La Godivelle
La Godivelle | |||||
![]() Fontaine et église de La Godivelle. | |||||
![]() Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Issoire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Massif du Sancy | ||||
Maire Mandat |
Jocelyne Mansana 2020-2026 |
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Code postal | 63850 | ||||
Code commune | 63169 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
16 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 23′ 22″ nord, 2° 55′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 1 076 m Max. 1 377 m |
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Superficie | 15,44 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Brassac-les-Mines | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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La Godivelle est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. C'est la commune la moins peuplée du département.
Géographie[modifier | modifier le code]

Le petit village de La Godivelle est situé dans le massif du Cézallier au sud des monts Dore, à 70 km au sud-ouest de Clermont-Ferrand. Il fait partie du parc naturel régional des volcans d'Auvergne.
La commune de La Godivelle possède deux lacs, le lac d'En-Haut et le lac d'En-Bas.
- Le lac d'En-Haut est un lac de cratère d'origine volcanique situé à 1 239 mètres d'altitude. Il a une forme circulaire[Note 1]. C'est un des lacs les plus oligotrophes d'Europe[1].
- Le lac d'En-Bas est un lac d'origine glaciaire situé un peu plus bas que le précédent, à une altitude de 1 200 mètres[Note 2]. Il forme, avec le lac de Saint-Alyre, une tourbière.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
La Godivelle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[2],[3],[4].
La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (57 %), prairies (30,5 %), zones humides intérieures (8,3 %), forêts (4,2 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de La Godivelle vient du germanique wald signifiant forêt en langue germanique alors parlée par l'aristocratie du Haut Moyen Âge et dont le langage a pénétré la langue. Le nom s'occitanisa pour donner le nom occitan « La godivela », signifiant « la petite forêt ». S'y rajoute la terminaison romane alia évoluant en ela pour désigner la taille modeste de la forêt concernée.
Évolution du toponyme : Wald/Gald/Gaud + terminaison romane alia/ela - Gaudivalia/Godivela.
Histoire[modifier | modifier le code]
Lors de la création des communes et des départements, en février 1790, la Godivelle est rattachée au département du Cantal. En mars de la même année, elle est rattachée au département du Puy-de-Dôme.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Découpage territorial[modifier | modifier le code]
La commune de La Godivelle est membre, depuis le , de la communauté de communes du Massif du Sancy[8], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est au Mont-Dore. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[9].
Jusqu'en 2016, elle faisait partie de la communauté de communes Ardes Communauté, qui a fusionné le avec sept autres communautés de communes autour d'Issoire[10]. L'intégration de La Godivelle répond à une cohérence de périmètres de réserves naturelles nationales (sagnes de La Godivelle, vallée de Chaudefour et Chastreix-Sancy)[10].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Issoire, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[8]. De 1793 à 1801, La Godivelle faisait partie du district de Besse et du canton d'Église Neuve, et de 1801 à , du canton d'Ardes[11].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Brassac-les-Mines pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[8], et de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[11].
Élections municipales et communautaires[modifier | modifier le code]
Élections de 2020[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal de La Godivelle, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[12] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[13]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 7. Sur les douze candidats en lice[14], quatre sont élus dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 97,92 %. Les trois conseillers restant à élire sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 97,92 %[14].
Chronologie des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Avec ses 16 habitants, La Godivelle est le village le moins peuplé des 464 communes du Puy-de-Dôme. Le second est Voingt qui compte 39 habitants (en 2020).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].
En 2020, la commune comptait 16 habitants[Note 4], en augmentation de 14,29 % par rapport à 2014 (Puy-de-Dôme : +2,74 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine bâti et culturel[modifier | modifier le code]

La fontaine située sur la place de l'église est la plus large du département du Puy-de-Dôme. Sa création est attribuée a l'un des anciens maires de la commune. Celui-ci, au vu des difficultés d'abreuvage des bêtes durant l'hiver (qui devaient monter jusqu'au lac-d'En-Haut), et des problèmes d'approvisionnement en eau pour la consommation publique et pour la lutte contre d'éventuels incendies, décida de faire bâtir cette fontaine, où près d'une trentaine de bêtes peuvent s'abreuver en même temps.
L'église Saint-Blaise de La Godivelle, partiellement du XIIe siècle et en particulier ses modillons situés à l'arrière représentant les sept péchés capitaux[22]. Elle possède également une intéressante statue de Vierge à l'Enfant appelée Notre-Dame-des-Lacs-de-La-Godivelle du XVIIe siècle (remanié au XIXe siècle)[23].
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
La réserve naturelle des sagnes de La Godivelle est gérée par le parc naturel régional des volcans d'Auvergne. D'une superficie de 24 ha, elle est composée de deux parties : la plus grande autour du lac d'En-Bas, et la plus petite sur la tourbière de le Coualle Basse, à un kilomètre au nord du Lac. Les recensements naturalistes dénombrent actuellement plus de 1 500 espèces faunistiques et floristiques, dont plus de 80 sont protégées au niveau régional à international, et/ou sont inscrites sur les Livres Rouges des espèces menacées au niveau régional à européen. La flore de la tourbière accueille par exemple des espèces rares telle la droséra à feuilles rondes, une plante carnivore, et la Ligulaire de Sibérie. Plusieurs espèces de papillons remarquables sont également présentes sur le site, tout comme des coléoptères, orthoptères, etc. De nombreux oiseaux migrateurs viennent y faire escale.
Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]
La commune est citée par Jean-Louis Murat dans son album Dolorès : « Alors de La Godivelle à Compains, on me jure que c'est sortilège » (Perce-neige).
Elle l'est également dans le livre de Didier Cornaille Les voisins de l'horizon.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | Écartelé, au 1 et 4, de gueules au cornet d'argent lié du même, au 2 et 3, d'or à la fasce ondée d'azur. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Godiv'Art, festival Land Art de La Godivelle
- La Godivelle sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Diamètre 30 m, superficie 15 ha, profondeur 44 m[1].
- Profondeur : 3 m, superficie 15 ha[1].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- La dépêche scientifique du parc : Lacs des volcans d'Auvergne, publication du parc naturel régional des Volcans d'Auvergne, Aydat, janvier 2004, (EAN 3782794804008), p. 28.
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- « Commune de La Godivelle (63169) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « CC du Massif du Sancy (No SIREN : 246300966) », sur la base nationale sur l'intercommunalité (consulté le ).
- « Schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) – Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
- « Découpage électoral du Puy-de-Dôme », sur Politiquemania (consulté le ).
- Article L. 252 du Code électoral.
- « Municipales : le mode de scrutin dans les communes de moins de 1 000 habitants », sur vie-publique.fr, .
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], sur mairesruraux63.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ), p. 4.
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
- Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 28 (édition du Puy-de-Dôme).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Art roman, Massif-central, Clermont-Ferrand, Chamina, coll. « Découverte du patrimoine », , 159 p. (ISBN 2-84466-023-1), p. 93.
- Ministère français de la culture, Base Palissy, [1] à la ligne La-Godivelle.