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Alain Bashung

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Alain Bashung
Alain Bashung en 2007.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Alain BaschungVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alain Claude BaschungVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Alain Bashung, Hendrick Darmen, David BergenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
Conjoints
Chantal Mironneau (d) (de à )
Chantal Monterastelli (d) (de à )
Chloé Mons (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Arthur Baschung (d)
Poppée Bashung (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,76 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Instruments
Labels
Genres artistiques
Site web
Distinctions
Discographie

Alain Baschung, dit Alain Bashung, né le dans le 14e arrondissement de Paris où il est mort le , est un auteur-compositeur-interprète et acteur français.

Après un début de carrière difficile, il rencontre le succès au début des années 1980 avec des morceaux tels que Gaby oh Gaby et Vertige de l'amour, devenant une référence de la scène française.

À partir de son huitième album, Osez Joséphine (1991), il produit davantage de titres connaissant un retentissement commercial moindre, ce qui ne les empêchera pas d'être salués par la critique et son public. Il a sorti douze albums studio et deux posthumes ont vu le jour.

Il est, à égalité avec Matthieu Chedid, le chanteur le plus primé aux Victoires de la musique avec treize victoires obtenues au long de sa carrière.

Alain Claude Baschung est né d'une mère bretonne, Geneviève Hascoët, ouvrière dans l'usine Renault de Boulogne-Billancourt, et d'un père kabyle, qu'il n'a jamais connu[1],[2]. Sa mère, qui n'a jamais voulu parler à Alain de cette liaison passagère, se marie peu après sa naissance avec Roger Baschung, un boulanger alsacien. Il prend le nom de son beau-père[3] et est envoyé, alors qu'il n'a qu'un an, chez les parents de celui-ci, dans les environs de Strasbourg, à Wingersheim, afin de bénéficier de meilleures conditions matérielles[4]. Alain Bashung passe ainsi son enfance à la campagne dans un milieu modeste et conservateur, avec Oma (Elisabeth Battenstein, née à Düsseldorf, le ), une grand-mère qui ne parle pas le français[2]. Son beau-père Roger lui offre pour ses cinq ans un harmonica Rosebud[2] qui sera son jouet préféré. L'enfant s'évade de l'ennui et de la solitude à travers la radio. Ses premiers émois musicaux sont les valses de Strauss, Wagner ou Kurt Weill[4]... Enfant de chœur à Wingersheim, il pratique aussi le basket-ball et le cyclisme sur piste[5],[6]. Plus tard, à travers les radios des bases américaines installées en Allemagne, il découvre le rock'n'roll : « J'avais l'impression que chaque morceau m'était adressé personnellement, pour la première fois je me suis senti heureux »[7].

Il revient vivre à Boulogne-Billancourt en 1959, chez ses parents. À la suite de l'obtention de son certificat d'études, il reçoit comme cadeau une guitare Lucky 7[8]. Auprès de sa « marraine » Andrée, l'ancienne responsable du personnel et des œuvres sociales chez Renault[9], qui l'emmène aux concerts, il découvre les grandes figures de la chanson française comme Édith Piaf, le rock américain de Gene Vincent, écoute à la radio Buddy Holly, qui deviendra un modèle, et Elvis Presley[2].

À partir de 1963, et tout en suivant des études à l'école nationale de commerce[2], il forme avec Mike Larie, un copain de cette école, le groupe éphémère Les Dunces (en français : « les cancres »), au registre composé de reprises de morceaux country, folk et rockabilly. Le groupe se produit l'été 1963 à Royan, puis l'hiver à Méribel. En 1965, il abandonne ses études de comptabilité après avoir obtenu son BTS[2], à la suite d'un stage dans un bureau du service financier de Rhône-Poulenc. Il décide alors de devenir musicien, alors même que, ayant coupé les ponts avec sa famille depuis l'âge de seize ans, il habite chez des amis. Il continue avec les Dunces à jouer, essentiellement dans les bases américaines[5], mais aussi dans les restaurants et les hôtels de province. Un ami de sa marraine Andrée, régisseur à l'ORTF pour les shows d'Henri Salvador, lui ouvre les portes du music-hall.

10 ans de débuts difficiles

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Il commence ainsi sa carrière, difficilement, avec un premier 45 tours, Pourquoi rêvez-vous des États-Unis ?, en 1966 ; il a alors dix-neuf ans. Entré chez RCA la même année comme arrangeur, il y signe la musique de quelques chansons pour Claude Channes ( Il est grand temps de faire... Boom![10]), Évelyne Courtois alias Pussy Cat ( Moi je préfère ma poupée[11]) et Noël Deschamps (Oh la hey[12]). En juin 1967, lors d’un festival pop au Palais des Sports de Paris, il ouvre - avec Ronnie Bird et Noël Deschamps - devant les VIP (en), les Pretty Things, les Troggs et Cream[2],[13].

En 1968, il est la révélation télé de la saison en participant et remportant avec la chanson Je vous crois la finale de l'émission « Tremplins de l'été », ce qui lui vaut un début de notoriété nationale[14] qui restera néanmoins limitée. À cette époque, il vit quelques mois chez le chanteur Christophe. Il enregistre Les Romantiques en 1968[15], un single qui ne rencontre que peu de succès. À partir de ce disque, il supprime le « c » de son nom. Il enregistre ensuite les chansons Ni le ciel ni l'enfer, La Rivière, La Dernière Porte dont les arrangements sont confiés à Jean-Claude Vannier et André Georget.

Entre 1972 et 1974, il compose une partie des musiques et coréalise trois albums et trois singles (dont Marilou) pour Dick Rivers[2],[13].

En 1973, Alain Bashung interprète Robespierre dans la comédie musicale La Révolution française, de Claude-Michel Schönberg[2], sous le nom d'Alain BaSchung.

En onze ans, il sort une douzaine de singles, dont l'un sous le pseudonyme de David Bergen, en 1975, et participe en tant que compositeur et interprète, sous le pseudonyme d'Hendrick Darmen, aux deux seuls 45 tours du groupe Monkey Bizness, en 1976-1977, tout cela sans grand écho[16].

Bashung rencontre alors le réalisateur Andy Scott et les paroliers Daniel Tardieu et Boris Bergman, avec qui il signe, en 1977, son premier album innovant, Roman-photos, un échec commercial dans le contexte de la déferlante punk[2]. Toute cette période marquée par des désillusions récurrentes sera pour l'artiste synonyme d'années sombres durant lesquelles il goûtera à diverses drogues songeant parfois même au suicide[17].

De 1979 à 1981 : Premiers succès

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Alain Bashung poursuit en 1979 avec Roulette russe, album très sombre et plus rock, mais qui reste, comme son prédécesseur, très peu diffusé. Il faut attendre la fin de l'année 1980 et la sortie du 45 tours Gaby oh Gaby pour que le chanteur, alors âgé de bientôt trente-cinq ans, connaisse enfin le succès ; ce single, qui se classe en tête des ventes, s’écoule à près de deux millions d'exemplaires[2] et obtient le prix Charles Trenet et celui de la SACEM[16]. Il sera inclus dans la réédition de Roulette russe, qui connaît alors à cette occasion un regain de ses ventes.

Il confirme son talent auprès de la critique musicale et son succès auprès du public, avec la sortie en 1981 de son album très rock Pizza, avec le tube Vertige de l'amour. Ce succès lui permet d'entamer une tournée en France dans de grandes salles, du 1er mai au 27 juin 1981, accompagné de son groupe KGDD constitué de Manfred Kovacic (claviers, saxo), Olivier Guindon (guitare), Philippe Drai (batterie) et François Delage (basse). Il passe notamment pour la première fois, le 3 juin, à l'Olympia à guichets fermés[5]. La même année, Bashung est élu meilleur artiste rock de l'année par un jury composé d'une trentaine de journalistes spécialisés réunis par Sylvie Jouffa et reçoit ainsi le trophée du Bus d'Acier (Grand Prix du Rock Français) décerné au Bus Palladium avec la complicité de la SACEM. Le tandem Bashung-Bergman est alors tenu en exemple d'un possible renouvellement du texte dans la chanson rock, après Gainsbourg et Higelin[16]. Pourtant, c'est à cette période qu'il se brouille avec Boris Bergman.

De 1982 à 1989 : Virage artistique, période New Wave

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En 1982, Alain Bashung collabore avec Serge Gainsbourg pour l'album Play blessures. Ce disque est une rupture volontaire avec le succès énorme et inattendu de Gaby, dont il semble vouloir se démarquer (« J'dédie cette angoisse à un chanteur disparu, mort de soif dans le désert de Gaby, respectez une minute de silence, faites comme si j'étais pas arrivé... », chante-t-il sur J'croise aux Hébrides). Au regard des 500 000 exemplaires vendus de Pizza, les 65 000 disques vendus de Play Blessures font de cet album un échec commercial[18]. Côté critiques[2], seuls Libération et les médias rock encensent l'album, tandis que le reste de la presse peine à adhérer à ce disque difficile d'accès[18] : certains qualifieront même Bashung de « Johnny Hallyday new wave[19] ». Cet album est pourtant aujourd'hui considéré comme une pièce essentielle de la discographie du chanteur. La même année, il participe au film de Fernando Arrabal, Le Cimetière des voitures, tourné pour la télévision, dont il compose la musique et dans lequel il campe le personnage principal, celui d'un Jésus des temps modernes, propulsé dans un univers post-apocalyptique[20]. En 1983, l'album plus sombre Figure imposée, écrit en collaboration avec Pascal Jacquemin, reste tout aussi confidentiel.

Mais le succès revient, en 1984, avec le single S.O.S. Amor[21] qui lui permet de relancer sa carrière en effectuant une tournée. En 1985, la sortie de Live Tour 85 et les désaccords quant à son format marquent la fin de la collaboration entre Bashung et sa maison de disques Philips. Barclay, qui vient de signer les jeunes Noir Désir la même semaine, lui ouvre alors ses portes[22]. Bashung sort le single Hey Joe, avec en face B le titre Fan en live[23].

La même année, Alain Bashung interprète le titre Touche pas à mon pote, présent sur l’album homonyme[24], qui soutient l'association SOS Racisme ; le titre sort aussi en single avec en face B Imbécile[25].

En 1986, avec Passé le Rio Grande il renoue avec la veine de ses premiers tubes et collabore d'ailleurs à nouveau avec Boris Bergman. Cet album est récompensé « Meilleur album rock » aux Victoires de la musique et sa musique s’exporte au Canada et en Égypte, par où sa tournée passe alors.

Mais en 1989, il revient aux sonorités sombres et new wave, aux expérimentations, sur l'album Novice. Le single trois titres qui en est extrait, Bombez ![26] marque sa première collaboration officielle avec le parolier Jean Fauque et sa dernière avec Boris Bergman. Novice, dont la noirceur fait écho à Play Blessures, n'atteint pas la barre des 50 000 exemplaires vendus et est un échec commercial[27].

Années 1990 : la consécration

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À l'aube des années 1990, Alain Bashung souhaite rompre avec l'utilisation des machines et des synthétiseurs qu'il a beaucoup exploités durant la décennie précédente[28]. Enregistré en partie à Memphis avec des musiciens américains, l'album Osez Joséphine sort en 1991. Une nouvelle fois écrit en collaboration avec Jean Fauque, cet album aux sonorités blues contient aussi quelques reprises de classiques du rock américain. À presque quarante-cinq ans, l'artiste élargit encore son audience, l'album se vend à plus de trois cent cinquante mille exemplaires et le single Osez Joséphine est son premier vrai tube depuis Vertige de l'amour, paru dix ans plus tôt. Sur le même album, se trouve Madame rêve, titre rapidement incontournable de son répertoire, qui laisse entrevoir ses évolutions artistiques à venir.

En 1992, il reprend Les Mots bleus de Christophe, dans la compilation Urgence : 27 artistes pour la recherche contre le sida.

En 1993, Alain Bashung entame à Bruxelles l'enregistrement de son prochain disque. L'élaboration de ce disque est coûteuse et pénible : divers musiciens étrangers sont successivement mis à l'épreuve et accumulent de nombreuses prises dans différentes directions (Michael Brook, Sonny Landreth, Ally McErlaine, Link Wray, Marc Ribot et Stéphane Belmondo). Deux mixages sont nécessaires pour donner satisfaction à l'artiste. Chatterton, album qu'il qualifie lui-même de country new age sort en 1994[29]. Le titre Ma petite entreprise est un nouveau succès pour Bashung. Dans la foulée, il entame une tournée de deux ans, couronnée, en 1995, par le double album en concert Confessions publiques.

À partir de 1994, Alain Bashung se consacre davantage à sa carrière de comédien débutée en 1981, notamment dans Ma sœur chinoise d'Alain Mazars.

Durant l'année 1997 lourde en événements personnels (dépression, séparation avec sa femme et déménagement dans le quartier de Belleville à Paris), Alain Bashung s'attelle au chantier du disque qui sera souvent considéré comme son chef-d'œuvre : Fantaisie militaire[30]. Les textes sont écrits une nouvelle fois avec Jean Fauque et Barclay présente à Bashung deux auteurs compositeurs de leur écurie : Les Valentins. Le disque est enregistré entre Paris, Aix-en-Provence et Londres avec les participations, entre autres, de Ian Caple, Rodolphe Burger, Adrian Utley (Portishead)[31] et de Joseph Racaille pour les arrangements de cordes. L'album sort en , porté par le titre La nuit je mens. Pour cet album, il reçoit trois Victoires de la musique en 1999 (en 2005, à l'occasion de la vingtième édition des Victoires de la musique, Fantaisie militaire sera consacré meilleur album des vingt dernières années). Pour Alain Bashung, c'est un double et franc succès, critique et commercial.

En 2000, il sort Climax, un double album de compilations dans lequel il revisite certains de ses plus grands titres, dont Volontaire en duo avec Noir Désir. Cette année-là, il écrit pour Vanessa Paradis la chanson L'Eau et le Vin, qui figure sur son album Bliss.

Années 2000 : derniers albums

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Bashung lors de sa dernière tournée le 11 juillet 2008 aux Francofolies de la Rochelle.

L'album L'Imprudence sorti en 2002, très bien accueilli par la critique, est considéré comme le plus sombre de sa discographie. Ce disque exigeant, jugé parfois trop austère, plus « parlé » que chanté, avec des arrangements de cordes et d'électro, s'inspire, selon Alain Bashung, de la musique des vieux films en noir et blanc. Il enregistre, la même année, le Cantique des cantiques avec son épouse, la comédienne et chanteuse Chloé Mons : ce titre avait été écrit à l'occasion de leur mariage en 2001, sur une musique de Rodolphe Burger, à partir d'une nouvelle traduction du Cantique des cantiques de la Bible par l'écrivain Olivier Cadiot. En 2003, il participe à l'album-hommage à Léo Ferré, Avec Léo !, interprétant une version déconstruite de la chanson Avec le temps, et il écrit la préface d'un ouvrage retraçant le parcours artistique de cet artiste, qu'il admire.

En , Alain Bashung effectue son retour sur scène après huit années d'absence. Durant deux ans, il parcourt avec ses musiciens les routes de France, en passant par Bruxelles et Montréal[32]. Cette tournée est immortalisée par un double album en concert : La Tournée des grands espaces[33]. En juin 2006, il se produit à la Cité de la Musique à Paris, qui lui donne carte blanche pendant plusieurs jours. Il y donne une série de représentations en s'entourant, pour l'occasion, des artistes qu'il aime et admire : Christophe, Dominique A, Rodolphe Burger, Arto Lindsay.

Début 2007, il participe à la tournée des Aventuriers d'un autre monde, avec Jean-Louis Aubert, Cali, Daniel Darc, Richard Kolinka et Raphael. Il s'offre également deux soirées à la Salle Pleyel de Paris, tout en incarnant Jack l'Éventreur dans la chanson Panique mécanique, sur l'album La Mécanique du cœur de Dionysos.

Alain Bashung apparaît dans J'ai toujours rêvé d'être un gangster, de Samuel Benchetrit, où il joue une des séquences avec le chanteur belge Arno. Tous deux interprètent leur propre personnage, se disputant la paternité d'une chanson.

En 2008, il chante L.U.V. en duo avec Daniel Darc, sur l'album de celui-ci, Amours suprêmes. Il enregistre également une reprise de Que reste-t-il de nos amours ? en duo avec Françoise Hardy pour l'album (Parenthèses…) de cette dernière, sorti en 2006. Il participe également au Daho Show et reprend I Can't Escape from You en duo avec Étienne Daho. Il proposera également une création, L'Homme à tête de chou, autour de Serge Gainsbourg.

Le , Alain Bashung sort son ultime album : Bleu pétrole, collaborant notamment avec Gaëtan Roussel, de Louise Attaque, Arman Méliès et Gérard Manset, dont il reprend la chanson Il voyage en solitaire, qui conclut l'album. Il entame ensuite une tournée et est notamment programmé dans plusieurs festivals. Le 10 juin 2008, il commence une série de récitals à l'Olympia, malgré une chimiothérapie en raison d'un cancer du poumon[34]. Son parolier depuis vingt ans, Jean Fauque, annonce qu'un nouvel album pourrait voir le jour rapidement[34].

Alain Bashung est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [35],[36]. Le 28 février 2009, il est nommé quatre fois aux Victoires de la musique et remporte trois trophées : interprète masculin de l'année, meilleur album de chanson pour Bleu pétrole, et sa tournée est désignée meilleur spectacle de l'année[37]. Cette cérémonie, marquée par ses multiples récompenses, sera sa dernière apparition publique puisque, très affaibli, il décide d'annuler ses derniers concerts dans les jours qui suivent.

Tombe au cimetière du Père-Lachaise.

Gros fumeur, atteint d'un cancer du poumon depuis plus d'un an, il meurt le , à l'hôpital Saint-Joseph à Paris, à 61 ans[38],[39],[40]. Après une cérémonie religieuse en l'église Saint-Germain-des-Prés, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (13e division) le . La pierre tombale est gravée d’arcs de cercle concentriques noirs, évoquant les sillons des disques vinyles.

Vie privée

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Alain Bashung se marie le avec Chantal Mironneau[41] ; le couple divorce le [3]. Il se remarie le avec Chantal Monterastelli avec qui il a un enfant, Arthur, en 1983[42],[3]. Ils se séparent en 1997 et divorcent le [3]. Il se remarie pour la troisième fois le avec Chloé Mons avec laquelle il a un deuxième enfant, Poppée Bashung, née le [42].

Œuvre posthume et hommages

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Le , la première d'un ballet de danse contemporaine a lieu, à la MC2 de Grenoble ; la bande sonore utilise une réinterprétation, par Alain Bashung, de l'album L'Homme à tête de chou (1976), de Serge Gainsbourg, pour la chorégraphie homonyme de Jean-Claude Gallotta qui lui avait demandé en 2007 d’adapter l’œuvre[43],[44].

Le sort À perte de vue, une intégrale de ses enregistrements depuis 1977 (faisant donc l'impasse sur ses 45 tours des années 1960-1970) sur vingt-sept disques dont ses douze albums studio, ses cinq albums en concert (dont trois doubles), deux albums en duo avec Chloé Mons, deux albums instrumentaux et trois albums de reprises et duos. En même temps que ce coffret, un double album de la dernière tournée du chanteur, enregistré à l'Élysée Montmartre le , sort le sous le titre Dimanches à l'Élysée. Et à cette même date sort également un DVD en concert enregistré à l'Olympia entre le 10 et , qui recevra en 2010 le prix Victoires de la musique (la douzième récompense de l'artiste) pour le DVD musical de l'année.

En , le magazine américain Rolling Stone place six de ses albums dans le top 100 des meilleurs albums de rock français, avec notamment Osez Joséphine à la première place du classement et Fantaisie militaire en neuvième position[45].

Le , l'album hommage Tels Alain Bashung est publié avec douze reprises par plusieurs chanteurs et groupes, qui comporte également un documentaire, Alain Bashung - Faisons envie, réalisé par Thierry Villeneuve.

Le , sa reprise de l'album de Serge Gainsbourg, L'Homme à tête de chou, sort chez Barclay.

Au printemps 2012, lors d'une soirée hommage, Pierre Mikaïloff et Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre, sous la direction musicale de Yan Péchin, créent la pièce théâtrale et musicale Dernières nouvelles de Frau Major, inspirée de la vie et de la carrière d’Alain Bashung[46]. Elle est jouée ensuite dans plusieurs autres villes dont Paris, au 104, les 29 et , avec, entre autres, Brigitte Fontaine (La nuit je mens), Kent, Miossec, Albin de la Simone, Chloé Mons et Bertrand Cantat.

Plaque du square Alain-Bashung.

En 2012, la ville de Paris rend hommage à l'artiste en nommant de son nom le square Alain-Bashung[47]. La ville de Mulhouse, à la suite d'une décision du conseil municipal le , ainsi que la commune de Wingersheim, ont donné le nom de l'artiste à une rue. Ces communes rendent ainsi hommage au chanteur qui a passé son enfance en Alsace [48].

Le , la chanson Immortels, extraite du futur album En amont, est publiée. Elle provient des sessions de Bleu pétrole et est écrite par Dominique A. L'album, qui sort le [49], est composé de onze titres enregistrés entre 2002 et 2008 et produits par Édith Fambuena[50].

Le 2 octobre 2019, sous l'impulsion de Yan Péchin, fidèle guitariste de Bashung, sous la supervision de Chloé Mons et avec l'appui du producteur Alain Lahana et de l'Institut National de l'Audiovisuel (INA), un concert hommage intitulé "Immortel Bashung" est organisé au Grand Rex, à Paris[51], qui fait salle comble pour l'occasion[52]. Entourés des derniers musiciens d'Alain Bashung, 18 artistes francophones interprètent certains de ses titres[53], au cours d'une soirée entrecoupée par des images d'archives issues de l'INA et du fonds privé de Chloé Mons.

Le concert fait l'objet d'une captation par France Télévisions, réalisée par Alexandre Buisson[54] et diffusée à plusieurs reprises[55].

Le sort l'album Live 81 enregistré en public à Troyes le [56].

Discographie

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Année Album Charts
Drapeau de la France France[Note 1],[57] Drapeau du Canada Canada Drapeau de la Belgique Belgique Drapeau de la Suisse Suisse  Europe
1977 Roman-photos - - - - -
1979 Roulette russe[58] - - - - -
1981 Pizza - - - - -
1982 Play blessures - - - - -
1983 Figure imposée - - - - -
1986 Passé le Rio Grande - - - - -
1989 Novice - - - - -
1991 Osez Joséphine 14 - - - -
1994 Chatterton 6 - - - -
1998 Fantaisie militaire 1 - 15 - -
2002 L'Imprudence 1 - 2 46 -
2002 Cantique des cantiques en duo avec Chloé Mons - - - - -
2006 La Ballade de Calamity Jane avec Chloé Mons et Rodolphe Burger - - - - -
2008 Bleu pétrole 1 20 4 11 14
2011 L'Homme à tête de chou 18 - - - -
2018 En amont 3 - 8 5 -

Filmographie

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Télévision

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Compositeur

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Distinctions

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Victoires de la musique

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Alain Bashung est, à égalité avec Matthieu Chedid, le chanteur le plus primé de l'histoire des Victoires de la musique avec treize trophées[59],[60]. Toutefois, si toutes ces Victoires sont attribuées officiellement à Alain Bashung et en lien direct avec son œuvre (albums ou chansons), les catégories de DVD musicaux et de clips récompensent des œuvres pour lesquelles son implication est moindre par rapport à celle des réalisateurs concernés[61] :

Décorations

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Notes et références

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  1. Le Top Albums n'a été créé en France qu'en 1985.

Références

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  1. « Alain Bashung, rocker en équilibre », Le Monde, 25 mars 2008.
  2. a b c d e f g h i j k et l « Alain Bashung, sur les cimes de la chanson française », Le Monde, 16 mars 2009.
  3. a b c et d « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes (consulté le )
  4. a et b Marc Besse, Bashung(s) une vie, p33
  5. a b et c « Alain Bashung - Le Hall de la Chanson » [doc] (consulté le )
  6. « Alain Bashung : l'histoire du titre "Gaby oh Gaby" » (consulté le )
  7. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p 38
  8. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p45
  9. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p23
  10. Claude Channes - Mao Mao (OST La Chinoise) (lire en ligne)
  11. Pussy Cat - La La Lu / Moi Je Préfère Ma Poupée / Ba Ba Ba Boof / Je N’ai Pas Pleuré (lire en ligne)
  12. (en) Noel Deschamps - Ils Étaient Trois (lire en ligne)
  13. a et b Michka Assayas (sous la direction de), Dictionnaire du rock, Robert Laffont, coll. Bouquins, 2000, p. 102
  14. Télé 7 jours, no 440, semaine du 28 septembre au 4 octobre 1968, page 5, Ce boulanger qui enlève allègrement sa dernière fournée de pains fantaisie est la révélation TV de cette saison : Alain Baschung. Il a remporté la finale des "Tremplins de l'été"
  15. « Alain Bashung Les romantiques » [vidéo], sur ina.fr. Disque PHILIPS BF 370753.
  16. a b et c « Alain Bashung - Universal Music France », sur www.universalmusic.fr (consulté le )
  17. Portrait de Bashung diffusé à la télévision française en 1982
  18. a et b Marc Besse, Bashung(s) une vie, Albin Michel, 330 p., p. 179
  19. Benjamin Locoge, « Alain Bashung : « La musique a toujours été pour moi une révolution permanente » », Paris Match,
  20. [1]
  21. « Alain Bashung SOS amor » [vidéo], sur ina.fr
  22. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p. 194
  23. « Encyclopédisque - Disque : Hey Joe », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
  24. « Encyclopédisque - Disque : Touche pas à mon pote », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
  25. « Encyclopédisque - Disque : Touche pas à mon pote », sur www.encyclopedisque.fr (consulté le )
  26. « Alain Bashung Bombez » [vidéo], sur ina.fr
  27. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p211
  28. Marc Besse, Basung(s) une vie, p211
  29. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p227 à 231
  30. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p247 - 250
  31. « Il y a vingt ans, Bashung publiait “Fantaisie militaire” », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. « Alain Bashung - Francos de Montréal » (consulté le ).
  33. Marc Besse, Bashung(s) une vie, p. 373-280.
  34. a et b Emmanuel Marolle et Jean Fauque, « Bashung est d'un courage extraordinaire », Le Parisien, .
  35. a et b AFP, « La Légion d'honneur du Nouvel An », Le Figaro, .
  36. Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination - Journal officiel du , Légifrance.
  37. AFP, « Bashung triomphe aux Victoires de la musique », Le Monde, .
  38. « Alain Bashung est mort », sur Le Figaro, .
  39. Alain Baschung, Fichier des personnes décédées, consulté le 29 décembre 2020.
  40. « Alain Bashung est mort », Libération,‎ (lire en ligne).
  41. Pierre Mikailoff, Bashung, vertige de la vie, 2009 [lire en ligne].
  42. a et b « Arthur Bashung, la biographie », Gala (consulté le ).
  43. Avant de mourir, Bashung a enregistré du Gainsbourg, Le Soir, .
  44. Bruno Lesprit, « Pour L'Homme à tête de chou, Bashung s'est coulé dans la peau de Gainsbourg », Le Monde, .
  45. (en) Rolling Stone, no 18 de février 2010, p. 29.
  46. « Tremblay rend un grand hommage à Bashung », Le Parisien, .
  47. Square Alain-Bashung sur le site de la ville de Paris, consulté le .
  48. « Une rue Alain-Bashung à Mulhouse », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne).
  49. « Après vous, l'album posthume d'Alain Bashung arrive fin novembre », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  50. « Alain Bashung : découvrez "Immortels", premier extrait d'un album d'inédits époque Bleu pétrole », Culturebox (France Télévision), .
  51. « "Immortel Bashung" : concert-hommage mercredi au Grand Rex avec Birkin, Miossec, Chamfort, Raphaël... », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  52. « Le Grand Rex a fêté le grand Bashung », sur leparisien.fr, (consulté le )
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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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