Kappelkinger

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Kappelkinger
Kappelkinger
Église Saint-Jacques (1743).
Blason de Kappelkinger
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences
Maire
Mandat
Bertrand Potié
2020-2026
Code postal 57430
Code commune 57357
Démographie
Gentilé Kappelkingeois
Population
municipale
418 hab. (2021 en augmentation de 3,47 % par rapport à 2015)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 19″ nord, 6° 54′ 36″ est
Altitude Min. 213 m
Max. 247 m
Superficie 8,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Sarralbe
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
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Kappelkinger
Géolocalisation sur la carte : France
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Kappelkinger
Géolocalisation sur la carte : Moselle
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Kappelkinger
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Kappelkinger

Kappelkinger [kapəlkɛ̃ʒe] est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

  • Écarts et lieux-dits : Kohlplatz.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Albe, le ruisseau le Buschbach et le ruisseau le Muhlbach[Carte 1].

L'Albe, d'une longueur totale de 33,3 km, prend sa source dans la commune de Rodalbe et se jette dans la Sarre à Sarralbe, après avoir traversé douze communes[1].

Le Buschbach, d'une longueur totale de 15,3 km, prend sa source dans la commune de Altrippe et se jette dans l'Albe en limite de Kappelkinger et de Nelling, après avoir traversé huit communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Kappelkinger.

La qualité des eaux des principaux cours d'eau de la commune, notamment de l'Albe et du ruisseau le Buschbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 758 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,6 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Statistiques 1991-2020 et records KAPPELKINGER_SAPC (57) - alt : 224m, lat : 48°58'43"N, lon : 6°54'12"E
Records établis sur la période du 01-05-2007 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,4 −0,3 1,3 4 7,7 11,5 13 12,8 8,8 6,3 3,2 0,7 5,7
Température moyenne (°C) 2,3 3,2 6,3 10,3 13,9 17,7 19,4 19,1 14,9 10,9 6,4 3,3 10,6
Température maximale moyenne (°C) 5,1 6,7 11,3 16,6 20 23,9 25,9 25,4 21 15,5 9,5 6 15,6
Record de froid (°C)
date du record
−14,4
16.01.21
−15,2
12.02.12
−11
15.03.13
−5,1
02.04.20
−1,8
03.05.21
2,9
14.06.08
4,1
31.07.15
3
26.08.18
−0,3
20.09.12
−6,4
29.10.12
−9,7
30.11.10
−19,6
26.12.10
−19,6
2010
Record de chaleur (°C)
date du record
16
01.01.22
21,3
27.02.19
25,7
31.03.21
28,5
21.04.18
32,7
28.05.17
36,5
26.06.19
38,8
25.07.19
38
04.08.22
33,7
15.09.20
28,6
02.10.23
21,9
08.11.15
16
31.12.22
38,8
2019
Précipitations (mm) 64,8 58,4 57,3 45,4 65,1 56,9 68,6 64,7 69,1 68,3 73,3 80,7 772,6
Source : « Fiche 57357002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
5,1
−0,4
64,8
 
 
 
6,7
−0,3
58,4
 
 
 
11,3
1,3
57,3
 
 
 
16,6
4
45,4
 
 
 
20
7,7
65,1
 
 
 
23,9
11,5
56,9
 
 
 
25,9
13
68,6
 
 
 
25,4
12,8
64,7
 
 
 
21
8,8
69,1
 
 
 
15,5
6,3
68,3
 
 
 
9,5
3,2
73,3
 
 
 
6
0,7
80,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Kappelkinger est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (68,2 %), terres arables (22,1 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les deux Kingre (1682)[15], les deux Kinger (1700)[16].

  • Kappelkinger : Cunegeren (1200), Kongeren (1329), Cungnerey (1395), Cappelkinguer et Cappelkingner (1598), Capolkinger (1700), Capel Kengnier (1720), Kinger (1727), Kapel Kigneur (1755), Cumières (1779 - carte Durival), Kapelkingner (1779)[15].
  • Uberkinger : Oberkinge (1756), Uberkigner (1779)[15]. Iwwerkinger en francique lorrain, Überkinger pendant l'annexion allemande.

Sobriquet[modifier | modifier le code]

Surnom sur les habitants : Die Sterregucker (Sterngucker) = les regardeurs d'étoiles[17]. Ce sobriquet a son origine dans une maladie contagieuse : les écrouelles ou scrofule. Les malades étaient atteints d'un raidissement des paupières et d'un affaiblissement de la vue, croyant qu'ils regardaient le ciel, d'où l'expression de « regardeur d'étoiles ».

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Dépendait de l'ancienne province des Trois-Évêchés. Village de la seigneurie épiscopale du Val de Guéblange.
  • Avant 1150 : Curbera est un alleu du comte de Werde, Siegebert. Curbera qui au fil des ans se transformera en Cungera = Kinger.
  • En l'an 1150, Siegebert donne Curbera à l’abbaye de Wadgassen, avec les dîmes et la basse, moyenne et haute justice. La donation est confirmée en 1179 par le pape Alexandre III.
  • En l'an 1200, Kappelkinger possède déjà une chapelle (on trouve dans les archives du prieuré d'Insming la traduction allemande faite en 1617 par le vicaire du Val-de-Guéblange).
  • En 1224, l'abbaye de Wadgassen renonce à ses droits sur Kappelkinger en faveur du comte Siegebert III et de son fils Henri et reçoit en échange la moitié des dîmes à Guéblange.
  • En 1727, Kappelkinger, jusque-là annexe de la paroisse d'Insming, est érigée en paroisse de l'archiprêtré de Morhange avec Überkinger comme annexe. Le , la destruction de la chapelle est ordonnée ainsi que la construction de l'église actuelle, ce aux frais du prieuré d'Insming. Kappelkinger est érigée en paroisse dédiée à saint Jacques en 1727. En 1732 a lieu la construction de l'église de Kappelkinger.
  • En 1790, les communes de Kappelkinger et de Ueberkinger font partie du canton de Sarralbe, district de Sarreguemines, avec sept autres communes.
  • En 1811, le nombre des communes du canton de Sarralbe passe de 19 à 13, six communes ayant été supprimées et réunies aux communes voisines ; à compter de cette date Uberkinger est une annexe de Kappelkinger[18].

Blason[modifier | modifier le code]

Écartelé en sautoir, au 1er de gueules à la chapelle d'argent, aux 2 et 3 d'argent à la coquille d'azur, au 4 de gueules à la crosse d'or issant de la pointe. La chapelle évoque le nom de la localité ; les coquilles sont l'emblème de Saint Jacques, patron de la paroisse. La crosse rappelle l'appartenance du territoire de la commune à l'abbaye de Wadgassen.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1989 mars 2008 Joseph George    
mars 2008 En cours Bertrand Potié    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

En 2021, la commune comptait 418 habitants[Note 3], en augmentation de 3,47 % par rapport à 2015 (Moselle : +0,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
254283307567703690624618639
1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
604576538530522531568598550
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
552548492468457422442390403
1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020 2021 -
388401398391399404407418-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Ancienne maison à colombages.
  • Passage d'une voie romaine au sud du village.
  • Traces d'un château au lieu-dit Burghuebel.
  • Anciennes immeubles à colombages :
    • Ferme en pan de bois du XVIIe siècle et ses dépendances, 9 rue Saint-Jacques, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [23] ;
    • Maison du XVIIIe siècle à architecture en pan de bois, 3 rue Saint-Jacques, inscrite par arrêté du [24].

Il y a un monument aux morts à côté du cimetière près de la place.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Uberkinger Chapelle Sainte-Odile.
  • Église Saint-Jacques 1734 : autels XVIIIe siècle et mobilier XVIIIe siècle.
  • Chapelle Sainte-Odile néo-gothique 1903 d'Uberkinger.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Kappelkinger » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « l'Albe »
  2. Sandre, « le ruisseau le Buschbach »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Kappelkinger_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Kappelkinger_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a b et c Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
  16. L'Austrasie, Revue de Metz et de Lorraine, Volume 9, 1861.
  17. Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°9 (Juin-juillet-août 2013)
  18. " Forbach et son Arrondissement" de Joseph ROHR et "Lorraine & Alsace" par le Lieutenant J.P. JEAN.
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Ferme », notice no PA00107070, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. « Maison », notice no PA00107069, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.