Nyon

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Nyon
Nyon
La ville vue depuis le ciel.
Blason de Nyon
Armoiries
Nyon
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Nyon
Communes limitrophes Duillier, Prangins, Crans, Eysins, Signy-Avenex, Grens, Trélex
Syndic
Mandat
Daniel Rossellat[1],[2]
2021-2026
NPA 1260
No OFS 5724
Démographie
Gentilé Nyonnais
Population permanente 21 718 hab. (31 décembre 2020)
Densité 3 199 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 22′ 55″ nord, 6° 14′ 24″ est
Altitude 398 m
Superficie 6,79 km2
Divers
Langue Français
Localisation
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Nyon
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Nyon
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Nyon
Liens
Site web www.nyon.ch
Sources
Référence population suisse[3]
Référence superficie suisse[4]

Nyon (/njɔ̃/) est une ville et une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district de Nyon, dont elle est le chef-lieu.

Géographie[modifier | modifier le code]

Nyon avec son château et le Jura vus depuis le Léman.
La place du château de Nyon.
Vue aérienne (1949).

Nyon mesure 6,79 km2[4].

Nyon se trouve sur les rives du Léman, à 34 kilomètres à vol d'oiseau (env. 40 par la route) au sud-ouest de Lausanne, et 25 km de Genève[réf. nécessaire]. Elle se situe entre les villes de Versoix et Gland.

Climat[modifier | modifier le code]

Selon la classification de Köppen, Nyon bénéficie d'un climat océanique (Cfb).

Statistiques 1991-2020 de la station Nyon (altitude : 458 m ; 46° 24′ 04″ N, 6° 13′ 40″ E)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,7 −0,5 2,3 5,1 9 12,6 14,6 14,4 11,1 7,5 3 0,1 6,5
Température moyenne (°C) 1,9 2,7 6,6 10,2 14,2 18 20,1 19,6 15,5 11 5,9 2,7 10,7
Température maximale moyenne (°C) 4,5 6,1 10,9 15 19,2 23,2 25,6 25,1 20,2 14,7 8,7 5,1 14,9
Nombre de jours avec gel 18,1 15 7,3 1,4 0 0 0 0 0 0,5 5,5 14,8 62,6
Nombre de jours avec température maximale ≤ 0 °C 4,3 2,3 0,1 0 0 0 0 0 0 0 0,4 2,5 9,6
Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C 0 0 0 0,2 2,9 11,4 17,9 16,2 3,8 0 0 0 52,4
Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C 0 0 0 0 0,1 1,8 4,3 3,7 0 0 0 0 9,9
Ensoleillement (h) 72 108 171 193 214 243 266 244 193 127 74 56 1 961
Précipitations (mm) 82 63 64 67 86 84 84 84 86 98 96 100 994
Nombre de jours avec précipitations 10,1 8,1 8,3 8,5 10,9 9,5 9 8,7 7,8 10 10,1 10,4 111,4
Humidité relative (%) 81 75 68 66 69 67 65 68 73 80 82 82 73
Source : MétéoSuisse
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
4,5
−0,7
82
 
 
 
6,1
−0,5
63
 
 
 
10,9
2,3
64
 
 
 
15
5,1
67
 
 
 
19,2
9
86
 
 
 
23,2
12,6
84
 
 
 
25,6
14,6
84
 
 
 
25,1
14,4
84
 
 
 
20,2
11,1
86
 
 
 
14,7
7,5
98
 
 
 
8,7
3
96
 
 
 
5,1
0,1
100
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune, qui se prononce /njɔ̃/, remonte au celtique Noviodunon, formé de novio- (nouveau) et dūnon (forteresse). Sa première occurrence écrite date de 400, sous la forme latinisée de Noiodunus[5].

Elle est surnommée La Coquette[6].

Son ancien nom allemand est Neuss[6], qui dérive probablement de la forme francoprovençale Neuns, attestée en 1154[5].

Population[modifier | modifier le code]

Gentilé et surnom[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Nyonnais.

Ils sont surnommés lè Medze-Fedzo (les mangeurs de foie en patois vaudois ; une histoire raconte que les membres de l'exécutif auraient décidé de ne plus manger que du foie au lieu des copieux repas qui leur étaient servis)[7],[8].

Démographie[modifier | modifier le code]

La commune compte 21 718 habitants au 31 décembre 2020, pour une densité de population de 3 199 hab./km2 [3].

Évolution démographique
1412 1452 1550 1764 1850 1900 1950 2000
160 feux100 feux151 feux1 734 habitants2 471 habitants4 882 habitants6 064 habitants16 182 habitants
(Source : Emmanuel Abetel, « Nyon » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .)

Histoire[modifier | modifier le code]

Elle a été fondée par les Romains, sous le règne de Jules César, entre 46 av. J.-C. et 44 av. J.-C.. Au début, elle se nommait Colonia Iulia Equestris mais était aussi appelé Noviodunum (nouvelle forteresse, en langue gauloise)[9]. Les archéologues pensaient qu'il devait y avoir un site helvète avant l'implantation romaine, mais l'absence de traces laisse à croire que c'était en opposition avec l'oppidum de Genève en tant que vieille forteresse. Cette colonie était, en ses débuts, destinée aux vétérans cavaliers de Rome, recevant un bout de terrain pour leur services rendus. Elle a ensuite grandi jusqu’à devenir une des plus importantes colonies romaines de Suisse, avec un forum, une basilique et un amphithéâtre, qui a été découvert en 1996 et qui, malgré le vœu de la population[réf. nécessaire], n'a toujours pas été restauré et mis en valeur près de 25 ans après.

Nyon compte une manufacture de porcelaine de 1781[10],[11],[12] à 1813[10].

Transport[modifier | modifier le code]

Train NStCM
en gare de La Cure.

Nyon est à 2 km de l'autoroute A1, sortie 11 (Nyon).

Nyon est desservie par les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) sur la ligne Lausanne – Genève. La gare de Nyon est le lieu de départ de la route cycliste nationale Route du Jura conduisant à Bâle.

Nyon est aussi au départ du Chemin de fer Nyon-Saint-Cergue-Morez (NStCM).

Nyon a un débarcadère sur le Léman pour les bateaux de la Compagnie générale de navigation (CGN), et plusieurs liaisons quotidiennes avec Chens-sur-Léman (port de Tougues). Depuis 2016, les liaisons quotidiennes s'effectuent avec Yvoire au détriment de la liaison avec Chens-sur-Léman abandonnée depuis.

Nyon dispose d'un réseau de bus urbain, les Transports publics de la région nyonnaise (TPN), s'étendant jusqu'en France voisine (Divonne-les-Bains).

Patrimoine bâti[modifier | modifier le code]

La ville de Nyon compte plusieurs biens culturels inscrits d'importance nationale. Outre la Colonia Iulia Equestris, le musée romain, l'église réformée Notre-Dame, le manoir situé au 2-4 de la rue Maupertuis, le château qui abrite le musée historique et des porcelaines[13].

Symbole même de la Nyon romaine, une anastylose de trois colonnes s'élève sur l'Esplanade des Maronniers. En fait, ces trois colonnes proviennent du forum romain et ont été trouvées à la rue Delafréchère. Elles ont été installées et mises en scène dans leur emplacement actuel en 1958 par l'architecte nyonnais Paul Blondel (1925-2013)[14].

La ville compte également plusieurs autres musées, parmi lesquels le musée du Léman.

En périphérie de la ville, Bois-Bougy est une pittoresque demeure historique, accompagnée d'un grand domaine agricole.

Politique[modifier | modifier le code]

Liste des syndics de Nyon[modifier | modifier le code]

  • 1894-1931 : Louis Bonnard, Parti libéral suisse.
  • 1931-1937 : Alfred Schranz, Parti libéral suisse.
  • 1938-1945 : Ernest Pelichet, Parti radical-démocratique.
  • 1946-1953 : Henri Bally, Parti ouvrier et populaire (POP).
  • 1954-1969 : Alfred Michaud, Parti radical-démocratique.
  • 1970-1971 : Roger Blanc, Parti radical-démocratique.
  • 1971-1973 : Maurice Ruey, Parti libéral suisse.
  • 1974-1985 : Michel Hans, Parti indépendant nyonnais.
  • 1986-2001 : Jacques Locatelli, Parti libéral suisse.
  • 2002-2008 : Alain-Valéry Poitry, Parti socialiste suisse.
  • 2009-actuellement : Daniel Rossellat, indépendant.
Statue de Jules César, proche du musée Romain de Nyon.

Économie[modifier | modifier le code]

L'Union des associations européennes de football (UEFA) et l'Association européenne des clubs (ECA) ont leur siège à Nyon, de même que la fédération syndicale mondiale UNI global union. La région compte également parmi les grands employeurs[15] :

Éducation[modifier | modifier le code]

Outre le gymnase de Nyon, la commune compte sur son sol l'école d'ingénieurs de Changins, spécialisée en viticulture, œnologie et arboriculture, l'une des Haute École spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO).

Culture[modifier | modifier le code]

Parmi les différentes manifestations culturelles, le Paléo Festival, plus grand festival de musique en plein air de Suisse et organisé chaque été en juillet ; Visions du réel, festival international du film documentaire, a lui lieu tous les printemps alors que le Festival des arts vivants se déroule chaque année au mois d'août. Le théâtre de Nyon-Marens organise des « saisons d'humour » en collaboration avec l'Association des trois arbres.

La galerie et librairie photographique FOCALE est l’un des plus anciens lieux de Suisse entièrement dédié à la photographie. Une dizaine d’expositions y sont organisées chaque année. L'institution a accueilli en ses murs des photographes venus du monde entier dont des artistes de renom tels que Robert Frank, Leonard Freed, Mario Giacomelli, Gilbert Garcin ou encore Gilles Caron. L'une de ses principales vocations est d'exposer et d’encourager les jeunes talents.

L'Association l'Usine à Gaz propose une saison culturelle dans les domaines de la musique, de la danse, du cirque et du théâtre. Elle est basée dans les locaux de l'ancienne usine à gaz, propriété de la Commune, dans le quartier de Rive. Elle comptera d'une deuxième salle de spectacle au début de l'année 2021.

Plusieurs autres manifestations sont organisées, parmi lesquelles la Fête interculturelle de la Côte, le Triathlon de Nyon, la course NovioduRun ou encore Rive Jazzy durant l'été.

Les archives conservées au siège de l'UEFA (route de Genève 46) sont protégées[13].

La ville apparaît dans L’Affaire Tournesol, épisode de la série de bande dessinée Les Aventures de Tintin écrit par Hergé et publié en 1956. Les héros s'y rendent pour y rencontrer le professeur Topolino, vivant au 57 bis route de Saint-Cergue. Si cette maison existe réellement, elle porte maintenant le numéro 113[16].

Jumelage[modifier | modifier le code]

Drapeau de la France Nyons (France).

Médias[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

Basket-ball[modifier | modifier le code]

Il y a 2 clubs de basket : le BBC Nyon et le Nyon Basket Féminin.

Fondé en 1991 à la suite de la faillite de Nyon Basket (crée en 1937), le BBC Nyon est un club de basket 100% masculin et dont la 1ère équipe joue en LNA masculine.

Fondé en 1950, le Nyon Basket Féminin est un club de basket 100% féminin et dont la 1ère équipe joue en LNA féminine. Le club et a remporté de 3 titres de champion de Suisse (1973, 1979 et 1984), 1 titre de champion LNB F (2018) et 2 coupes de Suisse (1979, 1984).

Football[modifier | modifier le code]

Le club phare et historique de la ville et de la région est le FC Stade Nyonnais. La première équipe évolue en Promotion League (3e division suisse).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Personnalités historiques[modifier | modifier le code]

Personnalités contemporaines[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Municipalité de Nyon », sur nyon.ch (consulté le )
  2. « 2e Élection à la Syndicature », sur nyon.ch (consulté le )
  3. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
  4. a et b « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  5. a et b mül/fc, « Nyon - commune », sur toponymes.ch (consulté le )
  6. a et b Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 93
  7. « Nyon : Alphabet des communes vaudoises : Feuille des avis officiels du canton de Vaud », sur www.faovd.ch (consulté le )
  8. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 65
  9. « Colonia Iulia Equestris » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  10. a et b « Amours et chasse. Porcelaine de Nyon, dons, acquisitions et prêts », sur chateaudenyon.ch (consulté en ).
  11. [Demmin 1867] Auguste Demmin, Guide de l'amateur de faïences et porcelaines : poteries, terres cuites, peintures sur lave, émaux, pierres précieuses artificielles, vitraux et verreries (Partie 2), Paris, libr. Veuve Jules Renouard, , 3e éd., 1227 p., sur gallica (lire en ligne), p. 1196.
  12. [Jacquemart & Le Blant] Albert Jacquemart et Edmond Le Blant (ill. Jules Jacquemart), Histoire artistique, industrielle et commerciale de la porcelaine, Paris, libr. J. Techener, , 28 pl. + 690, sur books.google.fr (lire en ligne), p. 412-413.
  13. a et b [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  14. Roxana Rohrbach, « L'architecte nyonnais Paul Blondel (1925-2013): le cas de la BCV, rue Perdtemps », Monuments vaudois, vol. 11,‎ , p. 79-80 (ISSN 1664-3011).
  15. Administration générale, « Des entreprises et organisations qui ont choisi Nyon », sur nyon.ch, (consulté le )
  16. Albert Algoud, Le Tournesol illustré, Tournai, Casterman, (ISBN 2-203-01712-0), p. 71

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]