Meyrin est une commune du canton de Genève située sur la rive droite du Rhône[4], à 6 km au nord-ouest de Genève, sur la route menant de Genève à Lyon[5]. Elle fait partie de la banlieue genevoise[6] et du Grand Genève.
Le territoire de Meyrin s'étend sur 9,94 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 63,8 % de sa superficie, les surfaces agricoles 30,6 %, les surfaces boisées 4,3 % et les surfaces improductives 1,0 %[7].
Tramway de la ligne 18 à l'arrêt Hôpital de La Tour.
Meyrin est desservie par plusieurs lignes de tramway, de bus et de trains, facilitant les déplacements vers Genève et les communes avoisinantes. Il y a les lignes de train L5 et L6 du Léman Express (gares de Meyrin et de Zimeysa), par les tramways de la ligne 14 et de la ligne 18 et par les lignes de bus 23, 28, 51, 53, 57, 64, 68, 71 et 73 des Transports publics genevois (TPG).
Un stationnement P+R ainsi que quelques véhicules en autopartage sont également disponibles sur la commune.
Le programme Meyrinroule permet la location de bicyclettes d'avril à octobre[8].
En 1993, des jeunes siégeant au Parlement des Jeunes de Meyrin (PJM), dont Antonio Hodgers, demandent aux TPG la mise en place de transports publics après minuit pour rentrer la nuit à Meyrin. En mai 1994, le PJM s'associe avec les Parlements des Jeunes des villes de Genève et de Vernier et le projet aboutit avec une première ligne du Noctambus entre Genève et Hermance[9].
Les premières traces humaines sont retrouvées dans une nécropole de l'époque de La Tène qui a été utilisée entre les Ier et VIe siècles. On a retrouvé également les traces d'une fabrique de poterie et de tuiles en service du Ier au IIIe siècle[4].
Au Moyen Âge, le territoire de Meyrin est partagé entre deux seigneuries, celle des De Livron et celle des seigneurs de Meyrin. Ces derniers règnent sur l'actuel village où ils ont leur demeure, tandis que les De Livron ont leurs fiefs à Cointrin et Mategnin. Ces deux familles construisent des places fortes, dont l'une qui appartenait aux Nergaz, appelée maison de la Tour a subsisté[4]. Meyrin est alors situé au centre d'un domaine agricole important[4].
La partie la plus ancienne de Meyrin date du XIVe siècle, et est typique des maisons de campagne de la grande bourgeoisie de Genève[4]. En 1530 des affrontements à Meyrin ont lieu entre les chevaliers de la Cuiller savoyards et Genève[4].
Après un XVIIe siècle marqué par le retour du catholicisme, le XVIIIe siècle s'achève sur la fin de l'Ancien Régime et le pays de Gex connaît la terreur qui règne après la Révolution française. Après l'annexion par la France de la république de Genève en 1798, les habitants de Meyrin peuvent alors jouir des mêmes droits politiques que les Genevois. Lors de la Révolution française, Meyrin, qui était attaché au département de l'Ain prend le nom révolutionnaire de Meyrin-Unie[10].
La Fontaine du Bournoud, était un lieu traditionnel des lessives pour les femmes. L'un des bassins porte la date de l'an II du calendrier républicain (correspond aux années 1793 et 1794 du calendrier grégorien) et a été restaurée en 1942. Les fontaines étaient des points de rassemblements importants pour abreuver le bétail et faire les lessives, et la fontaine du Bournoud était la plus importante[11],[12].
En 1798, Meyrin fait partie du nouveau département du Léman (chef-lieu Genève).
En 1804, Napoléon Bonaparte devient empereur. Sa soif d'expansion plonge aussi la commune de Meyrin au cœur de l'histoire européenne[En quoi ?].
En décembre 1813, les troupes autrichiennes chassent les forces françaises du pays de Gex et imposent une occupation marquée par des pillages et des incendies[4]. Elle dure du au et fait subir aux 600 Meyrinois d'alors les charges financières et les terreurs de la guerre.
Après cette période de tension et en vertu du traité de Paris de 1815, la commune de Meyrin est cédée par la France à la Suisse[4] et est rattachée définitivement à Genève, le .
Isabelle Eberhardt a séjourné dans son enfance entre 1879 et 1894 avec sa mère Natalia Nicolaïevna et son beau-père Alexandre Trofimovsky dans une villa située entre Meyrin et Vernier[13] sur la route de Meyrin[14], que la famille appelait « Villa neuve »[15],[16]. Longtemps on a situé cette maison à Meyrin, alors qu'il a été établi que la Villa neuve se trouvait dans le secteur du chemin de l’Étang sur le territoire de Vernier, à Valombré/Avanchets. Le chemin de l'Étang est dû à la construction par Trofimovski d'un étang qui subsiste au XXIe siècle. La maison a été détruite dans les années 1970[14].
Photo aérienne de 1953.Meyrin-Cité : partie de la cité satellite.
Le développement de Meyrin remonte à 1922, quand est construite la première piste d'aviation de Cointrin. Ce qui va devenir un aéroport et donner un élan à la commune. En 1954, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) s'installe sur le territoire de la commune et s'étend plus tard à cheval sur la frontière franco-suisse. La présence de l'aéroport international, désormais connecté à l'autoroute A1, est ainsi un atout pour favoriser l'accueil des organisations internationales.
Dans les années 1960, Meyrin vit une métamorphose complète, passant d'un village de 3 000 habitants[17] à une ville de près de 19 000 habitants en 1980 (22 000 hab. en ). Meyrin est en effet choisie par les autorités genevoises pour accueillir la première cité satellite de Suisse, construite selon les idées urbanistiques inspirées par Le Corbusier.
Le 25 juin 2022, la commune reçoit le prix Wakker. Son urbanisme associe des quartiers modernes et un écoquartier autour d'un habitat historique du XVIIIe au XIXe siècle[19].
Depuis 2013, Meyrin voit progressivement se mettre en place l’écoquartier des Vergers, qui doit abriter environ 1 250 logements, répartis dans 30 bâtiments[20], sur une superficie totale d’environ 16 hectares[21]. Cet écoquartier est basé sur les trois piliers du développement durable : la solidarité sociale, la responsabilité environnementale et l’efficience économique[20]. Il est composé de logements mais également de différents commerces (épiceries, fleuristes, coiffeurs, alimentation, etc.). De plus, plusieurs équipements publics seront intégrés tels qu’une école primaire, une crèche, des places de jeux et des salles de réunions[réf. nécessaire]. À ce jour (), ce quartier est toujours en construction[21].
En 2020, l’Université de Genève publie un rapport sur l’expérience qui a pour but de réduire l’empreinte énergétique des immeubles genevois. Les 33 bâtiments sont connectés à un chauffage à distance alimenté par une pompe à chaleur géante ; de plus certains bâtiments sont équipés de photovoltaïque[22].
À la fin des années 1960, Marcelline Amar et Anne Lacroix fondent une association féministe d'influence protestante se forme sous le nom de Groupe Femmes Meyrin[23]. Il est d'abord rattaché au Mouvement Jeunes Femmes donc il reprend les principes d'éducation permanente. Le groupe s'aplique à informer les femmes sur leurs droits et la place des femmes dans la société. Il est surtout actif dans les années 1970, et est dissous en 2009. Il traite des sujets tels que les problèmes juridiques des droits des femmes, l’AVS, la contraception et l’avortement alors que la Suisse s'apprête à voter en 1977 sur l'Initiative populaire « Solution du délai pour l'avortement »[24]. Le groupe s'implique en outre en organisation d'une semaine de l'enfance en 1979 dans le cadre de l'année internationale de l'enfant[25] et présente du film La paysanne de Casamance en 1977[26].
Ce groupe a aussi participé à la constitution de F-Information à Genève. Cette association dont la devise est « Une femme informée en vaut deux» a depuis lors fêté ses anniversaires au Théâtre Forum Meyrin : en 1996 pour ses 15 ans[27],[28],[29],[30],[31],[32],[33].
Maison Vaudagne après sa rénovation en Mars 2023. Le groupe femme Meyrin et le MLF Meyrin s'y réunissait régulièrement, et des expositions et semaines pour les femmes y ont été organisées.
La maison Vaudagne est durant toutes ces années le lieu d'organisation de conférences, d'une bibliothèque pour femmes[34],[35] et d'organisation de semaines dédiées à des sujets particuliers : présentation en 1982 d'un film court «Femmes au foyer femmes au travail quel choix ?[36], semaine d'information en 1982 sur Femmes : Travail[34],[35].
L'appartement Anya Berger, traductrice et créatrice d'un groupe de réunion pour les femmes à Meyrin, est sélectionné dans le projet des appartements-musées qui permet de visiter un logement type des années 1960 à Meyrin. Anya Berger, très impliquée dans les mouvements sociaux et engagée comme traductrice à l'ONU, crée un groupe de lecture destiné seulement aux femmes, qui se réunit dans son appartement[37],[38].
Le Conseil administratif est composé de trois conseillers administratifs, dont l'un exerce les fonctions de maire pendant un an. Ils se répartissent les dicastères pour la législature de cinq ans. L'exécutif de la commune, entré en fonction le , se compose de la façon suivante :
Membres du Conseil administratif actuel
(législature 2025-2030)[39]
Petite enfance et familles Sécurité municipale Solidarités et cohésion sociale Déléguée pour les affaires économiques
Le Conseil municipal est composé de 35 membres. Il est dirigé par un bureau composé d'un président, d'un vice-président et d'un secrétaire. Des commissions, dans lesquelles les partis élus au conseil municipal sont représentés par un, deux ou trois commissaires, proportionnellement à leur nombre de sièges en plénière, traitent des sujets particuliers : finances, bâtiments, affaires sociales, etc. Lors des élections municipales du , le Conseil municipal est renouvelé et représenté de la façon suivante[40] :
Entre 1815 et 1963, la commune de Meyrin n'avait pas de conseil administratif mais seulement des maires et des adjoints élus par la population[réf. souhaitée].
Emma Kammacher, née en 1904 à Meyrin, dans la ferme de Feuillasse, s'engage en faveur du droit de vote des femmes suisses. En 1960, le droit de vote pour les femmes est obtenu à Genève et elle rejoint le Parti socialiste. En 1961, elle compte parmi les neuf femmes élues au Grand Conseil et devient en 1965 la première femmes en Suisse à être présidente d'un législatif cantonal[45],[46].
Les femmes obtiennent le droit de vote à Genève le 6 mars 1960[47]. En octobre 1962, la commune de Meyrin organise des élections complémentaires pour remplacer un adjoint au maire démissionnaire[48]. Renée Pellet est présentée par le Mouvement féminin de Meyrin. Deux autres candidats, Virginio Malnati et André de Garrini, tous deux élus municipaux, sont en lice[49]. Élue, Renée Pellet devient la première femme à siéger au sein d'un exécutif en Suisse[47].
Renée Pellet siège aux côtés du maire Édouard Stettler et du deuxième adjoint, M. Peney. Elle remplace le maire qui a cessé son activité pour des raisons de santé jusqu’à début septembre 1962[50]. Son mandat se termine en mai 1963, année où Meyrin passe au système de conseil administratif composé de trois membres. Renée Pellet n’est pas réélue à l'exécutif. Elle accède au conseil municipal, qu'elle préside en 1968[51] devenant la première femme à cette fonction dans l'histoire de la commune.
Un chemin de Meyrin porte le nom de Renée Pellet en sa mémoire[52].
La socialiste Monique Boget, enseignante, exerce la fonction de conseillère administrative de 2003 à 2015[60]. Elle est cinq fois maire de Meyrin. Elle décède en février 2023[61].
La commune compte 27 059 habitants au 31 décembre 2024 pour une densité de population de 2 722 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2023, sa population a augmenté de 25,0 % (canton : 14,6 % ; Suisse : 9,4 %)[62].
Évolution de la population de Meyrin entre 1850 et 2020[63],[1]
À fin 2018, Meyrin est la commune de plus de 10 000 habitants dont la population croît le plus en Suisse avec une hausse de 4,6 % pour arriver à 25 219 habitants[64].
En 2023, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 36,4 %, au-dessus de la valeur cantonale (33,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 21,1 %, alors qu'il est de 22,2 % au niveau cantonal[65].
La même année, la commune compte 13 365 hommes pour 13 517 femmes, soit un taux de 49,7 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,3 %)[65].
Meyrin compte neuf écoles enfantines et primaires : l'école De-Livron (rue de Livron 2)[66] ; l'école de Bellavista (avenue de Vaudagne 39)[67] ; l'école de Meyrin-Monthoux (rue Virginio-Malnati 44)[68] ; l'école de Meyrin-Village (avenue de Vaudagne 6)[69] ; l'école de la Golette (Rue de la Golette 20) [70] ; l'école de Cointrin (Chemin du Ruisseau 39, 1216 Cointrin)[71] ; l'école des Boudines (rue des Boudines 10)[72] ; l'école des Champs-Fréchets (rue des Lattes 71)[73] ; l'école des Vergers (rue des Arpenteurs 9)[74].
La commune a également une école secondaire, le cycle d'orientation de la Golette (rue de la Golette 17)[75]
La commune compte trois écoles privées : l'École suédoise internationale de Genève (Swedish International School of Geneva, SISOG) (esplanade des Récréations 8)[76] ; l'école Montessori La Maison des enfants (rue des Coopératives 7)[77] ; la Voie Lactée (rue des Arpenteurs 7)[78].
Les APM ont pour mission d'assurer la sécurité et l’ordre public, de développer une présence préventive par un travail de proximité auprès de la population et d'accueillir, renseigner et informer le public. Le contrôle du stationnement et les patrouilleuses scolaires sont également rattachés à ce service[85].
Le service du feu a pour mission d'intervenir sur les sinistres couvrant l'ensemble du territoire communal, voire à l'extérieur de celui-ci, selon les besoins ou les demandes. Ce service travaille en partenariat avec le Service d'Incendie et de Secours (SIS) de la Ville de Genève, les autres corps de pompiers communaux, mais également avec le Service Sécurité Aéroport (SSA) et les pompiers professionnels du Conseil européen pour la recherche nucléaire (CERN) et de la Sécurité Civile de Genève (SCG), organe de contrôle du canton. Le Service du feu de Meyrin est constitué d'une cinquantaine de sapeurs-pompiers, tous volontaires, se basant sur un principe de milice. Les pompiers donnent de leur temps pour assurer, 24h/24h, 365 jours par an, une permanence de piquet, pouvant intervenir au secours de la population meyrinoise[86].
La PC de Meyrin-Mandement est en cas de catastrophe ou en situation d’urgence chargé de mettre à disposition l’infrastructure de protection et les moyens permettant de transmettre l’alarme à la population, d’encadrer les sans-abri et les personnes en quête de protection, de réaliser des travaux de remises en état, d’effectuer des engagements en faveur de la collectivité, d’appuyer les autres organisations partenaires et d’assurer la protection des biens culturels[87].
Jusqu'au XXe siècle, Meyrin repose sur une économie essentiellement agricole, avec des foires. La commune développe le secteur de l'horlogerie dès le XVIIIe. Son essor économique est impulsé par le développement des réseaux ferroviaires, d'abord avec la mise en place de la ligne Paris-Lyon-Méditerranée dès 1858. En 1920, la commune dispose à Cointrin d'un aérodrome qui devient l'aéroport international de Genève[4].
La commune est choisie comme emplacement pour l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), qui s'y installe en 1954. L'afflux de personnel et d'ouvriers sur les chantiers du CERN entraîne des besoins de logements, et la commune fait construire entre 1960 et 1963 la première cité satellite de Suisse par l'architecte Georges Addor[88]. L'accroissement de population entraîne aussi un développement des infrastructures sportives et culturelles[4].
Plaque hommage pour Jean Mary Taylor, secrétaire de l'AHVM.
En 1989, un informaticien britannique du CERN, Tim Berners-Lee, rend publique une application permettant de partager des informations entre chercheurs : le Web. La commune accueille le Meyrin Economic Forum (MEF) qui est un forum économique régional de l'arc lémanique. Il rassemble plus des organismes partenaires publics, institutionnels et privés[89].
Parti de sinople, à l'épée haute d'or, accostée de deux croissants adossés d'argent, et de gueules à la bande d'argent, accompagnée de deux cotices du même[92].
Théâtre Forum Meyrin (TFM)[94] (place des Cinq-Continents 1) regroupant la salle de spectacles et salle des fêtes communales ainsi que la bibliothèque municipale.
Jardin botanique alpin. En 2018, ce jardin obtient une mention de la part de la Distinction Romande d'Architecture[98]. En 2019, la commune de Meyrin reçoit le Prix Schulthess des jardins pour sa remise en valeur[99] ;
Depuis 2019, Meyrin accueille le Jardin des Disparus, un lieu de mémoire dédié aux personnes victimes de disparitions forcées dans le monde. Il est situé au cœur de la Ferme de la Golette[100]. Ce jardin a été initié par Teresa Meschiati, militante des droits humains, en collaboration avec la commune de Meyrin. Il rend hommage aux disparus de différentes régions et symbolise un engagement en faveur de la vérité, de la justice et de la mémoire collective. Le lieu accueille régulièrement des cérémonies, des témoignages et des activités pédagogiques avec les écoles locales.
Michel Chevrolet : journaliste et homme politique, ayant notamment présidé le Parlement des jeunes de la commune à l'âge de 16 ans et ayant été membre du Conseil municipal de la commune à l'âge de 22 ans[103].
↑Stefan Schneider, Pauline Brischoux, Dario Santandrea et Pierre Hollmuller, « Retour d'expérience énergétique sur le quartier des Vergers à Meyrin (Genève) - Rapport intermédiaire », archive ouverte UNIGE, (lire en ligne, consulté le )
↑Dominique Gros, Dissidents du quotidien: la scène alternative genevoise, 1968-1987, Editions d'en bas, (ISBN978-2-8290-0091-1, lire en ligne)
↑Elena Balzaretti, Mariama Diallo, Romane Leyvraz, F-information, l’institutionnalisation d’une association militanteParcours d’une association féministe genevoise, Genève, Université de Genève, , 17 p. (lire en ligne [PDF])
↑ a et bGertrude Hiestand et Karin Stuebig, Le temps d'après ... : recyclage et retravail des femmes, vies de mères chefs de famille, contexte social et filières féminines de formation, Éditions d'en bas, (ISBN2-8290-0036-6 et 978-2-8290-0036-2, OCLC503038400, lire en ligne)