Canne (affluent de l'Aron)

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Canne
ruisseau du Moulin du Bois
Illustration
Carte.
Réseau hydrographique de la Nièvre avec la Canne du nord au sud au-dessus de Cercy-la-Tour.
Caractéristiques
Longueur 50,9 km
Bassin 190 km2
Bassin collecteur la Loire
Débit moyen 2,06 m3/s (Montigny-sur-Canne)
Régime pluvial
Cours
Source bois communal de Saint-Saulge
· Localisation Saint-Saulge
· Altitude 385 m
· Coordonnées 47° 06′ 34″ N, 3° 29′ 34″ E
Confluence l'Aron
· Localisation Cercy-la-Tour
· Altitude 196 m
· Coordonnées 46° 52′ 02″ N, 3° 38′ 23,7″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Fourmis, Tramboulin, Bouron
· Rive droite Trougny
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions traversées Bourgogne-Franche-Comté
Principales localités Cercy-la-Tour

La Canne est une rivière française de deuxième catégorie, qui coule dans le département de la Nièvre, dans le massif du Morvan. C'est un affluent de l'Aron en rive droite, donc un sous-affluent de la Loire par l'Aron.

Géographie[modifier | modifier le code]

La longueur de son cours d'eau est de 50,9 kilomètres[1]. La Canne prend naissance sur l'ouest de la commune de Saint-Saulge, dans le département de la Nièvre. Dans le bois communal de Saint-Saulge, à l'altitude 385 mètres elle rejoint l'étang Vaulois et s'appelle aussi pour Géoportail le ruisseau du Moulin du Bois[2]

Elle coule globalement du nord-nord-ouest vers le sud-sud-est et traverse l'étang de Fleury la Tour[3].

Elle se jette dans l'Aron (rive droite) au sud de Saint-Gratien-Savigny, dans Cercy-la-Tour, à l'altitude 196 mètres[2] et croise aussi le canal du Nivernais à une vingtaine de kilomètres en amont de Decize.

Communes et cantons traversés[modifier | modifier le code]

Dans le seul département de Nièvre, la Canne traverse douze[1] communes[4] et quatre cantons :

Soit en termes de cantons, la Canne prend source dans le canton de Saint-Saulge, traverse ou longe les canton de Châtillon-en-Bazois, canton de Saint-Benin-d'Azy et conflue sur le canton de Fours.

Affluents[modifier | modifier le code]

La Canne a treize affluents référencés[1] dont quatre bras pour 6 kilomètres[5] :

Hydrologie[modifier | modifier le code]

La Canne est une rivière assez abondante, mais aussi irrégulière, comme la plupart des cours d'eau de l'est du bassin de la Loire. Son débit a été observé sur une période de 28 ans (répartis entre 1968-2005), à Montigny-sur-Canne, localité située à peu de distance de son confluent avec l'Aron[6]. Le bassin versant de la rivière y est de 178 km2 (soit près de 95 % de sa totalité qui fait 190 km2 ou 202 km2 selon le SANDRE).

Le module de la rivière à Montigny-sur-Canne est de 2,06 m3/s.

La Canne présente des fluctuations saisonnières de débit très marquées, comme bien souvent dans le bassin ligérien, avec des hautes eaux d'hiver portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 3,72 m3/s et 4,49 m3/s, de décembre à février inclus (avec un maximum en janvier), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,23 m3/s au mois d'août. Mais les fluctuations de débit sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes, et en fonction des années.

À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,014 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, soit 14 litres par seconde, ce qui est très sévère, le cours d'eau étant alors réduit à quelques minces filets d'eau.

Les crues peuvent être assez importantes compte tenu de la petite taille de la rivière et de son bassin versant, et ne sont pas moindres proportionnellement que les crues de cours d'eau situés plus à l'est comme l'Alène ou l'Arroux et ses affluents par exemple. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 24 et 29 m3/s. Le QIX 10 est de 33 m3/s, le QIX 20 de 36 m3/s et le QIX 50 de 40 m3/s.

Le débit instantané maximal enregistré à Montigny-sur-Canne durant cette période de 28 ans, a été de 33,9 m3/s le 25 janvier 1995, tandis que la valeur journalière maximale était de 31,3 m3/s le lendemain, 26 janvier 1995. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX de la rivière, il apparait que cette crue n'était même pas d'ordre vicennal, et donc destinée à se reproduire régulièrement, environ tous les 12-15 ans.

Au total, la Canne est une rivière assez abondante, à l'instar de l'ensemble des cours d'eau affluents de l'Aron et issus de hauteurs bien arrosées. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 367 millimètres annuellement, ce qui est supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, et aussi bien sûr à la moyenne du bassin de la Loire (244 millimètres). Le débit spécifique (ou Qsp) de la rivière atteint 11,6 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Aménagements[modifier | modifier le code]

Sur son cours, on rencontre les lieux-dits suivants : le Moulin du Bois, le Vieux Moulin, le Moulin Neuf, le Moulin de Chazault, le Moulin des Près, le Château de Fleury, le barrage et le gué de Crécy-sur-Canne, le Moulin de Montjardin, le Moulin du Gué, un ancien barrage, le Moulin de Challuy, le Moulin des Places, le Moulin Chevillon.

Écologie[modifier | modifier le code]

L'étang de Fleury la Tour est fréquenté par les ablettes, carpes, gardons, tanches, brèmes, brochets, sandres et perches[3].

Toponymes[modifier | modifier le code]

La Canne a donné son hydronyme à la commune de Montigny-sur-Canne et au lieu-dit Crécy-sur-Canne dans la commune de Fertrève.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c SANDRE, « Fiche cours d'eau - la Canne (K1764000) » (consulté le )
  2. a et b Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )
  3. a b et c Lac et Étangs de France, « Etang de Fleury La Tour situé en Nièvre (58) » (consulté le )
  4. sans Diennes-Aubigny indiqué sur SANDRE 2011
  5. SANDRE, « Fiche cours d'eau - (K1764001) » (consulté le )
  6. Banque Hydro - Station K1764010 - La Canne à Montigny-sur-Canne (ne pas cocher la case "Station en service")