David Raynal

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David Raynal est un armateur et un homme politique français né le à Paris[1] où il est mort le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'Isaac Napoléon Raynal et d'Esther-Sophie Rodrigues-Henriques[2], David Raynal s'occupe activement de commerce et d'industrie, est attaché au service du chemin de fer du Midi, et fonde en 1862 à Bordeaux la maison d'armateur Astruc et Raynal.

Capitaine d'état-major pendant la guerre de 1870, conseiller général du 2e canton de Bordeaux de 1874 à 1880, il est élu député par la 1re circonscription de Bordeaux. Il prend place dans les rangs de la majorité opportuniste et s'inscrit au groupe de la gauche républicaine. Raynal vota contre l'amnistie plénière, contre la séparation de l'Église et de l'État et pour l'invalidation de l'élection de Blanqui[Lequel ?].

Il entre comme sous-secrétaire d'État au ministère des Travaux publics, dans le premier cabinet Jules Ferry le , s'associe à tous les actes politiques de son chef, et est réélu député en 1881. Lors de la formation du ministère Gambetta le , Raynal, ami personnel du nouveau président du conseil, prend le portefeuille des Travaux publics ; il le garde jusqu'au , tombe avec ses collègues sur la question de la révision, et est rappelé au gouverneur, toujours comme ministre des Travaux publics, le , dans le second cabinet Jules Ferry.

Il attache surtout son nom, comme ministre, aux conventions conclues en 1883 avec les Compagnies de chemins de fer, conventions que la presse opposante attaque très vivement et que l'extrême gauche de la Chambre traite à la tribune de « conventions scélérates ». Raynal tombe avec le ministère le . Inscrit, le , sur la liste républicaine modérée de la Gironde, il est réélu député du département. Il prend place au groupe de l'Union des gauches qu'il préside en 1887; à ce propos, il prononce un discours d'installation où il combat l'attitude les radicaux, préconise une politique d'affaires, et se déclare partisan des réformes « acceptées par la majorité du pays ». Il est également membre de la commission du budget.

"Versailles. - Élection du président de la République. - Vue de la galerie des tombeaux, pendant le dépouillement des votes."

Après la chute du cabinet Goblet, Raynal reçoit de Jules Grévy l'offre de prendre la direction des affaires, mais il conseille au président de la République d'appeler de préférence le président de la commission du budget, Maurice Rouvier. David Raynal est réélu député en 1889, puis en 1893. Il est nommé ministre de l'Intérieur du gouvernement Jean Casimir-Perier le et est élu sénateur de la Gironde en 1897. Il y préside la commission de la marine marchande.

Descendance[modifier | modifier le code]

Il est le grand-oncle d'Étienne Weill-Raynal[3] et l'arrière-arrière grand-oncle de Guillaume Weill-Raynal et de Clément Weill-Raynal.

Fonctions et mandats politiques[modifier | modifier le code]

Le ministre David Raynal

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 16/32.
  2. Jean Cavignac, Les israélites bordelais: de 1780 à 1850 : autour de l'émancipation, Publisud, 1991
  3. Pierre-André Meyer, Julien Cain, un humaniste en guerre: Lettres 1914-1917, 2011

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • André Bénac, Conférence sur la vie et l'œuvre politique de David Raynal, 1925
  • Pierre Birnbaum, Les Fous de la République : histoire politique des Juifs d'État, de Gambetta à Vichy, 1992
  • « David Raynal », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • « David Raynal », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes[modifier | modifier le code]