuteurDurée
1.Love Theme from the Godfather (interprété par Andy Williams)2:37
2.The Godfather Waltz3:35
3.Apollonia1:22
4.The New Godfather2:00
5.The Baptism1:51
6.The Godfather Finale3:50

L'affiche

Logo symbolisant un pantin, tiré de l'affiche du film.

Sur l'affiche du film (et des deux suites) figure un « logo » qui symbolise un pantin, une marionnette. Cela fait référence à la scène où Don Vito Corleone prépare sa succession et, s'adressant à son fils Michael, lui dit :

« J'ai toujours refusé d'être un pantin qui danse sur un fil tiré par de gros bonnets… Je voudrais que quand mon heure viendra, ce soit toi qui tires les ficelles. »

Don Corleone lui-même est à son niveau un habile stratège usant de son influence pour parvenir à ses fins, obtenant diverses faveurs pour lui-même ou ses proches, par petites touches, n'usant de la violence qu'en dernier recours, préférant obtenir de la part de ses subordonnés un serment d'allégeance mû par le respect autant que par la crainte.

Cette affiche peut aussi faire référence au très populaire opera de pupi[réf. nécessaire], théâtre de marionnette sicilien du XIXe siècle.

Accueil

Critique

Le Parrain, dès sa sortie en salles, a bénéficié d'un accueil critique très favorable. Il est depuis largement considéré comme un « classique » du cinéma.

Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 98 % d'avis favorables, sur la base de 97 critiques collectées et une note moyenne de 9,3/10 ; le consensus du site indique : « L'un des plus grands succès critiques et commerciaux d'Hollywood, [Le Parrain] fait tout bien ; non seulement le film a dépassé les attentes, mais il a établi de nouvelles références pour le cinéma américain »[33]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 100 sur 100, sur la base de 15 critiques collectées[34]. Sur le site de référence IMDb, le film est classé numéro deux de la liste des « Meilleurs films de tous les temps », avec une note de 9,2/10 ().

En 1990 et 1993, Le Parrain et Le Parrain II sont respectivement sélectionnés par le National Film Registry pour être conservés à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis, en raison de leur « importance culturelle, historique ou esthétique ». De façon nettement majoritaire, les critiques internationales considèrent ces deux films — parfois considérés comme un seul film en deux parties — comme des chefs-d'œuvre du cinéma mondial.

En 2002, le résultat d'un sondage auprès de réalisateurs conduit par Sight & Sound classe l'ensemble des deux films comme la deuxième meilleure œuvre de tous les temps, derrière Citizen Kane[35]. Un sondage séparé auprès de critiques réputés les place à la quatrième place, derrière Citizen Kane, Vertigo et La règle du jeu[36]. En 2007, Le Parrain est classé second meilleur film (nord-)américain de tous les temps, derrière Citizen Kane, par l'American Film Institute[37] qui, en 1998, le classait troisième[38]. D'autres sondages et publications le classent premier comme Entertainment Weekly en 1999[39], ou le magazine britannique Empire en 2008[40]. Il est par ailleurs classé comme meilleur film de gangsters par l'American Film Institute (AFI)[41].

La bande-son originale de Nino Rota a été très largement acclamée, tandis que son thème principal (Speak Softly Love) est très connu et a fait l'objet de nombreuses reprises. Toutefois, il s'agit d'une reprise d'un thème que Rota avait composé pour le film italien Fortunella, sorti en 1958[42],[43].

Le réalisateur Stanley Kubrick a admis que Le Parrain était « possiblement le plus grand film jamais fait » et sans aucun doute celui avec la meilleure distribution[44].

Box-office

Le film est un succès commercial, battant de nombreux records pour devenir le film le plus rentable de l'année 1972. Le film rapporte ainsi 81,5 millions de dollars sur le marché nord-américain au moment de sa sortie en salle[45]. Lors de sa ressortie en 1973, il rapporte 83,7 millions de dollars supplémentaires[46]. Le total de recettes générées augmente encore avec une ressortie limitée en 1997. Mais pour l'année 1972, le total s'élève à prés de 135 millions de dollars.[Passage contradictoire] De ce fait, Le Parrain est censé[évasif] battre le précédent record de Autant en emporte le vent comme film le plus rentable. Il gardera cette place jusqu'en 1975, étant alors détrôné par Les Dents de la mer[47]. Des articles de l'époque ont affirmé que Le Parrain était le premier film à franchir la barre des 100 millions de dollars[47]. Toutes ces affirmations sont fausses depuis la sortie de La Mélodie du bonheur en 1965.[pas clair]

Le film est aussi un succès à l'étranger, rapportant un total de recettes sans précédent de 142 millions de dollars lors de sa sortie en salle, devenant, à cette époque, le film le plus rentable de l'histoire du cinéma, en termes de recettes avant indexation de l'inflation[48]. Les profits sont si importants pour le film que les actions de Gulf & Western Industries, Inc. qui possède Paramount Pictures, grimpent de 77 cents par action à 3,30 dollars par action au cours de l'année, selon l'article du Los Angeles Times du [47]. À ce jour, le film a engrangé entre 245 et 286 millions de dollars dans le monde en entrées en salles et, après ajustement de l'inflation, il fait partie des vingt-cinq films les plus rentables de tous les temps[49].

En France, le film totalise 4 016 877 entrées, dont 767 930 entrées à Paris, se positionnant en septième place du box-office français en 1972[50].

Distinctions

Prix Catégorie Nommé Résultat
Oscars Meilleur film Albert S. Ruddy Lauréat
Meilleur réalisateur Francis Ford Coppola Nomination
Meilleur acteur Marlon Brando (refusé) Lauréat
Meilleur scénario adapté Mario Puzo et Francis Ford Coppola Lauréat
Meilleur acteur dans un second rôle Al Pacino Nomination
James Caan Nomination
Robert Duvall Nomination
Meilleur costume Anna Hill Johnstone Nomination
Meilleur montage William H. Reynolds et Peter Zinner Nomination
Meilleur son Charles Grenzbach, Richard Portman et Christopher Newman Nomination
Meilleure musique, bande originale dramatique Nino Rota Disqualifié[Note 6]
Golden Globes Meilleur film dramatique Albert S. Ruddy Lauréat
Meilleur réalisateur Francis Ford Coppola Lauréat
Meilleur acteur dans un film dramatique Marlon Brando Lauréat
Al Pacino Nomination
Meilleur scénario Mario Puzo et Francis Ford Coppola Lauréat
Meilleur acteur dans un second rôle James Caan Nomination
Meilleure musique de film Nino Rota Lauréat
BAFTA Awards Meilleur acteur Marlon Brando (aussi pour Le Corrupteur, The Nightcomers) Nomination
Meilleur acteur dans un second rôle Robert Duvall Nomination
Meilleur nouveau venu pour un rôle principal Al Pacino Nomination
Meilleurs costumes Anna Hill Johnstone Nomination
Meilleure musique de film (Anthony Asquith Award for Film Music) Nino Rota Lauréat
Grammy Awards Meilleure bande originale pour un film Nino Rota Lauréat
David di Donatello David di Donatello du meilleur film étranger Francis Ford Coppola Lauréat

Analyse

Nouvelle vision de la Mafia au cinéma

Les films précédant Le Parrain sur la Mafia montraient un monde criminel marginalisé constitué d'outsiders[51]. Au contraire, Le Parrain présente le gangstérisme du point de vue mafieux comme une réponse à une société corrompue[51]. Bien que la famille Corleone soit présentée comme immensément riche et puissante, il n'y a aucune scène de prostitution, de paris clandestins, de prêts à taux usuraires ou autres formes de rackets[52].

D'autres critiques argumentent que la contre-culture criminelle autorise une apologie des stéréotypes qui apparaît tout au long du film, comme quand, par exemple, Don Vito dit à un Johnny Fontane en larme : « Agis comme un homme ! »[53].

Les différences avec le roman

Une des parties primordiales du roman de Puzo qui n’a pas été utilisée pour le film était le récit en flash-back des débuts de Don Corleone, y compris son arrivée en Amérique, son mariage et sa paternité, le meurtre de Don Fanucci et son ascension dans la mafia — mais ces éléments ont été utilisés dans Le Parrain, 2e partie.

Beaucoup d’intrigues secondaires ont été éludées dans l'adaptation du roman à l’écran, dont :

  • les malheurs du chanteur Johnny Fontane avec les femmes et ses problèmes de voix ;
  • l'histoire de la maîtresse de Sonny, Lucy Mancini, et de sa rencontre avec le Dr Segal après l'assassinat de Sonny ;
  • le Dr Segal lui-même, qui non seulement répare le vagin blessé de Lucy, mais aussi met Michael en contact avec le chirurgien qui lui répare les os du visage, brisés par le capitaine McCluskey, et qui diagnostique le problème des cordes vocales de Johnny Fontane ;
  • la pédophilie de Jack Woltz (une scène l'évoquant fut réalisée mais coupée au montage) ;
  • la vie domestique de Kay Adams ;
  • le passé noir de Luca Brasi ;
  • le plan ingénieux de Don Corleone pour faire revenir Michael de son exil en Sicile, consistant à convaincre un fils de clan allié, déjà condamné à mort pour trois assassinats, de reconnaître aussi les meurtres de Sollozzo et McCluskey, en échange d'une pension à sa femme ;
  • l'expédition punitive contre les deux hommes qui ont agressé la fille de Bonasera, attaque menée par Paulie Gatto et à laquelle il est seulement fait allusion dans le film.

Certains personnages ont de plus petits rôles dans le film par rapport au roman, tels Johnny Fontane, Lucy Mancini, Rocco Lampone et Al Neri ; ces deux derniers sont réduits à des rôles muets. Les personnages ayant disparu du film sont le Dr Segal, Genco Abbandando (on y fait seulement allusion, il apparaîtra dans le deuxième volet), Nino Valenti (le meilleur ami de Johnny Fontane, qui mourra d'alcoolisme) et le Dr Taza de Sicile. Autre différence : dans le roman Michael et Kay ont deux fils, alors que dans le film ils ont un fils et une fille. Dans le roman, Lucy Mancini n'a pas donné naissance au garçon de Sonny, mais dans le troisième film de la trilogie Vincent Mancini joue un rôle crucial dans l'intrigue.

Le roman et le film diffèrent aussi sur le sort des gardes du corps de Michael en Sicile, Fabrizio et Calo. Le film les fait survivre tous les deux. Dans le livre, cependant, Calo meurt avec Apollonia dans l’explosion de la voiture, et Fabrizio, responsable du meurtre, meurt à la fin, lors de la série d'exécutions correspondant à la célèbre « scène du baptême », tué dans son restaurant en Amérique après qu’il a été retrouvé (on peut voir la scène, supprimée de The Godfather Part II, dans The Godfather Saga).

La fin du roman diffère de la fin du film : tandis que Kay se rend compte que Michael est devenu « comme sa famille », le drame est atténué dans le livre où Tom Hagen laisse entendre des secrets pour lesquels, selon lui, il serait tué si elle en faisait la découverte.[pas clair]

Pendant la scène de baptême du film, les cinq chefs des autres familles sont éliminés. Dans le roman, seulement Barzini et Tattaglia sont tués dans des scènes distinctes de celle du baptême. Effectivement, pour des questions de durée du film monté[54], Coppola a eu l'idée de rassembler en une seule séquence la scène du baptême et celles des assassinats, produisant une glaçante juxtaposition, alors que dans le roman ces événements se passent à des moments distincts.

Héritage

Adaptations et hommages

La société de jeu vidéo Electronic Arts a travaillé sur une adaptation en jeu vidéo, dont le scénario s'inspire du premier film. Le jeu est sorti le . Le joueur a le rôle d'une petite frappe qui gravit les échelons dans l'organisation criminelle de la famille Corleone jusqu'à parvenir au statut tant convoité de « Don ». Ses missions ont lieu en parallèle avec le scénario du film : le joueur doit donc, par exemple, déposer la tête de cheval au pied du lit de Jack Woltz, ou encore cacher un pistolet dans les toilettes pour que le fils de Don Vito puisse venger son père sur qui on a tiré (différence majeure avec le film puisque c'est Michael lui-même qui est amené à assurer la succession de son père). Beaucoup d'acteurs du film ont prêté leur voix comme James Caan, Robert Duvall et même Marlon Brando avant sa mort.

En 2022, pour fêter le 50e anniversaire de la sortie du film, Paramount+ diffusera la mini-série The Offer racontant sa production[55].

Impact à la télévision

Les Soprano

Dans la série Les Soprano, créée par David Chase diffusée de 1999 à 2007, plusieurs épisodes font directement référence à la trilogie Le Parrain, notamment le premier opus.

Plusieurs acteurs de la série sont apparus dans Le Parrain : Tony Lip (Carmine Lupertazzi) et Lou Martini, Jr. (Anthony Infante) apparaissent en tant qu'invités au mariage. Dans la version ré-éditée des trois films Le Parrain, Richard Maldone (Albert Barese) a le petit rôle de Joey.

Christopher Moltisanti est fasciné par les films qui traitent de la Mafia, et finit par écrire lui-même le scénario d'un film d'horreur dans le milieu du crime organisé, dont un personnage est largement inspiré de son boss Tony Soprano, avec lequel il entretient des rapports conflictuels. Les personnages principaux ont tous regardé la trilogie si souvent qu'ils se réfèrent à chaque volet par un simple numéro (le premier film de la trilogie étant simplement désigné par « One » et le second « Two »), tandis que Paulie appelle la star du film Al Pacino simplement « Al » lors d'une conversation, et l'avertisseur sonore de sa voiture joue Speak Softly Love (la chanson-thème romantique du Parrain). Tony et son équipe discutent parfois de leurs scènes préférées, et Silvio Dante (incarné par Steven Van Zandt) imite à plusieurs reprises le personnage d'Al Pacino en prononçant certaines de ses plus fameuses répliques. Dans la première saison, Christopher débat avec le rappeur Massive Genius à propos de la trilogie, ce dernier insistant sur le fait que le troisième volet est « incompris ».

On voit aussi plusieurs hommages visuels à la trilogie. Dans la première saison, les personnages se réfèrent à la mort de Brendan Filone en évoquant le « Moe Greene special » (un tir dans l'œil). Moe Greene est un personnage du Parrain qui a été tué de la même façon que Filone[29].

Aux funérailles de Jackie Aprile Sr. dans la première saison, de nombreux détails évoquent la scène des funérailles de Vito Corleone. Tony Soprano et Christopher ont des positions similaires à celles de Michael Corleone et Tom Hagen dans Le Parrain, alors que Junior Soprano est assis de la même façon que Don Barzini. Les deux scènes ont été tournées au même endroit, au Calvary Cimetary, dans le Queens, NY.

Après la mort de Livia Soprano dans la troisième saison, un plan subjectif montre Tony prenant l'ascenseur pour aller au sous-sol de la maison funéraire. Cette scène rappelle celle du Parrain où Vito demande une faveur à Bonasera après la mort de son fils, Santino.

Dans l'épisode Buffet froid, durant la séquence de rêve, Tony cherche un pistolet derrière des toilettes, en référence à la scène dans laquelle Michael Corleone va chercher un pistolet derrière les toilettes d'un restaurant afin de tuer le capitaine de police McCluskey et Virgil Sollozzo, un criminel rival.

Lors de la dernière scène de la série, dans l'épisode Made in America, un homme inconnu, que Tony regarde suspicieusement, marche jusqu'aux toilettes du restaurant. Avant que l'homme revienne, la scène finit abruptement par un cut-to-black silencieux de plus de 20 secondes, laissant les spectateurs dans le doute quant au fait que l'homme ait tué Tony (hypothèse la plus probable bien que le créateur David Chase ait refusé d'expliciter cette fin déroutante). Dans Le Parrain, Michael Corleone prend une arme dans les toilettes et tue Virgil Sollozzo ainsi que le capitaine de police McCluskey.

Dans le premier épisode de la série, quand Chris Moltisanti attend Big Pussy après avoir tué Emil Kolar, il dit « Louis Brasi dort avec les poissons » et Big Pussy répond « C'est Luca Brasi ».

Quand Tony offre un radio-cassette à sa mère, il mentionne « Tony Francis » parmi les chanteurs.[précision nécessaire]

Les Simpson

Dans la série Les Simpson, au 9e épisode de la 14e saison, intitulé « Les Muscles de Marge » (« Strong arms of the Ma »), la scène où Marge Simpson passe à tabac son agresseur est une référence à une scène similaire avec James Caan dans le film de Francis Ford Coppola.

Au 2e épisode de la saison 16, intitulé « Tous les goûts sont permis » (« All's Fair in Oven War »), l'assassinat de James Caan est un clin d'œil au film. Tout comme Sonny Corleone qu'il incarnait dans le film de Coppola, James Caan meurt assassiné à un péage par les membres d'un gang.

Dans le 1er épisode de la saison 18, intitulé « Parrain par intérim » (« The Mook, the Chef, the Wife, and Her Homer », en référence au film The Cook, the Thief, his Wife and her Lover), l'intrigue s'inspire de certains éléments ou scènes du film : le fils de Gros Tony s'appelle Michael, en référence à Michael Corleone ; la rencontre entre Michael et les ennemis de son père est une référence à la rencontre entre Michael Corleone, Virgil Sollozzo et le Capitaine McCluskey dans la scène du restaurant ; la scène finale parodie la scène finale du film montrant l'allégeance des caporegimi envers Michael ; à la fin de l'épisode on peut entendre la chanson The Godfather Waltz de Nino Rota.

Dans le 8e épisode de la saison 3 intitulé « Le Poney de Lisa » (« Lisa's Pony »), la scène où Lisa trouve son poney dans son lit fait directement référence à une des scènes emblématiques du film[56].

Autres hommages

Le film Premiers pas dans la mafia (The Freshman, 1990), écrit et réalisé par Andrew Bergman et dans lequel Marlon Brando joue un rôle très proche de celui de Don Vito Corleone, fait plusieurs références au film Le Parrain[57].

Dans le film Zootopie, Mr. Big est inspiré de Vito Corleone. Il porte les mêmes habits que Don Vito lors du mariage de Conny. De plus, il accède aux demandes de Nick et Judy lors du mariage de sa fille.

Notes et références

Notes

  1. Tom Hagen, jadis un enfant des rues germano-irlandais a été recueilli par Don Corleone et élevé comme l'un de ses propre fils ; il est par la suite devenu le consigliere (conseiller) de la famille.
  2. Personnage basé en partie sur Bugsy Siegel.
  3. Le dialecte sicilien entendu dans le film est le vrai dialecte parlé dans le village de Corleone, situé dans la province de Palerme en Sicile.
  4. C'est George Lucas qui a tourné le plan où Michael apprend la tentative d'assassinat de son père.
  5. D'ailleurs Brando effectua un essai à son insu (Coppola lui dit que c'était pour des réglages de lumière et de maquillage) et alors qu'il n'en avait pas fait depuis 20 ans. C'est pendant cet essai qu'il trouva sa fameuse grimace de bouledogue à l'aide d'un bout de fromage qui faisait partie du décor.
  6. Nino Rota est disqualifié car le thème principal du film est une reprise d'un thème qu'il avait composé pour le film italien, Fortunella, sorti en 1958[43].

Références

  1. (en) « The Godfather (1972) », the-numbers.com.
  2. (en) « The Mafia in Popular Culture », History
  3. « AFI's 100 Years...100 Movies - 10th Anniversary Edition », sur www.afi.com (consulté le )
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  5. « Le Parrain » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  6. « Le Parrain » (fiche film), sur Allociné
  7. « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
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  10. https://www.cnc.fr/professionnels/visas-et-classification/39917
  11. Puzo, quatrième de couverture
  12. Voir sur le site.
  13. Pierre Billard, Louis Malle, le rebelle solitaire, Plon, , « Les Paradis Perdus », p. 329-330.
  14. (en) Christopher Frayling, Spaghetti Westerns: Cowboys and Europeans from Karl May to Sergio Leone, Routledge & Kegan Paul Books, 1981 (ISBN 978-0-7100-0503-8), p. 215
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  16. Voir sur independent.ie.
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  18. (en) The Godfather Wars - Mark Seal, Vanity Fair, 4 février 2009
  19. Peter Falk, juste une dernière chose édité chez Michel Lafon, 2006.
  20. a et b Jenny M. Jones, p. 37
  21. Jenny M. Jones, p. 75
  22. Sofia Coppola played roles in the later Godfather movies. In Part II, she plays a nameless immigrant girl on the ship that brings Vito Corleone to New York. In Part III, she played the major speaking role of Michael Corleone's daughter Mary.
  23. (en) « Doing the impossible - Part 1 - "The Godfather" », Art and the Zen of Design, 24 juin 2007.
  24. « LE PARRAIN - Les détails que vous n'aviez pas remarqués - Allociné » sur YouTube, consulté le 13 septembre 2020.
  25. (en) Harlan Lebo, The Godfather Legacy, Fireside, 2005, p. 76. (ISBN 978-0-7432-8777-7)
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  28. (en) « Moe Greene Special », tvtropes.org (consulté le 28 décembre 2019).
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Annexes

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Bibliographie

  • Mario Puzo (trad. Jean Perrier), Le Parrain [« The Godfather »], Éditions Robert Laffont, coll. « Best-seller », (1re éd. 1968), 483 p.
  • Jenny M. Jones (trad. de l'anglais), Le Parrain : L'album officiel, Enghien-les-Bains, Éditions Premium, , 263 p. (ISBN 978-2-35636-103-5). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

Liens externes