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Port-au-Prince

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Port-au-Prince
Pòtoprens (ht)
Blason de Port-au-Prince
Héraldique
Port-au-Prince
De haut en bas, de gauche à droite : la Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption en ruine, le Bois Patate, le Monument du bicentenaire de la République d'Haïti, le Ministère de l'Intérieur et des Collectivités territoriales, le Musée du Panthéon national et le Champ de Mars (en) avec la statue de Toussaint Louverture.
Administration
Pays Drapeau d'Haïti Haïti
Département Ouest
Arrondissement Port-au-Prince (Chef-lieu)
Maire Lucsonne Janvier
Code postal HT 6110
Code commune 0111
Démographie
Gentilé Principortain(e)[1]

Port-au-princien(ne)

Population 1 234 742 hab. (2019)
Densité 34 260 hab./km2
Population de l'agglomération 2 754 812 hab. (2019)
Géographie
Coordonnées 18° 32′ 24″ nord, 72° 20′ 24″ ouest
Altitude 98 m
Superficie 36,04 km2
Divers
Devise « Je luis pour tous »
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Haïti
Voir sur la carte topographique d'Haïti
Port-au-Prince
Géolocalisation sur la carte : Haïti
Voir sur la carte administrative d'Haïti
Port-au-Prince
Carte
Carte interactive de Port-au-Prince

Port-au-Prince (en créole haïtien : Pòtoprens) est la capitale et la ville plus peuplée des communes d'Haïti, dont l'aire urbaine compterait près de 2 754 812 habitants (2019) appelés Port-au-Princiens et Port-au-Princiennes. Du point de vue administratif, Port-au-Prince est à la fois le chef-lieu du département de l'Ouest et de l'arrondissement de Port-au-Prince. C'est la deuxième ville francophone d'Amérique, après Montréal[réf. nécessaire].

Elle prit le nom de Port-Républicain pendant la Révolution française.

Le , la ville a été profondément dévastée par un tremblement de terre de magnitude 7,3.

Géographie

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Vue générale de Port-au-Prince et de sa baie depuis la terrasse de l'Hôtel Montana à Pétion-Ville en 2007.
Vue générale de Port-au-Prince depuis l'hôtel Olofsson en 2006.

La commune de Port-au-Prince occupe une superficie de 36,04 km2[2] à l'extrémité occidentale de la plaine du Cul-de-Sac, au fond de la baie de Port-au-Prince, qui forme elle-même une partie du golfe de la Gonâve.

Elle jouxte au sud les montagnes de la chaîne de la Selle, où se trouve notamment la banlieue riche de Pétion-Ville.

Port-au-Prince est parcouru par quelques cours d'eau, dont la rivière Bâtarde et la ravine du Bois-de-Chêne.

La ville à proprement parler s'étend sur seize collines :

  • Saint-Martin
  • Sans-Fil
  • Bel Air
  • Canapé Vert
  • Bourdon
  • Fort National
  • Saint-Gérard
  • Turgeau
  • Pacot
  • Morne-à-Tuff
  • Poste-Marchand
  • Nazon
  • Bois-Verna
  • Bolosse
  • Nelhio
  • Fort Mercredi

Port-au-Prince est également la sous-préfecture de l'arrondissement du même nom regroupant autour de la capitale les communes de l'agglomération, souvent considérées comme banlieues ou zones périphériques. Certaines d'entre elles se sont développées sous forme de bidonvilles situés dans les zones basses marécageuses, dont le plus grand est la Cité Soleil.

Vue aérienne du bidonville de Cité Soleil.

Communes limitrophes

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Démographie

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Selon les estimations de l'Institut haïtien de statistique et d'informatique (IHSI), l'aire métropolitaine de Port-au-Prince qui s'entend sur 152,02 km2 (soit le cinquième environ de l'étendue de l'arrondissement de la capitale), comptait en 2019, 2 754 812 habitants, soit plus de 90 % de celle de l'arrondissement. La population de la seule commune de Port-au-Prince était estimée à 1 234 742 habitants, population qui est citadine à plus de 97,5 %.

Structures de la population de Port-au-Prince en 2009[3]
Section communale Population
urbaine
Population
rurale
Population
totale
Turgeau 474 702 3 542 478 244
Morne l'Hôpital 138 746 13 359 152 105
Martissant 262 530 4 980 267 510
Port-au-Prince 875 978 21 881 897 859

Évolution démographique

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Depuis 1950, l'évolution démographique de Port-au-Prince a été :

1950 1960 1970 1980 1990 2000
133 000247 000460 000701 0001 134 0001 693 000
2009 2010 2011 2020 2023 -
2 643 0002 141 0002 197 0002 774 0002 987 000-
Sources[4]

Les régions avant l’arrivée des Européens

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Avant l'arrivée de Christophe Colomb, la région qui comprend aujourd'hui Port-au-Prince n'était le site d'aucune habitation permanente. À la fin du XVe siècle, la région était sous le contrôle d'un dirigeant amérindien, Bohéchio, qui, tout comme ses prédécesseurs, craignait que s'installer près du littoral invitât d'autres populations — surtout les Caraïbes — à venir les attaquer. La région ne servait donc alors qu'à la chasse.

La colonisation espagnole

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Après l'arrivée des Espagnols, les Amérindiens furent bientôt forcés de se soumettre à un protectorat, et Bohéchio, mort sans enfants, laissa la place à Anacaona, sa sœur. Cette nouvelle dirigeante (et poétesse) tâcha de maintenir de bonnes relations avec le nouveau pouvoir sur l'île, mais il devint de plus en plus difficile d'y arriver lorsque les Espagnols commencèrent à demander des tributs de plus en plus importants. Enfin, l'administration coloniale espagnole décida d'éliminer à jamais toute menace que pourrait lui causer la classe dirigeante amérindienne, décidant ainsi de gouverner seule la région. Donc, en 1503, Nicolás de Ovando, alors gouverneur, décida d'en finir avec Anacaona : il l'invita à une fête chez lui ; elle accepta, y vint accompagnée d'autres Amérindiens. Ovando leur donna beaucoup de vin, et lorsqu'ils eurent bu — les Espagnols ne burent pas — il ordonna que l'on tuât tous les invités, à part Anacaona, qu'il voulait faire pendre dans un lieu public.[réf. nécessaire]

Les effets de la colonisation espagnole sur les Amérindiens de cette île furent dévastateurs : de 1492 à 1507, un million d'habitants moururent à cause de la violence des conquistadores et des maladies[réf. nécessaire].

Après s'être débarrassé d'Anacaona, Ovando établit un village près du littoral (à l'ouest de L’Étang Saumâtre), qu'il baptisa Santa Maria de la Paz Verdadera (« Sainte-Marie de la paix vraie »), un nom bien ironique quand on considère l'histoire de son établissement. Pourtant, ce village ne dura pas longtemps ; il fut brûlé d'abord par des explorateurs français en 1535, puis par des Anglais en 1592. Ces assauts rendirent la vie insupportable pour les Espagnols, et en 1606, ils décidèrent de quitter les lieux.

La domination des flibustiers

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Pendant plus de 50 ans, la région qu'est aujourd'hui Port-au-Prince n’était guère habitée. Enfin, petit à petit des flibustiers vinrent l'utiliser comme une base de leurs opérations, et des marchands hollandais commencèrent à fréquenter la région, car elle était alors une intéressante pourvoyeuse de cuir.

Autour de 1650, des flibustiers français, manquant de place sur l'Île de la Tortue commencèrent à aborder la côte de Haïti. Ils y établirent une colonie à Trou-Bordé qui commença à s'étendre. Ils installèrent alors un hôpital non loin de la côte, sur les hauteurs Turgeau. Cela les amena à appeler la région : L'Hôpital.

Bien qu'il n'y ait eu alors aucune vraie présence espagnole à Hôpital depuis bien plus de 60 ans, l'Espagne conservait sa revendication sur le territoire, et la présence ostensiblement grandissante des flibustiers français sur des terres espagnoles provoqua l'envoi par la couronne d'Espagne de soldats castillans vers la colonie pour tenter de la reprendre. La mission se révéla un désastre pour ces derniers, en infériorité numérique et en armement. En 1697, lors de la signature du traité de Ryswick, le gouvernement espagnol renonça à toutes ses revendications sur la partie occidentale de Saint-Domingue et donc Hôpital. À peu près à la même époque, les Français établirent également des bases sur Ester (à Petite-Rivière) et aux Gonaïves.

L'Ester était un village riche, habité par des marchands, avec des rues droites ; c'était la demeure du gouverneur. Par ailleurs, la région environnante, La Petite Rivière, était assez pauvre. À la suite d'un grand incendie en 1711, L'Ester fut abandonné. Pourtant la présence française dans la région continua de croître, et peu après une nouvelle cité fut fondée au sud : Léogâne.

La région qui devait plus tard abriter Le Port-au-Prince était habitée par des flibustiers. Alors que la région devenait une vraie colonie française, l'administration coloniale en vint à se préoccuper de la présence continuelle de ces pirates. Bien qu'utiles pour repousser les velléités anglaises de rogner le territoire français, ils étaient assez indépendants, n'obéissaient à aucun ordre de l'administration coloniale, et étaient une menace pour celle-ci. Pendant l'hiver 1707, le comte François Joseph de Choiseul-Beaupré (1650-1711), gouverneur de la région, chercha ainsi à se débarrasser de ce qu'il considérait comme une menace. Il insista pour obtenir le contrôle de l'Hôpital, ce que les flibustiers refusèrent, considérant cette demande comme une humiliation. Ils préférèrent alors fermer l'hôpital, plutôt que de le céder au gouverneur, et nombre d'entre eux devinrent habitants de l'île, fermiers, les premiers habitants européens stables de la région.

La fondation du Port-au-Prince

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Vue de Port au Prince, dessin d'Alexis-Nicolas Pérignon et gravure de Nicolas Ponce, 1791.

Bien que l'élimination des flibustiers d'Hôpital, comme groupe, renforçât l'autorité de l'administration coloniale, elle rendit également la région plus vulnérable aux attaques anglaises. Afin de protéger celle-ci, le capitaine de Saint-André arriva dans la baie à bord du vaisseau nommé Le Prince, juste sous l'hôpital. Saint-André nomma l'endroit « Le Port du Prince », même si le port et la région continuaient à être connus sous le nom d'Hôpital (les îlots de la baie étaient néanmoins déjà nommés îlots du Prince)[5].

Les Anglais n'attaquèrent pas l'endroit, et plusieurs nobles recherchèrent des concessions de terre de la couronne française à Hôpital ; le premier habitant à s'installer en ce lieu fut le sieur Joseph Randot. À sa mort en 1737, le sieur Pierre Morel le partagea avec Gatien Bretton des Chapelles.

À ce moment, l'administration coloniale s'était convaincue de la nécessité d'établir une capitale, afin de mieux diriger la partie française de Saint-Domingue. Le Petit Goâve et Léogane prétendirent quelque temps à cette fonction mais n'ont pas été retenues. En effet, elles ne se trouvaient pas en position centrale dans la colonie, le climat du Petit Goâve était trop sujet au paludisme, enfin la topographie de Léogane rendait sa défense difficile. Une nouvelle capitale, siège du conseil supérieur de la colonie, devait être construite.

Le Port au Prince fut ainsi fondé en 1749 par les colons français, habitants sucriers sur l'habitation Randot, au Bel-air ; puis elle s'étendit assez vite. En 1770, elle remplaça Le Cap-Français comme capitale de la colonie de Saint-Domingue, mais fut détruite par un séisme le .

Pendant la Révolution française, elle fut rebaptisée « Port-Républicain » le .

L'armistice du 30 mars 1798 permit au général de division Toussaint Louverture de régler les détails de la retraite de l'armée anglaise de Saint-Domingue[6], avant l'entrée triomphale du général noir et de son armée d'ex-esclaves dans Port-au-Prince le [7]. L'armistice avait pour objectif les négociations par lesquelles il fut décidé que les Anglais quitteraient leur dernier bastion, le Môle-Saint-Nicolas, le .

Après l'échec de l'expédition de Saint-Domingue de 1802, la ville devint en 1804 la capitale du nouveau pays indépendant : Haïti ; l'empereur haïtien Jean-Jacques Dessalines dit Jacques Ier lui rendit le nom de Port-au-Prince. Il fut tué le , à Pont-Rouge, situé à l'entrée nord de la ville. Lorsque Haïti se partagea en royaume (au nord) et république (au sud), Port-au-Prince devint la capitale de la république sous Alexandre Pétion.

Le séisme de 2010

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Le Palais national après le séisme du .
Vue aérienne de la cathédrale Notre-Dame après le séisme du .

Par le passé, Port-au-Prince a déjà été détruit par de nombreux séismes notamment ceux de 1751 et 1770. D'autres moins importants ont également été recensés en 1860, 1918, 1922, 1956 et 1962[8].

Celui du à 16 h 53, heure locale (21 h 53 UTC), est particulièrement dévastateur et meurtrier. Son épicentre, d'une magnitude de 7,3[9] se trouvait à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Carrefour, un faubourg de la capitale. Le centre-ville a été ravagé et de nombreux bâtiments publics ont été détruits, dont : la cathédrale, le Palais national, le parlement, l'hôtel de ville, le palais de justice, plusieurs ministères et ambassades, ainsi que le siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH)[10].

Au , le Premier ministre haïtien parlait de plus de 100 000 morts (source : CNN). Au , environ 75 000 corps avaient été enterrés dans des fosses communes et l'armée américaine avançait la possibilité de 200 000 morts. Au , le Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive annonce que le séisme avait fait 316 000 morts et 350 000 blessés, en plus de 1,5 million de sans-abri, des données beaucoup plus élevées que celles de l'ONU, dont le bilan officiel est de plus de 200 000 morts[11].

Un second tremblement de terre[12],[13] d’une magnitude de 6,1 survient le à h 3, heure locale. Son hypocentre est situé approximativement à 59 km à l'ouest de Port-au-Prince, et à moins de dix kilomètres sous la surface.

En date du , Marie-Laurence Jocelyn Lassegue, ministre des Communications, confirme un bilan (provisoire) de 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,2 million de sans-abris[14]. Étant donné qu'il sera impossible de déblayer tous les gravats à courte échéance, les autorités haïtiennes envisagent alors de reconstruire plusieurs quartiers de Port-au-Prince aux alentours de la capitale haïtienne. Le , le coût de reconstruction de la capitale haïtienne et de ses environs est estimé entre 8 et 14 milliards de dollars.

Le , le président Préval signe un arrêté d’expropriation du centre ville afin d'y installer les sièges des institutions publiques. La zone ainsi formée constitue un quadrilatère délimité au Nord par la rue des Césars jusqu'au port, au Sud par la rue Saint-Honoré, à l’Est par la rue Capois et à l’Ouest par la mer et la baie[15].

En juillet 2022, la presse internationale évoque les affrontements entre gangs qui occasionnent plusieurs dizaines de morts dans la capitale. Les rafales d'armes automatiques retentissent à longueur de journée à Cité Soleil, commune la plus défavorisée et la plus densément peuplée de l'aire métropolitaine : deux factions de gangs s'y affrontent sans que la police, en manque d'hommes et d'équipements, n'intervienne[16].

Administration

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La commune de Port-au-Prince est composée de trois sections communales :

  • Turgeau, la plus vaste (avec 19,74 km2), la plus peuplée (478 244 habitants), elle représente plus de la moitié de la superficie et de la population de la commune, et de plus, est la plus urbanisée des trois sections ;
  • Morne l'Hôpital, superficie de 7,45 km2 pour une population de 152 105 habitants ;
  • Martissant, superficie de 8,85 km2 pour une population de 267 510 habitants.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? Irène Ridoré    
Evans Paul   Journaliste
Gérard Salomon    
Evans Paul   Journaliste
Emmanuel Charlemagne   Auteur-compositeur-interprète
Jean-Yves Jason   Fonctionnaire
Gabrielle Hyacinthe   Présidente de la Commission communale intérimaire
Marie-Josèphe René   Présidente de la Commission communale intérimaire
Pierre-Richard Duplan   Président de la Commission communale intérimaire
juillet 2020 Ralph Youri Chevry   Producteur musical
En cours Lucsonne Janvier[17]    

Codes postaux

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Ils varient selon les quartiers :

  • HT 6111 : Bel-Air et Bourdon ;
  • HT 6112 : Bas Peu de Choses ;
  • HT 6113 : Turgeau ;
  • HT 6114 : Bois Verna ;
  • HT 6116 : Carrefour Feuilles ;
  • HT 6117 : Morne de l'Hôpital ;
  • HT 6118 : Bolosse ;
  • HT 6119 : Martissant et Fontamara.
Le Palais national, avant sa destruction par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.
La Villa Manrèse avant sa destruction à la suite du séisme de 2010.

Les principaux monuments sont :

La plupart de ces bâtiments ont été soit gravement endommagés, soit détruits par le séisme du [18]. Leur reconstruction, restauration ou destruction définitive est l'un des enjeux patrimoniaux actuels de Port-au-Prince.

Transports locaux

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Les transports urbains sont essentiellement assurés par des Tap-tap, nom donné aux taxis collectifs très répandus dans le pays. Cependant, la désorganisation des transports publics qui s'est aggravée à la suite du séisme, a incité un certain nombre de chauffeurs à adopter des dérives en infractions avec la réglementation. Les pouvoirs publics réfléchissent à ce jour à la mise en place d'un véritable réseau d'autobus dans la capitale, destiné à se substituer au tap-tap[19].

Transports en bus

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De la gare routière informelle de Portail Léogane, partent et arrivent les bus vers et depuis Léogane, Grand-Goâve, Petit-Goâve, Jacmel, Miragoâne et Les Cayes[20].

Transport aérien

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Port-au-Prince est desservi par l'aéroport international Toussaint Louverture qui est le principal aéroport haïtien.

Transport maritime

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Le port international de Port-au-Prince, géré par l'Autorité Portuaire Nationale, constitue également le plus important complexe portuaire Haïtien.

Transport terrestre

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Les principales voies de transport routiers traversent la capitale, depuis 2010 leur entretien est sujet a polémiques[21]. La route du nord ou route nationale 1, part de Port-au-Prince et se termine a Cap-Haïtien. La route du sud ou route nationale 2 relie Port-au-Prince et Les Cayes. La route nationale 3 relie Port-au-Prince à Cap-Haïtien[21].

Port-au-Prince est l'un des plus importants centres économiques et financiers du pays.

La capitale exporte ses produits les plus consommés, à savoir le café et le sucre, et a, dans le passé, exporté d'autres produits, tels que des chaussures et des balles de baseball. Port-au-Prince possède des usines de transformation alimentaire ainsi que des usines de savon, de textile et de ciment. Malgré les troubles politiques, la ville compte également sur l'industrie du tourisme et les entreprises de construction pour faire évoluer son économie. Port-au-Prince était autrefois une escale populaire pour les croisières, mais a perdu la quasi-totalité de son tourisme et les navires de croisière ne s'arrêtent plus au port.

Port-au-Prince a subi le violent séisme qui a détruit le 12 janvier 2010 la quasi-totalité de l’espace urbain. sous les effets combinés des vulnérabilités environnementales et de la crise d’adaptation à la mondialisation, la population souffre d'une extrême pauvreté[22].

Dans un classement des villes basé sur leur qualité de vie, Port-au-Prince se classait au 228e rang sur 231 villes étudiées dans le monde en 2018[23].

Enseignement secondaire

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Parmi les écoles internationales de Port-au-Prince comprennent l'Union School Haiti (en)[24], fondée en 1919, et la Quisqueya Christian School, fondée en 1974[25]. Les deux écoles proposent un enseignement pré-universitaire à l'américaine.

Les étudiants francophones fréquentent le Lycée Alexandre Dumas, situé à Bourdon. L'école Anís Zunúzí Baháʼí (en), au nord-ouest de Port-au-Prince a ouvert ses portes en 1980[26].

Enseignement supérieur

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L'université d'État d'Haïti est située dans la capitale aux côtés d'autres universités telles que l’université de Port-au-Prince, l'université Quisqueya ou l'université des Caraïbes. Il existe de nombreuses autres institutions qui suivent le programme scolaire haïtien. Beaucoup d'entre elles sont des académies religieuses dirigées par des missionnaires étrangers venus de France ou du Canada. Il s'agit notamment de l'Institution Saint-Louis de Gonzague (en), de l'École Sainte-Rose-de-Lima, de l'École Saint-Jean-Marie Vianney, de l'Institution du Sacré-Cœur et du Collège Anne-Marie Javouhey.

Spiritualité

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  • Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne[27].

Personnalités liées à Port-au-Prince

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Naissance à Port-au-Prince

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Décès à Port-au-Prince

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  • Gérald Bloncourt (Bainet, 1926-2018), peintre et photographe, à Port-au-Prince de 1936 à 1946
  • Léonie Coicou Madiou (née à Pétion-Ville en 1891), enseignante, actrice, militante politique et féministe haïtienne. Elle est la première femme maire de Port-au-Prince.
Carte
Jumelages et partenariats de Port-au-Prince.Voir et modifier les données sur Wikidata
Jumelages et partenariats de Port-au-Prince.Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
Baton RougeÉtats-Unis
Liège[28]Belgiquedepuis le
MiamiÉtats-Unisdepuis
MontevideoUruguay
MontréalCanadadepuis

Notes et références

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  1. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf.
  2. [PDF] Population totale, par sexe et population de 18 ans et plus estimées en 2009, au niveau des différentes unités géographiques, institut haïtien de statistique et d'informatique, p. 51.
  3. [PDF] Population totale, par sexe et population de 18 ans et plus estimées en 2009, au niveau des différentes unités géographiques, institut haïtien de statistique et d'informatique.
  4. « Port-au-Prince, Haiti Metro Area Population 1950-2023 », sur macrotrends.net (consulté le ).
  5. Louis-Joseph Janvier, La république d'Haïti et ses visiteurs, Marpon et Flammarion, (lire en ligne), p. 66

    « « Le nom de la ville […] lui vient d'un vaisseau nommé le Prince, qui mouilla dans la baie en 1706. » […] C'est inexact. […] les îlets qui sont dans la rade de Port-au-Prince portaient authentiquement le nom d'Îlets du Prince dès 1680, c'est-à-dire 26 ans avant que le navire le Prince, commandé par M. de Saint-André, ne fût venu prendre mouillage sur cette rade. »

    .
  6. Alain Yacou, Saint-Domingue espagnol et la révolution nègre d'Haïti (1790-1822), p. 215.
  7. Alain Yacou, Saint-Domingue espagnol et la révolution nègre d'Haïti : 1790-1822, Paris/Pointe-à-Pitre/CERC, Éditions Karthala, , 683 p. (ISBN 978-2-84586-852-6, lire en ligne), p. 215.
  8. article over-blog.com.
  9. « Puissant séisme, de magnitude 7,3, en Haïti »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  10. Port-au-Prince dévastée par un puissant séisme (Romandie news).
  11. Un an après le séisme, Haïti se souvient, Radio Canada, .
  12. Un nouveau séisme de magnitude 6 frappe Haïti, nouvelobs.com
  13. Haïti : nouveau séisme de magnitude 6,1, france-info.com
  14. http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/02/10/004-haiti_bilan.shtml Nouvelles de Radio-Canada.
  15. « Haïti - Reconstruction : Publication de l’arrêté d’expropriation du centre ville de P.A.P », sur Haïti libre (consulté le ).
  16. Port-au-Prince s'enfonce dans la violence: 89 morts dans des affrontements entre gangs, boursorama.com, 14 juillet 2022
  17. « Lucsonne Janvier est nommé à la tête de la Mairie de Port-au-Prince », sur Haïti Standard,
  18. Voir une liste non exhaustive élaborée par haiti-reference.com.
  19. « Le grave problème du transport en commun à Port-au-Prince » sur hpnhaiti.com.
  20. Kelogue Thérasmé, Dynamiques sociales et appropriation informelle des espaces publics dans les villes du Sud, Université du Québec à Montréal, (lire en ligne)
  21. a et b « A Port-au-Prince, capitale de boues, déchets et routes en mauvais état, que vaut le MTPTC ? », sur haiti24.net, (consulté le ).
  22. Jacques Nessi, « Port-au-Prince : une ville caribéenne au cœur de l’impasse modernisatrice », sur journals.openedition.org, (consulté le ).
  23. (en) « Mercer's 2018 Quality of Living Rankings » (consulté le ).
  24. « Haiti, Port-au-Prince: Union School », sur Office of Overseas Schools (consulté le ).
  25. « Quisqueya Christian School » [archive du ], Quisqueya Christian School (consulté le ).
  26. « About The School », sur Anis Zunuzi Baha'i School, Anís Zunúzí Bahá'í School.
  27. Croteau, O. (2019, mai 10). Les Sœurs de Sainte-Anne vendent 150 ans d’histoire. Journal Métro. https://journalmetro.com/actualites/2319911/vendre-150-ans-dhistoire-pour-les-soeurs-de-sainte-anne/
  28. « https://www.liege.be/fr/vie-communale/services-communaux/international/jumelages-et-partenaires/port-au-prince-haiti »

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Dingan' Bazabas, Du marché de rue en Haïti : le système urbain de Port-au-Prince face à ses entreprises d'espace-rue, L'Harmattan, Paris, Montréal, 1997, 124 p. (ISBN 2-7384-5355-4)
  • Anne-Marie Colomé, Cité soleil à Port-au-Prince, Éd. l'Harmattan, Paris, Montréal, 1997, 184 p. (ISBN 2-7384-6009-7)
  • Georges Corvington, Port-au-Prince au cours des ans (1) : La ville coloniale : 1743-1789, H. Deschamps, Port-au-Prince, 1975, 213 p.
  • Georges Corvington, Port-au-Prince au cours des ans (2) : Sous les assauts de la Révolution : 1789-1804, H. Deschamps, Port-au-Prince, 1972, 250 p.
  • Georges Corvington, Port-au-Prince au cours des ans (3) : La métropole haïtienne du XIXe siècle : 1804-1888, H. Deschamps, Port-au-Prince, 1975, 318 p.
  • Georges Corvington, Port-au-Prince au cours des ans (4) : La métropole haïtienne du XIXe siècle : 1888-1915, H. Deschamps, Port-au-Prince, 1977, 326 p.
  • Georges Corvington, Port-au-Prince au cours des ans (5) : la Capitale d'Haïti sous l'Occupation 1915-1922, H. Deschamps, Port-au-Prince, 1984, 317 p.
  • Georges Corvington, Port-au-Prince au cours des ans (6) : la capitale d'Haïti sous l'occupation 1922-1934, H. Deschamps, Port-au-Prince, 1987, 322 p.
  • Natacha Giafferi-Dombre, Une ethnologue à Port-au-Prince : question de couleur et luttes pour le classement socio-racial dans la capitale haïtienne, L'Harmattan, Paris, 2007, 292 p. (ISBN 978-2-296-03571-3) (texte remanié d'une thèse de doctorat d'Anthropologie soutenue à Aix-Marseille en 2003)
  • Nathalie Lamaute-Brisson, L'économie informelle en Haïti : de la reproduction urbaine à Port-au-Prince, L'Harmattan, Paris ; Innoval, Dunkerque, 2002, réimpr. 2004, 318 p. (ISBN 2-7475-2637-2) (texte remanié d'une thèse de doctorat de Sciences économiques soutenue à Paris 10 en, Port-au Prince (1915-1956) : modernisation manquée : centralisation et dysfonctionnements, Université de Toulouse-Le Mirail, 2007, 635 p. (thèse de doctorat d'Histoire)
  • López Hernández, Ignacio J. "Fundar para defender: fortificación y geoestrategia en Saint-Domingue entre 1665 y 1748", Gladius, Vol 39, 2019, pp. 147-168. (ISSN 0436-029X)

Filmographie

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  • Dlo, dlo, dlo : eau potable dans les quartiers défavorisés de Port-au-Prince, film documentaire, CAMEP, GRET, AFD, 2009, 52 min (DVD)

Liens externes

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