BNP Paribas
Code banque (BIC) | BNPA |
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Code établissement (IBAN) | 30004 |
ISIN | FR0000131104 |
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BNP Paribas est un groupe bancaire français, né le de la fusion de la Banque nationale de Paris (BNP) et de Paribas. Elle est cotée au Premier Marché d'Euronext Paris et fait partie de l'indice CAC 40. Le groupe BNP Paribas dégage au 31 décembre 2013 un bénéfice net (part du groupe) de 4 832 millions d'euros[4].
BNP Paribas conserve en 2014 la première place du classement « Brand Finance France 50 » qui répertorie les plus puissantes marques françaises[7].
Histoire du groupe
BNP
Comptoir national d'escompte de la ville de Paris
Le Comptoir national d'escompte de la ville de Paris (CNEP) est créé en en période de crise, peu après la Révolution de 1848, sous l'impulsion d'industriels et d'institutionnels. L'établissement diversifie rapidement ses activités au-delà de l'escompte des effets de commerce et devient le Comptoir d'escompte de Paris (CEP) en . Le CEP profite de la signature du traité franco-anglais de libre-échange en 1860 pour ouvrir des bureaux à l'international, en particulier dans le pourtour de l'océan Indien et en Extrême-Orient, à des fins non seulement financières mais aussi en s'impliquant dans l'import-export de marchandises.
Une agence du Comptoir d'escompte de Paris s'ouvre ainsi à Calcutta en novembre , ce qui fait de BNP Paribas la deuxième plus ancienne banque en Inde. En , un consortium, dont fait partie la Banque de Paris et des Pays-Bas, redresse le Comptoir (mis en liquidation à la suite de spéculations douteuses) dans le cadre d'une société anonyme. Elle retrouve alors son nom originel de Comptoir national d'escompte de Paris. Le CNEP reste très actif à l'étranger et en France. En particulier, il participe en à la création du Crédit national et, aux États-Unis, à celle de la French American banking corporation, instrument symbole de l'implantation du CNEP en Amérique. Il prospère et, malgré la crise de 1929 et la guerre 39-45, il est, après le conflit, la troisième banque de dépôts française et possède alors 530 agences et succursales. À la Libération, le , le CNEP, ainsi que d'autres banques de dépôt, est nationalisé conformément à la loi du et l'État en devient l'unique actionnaire. L'établissement est très actif sur le territoire français en proposant à ses clients chéquiers, chèques de voyage, comptes rémunérés et crédits à la consommation[8].
Comptoir national d'escompte de Mulhouse
Dans le même contexte économique et social que le CNEP, le Comptoir national d'escompte de Mulhouse (CNEM) est créé en , en Alsace, avec des capitaux d'industriels locaux. En , le CNEM s'émancipe de la tutelle de l'État et devient le Comptoir d'escompte de Mulhouse (CEM). À la suite de la défaite de 1870, l'Alsace-Moselle est rattachée à l'Allemagne, le Comptoir est dans une situation particulière : le siège social se situe en Allemagne, alors que la plupart des succursales et des capitaux drainés sont français. À la veille de la guerre, en , le CEM compte 85 guichets répartis sur toute la France. Devant la montée des tensions, le , la banque est scindée en deux entités : d'une part le Comptoir d'escompte de Mulhouse, maison-mère qui ne comporte plus que trois succursales en Alsace-Lorraine et d'autre part la Banque nationale de crédit (BNC), filiale qui regroupe les activités sur le territoire français. Redevenu français après la guerre, le Comptoir est absorbé par sa filiale, la BNC, en pour en devenir sa direction régionale pour l'est de la France[8].
Banque nationale de crédit
La Banque nationale de crédit (BNC) est donc créée le pour reprendre l'activité du réseau français du Comptoir d'escompte de Mulhouse. Entre et , la BNC se lance dans une politique de croissance sur le marché domestique, une croissance aussi bien interne qu'externe. Elle absorbe une trentaine d'établissements locaux et régionaux, tels la Banque du Midi, le Crédit du Centre, le Crédit du Sud-Ouest, la Banque de Nancy ou la Banque de Metz. En , elle ne compte pas moins de 442 agences, dont 188 succursales. Les opérations d'escompte constituent la moitié de ses opérations et la banque contribue activement au financement des dépenses publiques, en particulier dans le cadre de l'effort de guerre. Le , la Banque française pour le commerce et l'industrie (BFCI), créée en par un groupe d'investisseurs, dont la Banque de Paris et des Pays-Bas, le Comptoir national d'escompte de Paris et la Société générale, est absorbée par la BNC, la BNC apportant son réseau de collecte et la BFCI apportant son portefeuille d'affaires. En , la banque prospère, elle absorbe le Comptoir d'escompte de Mulhouse et compte alors 751 guichets. Mais la confusion s'installe : André Vincent qui est à la tête d'une cinquantaine de société, est président de la BNC depuis , il est tout à la fois dirigeant dynamique, actionnaire et client prépondérant de la BNC. La crise survenant, Vincent pallie les difficultés de son groupe en se finançant sur les dépôts de la BNC. Mais le crédit de la banque s'en ressent et s'effondre et les clients s'en détournent. Inexorablement, la société décline et, faisant suite à la décision prise le en assemblée générale extraordinaire, elle est mise en liquidation. Sur les décombres, on constitue un nouvel établissement, la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI), qui reprend notamment le personnel, les dépôts restants et les actifs sains[8].
Banque nationale pour le commerce et l'industrie
La Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI) est créée le à partir des actifs restants de la défunte Banque nationale de crédit, sous les auspices des autorités politiques et des institutions consulaires. Sous la direction d'Alfred Pose, l'établissement est réorganisé. Première pour l'époque, les tâches administratives sont réalisées hors des guichets d'exploitation, dans des centres spécialisés (huit centres administratifs en France). De sa création jusqu'au second conflit mondial, la société prend le contrôle d'un grand nombre de banques régionales, alors que, souvent, elles sont en situation difficile. De 3 milliards de francs en , les dépôts s'élèvent à 10 milliards en . L'occupation allemande n'arrête pas l'expansion de la banque. Mais ses pôles de croissance sont alors recherchés dans les colonies. Le , la BNCI, en tant que banque de dépôt, est nationalisée. L'État en devient l'unique actionnaire. La présence à l'étranger est confirmée et passe désormais par une politique de filialisation, organisation très souple qui s'avérera judicieuse lors de la décolonisation. Les principaux établissements sont la Banque internationale pour le commerce et l'industrie (BICI), présente au Cameroun, au Congo, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Mali, ainsi que dans l'océan Indien, la Banque marocaine pour le commerce et l'industrie (BMCI), mais aussi la British and French bank présente à Londres dès ou encore la Société pour le développement international du commerce et de l'industrie (INTERCOMI), établissement spécialisé dans le service et le conseil aux entreprises désirant prospecter et investir les marchés étrangers. Sur le marché domestique, la BNCI est l'un des premiers établissements français à proposer des SICAV (). À la veille de sa fusion avec le CNEP, en , la banque compte 1050 guichets en France et 30 filiales à l'étranger[8].
Banque nationale de Paris
Le , sous la houlette du ministère des finances qui veut réunir les deux plus petites banques nationalisées de l'époque, la BNCI et le CNEP donnent naissance par leur fusion à la Banque nationale de Paris. C'est la première banque de dépôt française et la sixième du monde[9]. Ce rapprochement intervient dans un contexte de réformes et de concentration bancaires initiés par Michel Debré, ministre de tutelle d'alors, en vue de « renforcer la structure des grandes banques pour développer leur action dans le domaine du crédit à l'intérieur et à l'extérieur ». Le pouvoir est mis en partage entre Henry Bizot, président du CNEP, nommé président du nouvel établissement et Pierre Ledoux, directeur général de la BNCI, devenant directeur général de la BNP. Le nouveau siège se situe dans les immeubles de la BNCI du boulevard des Italiens. De cette fusion naît un acteur bancaire majeur, non seulement en Europe, mais aussi dans le monde. Dans les années 1970, dans un contexte d'expansion de la bancarisation des ménages, la BNP se développe auprès du grand public alors sous-équipé en compte bancaire. À côté du marché national, l'essor touche également l'international, avec la création du club bancaire ABECOR, en association avec sept autres établissements européens, dont la Dresdner Bank. En , sous la direction de Jacques Calvet, la BNP acquiert la Bank of the West fortement implantée dans l'ouest des États-Unis. La nouvelle filiale est fusionnée avec la French Bank of California, filiale plus ancienne. À la suite de la loi du , la BNP est privatisée en octobre de la même année sous la présidence de Michel Pébereau. L'opération séduit 2,8 millions de petits porteurs. S'appuyant sur ses alliances avec l'UAP et la Dresdner Bank, la BNP met en œuvre une stratégie de recentrage sur ses métiers historiques : la banque de proximité en France et la banque de gestion de patrimoine à l'internationale[8].
Paribas
La Compagnie bancaire
En , l'Union française de banques (UFB) naît de la réunion de l'Union financière d'entreprises françaises et étrangères (UFEFE) avec la Banque française d'acceptation. L'UFB crée quatre nouvelles sociétés : l'Union de crédit pour le bâtiment (UCB) en , le Crédit à l'équipement des ménages (Cetelem) en , la Compagnie française d'épargne et de crédit (CFEC) en pour les crédits immobiliers à long terme et la Société d'études et de gestion des centres d'équipement (Ségécé) en et aujourd'hui filiale de Klépierre. Pour intégrer leur besoin de financement, les quatre créent en un holding de contrôle : la Compagnie bancaire. La nouvelle société présidée par Jacques de Fouchier est dotée d'un capital de 24 millions de francs et est introduite en bourse en . Son siège est situé avenue Kléber à Paris.
Dans le cadre des modifications intervenues dans la réglementation bancaire au cours des années à , pour en permettre une meilleure autonomie, la Banque de Paris et des Pays-Bas devient le chef de file d'un pool d'actionnaires solidaires du destin de la Compagnie bancaire. Avec moins d'un milliard de francs de dépôts, la Compagnie échappe aux nationalisations du début de l'ère Mitterrand. Au cours de cette même période, la banque poursuit son développement en Europe : Cetelem crée Findomestic (it), Cortal devient une des premières banques sans guichet et enfin Arval service lease développe le concept de location longue durée et de gestion de parc automobile auprès des entreprises. En , la Compagnie fait l'objet d'une OPE de la part de Compagnie financière de Paribas et le participe à la création de Paribas par fusion avec la Compagnie financière de Paribas, la Banque de Paribas et la Compagnie de navigation mixte[8].
Banque de Paris et des Pays-Bas
En , la banque Bischoffsheim-Goldschmidt est absorbée dans la Banque de crédit et de dépôt des Pays-Bas située à Amsterdam, deux établissements à la création desquels avait déjà participé le financier Louis-Raphaël Bischoffsheim. En , Adrien Delahante, Edmond Joubert et Henri Cernuschi, banquiers et capitalistes, ainsi que des banquiers privés tels que Eugène Goüin (Tours), E. Fould, E. et A. Schnapper Stern (Paris), Brugmann (Bruxelles), Tietgen (Copenhague), créent la Banque de Paris, établissement dont le siège est déjà situé près de l'Opéra, au 3 rue d'Antin. Ceci reste également le siège de la Banque de Paris et des Pays-Bas (BPPB), née en de la fusion entre la Banque de crédit et de dépôt des Pays-Bas et de la Banque de Paris. Ce nouvel établissement montre une particulière efficacité dans le placement des emprunts français couvrant la dette de guerre due à l'Allemagne. Pour ce faire, outre de sa position parisienne, il bénéficie de ses succursales à Genève, Bruxelles et Amsterdam. Dans la période qui suit, jusqu'en , la Banque de Paris, comme on continue de l'appeler, se diversifie à l'international, en Asie, en Europe, sur le pourtour méditerranéen, ainsi que dans les Amériques. Elle augmente sa surface commerciale par des partenariats avec de grandes institutions comme Barings ou la Deutsche Bank et aussi par la création ou la prise de participation dans des établissements locaux comme la Banque franco-japonaise, la Banca commerciale italiana, ou encore le Banco nacional de México. Elle investit dans le secteur industriel privé (Norsk Hydro) et dans les infrastructures publiques. Elle reste un acteur majeur dans de nombreux pays pour le placement d'emprunts d'État et ainsi, en 1914-1918, elle participe à l'effort de guerre français, par son dynamisme obligataire, mais aussi en investissant dans le développement de l'industrie de l'armement[8]. Elle sort très affaiblie du conflit, et ne retrouvera qu'en 1950 une prospérité comparable à celle de 1914.
Pour échapper à la nationalisation prévu par la loi du , la BPPB opte pour le statut de banque d'affaires. Elle oriente son activité vers les entreprises et participe au développement et à la restructuration du tissu industriel français (Bull, CSF, Thomson). Sous l'impulsion de Jean Reyre, directeur général puis président de à , la banque s'internationalise et se développe en particulier dans le financement des exportations de biens. Elle est fortement présente un peu partout dans le monde. À la fin des années 1960, elle prend le contrôle du Crédit du nord et de la Banque de l'Union parisienne, établissements qui sont alors fusionnés avant que leur capital commun ne soit ouvert à la National Westminster Bank et à la Bayerische Vereinsbank. La banque est nationalisée en . Elle s'appelle désormais Banque de Paribas (du nom de l'adresse télégraphique de la banque depuis le début du XXe siècle). Puis elle est reprivatisée au début de . Elle fait l'objet en d'une OPE de la part de sa maison mère, la Compagnie financière de Paribas et le participe à la création de Paribas par fusion avec la Compagnie financière de Paribas, la Compagnie bancaire et la Compagnie de navigation mixte[8].
Compagnie financière de Paris et des Pays-Bas
Conséquemment aux lois Debré, Jean Reyre, président-directeur général de Paribas, procède en à une importante restructuration de l'établissement : une holding, la Compagnie financière de Paris et des Pays-Bas, est créée. Elle coiffe quatre grandes filiales spécialisées :
- La Banque de Paris et des Pays-Bas qui reprend l'activité bancaire et financière.
- L'Omnium de participations financières et industrielles (OFPI) qui réunit l'ensemble des participations industrielles du groupe en France.
- L'Omnium de participations bancaires (OPB) qui constitue le pôle de participations bancaires et financières françaises.
- Paribas international qui reprend toutes les participations hors de France.
Dans les dix années qui suivent, la Compagnie investit dans le secteur minier et dans le négoce pétrolier. Elle devient un acteur important dans le secteur euro-obligataire et de celui des swaps. Elle gagne notamment la première place dans les émissions libellées en ECU sous l'égide de Paribas Capital Markets à Londres. Durant cette même décennie, la Compagnie financière noue des liens de plus en plus étroits avec la Compagnie bancaire.
Conséquemment à la loi du 13 février 1982, la société financière est nationalisée et se nomme désormais Compagnie financière de Paribas. Le gouvernement de cohabitation de Jacques Chirac procède à la privatisation de la holding le . L'OPV permet la mise en bourse de 100 % du capital, soit 12,8 milliards de francs et 3,8 millions d'actionnaires individuels. En , sous la houlette d'André Lévy-Lang, est mise en place une organisation sous forme de société à directoire et à conseil de surveillance. La Compagnie subit la crise immobilière qui frappe profondément ses filiales UCB et SINVIM qui aboutira en par des pertes de l'ordre de 1,2 milliard de francs mais sans ébranler néanmoins la solidité du groupe. À partir de cette même année 1996, Paribas cède la Banque ottomane au groupe turc Doğuş, cède le Crédit du Nord à la Société générale et vend ses filiales à réseau en Belgique et aux Pays-Bas au groupe belge Bacob-Arco. Paribas lance des OPE sur le Cetelem et la Compagnie bancaire. Le , sous le seul nom de Paribas, un nouvel ensemble voit le jour par fusion de la Compagnie financière de Paribas, de la Banque Paribas, de la Compagnie bancaire et de la Compagnie de navigation mixte[8].
BNP Paribas
Au premier semestre de l'année , une bataille boursière oppose la BNP et la Société générale pour le contrôle de Paribas. Si l'OPE de la BNP sur la Société générale échoue, celle sur le groupe Paribas réussit, grâce au soutien d'Axa notamment.
L'assemblée générale mixte du entérine la création du nouveau groupe BNP Paribas. Celui-ci se classe dès lors dans les tout premiers rangs tant français qu'européens.
En , BNP Paribas acquiert les 55 % de BancWest qu'elle ne possédait pas encore. BancWest devient alors une filiale à 100 %. En 2005, BNP Paribas poursuit sa stratégie de croissance ciblée et annonce l'acquisition, via sa filiale BancWest, des banques américaines Commercial Federal Corporation et la United California Bank, cette dernière étant la quatrième banque généraliste de Californie[8].
Au cours de l'année , la banque se renforce au Maghreb. Elle ouvre une filiale en Algérie, BNP Paribas El Djazair et elle acquiert le réseau d'ABN Amro Bank Maroc qui est intégré à celui de la Banque marocaine pour le commerce et l'industrie (BMCI), déjà propriété à 65 % de BNP Paribas. C'est en cette même année qu'a lieu de le rapprochement de Cortal et de Consors qui aboutit à leur fusion en Cortal Consors, groupe spécialisé dans la gestion en ligne présent dans de nombreux pays européens[8].
Le 1er juin 2006, Michel Pébereau décide de séparer les fonctions de Président et de Directeur Général. Baudouin Prot devient alors Administrateur Directeur Général de BNP Paribas.
En 2006, BNP Paribas acquiert la banque italienne Banca Nazionale del Lavoro (BNL). L'Italie devient alors le second marché domestique de la banque. L'établissement prend désormais une dimension mondiale. Il est présent sur les cinq continents, dans 85 pays, il compte désormais plus de 160 000 collaborateurs, dont 60 % hors de France, et près de 1 700 agences. BNP Paribas est devenue la première banque de la zone euro[8].
Le 9 août 2007, BNP Paribas annonce le gel de 3 fonds de placement. C'est le début de la crise des subprimes.
Le 29 avril 2009, BNP Paribas obtient l'aval des actionnaires de Fortis Holding pour l'acquisition de la banque belge Fortis. Le processus d'intégration en cours[10] qui devrait être terminée fin 2011 est complexe, la banque belge pesant 25 % du total des activités de BNP Paribas[11].
En décembre 2009, 900 millions d'euros de synergies annuelles ont été annoncées. Fortis Banque devient alors BNP Paribas Fortis. Par ailleurs BNP Paribas prend également une part de 25 % du capital de Fortis Assurances Belgique, rebaptisée AG Insurance.
Le 1er décembre 2011, Jean-Laurent Bonnafé devient directeur général et Baudouin Prot prend la tête du conseil d'administration.
En 2013, BNP Paribas est déclaré "banque de l'année" par le journal spécialisé IFR (International Financing Review) pour la réduction considérable de son ratio d'endettement (deleveraging)[12]. C'est en 2013 la 4eentreprise dans le secteur bancaire du monde derrière ICBC[réf. nécessaire].
En avril 2013, BNP Paribas est classé 22e dans le classement Forbes 2000, listant les plus grandes entreprises du monde, ce qui en fait la plus grande entreprise française.
Le , BNP Paribas lance sa banque en ligne baptisé Hello Bank!. Début octobre, la banque annonce 5000 comptes ouverts. La banque prévoyait 25 000 ouvertures de comptes avant la fin 2013[13].
En novembre 2013, BNP Paribas rachète les 25 % que détenait l'état belge dans BNP Paribas Fortis pour 3,25 milliards d'euros, l'état belge faisant une plus-value de 900 millions d'euros et garde sa participation de 10,3 % dans BNP Paribas[14]. En décembre 2013, BNP Paribas rachète BGZ, la filiale polonais de Rabobank pour 4,2 milliards de zloty soit environ 1,4 milliard de dollars[15].
Cette aquisition est finalisée en septembre 2014 pour 4,5 milliards de zlotys (env. 1,1 milliard d'euros). Ce montant inclut les activités de Rabobank Polska fusionnées avec Bank BGZ en juin dernier.
Le 30 juin 2014, BNP Paribas est condamné à payer 9 milliards de dollars d'amende dans le cadre de la violation du droit des transactions en dollars avec des pays sous embargo.
En juillet 2014, les Galeries Lafayette vendent leur participation de 50 % dans Laser à BNP Paribas, pour 280 millions d'euros[16].
BNP Paribas Personal Finance (PF) est aujourd’hui actionnaire à 100% du Groupe LaSer.
Fin juillet 2014, BNP Paribas et le directoire de UniCredit Bank AG ont finalisé les termes d’un accord portant sur l'acquisition par BNP Paribas de 81,39% du capital de DAB Bank, soit une valorisation de 435 millions d’euros pour l’ensemble de la société.
Le 1er décembre 2014, Baudouin Prot est remplacé au poste de président du conseil d'administration par Jean Lemierre.
Violation du droit des transactions en dollars avec des pays sous embargo
En mai 2014, la banque est accusée par la justice américaine d'avoir violé l'embargo américain envers l'Iran, le Soudan et Cuba.
BNP Paribas a effectué des transferts en dollars vers ces pays en les compensant dans sa filiale de New York. En juin 2014, il est signalé que la BNP Paribas devrait probablement payer entre 8 et 9 milliards de dollars d'amendes pour violation des embargos américains contre le Soudan, l’Iran et Cuba[17],[18]. Le la justice américaine annonce une sanction 8,97 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) à l'encontre de BNP Paribas.
À l'origine de l'amende, la « falsification de documents commerciaux » et « collusion », pour violation des embargos américains sur l'Iran, le Soudan et Cuba[19].
Identité visuelle (logo)
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Logo de Paribas de 1962 à 1968
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Logo de Paribas de 1978 à 1999
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Logo de BNP de 1975 à 1986
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Logo de BNP de 1986 à 1999
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Logo de BNP Paribas lors de la fusion de la BNP et Paribas (en 2000), jusqu'en mars 2007
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Logo de BNP Paribas de mars 2007 à février 2009
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Logo de BNP Paribas depuis février 2009
Le logo de BNP Paribas depuis 2000 (conçu par le designer Laurent Vincenti sous la houlette du directeur de la communication Antoine Sire[20]) s'appelle la courbe d'envol. Les étoiles évoquent l'Europe et l'universalité. La transformation des étoiles en oiseaux évoque l'ouverture, la liberté, le développement, la capacité à évoluer et à s'adapter. L'arrondi et le mouvement de la courbe d'envol situent le logo dans l'univers du vivant. Le carré vert symbolise la nature et l'optimisme[21].
- Slogans à travers le temps
- 1974-1980 : « Pour parler franchement, votre argent m'intéresse »
- 1980-1988 : « La banque est notre métier »
- 1988-1993 : « BNP c'est gagner »
- 1993-1995 : « Grandissons ensemble »
- 1995-1998 : « À chaque instant on doit pouvoir compter sur sa banque »
- 1998 : « Parlons d'avenir »
- Jusqu'en 2013 : « La banque d'un monde qui change », puis « La banque et l'assurance d'un monde qui change »
Le groupe en quelques chiffres
BNP Paribas est devenue la plus grosse banque au niveau mondial en gérant $2 670 milliards d’actifs sous contrat à la fin 2010[22].
2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | |
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Produit net bancaire (M€) | 19 369 | 21 854 (+12,8 %) | 27 943 (+27,9 %) | 31 037 (+11,1 %) | 27 376 (-11,8 %) | 40 191 (+46,8 %) | 43 880 (+9,2 %) | 42 384 (-3,4 %) | 39 072 (-7,8 %) |
Résultat brut d'exploitation (M€) | 7 326 | 8 485 (+15,8 %) | 10 878 (+28,2 %) | 12 273 (+12,8 %) | 8 976 (-26,9 %) | 16 851 (+87,7 %) | 17 363 (+3 %) | 16 268 (-6,3 %) | 12 522 (-23,0 %) |
Résultat net part du groupe (M€) | 4 939 | 5 852 (+24,1 %) | 7 308 (+24,9 %) | 7 822 (+8,1 %) | 3 021 (-61,4 %) | 5 832 (+93 %) | 7 843 (+34,5 %) | 6 050 (-22,9 %) | 6 553 (+8,3 %) |
Amortissements (M€) | 618 | 758 | 755 | - | - | - | - | - | - |
Rentabilité commerciale (RN/CA) | 25,5 % | 26,8 % | 26,1 % | 25,2 % | 11,04 % | 14,5 % | 17,9 % | 14,3 % | 16,8 % |
Collaborateurs | - | - | - | - | - | 205 000 | 205 348[2]. | 198 400 | - |
Activités
Les activités de BNP Paribas reposent sur trois métiers principaux : la banque de détail (Retail banking), la banque d'investissement (Corporate and Institutional Banking) et le service d'ingénierie financière (Investment solutions). Fin , l'encours des dépôts s'élève à 557,9 milliards d'euros et l'encours des crédits à 617,2 milliards. La répartition géographique du Produit net bancaire (PNB) est la suivante : France (35 %), Europe (42 %), Amériques (9,9 %), Asie et Océanie (6,8 %) et autres (6,3 %)[1].
Banque de détail
Cette activité génère 61,6 % du PNB[1]. BNP Paribas possède 6 800 agences bancaires dans le monde.
La banque possède 2 139 agences en France pour 7,7 millions de clients. Elle sert 3,5 millions de clients aux États-Unis (BancWest, cinquième banque de dépôt de l'ouest américain), 2,3 millions de clients en Italie (après le rachat de la Banca Nazionale del Lavoro (BNL)). Les clients restants se répartissent entre la Belgique (BNP Paribas Fortis) et le Luxembourg (Banque générale du Luxembourg (BGL)), ainsi que sur les marchés émergents (Turquie, Maroc, Ukraine…)[1].
Elle regroupe également les services extra-bancaires, tels que le crédit à la consommation (Cetelem, no 1 européen), le crédit immobilier, les activités de financement d’investissements des entreprises (BNP Paribas Leasing Solutions), et de locations avec services (Arval). Ces dernières activités comptent parmi les leaders en Europe.
Banque de financement et d'investissement
Cette branche représente 22,2 % du PNB. Elle couvre d'une part les activités de conseil et de marchés de capitaux, telles que les fusions-acquisitions, les interventions sur les marchés d'actions, de taux, de change,… et d'autre part les activités de financement (financements d'acquisitions, de projets, du négoce de matières premières,…)[1].
L'établissement principal dans ces domaines est BNP Paribas Corporate & Institutional Banking (CIB) (en). CIB est présent dans plus de 50 pays et regroupe les activités de conseil et de marchés de capitaux (Fixed Income, Corporate Finance, Global Equities et Commodité Derivatives et Corporate Banking).
La recherche économique de BNP Paribas est disponible sur le web en accès libre ; en revanche, la recherche de marché est réservée aux professionnels (institutions financières et investisseurs avertis)[23].
Matières premières
La banque Paribas devenue BNP Paribas est traditionnellement très impliquée dans les marchés pétroliers.
Pétrole contre nourriture - BNP Paribas fut la banque du programme humanitaire pétrole contre nourriture de l'ONU qui donneront lieu à l'affaire pétrole contre nourriture.
La société Kensington International a porté plainte pour racket au tribunal de New York, en accusant la banque française BNP Paribas de complicité avec les dirigeants congolais pour la dissimulation des revenus pétroliers du Congo[24]. BNP-Paribas a nié les allégations de Kensington International. Les poursuites se sont terminées par le retrait de la plainte.
La BNP est également active dans des investissements immobiliers. Elle a récemment racheté l'Hôpital St Michel, dans le but d'y construire un centre médico-social, ainsi que des logements sociaux, en partenariat avec France Habitat et l'Association St Michel[25]
Service d'ingénierie financière
Ce troisième pôle regroupe la gestion institutionnelle et privée et les assurances, soit 14,1 % du PNB. Il s'agit d'activités de gestion d'actifs, de banque privée (no 1 français), de prestations de services immobiliers, de courtage en ligne, d'assurance et de prestations de services titres (no 1 européen de la conservation de titres)[1].
Présent dans plus de 60 pays, BNP Paribas offre un ensemble de solutions intégrées aux investisseurs privés et institutionnels. On y trouve les activités liées à la collecte, la gestion, la valorisation, la protection et l’administration de l’épargne et du patrimoine. Cela se décompose en 6 métiers complémentaires : Banque privée (BNP Paribas Wealth Management, 4e banque privée au monde), Gestion d’actifs (regroupés dans BNP Paribas Investment Partners), Epargne et courtage en ligne (BNP Paribas Personal Investors dont Cortal Consors), Métier titres (BNP Paribas Securities Services), Services immobiliers (BNP Paribas Real Estate), Assurance (Cardif et BNP Paribas Assurance).
Organisation
Comité exécutif
Le Comité exécutif[26] est composé de :
- Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général.
- François Villeroy de Galhau, directeur général délégué.
- Philippe Bordenave, directeur général délégué.
- Alain Papiasse, directeur général adjoint, responsable de la région Amérique du Nord.
- Jacques d'Estais, directeur général adjoint, responsable du pôle Investment Solutions, Personal Finance, International Retail Banking.
- Michel Konczaty, directeur général adjoint.
- Marie-Claire Capobianco, responsable du pôle Banque de Détail en France.
- Eric Martin, délégué général, responsable Conformité et coordination du contrôle interne.
- Stefaan Decraene, responsable d'International Retail Banking.
- Yann Gérardin, responsable du pôle Corporate and Institutional Banking.
- Maxime Jadot, responsable BNP Paribas Fortis.
- Frédéric Janbon, responsable BNP Paribas Fixed Income.
- Franck Roncey, responsable Group Risk Management.
- Thierry Laborde, responsable BNP Paribas Personal Finance.
- Yves Martrenchar, responsable des ressources humaines Groupe.
- Fabio Gallia, administrateur, directeur général de BNL.
- Eric Raynaud, responsable de la région Asie-Pacifique.
- Thierry Varène, délégué général aux grands clients.
Conseil d'administration
Le Conseil d’administration est composé de 14 administrateurs élus[27] par les actionnaires et de deux administrateurs élus par les salariés. La durée des mandats des administrateurs est fixée à trois années pour les administrateurs dont le mandat vient à renouvellement, en application des recommandations de place.
Le Conseil d'administration[28] est présidé depuis 2012 par Baudouin Prot, à la suite de la fin du mandat de Michel Pébereau.
- Jean Lemierre, président du conseil d'administration de BNP Paribas ( - )
- Michel Pébereau, président d'honneur du conseil d'administration de BNP Paribas (23 mai 2012 - AG 2015, premier mandat 14 mai 1993)
- Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général de BNP Paribas (12 mai 2010 - AG 2016)
- Thierry Mouchard, administrateur élu par les salariés de BNP Paribas (Élu pour 3 ans le 15 février 2012 - 16 février 2012)
- Denis Kessler, PDG de Scor (23 mai 2012 - AG 2015, premier mandat 23 mai 2000)
- Jean-François Lepetit, président de l'Autorité des normes comptables (11 mai 2011 - AG 2014, premier mandat 5 mai 2004)
- Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef, vice-présidente du directoire de IFOP SA (23 mai 2012 - AG 2015, premier mandat 23 mai 2006)
- Nicole Misson, administratrice élue par les salariés (Élue pour 3 ans le 15 février 2012 - 16 février 2015)
- Monique Cohen, directrice associée d’APAX France (14 mai 2014 - AG 2017)
- Michel Tilmant, gérant de Strafin (12 mai 2010 - AG 2016, premier mandat 4 novembre 2009)
- Emiel Van Broekhoven, économiste, professeur honoraire de l'université d'Anvers (12 mai 2010 - AG 2016)
- Daniela Schwarzer, professeur (14 mai 2014 - AG 2017)
- Fields Wicker-Miurin, cofondatrice et associée chez Leaders Quest (14 mai 2014 - AG 2017, premier mandat 11 mai 2011)
- Marion Guillou, présidente d'Agreenium[29] (15 mai 2013 - AG 2016)
- Pierre-André de Chalendar, PDG de la Saint-Gobain (23 mai 2012 - AG 2015)
Autres mandataires sociaux :
- Philippe Bordenave directeur général délégué de BNP Paribas
- François Villeroy de Galhau directeur général délégué de BNP Paribas
Anciens membres :
- Georges Chodron de Courcel directeur général délégué de BNP Paribas
- Jean-François Trufelli
- Lindsay Owen-Jones
- Claude Bebear
- Loyola de Palacio (décédée le 13/12/2006) Ancienne Commissaire européenne des transports et de l'énergie
(18 mai 2005 - AG 2008) - Jean-Louis Beffa PDG de Saint-Gobain
(22 octobre 1986 - AG 2009) - Gerhard Cromme Pdt du Conseil de surveillance de ThyssenKrupp(21 mars 2003 - AG 2008)
- Alain Joly || Pdt du Conseil de surveillance d’Air liquide(28 juin 1995 - AG 2009)
- Meglena Kouneva présidente du conseil d'European Policy Centre (12 mai 2010 - AG 2013)
- Louis Schweitzer - président d'honneur de Renault et président de France Initiative (12 mai 2010 - AG 2013, premier mandat 14 décembre 1993)
- Daniela Weber Rey
- Hélène Ploix
Capital
- : Investisseurs institutionnels 69,30 %, Axa 5,50 %, salariés 5,20 %.
- : Une fois tenu compte du rachat de certaines activités du bancassureur Fortis par BNP Paribas, les États belge et luxembourgeois détiennent respectivement 11,7 % et 1,1 % du capital de la banque française.
- : L'État français devient le premier actionnaire de BNP Paribas avec 17 % du capital. L'État belge, au travers de la SFPI-FPIM, est le deuxième actionnaire avec 11,7 % du capital.
- : Les actionnaires notables sont les investisseurs institutionnels (65,90 %), la SFPI-FPIM (10,80 %) et Axa (5,20 %). 5,60 % des parts sont détenus par les salariés et 5,40 % par les actionnaires individuels. Enfin, 0,30 % sont détenus en autocontrôle[1].
Filiales
Divers
Mécénat et parrainage
Tennis
BNP Paribas parraine divers tournois de tennis, dont le tournoi de Roland Garros depuis 1973, le Masters de Bercy (BNP Paribas Masters), la Coupe Davis et la Fed Cup. Ce parrainage lui permet une visibilité internationale sur des événements fortement médiatisés. En 2010, BNP Paribas lance un site Internet, entièrement consacré au tennis[30].
Echecs
BNP Paribas est le partenaire officiel de la FFE (Fédération française des échecs) depuis septembre 2006, date à laquelle une convention entre BNP Paribas et la FFE a été signée.
De nombreuses initiatives ont depuis vu le jour, parmi elles on peut citer :
- L'initiative « Tous aux échecs » : la FFE et BNP Paribas se sont associées afin d'utiliser le jeu d'échecs comme un moyen d'apprentissage et d'épanouissement au service des jeunes issus d'établissements scolaires classés en Zone d'éducation prioritaire (ZEP)[31].
- La création du Challenge Blitz BNP Paribas, une série de tournois à travers la France qui réunit chaque saison des milliers de joueurs d'échecs[32].
- La formation au jeu d'échecs : BNP Paribas initie régulièrement au jeu d'échecs, sur la base du volontariat, ses collaborateurs ou ses clients de la banque de détail lors de leur temps libre[33].
Football
BNP Paribas est aussi partenaire du RSC Anderlecht via BNP Paribas Fortis.
Mécénat
Placée sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas a pour but de favoriser le dialogue entre le monde bancaire et son environnement culturel ou social.
Les projets sont présélectionnés par le secrétariat général de la fondation BNP Paribas et soumis au Comité de mécénat. Le comité décide de la suite à donner aux projets et du montant de l'aide allouée. Le Secrétariat général assure la mise en œuvre et le suivi des actions.
Grâce au rapprochement avec Fortis, BNP Paribas est devenu le partenaire de l'Académie des Césars.
BNP Paribas est partenaire de nombreux évènements du cinéma : la Quinzaine des réalisateurs, le Festival Cinéma Télérama, le Festival Lumière Grand Lyon, le Festival du Film Policier de Liège, la fête du Cinéma de Rome. BNP Paribas est aussi le premier soutien du Printemps du Cinéma, de la Fête du Cinéma et d'1 Max2ciné.
Histoire de quelques bâtiments de BNP Paribas
À l’emplacement de la Maison Dorée, s’élevait autrefois l’hôtel Choiseul-Stainville où vécu Madame Tallien. Démoli, l’hôtel fut remplacé par le café Hardi, célèbre sous l’Empire, puis par la Maison Dorée, célèbre restaurant parisien pendant près d’un demi-siècle. Même si la date de 1839 figure sur la façade de l’immeuble, on ignore quand fut construit exactement le bâtiment actuel de la Maison Dorée, ainsi appelée à cause des balcons qui ornent toujours sa façade. En 1853, Alexandre Dumas installa au rez-de-chaussée la rédaction de son journal « Le Mousquetaire ». C’est aussi à la Maison Dorée que se tint la dernière exposition des Impressionnistes en 1886.
À la fin du Second Empire, l’établissement déclina et un bureau de poste vint prendre la place du luxueux restaurant. En 1976 la BNP entreprit la restauration de la façade de l’immeuble et y installa sa division internationale. La Maison Dorée abrite aujourd’hui des bureaux, un auditorium et une salle de marché de BNP Paribas.
- L’Orangerie
La rue d’Antin est tracée en 1717 et la construction des Hôtels qui constituent aujourd’hui le Siège de BNP Paribas s’est échelonnée de 1715 à 1725. L’hôtel principal du 3 rue d’Antin, où se trouve l’Orangerie, doit son existence à un parlementaire, Étienne Bourgeois de Boynes, trésorier général de la Banque Royale. Son fils, qui fut ministre de la Marine, demeura longtemps en ces lieux. Vendu en 1754, l’hôtel échoit en héritage aux Gallet de Mondragon et devient alors Hôtel de Mondragon.
Pendant la Révolution, l’immeuble est saisi comme « bien national » et la mairie du 2e arrondissement de Paris en devient locataire. C’est dans la salle des mariages, à quelques mètres de l’Orangerie, que fut célébrée en 1796 l’union du général Napoléon Bonaparte et de Joséphine de Tascher de La Pagerie, vicomtesse de Beauharnais. Les Mondragon cédèrent l’Hôtel à la Banque de Paris en 1869. Née de la fusion de la Banque de Paris et de la Banque de Crédit et de Dépôt des Pays-Bas, la Banque de Paris et des Pays-Bas, aujourd’hui BNP Paribas, y établit son siège dès sa création en 1872. Dans les années 1960, l’Orangerie fut édifiée sur l’emplacement de la cour de l’hôtel de Mondragon pour accueillir les visiteurs de prestige de la Banque, et est devenue le cœur, voire le symbole de BNP Paribas.
- Le Marché Saint Honoré
En 1613, sur l’actuelle place du Marché Saint Honoré, Marie de Médicis inaugurait un couvent monumental pour des dominicains dits « jacobins ». Pendant la Révolution, le couvent fut fermé et remplacé par le club des Jacobins où se réunissaient les révolutionnaires autour de Robespierre. Après la démolition des bâtiments, on construisit au XIXe siècle quatre pavillons destinés à accueillir un marché qu’ornait une fontaine alimentée par la pompe de Chaillot. Dans les années 1960, cet ensemble fut détruit pour être remplacé par un parking.
À la fin de la concession du parking, la mairie de Paris confia un nouveau projet à Ricardo Bofill, architecte catalan dont l’atelier est implanté à Barcelone, Paris et New York. Paribas saisit cette opportunité de rationaliser son implantation dans le quartier de l’Opéra et s’associe au projet. En 1997 s’achève la construction d’un bâtiment de verre clair, renouant avec la tradition du XIXe siècle des passages couverts bordés de boutiques. Le Marché Saint Honoré abrite actuellement les bureaux de la Banque de Financement et d’Investissement (CIB) de BNP Paribas.
L'Association pour l'histoire de BNP Paribas
Créée en 1994 sous le nom d’Association pour l’histoire de Paribas, l'Association pour l’Histoire de BNP Paribas s’est donné pour objectif, entre autres, de développer des actions de communication. À l’heure de la « culture d’entreprise » et du développement de la « Business History », l’association, dans la mouvance des comités d’histoire, s’applique à valoriser ainsi ses initiatives en matière historique.
Le Siège social de BNP Paribas (16 boulevard des Italiens Paris 9e) est un immeuble monumental Art déco réalisé en 1931 de l'architecte Joseph Marrast.
Elle est actuellement présidée par Pierre de Longuemar.
La banque BNP Paribas, riche d’un patrimoine archivistique, monumental et artistique, présente en effet un corpus qu’il est essentiel d’exploiter et de valoriser au bénéfice de l’histoire et de la communication du groupe. Les différentes missions de l’association se résument autour de quatre activités principales : encourager la recherche historique et la publication d’ouvrages ou articles relatifs à l’histoire du groupe; utiliser le patrimoine comme vecteur de communication interne et externe; accueillir des étudiants et historiens afin de les orienter dans leurs recherches (fonds d’archives et bibliothèque de l’association) ; et enfin regrouper tous ceux qui s’intéressent à BNP Paribas et à l’histoire de ce groupe.
Responsabilité sociale
Les deux axes principaux de BNP Paribas sont :
- La lutte contre les exclusions
- La lutte contre le changement climatique
Des entités de BNP Paribas sont certifiées respectant la norme ISO 14001[34].
BNP Paribas a publié en février 2011 une politique relative au financement des centrales nucléaires, qui conditionne ceux-ci à un grand nombre de critères[35], après des critiques concernant son investissement dans des centrales nucléaires au Brésil et en Inde[36].
Depuis, BNP Paribas a publié d'autres politiques sectorielles portant sur l'huile de palme, la pâte à papier et sur la production d'énergie à partir du charbon.
En 2014, le groupe figure parmi les deux banques françaises les plus impliquées dans le développement du gaz de schiste[source insuffisante]. BNP Paribas est aussi accusé d'implication majeure dans les finances du Soudan malgré un embargo avec une amende potentielle de plusieurs milliards d'euros[37]. Une filiale a dû payer 10 millions d'euros pour non-respect de la loi sur les assurances-vie[source insuffisante].
En 2010, une amende de 63 million d'euros a été prononcée pour entente illicite sur des frais de chèque avec d'autres banques Françaises[38].
Avec des particuliers, la banque a déjà été condamnée pour faute envers un client[39] et discrimination envers une employée[40].
BNP Paribas et les filiales offshore
BNP Paribas possède 189 filiales dans des paradis fiscaux, dont 22 dans les îles Caïman et 77 à Londres[réf. nécessaire].
En 2010, il est annoncé le désengagement total de la banque des pays inscrits sur la liste grise des paradis fiscaux de l'OCDE, considérés comme non coopératifs en matière fiscale[réf. nécessaire].
Crise des subprimes
Le 9 août 2007, à la suite de la crise des subprimes, BNP Paribas Investment Partners annonce qu'il gèle temporairement 3 fonds d'investissement de son réseau[41].
Salaire des dirigeants
Le salaire de son dirigeant représente 137 fois le salaire médian français[42], ce qui ne lui permet pas l'obtention de l'agrément "entreprise solidaire"[43].
Notes et références
- « BNP Paribas : Profil Société », Boursorama (consulté le )
- Les effectifs s'élèvent à 182 459 selon le site « Boursorama » (consulté le )
- Sirene, (base de données)
- « BNP Paribas : fondamentaux », Boursier.com
- Les résultats de ce jeudi des entreprises du CAC 40 (Renault, EDF, Pernod-Ricard, BNP) en 2013, Challenges, 13 février 2014
- « https://www.advratings.com/top-asset-management-firms »
- « Classemement Brand Finance », cbanque.com
- « Histoire de BNP Paribas », BNP Paribas
- "1900-2000, un siècle d'économie", page 293, aux Éditions Les Échos, coordonné par Jacques Marseille
- ELSA CONESA ET DIDIER BURG, « BNP Paribas reprend les activités belges et luxembourgeoises de Fortis », Les Échos, (consulté le )
- Irène Inchauspé, BNP Paribas : la banque "zéro risque", Challenges, no 200, 18 février 2010, page 12.
- Keith Mullen, « Bank of the Year: BNP Paribas », International Financing Review, (consulté le )
- Veronique Chocron , Hello Bank! a ouvert 5.000 comptes en France, Les Échos, 30 septembre 2013
- BNP Paribas to buy Belgian Fortis stake for 3.25 billion euro, Reuters, 13 octobre 2013
- BNP Paribas agrees to buy Polish Rabobank unit for $1.4 billion, Reuters, 5 décembre 2013
- Galeries Lafayette sells credit unit stake to BNP Paribas, Reuters, 28 juillet 2014
- (en)« BNP Paribas settlement to come next week », sur www.Channel NewsAsia.com (via AFP), (consulté le )
- (en)« La banque est accusée d’avoir violé des embargos américains contre le Soudan, l’Iran et Cuba. », sur www.lesechos.fr, (consulté le )
- A la BNP, dans les coulisses du fiasco de l'opération « Mars », Le Monde, 2 juillet 2014
- « BNP Paribas prend son envol », sur strategies.fr,
- BNP-Paribas dévoile son nouveau logo Sur le site strategies.fr du 25 avril 2000
- World's 50 Biggest Banks 2011 selon le classement Global Finance 2011.
- Voir respectivement [1] disponible en français et anglais et [2]
- Voir affaire Gokana
- BNP achète l'hôpital Saint-Michel Sur le site lavieimmo.com
- « BNP Paribas : La Direction Générale et le Comité exécutif », BNP Paribas (consulté le )
- Nombre réduit actuellement à 13 depuis le décès accidentel de Christophe de Margerie, PDG de Total, le .
- « Les membres du Conseil d'administration », sur BNP Paribas, (consulté le ).
- « Membres du conseil d'administration d'Agreenium » [PDF], sur http://www.agreenium.org, (consulté le ).
- We are tennis
- « Le jeu d'échecs au service de la réussite », sur Bnp Paribas, (consulté le )
- « BNP PARIBAS, PARTENAIRE DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DES ÉCHECS, SOUTIENT LA FINALE NATIONALE DES BLITZ LE 16 JUIN PROCHAIN », sur http://www.bnpparibas.com, (consulté le )
- « Galerie Photo », sur Fédération française des Echecs, (consulté le )
- LES ENTITES CERTIFIEES AU SEIN DU GROUPE BNP PARIBAS Sur le site qualite.bnpparibas.com
- BNP Paribas publie une politique destinée à encadrer ses financements de centrales nucléaires sur le site bnpparibas.com
- (en) « Recherche sur Greenpeace.org »
- « BNP Paribas punie pour ses activités au Soudan »
- (en) « French banks fined 385m euros for fixing cheque fees »
- « Fraude bancaire : BNP Paribas refuse de rembourser un client, le tribunal condamne »
- « Discrimination: BNP Paribas condamné »
- BNP Paribas IP gèle trois fonds
- Chiffre référencé par la SARL de presse Transnationale & Compagnie
- au sens de l'article L.443-3-1 du code du travail
Bibliographie
- Gilbert Guenser, La création de la Banque Nationale de Paris, 1969
- Jacques Dominique, … et à quinze heures le monde entier apprit la naissance de la B.N.P., 1976
- Une banque moderne, histoire de la BNP et de ses deux maison-mères (1848-1966-1985), 1989-1991
- Stéphane Bertrand, La naissance de la Banque nationale de Paris (1962-1972), 1990
- Michel de Robien, Arrêt sur image, 1995
- Raymond Lambert, De la Banque et des Hommes, 1995
- Étienne Azaïs, ""Mon parcours du combattant à travers la Banque et ses filiales en Afrique et à Madagascar", 1996-1997
- Pierre Ledoux, Journal imprévu d'un banquier. Une aventure, un métier 1943-2000, 2001
- Félix Torres, Banquiers d'avenir. Des comptoirs d'escompte à la naissance de BNP PARIBAS, 2000
- The Role of BNP-Paribas SA in the United Nations Oil-For-Food Program: Hearing Before the Subcommittee on Oversight and Investigations of the Committee on International Relations, House of Representatives, One Hundred Ninth Congress, First Session, April 28, 2005, 2005
- Pierre Mounier-Kuhn, Mémoires vives. 50 ans d’informatique chez BNP Paribas, BNP Paribas, 2013.
Annexe
Articles connexes
- Assurance
- Autorité bancaire européenne
- Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
- Banque
- Banque nationale de Paris
- Chronologie de l'histoire des banques en Europe
- Classement des entreprises leader de la banque
- Code des assurances (France)
- Code monétaire et financier
- Conseiller en investissements financiers
- Crédit
- Détails des marques de BNP Paribas.
- Directive sur les services de paiement
- Épargne
- Établissement de crédit
- Intermédiaire en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP)
- Paribas
Liens externes
- Site officiel (Groupe BNP Paribas) ;
- Fiche BNP Paribas de l'OpesC ;
- Histoire de BNP Paribas.