Aller au contenu

Fluide glacial

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 août 2022 à 10:42 et modifiée en dernier par ClaudeH (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Fluide glacial
Image illustrative de l’article Fluide glacial
Logo officiel du magazine.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Mensuelle
Genre Bande dessinée
Prix au numéro 5,50 euro (prix kiosque) / 3,75 euros (prix abonnement)
Diffusion 70 000 à 100 000 ex. (2016)
Date de fondation 1er avril 1975
Ville d’édition Paris

Rédacteur en chef Jean-Christophe Delpierre
ISSN 0339-7580
Site web Fluide glacial

Fluide glacial est un périodique de bande dessinée française humoristique mensuel dans lequel sont ou ont été publiées plusieurs séries du neuvième art comme Jean-Claude Tergal, Les Bidochon, Superdupont, Gai-Luron, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles, Carmen Cru, Lucien, Litteul Kévin ou encore Georges et Louis romanciers.

Fondé le par les dessinateurs Gotlib, Alexis et par Jacques Diament, Fluide glacial tire son nom d'un article de farces et attrapes (ampoule de verre qui, une fois brisée libère un liquide que l'on peut répandre sur un siège pour glacer le postérieur de celui qui s'assied dessus). Il se démarque de l'humour franco-belge par l'influence d'Harvey Kurtzman, des Monty Python ou de Tex Avery. Le magazine est publié par les éditions AUDIE (« Amusement Umour Dérision Ilarité Et toutes ces sortes de choses »)[1].

Les bandes ont été publiées en noir et blanc depuis la création du magazine et ce n'est qu'en 2003 que les planches en couleurs sont apparues. 2013 marque un nouveau changement avec un passage de 68 à 84 pages[2].

Ligne éditoriale et contenu

Fluide glacial est un mensuel de bandes dessinées humoristiques où l'humour en question (l'« umour ») est généralement bon enfant, libéré sans être provocateur, libertaire sans être forcément politique, mais aussi décalé.

La ligne éditoriale est très différente des journaux d'humour français comme Charlie Hebdo, car principalement inspirée de l'humour anglophone, notamment Tex Avery, Mad Magazine, Robert Crumb, et les Monty Python. Les blagues sont principalement axées sur le pastiche d'œuvres nobles, la parodie de pornographie, le nonsense, et les calembours sophistiqués.

Les bandes ont été publiées en noir et blanc depuis la création du magazine. Ce n'est que fin 2003 avec la parution du no 328 que des planches en couleurs sont apparues.

En plus des bandes dessinées, le magazine édite des articles culturels, biographies d'auteurs, nouvelles et récits. Aucune publicité n'y apparaît, sinon pour le magazine lui-même, les auteurs maison, ou par « copinage »[3].

Parallèlement à la parution régulière et sous la férule de son rédacteur en chef en mission spéciale Bruno Léandri, paraît tous les trois mois Fluide Glacial série OR (Appelé Fluide Glacial hors-série jusqu'au numéro 18). On trouve le série Or été en juin, le série Or hiver en décembre et un série Or en septembre et un en mars. Le magazine Fluide glacial Deluxe est disponible tous les trois mois, avec un recueil des trois derniers numéros.

De mars 2010 à septembre 2013 existe un hors-série nommé Fluide.G (prononcé Fluide point G), axé sur l'humour sexy et féminin.

Historique

Prémices de la bande dessinée pour adulte en France

Fluide Glacial fait partie des magazines issus de l'émergence de la bande dessinée pour adulte dans les années 1970. À l'époque, l'esprit libertaire de mai 1968 pousse une génération d'auteurs à sortir des contraintes imposées par la bande dessinée pour la jeunesse[4]. Ainsi, plusieurs auteurs de Pilote partent fonder leur propre magazine, parmi lesquels Mandryka, Bretécher et Gotlib qui fondent L'Écho des savanes en mai 1972.

L'Écho des savanes était à l'époque interdit aux mineurs, tout comme la série rhâ-lovely qui ne sera autorisée aux mineurs qu'à la mort de Gotlib.

Le journal Fluide Glacial voit ses quatre premiers numéros interdits aux mineurs, mais à la suite de négociations avec la commission paritaire, il devient tout public.

Création de Fluide glacial

Marcel Gotlib en 2011, lors de la présentation de la bande dessinée Clopinettes à la FNAC Montparnasse.

Au bout de dix numéros de L'Écho des savanes, Gotlib quitte le journal et part fonder un nouveau magazine avec son ami d'enfance Jacques Diament et le dessinateur Alexis. Ils sont accompagnés par Solé, Forest, Masse et Lacroix[5]. Les statuts de la société sont déposés le . Ils sont rapidement rejoints par Binet, Édika, Goossens, Masse, Maëster, Franquin et l'espagnol Carlos Giménez qui formeront la première génération d'auteurs[6]. Inspirés par les magazines américains Mad et Zap Comics, les auteurs de Fluide Glacial cherchent à s'exprimer de manière totalement libérée[6].

Jean Solé en dédicace lors du salon du livre en 2012.

« Avant de lancer Fluide, j'ai quitté ma maison, Pilote, pour collaborer à L'Écho des savanes, fondé par Mandryka et Bretécher. Là, j'ai fait ma crise « zizi, pipi, caca », que j'ai publiée ensuite sous le titre de Rhââ Lovely. Le problème, c'est que quand le titre a foiré au bout de 10 numéros, et que j'ai créé Fluide, les jeunes se croyaient obligés de m'envoyer des propositions avec des gros phallus et des histoires scato. Or, moi, j'en avais marre de tous ces gens en train de faire caca. J'ai appelé Binet, qui a commencé avec son chien Kador, avant d'enchaîner avec ses maîtres, Les Bidochon. J'ai récupéré aussi Édika, Goossens, cet alien de la BD, qui a trouvé le moyen de renouveler le genre avec un dessin à la limite du classique… J'ai aussi recruté Carlos Giménez, auteur espagnol, et ses Paracuellos, ces histoires de mômes dans une institution catholique sous le franquisme : dramatique, mais marrant. Mais le plus grand de tous, c'est Franquin, qui est venu avec ses Idées noires, quand il a arrêté le Trombone illustré, un supplément de Spirou. Je reconnais que j'ai toujours fait des choix très subjectifs. Mais les lecteurs me faisaient confiance. Ils appelaient Fluide « le journal de Gotlib »[7]. »

Le magazine devient vite mensuel. Deux ans après la création du journal, l'un de ses fondateurs, Alexis, meurt ; son nom continue, par hommage, à être mentionné dans l'ours du journal en tant que "directeur de conscience". De 1975 à 1990, plusieurs séries devenues emblématiques de Fluide Glacial voient le jour : Les Bidochon de Binet, Superdupont de Lob et Gotlib, Carmen Cru de Lelong, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles de Maëster et Jean-Claude Tergal de Tronchet[6]. Fin 1979, une rubrique cinéma, le Zootrope épatant, écrite par Jean-Pierre Jeunet, est créée[8],[9]. À la même période éclate une crise qui oppose plusieurs auteurs du magazine à Jacques Diament. En effet, alors que Gotlib avait décidé lors de la création du journal que chaque membre de l'équipe verrait ses pages payées au même prix, un dessinateur fit remarquer que ce dernier et Diament avaient une part de gains plus importante. Plusieurs autres en profitèrent pour demander à Diament une augmentation du prix des pages pour tous. Celui-ci refusa en objectant que cela représenterait une dépense trop importante pour le journal et n'augmenta que les dessinateurs considérés comme essentiels au magazine. Les 4 membres qui avaient mené la fronde, Boucq, Cabanes, Lucques et Gibrat, mirent alors à exécution leur menace de quitter l'équipe si leurs revendications n'étaient pas entendues et cessèrent leur collaboration avec Fluide glacial, même s'il arriva à certains d'entre eux d'y revenir plusieurs années plus tard[8].

Reprise par les éditions Flammarion

En 1995, au départ en retraite de Jacques Diament, le titre est revendu, en même temps que les éditions Audie (qui publient les albums des dessinateurs de Fluide Glacial), aux éditions Flammarion. La période 1975-1995 est retracée dans le livre de Jacques Diament Fluide Glacial, Gotlib...et moi, L'Harmattan 2010.

Fluide Glacial connaît alors plusieurs réorganisations qui entament à peine son succès, avec des tirages atteignant jusqu'à 100 000 exemplaires. Après le rachat des éditions Casterman, en 1999, Flammarion envisage un rapprochement entre ses deux éditeurs de bande dessinée avant d'être à son tour racheté par le groupe italien Rizzoli-Corriere-della Sera. Pour Fluide Glacial commence une période de doute qui se traduit par des désaccords au sein de l'équipe rédactionnelle.

En janvier 2003, le journal est marqué par la mort de l'un de ses principaux collaborateurs, Moerell[10]. La même année, le directeur de Casterman, Louis Delas, devient directeur de Fluide Glacial, dont l’équipe rejoint les locaux de Casterman. Albert Algoud est alors nommé à la tête du magazine fondé par Gotlib et Charles-Henri Flammarion, qui est président-directeur général de Fluide Glacial, quitte le magazine. En février 2004, meurt un autre pilier du journal, Lelong[11].

Fluide Glacial cherche sa voie

Pendant quelque temps, Fluide Glacial semble chercher une voie entre la bande dessinée « trash », à la Hara-Kiri, et une approche plus enfantine à la Spirou, dont l'influence sera symbolisée par l'arrivée à la tête du magazine de l'ancien rédacteur en chef du Journal de Spirou, Thierry Tinlot, qui parvient à imposer des choix éditoriaux plutôt que la cooptation des auteurs [12]. Les ventes de Fluide Glacial restent assez hautes, s'élevant en 2005 en moyenne à 55 000 exemplaires en kiosque auxquels s'ajoutent 15 000 abonnés[13], contre 10 000 en 1989[1]. En juillet 2011, Thierry Tinlot cède sa place à Christophe Goffette, et annonce une remontée des ventes à 70 000 exemplaires environ, moitié vente en kiosque, moitié abonnement[14].

Crise interne et changement de formule

Le rédacteur en chef Christophe Goffette apporte une orientation tournée vers la musique rock et s'attribue plusieurs pages de rédactionnel, avec des éditoriaux maladroits[12]. Après une grave crise interne, avec notamment le licenciement du scénariste Éric Deup en janvier 2012[15] et la dénonciation d'une baisse de qualité par les auteurs historiques[1], il est démis de ses fonctions par Louis Delas après neuf mois, en février 2012, tandis que le journal connaît une vague de résiliation d'abonnements[16]. Le numéro 449 marque un nouveau changement avec un passage de 68 à 84 pages et un prix de 4,90 euro[17].

Rachat par les éditions Bamboo

En novembre 2016, les éditions Audie (et par conséquent le magazine Fluide glacial) sont rachetées par les éditions Bamboo aux éditions Flammarion qui restent actionnaire minoritaire[18]. Marcel Gotlib meurt le 4 décembre 2016. Le journal, endeuillé, lui rend hommage par la parution d'un hors-série exceptionnel.

En , le magazine Spirou fête ses 80 ans via le numéro 4175. Laissant sur sa faim certains lecteurs[19], le magazine Fluide glacial critique ouvertement le numéro spécial via son édito le traitant de « bête numéro » et « d'autres noms d'oiseaux »[20]. La rédaction de Spirou, apparemment vexée, réagit via son édito du numéro 4179, en les accusant, entre autres, d'avoir « effectué un recyclage quasi nécrophile de ses vieux auteurs dont l'ADN avait été congelé »[20]. Les lecteurs apprennent en que « cette querelle était une blague » [21] et que cette farce a été imaginée depuis le début, dont l'apogée est prévu avec un Spirou vs Fluide Glacial et un Fluide Glacial vs Spirou dont les deux couvertures sont signées Tebo ». Le , les deux rédactions, lors de la fête de la BD à Bruxelles, s'affrontent lors d'un match d'improvisation BD.

Le 27 novembre 2018, Yan Lindingre est licencié de son poste de rédacteur en chef de Fluide Glacial par Olivier Sulpice, le patron de Bamboo, et laisse la place à Jean-Christophe Delpierre, ancien rédacteur en chef de Fluide Glacial[22], accompagné d'un directeur éditorial Clément Argouarc’h[23].

Historique des rédacteurs en chef

Le premier rédacteur en chef est Jacques Diament puis suivent Jean-Christophe Delpierre en 1989, Ronan Lancelot en 2001, Albert Algoud en 2003, Thierry Tinlot en 2005, Christophe Goffette en 2011, Lindingre en 2012 puis Jean-Christophe Delpierre en 2018.

Auteurs

Fluide glacial a publié un grand nombre d'auteurs de bande-dessinée, dont plusieurs Grands prix de la ville d'Angoulême :

D'autres dessinateurs majeurs sont aussi apparus dans le magazine, parmi lesquels Cabu, Druillet ou certains dessinateurs américains de renom, comme Neal Adams qui illustre une histoire de Superdupont ou Harvey Kurtzman dont plusieurs planches et dessins furent publiés à la fin des années 1970. Le , le site Internet de Fluide dénombrait pas moins de 120 auteurs ayant laissé leur griffe dans ce magazine. La liste ne peut qu'être incomplète, puisqu'elle évolue tous les mois.

Scénaristes

  • Bernstein : est scénariste et rédacteur, il a notamment signé le scénario de Faste Foode, F.I.S.T, la bureautique des sentiments avec Ju/CDM et Space serenade sous le pseudonyme de Claude Comète.
  • Gaudelette : Conseiller à la rédaction, il signait la page sommaire de chaque numéro de Fluide glacial, même si ce que l'on peut retenir de son œuvre est plutôt ses personnages généralement obèses portant des nez uniques en leur genre. Il semble passionné par les démons et les sorcières qui hantent ses planches depuis ses débuts au mensuel.
  • Thiriet : scénariste de Magic Bus, auteur complet (scénarios et dessins) de Histoire de la musique en 80 tomes, auteur des chroniques biographiques Deux pages décongelées de chez Thiriet et de sa série humoristique La vie est courte.

Chroniqueurs

  • Yves Frémion : de 1975 à 2014, il y signe différentes chroniques comme "T’ar ta lacrèm'" et son goût prononcé pour les calembours est régulièrement brocardé et crobardé par l'ensemble de la rédaction.
  • Bruno Léandri : Même s'il ne s'agit pas d'un dessinateur, Léandri reste l'un des auteurs les plus importants du magazine, dans lequel il travaille depuis le début. Il rédige chaque mois une Chronique du dérisoire (publiées dans La Grande Encyclopédie du dérisoire), qu'il illustre lui-même dans un style "dessinateur amateur" assumé, ainsi qu'une nouvelle, illustrée par un auteur du journal. Il est aussi l'auteur de nombreux romans-photos, qu'il réalise avec les autres dessinateurs de Fluide.
  • Pascal Fioretto : Repéré par Marcel Gotlib et Bruno Léandri, il intègre l’équipe de Fluide Glacial.

Dessinateurs

  • Alexis : Il faisait partie du premier groupe de dessinateurs travaillant au sein de Fluide. Il y travailla avec Gotlib, sur Dans la joie jusqu'au cou, et avec Jacques Lob et Solé sur Superdupont. Il fit d'autres bandes dessinées (Avatars et coquecigrues ainsi que Fantaisies solitaires) avant de mourir prématurément en 1977, date après laquelle il a été élu « directeur de conscience » du journal.
  • Al Coutelis : Il dessine Bienvenue à Welcome Land, avec Didier Tronchet
  • Arthur de Pins : auteur de la série Péchés Mignons.
  • Binet : s'il s'est fait connaître par les aventures dessinées de Poupon la peste et du chien philosophe Kador, c'est sa série des Bidochon qui lui assurera sa notoriété au-delà du journal. Publiée à partir de 1977 dans Fluide glacial, cette caricature mordante d'un couple de Français moyens est désormais un classique de la BD (elle sera même adaptée au théâtre et au cinéma), le terme de bidochon étant même employé comme synonyme de beauf.
  • Bercovici : Il dessine Magic bus avec la participation de Thiriet.
  • Blutch : Remplies de poésie et très influencées par les travaux de Daniel Goossens, ses histoires très étranges sont bien appréciées par un public averti.
  • Carlos Giménez : D'origine espagnole, il est devenu un des grands auteurs de Fluide et un des grands amis de Gotlib. Auteur de bandes dessinées à succès et engagées comme los Paracuellos, il dessine encore aujourd'hui dans le mensuel, particulièrement dans les séries Or.
  • Claire Bretécher : L'une des rares, sinon la seule femme à avoir contribué à la rédaction de Fluide Glacial, magazine très masculin s'il en est. Même si la plus grosse partie de sa carrière ne s'est pas passée à Fluide, elle y a travaillé avec l'Almanach du zouave Dupont et dans la Gazette de Frémion.
  • Coucho : De 1977 à 2002, les antihéros de cet auteur ont rempli les pages du magazine, avec notamment Le Banni, qui fut un grand succès d'édition. Même si son départ a été plus ou moins définitif en 2002, on peut dire qu'il a cessé d'être un mastodonte de Fluide dès 1986[24].
  • Coyote : auteur de Litteul Kévin, de Diego de la S.P.A et de Carnets Intimes.
  • Édika : Caractérisé par ses histoires burlesques, absurdes et menées à un rythme effréné. Les 33 albums édités chez Fluide dont il est l'auteur, et qui le mettent, lui et sa famille, en image, ont été de grands succès, notamment grâce à la présence de son chat, de couleur verte et vêtu d'un slip : Clark Gaybeul.
  • Foerster : auteur notamment de Certains l'aiment noir.
  • Franquin : Lors de son court passage à Fluide, de 1977 à 1983, il aura créé les Idées noires, qui connurent un grand succès. Sur ce projet auront collaboré divers piliers de la bande dessinée comme Jean Roba, Yvan Delporte et Gotlib.
  • Goossens : Peu après la création du journal, arrive ce chercheur en intelligence artificielle. Ses plus gros succès sont L'encyclopédie des bébés, La vie d'Einstein et bien sûr les aventures de ces deux personnages majeurs Georges et Louis, romanciers.
  • Gotlib : Créateur de Fluide glacial, Gotlib est aussi l'un des piliers du magazine où il est considéré par la nouvelle génération d'auteurs comme un maître spirituel[réf. nécessaire]. En effet, sous sa plume sont nés divers grands personnages de l'histoire du journal tels que Pervers Pépère, Gai-Luron ou encore Superdupont.
  • Héran : Dessinateur de presse et de bande dessinée (Pilote, L’Express, Le Canard Enchaîné, L’Événement Du Jeudi, La Grosse Bertha), il dessinera à Fluide Glacial de 1988 à 1996, d'abord avec « Les aventures du Baron Trique » puis avec la série des « Zéros » consacrée à des enseignants de lycée.
  • Hugot : De son dessin très artisanal et presque enfantin, avec un encrage et un coloriage aux feutres, sont nés divers personnages comme le professeur Armstrong ou Pépé Malin.
  • Jean Solé : Il a toujours suivi Gotlib, que ce soit à Pilote, à L'Écho des savanes ou encore à Fluide glacial, dont il est l'un des premiers contributeurs. Même si sa bibliographie n'est pas particulièrement prolifique, il a dessiné avec de nombreuses personnes telles que Alexis, Gotlib, Lob ou Jean-Pierre Dionnet sur des projets comme Superdupont, Pop et Rock et Colégram, Jean Cyriaque ou la Salles des machines.
  • Jérôme Duveau : Il est l'auteur de Pete Best
  • Julien/CDM : Il est l'auteur de Cosmik Roger et de The Zumbies pour le dessin.
  • Lamorthe : Il est certainement l'auteur de Fluide Glacial le moins prolifique, car depuis qu'il travaille dans le mensuel en 1985, il n'a publié que deux albums. Ces deux albums sont consacrés à son personnage Chaponoir, dont la place habituelle est la quatrième de couverture du journal.
  • Lelong : Avec son seul et unique personnage, Carmen Cru, une vieille femme irascible vivant dans un milieu rural, cet auteur avait su se faire, avant sa mort, une place dans le magazine, où avec ses quelques albums, il était l'un de ceux avec qui il fallait compter.
  • Maëster : Découvert par Gotlib, il est entré au sein de la rédaction de Fluide Glacial en 1982. Il y inventa deux personnages majeurs du magazine, Sœur Marie-Thérèse des Batignolles et Athanagor Wurlitzer, qui sont imprégnés du passé de caricaturiste de leur auteur. Il a quitté depuis le magazine et travaille aujourd'hui à L'Écho des savanes.
  • Manu Larcenet : Il fait partie de la jeune génération d'auteurs de Fluide Glacial, dont l'univers semble très influencé. Il est arrivé assez tardivement à la rédaction du journal en 1994, où il dessina des œuvres, qui furent pour la plupart de grands succès (La loi des séries, Minimal, Bill Baroud, Soyons fous) faisant de lui un pilier de journal, même s'il semble s'en éloigner depuis l'arrivée de Thierry Tinlot, le nouveau rédacteur en chef du journal depuis 2005. Il a annoncé son départ du journal le 20 juin sur son blog, mais continue à y contribuer avec la série Chez Francisque scénarisée par son comparse Lindingre.
  • Mo/CDM : auteur de Geek war, What the Future ainsi que scénariste des trois petits Cochons reloaded et de Cosmik Roger.
  • Moerell : Jusqu'à son décès en 2003, c'était l'un des auteurs les plus appréciés, non seulement par les auteurs mais aussi par les lecteurs du mensuel[réf. nécessaire]. Il présentait la particularité d'être lui-même le héros de ses histoires, où les femmes ont parallèlement une grande importance.
  • Pixel Vengeur : Il dessine le nouveau Gai Luron avec Gai Luron sent Que Tout Lui Echappe et Les Trois Petits Cochons Reloaded.
  • Riad Sattouf : Il présente un personnage unique, Pascal Brutal.
  • Terreur Graphique : est l'auteur de F.I.S.T avec Bernstein au scénario.
  • Tronchet : Surtout connu pour ses personnages potaches de Jean-Claude Tergal et de Raymond Calbuth, il dessine régulièrement dans Fluide où il travaille actuellement sur la reprise d'une de ses anciennes séries : Patacrèpe et Couillalère, avec lesquels son humour noir peut se développer librement. Il s'est improvisé cinéaste avec son film Le Nouveau Jean-Claude et comédien puisqu'il a interprété lui-même le personnage de Jean-Claude dans la pièce de théâtre du même nom.
  • Gad : il dessine les aventures de Steve, un héros psychopathe, spin-off de se série Ultimex

D'autres auteurs participent occasionnellement comme Clarke, Colonnier, David Sourdrille, Dupuy-Berberian, Étienne Lécroart, Ferri, Jorge Bernstein, Laurent Houssin, Lewis Trondheim, Libon, Mario Mallais, Mario Malouin, Pluttark, Pochep, Pierre Place, Bertail, Joseph Safieddine, Michaël Sanlaville, Stril, Yoann, Zoé et Stéphane Trapier.

Polémiques

À la suite d'une couverture de 1989 montrant Sœur Marie-Thérèse des Batignolles avec une poupée gonflable de Jésus (no 162), le militant d'extrême droite Bernard Antony attaque le journal mais perd le procès[7].

La couverture de Fluide Glacial de février 2015 avait été jugée indécente par un journal de la presse officielle chinoise dans un contexte de critiques sur la liberté d'expression et en plein mouvement « Je suis Charlie ». Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a appelé tous les pays à faire preuve d'un esprit d'ouverture et d'intégration, en se fondant sur le respect mutuel[25]. Face aux réactions qu'a suscitées la couverture où l'on peut lire : « Péril jaune, et si c'était déjà trop tard ? », l'équipe de Fluide Glacial a invité les auteurs chinois présents au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême à « boire des coups et [à] se taper la panse ensemble en rigolant ». L'invitation a été acceptée par Jin Cheng, le patron de comicfans, qui a salué Yan Lindingre, et lui a remis avec humour un magazine chinois dans lequel on peut voir les Français caricaturés[26].

La communauté Fluide

En 2012, alors que Christophe Goffette est rédacteur en chef de Fluide Glacial, ses lecteurs font part de leurs mécontentements et de la baisse de la qualité du magazine. Et à la suite du licenciement d'Eric Deup pour ne pas avoir respecté la ligne éditoriale de Christophe Goffette, une pétition est lancé pour demander le départ de Christophe Goffette[27].

Notes et références

  1. a b et c Un nouveau «Fluide» très glacial, Libération, par Frédérique Roussel, 2 novembre 2011.
  2. Fluide Glacial numéro 44 Nouvelle formule/ (fluideglacial.com)
  3. On peut noter quand même l'apparition d'une publicité pour le magazine de musique Rock & Folk et pour une station de radio dans le cadre d'un jeu en 2004
  4. Agnès Deyzieux, Les grands courants de la bande dessinée [lire en ligne], Le Français aujourd’hui, no 161, 2008, p. 59-68.
  5. Présentation de Fluide Glacial, Le Ouèbe Fluide Glacial, (page consultée le 3 janvier 2011).
  6. a b et c Fluide Glacial, Krinein, (page consultée le 3 janvier 2011).
  7. a et b Catherine Mallaval, « On en a fait des conneries !», Libération, 12 mai 2005, (page consultée le 3 janvier 2011).
  8. a et b Fluide Glacial, no 60, Série Or : Les Pionniers, 2017.
  9. « Mes dates clés, par Jean-Pierre Jeunet », Libération,‎ (lire en ligne).
  10. Patrick Moerell est mort, NouvelObs.com, 16 janvier 2003, (page consultée le 3 janvier 2011).
  11. Lelong et Carmen Cru sont morts, Le Ouèbe Fluide Glacial, (page consultée le 3 janvier 2011)
  12. a et b Ambiance glaciale chez Fluide, par Didier Pasamonik, 21 février 2014.
  13. BD Gest', Thierry Tinlot arrive à Fluide Glacial
  14. Thierry Tinlot quitte Fluide Glacial sur le site actuabd.com
  15. Blog des lecteurs
  16. Christophe Goffette n’est plus rédac’ chef de Fluide Glacial !, article du 18 février 2012, par Mikaël Demets
  17. (fr) Fluide Glacial, une nouvelle formule gratinée (ouest-france.fr)
  18. Bamboo ajoute le piment Fluide glacial à son humour, Le journal de Saône-et-Loire, 4 novembre 2016, par Thierry Dromard.
  19. « Spirou: 80 ans », sur BDZoom,
  20. a et b « Fluide Glacial vs Spirou », sur BDZoom
  21. « La guerre Spirou-Fluide Glacial, c'était de la blague », sur Libération
  22. Jean-Christophe Delpierre, nommé rédacteur en chef du magazine Fluide Glacial (actualitte.com)
  23. Article du site Actua BD, Mauvaise passe pour Yan Lindingre, par Didier Pasamonik, 8 décembre 2018.
  24. Publications de Coucho dans Fluide Glacial sur http://bdoubliees.com, page visitée le 16 décembre 2007
  25. Tout va mieux entre Fluide Glacial et les Chinois après la Une du magazine sur le "Péril jaune" (huffingtonpost.fr)
  26. BD à Angoulême, les Chinois ont trinqué avec Fluide Glacial (sudouest.fr)
  27. Christophe Goffette n’est plus rédac’ chef de Fluide Glacial ! (laccoudoir.com)

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

  • Pilote, magazine père de Fluide Glacial
  • Phil Casoar, chroniqueur à Fluide Glacial et écrivain français proche du mouvement libertaire.
  • Psikopat, magazine rival de Fluide Glacial
  • Mad, magazine américain qui a inspiré Fluide Glacial
  • L'Écho des savanes, magazine qui lança le genre de Fluide Glacial

Liens externes