Hervé Di Rosa

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Hervé Di Rosa
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Hervé Di Rosa (né le à Sète) est un peintre français. Artiste peintre contemporain[1], il est avec Richard Di Rosa, François Boisrond, Rémi Blanchard et Robert Combas l'un des artisans du mouvement français de la « figuration libre »[2],[3],[4],[5],[6], renouveau de la peinture dans les années 1980, une peinture empruntant souvent à la BD, au rock et au Pop-Art.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tôles peintes découpées. Frise du nouveau Palais des congrès de Cap-d'Agde-centre, son restaurant et les passerelles piétons jusqu'au belvédère. 2019.

Hervé Di Rosa est né à Sète le . Après son bac, il fait une année de prépa à Sète puis intègre les Arts décoratifs, à Paris, pour étudier le cinéma d'animation ; largement empreint d'une culture de la BD, il y découvre l'histoire de l'art et certains grands peintres[7]. Il partage alors un atelier avec d'autres, dont François Boisrond ou Robert Combas[7]. Avec ce même Combas et Ketty Brindel (qui intégrera peu après le groupe Les Démodés de Richard Di Rosa), il fonde la revue Bato[8].

Carrière artistique[modifier | modifier le code]

En 1981, comme point de départ, il expose chez Bernard Lamarche-Vadel, puis à Nice au milieu de l'année ; c'est lors de l'exposition de cet été-là dans le sud de la France que Ben invente le terme de « Figuration libre » pour définir le mouvement pictural représenté par François Boisrond, Rémi Blanchard, Robert Combas, Catherine Viollet ou encore Jean-Charles Blais[7].

En 2000, il fonde avec Bernard Belluc le Musée international des arts modestes à Sète[9].

En 2012, il expose ses grands formats à l'espace ENCAN de La Rochelle[10].

En 2014, il installe les « Modestes tropiques » au musée du quai Branly[11].

En , une pétition de Julien Suaudeau et de Mame-Fatou Niang réclame le retrait d'une de ses œuvres installée à l'Assemblée nationale en 1991 sur l'anniversaire de l'abolition de l'esclavage en 1794, l'artiste se défendant, lui, de tout racisme (la photo de la toile en question a depuis été retirée du site Web de l'Assemblée)[12],[13],[14].

Il est élu en 2022 membre de l'académie des beaux-arts, au fauteuil IV de la section de Peinture, succédant à Jean Cortot (1925-2018).

Hommage[modifier | modifier le code]

La commune du Touquet-Paris-Plage, qui a accueilli les œuvres de Hervé Di Rosa, lui rend hommage en apposant une plaque, avec la signature et les empreintes des mains de l'artiste, sur le sol du jardin des Arts.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • Le grand Bazar des Multivers, Hervé Di Rosa, AD Galerie, Montpellier, au
  • Plus jamais seul. Hervé Di Rosa et les arts modestes, La Maison Rouge, Paris, 22.10.2016 - 22.01.2017
  • Théâtre d'ombres, Hervé DI Rosa, Espace Jacques Villeglé à Saint Gratien, -
  • Hervé Di Rosa : l'œuvre au monde, La Piscine - Musée d'art et d'industrie André-Diligent, -
  • Hervé Di Rosa. Ses sources, ses démons, 22 mars 2022 - 28 août 2022, musée de Valence[15]
  • Hervé Di Rosa, le passe-mondes, Musée National d'Art Moderne, Paris, 28 février - 26 août 2024[16]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Patrick Grainville et Hervé Di Rosa, Hervé Di Rosa : tout un monde, 1992-2002, Château de Vascœuil, Centre d'art et d'histoire, 2002
  • Jean Seisser, Hervé Di Rosa Graphic, Catalogue raisonné des estampes 1977-2012, Angel Art Servanin + Fage éditions, 2012 320 p.
  • Hervé Di Rosa, Patrick Amine, Robert Bonacorsi, Le tour des mondes d'Hervé Di Rosa, 2013, Actes Sud Beaux Arts (ISBN 978-2-330-01276-2)
  • Yves Le Fur et Jean Seisser, Hervé Di Rosa : Foumban, 2002-2015 : autour du monde, 11e étape : [exposition, galerie Louis Carré & Cie, Paris, [-], Paris, Louis Carré & Cie, 2015, 109 p.
  • Plus jamais seul Hervé Di Rosa et les arts modeste, La Maison rouge et Fage éditions + Angel Art Servanin, 2016 (exposition) 260 p. (ISBN 978-2-84975-425-2)
  • Hervé Di Rosa, Paroles d'artiste, Fage éditions, Lyon, 2016, 64 p. (ISBN 978-2-84975-421-4)
  • Jean Seisser, Hervé Di Rosa Autour du monde, Fage éditions + Angel Art Servanin, 2019, 496 p.

Citations[modifier | modifier le code]

« Je n’invente pas l'art modeste, je l'ai trouvé, je le fais vivre et je le fais dialoguer avec l'art contemporain. Le centre de cette aventure, c'est l’art contemporain. Parce qu'en face, il y avait le Centre régional d'art contemporain, de grande importance, on a longtemps cru que le Miam était un lieu anti-art contemporain. Pas du tout. Au contraire, j'ai fondé le Miam pour tendre un pont d'une rive à l'autre, aller vers le néophyte qui peut être attrapé par l'alibi des images du quotidien qu'il connaît bien et qui l'amènent vers des œuvres plus complexes. Certains vont vouloir approfondir et aller voir de l'autre côté[17]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Hervé Di Rosa, artiste peintre, France Musique
  2. « Été 1981, Ben invente le terme « figuration libre » pour qualifier le travail de Combas et Di Rosa : « 30% provocation anti-culture, 30% Figuration Libre, 30% art brut, 10% folie. Le tout donne quelque chose de nouveau ». Puis, continue à utiliser ce terme pour qualifier ce retour très libre à la peinture, omniprésent en France comme ailleurs en ce début des années 1980. » Hervé Perdriolle, janvier 2008, [lire en ligne]
  3. « Ce nom est donné par Ben au travail de jeunes peintres français que le critique Bernard Lamarche-Vadel réunit à Paris en juin 1981 dans l'exposition « Finir en beauté ». », Pierre Nahon, Dictionnaire amoureux de l'art moderne et contemporain, Plon, 2014, [lire en ligne]
  4. Bernard Marcadé, « Figuration libre, mouvement artistique », Encyclopædia Universalis [en ligne, consulté le 6 février 2015.
  5. « Et pourtant, avant même que ne soit forgée l’expression, Robert Combas, puis François Boisrond en ont été les fomenteurs. […] S'ils ont été rapidement pris en charge par la critique et le marché, ils n'en sont pas moins ceux par qui l'histoire est arrivée, rejoints très vite par Rémi Blanchard, puis par Richard Di Rosa. », Philippe Piguet, Il était une fois... la figuration libre. Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas, Hervé Di Rosa, Richard Di Rosa, Adam Biro, 2002, p. 5
  6. Jean-Luc Chalumeau, « Hervé Di Rosa : C'est quoi la peinture pour toi ? », Eighty, no 17,‎ , p. 60 (ISSN 0294-1880) « Le cas Di Rosa […], dont décidément le nom s'impose à propos des jeunes gens de la « Figuration Libre ». »
  7. a b et c Catherine Flohic, « Hervé Di Rosa », Eighty, no 17,‎ , p. 62 à 63 (ISSN 0294-1880)
  8. Biographie officielle de Combas sur son site officiel « Robert Combas, Ketty Brindel et Hervé Di Rosa créent la revue BATO, « œuvre d’art assemblagiste et collective réalisée à cent exemplaires et faite à la main ». C’est dans cette ambiance de travail collectif que Combas forme avec Ketty et Buddy Di Rosa le groupe Les Démodés, […] »
  9. « A Sète, le musée imaginaire d’Hervé Di Rosa », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Hervé Di Rosa ou la vie des autres », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  11. « 404 », sur quaibranly.fr (consulté le ).
  12. france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/sete/deux-universitaires-condamnent-oeuvre-artiste-setois-herve-di-rosa-qui-eux-vehicule-racisme-1654598.html
  13. france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/sete/accuse-racisme-artiste-setois-herve-di-rosa-reagit-vivement-1653674.html
  14. www.lesinrocks.com/2019/04/08/actualite/actualite/une-petition-demande-le-retrait-dune-toile-qui-banalise-le-racisme-lassemblee-nationale/
  15. « Hervé Di Rosa. Ses sources, ses démons. | Musée de Valence », sur www.museedevalence.fr (consulté le )
  16. « Hervé Di Rosa - Le passe-mondes », sur Centre Pompidou, (consulté le )
  17. « Hervé Di Rosa » sur istres.fr, site officiel de la ville d'Istres

Annexes[modifier | modifier le code]

Documentation[modifier | modifier le code]

  • Hervé Di Rosa (interviewé) et Frédéric Bosser, « Di Rosa, le croqueur d'images », dBD, no 25,‎ , p. 22-27.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]