Michel Piccoli

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Michel Piccoli
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Michel Piccoli au festival de Cannes 2013.
Nom de naissance Michel-Jacques-Daniel Piccoli
Naissance (98 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France Français
Profession Acteur, producteur, réalisateur, scénariste.
Films notables voir filmographie

Michel Piccoli est un acteur français, né le à Paris 13e[1]. Il est également producteur, réalisateur et scénariste.

Biographie

Fils d'Henri Piccoli, violoniste, de lointaine origine tessinoise[2] et de Marcelle Expert-Bezançon (1892-1990), Michel Piccoli a suivi une formation de comédien au cours Simon.

Après une apparition dans Sortilèges de Christian-Jaque en 1945, il débute au cinéma dans Le Point du jour de Louis Daquin[3]. Il commence sur les planches avec la compagnie Renaud-Barrault et au Théâtre de Babylone. Remarqué dans Le Doulos de Jean-Pierre Melville, il est révélé au grand public avec Le Mépris de Jean-Luc Godard aux côtés de Brigitte Bardot.

Dès lors, il tourne avec beaucoup des plus grands cinéastes français (Jean Renoir, René Clair, René Clément, Alain Resnais, Agnès Varda, Jacques Demy, Alain Cavalier, Michel Deville, Claude Sautet, Claude Chabrol, Louis Malle, Jacques Doillon, Jacques Rivette, Léos Carax, Bertrand Blier), européens (Luis Buñuel, Costa-Gavras, Marco Ferreri, Alfred Hitchcock, Jerzy Skolimowski, Marco Bellocchio, Ettore Scola, Manoel de Oliveira, Otar Iosseliani, Theo Angelopoulos, Nanni Moretti) et internationaux (Youssef Chahine, Raoul Ruiz, Hiner Saleem).

Il devient l'acteur fétiche de Claude Sautet, avec Les Choses de la vie, Max et les Ferrailleurs, Mado et Vincent, François, Paul... et les autres, de Marco Ferreri, avec sept films, de Dillinger est mort à Y'a bon les blancs, et de Luis Buñuel avec qui il entretient une longue complicité. Il collabore à six des films du réalisateur espagnol dont plusieurs œuvres majeures comme Le journal d'une femme de chambre, Belle de jour, Le Charme discret de la bourgeoisie.

En parallèle, il assoit sa notoriété au début des années 1960, par plusieurs rôles à la télévision (Les Joueurs, Montserrat, Dom Juan…).

Il débute la décennie 1980 par le prix d'interprétation au festival de Cannes en 1980, avec Le Saut dans le vide de Marco Bellocchio, et celui du festival de Berlin en 1982, avec Une étrange affaire de Pierre Granier-Deferre. Il travaille avec le jeune cinéma français, comme Jacques Doillon (La Fille prodigue en 1985), Leos Carax (Mauvais sang en 1986), n'hésitant pas à casser son image bienveillante avec des rôles provocateurs ou antipathiques, avant de s'essayer lui-même à la réalisation.

Habitué du festival de Cannes, il fait partie du jury de la compétition officielle du 60e festival en 2007 sous la présidence de Stephen Frears.

Amateur de littérature, il a également enregistré la lecture des Fleurs du mal de Charles Baudelaire et de Gargantua de François Rabelais.

En 2011, il joue dans Habemus Papam de Nanni Moretti, présenté en compétition à Cannes.

Engagement politique

Michel Piccoli au festival de Cannes 2000.

Engagé politiquement à gauche, membre du Mouvement de la Paix (communiste), il s'est souvent illustré par ses prises de position contre le Front national, et s'est mobilisé pour Amnesty International.

En , il signe avec cent cinquante intellectuels un texte appelant à voter pour Ségolène Royal, « contre une droite d’arrogance », pour « une gauche d’espérance »[4]. Après avoir soutenu François Mitterrand en 1974[5] puis en 1981, il reste fidèle au camp socialiste.

En , il cosigne, avec Juliette Gréco, Maxime Le Forestier et Pierre Arditi, une lettre ouverte[6] à l'intention de Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste, appelant les parlementaires socialistes à adopter la loi Création et Internet.

Vie privée

En 1954, Michel Piccoli se marie avec l'actrice Éléonore Hirt (1919-2017) avec qui il a une fille, Anne-Cordélia Piccoli[7], puis avec la chanteuse Juliette Gréco (de 1966 à 1977), avant d'épouser en 1978[8] la scénariste Ludivine Clerc[9], avec qui il adopte deux enfants d'origine polonaise, Inord et Missia[10].

Théâtre

Comédien

Metteur en scène

Filmographie

Discographie

Publications

  • Dialogues égoïstes, écrit avec la collaboration d'Alain Lacombe, Olivier Orban éditeur, 1976
  • J’ai vécu dans mes rêves, écrit avec la collaboration de Gilles Jacob, Éditions Grasset, 2015

Distinctions

Récompenses

Nominations

Notes et références

  1. Michel Piccoli sur Les Gens du cinéma.
  2. (it) « Il cinema, grande specchio dell'esistenza », swissinfo.ch, 15 août 2007.
  3. La Saison cinématographique, vol. 30, UFOLEIS, , publication réalisée sous la direction de François Chevassu et Jacques Zimmer, en collaboration avec la Ligue de l'enseignement, la Ligue française de l'enseignement et de l'éducation permanente, l'Union française des œuvres laïques d'éducation par l'image et le son, recherche iconographique effectuée par Marianne Duvannès (OCLC 15118592, BNF 39772173, lire en ligne), p. 164
    « ... Le Point du jour. France. 1949. 1h41. Noir et blanc. Réal. : Louis Daquin. Ast. réal. : Stellio Lorenzi et Sacha Vierny. ... Int. ; Loleh Bellon (Marie), Marie-Hélène Dasté (Mme Bréhard), Catherine Monot (Louise), Yvette Étiévant, Hélène Gerber (Emma Maries), Suzanne Demars (la mère Gohelle), Lise Graf (la mère Maries), Jean Desailly (Larzac), René Lefèvre (Dubard), Michel Piccoli (Georges Gohelle). Gaston Modot (Tiberghien), Paul Frankeur (Bac), Jean-Pierre Grenier (Marles), Serge Grave (Corentin), Guy Sargis (Roger), Julien Lacroix, Pierre Latour (Noël), Pierre Français (Brezza), Léon Larive (Vetusto), Guy Favières (un vieux mineur), ... »
  4. « Avant qu'il ne soit trop tard », Le Nouvel Observateur, 1er mars 2007.
  5. Raphaël Proust, « 1974, Giscard peopolise la campagne de la droite », slate.fr, 18 avril 2012.
  6. « Les acteurs et la loi “Création et Internet” » sur lemonde.fr.
  7. Nécrologie d'Éléonore Hirt, lemonde.fr, 30 janvier 2017.
  8. Patrick Bruchet, « Michel Piccoli Marries Ludivine Clerc », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) The International Who's Who 2004, Europa Publications, , 67e éd. (ISBN 9781857432176, lire en ligne), p. 1322
  10. « Michel Piccoli : mon frère, ce fantôme », sur http://www.lejdd.fr, 1 novembre 2015, modifié le 20 juin 2017 (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes