Sadisme et masochisme au cinéma

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 22 décembre 2014 à 09:03 et modifiée en dernier par Firleiouwka (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Sadisme et masochisme au cinéma. Plutôt que sadomasochisme, ou BDSM au cinéma, cet article sépare le sadisme du masochisme. Cela permet de traiter l'ensemble des films qu'ils soient dans le sadisme ou dans le masochisme à l'état pur. Sans qu'il ne soit forcément question uniquement de jeux sexuels contractuels. Pour le philosophe Gilles Deleuze le terme sadomasochisme est un Monstre sémiologique

Deux livres nous offrent des sources :

  • Le masochisme au cinéma[1].
  • Le sadisme au cinéma[2].

Distinction

Traiter le sadisme et le masochisme au cinéma, n'est pas traiter uniquement le BDSM, dont le but est la quête du plaisir sexuel. Et qui, sous cette forme, est fort dérangeante pour le grand public. Car selon la pure tradition hollywoodienne le masochisme au cinéma est acceptable « s’il évacue toute notion de plaisir sexuel : s’il peut incarner l’exaltation du martyre dans le plus pur style judéo-chrétien[3]. » De même qu'aucune censure ne frappera les films historiques au sadisme exacerbé. Films où l'on met en images des scènes de fouet à peine soutenables : Les Révoltés du Bounty. Ou encore, Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? qui met en scène un sadisme social terrifiant, un couple sadique et victime. En revanche « que le héros vienne à succomber aux avances capiteuses de cet archétype hétaïrique qu’est la vamp, et celle-ci le conduira à l’humiliation et à la déchéance[3]. »

Il faut donc traiter le sadisme et le masochisme sous toutes leurs formes et les différencier.

Masochisme

À propos de masochisme au cinéma Michel Etcheverry nous dit : « Ce penchant pour le supplice cinématographique constitue le versant respectable du fantasme masochiste masculin »[3]

Un des personnages principaux est masochiste

  • Romance : Le personnage de Marie est victime de Paul, frustrée à en avoir la nausée. Elle commence une période où elle vit la douleur psychologique et les fantasmes. Le personnage de Paul Sagamore Stévenin se refuse à elle. Mary comme Belle de jour a des fantasmes de prostitution. Elle a des rapports sexuels avec des hommes qu'elle n'aime pas. Elle se sent salie et elle en jouit. Là, seulement, commence son masochisme charnel. Avec François Berléand, il s'agit d'une relation entre adultes consentants, cette relation que la communauté des pratiquants nomme BDSM. Le rôle de François Berléand est bien celui d'un dominateur BDSM. Il n'y a aucun sadisme dans ses jeux. La scène vers la fin où l'on est dans le fantasme. Les femmes, les hommes qui se font pénétrer. Lorsque le bas du corps est extérieur et le haut du corps enfermé et contraint privant l'individu de toutes défenses. La femme ou l'homme ne peuvent plus contrôler ce qui leur arrive. Il s'agit d'un grand fantasme masochiste à la fois féminin et masculin. Le, la masochiste ne veut pas être responsable de ce qu'il considère comme une faute. D'où ce fantasme redondant de chercher à ce que le haut du corps et donc le cerveau ignore ce qui se passe dans le bas du corps. Ou, hypocritement le masochiste renvoie la faute vers l'autre. Le ou la masochiste n'est pas libre d'intervenir. C'est le plaisir sans responsabilité décrit Theodor Reik[4]
  • Sick: The Life & Death of Bob Flanagan, Supermasochist. Sick[5] est un documentaire. Se sachant atteint d’une maladie douloureuse et incurable, Bob Flanagan va soulager le mal par le mal. Ce documentaire met en scène des pratiques extrêmes dans lesquelles le sujet atténue la douleur de la maladie en se livrant à la douleur orgiaque[6].
  • Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) : un film de Billy Wilder, 1950 avec William Holden, Gloria Swanson, Erich von Stroheim. Norma Desmond interprétée par Gloria Swanson fut une grande gloire du cinéma muet. Elle vit enfermée dans une prestigieuse demeure et agit comme une idole. Elle a perdu son physique de jeune première, mais a largement gagné en personnalité. Capricieuse, autoritaire, son attitude, sa manière de diriger son valet, sa manière de recevoir l’homme égaré à sa porte, sa manière de fumer, son narcissisme, etc. Elle aurait, selon Georges de Coulteray, la gifle mondaine[7].
  • Folies de femmes : (Foolish Wives) est un film américain réalisé par Erich von Stroheim, sorti en 1922. En 2008, le film est rentré dans le National Film Registry pour conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis. Dans ce film Erich von Stroheim se fait contraindre, corseter par Mae Bush.
  • La Grande Illusion est un film français de Jean Renoir sorti en 1937. Ce film, considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma français et du cinéma mondial[8], est animé par un point de vue humaniste et pacifiste, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce film Erich von Stroheim est sévèrement contraint dans une minerve et à ce titre il est cité par Jean Streff qui cite à son tour Krafft-Ebing dans le plaisir masochiste de la contrainte. « Il y a quelque temps on a observé à Berlin le cas d'un officier que l'on trouva mort, étroitement enserré dans un corset, et dont on peut admettre avec certitude qu'il mourut de cette façon, sans intention de se suicider[9]. »

Un des personnages a subi des violences non consenties et bascule vers le masochisme charnel

Les inclassables.

  • Boxing Helena : est un film américain réalisé par Jennifer Chambers Lynch, sorti le . Bref passage sur l’enfance de Nick, un père chirurgien qui travaille beaucoup. Une mère qui collectionne les amants, une mère castratrice. Il grandit dans le culte de l’argent et de la réussite. Mais il est aussi complètement fasciné par sa mère. Il ne cesse de la regarder. Il devient un des meilleurs chirurgiens. Il est beau, riche. Un seul être lui manque Helena ! Il est obsédé. Il la persécute. Il la harcèle. Il guette Helena lors de ses relations charnelles. Il joue les voyeurs. Il la courtise, elle le jette, l’humilie. Il organise une fête dans la somptueuse maison héritée de sa mère. Il l’invite. Elle part quitte la fête avec un ami de Nick. Elle se retourne comme dans un défi, lançant à Nick un regard diabolique. Le metteur en scène donne à Helena, un statut de Déesse-Nature. Elle apparaît souvent dans l’eau, au milieu des fleurs. Nick subtilise son sac avec son carnet d’adresses, elle vient le récupérer et en s’éloignant, elle est renversée par un chauffard. Le lendemain Helena apparaît chez Nick, dans un lit somptueux. Elle n’a plus de jambes, il croit l’entourer la soigner, la posséder. Elle est de plus en plus tigresse… Et lorsqu’elle rentre dans de folles colères, c’est sa mère qu’il voit. Elle l’attaque, le lendemain, elle apparaît sur un autel entourée de fleurs comme une divinité, mais elle n’a plus de bras. Le public imagine donc, qu’après l’avoir amputé des jambes, il lui a coupé les bras. Avec un travelling redondant sur une pâle copie de la Vénus de Milo. Enfin on nous place Helena à Grande Déesse et Nick qui a tout pour être un grand maître de la séduction, en soumis vénérant et désespéré. On a l’impression qu’elle a pris la place de la dominatrice, la divinité. La question reste en suspens : Helena est-elle une dominatrice sadique ? Nick est-il un tueur fou sadique ? Qui ne va cesser d’amputer Helena, afin de la vénérer. Helena posée sur un autel comme la Déesse-Mère ? Ou le fruit d’une fantaisie sortie de l’imaginaire de Nick, masochiste délirant castré par sa mère. Le fait qu’il n’y ait aucune scène sanglante, laisse supposer qu’il s’agit d’un rêve masochiste.[réf. nécessaire]

Dominatrices

Enquête dans le milieu de la domination

Preaching to the Perverted : (1998, Stuart Urban) un jeune homme est chargé, par les censeurs vertueux, d'enquêter dans le milieu des sexualités plurielles à Londres. Il tombe amoureux d'une dominatrice.

Les femmes fatales

« À bien des égards, elle apparaît comme l’archétype de la femme dominatrice recherchée par le masochiste, (…)plus créature du masochiste que tortionnaire, parfaitement résumé par Gilles Deleuze dans sa célèbre introduction à La Vénus à la fourrure, de Leopold von Sacher-Masoch »[3] Selon Michel Etcheverry : une lecture attentive de Basic Instinct et Body en est la parfaite illustration.

Marlène Dietrich

Josef von Sternberg

« Appelé en Allemagne par E. Pommer, directeur de la UFA, il se voit proposer une vie de Raspoutine, qu'il refuse, et une adaptation du Professor Unrat d'Heinrich Mann, qu'il accepte : C'est l'Ange bleu (Der blaue Engel, 1930), qui marque sa rencontre avec celle dont il va faire, film après film, un mythe universel, Marlene Dietrich. La version anglaise de l'œuvre ne sortira aux États-unis qu'après le deuxième film de Sternberg et Marlene, Morocco :Cœurs brûlés, L'Ange bleu comme Cœurs brûlés sont des films marqués par une fatalité trouble, que Sternberg, dont le style flamboyant ne s'est pas encore totalement affirmé, traduit en images raffinées jusqu’à la plus extrême sophistication. En 1931, le cinéaste fait de Marlene Dietrich une espionne dans le style de Mata Hari(...) Il retrouve peu après Marlene Dietrich dans une aventure exotique, Shanghai Express (1932), lointainement inspirée de Boule de Suif. Femme fatale, Marlène s'y sacrifie pour sauver les passagers d'un train arraisonné par des brigands, et Sternberg nous parle, avec élégance et raffinement, des rapports de l'homme et de la femme, rapports entachés de sadisme et de masochisme, qui constituent son thème de prédilection. »

— Extrait du Grand Larousse encyclopédique [10]

  • La Femme et le Pantin - Avec Marlène Dietrich Un film de Josef von Sternberg dont le titre original est The Evil is a Woman, « le Mal est une Femme » ; voilà qui en dit long au sujet d’une certaine vision de La Femme Libre[11].
  • L’Ange bleu : réalisé par Josef von Sternberg, en 1930. Avec Emil Jannings : le professeur Emmanuel Rath - Marlène Dietrich : Lola-Lola. Le professeur Emmanuel Rath tombe amoureux fou de Lola-Lola, une artiste de cabaret. Il se marie avec elle. Descente aux enfers, il est transformé en bouffon. Il sera victime de la femme fatale. Elle sera sa perte. Licencié de son poste d’enseignant, bafoué, trompé, humilié, ridiculisé, il se suicide dans sa salle de classe tant regrettée[12].

Films où une ou plusieurs dominatrices sont mises en scène.

Films contenant une scène ou plusieurs scènes BDSM

  • Prête-moi ta main : caricature d'une scène BDSM
  • Lunes de fiel : Traite le sujet BDSM de manière très secondaire, sans que le thème général ne soit assimilable au BDSM. Le film Lunes de fiel : Inclut ainsi une brève scène de rapport sado-masochiste qui n'est qu'accessoire dans le récit, la relation perverse et cruelle entre les protagonistes allant bien au-delà du BDSM.
  • Pulp Fiction : Est un film d'une grande violence, drogue, braquage, torture. Ce film est parfois assimilé au BDSM, en raison d'une scène très fugace, ou un esclave bardé de cuir et de clous apparait et reçoit un ordre de celui qui lui sert de maître, ce film est inclassable dans le BDSM, sauf explication.
  • La Gueule de l'autre : un film de Pierre Tchernia sorti en 1979. Avec Jean Poiret, Michel Serrault Film grand public, caricature d'une scène BDSM

Mimétisme canin

  • Didier : Un labrador est transformé en être humain, psychologiquement, Didier reste un chien et Alain Chabat tient le rôle du chien. Rappelons qu’Alain Chabat s’était déjà prêté à un rôle de jument dans le film Prête-moi ta main.
Jean Streff traite le mimétisme canin, dans son livre, à travers des films plus anciens comme :
  • Un mari en laisse : (Henri Levin – 1962) Micheline Presle traite son époux en chien, apprendre à marcher comme un chien tenu en laisse, la patte levée pour se soulager[13].

Films contenant une scène ou plusieurs scènes sadiques et, ou masochistes

  • L'Empire des sens : Considéré à tort comme BDSM, même s’il y a des échanges de gifles, de coups demandés et acceptés, interroge sur les limites de l'érotisme[14]. C’est une sorte d’arc-en-ciel entre l’amour, la passion, la castration. La strangulation et la castration ludiques deviennent bien réelles, rien n’est plus joué. Sada, l’héroïne hallucinée erre dans les rues, brandissant le sexe et les testicules ensanglantés de Kichizo, son amant qu'elle a étranglé et émasculé.

L'énigme Marlon Brando

« Marlon Brando est sans conteste un original. Une des plus étranges singularités de son existence de vedette est le besoin évident, dans ses films, à des traitements brutaux. Or Brando est un non violent et ses amis s'accordent pour le reconnaître[15]… »

À propos du masochisme de Marlon Brando, l'Express : « Pas question d'être adulé. Il ne faut jamais négliger le masochisme de Brando »[16].

Luis Buñuel

  • La voie lactée est un film franco-germano-italien articulé autour des diverses hérésies du christianisme, de Luis Buñuel, sorti en 1969. Les religieuses crucifient à l'aide de clous la Mère Marie desanges[22]
  • Cet obscur objet du désir: Avec Carole Bouquet, Angela Molina dans une adaptation de La Femme et le pantin de Pierre Louys
  • Le Journal d'une femme de chambre : La femme de chambre du Journal est servante et Maîtresse
  • Belle de jour : En rêve ou en vrai, mais la frontière des deux chez Buñuel est pour le moins ténue, surréalisme oblige. Avec des personnages plus ou moins sadiques (Marcel Pierre Clémenti), mais comme le dit Deleuze, « l'un ou l'autre fuit ou l'un ou l'autre périt. » Quant à elle, en bonne victime consentante elle se livre à la prostitution dans une tentative de mise en scène de ses fantasmes.
  • Le fantôme de la liberté (Luis Buñuel, 1974) : une scène de flagellation hilarante[23].

Michael Haneke

Michael Haneke ouvre une expérience de spectateur inédite et dérangeante, parfois traumatique dans la dureté des scènes exposées ou la manifestation d'une brutalité insoutenable, y compris hors-champ[24],[25]. La radicalité de ses films a souvent divisé la presse et le public : les adjectifs « pervers », « culpabilisant », « manipulateur » et « sadique » ont régulièrement été employés[24].

Stanley Kubrick

Domination Soumission

Le masochisme religieux

  • Tristesse des anthropophages est un court métrage de Jean-Denis Bonan - (1976), avec Bernard Letrou. « Un nouveau Christ est condamné par ses pairs à réintégrer le ventre maternel et est mené enchaîné, à coups de bâton, jusqu'à l'orifice qui va lui permettre en s'y replongeant de n'avoir jamais vécu[13]. »[note 1] Selon Otto Rank le désir de retour au ventre maternel constitue un élément typique du masochisme[28]. Le film a été censuré et a fait l'objet, d'un article intitulé « Les infortunes de la liberté : une religieuse, des ministres, des maniaques, des anthropophages, etc. »[29]
  • La Religieuse de Monza (La Monaca di Monza) est un film d'Eriprando Visconti avec Anne Heywood, Tino Carraro, Antonio Sabato[30]
  • La voie lactée
  • Les diables (The Devils) est un film britannique réalisé par Ken Russell, sorti en 1971. Le film traite de la religion, l'inquisition et la sorcellerie sur fond de vérité historique. C'est un pamphlet contre l'intolérance religieuse. Le film est violent et érotique à la fois. Il s'inspire de l'affaire des démons de Loudun. Pour Jean Streff « Ken Russel a filmé les plus belles scènes de déchaînement sexuel qu'il soit données de contempler à l'écran (…) les injections de lavement à l'huile bouillante »[31].

Sadisme

Films d'aventures : les classiques

  • Les Révoltés du Bounty : Il existe trois versions au cinéma, dont deux très importantes. La première est réalisée par : Frank Lloyd. Avec Charles Laughton : Capitaine William Blighle et Clark Gable : Christian Fletcher dans le rôle du mutin. La seconde version est réalisée par Lewis Milestone avec Trevor Howard: le capitaine William Bligh et Marlon Brando : Fletcher Christian, le mutin. Le capitaine William Bligh par son sadisme, les châtiments cruels, déshonorants et injustes qu'il impose à son équipage, va provoquer la mutinerie. Georges de Coulteray, dans son livre Le Sadisme au cinéma, cite le capitaine William Bligh comme particulièrement cruel[32].
  • L'Aigle des mers : (The Sea Hawk) est un film américain réalisé par Michael Curtiz, sorti en 1940. Il fut nommé pour 4 oscars. Avec Errol Flynn : Le Capitaine Geoffrey, un corsaire au service de la reine Elizabeth, Brenda Marshall : Doña Maria Alvarez de Cordoba, la nièce de l'ambassadeur d'Espagne dont s'éprend Thorpe, Claude Rains : Don José Alvarez de Cordoba, son oncle, l'ambassadeur d'Espagne en Angleterre. C'est à partir de ce film, et pas seulement ce film qu'un fabriquant d'accessoires BDSM a reproduit exactement les menottes utilisées à l'époque du bagne et des galères. Certaines de ces scènes de fouet aurait marqué aussi l'auteure Maîtresse Françoise : « Je les attache, comme lorsqu'ils jouaient aux indiens. J'enfile mon short et mes bottes de cuir verni. Je prends mon long fouet. Il claque sur leur dos, comme sur celui des galériens dans l'aigle des mers. »[33]. Ce film est cité par Georges de Coulteray à propos de sadisme au cinéma[32].
  • Le Masque d'or (The Mask of Fu Manchu ) est un film américain réalisé par Charles Brabin, sorti en 1932. Octave Mirbeau décrit dans Le Jardin des supplices, le supplice de la cloche, la victime est mise sous une cloche de bronze à sa taille et l'on frappe la paroi de la cloche régulièrement et vigoureusement. C'est le supplice que fait subir Fu Machu à Sir Lionel Barton. Le même supplice est mis en scène dans Le Colosse de Rhodes[34].
  • Le Colosse de Rhodes Le Colosse de Rhodes est un film franco-italo-espagnol réalisé par Sergio Leone en 1961. Pour Georges de Coulteray l'image du ligotage et de la suspension sont deux principes du masochisme[35]
  • La Machine à explorer le temps (film, 1960) La Machine à explorer le temps (The Time Machine) est un film américain réalisé par George Pal, sorti en 1960. Il est inspiré du roman La Machine à explorer le temps de H. G. Wells[36].
  • Les Contrebandiers de Moonfleet Les Contrebandiers de Moonfleet (Moonfleet) est un film américain de Fritz Lang, sorti en 1955. La canne du gentilhomme face au vilain[37]
  • Alexandre le Grand (film) Alexandre le Grand (Alexander the Great) est un film américain de 1956, réalisé par Robert Rossen. Le supplice de l'estrapade[38]

Au couvent

Comédie Musicale

Traitant ouvertement du sadisme

Le travestissement au cinéma

Pour Jean Streff, il y aurait un masochisme conscient ou inconscient chez le héros travesti au cinéma. Il remarque dans son livre que, « l’aspect délibérément parodique de ce travestissement et son origine le plus souvent impérative (nécessité de la situation ou caprice de la « maîtresse ») assigne au héros cinématographique et au masochiste civil une fonction rigoureusement identique : être contraint et forcé, en butte au rire sarcastique des spectateurs. Pour Jean Streff, un véritable travesti ne soulève pas les rires mais plutôt l’indignation et la colère des « braves gens[13]. » Et pour paraphraser Jean Streff : « Le ridicule ne tue pas, il fait même jouir. »

Laurel est Hardy

Pour Jean Streff, Laurel et Hardy « représentent certainement l'expression comique la plus accomplie des rapports dominant/dominé en milieu homosexuel » Toujours selon Jean Streff, dans le tandem laurel et Hardy « La plus outrageante domination est, sans conteste, la catégorie des épouses »[39]. Elles menent leur mari à la baguette et sont « hurlantes, violentes, dévastatrices, castratrices »[13].

Les fessées au cinéma

Les fessées au cinéma peuvent être à l'origine d'un fantasme originaire.

Films susceptibles de déclencher un fantasme originaire

Tous films

  • If... - Lindsay Anderson - Palme d’or, 1969, Cannes, non seulement l’acteur principal prend une gifle monumentale par une fille dans la cafétéria, mais il y a dans ce film une scène de châtiment à la canne anglaise (caning), où l’élève victime est placé penché sur une table, poitrine collée à la table[46].
  • Huit et demi : un film italien réalisé par Federico Fellini, sorti en 1963, dans le harem Marcello Mastroianni menace les femmes avec un fouet[47].
  • La Sorcellerie à travers les âges (Häxan) est un film dano-suédois réalisé par Benjamin Christensen, sorti en 1922. Christensen s'inspire en partie de ses études du Malleus Maleficarum. « Les damnés viennent un à un s'agenouiller devant les rotondités démoniaques et en baiser l'orifice, unique représentation cinématographique, à ce que je sahe et en dehors des films spécialisés, d'une pratique masochiste par excellence : l'anilingus[13]. »

Films d'horreur sadisme

  • Le Corps et le Fouet, réalisé par Mario Bava. Avec Christopher Lee, Daliah Lavi, Tony Kendall, Ida Galli, Harriet Medin, Gustavo de Nardo, Luciano Pigozzi, Jacques Herlin. Scénario : Ernesto Gastaldi, Ugo Guerra, Luciano Martino.

Science-fiction

Liens externes

Notes

  1. Selon Otto Rank, le sujet cherche à retrouver au travers de son immobilisation la situation voluptueuse de l'immobilité intra-utérine

Sources

  1. Jean Streff, Le masochisme au cinéma, Paris, Henri Veyrier, 1978 1990 (réimpr. 1990), 270 p. (ISBN 2-85199-5243)
    un essai sur le masochisme au cinéma
  2. Georges de Coulteray, Le sadisme au cinéma, Paris, Éditions Losfeld - Le Terrain Vague, (réimpr. 1964), 173 plus doc photos (ISBN inconnu[à vérifier : ISBN invalide])
    un essai sur le sadisme au cinéma
  3. a b c d et e Michel Etcheverry : Le Pouvoir de la victime [1]
  4. Theodor Reik, Le masochisme, Paris, Payot, (réimpr. 2000), 418 p. (ISBN 2-228-89359-5)
    un essai de psychanalyse sur la psychologie et le psychisme masochiste
    op. cit. p. 135
  5. Isabelle Danel Télérama no 2526 - 10 juin 1998
  6. Cahiers du cinéma no 525 - Juin 1998
  7. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 250 photo et commentaire
  8. Nomination aux Oscars en 1939
  9. Richard von Krafft-Ebing, Psychopathia sexualis, (1886), trad. 8e édition allemande (1893), É. Laurent et S. Csapo, G. Carré, Paris, 1895.
  10. Grand Larousse encyclopédiqueÀ propos de Josef von Sternberg[2]
  11. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 63.
  12. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 70.
  13. a b c d et e Jean Streff éditions H. Veyrier Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Jean Streff » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
  14. L'Empire des sens est un film franco-japonais de Nagisa Oshima sorti en 1976.[3]
  15. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 238 ,239,240.
  16. Marlon Brando, génial Maso par Jean-Pierre Dufreigne, l'Express publié le 08/05/1997[4]
  17. a et b Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 239.
  18. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 74.
  19. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 240.
  20. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 239
  21. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 238.
  22. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 167.
  23. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 57.
  24. a et b (fr) Article de l'encyclopédie Universalis sur Michael Haneke, consulté le 19 octobre 2012.
  25. Telerama “Comment peut-on se repaître de la souffrance d’autrui, même à travers un écran”[5]
  26. Vincent Malausa Le plus Nouvel observateur[6]
  27. Orange mécanique sur Première[ http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Cannes-2011-Orange-Mecanique-restaure-et-presente-en-avant-premiere-par-Malcolm-Mcdowell-2663841]
  28. Otto Rank, Le traumatisme de la naissance, éd. Payot Petite bibliothèque p. 54 ISBN 2-228-89551-2
  29. Positif no 88, octobre 1967
  30. La Religieuse de Monza[7]
  31. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 166.
  32. a et b Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 105
  33. Annick Foucault, Françoise Maîtresse, éditeur Gallimard, collection « Digraphe »
  34. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 298 photo
  35. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 293 image et commentairex
  36. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 257
  37. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 254
  38. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 269
  39. a et b Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 221 à 224.
  40. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 221 à 224
  41. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 133.
  42. Article Georges De Coulteray - Revue Positif no 96
  43. Georges de Coulteray Le Sadisme au cinéma, Le Terrain Vague, 1964, op. cit. p. 252 photo et commentaire
  44. Capitaine mystère [8]
  45. Vidéo Fessée administrées par Gary Cooper[9]
  46. Jean Streff Le masochisme au cinéma, Veyrier, 1990, op. cit. p. 40
  47. La scène de fouet [10]
  48. Gérard Lenne, Cinéma fantastique éd Seghers