Aller au contenu

Fanny Ardant

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 27 juin 2023 à 01:13 et modifiée en dernier par Cocolino1 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Fanny Ardant
Description de cette image, également commentée ci-après
Fanny Ardant lors de la 45e cérémonie des César en 2020.
Nom de naissance Fanny Marguerite Judith Ardant
Naissance (75 ans)
Saumur (France)
Nationalité Française
Profession Actrice, réalisatrice, scénariste, chanteuse
Films notables La Femme d'à côté
Vivement dimanche !
Pédale douce
Ridicule
Huit femmes
La Belle Époque

Fanny Ardant est une actrice, réalisatrice, scénariste et metteuse en scène française, née le à Saumur, en Maine-et-Loire.

Révélée au cinéma en 1981 par La Femme d'à côté de François Truffaut, elle reçoit en 1997 le César de la meilleure actrice pour Pédale douce, et en 2020 le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour La Belle Époque de Nicolas Bedos.

Biographie

Jeunesse et formation

Née le [1] à Saumur d'une famille originaire de Limoges, descendante de Jean-Baptiste Ardant (1757-1815), fille de Jean Ardant, officier de cavalerie né à Saint-Jouvent près de Limoges, et une parente du théoricien militaire Charles Ardant du Picq et du directeur de la Société générale et collaborateur sous l'occupation allemande Henri Ardant[2], Fanny passe sa jeunesse à Monaco, où son père, le colonel Ardant, ami du prince Rainier, devient gouverneur du palais princier[3]. Elle passe une partie de son enfance à voyager en Europe.

Diplômée de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence dans la section « Relations internationales »[4], elle clôt ses trois années d'études aixoises en rédigeant un mémoire intitulé « Surréalisme et Anarchisme »[5].

Elle décide assez tardivement de devenir actrice afin d'assouvir sa passion pour le théâtre et joue notamment Racine, Claudel et Montherlant. Elle a été un temps secrétaire bénévole du Club de l'horloge[6].

Elle a trois filles : Lumir née en de son amour avec Dominique Leverd, Joséphine avec François Truffaut en et enfin Baladine avec Fabio Conversi en . Le couple est aujourd'hui séparé[7].

Carrière au cinéma

Sa première apparition, dans Marie-poupée de Joël Séria, en 1976, est remarquée par le public. Fanny Ardant tourne divers films pour la télévision, dont certains, comme Les Dames de la côte de Nina Companeez, attirent l'attention de François Truffaut, qui cherche une actrice et fait d'elle le premier rôle de La Femme d'à côté (1981) et de Vivement dimanche ! (1982). Elle s'engage dans une relation amoureuse avec lui et sera sa dernière compagne.

Fanny Ardant travaille aussi avec Vittorio Gassman dans Benvenuta (1983) d'André Delvaux et La vie est un roman (1983) d'Alain Resnais, avec également Geraldine Chaplin. Après la mort de Truffaut en 1984, elle participe aux films Un amour de Swann (1984) de Volker Schlöndorff, avec Jeremy Irons, Ornella Muti, Michele Placido et Alain Delon, Conseil de famille (1986) de Costa-Gavras, avec Johnny Hallyday, et à La Famille (1986) d'Ettore Scola, à nouveau avec Gassman.

Après quelques films mineurs, elle apparaît dans le Colonel Chabert (1994) d'Yves Angelo, Sabrina (1995) de Sydney Pollack et, surtout, Par-delà les nuages (1995) de Michelangelo Antonioni, avec Marcello Mastroianni, Inés Sastre. Elle rejoint ensuite Mastroianni dans Les Cent et Une Nuits (1995) d'Agnès Varda, puis remporte le César de la meilleure actrice pour la comédie Pédale douce (1996) de Gabriel Aghion. Elle rejoint la distribution du film choral Le Dîner (La Cena, 1998) d'Ettore Scola, dernière variation sur le couple Ardant-Gassman avant la disparition de ce dernier. Elle incarne dans la même année le rôle de Marie de Guise (1515-1560) dans Elizabeth réalisé par Shekhar Kapur en 1998.

Les années 2000 lui offrent des rôles importants dans Sin noticias de Dios (2001) de Agustín Díaz Yanes, Huit femmes (2002) de François Ozon, avec Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Virginie Ledoyen, Emmanuelle Béart, Isabelle Huppert, Firmine Richard et Ludivine Sagnier, Callas Forever de Franco Zeffirelli (2002) et L'Odeur du sang (2003) de Mario Martone, avec Michele Placido.


En 2009, Fanny Ardant réalise son premier film Cendres et Sang. L'octroi de l'avance sur recettes suscite une polémique. « Le scénario était assez faible. Je ne pense pas qu'il aurait dû avoir l'avance. La notoriété de Fanny Ardant l'a servie. C'est emblématique des dérives de l'avance sur recettes, où l'on aide surtout les grands noms », déclarera un membre de la commission. Pour d'autres membres, le projet n'aurait pas le profil pour recevoir une telle avance. Le film reçoit un accueil très tiède de la critique : Le Monde déplore un « manque d'épaisseur », une « solennité générale du ton, l'embarras des acteurs engoncés dans des rôles tragiques qui ne font que peu de place à la psychologie » tout à la lisière du ridicule[8], Première déplore « un sujet trop rebattu, la volonté de styliser sans toujours y parvenir »[9], Télérama y voit un projet aussi « inabouti qu'audacieux », qui « frôle le risible » malgré son réel panache, Positif note la faible consistance des personnages, le Journal du dimanche des dialogues « trop explicites », L'Express des images « sans âme » quand Les Inrockuptibles écrit que le film n'est pas « dépourvu de lourdeurs », que la dramaturgie est « parfois un peu datée », mais que « la tension latente et les accès de violence saisissent »[10]. Le film est un échec commercial[Interprétation personnelle ?], avec un peu moins de 15 000 spectateurs au bout de 5 semaines d'exploitation[11].[non pertinent]

En 2010, elle met en scène Chimères absentes, court-métrage dans lequel elle interprète le premier rôle, et qui s'inscrit dans son combat en faveur de la communauté rom en Europe[12].

En 2013, elle fait une courte apparition dans le film franco-italien La grande bellezza.

En 2015, elle interprète la sulfureuse comtesse de Castiglione dans La Séance, le premier court-métrage d’Édouard de La Poëze.

En 2020, à la 45e cérémonie des César, elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour le film La Belle Époque.

En 2021, elle interprète Shauna, une femme de 71 ans, atteinte de la maladie de Parkinson et qui voit un jeune oncologue tomber amoureux d'elle dans Les Jeunes Amants réalisé par Carine Tardieu avec Melvil Poupaud et Cécile de France.

Chanson

En 2011, elle apparaît dans le clip de la chanson Elle me dit de Mika après avoir fait une apparition, vingt ans auparavant, dans celui d'Alain Bashung, Madame rêve[13],[14].

En 2012, elle enregistre Amoureuse en duo avec Véronique Sanson.

Vincent Delerm lui a consacré une chanson, Fanny Ardant et moi.

Polémiques

En Italie

En 2007, Fanny Ardant déclenche la colère d'hommes politiques italiens et de familles de victimes du terrorisme en confiant dans une interview qu'elle considérait Renato Curcio, fondateur des Brigades rouges, comme « un héros »[15]. Piero Mazzola, fils d'un policier abattu en 1974 par les Brigades rouges, dépose plainte contre l'actrice[16]. Elle a présenté des excuses :

« Je comprends que des gens m'aient traitée d'idiote. Je ne leur donne pas tort. Je ne suis pas une politicienne, je n'ai pas d'expérience. Je ne suis qu'une actrice, une personne ordinaire[17]. »

En France

Lors de la promotion de son film Le Divan de Staline en sur le plateau de l’émission 28 minutes d'Arte, Fanny Ardant attaque la corporation des journalistes, « laquais de l'Amérique » et soumis à « la pensée unique ». Elle dénonce un « Occident donneur de leçons » et se félicite aussi de ce « contre-pouvoir » incarné par la Russie, tout en reconnaissant « ne pas connaître les tenants et les aboutissants ». Elle reçoit alors un soutien des médias proches du Kremlin (Russia Today, Sputnik) et de la presse d'extrême droite, comme Valeurs actuelles[18].

En août 2022, lors d'une interview pour Le Point, elle affirme son soutien au réalisateur Roman Polanski, accusé de viol et d'agressions sexuelles par douze femmes, dont plusieurs mineures au moment des faits. Le réalisateur ayant également fui la justice américaine. Elle soutient avoir admiré l'homme et que pour elle « tout le monde fait des erreurs »[19]. En outre, dans cette même interview, elle a déclaré avoir envié Íngrid Betancourt au moment où l'on médiatisait le rapt de cette dernière, avouant par là même admirer les « FARC », groupes terroristes nichés dans la jungle colombienne.

Filmographie

Actrice

Cinéma

Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Années 2020

Télévision

Clips

Réalisatrice

Théâtre

Fanny Ardant dans Music-Hall au Théâtre des Bouffes-du-Nord.

Mise en scène

Discographie

Musique

Livres audio

Distinctions

Fanny Ardant au festival de Cannes 2005.

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. « Mini-biographie de Fanny Ardant », sur Elle (consulté le ).
  2. Généalogie-Magazine, no 245, , « Album : Les Ardant ».
  3. Stéphane Bern, « Monaco et les princes de Grimaldi », émission Secrets d'Histoire sur France 2, .
  4. Fanny Ardant, « Anarchisme et surréalisme », mémoire de l’IEP d’Aix-en-Provence, 1971.
  5. « Fanny Ardant : « Comme moi, François Truffaut mettait l’amour au-dessus de tout » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, , 701 p. (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 431.
  7. « Fanny Ardant. Biographie », sur journaldesfemmes.com (consulté le ).
  8. "Cendres et sang" : la vendetta selon Fanny Ardant sur lemonde.fr
  9. Les critiques de Première sur premiere.fr
  10. Critiques presse sur allocine.fr
  11. Box Office France sur allocine.fr
  12. « Présentation de Chimères absentes », sur eurochannel.com.
  13. « Alain Bashung - Madame Rêve » (consulté le ).
  14. « Mika - Elle Me Dit (clip officiel) » (consulté le ).
  15. « Fanny Ardant déclenche la colère de la droite italienne », sur L'Express, .
  16. « Plainte en Italie contre Fanny Ardant pour éloge des brigadistes », sur Le Monde, .
  17. (it) « Marra tra finanzieri corrotti e palazzinari », sur Corriere della Sera, .
  18. « En direct, Fanny Ardant dénonce la russophobie et la pensée unique », sur Valeurs actuelles, .
  19. « "Tout le monde fait des erreurs" : Fanny Ardant prend de nouveau la défense de Roman Polanski », sur TF1 INFO, (consulté le )
  20. Voir sur catalogue.bnf.fr.
  21. (en) « Audition announcement », sur nationalopera.gr.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

Liens externes