Sierre

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Sierre
(de) Siders
Sierre
Vue sur la ville de Sierre depuis le château de Beauregard.
Blason de Sierre
Armoiries
Sierre
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Valais Valais
District Sierre
Localité(s) Granges, Noës, Muraz
Communes limitrophes Saint-Léonard, Lens, Crans-Montana, Noble-Contrée, Chippis, Chalais, Grône, Salquenen, Anniviers
Président Pierre Berthod (Le Centre)
NPA 3960
No OFS 6248
Démographie
Gentilé Sierrois
Population
permanente
17 295 hab. (31 décembre 2022)
Densité 902 hab./km2
Population
agglomération
27 041 hab. ()
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 17′ 35″ nord, 7° 31′ 59″ est
Altitude 533 m
Superficie 19,18 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Sierre
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Sierre
Géolocalisation sur la carte : canton du Valais
Voir sur la carte administrative du canton du Valais
Sierre
Liens
Site web www.sierre.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Sierre (en allemand : Siders) est une ville et une commune suisse du canton du Valais, chef-lieu du district de Sierre.

Située dans la vallée du Rhône, à la limite de la frontière des langues, à 17 km en amont de Sion, elle est la quatrième plus grande ville du canton[3]. Réputée pour être la ville la plus ensoleillée de Suisse, elle est surnommée la « Cité du soleil », d'où l'écusson du soleil sur le drapeau[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune et les quartiers[modifier | modifier le code]

Le territoire de Sierre s'étend sur 19,18 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 36,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 31,9 %, les surfaces boisées 22,4 % et les surfaces improductives 9,8 %[5].

La commune de Sierre comprend, outre la ville de Sierre, les villages de Granges, Noës et Muraz.

Les quartiers historiques de la ville sont :

  • Le Bourg qui, avec le quartier de Bellevue, forme le centre-ville (Hôtel de ville, château des Vidômes, Av. Général Guisan) ;
  • Glarey (Est) ;
  • Borzuat (Nord-Est) ;
  • Bottire (Nord-Est) ;
  • Tservettaz (Nord) ;
  • Muraz (Nord) ;
  • Villa (Ouest) et Les Liddes.
Forêt de Finges, Parcours vita, Sierre.

La ville possède des attraits naturels touristiques intéressants. La forêt de Finges, l'une des plus grandes pinèdes d'Europe occidentale, est une réserve naturelle située directement à l'est de la ville, sur la rive gauche du Rhône. Les lacs situés entre les collines de la ville (lac de Géronde et Petits Lacs) offrent des aires de détente et de rencontre à proximité immédiate du centre-ville.

Granges[modifier | modifier le code]

Granges est un village faisant partie de la commune de Sierre depuis la fusion de 1972, à la suite d'une faillite de celui-ci. Le village compte quelque 2 000 habitants (2014)[6].

Le plus grand parc d'attractions de Suisse[7], Happyland, se trouve à proximité du village.

Muraz[modifier | modifier le code]

Ce quartier est situé au Nord de Sierre. Il se trouve au milieu du vignoble, à environ 15 minutes du centre-ville. Son église, dédiée à saint Martin, fut construite en 1854.

Noës[modifier | modifier le code]

Armoiries de Noës.

Aux environs de 1900, Noës était un hameau situé sur la commune de Granges. Il servait surtout de pied-à-terre pour les familles de Saint-Jean, Mayoux et Pinsec qui pratiquaient la transhumance entre les vignes en plaine, l'élevage du bétail et l'agriculture dans le val d'Anniviers. Entre le XIIIe siècle et le XXe siècle, les gens du Val d’Anniviers étaient des nomades.

Lors de ces transhumances, les familles se déplaçaient en communauté, avaient leur école et venaient avec leur instituteur (le « régent » dans la dénomination de l'époque). Le village était habité principalement au printemps et en automne.

Entre 1900 et 1920, les premiers couples s'établissent à demeure. Ce ne sont pas uniquement des Anniviards qui se fixent à Noës mais aussi des familles venant de la région. L'usine d'aluminium de Chippis a été inaugurée en 1908 et constitue aujourd'hui encore un employeur important pour Sierre et ses environs.

En 1927, les villageois décidèrent de construire une église consacrée à sainte Thérèse de Lisieux. On peut s'étonner des dimensions données à l'édifice pour un si petit village. Mais plusieurs familles anniviardes se sédentarisèrent, car les hommes trouvèrent du travail dans la région.

Transport[modifier | modifier le code]

La gare de Sierre est desservie par la ligne du Simplon. Sierre est traversée par la route principale 9, et l'autoroute A9 parcours la commune au sud de la ville. Le funiculaire SMC relie la ville à Crans-Montana.

Bus[modifier | modifier le code]

La Ville de Sierre dispose aussi de plusieurs lignes de bus[8] :

  • Ligne 1 : Île Falcon - Centre-ville - Téléphérique de Chalais ;
  • Ligne 2 : Muraz - Centre-ville ;
  • Ligne 3 : Gare routière / CFF - Home Beaulieu ;
  • Ligne 4 : Gare routière / CFF - Sous Géronde.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune dérive très probablement du nom de personne latin Sitrius, propriétaire d'un domaine dans la région. Ses premières occurrences écrites remontent à 800, sous les formes de Sidrium et Sidrio[9].

La commune est surnommée la Cité du Soleil[10].

Son nom allemand est Siders[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Photo aérienne (1949). (La photo est prise depuis la Noble Contrée, plus ou moins au-dessus de Veyras, et l'objectif regarde vers le Rhône — que l'on aperçoit tout au fond à gauche de l'image, avec les usines d'aluminium du site de Sierre.)

L'histoire de la ville de Sierre est très étroitement liée à l'histoire de l'évêché de Sion et du canton du Valais.

C'est probablement sur la colline de Géronde qu'il faut rechercher les vestiges de la première habitat à Sierre. On y a trouvé des objets de toutes les époques : de l'âge du fer, du bronze, de la Tène ancienne (-450-280), de l'époque romaine et de l'époque gauloise. Jusqu'à l'annexion du Valais à l'Empire romain en l'an 15 av. J.-C., les Celtes auraient occupé la région dont en particulier la colline de Géronde.

D'après certains historiens, depuis le VIe siècle, Sierre appartenait à l'abbaye de Saint-Maurice. La première mention de Sierre daterait d’ailleurs de 515, quand la « curtis » de Géronde est donnée par S. Sigismond à l’abbaye d’Agaune[11]. Puis en 1052, la cité passa sous l'autorité de l'évêque de Sion qui en confia l'administration à un vidomne. Cette charge fut exercée par les grandes familles de la région.

L'évêque fit construire un château sur la colline de Géronde. Celui-ci, ainsi que la bourgade qui s'était développée alentour, ont été détruits en 1417 pendant la guerre dite de Rarogne. Au XIIIe siècle, le bourg du Vieux-Sierre se développa à l'ouest de Géronde et ainsi, à travers la dernière période du Moyen Âge, sa destinée demeura unie à celle du Valais épiscopal et liée aux luttes des dizains (dixains) pour leur émancipation.

Après le départ des Français en 1813, le Valais se divisa entre le Haut et le Bas. Une nouvelle Constitution fut adoptée le 12 mai 1815 et, le 4 août 1815, le Valais devint le vingtième canton de la Confédération suisse. Malgré l'adoption de cette Constitution cantonale, les tensions entre les anciens dizains libéraux du Bas et les dizains du Haut, conservateurs, ne cessèrent pas. Entre 1839 et 1840, à la suite de la séparation momentanée entre le Bas-Valais, adhérent de la nouvelle Constitution, et le Haut-Valais défenseur du Pacte fédéral de 1815 imposé par la Sainte-Alliance, Sierre fut le siège du gouvernement du Haut-Valais, et Sion, celui du gouvernement du Bas-Valais. La division prit fin en avril 1840, à la suite de la victoire du Bas-Valais à Saint-Léonard.

L'avenue Général Guisan.

Avec le développement du tourisme au XIXe siècle et l'arrivée de la ligne de chemin de fer en 1868, Sierre devient un centre touristique. Elle sera aussi une cité industrielle à partir de 1905, année qui voit l'ouverture d'une usine d'aluminium à Chippis, suivie par l'installation de laminoirs sur le territoire de la commune en 1929[12].

En 1972, la commune de Granges fusionne avec la commune de Sierre.

Politique[modifier | modifier le code]

Conseil municipal[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal est le pouvoir exécutif de la ville. Le Conseil municipal sierrois compte neuf membres élus au suffrage universel tous les quatre ans. Il est dirigé par un président.

Liste des présidents de la ville de Sierre[modifier | modifier le code]

  • 1848-1852 : Elie de Courten.
  • 1852-1853 : Eugène de Courten.
  • 1853-1855 : Joseph de Preux.
  • 1855-1856 : Jean Anthoine.
  • 1857-1870 : Frédéric de Courten.
  • 1871-1874 : Victor de Chastonay.
  • 1875-1880 : Théodore de Preux.
  • 1881-1888 : Victor de Chastonay.
  • 1889-1896 : Théodore de Preux.
  • 1897-1908 : César de Sépibus.
  • 1909-1912 : Michel Zufferey.
  • 1913-1916 : Pierre-Marie Zwissig, PRD.
  • 1917-1939 : Maurice Bonvin, PRD.
  • 1939-1948 : Marcel Gard, PRD.
  • 1949-1956 : Elie Zwissig, PRD.
  • 1957-1970 : Maurice Salzmann, PDC.
  • 1971-1980 : Pierre de Chastonay, PDC.
  • 1981-1988 : Victor Berclaz, PRD.
  • 1989-1992 : Serge Sierro, PRD.
  • 1993-2000 : Charles-Albert Antille, PRD.
  • 2001-2008 : Manfred Stucky, PDC.
  • 2009-2016 : François Genoud, PLR.
  • 2017-2024 : Pierre Berthod, PDC.

Conseil général[modifier | modifier le code]

Le conseil général est le pouvoir législatif de la ville. Le Conseil général sierrois compte soixante membres élus au suffrage universel tous les quatre ans.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Sierre fait partie d'un groupe de six villes jumelées : Drapeau de la France Aubenas (France), Drapeau de l'Italie Cesenatico (Italie), Drapeau des Pays-Bas Delfzijl (Pays-Bas), Drapeau de l'Allemagne Schwarzenbek (Allemagne) depuis 1955 et Drapeau de la Belgique Zelzate (Belgique).

Population et société[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment Sierrois[10].

Ils sont surnommés les Chigratses[10] ou les Chiratses (dérivé de l'ancien nom de la commune, Chirro)[13].

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution de la population[modifier | modifier le code]

Sierre compte 17 295 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 902 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,5 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2]. Au , l’agglomération de Sierre compte 27 041 habitants[1].

Évolution de la population de Sierre entre 1850 et 2020[14],[1]

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 31,5 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 28 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[15].

La même année, la commune compte 8 182 hommes pour 8 637 femmes, soit un taux de 47,3 % d'hommes, inférieur à celui du canton (48,4 %)[15].

Pyramide des âges de Sierre en 2020 (%)[15]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ans ou +
1,6 
8,5 
75 à 89 ans
10,6 
16,3 
60 à 74 ans
18,4 
21,1 
45 à 59 ans
20,3 
20,7 
30 à 44 ans
19,0 
17,7 
15 à 29 ans
16,7 
15,0 
- de 14 ans
13,5 
Pyramide des âges dans le canton du Valais en 2020 (%)[15]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,2 
7,5 
75 à 89 ans
9,4 
16,8 
60 à 74 ans
17,7 
22,2 
45 à 59 ans
21,7 
20,3 
30 à 44 ans
19,4 
17,7 
15 à 29 ans
16,6 
14,9 
- de 14 ans
14,1 

Langues[modifier | modifier le code]

En 1880, Sierre était germanophone. Puis cette commune a changé de région linguistique[16].

Les langues les plus parlées (chiffres 2011) sont le français (66 %), le portugais (11 %), l'allemand (9 %) et l'italien (8 %)[17].

Éducation[modifier | modifier le code]

Outre les écoles des degrés primaire et secondaire, Sierre accueille des établissements de formation tertiaire. Trois d'entre eux sont rattachés à la Haute École spécialisée de Suisse occidentale Valais (HES-SO Valais-Wallis, anciennement HEVs). Tout d'abord, la Haute École de gestion et tourisme, filières d'informatique de gestion (anciennement ESIS), d'économie d'entreprise (anciennement ESCEA - École supérieure de cadres pour l'économie et l'administration) et de tourisme (anciennement EST - École suisse de tourisme). Ensuite, la Haute École de Travail social, filière Travail social (formations d'éducateurs spécialisés, d'assistants sociaux et d'animateurs socioculturels). Enfin, l'École de design et haute école d'art du Valais (EDHEA).

C'est aussi à Sierre que se trouve UniDistance, qui est un centre de formation universitaire à distance. En 2008 s'est ouverte l'École de couture de Sierre, qui offre une formation de créateur-créatrice de vêtements.

Campus de la HES-SO Valais-Wallis à Sierre.

Services et équipements publics[modifier | modifier le code]

La Bibliothèque-Médiathèque Sierre (BMS), fondée en 1976 et sise sur la place "Notre-Dame des Marais" depuis 1996, accueille ses usagers 6 jours par semaine. Avec une collection d'environ 60'000 documents (livres, DVD et documents numériques), la BMS propose des activités de médiation pour tous les publics : promotion de la lecture, bibliothèque troisième lieu riche en animations, expositions à "l'espace 100 titres" et visites de classes.

Sports[modifier | modifier le code]

Plusieurs clubs sont actifs dans la ville, dans différentes disciplines de hockey, en football et basket.

En outre, Sierre est le point de départ de la course Sierre-Zinal.

Hockey et football[modifier | modifier le code]

Le HC Sierre-Anniviers évoluait en LNB Suisse depuis 1998 jusqu'à la saison 2012-2013. La création du club remontait à 1933. Le Club dont le logo était un soleil évoluait dans la patinoire de Graben surnommée le "Chaudron Sierrois", elle peut accueillir près de 5 000 personnes. Sa faillite a été prononcée en 2013 et le club devra repartir depuis les ligues amateurs. La ville a aussi un club de street-hockey, les Sierre Lion's, qui évolue en LNA et a remporté plusieurs fois la coupe de Suisse. Le club a aussi accueilli les championnats européens de street-hockey, et à cette occasion il est arrivé en quarts de finale. Troisième spécialité, le unihockey: créé en 2001, le UHC Sierre-challenge a une équipe qui joue en 2e ligue féminine et une autre qui a atteint la 3e ligue masculine.

En football, le FC Sierre évolue en 2e ligue inter Suisse. Le club a fêté ses 100 ans en 2008.

Autres sports[modifier | modifier le code]

Le Sierre Basket, qui évolue en LNA féminine, est le plus ancien club valaisan dans cette discipline. Sa première équipe féminine a été championne suisse de LNB en 2006 et 2008 ; elle a aussi gagné la coupe de Suisse en 2007 et participé à la FIBA EuroCup (coupe d'Europe) en 2008. En 2009, Sierre Basket a été champion suisse de Ligue National A (D1) féminine. La ville possède aussi le cercle d'escrime de Sierre, fondé en 1997 par l'ancien champion d'escrime et médaillé olympique Guy Evéquoz. Le club a décroché plusieurs médailles en championnat d'Europe, notamment avec Éléonore Evéquoz qui, en 2005, a été vice-championne d'Europe Junior p.

En sport pédestre, la ville organise tous les ans une des plus célèbres courses de montagne au monde : Sierre-Zinal. Le parcours relie la Cité du soleil au village de Zinal, situé 1 100 mètres plus haut, dans le Val d'Anniviers. La dénivellation est importante : sur 31 kilomètres, de Sierre au point culminant (2 425 m), le parcours s'élève de quelque 2 200 mètres, avant de redescendre jusqu'à Zinal (1 680 m). La ville a également accueilli le départ de la course Sierre-Crans-Montana de 1969 à 1991[18].

Médias[modifier | modifier le code]

C'est à Sierre qu'est née la première télévision locale de Suisse, Canal 9. La première émission date de septembre 1984. Depuis la chaîne s'est d'abord étendue dans tout le Valais Romand avant d'être également diffusée dans le Haut-Valais sous le nom de Kanal 9. Elle touche 190 000 téléspectateurs. Le Journal de Sierre retrace la vie de la région.

Économie[modifier | modifier le code]

La cité a pris son essor au début du XXe siècle, grâce au développement de l'hydroélectricité, à l’établissement d’une industrie d’aluminium (Alusuisse) et à l’ouverture de nombreux ateliers d’artisanat. Les usines d'aluminium Alcan et Novelis (anciennement Alusuisse) occupent près de 1 200 personnes à Sierre et Chippis. Dans les années 1980, la création d'entreprises spécialisées dans l’informatique et la communication donnent une nouvelle impulsion aux activités économiques. En 2016, le site Techno-pôle (aujourd'hui nommé TechnoArk), accueille[19] 520 employés occupés par 65 entreprises nationales et internationales, dont des start-up, majoritairement actives dans le domaine des technologies de l'information. Les principales entreprises de la ville sont Constellium, Novelis, et le Groupe fédération laitière valaisanne (Valcrème et Vallait) qui a été racheté en 2014 par Cremo.

On trouve aussi à Sierre l'Institut de recherche Icare.

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

Le château des Vidomnes.

Sierre compte quelques édifices dignes d'intérêt, tant civils que religieux.

Dans la rue principale du bourg primitif s'élève l'ancien château des vidames ou des vidomnes[20] de Sierre qui date du XVe siècle (1490) et qui fut occupé par la famille de Chevron, puis légué à la famille Barthélemy de Montheys en 1577 (Vidomne de Leytron)[21] et en 1725 à la famille de Courten. Une intelligente restauration dans les années 1950, l'a préservé de la ruine. La bourgeoisie de Sierre le rachète bientôt ; en 2015, elle entreprend une nouvelle réfection extérieure. Dans cette même rue, on trouve la maison de la famille de Courten, ainsi que l'église Sainte-Catherine, qui date du XVIIe siècle (1649), de facture baroque, qui présente un beau chœur baroque avec un baldaquin inspiré de celui de la basilique Saint-Pierre à Rome. Elle fut transformée en style néoclassique au XVIIIe siècle. En ville, on trouve aussi la chapelle Notre-Dame des Marais, église de style gothique tardif, édifié en 1422, avec une fresque du XVIe siècle sous le porche et un tabernacle de 1524. Datant de la même année, le chœur est dû à l'architecte d'origine piémontaise Ulrich Ruffiner (vers 1480-vers 1550), qui fut très actif en Valais. La nef a été recouverte d'une voûte d'arêtes en 1721. L'édifice a été restauré entre 1968 et 1973 et à nouveau en 2001 - 2002[22].

Au nord de la ville, dominant Sierre, se trouve le château Mercier, construit au sommet de la colline de Pradegg en 1908 par Jean-Jacques Mercier-de-Molin, descendant d'une riche famille lausannoise. Au nord-ouest, on rencontre le château de Villa, et un peu plus loin, au lieu dit Saint-Ginier (corruption de Genès), une petite chapelle du même nom construite au XVIIe siècle.

À l'est de la ville, sur un rocher, se dresse la haute tour carrée de Goubin (Goubing), construite au XIIe siècle. Au sud, sur la colline de Géronde s'élève un monastère, dont l'église présente une beau chœur gothique consacré en 1500[23] tandis que sa nef a été baroquisée. L'ensemble domine le lac de Géronde, la vallée du Rhône et la commune de Chippis. Depuis 1935, le dit couvent de Géronde est occupé par les sœurs Bernadines.

Chapelle Saint-Ginier.

Toujours à l'est, dans le quartier de Glarey se trouve le château de Chastonay, construit par un châtelain de Brigue, Jean-Étienne de Chastonay, au début du XVIIe siècle. Il possède des portes en arc et un cadran solaire. Et un peu plus loin, juché sur une colline qui surplombe Glarey, le château de Rawyr ou Ravire. L'ancienne bâtisse se nommait Bernona et avait été construite en 1412, avant d'être détruite au xviie siècle, au cours des guerres de religion en Valais. La tour de Rawyr a été reconstruite en 1891 et le château, racheté par un privé en 1954, fut reconstruit en 1969.

Fondations et musées[modifier | modifier le code]

Une fondation pour le Musée valaisan de la vigne et du vin a été créée en 1982. En 2009, elle a ouvert son musée du vin près du Château de Villa.

La ville abrite dans la Maison de Courten la Fondation Rainer Maria Rilke, qui a pour but de mieux faire connaître l’œuvre du grand poète autrichien qui vécut dans les environs de Sierre, à Muzot, de 1921 à sa mort en 1926.

Une semaine de projections de films est organisée chaque année, début mai, au Cinéma du Bourg[24], dans le cadre de l'atelier d'écriture Plume & Pellicule organisé par l'association Dreamago, association fondée par la Sierroise Pascale Rey.

Manifestations significatives[modifier | modifier le code]

Les principales manifestations se déroulant à Sierre sont la braderie de la Ste Catherine, la course à pied Sierre-Zinal, le Sierre Blues Festival, le Festival Week-end au bord de l'eau, Couleur Pavé et le salon Vinea des vins suisses. Le festival de BD à Sierre s'est déroulé chaque année de 1984 à 2004. Il était alors considéré comme le deuxième plus grand festival de bande dessinée d'Europe après Angoulême.

Le PALP Festival organise depuis 2018 l'événement Carnötzet. La manifestation se déroule sur un week-end et propose des concerts, performances et lectures dans des caves et carnotzet du quartier de Muraz.

Personnalités[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
« De gueules au soleil figuré d'or[26]. »

Les armoiries de Sierre sont attestées dès 1446. Le soleil serait une référence au nom de la commune (astre, en latin : sidus, sideris). Celui-ci est repris sur les armes des communes de la Noble Contrée[27].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Le Valais en chiffres, 2012, p. 22
  4. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 5 : Soyhière - Tofa La, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, {{{page}}} [détail des éditions]
  5. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  6. « PV de l'assemblé générale de 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur grangesvalais.ch.
  7. (fr) « Site du parc d'attraction », sur happyland.ch (consulté le ).
  8. « Bus sierrois :: Ville de Sierre Valais Suisse », sur sierre.ch (consulté le ).
  9. a et b ks/mül/np, « Sierre » Accès libre, sur toponymes.ch (consulté le ).
  10. a b et c Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 124
  11. Inventaire des voies de communications historique de la Suisse, VS422.
  12. Dictionnaire Historique et Biographique de la Suisse, 1924.
  13. Raphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 21
  14. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  15. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  16. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/regionen/11/geo/analyse_regionen/02.parsys.0010.downloadList.00101.DownloadFile.tmp/11regling18602000020405fr.xls
  17. « Les Sierrois »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur sierretakeuil.ch (consulté le ).
  18. « Course moribonde en sursis », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « Techno-Pôle à Sierre: un formidable outil de promotion économique »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur technopole.ch, (consulté le ).
  20. Celui qui tenait les terres d'un évêché ou d'une abbaye, en France vidame
  21. Sierre, ses origines et ses châteaux, Louis Blondel, document RERO, 1953
  22. L'église des Marais, François Dupuis, Document Rero, 1973
  23. « Au fil des siècles », sur monastere-geronde.ch, (consulté le ).
  24. Détail sur le site de la commune de Sierre
  25. (fr) « Soirée Roland Müller », sur Médiathèque du Valais (consulté le ).
  26. « Sierre », sur aveg.ch (consulté le ).
  27. Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 241.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

  • Gaëtan Cassina, Le district de Sierre I. La ville de Sierre et Chippis, vol. 143, Société d’histoire de l’art en Suisse, coll. « Les monuments d’art et d’histoire de la Suisse », , 415 p. (ISBN 978-3-03797-722-4).
  • Olivier Conne, La Contrée de Sierre 1302-1914, Sierre, Grande Bourgeoisie, communes et bourgeoisies de la contrée de Sierre, , 277 p..

Fonds d'archives[modifier | modifier le code]

  • Fonds : Sierre, bourgeoisie (1269-1968). Cote : CH AEV, AB Sierre. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne)..
  • Fonds : Sierre, paroisse (1618-1991) [4,90 mètres]. Cote : CH AEV, AP Sierre. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne)..
  • Fonds : Sierre Contrée (Grande bourgeoisie de la Contrée de Sierre) (1349-20e siècle) [10,46 mètres]. Cote : CH AEV, Sierre Contrée. Sion : Archives de l'État du Valais (présentation en ligne)..

Liens externes[modifier | modifier le code]