La Godivelle

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La Godivelle
La Godivelle
Fontaine et église de La Godivelle.
Blason de La Godivelle
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté de communes du Massif du Sancy
Maire
Mandat
Jocelyne Mansana
2020-2026
Code postal 63850
Code commune 63169
Démographie
Population
municipale
16 hab. (2021 en augmentation de 23,08 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 22″ nord, 2° 55′ 24″ est
Altitude Min. 1 076 m
Max. 1 377 m
Superficie 15,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Godivelle
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La Godivelle

La Godivelle est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la commune la moins peuplée du département.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village de La Godivelle avec le lac d'En-Bas à gauche.

Le petit village de La Godivelle est situé dans le massif du Cézallier au sud des monts Dore, à 70 km au sud-ouest de Clermont-Ferrand. Il fait partie du parc naturel régional des volcans d'Auvergne.

Le lac d'En Haut.

La commune de La Godivelle possède deux lacs, le lac d'En-Haut et le lac d'En-Bas.

  • Le lac d'En-Haut est un lac de cratère d'origine volcanique situé à 1 239 mètres d'altitude. Il a une forme circulaire[Note 1]. C'est un des lacs les plus oligotrophes d'Europe[1].
  • Le lac d'En-Bas est un lac d'origine glaciaire situé un peu plus bas que le précédent, à une altitude de 1 200 mètres[Note 2]. Il forme, avec le lac de Saint-Alyre, une tourbière.
Communes limitrophes de La Godivelle
Compains
Espinchal La Godivelle Saint-Alyre-ès-Montagne
Montgreleix (Cantal)

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Ouest et nord-ouest du Massif Central » et « Nord-est du Massif Central »[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 305 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 7,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 207,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Godivelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[8],[9],[10].

La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57 %), prairies (30,5 %), zones humides intérieures (8,3 %), forêts (4,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de La Godivelle vient du germanique wald signifiant forêt en langue germanique alors parlée par l'aristocratie du Haut Moyen Âge et dont le langage a pénétré la langue. Le nom s'occitanisa pour donner le nom occitan « La godivela », signifiant « la petite forêt ». S'y rajoute la terminaison romane alia évoluant en ela pour désigner la taille modeste de la forêt concernée.

Évolution du toponyme : Wald/Gald/Gaud + terminaison romane alia/ela - Gaudivalia/Godivela.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors de la création des communes et des départements, en février 1790, la Godivelle est rattachée au département du Cantal. En mars de la même année, elle est rattachée au département du Puy-de-Dôme.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de La Godivelle est membre, depuis le , de la communauté de communes du Massif du Sancy[14], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est au Mont-Dore. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].

Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes Ardes Communauté, qui a fusionné le avec sept autres communautés de communes autour d'Issoire[16]. L'intégration de La Godivelle répond à une cohérence de périmètres de réserves naturelles nationales (sagnes de La Godivelle, vallée de Chaudefour et Chastreix-Sancy)[16].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Issoire, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[14]. De 1793 à 1801, La Godivelle faisait partie du district de Besse et du canton d'Église Neuve, et de 1801 à , du canton d'Ardes[17].

Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Brassac-les-Mines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[14], et de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[17].

Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]

Élections de 2020[modifier | modifier le code]

Le conseil municipal de La Godivelle, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[18] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[19]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 7. Sur les douze candidats en lice[20], quatre sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 97,92 %. Les trois conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 97,92 %[20].

Chronologie des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Marius Vallette    

(réélue en 2020)
En cours
(au )
Jocelyne Mansana[21]-Roche[22]   Retraitée de l'Éducation nationale[23]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Avec ses 16 habitants, La Godivelle est le village le moins peuplé des 464 communes du Puy-de-Dôme. Le second est Voingt qui compte 48 habitants (en 2021).

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

En 2021, la commune comptait 16 habitants[Note 4], en augmentation de 23,08 % par rapport à 2015 (Puy-de-Dôme : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
278248253260242269264287305
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
283234241237219207246201186
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
197189184188166154161131131
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
11010670623827222222
2014 2019 2021 - - - - - -
141616------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti et culturel[modifier | modifier le code]

Deux des modillons de l'église de la Godivelle.

La fontaine située sur la place de l'église est la plus large du département du Puy-de-Dôme. Sa création est attribuée a l'un des anciens maires de la commune. Celui-ci, au vu des difficultés d'abreuvage des bêtes durant l'hiver (qui devaient monter jusqu'au lac-d'En-Haut), et des problèmes d'approvisionnement en eau pour la consommation publique et pour la lutte contre d'éventuels incendies, décida de faire bâtir cette fontaine, où près d'une trentaine de bêtes peuvent s'abreuver en même temps.

L'église Saint-Blaise de La Godivelle, partiellement du XIIe siècle et en particulier ses modillons situés à l'arrière représentant les sept péchés capitaux[28]. Elle possède également une intéressante statue de Vierge à l'Enfant appelée Notre-Dame-des-Lacs-de-La-Godivelle du XVIIe siècle (remanié au XIXe siècle)[29].

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Aire d'observation des oiseaux près du lac-d'En-Bas.

La réserve naturelle des sagnes de La Godivelle est gérée par le parc naturel régional des volcans d'Auvergne. D'une superficie de 24 ha, elle est composée de deux parties : la plus grande autour du lac d'En-Bas, et la plus petite sur la tourbière de le Coualle Basse, à un kilomètre au nord du Lac. Les recensements naturalistes dénombrent actuellement plus de 1 500 espèces faunistiques et floristiques, dont plus de 80 sont protégées au niveau régional à international, et/ou sont inscrites sur les Livres Rouges des espèces menacées au niveau régional à européen. La flore de la tourbière accueille par exemple des espèces rares telle la droséra à feuilles rondes, une plante carnivore, et la Ligulaire de Sibérie. Plusieurs espèces de papillons remarquables sont également présentes sur le site, tout comme des coléoptères, orthoptères, etc. De nombreux oiseaux migrateurs viennent y faire escale.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

La commune est citée par Jean-Louis Murat dans son album Dolorès : « Alors de La Godivelle à Compains, on me jure que c'est sortilège » (Perce-neige).

Elle l'est également dans le livre de Didier Cornaille Les voisins de l'horizon.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Godivelle (La) Blason
Écartelé, au 1 et 4, de gueules au cornet d'argent lié du même, au 2 et 3, d'or à la fasce ondée d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Diamètre 30 m, superficie 15 ha, profondeur 44 m[1].
  2. Profondeur : 3 m, superficie 15 ha[1].
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c La dépêche scientifique du parc : Lacs des volcans d'Auvergne, publication du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, Aydat, janvier 2004, (EAN 3782794804008), p. 28.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre La Godivelle et Anzat-le-Luguet », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Anzat-le-Luguet_sapc », sur la commune d'Anzat-le-Luguet - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. a b et c « Commune de La Godivelle (63169) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  15. « CC du Massif du Sancy (No SIREN : 246300966) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
  16. a et b « Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) – Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
  17. a et b « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
  18. Article L. 252 du Code électoral.
  19. « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
  20. a et b « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
  21. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 4.
  22. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
  23. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 28 (édition du Puy-de-Dôme).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. Art roman, Massif-central, Clermont-Ferrand, Chamina, coll. « Découverte du patrimoine », , 159 p. (ISBN 2-84466-023-1), p. 93.
  29. Ministère français de la culture, Base Palissy, [1] à la ligne La-Godivelle.