Albert Préjean

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Albert Préjean
Description de cette image, également commentée ci-après
Albert Préjean dans L'Image du 1er janvier 1933.
Nom de naissance Albert Hamond (légitimé Préjean)
Naissance
Pantin, Seine (département) (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 85 ans)
16e arrondissement de Paris
Profession Acteur
Films notables Un chapeau de paille d'Italie
Les Nouveaux Messieurs
Sous les toits de Paris
L'Opéra de quat'sous
La crise est finie

Albert Préjean est un acteur et chanteur français, né le à Pantin (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis) et mort le dans le 16e arrondissement de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et jeunesse[modifier | modifier le code]

Albert Préjean naît le au 12, rue Lapérouse à Pantin[1] (alors dans le département de la Seine) sous le nom d'état civil d'Albert Hamon[2], d'Aimé Louis Alexandre Préjean et de Marie Augustine Hamon[3],[2]. Il change de nom de famille à un moment donné et est légitimé par son père en Préjean[2].

Il est aviateur pendant la Première Guerre mondiale, membre de l'escadrille des Cigognes aux côtés de Guynemer, ce qui lui vaut d'être décoré de la croix de guerre et de la Légion d'honneur.

Carrière[modifier | modifier le code]

Albert Préjean et le réalisateur Georg Wilhelm Pabst sur le tournage de L'Opéra de quat'sous (1931).
Hôtel particulier édifié par Albert Préjean à Boulogne, rue de la Tourelle.

Albert Préjean tourne ses cinq premiers films avec Henri Diamant-Berger, entre 1921 et 1923. Il incarne vite le jeune premier issu du peuple, généreux, fort et sans complication. Il contraste ainsi avec Jean Murat ou Pierre Richard-Willm, qui représentent plutôt des jeunes gens aisés[4]. En 1929, il réalise un unique film, un moyen métrage, L'Aventure de Luna-Park[5], avec Danièle Parola.

En 1930, c'est tout naturellement qu'il tourne Sous les toits de Paris sous la direction de René Clair, où il chante la chanson titre. Chanteur très populaire, il chante aussi de nombreux autres succès des années 1930 : Comme de bien entendu, La Valse à Dédé de Montmartre, Une java, Amusez-vous, Dans la vie faut pas s'en faire, La crise est finie, Si l'on ne s'était pas connu. En 1937, l’acteur se fait construire un hôtel particulier par les architectes Marcel-Victor Guilgot et Marcel Dalmas au 24, rue de la Tourelle à Boulogne[6].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il continue à tourner et incarne notamment le commissaire Maigret. En , il fait partie du groupe d'acteurs qui, à l'invitation des Allemands, visitent les studios cinématographiques de Berlin, aux côtés de René Dary, Junie Astor, Viviane Romance, Suzy Delair et Danielle Darrieux[7],[8]. En , avec quelques artistes français dont Loulou Gasté, Raymond Souplex, Édith Piaf, Viviane Romance, et d'autres, Albert Préjean pose devant la Porte de Brandebourg à Berlin, à l'occasion d'un voyage censé promouvoir la chanson française, organisé par la Propagandastaffel[9]. L'historien Marc Ferro, dans son livre Pétain (1987), cite Albert Préjean, avec d'autres : « Désormais les chanteurs et les comédiens partent en Allemagne se faire applaudir [...]. On voit encore sur les photographies de l'époque leurs visages radieux [...][10] ». Lors de l'Épuration, il est incarcéré pendant quelques semaines. Il continue à tourner après la guerre, mais sa carrière ne retrouvera jamais son lustre d'avant-guerre[11].

En 1957, il est Monsieur Loyal dans le premier cirque Jean Richard[12].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Tombe d'Albert et Jeanne Préjean (née Poché) au cimetière d'Auteuil.

De 1940 à 1948, Albert Préjean est marié à Lysiane Rey, avec laquelle il a un fils, Patrick Préjean[2], né en 1944.

Il est ensuite marié à Jeanne Yvonne Poché, née en 1913[13], jusqu'à sa mort en 1979[2],[3].

Albert Préjean a confié ses souvenirs à son fils Patrick, dans un livre paru en 1979[14].

Mort[modifier | modifier le code]

Albert Préjean meurt d'une crise cardiaque[2] le dans le 16e arrondissement de Paris[1], à son domicile au 105 du boulevard Murat[3].

Il est enterré au cimetière d'Auteuil à Paris. Sa dernière épouse, Jeanne Yvonne Poché[3], morte en également dans le 16e arrondissement de Paris[13],[15], repose à ses côtés.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Années 1910[modifier | modifier le code]

Années 1920[modifier | modifier le code]

Années 1930[modifier | modifier le code]

Années 1940[modifier | modifier le code]

Années 1950 et 1960[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Insee, « Albert Préjean dans le fichier des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d e et f Les Gens du cinéma, « Fiche d'Albert Préjean », l'orthographe « Hamond » pour son nom de naissance est très probablement erronée car en contradiction avec le nom de jeune fille de la mère mentionné quelques lignes plus bas sur le même site, et aussi contradictoire avec l'acte de décès figurant dans les archives de la mairie de Paris citées par ailleurs en référence, sur lesgensducinema.com (consulté le )
  3. a b c et d « Visionneuse - Archives de Paris - mairie annexe du 16e arrondissement - acte de décès n° 1632 - page 15/31 », sur archives.paris.fr (consulté le ) : « 
    Le à h, est décédé en son domicile 105 boulevard Murat, Albert Préjean, né à Pantin le , retraité, fils de Aimé Louis Alexandre Préjean et de Marie Augustine Hamon. […] Époux de Jeanne Yvonne Poché. »
  4. Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma, tome 2, Laffont Bouquins, 1984, p. 760-761 (ISBN 2-221-04543-2).
  5. « Une bonne surprise que ce moyen métrage d'Albert Préjean, réalisateur et interprète d'une sorte de petite comédie morale où tel est pris qui croyait prendre : à travers le Paris des années vingt du fameux Luna-Park au bar Ping-Pong. » Écran 79 sur Google livres
  6. « PSS / Maison Préjean (Boulogne-Billancourt, France) », sur www.pss-archi.eu (consulté le )
  7. Raphaël Sorin, « Sous la botte, le cinéma français », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  8. « Sous le signe de l'art, des vedettes de l'écran s'apprêtent à partir pour l'Allemagne », Les Actualités mondiales, 27 mars 1942, (à partir de 1 min 38 s) Ina.
  9. « 238. Pierre Dac : "Tout ça, ça fait..." (1944) », sur blogspot.com (consulté le ).
  10. Marc Ferro, Pétain, Paris, Fayard, (réimpr. 2008), 789 p. (ISBN 978-2-213-01833-1), « chap. II : Le grand jeu – Double jeu ou collaboration ? – Pour le cinéma aussi, ce fut le bon temps... », p. 173.
  11. Cinéséquences
  12. L'extraordinaire histoire du Cirque Gruss-Jeannet
  13. a et b Insee, « Jeanne Yvonne Poché dans le fichier des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  14. Préjean 1979.
  15. « Visionneuse - Archives de Paris - mairie du 16e arrondissement - acte de décès n° 148 - page 20/31 », sur archives.paris.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrick Préjean, Albert Préjean (livre de souvenirs), éditions Candeau, (ISBN 2-86298-005-6)
  • Pierre Cadars, Les Séducteurs du cinéma français : 1928-1958, Henri Veyrier, 1982.
  • Olivier Barrot et Raymond Chirat : Noir & Blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960, Éditions Flammarion, 2000.
  • Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531139-0-7).
  • Jacques Richard, Dictionnaire des acteurs du cinéma muet en France, éditions de Fallois, , 909 p. (ISBN 978-2-87706-747-8, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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