Carole Bouquet

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Carole Bouquet
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Carole Bouquet au déjeuner des nommés des César 2013.
Naissance (65 ans)
Neuilly-sur-Seine, France
Nationalité Française
Profession Actrice
Films notables Cet obscur objet du désir
Rien que pour vos yeux
Rive droite, rive gauche
Trop belle pour toi
Lucie Aubrac
Séries notables La Mante
Grand Hôtel
En thérapie

Carole Bouquet, née le à Neuilly-sur-Seine (Île-de-France), est une actrice française.

Révélée au cinéma en 1977 dans le film Cet obscur objet du désir de Luis Buñuel, elle remporte en 1990 le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier. En 1986 et 1990, elle est également l’égérie de la marque Chanel et incarne alors l’image du parfum No 5 dans deux spots publicitaires réalisés par Ridley Scott puis Bettina Rheims.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse, formation et débuts[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet et sa sœur aînée Laurence sont élevées par leur père, Robert Bouquet[1], un ancien centralien[2], ingénieur dans le BTP, séparé de leur mère qui est partie refaire sa vie dans le Sud alors que Carole a trois ans[3]. Plus tard, avec du recul, elle jugera sa jeunesse non pas malheureuse, mais ennuyeuse. Elle indique toutefois que son père, avare de paroles, l'a aidée à se construire : « Le regard d'un père vous construit. Je pense que les femmes sont protégées par un père aimant »[1]. Elle affirme aussi : « Je n'ai pas appris à être une femme, mais j'ai appris l'indépendance[1]. » Elle se rend régulièrement à Genève voir son oncle Marc Bonnant, avocat genevois, et sa tante Marianne[4].

Dans sa jeunesse elle reçoit auprès de sœurs dominicaines une éducation « basée sur le mérite et l’humilité »[2]. Après de brèves études à la Sorbonne elle décide de se lancer dans la carrière de comédienne. En 1976 elle est reçue au Conservatoire d'art dramatique de Paris pour y suivre des études de trois ans. Mais au cours de la première année elle fait la connaissance du réalisateur Luis Buñuel en passant un casting[2],[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

La carrière de Carole Bouquet débute avec La Famille Cigale, un feuilleton télévisé de 1977 qu'elle qualifia plus tard de « série très bête »[réf. nécessaire].

Appréciée pour sa beauté classique, elle est remarquée par Luis Buñuel qui la fait tourner le premier au cinéma en 1977 dans un classique du surréalisme, Cet obscur objet du désir, dans lequel Carole Bouquet interprète le rôle principal de Conchita[1]. Cité aux Césars, le film devient un classique. En 2005 elle déclare : « C'est avec Buñuel que ma vie a basculé. (…) Il me parlait de ma vie. Je le prenais pour un devin alors que c'était tout simplement un monsieur qui avait 77 ans et qui lisait très clairement à travers une jeune fille de 18 ans »[1]. Sa prestation est saluée des deux côtés de l’Atlantique, et son image d’« icône à la beauté glacée » naît avec cette première apparition[2]. Elle part ensuite pour New York afin de perfectionner son anglais. Chaperonnée par Andy Warhol et Peter Beard, elle vit en colocation avec l'actrice Clio Goldsmith[5]. Puis elle enchaîne à son retour en France, tournant dans Buffet froid de Bertrand Blier, avec comme partenaire Gérard Depardieu[2].

En 1981 elle incarne une James Bond girl aux côtés de Roger Moore dans Rien que pour vos yeux, un rôle qui la fera connaître du grand public en France et à l'étranger[2].

En 1984 elle est nommée au César de la meilleure actrice dans un second rôle dans Rive droite, rive gauche de Philippe Labro, toujours avec Gérard Depardieu. Elle le retrouve en 1989 dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier ; son rôle lui vaut le César de la meilleure actrice[2].

En 1994 elle joue son propre rôle dans Grosse fatigue de Michel Blanc. En 1997 elle campe une Lucie Aubrac passionnée dans Lucie Aubrac de Claude Berri, aux côtés de Daniel Auteuil.

Au théâtre elle joue notamment en 2002 dans Phèdre, mis en scène par Jacques Weber, et en 2008 dans Bérénice, mis en scène par Lambert Wilson[6]. Elle interprète la même année le rôle de "Madame Drohne" dans le film Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary.

À la télévision, elle apparaît notamment en 2004 dans la série Sex and the City dans l'épisode An American Girl in Paris[2], et en 2021 dans la série En thérapie.

Maître de cérémonie et jurée[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet en 2008.

Autres activités[modifier | modifier le code]

En 1986 Carole Bouquet devient l’égérie de la marque de luxe Chanel, et incarnera jusqu'aux années 1990 l’image du parfum No 5[2]. La photographie publicitaire est réalisée par Michel Comte (en) en 1987[7].

Depuis la fin des années 1990[6] elle possède une propriété sur l'île de Pantelleria au large de la Sicile, qu'elle a découverte grâce à Isabella Rossellini[6]. Depuis 2005 elle y possède et fait exploiter des vignes dévolues à la production[6] de passito, un vin doux[2] (ce pourquoi on lui prête, et totalement à tort, des origines siciliennes). Ce vignoble produit 14 000 bouteilles de 50 cl par an sous la marque « Sangue d'Oro »[8]. C'est sa rencontre avec Claude Boudamani, un œnologue, qui a été le facteur déclenchant[9]. Elle fait appel aux services de Dott Donato Lanati, conseiller en viticulture et vinification. En 2023 elle est élue personnalité de l'année par la revue des vins de France.

En 2005 elle crée le festival de cinéma « Un réalisateur dans la ville » à Nîmes avec Gérard Depardieu et Jean-Claude Carrière[10]. Ce festival a lieu chaque été et présente pendant une semaine cinq films d'un réalisateur en compagnie de ce dernier et de ses acteurs. Il a lieu en plein air dans les jardins de la Fontaine à Nîmes, fin juillet.[réf. souhaitée]

Engagements[modifier | modifier le code]

En , aux côtés de Josiane Balasko et en soutien à la fédération Droit au logement, Carole Bouquet lance un appel médiatisé au gouvernement, puis pilote une longue médiation sociale pour des familles africaines mal logées de la rue de la Banque à Paris[11].

Elle est depuis 1985 la porte-parole de la fédération La Voix de l'Enfant. Elle la contacte à la suite d'une projection du film La Déchirure qui l'a bouleversée[12].

Elle est depuis 1998 l'ambassadrice de la fondation PlaNet Finance[13].

En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot de sa fonction de ministre de l'Environnement, elle cosigne une tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », qui paraît en une du journal Le Monde[14].

Elle soutient Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle de 2022[15].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet au festival de Cannes 2011.

Entre 1978 et 1985 Carole Bouquet est la compagne de Jean-Pierre Rassam (beau-frère de Claude Berri)[2], dont elle a un fils, le producteur Dimitri Rassam, né en 1981. Jean-Pierre Rassam décède prématurément en janvier 1985 à l'âge de 43 ans.

Avec le réalisateur et photographe Francis Giacobetti elle a un autre fils, Louis, né en 1987[2]. De 1992 à 1996 elle est l'épouse du chercheur Jacques Leibowitch, spécialiste du sida[6]. En 1996 elle se lie avec l'acteur Gérard Depardieu ; ils se séparent en 2005[1].

En elle apparaît au festival de Cannes avec Philippe Sereys de Rothschild, fils de Philippine de Rothschild et de Jacques Sereys, officialisant ainsi sa nouvelle relation[16]. Au cours d'un repas organisé par Vanity Fair en marge de ce festival, dont elle est membre du jury, elle subit une réaction allergique après avoir mangé de la langoustine. L'intervention des pompiers permet de contenir son œdème de Quincke et d'éviter une hospitalisation[17],[18].

Elle n'a aucun lien de parenté avec le comédien français Michel Bouquet[2].

Affaire des écoutes de l'Élysée[modifier | modifier le code]

Entre janvier et février 1985 les deux lignes téléphoniques du domicile parisien de Carole Bouquet ont été placées sur écoute par l'Elysée, durant l'affaire des écoutes de l'Élysée, sous le premier septennat de François Mitterrand. Ces écoutes visaient en réalité son compagnon de l'époque, Jean-Pierre Rassam, producteur de cinéma décédé la même année[19],[20].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet au festival de Cannes 2011.

Années 1970[modifier | modifier le code]

Années 1980[modifier | modifier le code]

Années 1990[modifier | modifier le code]

Années 2000[modifier | modifier le code]

Années 2010[modifier | modifier le code]

Années 2020[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Carole Bouquet photographiée en 1995 par le studio Harcourt.

Discographie[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g « Carole Bouquet : Gérard Depardieu, Jean-Pierre Rassam... Les hommes de sa vie », Puretrend.com, .
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Biographie de Carole Bouquet, sur Première.fr (consulté le ).
  3. Luc Le Vaillant, La vie rêvée des filles, Fayard, , p. 136.
  4. Stéphanie Arboit, « Carole Bouquet s’est choisi une île pour fixer ses racines », 24 heures,‎ (lire en ligne).
  5. « Carole Bouquet raconte James Bond, Depardieu, Mitterrand, Warhol et tous les monstres sacrés de sa vie », sur vanityfair.fr, .
  6. a b c d e f et g Biographie de Carole Bouquet, Gala.fr (consulté le ).
  7. Bénédicte Burguet, « Le club du 5 », Vanity Fair no 88, avril 2021, p. 116-117.
  8. Carole Bouquet : « Je ne fais pas un vin d'actrice », Nice-Matin, .
  9. « Foire aux vins Carrefour Market 2015 : un vin de Carole Bouquet en "guest star" », sur lsa-conso.fr, .
  10. « Hugh Hudson, un réalisateur dans la ville de Nîmes », sur Le Figaro.fr, 30 juillet 2007.
  11. (en-US) « Carole Bouquet, Josiane Balasko et les mal-logés - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le ).
  12. Positive Economy Forum, « Jacques Attali, Carole Bouquet, Matthieu Ricard LHFORUM 2013 (FR) », (consulté le ).
  13. Positive Economy Forum, « Jacques Attali, Carole Bouquet, Matthieu Ricard LHFORUM 2013 (FR) », (consulté le ).
  14. « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », sur Le Monde.fr, .
  15. Sonia Ouadhi, « Présidentielle 2022 : Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron… Qui sont les stars qui les soutiennent ? », voici.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Carole Bouquet amoureuse à Cannes », sur télé star, (consulté le ).
  17. « Cannes 2014 : Carole Bouquet victime d'un oedème » Accès libre, sur Le Parisien, (consulté le )
  18. Michel Denisot, « Un dîner avec vous: l'édito de Michel Denisot » Accès libre, sur Vanity Fair, (consulté le ) : « Deux membres du jury s’étaient organisés pour être là en voyant les films dès 8 h 30 le matin. Carole Bouquet, rayonnante, avait oublié une allergie aux crustacés, elle dut être soignée sur place après avoir croqué une langoustine pourtant bien fraîche. Elle s’en amusa beaucoup au dessert, face à un grand bol de framboises et de chantilly, précisant que les paparazzis l’avaient shootée quand les pompiers locaux (très émus) sont intervenus, mais qu’elle était en total look Chanel gris clair, donc très pro. »
  19. Renaud Lecadre, « Des écoutes sans queue ni tête », sur Libération (consulté le )
  20. « Carole Bouquet victime des écoutes de l'Elysée », sur LExpress.fr, (consulté le )
  21. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 », sur culture.gouv.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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