Orhan Pamuk

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Orhan Pamuk
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Orhan Pamuk à New York en 2009.
Naissance (71 ans)
Istanbul, Drapeau de la Turquie Turquie
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture turc
Genres

Orhan Pamuk, de son vrai nom Ferit Orhan Pamuk, est un écrivain turc né le à Istanbul. Ses romans ont rencontré un énorme succès dans son pays et dans le monde, où ils se sont vendus à plus de onze millions d'exemplaires, ce qui fait de lui l'écrivain turc le plus vendu dans le monde. Ils sont traduits en plus de 60 langues. L'auteur a remporté trois grands prix littéraires en Turquie, le prix France Culture en 1995, le prix du meilleur livre étranger du New York Times en 2004, le prix des libraires allemands le et le prix Médicis étranger pour Neige le . En 2006, Pamuk est classé par Time Magazine comme l'une des 100 personnalités les plus influentes du monde. En 2007, il enseigne l'écriture et la littérature comparée à l'université Columbia. Il est, avec José Saramago, à l'origine du Parlement européen des écrivains (European Writers' Parliament) qui s'est tenu à Istanbul en novembre 2010.

Le , il obtient le prix Nobel de littérature, devenant ainsi l'unique Turc à avoir reçu cette distinction.

Biographie

Ferit Orhan Pamuk naît à Istanbul, le , au sein d'un milieu relativement aisé, cultivé et francophile mais sur le déclin, ce qu'il décrit dans ses romans Cevdet Bey et ses fils et Le Livre noir puis dans son autobiographie Istanbul, souvenirs d'une ville. Il grandit dans le quartier européen de Nişantaşı, dans l'immeuble familial portant le même nom que sa famille. Bachelier du Robert College, Pamuk, passionné de peinture, étudie d'abord le dessin puis, durant trois années, l'architecture à l'École Polytechnique d’Istanbul avant de suivre une formation de journaliste dans une université stambouliote[1],[2]. Une fois son diplôme obtenu, il s'enferme des journées entières dans l'appartement familial pour écrire[1]. Il habite chez sa mère huit années (de 22 à 30 ans), alors qu'il rédige ses premiers textes et attend la réponse d'un éditeur. Il écrit tout d'abord des nouvelles dont l'une est publiée en 1979. Trois ans plus tard, il se marie avec Aylin Turegenen, une historienne avec laquelle il a une fille, Rüya (ce qui signifie « rêve » en turc), née en 1991. Le premier roman de Pamuk, Cevdet Bey et ses fils (Cevdet Bey ve Oğulları, 1982), trouve difficilement un éditeur, mais rencontre des critiques favorables lors de sa parution et se voit attribuer plusieurs prix littéraires en Turquie. Pendant que son épouse finit ses études à l'Université Columbia, l'auteur est invité à y être boursier. Il utilise le temps qui lui est imparti pour conduire ses recherches et écrire son roman Le Livre noir dans la bibliothèque de l'université, la Butler Library.

Il passe trois années à New York, entre 1985 et 1988. Revenu à Istanbul avec son épouse, il s'installe dans un appartement surplombant le détroit du Bosphore et se consacre plus de dix heures par jour à écrire. Le couple se sépare en 2001. En 2006, Pamuk revient aux États-Unis occuper un poste de professeur à l'Université Columbia. Pendant l'année académique 2007-2008, il y enseigne la littérature comparée avec Andreas Huyssen et David Damrosch. Puis il devient écrivain résident au Bard College.

L'auteur se décrit comme une personne de culture musulmane, engagée au service des droits de l'homme, de la liberté d'expression et du dialogue entre les peuples et qui associe la religion à une identification culturelle et historique sans avoir toutefois de connexions personnelles avec Dieu[1].

Orhan Pamuk à son bureau

Pamuk a effectué plusieurs autres longs séjours aux États-Unis en qualité d'auteur invité, notamment à l'Université de l'Iowa.

L'auteur est considéré comme contestataire dans son pays[1]. Il a souvent dénoncé, dans ses ouvrages et ses articles, ce qu'il juge être les dérives actuelles de son pays (montée de l'islamisme, injustices sociales, manque de liberté d'expression) ce qui en fait l'ennemi du pouvoir politique, des conservateurs et des nationalistes[2]. Il est le premier écrivain du monde musulman à condamner publiquement la fatwa islamique lancée contre Salman Rushdie en 1989[1]. Il reconnaît également dans la presse en 2005 la culpabilité de la Turquie dans les massacres kurdes et le génocide arménien ce qui lui vaut des menaces de mort et une assignation à comparaître devant les tribunaux[1]. Sous la pression internationale, les poursuites sont finalement abandonnées en 2006, année où il se voit décerner le prix Nobel de littérature[2].

Cette consécration est suivie par d'autres honneurs : en 2007, Pamuk est appelé à faire partie du jury du 60e Festival de Cannes présidé par Stephen Frears et l'Université Columbia l'accueille pour une année afin d'y donner des cours en littérature comparée. En 2008, Pamuk soutient Milan Kundera, soupçonné d'avoir dénoncé l'un de ses concitoyens dans l'ex-Tchécoslovaquie[3]. En parallèle, il publie avec cinq autres lauréats du prix Nobel (Mikhail Gorbatchev, Desmond Tutu, Dario Fo, Günter Grass et Rita Levi Montalcini) une tribune pour dénoncer le sort de Roberto Saviano, dont la tête est mise à prix par la mafia et en appeler à la responsabilité de l'État italien dans sa lutte contre le crime organisé[4]. En 2010, il s'engage, en compagnie de Grass, pour la libération de l'auteur Doğan Akhanlı[5]. L'année suivante, il apporte son soutien à Pinar Selek, sociologue accusée d'être l'auteur d'un attentat contre l'État turc[6].

En 2013, il défend le mouvement protestataire turc et les manifestants de la place Taksim[7]. La même année, il fait partie des signataires, en compagnie de plusieurs écrivains dont quatre autres prix Nobel (Günter Grass, Elfriede Jelinek, J.M. Coetzee et Tomas Tranströmer), d'un manifeste contre la société de surveillance et l'espionnage des citoyens orchestré par les États[8].

Prix Nobel et autres prix

Beaucoup de ses livres ont obtenu des prix (voir plus bas la rubrique romans).

Le jeudi , l'Académie suédoise annonce que le prix Nobel de littérature 2006 a été décerné à Orhan Pamuk « qui, à la recherche de l'âme mélancolique de sa ville natale, a trouvé de nouvelles images spirituelles pour le combat et l'entrelacement des cultures » tel que le précise le communiqué du secrétaire perpétuel de l'Académie[9].

En 1991, Pamuk remporte le prix de la Découverte européenne avec la traduction française de son roman La Maison du silence (Sessiz Ev), daté de 1983. En France, il obtient notamment le Prix du Meilleur livre étranger en 2002 pour Mon nom est rouge, le prix Médicis étranger en 2005 pour Neige.

Le , à la Foire du livre de Francfort-sur-le-Main, le prestigieux Prix de la paix de l'Union des libraires allemands lui est attribué.

Le , Orhan Pamuk reçoit le titre de « docteur honoris causa de la Freie Universität Berlin »[10]. Il est considéré comme « un phénomène exceptionnel dans la littérature mondiale ». Orhan Pamuk doit reporter son voyage en Allemagne, en février 2007, à la suite des menaces de nationalistes turcs consécutives à l'assassinat de Hrant Dink.

Le , Orhan Pamuk est fait « docteur honoris causa » de l'Université de Rouen.

Le , il reçoit des mains de la ministre de la Culture française Aurélie Filipetti les insignes de Chevalier de la Légion d'honneur[11]. En parallèle, il se voit décerner le prix Sonning, la plus haute distinction culturelle du Danemark honorant un travail en faveur de la culture européenne[11].

Mise en examen et menaces

Au début 2005, Orhan Pamuk fait l’objet de menaces sérieuses contre sa vie après avoir admis l’existence du génocide arménien lors d'une interview accordée à un journal suisse. Lors de cet entretien, il déclare qu'entre 1915 et 1917, « un million d'Arméniens et 30 000 Kurdes ont été tués sur ces terres, mais personne d'autre que moi n'ose le dire ». Ces déclarations provoquent de vives réactions dans l'opinion publique turque et sont jugées contraires à l'intérêt national. Le sous-préfet de Sütçüler, région d’Isparta, ordonne la destruction de tous les livres de l'écrivain. Rien ne semble avoir été détruit, faute d’ouvrages présents dans les librairies et les bibliothèques de la région. Une chaîne de télévision locale lance même un appel pour retrouver une jeune étudiante ayant déclaré avoir en sa possession un livre de Pamuk.

En octobre 2005, il est mis en examen pour « insulte délibérée à l'identité turque » par la cour d'Istanbul, selon l'article 301 du code pénal. Il maintient cependant ses propos. Il déclare « Mon but était de commencer une petite discussion sur ce tabou, parce qu'il est un obstacle pour notre entrée dans l'Union européenne. », en faisant allusion aux massacres d'Arméniens. L'auteur aurait dû comparaître en justice le . Lors de l'audience préliminaire, il est frappé avec un dossier et des œufs sont lancés sur sa voiture. Il risque alors quatre ans de prison[12].

Ce procès soulève une vive contestation dans le monde, notamment de la part d'Amnesty International, des porte-paroles du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, du PEN club et de la Convention européenne des droits de l'homme[13].

En décembre 2005, huit grands écrivains : Gabriel García Márquez, José Saramago, Günter Grass, Umberto Eco, John Updike, Mario Vargas Llosa, Carlos Fuentes et Juan Goytisolo, réclament l'abandon immédiate des charges contre Pamuk et condamnent l'attitude des autorités turques[14].

Lors d'une conférence de presse, dans laquelle il fait part du soutien massif du monde de la culture dont il bénéficie, Orhan Pamuk plaide pour la liberté d'opinion et pour le respect des droits de l'homme en Turquie. Il a également « souhaité de tout cœur que la Turquie fasse partie de l'Union européenne ». Ce procès reporté au est symbolique d'une liberté d'expression sévèrement encadrée. Le commissaire européen à l'élargissement, Olli Rehn, avertit que « ce n'est pas Orhan Pamuk qui est jugé mais la Turquie ».

Les accusations sont finalement abandonnées le .

Début février 2007, l'auteur aurait quitté la Turquie pour s'installer aux États-Unis après avoir renoncé à une importante tournée en Allemagne. À la suite de l'assassinat de Hrant Dink, il reçoit en effet de nombreuses nouvelles menaces de la part des milieux nationalistes turcs[15],[6].

Son œuvre littéraire

Orhan Pamuk est bien l'écrivain de « l'âme mélancolique de sa ville natale » comme l'a expliqué l'Académie suédoise. En effet, ses ouvrages se caractérisent par l'hüzün (équivalent turc du spleen) dont le sens multiple définit Istanbul et ses habitants[1]. Par le prisme de la mélancolie, le romancier se veut l'observateur d'une nation divisée et le conteur d'une Turquie tiraillée entre la tradition musulmane et le modèle occidental[1]. Dans ses livres, ses compatriotes se partagent entre la nostalgie de la gloire impériale et l'incertitude sur l'avenir du pays (cheminement difficile vers la démocratie, obscurantisme etc.)[1].

Son premier roman Cevdet Bey et ses fils, qui se veut une fresque généalogique dans la lignée des Buddenbrooks de Thomas Mann, traite de l'évolution d'une famille sur trois générations et de l'abandon par celle-ci d'un style de vie turc traditionnel pour un modèle plus occidentalisé[1]. L'œuvre brosse le portrait de Cevdet Bey, premier commerçant musulman de Constantinople qui s'oppose en 1905 au monopole des minorités arménienne, grecque et juive sur les activités commerciales ottomanes[16]. D'inspiration réaliste, ce roman n'est pas encore caractérisé par le cheminement ésotérique des textes postérieurs de l'auteur[16]. Cependant, il pose déjà les thèmes du double et de l'art, centraux dans sa production romanesque[16]. Ce double motif se retrouve dans l'évocation de la vie d'Ahmet, le petit-fils de Cevdet[16]. Ce peintre solitaire, en rupture avec le tumulte politique turc des années 1970, tente d'exécuter le portrait de son grand-père en renouant ainsi la chaîne du temps[16].

La Maison du silence (Sessiz Ev, 1983) raconte, selon cinq perspectives narratives différentes, la visite par plusieurs membres d’une même famille à une aïeule dans une ville maritime au moment où la Turquie se prépare à une guerre civile[1]. Le Château blanc (Beyaz Kale, 1985) approfondit le thème de prédilection du romancier, à savoir le jeu sur le double et les identités multiples[1]. Premier roman de Pamuk à être traduit en anglais, Le Château blanc prend l'allure d'une fiction historique et reconstitue l'Empire ottoman avec une extrême minutie. L'œuvre s'oriente vers une forme plus audacieuse, rapprochée du réalisme magique latino-américain[17]. Elle conte la relation passionnée au XVIIe siècle entre un esclave vénitien et un intellectuel turc, parfait miroir l'un de l'autre sur le plan physique et psychique[18]. Entre l'Italien et le hodja, les deux facettes d'un même moi, s'opère un échange d'identités qui bouleverse le cours de l'histoire[1]. Avec Le Livre noir (Kara Kitap, 1990), l'écrivain prend ostensiblement ses distances avec le réalisme social en vigueur dans la littérature turque et évolue vers un style expérimental[2]. Pamuk y dévoile ses penchants pour le soufisme en transposant dans une Istanbul froide, hivernale et enneigée, son clone littéraire : un écrivain à la recherche de son épouse disparue et de son demi-frère avec lequel il finit par changer d'identité[1].

La Vie nouvelle (Yeni Hayat, 1994) et Mon nom est Rouge (Benim Adım Kırmızı, 2000) marquent une nouvelle étape dans la carrière du romancier qui délaisse totalement le naturalisme des débuts pour utiliser des techniques littéraires post-modernes : jeu sur les codes de la fiction, écriture transdisciplinaire (références aux sciences humaines, à l'art etc.), mise en abyme, polyphonie, mélange des genres (roman policier, récit sentimental, notations philosophiques), narration éclatée, construction sophistiquée, digressions verbales, adresses au lecteur[2]... Le roman Neige symbolise peut-être le plus sa mutation[2]. Tout en continuant ses recherches narratives et formelles, Pamuk situe sa fiction dans la Turquie contemporaine et investit pour la première fois le champ politique, abordant sans tabou les déchirures du pays : refoulement du passé, montée de l'intégrisme, croissance du nationalisme, inégalités sociales, crise économique, questionnement sur la conformation au modèle occidental[2]... Néanmoins, l'auteur cherche à rendre compte d'un contexte troublé sans pour autant prendre position, ni imposer de point de vue figé au lecteur[1]. Dans Istanbul, souvenir de ma ville (İstanbul: Hatıralar ve Şehir, 2003), il circonscrit ses souvenirs de jeunesse et différentes images de sa ville natale autour de laquelle il a bâti son œuvre[2].

Le Musée de l'innocence (Masumiyet Müzesi, 2008) narre une relation amoureuse contrariée entre deux Stambouliotes issus d'un milieu social différent[2]. Sur fond de récit initiatique, de fétichisme amoureux et de mythes, l'ouvrage retrace l'histoire contemporaine de la Turquie et parodie les romans à l'eau de rose et le cinéma turc des années 1970[19],[20].

Caractéristiques de son style

La prose de l'auteur est d'une grande richesse[21]. Son langage s'écarte des conventions littéraires et linguistiques turques, soumises à une réforme d'État de 1923 visant à simplifier la grammaire, la syntaxe et le vocabulaire et à évincer la plupart des emprunts à l'arabe et au persan[21]. Pamuk mêle indistinctement des registres culturels divers : élitaire, historique, légendaire ou populaire et cherche à ouvrir de nouveaux modes d'expression par des jeux de miroir sur l'exemple de Jorge Luis Borges[21]. Son écriture foisonne de détails hétérogènes et polysémiques, privilégiant la description sans pour autant lasser le lecteur[16]. Ses derniers romans développent des procédés novateurs (rupture de syntaxe, rythme déréglé, décalages verbaux, annonces, alternance de registres stylistiques...). Son écriture combine les traditions narrative et poétique du monde arabo-musulman à l'avant-garde occidentale[2],[19]. Pamuk déclare : « Chacun de mes livres est né d'idées volées sans honte aux expérimentations du roman occidental, et mélangées avec les contes de la tradition islamique. Du contact de ces deux styles dangereusement assemblés naît une étincelle violente, éclectique, dadaïste. »[22].

Influences

Outre le conte, les légendes musulmanes et l'histoire ottomane, la critique décèle l'empreinte de Franz Kafka, Borges, Italo Calvino, García Márquez et Salman Rushdie dans les recherches de style et de narration postmodernes des romans de Pamuk[23]. Ce dernier dit avoir été marqué par la poésie de Dante et Kazi Nazrul Islam[23]. Il affirme aussi avoir été influencé par la culture francophile de son père, traducteur turc de Paul Valéry, qui séjournait souvent à Paris et fréquentait Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir au café de Flore[22]. Pour l'auteur, la Turquie est globalement plus imprégnée de culture française que britannique : « L'intelligentsia turque n’a jamais été influencée par les écrivains anglais. Alors que les Français ont toujours été très populaires parmi nos intellectuels. Gautier a incontestablement influencé les intellectuels turcs. Gide également. Nos écrivains ont mieux compris Istanbul à travers le regard des écrivains français. »[24].

À l'adolescence, Pamuk se plonge dans la lecture de Sartre mais également d'Honoré de Balzac, Stendhal, Léon Tolstoï, Fedor Dostoïevski, Vladimir Nabokov, William Faulkner, Calvino, Borges, García Márquez et Virginia Woolf qui nourrissent son ambition littéraire[22]. À 18 ans, il découvre l'œuvre de Marcel Proust et Emmanuel Kant[24]. Pour la rédaction de Mon nom est rouge, le romancier s'inspire largement du Nom de la rose d'Umberto Eco et Possession d'Antonia Susan Byatt pour le mélange de polar, de roman historique et d'érudition[22]. Avec Istanbul, souvenir de ma ville, il dit vouloir se situer dans la tradition des grands livres de mémoires, des Confessions de Jean-Jacques Rousseau à Enfance de Léon Tolstoï, en passant par Autres Rivages de Nabokov[24].

Par ailleurs, il reconnaît la peinture à laquelle il souhaitait se consacrer dans sa jeunesse et le cinéma comme deux grandes sources d'inspiration pour son œuvre et cite Maurice Utrillo, Camille Pissarro, Jacques Tati, Ingmar Bergman, Federico Fellini, Werner Herzog, Stanley Kubrick et Martin Scorsese parmi ses artistes préférés[24],[22].

Romans

Les années indiquées sont celles de la parution française. Orhan Pamuk a écrit principalement 7 romans traduits en français, Paris, Gallimard :

Essais

En turc

Voici la liste de ses œuvres originales en langue turque :

  • Cevdet Bey ve Oğulları, roman, İstanbul, Can Yayınları, 1982
  • Sessiz Ev, roman, İstanbul, Can Yayınları, 1983
  • Beyaz Kale, roman, roman, İstanbul, Can Yayınları, 1985
  • Kara Kitap, roman, İstanbul, Can Yayınları, 1990
  • Gizli Yüz, scénario, İstanbul, Can Yayınları, 1992
  • Yeni Hayat, roman, İstanbul, İletişim Yayınları, 1995
  • Benim Adım Kırmızı, roman, İstanbul, İletişim Yayınları, 1998
  • Öteki Renkler, yazılarından ve söyleşilerinden seçmeler, 1999
  • Kar, roman, İstanbul, İletişim Yayınları, 2002
  • İstanbul: Hatıralar ve Şehir, essai, İstanbul, Yapı Kredi Yayınları (YKY), 2003
  • Masumiyet Müzesi, roman, İstanbul, İletişim Yayınları, 2008

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n et o Notice bibliographique d'Orhan Pamuk sur le site officiel de l'Académie suédoise, consultée le 6 novembre 2013.
  2. a b c d e f g h i et j Orhan Pamuk sur l'encyclopédie Larousse, consulté le 10 novembre 2013.
  3. Quatre éminents prix Nobel de littérature défendent Kundera, ActuaLitté.com, 4 novembre 2008
  4. « Affaire Saviano: six prix Nobel soutiennent l'écrivain », Le Nouvel observateur,‎ (lire en ligne)
  5. « Orhan Pamuk et Günter Grass : "Fraternité avec Dogan Akhanli" », Hufftington Post,‎ (lire en ligne)
  6. a et b Laure Marchand, « La justice turque s'acharne contre Pinar Selek », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  7. Ohran Pamuk, « Place Taksim, mémoire d'une ville », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Refusons la société de surveillance ! », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  9. Communiqué de presse de l'Académie suédoise pour le prix Nobel 2006, consulté le 6 novembre 2013.
  10. http://www.auswaertiges-amt.de/diplo/fr/WillkommeninD/D-Informationen/Nachrichten/070507-3.html
  11. a et b « Le Nobel de littérature turc Orhan Pamuk décoré de la Légion d'honneur », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  12. Le Monde du 30 septembre 2005
  13. « Le procès d'Orhan Pamuk est reporté », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  14. « Huit célèbres écrivains soutiennent Orhan Pamuk », Nouvelles d'Arménie,‎ (lire en ligne)
  15. Courrier international, TURQUIE • L'écrivain Orhan Pamuk contraint de fuir son pays
  16. a b c d e et f Allan Kaval, « Généalogie d'une famille et d'une œuvre », Le Magazine littéraire,‎ (lire en ligne)
  17. Le réalisme magique sur l'encyclopédie Larousse, consultée le 06 mai 2014.
  18. Jean-Baptiste Harang, « Un château haut de forme par Orhan Pamuk, l'auteur turc du Livre noir », Libération,‎ (lire en ligne)
  19. a et b Nathalie Crom, « Le Musée de l'innocence », Télérama,‎ (lire en ligne)
  20. Nelly Kaprièlian, « "Le Musée de l’innocence", un grand roman d’une beauté à couper le souffle », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  21. a b et c « La langue d'Orhan Pamuk » sur l'encyclopædia Universalis, consulté le 6 novembre 2013.
  22. a b c d et e Didier Jacob, « Un été d'Orhan Pamuk », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)
  23. a et b (en) « Orhan Pamuk », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  24. a b c et d Didier Jacob, « Orhan Pamuk, retour à Istanbul », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne)

Voir aussi

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