Transports dans la métropole de Lyon

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Transports dans la métropole de Lyon
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Carte synthétique des transports dans le département.
Transport routier
Autoroutes N.C. km[1] A6 A7 A42 A43 A46 A89 A450 A466
Routes nationales N.C. km[1] N 346
R.D. et V.C. N.C. km[1]
Transport ferroviaire
Principales gares de voyageurs Lyon-Part-Dieu, Lyon-Perrache
Services voyageurs TER Auvergne-Rhône-Alpes, TGV inOui, Ouigo, Ouigo Train Classique, Intercités, TGV Lyria, Frecciarossa
Transport maritime et fluvial
Principaux ports Port Édouard-Herriot
Transport aérien
Aéroports Lyon-Bron
(et à proximité dans le département du Rhône : Lyon-Saint-Exupéry)
Transport en commun urbain et périurbain
Réseaux de transport en commun TCL

Située au nord du couloir rhodanien entre les hauteurs du Massif central et des Alpes, sur les axes naturels reliant l'Europe du Nord à la Méditerranée et le bassin parisien à l'Italie, Lyon, qui forme aujourd'hui le cœur de la métropole de Lyon, bénéficie depuis l'Antiquité de sa position de carrefour concernant les transports. À une plus grande échelle, la deuxième ville de France, située au centre d'une des régions les plus peuplées et les plus dynamiques du pays, bénéficie d'un dense réseau de transports en commun, d'autoroutes et voies ferrées urbaines et du quatrième aéroport de France.

Transport routier[modifier | modifier le code]

Infrastructures routières[modifier | modifier le code]

Aperçu du réseau autoroutier de Lyon

Lyon est connue pour sa position clé entre nord et sud, en amont de la vallée du Rhône ; il s'agit donc tout naturellement d'un carrefour routier majeur.

Lyon dispose d'un boulevard périphérique qui s'étend de l'Ouest à Gerland en passant par Villeurbanne. Seul le sud-ouest n'est pas desservi par ce boulevard périphérique. La Rocade Est de Lyon (route nationale 346) permet un contournement plus extérieur de Lyon en traversant plusieurs villes de l'Est lyonnais (dont Décines-Charpieu et Meyzieu).

Lyon est un nœud autoroutier. C'est à Perrache que s'achevait l'autoroute A6 en provenance de Paris et que débutait l'autoroute A7 vers le Sud (Vienne, Valence et Marseille) ; ces deux autoroutes ont toutefois été déclassées dans la partie centrale de l'agglomération et transformées en boulevard urbain. L'autoroute A42 mène à Genève, Strasbourg et Chamonix. L'autoroute A43 dessert l'est en direction de Chambéry, le tunnel du Fréjus et Grenoble. L'A432 dessert l'Aéroport Lyon-Saint-Exupéry. L'autoroute A46 est fractionnée en deux parties : la première s'étend de la bifurcation avec l'A6 près d'Anse jusqu'à la Rocade Est de Lyon, la seconde se poursuit après cette dernière jusqu'à Chasse-sur-Rhône. A Chasse-sur-Rhône, l'autoroute A47, bifurque des autoroutes A7 et A46 pour mener à Saint-Étienne et à la Haute-Loire. À l'ouest de Lyon, enfin, la plus récente autoroute A89 conduit à Clermont-Ferrand et Bordeaux.

Le projet d'autoroute A45, dédoublement (payant) de l'A47 saturée, a été abandonné.

L'ancienne autoroute A7 à Lyon.

En définitive, un contournement de Lyon par l'est est possible à partir de trois axes majeurs :

Le contournement par l'ouest, aujourd'hui impossible à cause de l'absence de grandes infrastructures routières, est l'un des grands débats dans le Grand Lyon. Le projet de Tronçon Ouest du Périphérique (TOP) et de Contournement Ouest de Lyon (COL) sont en pleine discussion.

Avant le développement du réseau autoroutier, Lyon était déjà une étoile de routes nationales, qui ont toutes été déclassées, en particulier en 2006. La route nationale 6 se dirigeait vers l'Italie par les Alpes (Col du Mont-Cenis) et vers Paris via la Bourgogne au Nord. La route nationale 7 menait en direction de la vallée du Rhône et de l'Italie par la Côte d'Azur, et vers Paris via le Bourbonnais au Nord. La nationale 83 reliait Lyon à Bourg-en-Bresse, à la Franche-Comté et à Strasbourg, la nationale 84 à Genève, la nationale 85 à Grenoble, Sisteron et Nice, la nationale 86 à Nîmes et Beaucaire (rive droite du Rhône), la nationale 88 à Toulouse via Saint-Étienne, Le Puy-en-Velay, Mende, Rodez et Albi, et la nationale 89 à Clermont-Ferrand et Bordeaux.

Covoiturage et autopartage[modifier | modifier le code]

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Lyon est un nœud ferroviaire majeur au niveau national. La ville est au centre d'une étoile située sur l'axe principal de l'ancien PLM à la croisée des axes reliant Paris à la Méditerranée et l'Italie d'une part et l'Allemagne à l'Espagne d'autre part. De nombreuses antennes, vers Saint-Étienne, Vienne, Valence, Roanne, Bourg-en-Bresse, Chambéry, Grenoble, Annecy, Genève rayonnent autour de l'agglomération.

Historique[modifier | modifier le code]

C'est entre Lyon et Saint-Étienne qu'est ouverte en 1832 la première ligne de chemin de fer ouverte aux voyageurs en France. Lyon devient à partir des années 1850 l'un des principaux nœuds ferroviaires de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM)[2], qui la relie notamment à Dijon et Paris (1854), Avignon et Marseille (1856), Chambéry et Genève (1858), Grenoble (1862), Bourg-en-Bresse (1866) et Roanne et Clermont-Ferrand (1868). Malgré leur reprise par le PLM, la ligne de Lyon-Saint-Paul à Montbrison et la ligne de Lyon-Croix-Rousse à Trévoux conserveront leurs propres gares dans l'agglomération lyonnaise.

Devant l'augmentation du trafic, la plupart des lignes sont mises à double voie, et pour certaines à quatre voies au cours du XXe siècle. De nouvelles lignes sont créées pour décongestionner le nœud lyonnais, comme la ligne de Collonges - Fontaines à Lyon-Guillotière en 1890. Une grande partie du complexe ferroviaire est électrifiée dans les années 1950.

L'ouverture en 1981 de la ligne TGV vers Paris s'accompagne de l'ouverture deux ans plus tard de la gare de Lyon-Part-Dieu. Celle-ci supplantera bientôt la gare de Lyon-Perrache en tant que principale gare de l'agglomération.

Au début du XXIe siècle, plusieurs projets sont menés pour développer le transport ferroviaire périurbain dans l'agglomération : ouverture de la gare de Lyon-Jean-Macé en 2009 et tram-train de l'Ouest lyonnais en 2012.

Carte animée des infrastructures ferroviaires (y compris transports urbains) de l'agglomération lyonnaise de 1860 à 2020.

Le train dans l'agglomération[modifier | modifier le code]

Gare de Lyon-Part-Dieu.
Gare de Lyon-Perrache.

Le réseau ferroviaire permet l'accès à certaines communes périphériques, proches ou un peu plus éloignées.

Les principales gares lyonnaises (intra-muros) sont :

Certaines gares ne sont plus en activité :

Lignes ferroviaires dans la région lyonnaise

D'autres gares permettent de desservir des communes de la métropole ou de l'aire urbaine (en italique), sur les lignes :

La plupart des gares de Lyon et de sa banlieue proche sont desservies par le métro de Lyon, dont l'une des fonctions est de lier ces gares entre elles.

Le train dans la région[modifier | modifier le code]

Si Lyon se connecte par les TER Auvergne-Rhône-Alpes à son agglomération, à une fréquence élevée, les trains régionaux desservent également des villes régionales plus éloignées, dont Vienne, Saint-Étienne, Valence, Grenoble, Chambéry, Genève, Bourg-en-Bresse, Mâcon et Roanne, et ce à horaires cadencés et à haute fréquence.

Au-delà[modifier | modifier le code]

Lyon a toujours été un centre ferroviaire important. Néanmoins, la mise en service du TGV en 1981 a progressivement changé les communications inter-régionales et nationales. Après le succès de la ligne nouvelle vers le Nord et la capitale, la ligne vers la Méditerranée contribue à la modernisation des transports. La LGV Rhône-Alpes assure un contournement ferroviaire à grande vitesse par l'est de Lyon.

La ville est reliée par le TGV à Paris, au Midi, au Nord et à l'Ouest. Le TGV dessert essentiellement la gare de la Part-Dieu. La gare de Lyon-Perrache est le terminus des TGV à destination de Paris et de Rennes. Depuis 1994, Lyon dispose de la gare de Lyon Saint-Exupéry sur la LGV Rhône-Alpes, dans le département du Rhône.

La mise en service, fin 2011, de la LGV Rhin-Rhône branche Est (Dole-Belfort) a permis de diminuer les temps de parcours vers Belfort, Mulhouse et Strasbourg.

La construction de la liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin est destinée à faciliter la traversée des Alpes.

Transport aérien[modifier | modifier le code]

L'aéroport Saint-Exupéry vu depuis le ciel

L'aéroport international de Lyon, longtemps appelé Lyon-Satolas, porte depuis le le nom de Lyon-Saint-Exupéry, à l'occasion du centenaire de la naissance d'Antoine de Saint-Exupéry. Bien que situé dans le département du Rhône, il est le principal aéroport desservant la métropole. Il connaît un important trafic de correspondances et dispose d'une gare TGV. L'aéroport est relié à la Part-Dieu depuis le grâce au tramway Rhônexpress.

Lyon dispose également de l'aéroport de Lyon-Bron, troisième aéroport d'affaires en France.

Ces deux aéroports sont gérés par la compagnie Aéroports de Lyon.

Le petit aérodrome de Lyon - Corbas est quant à lui destiné à l'aviation légère de tourisme et de loisirs.

Transport fluvial[modifier | modifier le code]

Encore une fois, Lyon dispose d'une situation de carrefour fluvial. En effet, c'est une des rares grandes villes construites autour de la confluence de deux grands cours d'eau (à Lyon, la Saône et le Rhône).

La Saône et le Rhône (au sud de la confluence) forment ensemble l'un des principaux axes du transport fluvial en France, canalisé à grand gabarit (classe V CEMT[4]).

Le port fluvial de Lyon, dénommé Port Édouard Herriot, est situé dans le quartier de Gerland, c'est-à-dire en aval de la Confluence.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Plan des lignes fortes TCL.

SYTRAL Mobilités est l'autorité organisatrice de la mobilité de la métropole. Son ressort territorial couvre, outre la métropole, la totalité du département du Rhône et quelques communes de l'Ain et de la Loire[5].

Le réseau TCL (Transports en commun lyonnais), qui dessert 66 communes de l'agglomération, est le deuxième réseau de transport public de France après celui de la RATP à Paris. Il est organisé par SYTRAL Mobilités et exploité par Keolis Lyon. Le réseau TCL comprend :

Lyon est la seule agglomération française utilisant les trois modes lourds de transports (métro, tramway, trolleybus) simultanément.

Historique[modifier | modifier le code]

De premiers omnibus sont apparus à Lyon dès 1832.

L'ancien tramway de Lyon a circulé à partir de 1880 : d'abord hippomobile, il est converti à la traction électrique à partir des années 1890. Initialement partagé entre plusieurs compagnies possédant des normes techniques différentes, il est en grande partie unifié à la veille de la Première Guerre mondiale. Ce réseau comptera plusieurs dizaines de lignes à son apogée. De premières lignes sont remplacées par des autobus dans les années 1930, et le tramway disparaît des rues de la capitale des Gaules en 1957.

Lyon a par ailleurs connu jusqu'à cinq lignes de funiculaire, mode de transport dans lequel elle fut pionnière — le funiculaire de la rue Terme était en 1862 le premier funiculaire urbain du monde. Deux lignes sont restées en service jusqu'à nos jours.

Lyon est en 1974 la première ville française après Paris à s'équiper d'un métro. En 2001, le tramway fait son retour à Lyon.

Métro[modifier | modifier le code]

Rame du métro de Lyon.

Le métro de Lyon a été inauguré en 1978, même si la ligne C est en service depuis 1974. Le réseau est composé de quatre lignes (A, B, C, D).

La ligne C est une ligne à crémaillère, ancien funiculaire, ce qui est une originalité mondiale. La ligne D est quant à elle le premier métro automatique à grand gabarit, mis en service en 1991.

Le réseau métro offre des connexions multiples avec les réseaux de bus, trolleybus, tramway et funiculaire.

Les gares ferroviaires lyonnaises en activité sont toutes desservies par le métro, à l'exception de la gare Saint-Paul (à 15 minutes à pied des stations Vieux Lyon et Hôtel de Ville). Deux gares situées en proche banlieue, les gares d'Oullins et de Vénissieux, le sont également.

Tramway[modifier | modifier le code]

Le tramway de Lyon à la station Gare Part-Dieu - Villette.

Lyon a connu l'âge d'or du tramway, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. C'est en 1956 que roule le dernier tramway urbain. Mais le , un nouveau réseau tramway est inauguré.

Aujourd'hui, le réseau tramway de Lyon est composé de huit lignes (T1, T2, T3, T4, T5, T6, T7 et Rhônexpress). Il dessert en grande partie l'Est lyonnais (rive gauche du Rhône, Villeurbanne, Bron, Saint-Priest, Vénissieux, Décines-Charpieu, Meyzieu), ainsi que les quartiers de La Confluence, de Gerland, de La Part-Dieu et des Brotteaux .

La ligne T3 reprend l'emprise de l'ancien chemin de fer de l'Est de Lyon. Depuis le , elle présente également l'originalité de partager son infrastructure avec la ligne Rhônexpress, indépendante des TCL, qui s'étend jusqu'à la gare de Lyon-Saint Exupéry TGV.

Mise en service le , la ligne T5 relie Grange Blanche au centre de Bron et à Eurexpo, en reprenant sur une partie de son parcours les voies de la ligne T2.

Le , la ligne T1 est prolongée jusqu'à Debourg en passant par le Musée des Confluences, le nouveau pont Raymond-Barre et la Halle Tony-Garnier

La construction du Parc Olympique lyonnais s'est accompagnée par la création d'une desserte en tramway, avec un débranchement ferroviaire créé sur la ligne T3 entre les stations Décines - Grand Large et Meyzieu Gare. À partir de l'ouverture du Parc Olympique lyonnais le , une desserte événementielle en service lors de matchs ou d'événements est mise en place au départ de Part-Dieu Villette Sud, Vaulx-en-Velin - La Soie et Meyzieu - Les Panettes.

Depuis le , le Parc Olympique lyonnais est desservi quotidiennement par la ligne T7 jusqu'à Vaulx-en-Velin - La Soie. En cas d'un match ou évènement au Parc Olympique lyonnais, la desserte évènementielle reprend et la ligne T7 est interrompue pendant ce temps.

Mise en service le , la ligne T6 est une ligne en rocade autour du centre de Lyon reliant Debourg à Hôpitaux Est - Pinel en passant par le quartier des États-Unis et Mermoz-Pinel, tout en étant connectée à deux lignes de métro (B et D) et quatre lignes de tramway (T1, T2, T4, T5).

Funiculaire[modifier | modifier le code]

Lyon compte deux lignes de funiculaire urbain.

Trolleybus[modifier | modifier le code]

Lyon dispose d'un parc de trolleybus modernes, intégrés pour la plupart au réseau de bus à haut niveau de service : Bus en mode C Ligne C1 Ligne C2 Ligne C3 Ligne C4 Ligne C11 Ligne C13 Ligne C14 Ligne C18, Bus TCL Ligne S6.

Projets[modifier | modifier le code]

Plusieurs extensions des réseaux de métro et de tramway sont en cours de réalisation[6] :

Deux nouvelles lignes de tramway sont en projet :

Par ailleurs, en 2016 une expérimentation de transport par minibus électrique entièrement autonome (sans chauffeur) est menée dans le quartier de la Confluence. Il s'agit d'une première mondiale[7]. Le matériel roulant utilisé est conçu par la société Navya basée à Villeurbanne.

Modes actifs[modifier | modifier le code]

Le système de vélos en libre-service Vélo'v propose à toute heure 5000 vélos à travers plus de 400 stations réparties dans 24 communes de la métropole de Lyon, dont 270 stations dans la seule ville de Lyon. Depuis son lancement en 2005, Vélo'v est exploité par JCDecaux pour la métropole de Lyon. Sur l'année 2022, Vélo'v a compté près de 84 000 abonnés et plus de 10,5 millions de locations de vélos.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
  2. Le PLM est issu de la fusion en 1857 de quatre compagnies, puis du rattachement en 1867 des chemins de fer Victor-Emmanuel de la Savoie et du rachat en 1881 de la Compagnie des Dombes. Certaines des lignes listées ici ont donc été construites et mises en service par des compagnies antérieures au PLM.
  3. a et b SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
  4. [PDF] « Les voies navigables du Bassin Rhône Saône », sur VNF.fr, (consulté le ).
  5. Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).
  6. Le développement du réseau
  7. « La navette sans chauffeur Navly en service à Confluence » sur le leprogres.fr, publié le 4 septembre 2016, consulté le 30 septembre 2016

Voir aussi[modifier | modifier le code]