François Hollande

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François Hollande
Illustration.
François Hollande au Forum Libération de Grenoble, en janvier 2012.
Fonctions
Président du conseil général de la Corrèze
En fonction depuis le
(16 ans, 1 mois et 21 jours)
Prédécesseur Jean-Pierre Dupont
Député de la 1re circonscription de la Corrèze
En fonction depuis le
(26 ans, 10 mois et 29 jours)
Prédécesseur Raymond-Max Aubert
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur Raymond-Max Aubert
39e maire de Tulle
Prédécesseur Raymond-Max Aubert
Successeur Bernard Combes
9e Premier secrétaire du Parti socialiste
Prédécesseur Lionel Jospin
Successeur Martine Aubry
Biographie
Lieu de naissance Rouen, Seine-Maritime (France)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Conjoint Valérie Trierweiler
Diplômé de HEC Paris
IEP de Paris
ENA
Profession Magistrat
Avocat

François Hollande, né François Gérard Georges Hollande le à Rouen, est un homme politique français.

Premier secrétaire du Parti socialiste de 1997 à 2008, pendant la troisième cohabitation, puis dans l'opposition, maire de Tulle de 2001 à 2008, il est député de la première circonscription de la Corrèze de 1988 à 1993 puis à partir de 1997, et préside le conseil général de la Corrèze depuis 2008.

Il est désigné candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2012 à l'issue d'une primaire, qu'il remporte au second tour face à Martine Aubry, le .

Le , il se qualifie pour le second tour de l'élection présidentielle en arrivant en tête au premier tour, devant le président sortant Nicolas Sarkozy.

Biographie

Origines, études et famille

François Gérard Georges Hollande[1] est le fils cadet du docteur Georges Gustave Hollande, né le , médecin ORL, candidat malheureux sur une liste d'extrême droite aux élections municipales de Rouen en 1959 et 1965[2]. Sa mère, Nicole Frédérique Marguerite Tribert, catholique de gauche [2][3] née le et décédée en 2009[4], était assistante sociale. Cette dernière figurait en 2008, sur la liste du Parti socialiste pour l'élection municipale de la ville de Cannes[5].

Il passe son enfance à Bois-Guillaume, ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen, où il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen. Au premier trimestre 1968, son père, favorable à l'Algérie française[6] et mal vu du fait de sa proximité avec Jean-Louis Tixier-Vignancour et l'OAS[7], vend sa clinique, ses appartements du Clos du Hamel, la maison de Bois-Guillaume et déménage avec sa famille à Neuilly-sur-Seine, où il se lance dans l'immobilier[2]. Lycéen au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, François Hollande poursuit ses études à la faculté de droit de Paris, où il obtient une licence en droit[8], puis à HEC Paris[9] et l'Institut d'études politiques de Paris[10], où, aussi, il milite à l'UNEF-Renouveau, proche du Parti communiste français[2]. Il sort 7e de l'ENA, dans la promotion Voltaire[6].

En 1976, il est exempté de service militaire à cause de sa myopie lors de ses « trois jours » au fort de Vincennes, mais obtient l'annulation de cette décision. Lors de ses classes à l'école des officiers de Coëtquidan, en , il est dans la même chambrée que Jean-Pierre Jouyet, Michel Sapin, Henri de Castries et Jean-Michel Lambert[11].

Vie privée

Avec Ségolène Royal, en 2007.

À Sciences-Po, il a une liaison avec Dominique Robert, nièce de Louis Mexandeau, député du Calvados, proche de François Mitterrand, dont il se rapproche[11].

À la fin des années 1970, il fait la connaissance de Ségolène Royal lors d'une soirée de l'ENA (également de la promotion Voltaire). Il se lie avec elle au cours d'un stage réalisé dans une cité HLM de banlieue, « La Noé », à Chanteloup-les-Vignes[11]. Le couple Royal-Hollande forme une union libre et a quatre enfants : Thomas (1984), qui est avocat, Clémence (1985), interne en médecine, Julien (1987), cinéaste, et Flora (1992), étudiante en psychologie[26].

Leur séparation est annoncée au soir du second tour des élections législatives de 2007[27]. Il officialise alors sa relation avec la journaliste Valérie Trierweiler, née Massonneau, en 2010[28],[29], qui était sa compagne depuis 2006[30] ; cette relation était restée cachée lors de la campagne de Ségolène Royal[31],[32].

Débuts en politique

En 1974, il préside la section de l'UNEF à l'Institut d'études politiques de Paris. Il entre à HEC Paris, et y préside le comité de soutien à la candidature de François Mitterrand[33].

Il adhère au Parti socialiste en 1979 et devient, grâce à Jacques Attali et Jacques Delors, chargé de mission à l'Élysée pour les questions économiques[8].

Sorti 7e de l'ENA en 1980, il choisit d'être auditeur à la Cour des comptes[8]. Il est également, à cette époque, maître de conférences à l'IEP de Paris, où il donne des cours d'économie aux étudiants de troisième année jusqu'en 1991[34].

En 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, François Hollande devient chargé de mission (toujours à propos d'économie) pour l'Élysée, à l'époque où le nouveau pouvoir entame sa politique de relance par la demande (relance keynésienne) et de nationalisations. Lors des élections législatives de juin 1981, François Hollande est désigné comme candidat socialiste contre Jacques Chirac dans la troisième circonscription de la Corrèze, après le refus de Jacques Delors. Durant la campagne, il se rend à un meeting de son concurrent, à Neuvic, et l'interpelle sur le fait qu'il n'a pas répondu à sa demande écrite de débat. Avec 26 % des voix, contre 23 % au candidat communiste, il lui manque 350 voix pour mettre en ballotage Jacques Chirac, qui l'emporte dès le premier tour[35].

De 1983 à 1984, il est le directeur de cabinet des deux portes-paroles successifs du troisième gouvernement de Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. Il participe alors à une manipulation politique : sur l'instigation de François Mitterrand, Jacques Attali demande à l'éditeur Fayard de publier un pamphlet contre la droite. La tâche est confiée au journaliste André Bercoff, qui publie un livre nommé De la reconquête, sous le pseudonyme de « Caton », un soi-disant dirigeant de la droite. François Hollande apportera à André Bercoff des éléments chiffrés pour la rédaction du livre, et le journaliste, dont la notoriété ne lui permet pas d'en assurer lui-même la promotion, lui confiera cette tâche. Dans différentes interviews, François Hollande se fait alors passer pour Caton, le faux dirigeant de la droite[36]. La même année, il échoue aux élections municipales, mais devient conseiller municipal d'Ussel (en Corrèze).

En 1984, il devient conseiller référendaire à la Cour des comptes[8].

En 1986, Claude Allègre l'enrôle dans l'équipe d'experts dont s'entoure Lionel Jospin après la défaite du Parti Socialiste aux élections législatives de 1986[37].

Aux élections législatives de 1988, qui font suite à la réélection de François Mitterrand, il se présente une nouvelle fois en Corrèze, mais change de circonscription. Avec près de 53 % des suffrages exprimés, il est élu député de la première circonscription de la Corrèze. À l'Assemblée nationale, il devient secrétaire de la Commission des finances et du Plan et rapporteur du budget de la Défense[8].

Au Parti socialiste, il lance, avec Jean-Yves Le Drian, Jean-Pierre Mignard et Jean-Michel Gaillard les « transcourants », rebaptisés ultérieurement « Démocratie 2000 »[8].

De 1988 à 1991, il enseigne l'économie en 3e année de l'Institut d'études politiques de Paris[8].

François Hollande quitte Ussel en 1989, où il est conseiller municipal d'opposition depuis six ans, pour se présenter à Tulle. Il devient adjoint au maire de la ville, le communiste Jean Combasteil. L'année suivante, il soutient la motion Mauroy-Mermaz-Jospin au congrès de Rennes[8].

En 1993, il perd son mandat de député en étant battu par Raymond-Max Aubert (RPR) ; il reconnaîtra avoir délaissé ses électeurs pour ses activités nationales[38]. Il prend ensuite la présidence du club « Témoin » de Jacques Delors, qu'il conserve jusqu'en 1997. Lors des élections municipales de 1995, la gauche perd Tulle, et Raymond-Max Aubert en devient le maire.

Magistrat de la Cour des comptes, François Hollande dispose d'une équivalence (CAPA) lui permettant d'exercer la profession d'avocat : il travaille pendant quelques mois dans le cabinet de son ami Jean-Pierre Mignard[8].

Président du Conseil national consultatif des personnes handicapées en [8], il devient secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions économiques en . En 1995, après la renonciation de Jacques Delors, dont il soutenait la candidature à l'élection présidentielle, il se rapproche de Lionel Jospin, qui fait de lui un des porte-paroles de sa campagne présidentielle. Après sa défaite face à Jacques Chirac, Lionel Jospin nomme François Hollande, en , porte-parole du PS[8]. Selon Serge Raffy, le premier secrétaire du PS cherche alors un homme qui « apaise, apporte sérénité et concorde » pour sortir des conflits suscités par la succession de François Mitterrand[39].

Premier secrétaire du Parti socialiste

François Hollande pendant un meeting de soutien à Ségolène Royal, lors de la campagne présidentielle de 2007.

En 1997, après la victoire de la gauche plurielle aux élections législaives, François Hollande retrouve son siège de député (avec 54,52 % des suffrages exprimés au deuxième tour face à Raymond-Max Aubert), et Lionel Jospin est nommé Premier ministre. Ce dernier le choisit pour lui succéder au poste de premier secrétaire du parti, en . Il est élu contre Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès de Brest. À ce poste, il conseille notamment à Lionel Jospin de ne pas réformer le système de retraites avant l'échéance présidentielle de 2002[40].

Lors des élections européennes de 1999, François Hollande mène la liste PS/PRG/MDC, qui arrive en tête avec 21,95 % des suffrages devant la liste RPF menée par Charles Pasqua et Philippe de Villiers (13,05 %) et la liste RPR/DL menée par Nicolas Sarkozy (12,82 %). Il siège au Parlement européen jusqu'au , date à laquelle il renonce à son mandat[41]. Il devient cette même année vice-président de l'Internationale socialiste.

En 2001, il est élu maire de Tulle par le nouveau conseil municipal, la liste qu'il conduisait l'ayant emporté avec 53,1 % des voix au premier tour des élections municipales[42]. À ce poste, il lance notamment une politique du sport qui a permis l'amélioration des équipements sportifs existants et la création d'équipements nouveaux : ainsi, la réhabilitation en 2002 d'infrastructures de la ville tels que le gymnase Victor Hugo ou la plaine de jeux, l'ouverture d'un centre aquarécréatif et d'un boulodrome couvert en 2003, la création d'un skatepark en octobre 2002 et la réhabilitation du Centre culturel et sportif l'année suivante illustrent la volonté de la nouvelle municipalité de promouvoir l'activité sportive. En 2008, Tulle est candidate au challenge de la ville la plus sportive de France[43]. Le 24 juin, elle a été désignée première ex-aequo avec Tignes[44].

Après le retrait de Lionel Jospin de la vie politique à la suite de son échec à la présidentielle le , François Hollande est réélu député le , avec 52,92 % des suffrages exprimés au second tour[45].

Lors de la campagne des élections régionales et cantonales de 2004, il fait un tour de France des régions alors que, des personnalités socialistes de premier plan, seule Ségolène Royal s'est engagée dans la lutte dans le Poitou-Charentes[37]. Le Parti socialiste remporte 24 des 26 régions françaises et les deux tiers des cantons renouvelables (51 des 100 départements ont ainsi un président de gauche), à un moment où la popularité du gouvernement Raffarin est au plus bas. En juin suivant, le PS obtient 28,9 % des suffrages aux élections européennes, un record pour ce scrutin.

Toujours en 2004, il prend position pour le « oui » à la Constitution européenne et s'oppose ainsi au numéro deux du parti, Laurent Fabius. Contrairement à ce qu'il avait promis à ce dernier[46], il décide d'organiser un référendum interne au PS sur la question : le 1er décembre, les militants votent « oui » à 59 %. Il remplace alors plusieurs des partisans du « non » au Secrétariat national par des promoteurs du « oui », dont un certain nombre de ministres de Lionel Jospin : Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, Jack Lang, etc. Il sort finalement affaibli du référendum du 29 mai 2005, où la majorité des Français, et des sympathisants socialistes selon les sondages, ont voté « non ». Le PS est, dès lors, vu par les médias comme durablement divisé entre partisans du « oui » et partisans du « non », emmenés par Laurent Fabius, à qui François Hollande retire son poste de numéro deux du parti.

Au congrès du Mans de 2005, la motion dont il est le premier signataire (aux côtés de Martine Aubry, Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Ségolène Royal, Julien Dray et Bertrand Delanoë) obtient 53,6 % des suffrages exprimés lors du vote des militants, une majorité moins confortable que celles obtenues précédemment (84 % en 1997, 73 % en 2000, 61 % en 2003). Voulant mettre fin à un an de discussions et de querelles, François Hollande choisit de proposer une synthèse aux courants minoritaires, qui l'acceptent. Le , seul candidat, il est réélu premier secrétaire du PS, avec 76,96 %. Il est alors considéré par ses détracteurs comme l'homme de la « synthèse molle », « fuyant l'affrontement pour au final ne rien décider »[47],[48].

En 2006, devant la montée des intentions de vote en faveur de sa compagne Ségolène Royal, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle de 2007[49], pour laquelle il a contribué à l'élaboration du programme socialiste[50]. Après avoir gagné la primaire organisée par le PS, Ségolène Royal est finalement battue par Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle. Le , François Hollande est réélu député de la première circonscription de la Corrèze au second tour, avec 60,25 % des suffrages exprimés[51]. D'après un classement effectué en 2010 par lesinfos.com, conduit par Bernard de La Villardière, il occupe la 411e place des députés les plus actifs[52].

La liste qu'il conduit l'emporte à l'élection municipale de Tulle en 2008, au premier tour, avec 72,2 % des suffrages exprimés, contre la liste de droite[53]. En application de la loi sur le non-cumul des mandats, il démissionne de son mandat de conseiller municipal de Tulle, l'un de ses proches, Bernard Combes, lui succédant en tant que maire. Dans le même temps, il est élu conseiller général de la Corrèze dans le canton de Vigeois, au premier tour, le , avec 54,8 % des suffrages exprimés, face au candidat UMP, le maire de Vigeois Albert Chassaing. Il succède le Année invalide (mars) suivant à Jean-Pierre Dupont à la présidence du conseil général de la Corrèze, détenue par la droite depuis 1970, date à laquelle Jacques Chirac avait été élu comme successeur d'Élie Rouby, mort quelques jours avant les élections cantonales. À ce poste, il lance notamment l'opération « ordicollège » (financement d'ordinateurs portables pour tous les élèves et enseignants de la 5e à la 3e à partir de 2008, à quoi s'ajoutent en 2010 des iPad en 6e)[54]. Sa gestion des finances du département, entre 2008 et 2012, est parfois critiquée par ses opposants[55],[56] ; en réponse à cette accusation, la porte-parole de campagne de François Hollande, Delphine Batho, souligne que la droite, qui était à la tête du département entre 2001 et 2008, aurait cumulé une dette de 300 millions d'euros[57].

Le , à la suite du congrès de Reims, Martine Aubry lui succède au poste de premier secrétaire du Parti socialiste. Il n'était pas candidat à sa propre succession, mais avait soutenu la candidature de Bertrand Delanoë[46].

Élection présidentielle de 2012

Primaire socialiste

François Hollande lors d'un meeting, en .

Dans les mois qui suivent son départ de la direction du Parti socialiste, François Hollande travaille à la préparation d'un projet autour de trois grands axes : la production, la fiscalité et l'éducation ; pour ce faire, il lance notamment l'association « Répondre à gauche » animé par Stéphane Le Foll en 2009 puis l'association « Démocratie2012 » animé par Dominique Villemot et Jean-Marie Cambacérès en 2010. À partir de 2010, les sondages indiquent une progression des intentions de vote en sa faveur en vue de la primaire présidentielle socialiste de 2011[58]. Ayant conditionné sa candidature à sa reconduction à la présidence du conseil général de la Corrèze[59], il se déclare officiellement candidat à la primaire à Tulle, quelques heures après sa réélection, le [60].

Dans le cadre de la pré-campagne de la primaire socialiste, François Hollande apparait comme le principal rival de Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI et alors favori des sondages. Les médias le présentent donc comme l'« anti-DSK », du fait de sa volonté de devenir un « président normal »[61],[62]. Dominique Strauss-Kahn est accusé d'agression sexuelle et arrêté à New York le , ce qui empêche son retour en France avant la clôture des candidatures à la primaire.

François Hollande, qui était distancé de plus de 20 points dans les sondages par Dominique Strauss-Kahn au premier tour de la primaire, est, dès lors, considéré comme le favori. Mais il doit faire face à la montée de Martine Aubry dans les enquêtes d'opinion à la suite de l'annonce de la candidature de cette dernière, le . À partir de la mi-juillet, François Hollande est de nouveau en tête[63]. Durant la campagne, il est notamment critiqué pour son bilan à la tête du Parti socialiste et à son manque d'expérience ministérielle[64].

En , il avait qualifié, conformément au projet socialiste, d'« illusion » un retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013, « sauf à augmenter drastiquement les impôts »[65],[66],[67],[68]. Toutefois, face à la crise de la dette dans la zone euro, il s'engage, dans un entretien accordé au Monde le , à réaliser cet objectif, jugeant que « nous ne pouvons pas laisser gonfler la dette publique au risque de faire de la charge de nos intérêts le premier budget du pays, ce qui altèrerait toutes nos marges de manœuvre »[69]. De même, il défend un retour à l'équilibre des comptes publics en 2017 et, bien que refusant l'inscription de la « règle d'or » sur les déficits dans la Constitution, propose une « loi de programmation » sur la réduction des déficits[70]. Il déclare que « le candidat qui annonce qu'il n'y aura pas d'effort supplémentaire après 2012 sera un président qui se parjurera »[71]. Il appelle par ailleurs à « une réforme fiscale ample consistant à imposer le même barème à tous les revenus, ceux du travail comme ceux du capital », supprimant « les niches fiscales et les mesures dérogatoires » et fusionnant « l'impôt sur le revenu et la CSG ».

En septembre 2011, sa proposition d'abandonner la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et de recréer 60 000 à 70 000 postes dans l'Éducation nationale, soit environ 12 000 postes par an pendant cinq ans, pour un coût annuel de 500 millions d'euros, est critiquée à droite et à l'extrême droite, et par sa concurrente Martine Aubry[72]. L'autre mesure phare qu'il défend durant la campagne des primaires, le « contrat de génération », qui prévoit des dispenses de charges sociales pour les entreprises embauchant un jeune tout un gardant un senior, fait également l'objet de critiques, tant à droite que par Martine Aubry, pour son coût — estimé à huit milliards d'euros par an par l'Institut de l'entreprise[73] — et pour sa supposée inefficacité dans les pays l'ayant mise en œuvre. Pour ces deux mesures, François Hollande indique que le financement se fait par redéploiement de crédits (« autant de dépenses supplémentaires que d'économies »)[74].

Au soir du premier tour de la primaire, le , François Hollande réalise un score de 39,17 % des voix, se qualifiant ainsi pour le second tour avec Martine Aubry (30,42 %). Entre les deux tours, les quatre candidats éliminés au premier tour, Manuel Valls (5,63 %), Jean-Michel Baylet (0,64 %), Ségolène Royal (6,95 %) et Arnaud Montebourg (17,19 %) apportent leur soutien à François Hollande. Le , il l'emporte avec 56,57 % des suffrages, et devient ainsi le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2012. Lors de son premier discours consécutif à sa désignation, il appelle à un grand rassemblement et affirme : « C'est le rêve français que je veux réenchanter, celui qui a permis à des générations, durant toute la République, de croire à l'égalité et au progrès »[75].

Campagne présidentielle

Logotype utilisé par François Hollande dans le cadre de sa campagne.
Fichier:François Hollande - Rennes, avril 2012.jpeg
François Hollande, lors d'un meeting à Rennes, le .

Sa campagne est organisée par Pierre Moscovici et Stéphane Le Foll, assistés des préfets Nacer Meddah et Chantal Jourdan[76], et adjoints de Michel Sapin pour la préparation du projet présidentiel et Manuel Valls à la tête d'un pôle de communication de quatre porte-paroles[77]. C'est Laurent Fabius qui le représente lors du premier débat de la campagne électorale officielle face à Nicolas Sarkozy[78].

Le début de sa campagne est marquée par les difficultés entourant l'élaboration de l'accord programmatique et électoral entre le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts en vue de 2012, notamment en ce qui concerne une éventuelle sortie du nucléaire[79]. François Hollande intervient dans le cadre de cet accord, revendiquant le retrait du paragraphe sur la « reconversion à emploi constant » de la filière MOX, puis s'opposant à la proposition de supprimer le droit de veto de la France au Conseil de sécurité des Nations unies[80]. En outre, il subit une série de critiques, de ses concurrents de gauche (Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon) et de la droite, qui lui supposent un manque d'autorité et lui reprochent de cultiver l'ambiguïté[81],[82], dans l'attente de son programme.

Après en avoir esquissé les grandes lignes, lors d'un premier grand meeting au Bourget, le [83],[84], il présente le 26 janvier à la Maison des Métallos ses « soixante engagements pour la France », qui prévoient :

  • en politique européenne, la conclusion d'un nouveau contrat de partenariat franco-allemand, la demande de l'adoption d'une directive sur la protection des services publics ;
  • face au système financier, la création d'une agence de notation européenne, la séparation des activités de crédit et d'investissement des banques ;
  • en matière énergétique, la réduction de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique au profit des énergies renouvelables ;
  • concernant la fiscalité des particuliers, la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, la création d'une tranche supplémentaire de 45 % pour les revenus supplémentaires à 150 000 euros, le plafonnement des niches fiscales à un maximum de 10 000 euros par an, la remise en cause de l'allègement de l'ISF, mesure qui doivent rapporter 29 milliards d'euros de recettes supplémentaires ;
  • la construction de 500 000 logements par an, dont 150 000 sociaux, financée par un doublement du plafond du livret A, l'État mettant à la disposition des collectivités territoriales ses terrains disponibles dans les 5 ans ;
  • sur l'insertion des jeunes, le recrutement de 60 000 professeurs, la création d'une allocation d'études et de formation sous condition de ressources, mise en place d'un contrat de génération qui permettrait à un salarié expérimenté d'être le tuteur d'un jeune embauché en contrepartie d'exonérations de charges, création au total de 150 000 emplois aidés ;
  • des aides aux PME, avec la création d'une banque publique d'investissement orientée vers les PME et la réduction du taux d'imposition à 30 % pour les moyennes entreprises et à 15 % pour les petites ;
  • le recrutement de 5 000 magistrats, policiers et gendarmes et le rétablissement de la retraite à 60 ans pour ceux qui auront cotisé plus de 41 ans.

Il évalue le coût total des nouvelles mesures à 20 milliards d'euros en cinq ans et à 29 milliards d'euros les hausses d'impôts nécessaires si le taux de croissance est de 2 % en 2014 puis de 2,5 % les années suivantes[85],[86],[87]. Le chiffrage de son programme est contesté par ses opposants et par l'Institut Montaigne, de tendance libérale[88], d'autant plus qu'au programme initial s'ajoutent plusieurs mesures, annoncées début mars 2012 (sur l'enseignement supérieur, le droit des femmes, le pouvoir d'achat), pour un coût supplémentaire évalué entre 2,8 et 5,2 milliards par an selon le think tank patronal l'Institut de l'entreprise[89].

Avec 28,63 % des voix (10 272 705 voix) au premier tour[90], François Hollande se qualifie pour le second tour en terminant en tête de cette élection présidentielle, devant Nicolas Sarkozy. Il réalise également un record de nombre de voix d'un candidat socialiste au premier tour depuis 1988, se trouvant à un niveau supérieur à celui de Ségolène Royal en 2007 (25,87 %) mais également supérieur à celui de François Mitterrand avant son élection en 1981 (25,85 %).

Détail des mandats et fonctions

Mandats parlementaires

Mandats locaux

Fonctions politiques

Publications

Ouvrages de François Hollande

Préfaces de François Hollande

  • Le socialisme selon Léon Blum de David Frapet, Créer, 2003.
  • Le dernier Chirac de Bruno Dive, Jacob-Duvernet, 2009.
  • Pourquoi pas le socialisme ? de Gerald Cohen, L'Herne, 2010 (ISBN 9782851979216).

Notes et références

  1. Le Who's Who In France (éd. 2006)
  2. a b c et d « François Hollande, "Miss Glaçon" et les "nantis" », Le Nouvel Observateur,‎ (lire en ligne), article citant les bonnes feuilles de François Hollande. Itinéraire secret, biographie de Serge Raffy.
  3. [1]
  4. a et b Hollande, l'effort tranquille sur Libération, 17 octobre 2011
  5. Nicole Hollande sur L'Internaute, consulté le 19 mars 2012
  6. a et b Anna Cabana, « Vous avez dit « normal » ? », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Cherchez le père… », Le Point, 20 octobre 2011, no 2040, p. 46.
  8. a b c d e f g h i j et k « « Qui est François Hollande ? », article citant la notice biographique rédigée par Hortense Paillard dans La république des lettres »
  9. HEC Paris - Grande École - FAQ
  10. Site TV5 Monde.
  11. a b et c Pascal Riché, « Douze trucs à savoir sur la jeunesse de François Hollande », Rue89,‎ (lire en ligne).
  12. Généastar.org
  13. [2]
  14. Fils de Jacques Martin Hollande (14/06/1792 à Vis-en-Artois – 20/07/1875 à Haucourt), meunier, fermier, et de Marie Euphroisine Lollivier (vers 1792 – ????), fileuse, épicière.
  15. Fille de Louis Fleury Stevez (vers 1767 – ????), ménager, et d'Henriette Louise Robiquet (vers 1782 – ????).
  16. Fils d'Henri Joseph Grosdecoeur (26/09/1795 à Plouvain – 20/06/1886 à Plouvain), ménager, cultivateur, et de Séraphine Joseph Moguet (17/06/1801 à Plouvain – 30/07/1871 à Plouvain).
  17. Aimé Grosdecoeur et Élise Grosdecoeur étaient cousins germains.
  18. Fille de Jean Louis Joseph Grosdecoeur (27/10/1801 à Plouvain – 05/06/1878 à Plouvain), charon, et d'Élise Derécourt (03/05/1804 à Monchy-le-Preux – 06/02/1895 à Plouvain).
  19. Fils de Jean-Baptiste Patrice (???? – 15/01/1851 à Maillebois), et de Marie Françoise Bostelle-Mahay.
  20. Fille de Pierre Thieulin (???? – 07/01/1852 à Moutiers-au-Perche), et de Marie Marguerite Marchand (08/04/1800 à Moutiers-au-Perche – ????).
  21. Fille d'Antoine Auguste Dubois (16/04/1812 à Aulnay – ????), et de Radegonde Pérot (06/07/1806 à Melle – 20/05/1866 à Melle).
  22. Fils de Jean Marie Jacquignon (vers 1798 à Saint-Offenge-Dessous – 17/01/1862 à Saint-Offenge-Dessous), et de Louise Bocquin (1802 à Épersy – après 1867).
  23. Fille de Joseph Pégaz-Paquet (04/11/1795 à Saint-Offenge-Dessous – 24/11/1879 à Saint-Offenge-Dessous), et de Françoise Raffin (1809 à Arith – 15/11/1864 à Saint-Offenge-Dessous).
  24. Fils d'Anthelme Bénollet (???? – entre 1833 et 1845), tisserand, et d'Anthelmette Chatelain (entre 1793 et 1800 – 04/03/1872 à La Balme).
  25. Fille d'Anthelme Gojon (???? – avant 1863), et de Françoise Bonnard (vers 1800-17/06/1871 à Saint-Genix-sur-Guiers).
  26. Émilie Cabot, « Les confidences de Ségolène Royal et sa fille » sur leJDD.fr, 21 mars 2012
  27. « En annonçant sa séparation d'avec M. Hollande, Mme Royal peut afficher ambitions et désaccords », Le Monde, .
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  31. François Hollande officialise sa relation avec Valérie Trierweiler toulouse7.com, .
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  50. À la fin du printemps 2006, François Hollande met au point le calendrier d'élaboration du programme du Parti socialiste en vue des élections nationales de 2007. Le texte est soumis aux membres du PS et approuvé le . Le projet finalisé est approuvé par le conseil national du Parti le 1er juillet suivant.
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  90. Décision Déclaration premier tour présidentielle 2012 du 25 avril 2012 , consulté le 26/04/12

Voir aussi

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Bibliographie

  • François Bachy, François Hollande, un destin tranquille, Plon, .
  • François Bachy, L'Énigme Hollande, Plon, .
  • « De la rue de Solférino à la rue de Varenne ? — Hollande : quand le joker entre dans le jeu », Le Nouvel Observateur,‎ .
  • « François Hollande, l'autre pays du socialisme », Le Monde,‎ .
  • « François Hollande — En situation, enfin », Challenges,‎ .
  • « La consultation au PS sur l'Europe est une victoire personnelle de M. Hollande », Année politique, économique et sociale 2004, éditions Événements et tendances,‎ .
  • Claude Estier, Un combat centenaire. 1905-2005. Histoire des socialistes français, Le Cherche-midi éditeur, .
  • Marie-Ève Malouines et Carl Meeus, La Madone et le Culbuto, ou l'inlassable ambition de Ségolène Royal et François Hollande, Fayard, (ISBN 2-213-62354-6).
  • Serge Raffy, François Hollande, Itinéraire secret, Fayard, (ISBN 978-2-213-63520-0).

Articles connexes

Liens externes