Édith Piaf

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Édith Piaf
Description de cette image, également commentée ci-après
Édith Piaf en 1961.
Informations générales
Surnom La Môme Piaf
Nom de naissance Édith Giovanna Gassion
Naissance
Paris, Île-de-France
Décès (à 47 ans)
Grasse, Alpes-Maritimes
Activité principale Chanteuse
Genre musical Chanson française
Chanson réaliste
Java
Ballade
Années actives 1935 - 1963
Labels Decca (1947-1948), Polygram

Édith Piaf, née Édith Giovanna Gassion le à Paris et morte le à Grasse, est une chanteuse française de music-hall.

Surnommée à ses débuts « la Môme Piaf », elle est à l'origine de nombreux succès devenus des classiques du répertoire, comme La Vie en rose, Non, je ne regrette rien, l'Hymne à l'amour, Mon légionnaire, La Foule, Milord, Mon Dieu ou encore L'Accordéoniste.

Chanteuse à l'interprétation et la voix saisissante, elle a inspiré de nombreux compositeurs, a été le mentor de jeunes artistes tels qu'Yves Montand, Charles Aznavour, Les Compagnons de la chanson, Georges Moustaki. Elle connait une renommée internationale, malgré une fin de carrière rendue difficile par de graves problèmes de santé et une mort survenue à seulement 47 ans.

Biographie

Famille

La plaque apposée au 72 rue de Belleville.

La légende issue de l'imagination d'un journaliste et secrètement entretenue par Piaf, la fait naître le à Paris, au 72 rue de Belleville, dans le 20e arrondissement, d'après la plaque apposée sur la maison sise à cette adresse[1] — certaines sources précisent même qu'elle serait née « sur les marches » de la porte d'entrée de l'immeuble, dans la pèlerine d'un agent de police qui aurait recueilli le bébé au sortir du ventre de sa mère[2]. Toutefois, selon son acte de naissance à l'état civil de Paris[3], Édith Giovanna Gassion est née au 4, rue de la Chine, adresse de l'hôpital Tenon[4], qui est effectivement l'un des établissements de santé les plus proches de la rue de Belleville. Née dans la misère, Édith Piaf est une enfant de la balle dont les ascendants appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations[5].

Édith Gassion, dont le prénom a été choisi en hommage à Edith Cavell, une infirmière anglaise fusillée par les Allemands deux mois plus tôt[6], est la fille de Louis Alphonse Gassion, artiste de cirque contorsionniste et antipodiste (né à Falaise dans le Calvados le 10 mai 1881, mort le 3 mars 1944 à Paris) et d'Annetta Maillard (-), Line Marsa de son nom d'artiste, chanteuse de rue, née à Livourne (Italie) souvent présentée à tort comme d'origine kabyle algérienne[7], mais qui est en réalité partiellement d'origine berbère marocaine[8], par son grand-père maternel, Saïd Ben Mohamed, né à Mogador[9]. Louis Alphonse Gassion est le fils de Victor Alphonse Gassion, Normand de Falaise, écuyer de cirque et de Léontine Louise Descamps, dite « Maman Tine », patronne d'une maison close à Bernay en Normandie. Annetta Maillard est la fille d'Auguste Eugène Maillard (1866-1912) et d'Emma Saïd Ben Mohamed, artiste de cirque, née à Soissons en 1876[10], décédée à Paris en 1930, fille de Said Ben Mohammed, artiste de cirque marocain, né à Mogador en 1827, mort en 1890 à Montluçon[11], et de Marguerite Bracco, d'origine italienne, née à Murazzano en 1830, décédée à Paris en 1898[12],[13]. Selon Arletty[14], sur La Danse mauresque[15], l'un des panneaux du Décor de la baraque de la Goulue de Toulouse-Lautrec, Emma Saïd pourrait être la danseuse mauresque assise à droite, derrière La Goulue.

Après Édith, Louis Gassion et Annetta Maillard ont eu un second enfant, Herbert Gassion, né le à Marseille. À propos de sa mère, Herbert a dit : « Une grande artiste, mais qui n'a pas su forcer sa chance… Elle a chanté au Chat noir, au Mikado, au Monocle…  », puis part à la dérive « la dérive, le mot est gentil… »[16], et Arletty raconte : « c'était pas la mère qui avait la voix de la fille, c'était la fille qui avait la voix de la mère »[17].

Enfance

Édith Piaf enfant.

Sa mère, Line Marsa, trop pauvre pour l'élever, la confie très petite à sa grand-mère maternelle, Emma Said Ben Mohammed qui habite rue Rébeval dans le XIXe arrondissement. Sa grand-mère ne se serait pas occupée d'elle, laissant la petite fille dans la saleté, ignorant l'eau et l'hygiène. Ses biberons, selon la légende, se seraient faits au vin rouge. Elle reste 18 mois dans cette pauvre demeure avant que son père en permission de retour du front, ou peut-être sa tante Zéphora[18], la confie à sa grand-mère paternelle, patronne d'une maison close à Bernay en Normandie. Édith est choyée par les prostituées de la maison, mangeant pour la première fois à sa faim, portant de jolies robes et buvant du lait de Normandie. Très jeune (un âge de 3 à 8 ans est évoqué selon ses biographies[19]), elle est atteinte d'une kératite des deux yeux due vraisemblablement au manque de soins et d'hygiène[20]. Selon la légende semi-historique forgée au cours des interviews, des articles dans les revues à grand tirage et des biographies successives[21], elle est frappée de cécité et sa grand-mère, ayant appris la guérison d'une gamine atteinte de la même maladie après qu'on avait prié pour elle sur la tombe de sainte Thérèse Martin à Lisieux, décide d'aller avec ses « filles » y demander la guérison de la petite, ou selon d'autres biographies, y emmène sa petite fille[20]. On prend le train, on prie sur la tombe de Thérèse, on ramène de la terre qu'on lui applique en bandeau sur les yeux tous les soirs. Après huit jours environ, Édith est guérie. À la suite de cela, elle conservera toute sa vie une dévotion particulière à la « petite Thérèse », dont elle gardera la médaille[22] autour du cou sa vie durant[23]. Il se trouve que Édith et Thérèse Martin sont cousines au 14e degré[24]. À la suite de cet épisode de cécité temporaire, Édith devient croyante et va régulièrement dans les églises en dehors des offices pendant ses tournées[25].

En 1922, son père la reprend avec lui, pour vivre la vie d'artiste de petits cirques itinérants, puis la vie d'artiste de rue indépendant et misérable. C'est, à l'image de sa mère, en chantant des airs populaires dans la rue avec son père qu'Édith révèle son talent et sa voix d'exception. Ils séjourneront à plusieurs reprises dans la petite ville de garnison de Mourmelon-le-Grand où se tenait le music-hall « l'Alcazar ». Selon la légende, elle l'accompagne en chantant d'abord La Marseillaise, la seule chanson qu'elle connaisse[26].

En 1930, elle quitte son père et chante en duo dans la rue avec Simone Berteaut, dite Momone, qui deviendra son amie, son alter ego et son « ange maudit »[27]. En 1932, elle rencontre son premier grand amour, Louis Dupont, garçon- livreur. Tous les deux s'installent à Montmartre. Le , âgée de seulement 17 ans, elle a une fille, Marcelle, de Louis Dupont devenu son amant. Deux ans plus tard, l'enfant meurt, sans doute d'une méningite, le . Elle s'est essayée à cette époque à des emplois « normaux », bonne à tout faire, apprentie-crémière, mais reprend vite la chanson avec Momone[28], aussi bien dans la rue que dans les casernes et les bars à putes[26].

Chanteuse de cabaret

À l'automne 1935, elle est découverte au coin de l'avenue Mac-Mahon et de la rue Troyon par Louis Leplée, gérant du cabaret Le Gerny's, sur les Champs-Élysées. À cette époque, Piaf fredonne principalement des chansons du répertoire de Fréhel. C'est Leplée qui devient son mentor et son père adoptif et qui, en l'engageant dans son cabaret, lui choisit comme nom d'artiste « la môme Piaf » (un « piaf », familièrement, est un moineau, et «  la môme Moineau » existait déjà) en raison de sa petite taille de 1,47 m héritée de son père et de sa silhouette gracile[29]. Leplée lui fait rencontrer Jacques Bourgeat, philosophe et littéraire qui devient son professeur, son confident voire son confesseur[30].

En 1936, elle enregistre son premier disque, Les Mômes de la cloche, chez Polydor, et connaît un succès public et critique immédiat. Selon la mythologie[26], son premier succès a déjà eu lieu dans le cabaret de Leplée qui l'avait engagée initialement une semaine, mais où elle triompha pendant sept mois jusqu'à l'assassinat de Leplée dans son lit. Des petites frappes du milieu de Pigalle, connaissances ou amants de Piaf dont elle donne le nom au cours de sa garde à vue pendant 48 heures, sont évoquées comme les auteurs possibles mais l'affaire est classée faute de preuves[31]. Cet évènement sera à l'origine d'une vindicte médiatique contre la chanteuse qui risque de la renvoyer d'où elle vient : la rue et les petits cabarets de misère[26]. Mais le succès est là. Son talent et sa voix hors normes sont remarqués entre autres par le compositeur Raymond Asso, et par Marguerite Monnot, compositrice et pianiste virtuose, sa future et fidèle grande amie, qui l'accompagnera tout au long de sa carrière et composera les musiques de Mon légionnaire, Hymne à l'amour, Milord, Les Amants d'un jour. Elle passe ainsi à Bobino et à L'Européen à la fin du printemps.

Quelques disques et un peu de scène ne peuvent néanmoins nourrir une artiste débutante. À la fin de l'été, elle reprend contact avec Raymond Asso, auquel elle avait refusé Mon légionnaire (créé par celle à qui elle devait tant[32], Marie Dubas en 1935, titre que Piaf reprend début 1937, avec le Fanion de la légion). Après Leplée, Asso devient son nouveau mentor. Il la prend en main et la fait travailler pour en faire une chanteuse professionnelle de music-hall. À l'automne 1936, elle décroche l'Alhambra. Au printemps 1937, elle est à nouveau à Bobino. Mais, Édith veut plus : l'ABC, le plus prestigieux music-hall parisien.

Vedette de music-hall

Édith Piaf en 1951.

En mars 1937, Édith Piaf entame sa carrière de music-hall à l'ABC à Paris, où elle devient immédiatement une immense vedette de la chanson française, aimée du public et ses chansons sont diffusées à la radio. C'est à cette époque qu'elle rencontre Danielle Bonel, cette dernière deviendra sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière[33].

Star de la fin des années 1930, Piaf triomphe à Bobino, ainsi qu'au théâtre en 1940, dans Le Bel Indifférent, une pièce spécialement écrite pour elle par Jean Cocteau et qu'elle interprète avec succès en compagnie de son compagnon du moment, l’acteur Paul Meurisse (rôle muet). Toujours avec Paul comme partenaire, elle joue dans le film Montmartre-sur-Seine de Georges Lacombe (1941). C’est lors du tournage de ce long métrage qu’elle fait la connaissance d'Henri Contet, qui deviendra, à l’instar de Marguerite Monnot, l’un de ses paroliers fétiches.

Pendant l’Occupation allemande, Édith, qui a définitivement troqué « La Môme Piaf » contre « Édith Piaf », continue de donner des concerts. Elle se rend à Berlin en août 1943 avec quelques artistes français dont Loulou Gasté, Raymond Souplex, Viviane Romance, Albert Préjean, où elle pose devant la porte de Brandebourg à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française[34]. Elle cède cependant peu face à l’occupant nazi : elle interprète des chansons à double sens, évoquant la Résistance sous les traits d’un amant (Tu es partout) et protège les artistes juifs menacés par la milice et les Allemands. En 1942, elle loge cependant dans une maison close « L'Étoile de Kléber » (seul logement chauffé en ces périodes de restrictions, situé 5 rue Villejust, aujourd'hui rue Paul-Valéry, elle en occupe tout le troisième étage[35]) à deux pas du siège de la Gestapo 92, rue Lauriston, lupanar réservé à la clientèle du quartier le plus chic de Paris, notamment aux officiers nazis et aux collaborateurs[36].

Au printemps 1944, elle se produit au Moulin Rouge où le tout jeune chanteur de music-hall Yves Montand passe en première partie de son spectacle. C'est le coup de foudre et Édith Piaf, déjà célèbre et adulée, entreprend de l'initier aux ficelles du métier et à la vie d'artiste[26]. Elle va propulser sa carrière en lui présentant des gens importants (et quelquefois de premier plan) dans le monde du spectacle de l'époque : Joseph Kosma, Henri Crolla, Loulou Gasté, Jean Guigo, Henri Contet, Louiguy, Marguerite Monnot, Philippe-Gérard, Bob Castella, Francis Lemarque

C'est également cette année-là que le père d'Édith meurt. Elle perdra sa mère l'année suivante.

À la Libération, elle est blanchie par un comité d'épuration grâce au témoignage de sa secrétaire Andrée Bigard, membre de la Résistance qui, d'abord à son insu, l'implique dans ses actions[37] et qui déclare que la chanteuse en tournée en Allemagne se serait laissé photographier avec des prisonniers français des stalags et que ces clichés auraient servi, de retour en France, à la fabrication de faux papiers pour faire passer ces prisonniers comme des membres de son orchestre et permettre à 118 d'entre eux de regagner la France en s'évadant[36]. Ce nombre important de prisonniers sans passer par un réseau de résistants et le fait qu'aucun témoignage n'a jamais confirmé cette histoire font douter les biographes sur sa véracité[38]

À la Libération, Édith Piaf donne quelques récitals au cabaret, le Club des Cinq. C'est là que Marcel Cerdan l'entend pour la première fois.

En 1945, Piaf écrit l’un de ses premiers titres : La Vie en rose (qu'elle n'enregistrera qu'en 1946), sa chanson la plus célèbre, désormais devenue un classique. Elle joue également à la Comédie-Française.

Yves Montand devient à son tour une vedette du music-hall. Il débute au cinéma aux côtés de Piaf dans Étoile sans lumière, puis obtient son grand premier rôle dans Les Portes de la nuit, de Marcel Carné. Ils partent en tournée jusqu'en 1946, l'année où ils se séparent.

C'est en 1946 que la chanteuse rencontre Les Compagnons de la chanson, avec lesquels elle interprétera le célèbre morceau Les Trois Cloches de Jean Villard (dit Gilles). Elle part ensuite avec ses protégés donner des concerts en Europe du Nord pendant l’année 1947.

Gloire professionnelle et désastres personnels

Buste d'Édith Piaf à Kielce, en Pologne.

De 1946 à 1948, Piaf est la compagne de Jean-Louis Jaubert, le directeur des Compagnons. Mais en 1948, alors qu'elle est en tournée triomphale à New York, elle vit la grande histoire d'amour de sa vie avec le boxeur français, né à Sidi Bel Abbès, Marcel Cerdan, qui devient champion du monde de boxe des poids moyens le . Au début de l'année suivante, elle fait avec lui l'acquisition de sa première maison, un hôtel particulier à Boulogne-Billancourt acheté dix-neuf millions de francs à un milliardaire ruiné, Gilbert des Crances[39]. Là, installée avec Simone Berteaut[40], elle y compose l'Hymne à l'amour, chanté sur scène pour la première fois en septembre.

Le , Cerdan meurt dans un accident d'avion sur le vol Paris-New York, aux Açores, alors qu'il venait la rejoindre. Parce qu'il n'y avait plus de place dans cet avion, un couple avait cédé, avec gentillesse, ses places au boxeur. Anéantie par la souffrance morale (ainsi que la culpabilité) et par une polyarthrite aiguë, Édith Piaf prend, pour calmer sa douleur, de fortes doses de morphine. Elle chantera son grand succès, Hymne à l'amour et également Mon Dieu, en sa mémoire. Elle installe dans son hôtel particulier les trois enfants de Marcel Cerdan et leur mère, Marinette[40]. Son état reste cependant si délabré qu'elle se voit refuser des rôles au cinéma[41].

En 1951, le jeune auteur-compositeur-interprète Charles Aznavour devient son homme à tout faire et secrétaire, chauffeur et confident. Il lui écrit certaines chansons particulièrement notables comme Plus bleu que tes yeux, ou encore Jezebel, dans cet hôtel particulier au sortir du Bois de Boulogne où elle tient table ouverte[41] mais qu'elle revend, avec ses tristes souvenirs, pour s'installer à Paris même, 67 boulevard Lannes[40]. En contrepartie, Édith Piaf dénicheuse de talents conseille Aznavour, lance sa carrière débutante, lui apprend les ficelles du métier. Lorsque le jeune chanteur lui soumet la chanson Je hais les dimanches qu'il avait composée, Piaf manifeste son désaccord, faisant valoir le fait qu'il y avait suffisamment de travailleurs obligés ce jour-là à une journée de labeur[42]. En septembre 1951, elle entame avec le cycliste Louis (Toto) Gérardin, qui est marié et habite également au Parc des Princes, à mille mètres de chez elle, une nouvelle relation amoureuse qui tourne court dès février 1952. Passionnément éprise, elle continue une correspondance enfiévrée, jusqu'au [43] (correspondance qui sera vendue aux enchères en 2009).

Deux jours plus tard, le [44], elle épouse le chanteur français Jacques Pills en l'église Saint-Vincent-de-Paul de New York[45]. Son témoin est l'actrice Marlène Dietrich, qui a choisi la robe de mariée[46]. L'événement est couvert par plus de soixante magazines.

Carrière internationale

En 1953, devenue accro à la morphine administrée par les médecins après un accident de voiture en juillet 1951[26], elle entame sa première cure de désintoxication. Elle devient à cette époque une immense vedette de music-hall en Occident et en particulier aux États-Unis, où elle fait un triomphe en 1956 au Carnegie Hall de New York, dont elle devient une habituée. Cette même année, elle divorce.

En 1955, après plusieurs cures de désintoxication, elle se sort de son addiction à la morphine mais soigne sa polyarthrite rhumatoïde à hautes doses de cortisone et se réfugie dans l'alcool qui lui avait permis de noyer son chagrin depuis la mort de Marcel Cerdan[26].

De février 1958 à février 1959, elle connaît une histoire d'amour avec Georges Moustaki, qu'elle lance dans la chanson et avec qui elle a un grave accident de voiture le 6 septembre 1958, ce qui fait empirer son mauvais état de santé et sa dépendance à la morphine. Elle enregistre la chanson Milord (sur une musique de Marguerite Monnot), dont il est l'auteur, l'un de ses plus grands succès[47].

En 1959, Édith s'effondre sur scène durant une tournée à New York. Elle subit de nombreuses opérations chirurgicales (ulcères, hémorragies digestives) et revient à Paris en piteux état et sans Moustaki qui l'a quittée[48],[49]. Elle est cependant récompensée pour la chanson Milord au cours d'une émission de télévision du nom de TV Award.

En 1960, l'auteur-compositeur-interprète québécois Claude Léveillée vient travailler avec elle à Paris. Édith interprétera quatre de ses chansons : Le Vieux Piano (nouvelle version de sa chanson Les Vieux Pianos), Boulevard du Crime, Ouragan et La Voix (ballet)[50].

En 1961, à la demande de Bruno Coquatrix, Édith Piaf donne à l'Olympia de Paris, menacé de disparition à cause de problèmes financiers, une série de concerts parmi les plus mémorables et émouvants de sa carrière. C'est dans sa salle de spectacle de prédilection qu'elle interprète Non, je ne regrette rien, une chanson qui lui colle à la peau et que Charles Dumont et Michel Vaucaire viennent d'écrire pour elle. Édith sauve l'Olympia de la faillite, mais a du mal à se tenir debout et à bouger du fait de sa polyarthrite très invalidante, et ne réussit à chanter que grâce à une importante perfusion de morphine.

En duo avec Théo Sarapo en 1962.

Le , âgée de 46 ans, épuisée et malade, elle épouse Théo Sarapo (de son vrai nom, Théophánis Lamboukas), un jeune chanteur âgé de 26 ans. Ils chantent en duo À quoi ça sert l'amour ? écrit par Michel Emer, un de ses fidèles compositeurs.

Début 1963, elle enregistre sa dernière chanson, L'Homme de Berlin, écrite par Francis Lai (un des compositeurs de la fin de sa carrière, la moitié du récital de Nimègue en 1962, par exemple, est composée de ses chansons) et Michèle Vendôme.

Connue pour ses talents d'interprète, elle est également parolière : elle écrit au total 87 chansons, la première « Y en a un de trop » (1940) et la dernière « Le chant d’amour » (1963)[51].

Décès

Tombe d'Édith Piaf au Cimetière du Père-Lachaise de Paris.

Édith Piaf meurt le à 13 h 10 à Plascassier (un quartier excentré de Grasse dans les Alpes-Maritimes) à l'âge de 47 ans d'une hémorragie interne (rupture d'anévrisme) due à une insuffisance hépatique[4], usée par les excès, l'alcool, la morphine, la polyarthrite rhumatoïde et les souffrances de toute une vie[52]. Elle est morte dans les bras de Danielle Bonel, sa secrétaire et confidente tout au long de sa carrière[33]. Le transport de sa dépouille dans son appartement 67, boulevard Lannes de Paris est organisé clandestinement et dans l'illégalité ; sa mort est annoncée officiellement le à Paris grâce à un faux certificat de décès post-daté de son médecin Claude Bernay de Laval[36], six heures avant le décès de son ami Jean Cocteau. Cocteau, avec qui Édith entretenait une correspondance suivie, apprenant la nouvelle de sa mort, a dit : « C'est le bateau qui achève de couler. C'est ma dernière journée sur cette terre »[53]. Il a ajouté : « Je n'ai jamais connu d'être moins économe de son âme. Elle ne la dépensait pas, elle la prodiguait, elle en jetait l'or par les fenêtres »[54], avant de mourir lui-même.

L'organisation des obsèques est encadrée par le préfet de la Seine Louis Amade. Le convoi funèbre du boulevard Lannes jusqu'au cimetière du Père-Lachaise est salué par un demi-million de personnes[55]. L'inhumation a lieu au Père-Lachaise (division 97). Comme l'artiste a vécu en contradiction avec les valeurs morales du catholicisme, divorcé et mené une vie sexuelle « tumultueuse », l'Église catholique refuse de lui accorder des obsèques religieuses ; L'Osservatore Romano, journal du Vatican, écrit qu'elle a vécu « en état de péché public » et qu'elle était une « idole du bonheur préfabriqué ». Cependant, à titre personnel, l'aumônier du théâtre et de la musique, le père Thouvenin de Villaret, lui accorde une dernière bénédiction au moment de l'enterrement. Au moins 40 000 personnes, dont Marlene Dietrich, sont venues lui rendre un dernier hommage au cimetière[56]. La foule hystérique est telle que le service d'ordre est débordé : des jeunes se hissent sur les mausolées, Bruno Coquatrix, bousculé, tombe dans la fosse[57].

Édith Piaf a été embaumée avant d'être enterrée. Elle se trouve dans un caveau où reposent également son père, Louis-Alphonse Gassion, mort en 1944, son second mari, Théo Sarapo, tué dans un accident de voiture en 1970, et sa fille Marcelle, morte en 1935, à l'âge de 2 ans.

Discographie

  • 1935 : Les Mômes de la cloche, label Polydor premier 78 tours enregistré par Piaf. Directeur Artistique : Jacques Cannetti.
  • Édith Piaf : Simple comme bonjour/Le vagabond- Polydor 524.780 (78 tours)
  • Édith Piaf : Browning/C’est toi le plus fort-Polydor 524.356 (78 tours)
  • Édith Piaf : J’ai dansé avec l’amour/C’est un jour de fête- Polydor 524.706 (78 tours)
  • Édith Piaf : Correqu’ et reguyer/Entre Saint-Ouen et Billancourt-Polydor 524.323 (78 tours)
  • Les compagnons de la chanson et Édith Piaf : C’est pour ça/Les yeux de ma mère-Columbia DFX247 (1947)
  • Les compagnons de la chanson et Édith Piaf : Dans les prisons de Nantes/Céline-Columbia DF3053 (78 tours)
  • 1954 : De l'accordéoniste à Milord
  • 1961 : Olympia 1961

Principales chansons

Liste intégrale de ses chansons

1925
  • Comme un moineau (Cette chanson ne fut jamais enregistrée)
1933
  • Entre Saint-Ouen et Clignancourt
1934
  • L'Étranger
1935
  • Mon apéro
  • La Java de Cézigue
  • Fais-moi valser
1936
  • Les Mômes de la clôche
  • Moi j'aime ça ! (Cette chanson ne fut jamais enregistrée)
  • J'suis mordue
  • Mon légionnaire
  • Le Contrebandier
  • La Fille et le chien
  • La Julie jolie
  • Va danser
  • Chand d'habits
  • Reste
  • Les Hiboux
  • Quand même (du film La Garçonne)
  • La Petite Boutique
  • Y'avait du soleil
  • Il n'est pas distingué
  • Les Deux Ménétriers
  • Mon amant de la Coloniale
  • C'est toi le plus fort
  • Le Fanion de la Légion
  • J'entends la sirène
  • Ding, Din, Don
  • Madeleine qu'avait du cœur
  • Les marins ça fait des voyages
  • Simple comme bonjour
  • Le Mauvais Matelot
  • Celui qui ne savait pas pleurer
1937
  • Le Grand Voyage du pauvre nègre
  • Un jeune homme chantait
  • Tout fout le camp
  • Ne m'écris pas
  • Partance
  • Dans un bouge du Vieux Port
  • Mon cœur est au coin d'une rue
1938
  • С'est lui que mon cœur a choisi
  • Paris-Méditerranée
  • La Java en mineur (Acétate enregistré chez Marie Dubas)
  • Browning
  • Le Chacal
  • Corrèqu'et réguyer
1939
  • Y'en a un de trop
  • Elle fréquentait la rue Pigalle
  • Le Petit Monsieur triste
  • Les Deux Copains
  • Je n'en connais pas la fin
1940
  • Embrasse-moi
  • On danse sur ma chanson
  • Sur une Colline
  • C'est la moindre des choses
  • Escale
  • La fille de joie est triste (L'Accordéoniste)
1941
  • Où sont-ils, mes petits copains ?
  • C'était un jour de fête
  • C'est un monsieur très distingué
  • J'ai dansé avec l'Amour (du film Montmartre-sur-Seine)
  • L'Homme des bars
  • Le Vagabond
1942
  • Jimmy, c'est lui
  • Un coin tout bleu (du film Montmartre-sur-Seine)
  • Sans y penser
  • Un Monsieur me suit dans la rue
  • Mon amant de Saint-Jean (Cette chanson ne fut jamais enregistrée)
1943
  • Tu es partout (du film Montmartre-sur-Seine)
  • J'ai qu'à l'regarder…
  • Le Chasseur de l'hôtel
  • C'était une histoire d'amour
  • Le Brun et le Blond
  • Monsieur Saint-Pierre
  • Coup de grisou
  • De l'autre côté de la rue
  • La Demoiselle du Cinquième (Cette chanson ne fut jamais enregistrée)
1944
  • Les Deux Rengaines
  • Y'a pas d'printemps
  • Les Histoires de cœur
  • C'est toujours la même histoire
1945
  • Le Disque usé
  • Elle A… (Cette chanson ne fut jamais enregistrée)
  • Regarde-moi toujours comme ça
  • Les gars qui marchaient
  • Il riait
  • Monsieur Ernest a réussi
1946
  • La Vie en rose
  • Les Trois Cloches (avec Les Compagnons de la chanson)
  • Dans ma rue
  • J'm'en fous pas mal
  • C'est merveilleux
  • Adieu mon cœur
  • Le Chant du Pirate
  • Céline (avec Les Compagnons de la chanson)
  • Le Petit Homme
  • Le roi a fait battre tambour (avec Les Compagnons de la chanson)
  • Dans les prisons de Nantes (avec Les Compagnons de la chanson)
  • Mariage
  • Un refrain courait dans la rue
  • Miss Otis Regrets
1947
  • C'est pour ça (du film Neuf Garçons, Un cœur, avec Les Compagnons de la chanson)
  • Qu'as-tu fait John?
  • Sophie (du film Neuf Garçons, Un cœur)
  • Le Geste
  • Si tu partais
  • Une chanson à trois temps
  • Un homme comme les autres
  • Les cloches sonnent
  • Johnny Fedora et Alice Blue Bonnet (avec Les Compagnons de la chanson, cette chanson ne fut jamais enregistrée)
  • Le rideau tombe avant la fin
  • Elle avait son sourire
1948
  • Monsieur Lenoble
  • Les Amants de Paris
  • Il a chanté
  • Les Vieux bateaux
  • Il pleut
  • Cousu de fil blanc
  • Amour du mois de mai
  • Monsieur X
1949
  • Bal dans ma rue
  • Pour moi tout' seule
  • Pleure pas
  • Le Prisonnier de la tour (Si le Roi savait ça, Isabelle)
  • L'Orgue des amoureux
  • Dany
  • Paris (du film L'Homme aux mains d'argile)
1950
  • Hymne à l'amour
  • Le Chevalier de Paris
  • Il fait bon t'aimer
  • La p'tite Marie
  • Tous les amoureux chantent
  • Il y avait
  • C'est d'la faute à tes yeux
  • C'est un gars
  • Hymn to Love
  • The Three Bells
  • Le ciel est fermé
  • La fête continue
  • Simply a Waltz
  • La Vie en rose (en anglais)
1951
  • Padam… padam…
  • Avant l'heure
  • L'Homme que j'aimerai
  • Du matin jusqu'au soir
  • Demain (Il fera jour)
  • C'est toi (avec Eddie Constantine)
  • Rien de rien
  • Si, si, si, si (avec Eddie Constantine)
  • À l'enseigne de la Fille Sans Cœur
  • Télégramme
  • Une enfant
  • Plus bleu que tes yeux
  • Le Noël de la rue
  • La Valse de l'amour
  • La Rue aux Chansons
  • Jezebel
  • Chante-moi (avec M. Jiteau)
  • Chanson de Catherine
  • Chanson bleue
  • Je hais les dimanches
1952
  • Au bal de la chance
  • Elle a dit
  • Notre-Dame de Paris
  • Mon ami m'a donné
  • Je t'ai dans la peau (du film Boum sur Paris)
  • Monsieur et Madame
  • Ça gueule ça, Madame (avec Jacques Pills) (du film Boum sur Paris)
1953
  • Bravo pour le clown
  • Sœur Anne
  • N'y va pas Manuel
  • Les Amants de Venise
  • L'effet qu'tu m'fais
  • Johnny, tu n'es pas un ange
  • Jean et Martine
  • Et moi…
  • Pour qu'elle soit jolie, ma chanson (avec Jacques Pills) (du film Boum sur Paris)
  • Les croix
  • Le Bel Indifférent (Monologue de Jean Cocteau)
  • Heureuse
1954
  • La Goualante du Pauvre Jean
  • Enfin le printemps (Vise, mon Jules…)
  • Retour
  • Mea culpa
  • Ça ira (du film Si Versailles m'était conté…)
  • Avec ce soleil
  • L'Homme au Piano
  • Sérénade du Pavé (du film French Cancan)
  • Sous le ciel de Paris
1955
  • L'Accordéoniste
  • Un grand amour qui s'achève
  • Miséricorde
  • C'est à Hambourg
  • Légende
  • Le Chemin des forains
1956
  • Heaven Have Mercy (Miséricorde)
  • One Little Man (Le Petit Homme)
  • Autumn Leaves
  • 'Cause I Love You
  • Chante-moi (en anglais)
  • Don't Cry (Pleure pas)
  • I Shouldn't Care (J'men fous pas mal)
  • My Lost Melody (Je n'en connais pas la fin)
  • Avant nous
  • Et pourtant
  • Marie la française
  • Les Amants d'un jour
  • L'Homme à la moto
  • Soudain une vallée
  • Une dame
  • Toi qui sais
1957
  • La Foule
  • Les Prisons du Roy
  • Opinion publique
  • Salle d'attente
  • Les Grognards
  • Comme moi
1958
  • C'est un homme terrible
  • Je me souviens d'une chanson
  • Je sais comment
  • Tatave
  • Les Orgues de Barbarie
  • Eden blues
  • Le Gitan et la fille
  • Fais comme si
  • Le Ballet des cœurs
  • Les Amants de demain
  • Les Neiges de Finlande
  • Tant qu'il y aura des jours
  • Un étranger
  • Mon manège à moi
1959
1960
  • Non, je ne regrette rien
  • La Vie, l'Amour
  • Rue de Siam
  • Jean l'espagnol
  • La belle histoire d'amour
  • La Ville inconnue
  • Non, la vie n'est pas triste
  • Kiosque à journaux
  • Le Métro de Paris
  • Cri du cœur
  • Les Blouses blanches
  • Les Flonflons du bal
  • Les Mots d'amour
  • T'es l'homme qu'il me faut
  • Mon Dieu
  • Boulevard du crime
  • C'est l'amour
  • Des histoires
  • Ouragan
  • Je suis à toi
  • Les Amants merveilleux
  • Je m'imagine
  • Jérusalem
  • Le Vieux piano
1961
  • C'est peut-être ça
  • Les Bleuets d'Azur
  • Quand tu dors
  • Mon vieux Lucien
  • Le Dénicheur (Cette chanson ne fut jamais enregistrée)
  • J'n'attends plus rien
  • J'en ai passé des nuits
  • Exodus
  • Faut pas qu'il se figure
  • Les Amants (avec Charles Dumont)
  • No Regrets
  • Le Billard électrique
  • Marie-Trottoir
  • Qu'il était triste cet anglais
  • Toujours aimer
  • Mon Dieu (anglais)
  • Le Bruit des villes
  • Dans leurs baisers
1962
  • À quoi ça sert, l'amour ?
  • Le droit d'aimer
  • À quoi ça sert, l'amour ? (avec Théo Sarapo)
  • Fallait-il
  • Une valse
  • Inconnu excepté de Dieu (avec Charles Dumont)
  • Quatorze juillet
  • Les Amants de Teruel (avec Mikis Theodorakis/Jacques Plante)
  • Roulez tambours
  • Musique à tout va
  • Le Rendez-vous
  • Toi, tu l'entends pas !
  • Carmen's Story
  • On cherche un auguste
  • Ça fait drôle
  • Emporte-moi
  • Polichinelle
  • Le Petit Brouillard (Un petit brouillard)
  • Le Diable de la Bastille
  • Elle chantait (avec Théo Sarapo)
1963
  • C'était pas moi
  • Le Chant d'amour
  • Tiens, v'là un marin
  • J'en ai tant vu
  • Traqué
  • Les Gens
  • Margot Cœur Gros
  • Monsieur Incognito
  • Un dimanche à Londres
  • L'Homme de Berlin (son dernier enregistrement)
  • Filles d'Israël (inédite)
  • Un jour (inédite)

Filmographie

Postérité

Influence

Personnalité et voix de la chanson française hors du commun, elle reste l'une des chanteuses françaises les plus célèbres au monde et a lancé avec succès la carrière de nombreux chanteurs, comme Yves Montand, Charles Aznavour, Gilbert Bécaud ou Georges Moustaki. Son image est associée à son inséparable petite robe noire caractéristique de la chanteuse réaliste.

Hommages

Places, rues, monuments

Musique

  • La quinzième Improvisation pour piano du compositeur français Francis Poulenc, a été écrite en 1960 en « Hommage à Édith Piaf ».
  • Des les années 1960, de nombreux interprètes, masculins comme féminins, francophones comme anglophones, ont repris La vie en rose.
  • En 1961 à l'écoute du disque Hommage à Édith Piaf par Jean Leccia, la chanteuse engage ce dernier pour écrire ses arrangements et diriger l'orchestre lors de son dernier passage à l'Olympia.
  • En 1967, le chanteur Léo Ferré enregistre la chanson À une chanteuse morte, destinée à figurer dans l'album Cette chanson. Cette chanson écrite en hommage à Édith Piaf sera censurée par sa maison de disque et n'apparaîtra sur disque qu'en 2003.
  • En 1984, le groupe français Cyclope reprend Hymne à l'amour sur son premier album.
  • 1984 : la chanson Non, je ne regrette rien est reprise par Panik Ltdc
  • Dans son premier album, Mec (1986), Allain Leprest lui consacre une chanson intitulée Édith - notamment reprise par Enzo Enzo en 2007 - qui relate une visite au cimetière du Père Lachaise. Elle figure aussi sur son album live Je viens vous voir (2002).
  • La chanteuse québécoise Marie Carmen lui dédie sa chanson Piaf chanterait du rock, écrite par Luc Plamondon (single en 1987, album Dans la peau de 1989 et album live de 1996, Déshabillez-moi). Le titre est repris en 1991 par Céline Dion, sur son album Chante Plamondon
  • 1991, la chanteuse Fanny reprend la chanson L'Homme à la moto
  • 1993 : la chanson Mon manège à moi est reprise par Etienne Daho
  • Mireille Mathieu lui consacre un album Chante Piaf, paru en 1993, en français et allemand, réédité en 2003 et, avec deux nouvelles chansons, en 2012, pour les 50 ans de sa mort.
  • Les titres Je n'en connais pas la fin et L'hymne à l'amour ont été repris en concert par le chanteur et guitariste américain Jeff Buckley, notamment en France en septembre 1994 et pendant sa tournée de 1995.
  • En 1997, Jacqueline Danno lui consacre son album Il était une fois… Édith Piaf
  • En 1998, Cassita interprète La Foule (Remix 98) (chanson utilisée dans les spots publicitaires de la boisson Perrier)
  • 2000 : la chanson Non, je ne regrette rien est reprise par Johnny Hallyday
  • Chimène Badi interprète fréquemment des titres de Piaf lors de ses concerts, notamment Hymne à l'amour.
  • Hélène Fasan a repris Hymne à l'amour sur son album Crie en 2004
  • Le groupe de rock allemand Rammstein reprend certaines paroles de Non je ne regrette rien, dans sa chanson Frühling in Paris, dans l'album Liebe ist für alle da (2009)
  • Le groupe français de reggae Danakil interprète Non, je ne regrette rien à l'Olympia, en 2009.
  • L'album Kaas chante Piaf de Patricia Kaas, en 2012, suivi d'une tournée en 2013, lui rend hommage en fêtant les 50 ans de sa disparition.
  • Le rappeur Youssoupha a écrit une chanson en hommage à Édith Piaf, La foule - Partie 2, sur son album En noir & blanc (En attendant Noir désir) (2011).
  • En février 2013, la compagnie du Confluent Art music (sous la direction musicale de Jean-Claude Dufaut) créée un spectacle musical intitulé Piaf le temps d'illuminer, véritable florilège des grandes chansons de la Môme, mis en scène par 7 interprètes[58].

Numismatique

Au théâtre

Au cinéma

Notes et références

  1. Fabien Lecœuvre, Télé 7 jours no 2638, 13 décembre 2010, p. 46.
  2. Anne Sizaire, Édith Piaf : la voix de l'émotion, Desclée de Brouwer, , p. 14.
  3. Registre des actes de naissance du 20e arrondissement de Paris, acte de naissance d'Édith Giovanna Gassion en date du , acte n°2431, état civil de Paris.
  4. a et b Pierre Duclos et Georges Martin, Piaf, Éditions du Seuil, 1995, 544 pages (ISBN 2-0202-3916-7).
  5. « Les ascendants d'Édith Piaf appartenaient au monde du spectacle depuis deux générations. Son grand-père paternel, Victor Alphonse Gassion, normand de Falaise, était écuyer de cirque, ainsi que son grand-père maternel qui épousa une dresseuse de puces » Population, Institut national d'études démographiques, (France), 1984, page 219 - Google Livres.
  6. Jean-Dominique Brierre, Edith Piaf. Sans amour on n'est rien du tout, Place des Éditeurs, , p. 1.
  7. Biographie.
  8. Albert Bensoussan, Edith Piaf, Gallimard, 2012, p. 11 : « Là aussi, le récit flirte avec la légende ».
  9. Saïd Ben Mohamed sur geneanet.org
  10. Acte de naissance de Emma Saïd ben Mohamed, Archives départementales de Soissons (02), Acte no 252, 10 décembre 1876.
  11. Acte de décès année 1890 Montluçon, no 501, Cote : 2E 191 194.
  12. Généalogie Magazine', no 233, p. 30-36.
  13. « Anita Maillard, dite Line Marsa, est chanteuse des rues. Enfant de la balle, d'origine kabyle [indication erronée], elle est la fille d'une artiste de cirque ambulant qui présente un numéro de puces savantes sous le pseudonyme d'Aicha », Édith Piaf, Au bal de la chance, De la Loupe, 2007, p. 22.
  14. Michel Souvais, Arletty, Confidences à son secrétaire, Éditions Publibook, (ISSN 9782748332247[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne), p. 144.
  15. La Danse mauresque.
  16. Pierre Duclos - Georges Martin, Piaf, Éd. du Seuil, 1995.
  17. Philippe Ariotti - Philippe de Comes, Arletty, H. Veyrier Éd., 1968.
  18. Anne Sizaire, op. cité, p. 17.
  19. Anne Sizaire, Édith Piaf. la voix de l'émotion, Desclée de Brouwer, , p. 18.
  20. a et b Pierre Pernez, Édith Piaf, une vie vraie, City Edition, , 256 p..
  21. Sylvia Girel, Fabienne Soldini, La mort et le corps dans les arts aujourd'hui, Éditions L'Harmattan, , p. 447.
  22. Elle en offrira aussi à ses amants. Source : René Laurentin, Thérèse de Lisieux. Mythes et réalité, Éditions Beauchesne, , p. 11.
  23. Site des carmes déchaux.
  24. Beaucarnot Généalogie, parentés inattendues.
  25. Emmanuel Bonini, Piaf, la vérité, Pygmalion, , p. 27.
  26. a b c d e f et g « Le mythe Piaf », sur Le Point, .
  27. Anne Sizaire, op. cité, p. 23.
  28. David Lelait, Sur un air de Piaf, Payot, , p. 29.
  29. Hugues Vassal, Dans les pas de… Edith Piaf, nivers Poche, , p. 97.
  30. Pierre Pernez, Edith Piaf, une vie vraie, City Edition, , p. 4.
  31. Pierre Duclos, Georges Martin, Piaf, Éditions du Seuil, , p. 31.
  32. Hommage d'Édith Piaf à Marie Dubas (New York, 1955)..
  33. a et b (fr) Jean-Pierre Francois, « Saint-Antonin-Noble-Val. Mort de Danielle Bonel, la secrétaire et confidente d'Édith Piaf », sur La Dépêche du Midi, .
  34. http://www.rue89.com/mon-oeil/2010/10/30/ces-cliches-glacants-de-la-france-vue-par-la-propagande-nazie-173724?page=0,3#.
  35. « Edith Piaf : la Môme, la vraie », sur L'Express, .
  36. a b et c Robert Belleret, Piaf, un mythe français, Fayard, .
  37. Myriam Chimènes, Josette Alviset, La vie musicale sous Vichy, Editions Complexe, , p. 302.
  38. Victor Hache, « Robert Belleret « Chez Piaf, il y a quelque chose qui donne le frisson » », L'Humanité, (consulté le ) : « Cela ne tient pas debout. Admettons qu’elle donne des faux papiers à quelques gars, mais 118, c’est invraisemblable. ».
  39. F. Bédoussac, BBI Cultures no 4, p. 33, Archives municipales, Boulogne-Billancourt, avril 2011, BBI Cultures no 4.
  40. a b et c F. Bédoussac, BBI Cultures no 4, p. 33, Archives municipales, Boulogne-Billancourt, avril 2011.
  41. a et b L. de Kermadec & J. Diamant-Bergé, Le Cinéma de grand-père, p. 112, Paris 3e, 1995, Mémoires d'Henri Diamant-Berger transcrites pour le film Le Cinéma de grand-père.
  42. Auguste Le Breton, La Môme Piaf, Hachette, 1980.
  43. Ch. Penot, « Louis Gérardin, l'ordre de sprint… » in La France cycliste, LNC, Rosny sous bois, 2010, Fiche de Louis Gérardin par Christophe Penot sur le site de la LNC.
  44. Mention marginale sur l'acte de naissance d'Édith Piaf : « Mariée à New York, État de New York, États-Unis d'Amérique, le vingt septembre mil neuf cent cinquante-deux avec René Victor Ducos. Transcrit au Consulat Général de France à New York le vingt sept septembre mil neuf cent cinquante deux. » État civil de Paris.
  45. New York Times, , article consultable en ligne.
  46. [vidéo] Mariage de Piaf en 1952 sur YouTube
  47. David Lelait, op. cité, p. 330.
  48. Seul homme à la quitter alors que c'est toujours elle qui est à l'initiative des ruptures, il ne supporte plus les excès de sa vie.
  49. Frédéric Zeitoun, Toutes les chansons ont une histoire, Ramsay, , p. 35.
  50. Léveillée évoque cet épisode de sa vie dans le film 67 bis, boulevard Lannes de Jean-Claude Labrecque, tourné en 1991.
  51. Claire Pérez, « Édith Piaf, la Môme sans maquillage », sur evene.fr, .
  52. Pierre HIEGEL, Édith PIAF, Sélection du reader's digest, , 65 p., p54 La descente en enfer.
  53. Jean Cocteau et Édith Piaf.
  54. Les mariés de la mort.
  55. Jean Jour, Piaf : la môme en noir, Dualpha, , p. 11.
  56. Les obsèques d'Édith Piaf - Vidéo de l'ORTF, 14 octobre 1963, INA.
  57. David Lelait, Sur un air de Piaf, Payot, , p. 13.
  58. Spectacle musical Piaf le temps d'illuminer. Consulté le 15 avril 2013.

Voir aussi

Bibliographie

Autobiographies

  • Édith Piaf, Au bal de la chance, préface de Jean Cocteau, postface de Fred Mella, présenté et annoté par Marc Robine. Jeheber éd., 1958. (réédition en 2003, Éditions de l'Archipel)
  • Édith Piaf, Ma vie. Union générale d'éditions, Paris, 1963.
  • Édith Piaf, Mon amour bleu, Grasset et Fasquelle, 2011.

Témoignages

  • Denise Gassion et Robert Morcet, Édith Piaf secrète et publique, Ergo press, Issy-les-Moulineaux, 1988
  • Bernard Marchois, Édith Piaf, TF1 Éditions, Paris, 1995
  • Jacqueline Cartier, Hugues Vassal, Édith et Thérèse, la Sainte et la Pécheresse, Éditions Anne Carrière, Paris, 1999
  • Marcel Cerdan jr., Édith Piaf et moi, Éditions Flammarion, Paris, 2000
  • Édith Piaf et Marcel Cerdan, Moi pour toi - Lettres d'amour, Le Cherche Midi Éditeur, Paris, 2002
  • Ginou Richer, Mon amie Édith Piaf, Instantané Éditions, Paris, 2004

Biographies

  • Pierre Hiégel, ‬Édith Piaf, É‬ditions‭ ‬de l'Heure, Monaco, ‭1962.
  • Simone Berteaut, Piaf, ‭ ‬récit, Robert Laffont, Paris, ‬1969 ‭(‬réédition‭ ‬1993‭)‬, 462‭ ‬pages.
  • Auguste Le Breton, La Môme Piaf, roman biographique, Hachette, 1980. D'après les souvenirs de Ginou Richer.
  • William Laurent, ‬Édith Piaf, ‭‬‬F.‭ ‬Loucrani, ‭ ‬Collection Numéro‭ ‬1,‭ ‬Paris, ‭1983,‭ ‬114‭ ‬pages.
  • Margaret Crosland, ‬Piaf, ‭‬‬É‬ditions Hodder and Stoughton, ‭ Londres, ‭1985,‭ ‬240‭ ‬pages.
  • David Bret, ‭‬The Piaf legend‭‬, ‭Robson Books, Londres, ‭1988,‭ ‬188‭ ‬pages.
  • Marc et Danielle Bonel, Édith Piaf, le temps d'une vie, Éditions de Fallois, coll. « Documents », , 344 p. (ISBN 2877061892 et 978-2-87706-189-6)
  • Dominique Grimault et Patrick‭ ‬Mahé, ‭‬Piaf-Cerdan :‭ ‬un hymne à l'amour, 1946-1949, Éditions‭ ‬de la Seine, Paris, ‭ ‬1993.‭
  • Louis Valentin, ‭‬Piaf, ‭ ‬Plon, Paris, ‭ ‬1993.
  • André Larue, ‭‬Édith Piaf, ‭ ‬l'amour toujours, É‬ditions Michel Lafon, ‬Paris, ‭1993,‭ ‬119‭ ‬pages.
  • Jean Noli, ‭‬Piaf secrète, ‭ É‬ditions L'Archipel, ‬Paris, ‭1993,‭ ‬‬218‭ ‬pages (rééd.‭ ‬2003‭)‬.
  • Pierre Duclos et Georges Martin, Piaf, Éditions du Seuil, 1995 (réédition), 544 pages (ISBN 2-0202-3916-7)
  • Sophie Troubac, ‭‬Édith Piaf, ‭ ‬l'hymne à l'amour, É‬ditions Sauret, ‬Monaco, ‭‬1995,‭ ‬237‭ ‬pages.
  • Frédéric Perroud, ‬Marcel Cerdan-Édith Piaf‭ ‬:‭ ‬le bel amour, É‬ditions Acropole, ‬Paris, 1999, 166‭ ‬pages.
  • Stan Cuesta (préface de François Hadji-Lazaro), ‬Édith Piaf, É‬ditions J'ai lu/Librio Musique no 384, Paris, 2000 (ISBN 2-2903-0639-8)
  • François Levy, ‭ ‬Passion Édith Piaf la môme de Paris, ‬‬É‬ditions Textuel, Paris, ‭2003,‭ ‬192‭ ‬pages.
  • Jean-Dominique Brierre, ‬Édith Piaf :‭ « Sans amour on n'est rien du tout »‬, Éditions‭ ‬Hors collection, ‬Paris, 2003,‭ ‬167‭ ‬pages.
  • David Lelait-Helo, ‬Sur un air de Piaf, ‭ Payot, ‬Paris, ‭2003,‭ ‬331‭ ‬pages.
  • Marcel Cerdan Jr., ‬Piaf et moi, ‭ Flammarion, ‬France, ‭‬2000,‭ ‬321 ‬pages.
  • Emmanuel Bonini, Piaf, la vérité, Pygmalion, 2008, 420 pages.
  • Frédéric Quinonero, Édith Piaf, le temps d'illuminer, préface de Fred Mella, Éditions Didier Carpentier, 2008, 256 pages.
  • Gilles Durieux, Anthony Berrot, et Jean-Paul Mazillie, Piaf, de la Môme à Édith : documents inédits, Le Cherche Midi, Paris, 2010
  • Robert Belleret Piaf, un mythe français biographie, Fayard, 2013, 800 pages

Essais

Liens externes

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