Jules Méline

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Jules Méline
Illustration.
Jules Méline, en 1898.
Fonctions
Président du Conseil des ministres français

(2 ans, 2 mois et 17 jours)
Président Félix Faure
Gouvernement Méline
Législature VIe
Prédécesseur Léon Bourgeois
Successeur Henri Brisson
Ministre de l'Agriculture

(2 ans, 2 mois et 17 jours)
Président du Conseil Lui-même
Gouvernement Méline
Prédécesseur Albert Viger
Successeur Albert Viger
Président de la Chambre des députés

(1 an, 7 mois et 7 jours)
Législature IVe
Prédécesseur Charles Floquet
Successeur Charles Floquet
Ministre de l'Agriculture

(2 ans, 1 mois et 16 jours)
Président du Conseil Jules Ferry
Gouvernement Ferry II
Prédécesseur François de Mahy
Successeur Hervé Mangon
Biographie
Nom de naissance Félix Jules Méline
Date de naissance
Lieu de naissance Remiremont (Vosges,
France)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Paris (France)
Nationalité française
Parti politique Républicains modérés
Présidents du Conseil des ministres français

Jules Méline, né le à Remiremont (Vosges) et mort le à Paris, est un homme d’État français.

Défenseur du monde agricole, il met en place en 1892 des mesures protectionnistes pour les produits agricoles (tarif Méline). Modéré, il est président du Conseil de 1896 à 1898.

Biographie

« Si vous continuez, je vous mets tous à la porte ! », Le Petit Journal, 10 juillet 1898

Avocat à Paris sous le Second Empire, il participe en 1861 à la fondation de l'hebdomadaire Le Travail avec le jeune Clemenceau. Adjoint au maire du Ier arrondissement à Paris après le 4 septembre 1870, il est élu membre de la Commune le , mais démissionne peu après.

Il exerça les fonctions de président du Conseil des ministres du au (voir gouvernement Jules Méline) succédant à Léon Bourgeois (gouvernement Bourgeois), et étant à son tour remplacé par Henri Brisson (2e gouvernement).

Il fut candidat à l'élection présidentielle de 1899.

Très lié aux filateurs vosgiens, il est également le fondateur du Syndicat général de l'industrie cotonnière française[1].

Prises de position

Affaire Dreyfus

Son passage à la tête du gouvernement est marqué par l'affaire Dreyfus. Alors que le camp des dreyfusards voit ses effectifs augmenter, il déclare le  : « Il n'y a pas d'affaire Dreyfus. Il n'y a pas en ce moment, il ne peut y avoir d'affaire Dreyfus », se positionnant ainsi contre Dreyfus, et s'opposant à la révision de son procès[2].

Défenseur de l'agriculture

Pour Méline, l'économie française peut être assimilée à un arbre dans lequel l'industrie représente les branches et les feuilles, et où l'agriculture représente le tronc et les racines. Le mélinisme met donc pleinement en valeur l'agriculture, et s'oppose en ce sens au saint-simonisme qui peut se résumer dans la formule : « Tout par l'industrie, tout pour l'industrie. » On lui doit la création de l'ordre du Mérite agricole, mais aussi des écoles pratiques d'agriculture[3].

Tarif Méline

Jules Méline, alors président de la commission des douanes de la Chambre des députés, et chef de file des parlementaires opposés au libre-échange, est notamment connu pour avoir donné son nom aux « tarifs Méline » de , loi protectionniste visant à protéger l'agriculture française de la concurrence internationale, et marquant la fin de la politique de libre-échange entamée sous le Second Empire. Il prend ensuite, en , la présidence d'une association patronale protectionniste, l'Association de l'industrie et de l'agriculture françaises.

Sociétés de Crédit agricole

Il est à l'origine de la loi du créant les sociétés locales de Crédit agricole. Cette loi autorise la constitution, entre les membres des syndicats agricoles, de caisses locales ayant pour objet de faciliter l’octroi de crédits nécessaires au financement de la production agricole.

Détail des mandats et fonctions

Mandats électifs

  • 1871-1907 : conseiller général des Vosges (canton de Corcieux) ; président du conseil général des Vosges de 1893 à 1906.
  • 1872-1903 : député des Vosges (étiqueté « opportuniste », selon un célèbre dictionnaire encyclopédique, il appartient successivement aux groupes Union républicaine, Gauche républicaine, Républicains progressistes[4]). En , il est l'un des 363 députés opposés au gouvernement de Broglie.
  • 1903-1925 : sénateur des Vosges (Gauche démocratique)
  • du au  : président de la Chambre des députés

Fonctions ministérielles

Ouvrages

  • Le Retour à la terre... (1905)
  • Le Salut par la terre (1919)

Décorations

Généalogie

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Barral P., Les agrariens français de Méline à Pisani, Paris, FNSP, 1968.
  • Duby Georges, Wallon Armand (dir.), Histoire de la France rurale, tome 3, Apogée et déclin de la civilisation paysanne, 1789-1914, Paris, Seuil, 1971.
  • Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
  • « Jules Méline », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Liens externes

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