Joseph (Nouveau Testament)

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Saint Joseph
Image illustrative de l’article Joseph (Nouveau Testament)
Saint Joseph dans son atelier de charpentier
Saint
Vénéré par toutes les Églises chrétiennes qui admettent le culte des saints
Fête 19 mars ; 1er mai
Attributs Équerre ; lys
Saint patron de l'Église Universelle (proclamé par le pape Pie IX en 1870), des charpentiers, des travailleurs, de l'Amérique, de l'Océanie,de l'Autriche (ainsi que des Land suivants : Vorarlberg, Tyrol, Carinthie et Styrie), de la Belgique, de la Croatie, du Canada, des États-Unis, du Mexique, du Pérou, de la Chine, de la Corée du Sud, du Vietnam, du Canton de Nidwald (Suisse), de la ville de Turin[1], du troisième millénaire et de la nouvelle évangélisation

Saint Joseph (hébr. יוֹסֵף, grec Ἰωσήφ) est un personnage du Nouveau Testament (Mt 1,18 ; Lc 2,3). C'est un des lointains descendants d'Abraham et du roi David (Mt 1,1-17). Il est fiancé à Marie lorsque celle-ci se retrouve enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Dès lors, il épouse Marie et, acceptant l'enfant, il devient le père nourricier de Jésus qui, de ce fait, appartient à sa lignée, celle de David. Il est présenté comme un « homme juste » qui a accepté d'accueillir Marie et son enfant à la suite du message de l'ange.

Il est indiqué en Mt 13,55 qu'il est « charpentier », sans que l'on sache s'il faut prendre ce terme au sens premier ou avec celui « d'homme sage », comme pour Hillel. Joseph est mentionné pour la dernière fois lors du pèlerinage familial à Jérusalem lorsque Jésus, âgé de douze ans, est retrouvé au Temple (Lc 2,41-50). La tradition chrétienne en a déduit qu'il était mort avant que Jésus n'entre dans la vie publique.

Reconnu comme "saint" par l'ensemble de la tradition chrétienne, il est liturgiquement fêté le 19 mars dans certaines Églises, ou localement le 1er mai, en tant que saint patron des travailleurs manuels.

Saint Joseph dans la foi chrétienne

Georges de La Tour, saint Joseph charpentier, 1645 environ

On considère généralement les épitres de Paul comme les premiers documents chrétiens existants, or ils ne font aucune référence au père de Jésus, pas plus que l'évangile de Marc, généralement considéré comme le plus ancien des évangiles[2]. C’est donc dans les évangiles de Matthieu et de Luc qu’il faut trouver la première apparition de Joseph. Chacun des deux contient une généalogie de Jésus qui fait remonter ses origines au Roi David, mais les deux partent de fils de David différents : Matthieu (Mt 1,1-16) suit la lignée royale ainée de Salomon, tandis que Luc (Lc 3,23-38) suit une ligne cadette, celle de Nathan, un autre fils de David et de Bethsabée. Il en résulte qu’entre David et Joseph tous les noms sont différents. Selon Matthieu « Jacob était le père de Joseph », tandis que, selon Luc, Joseph, ou peut-être Jésus, est dit être d’« Héli (en) ». Certains érudits concilient ces généalogies en considérant la lignée de Salomon selon Matthieu comme la lignée ainée de Joseph, et la lignée par Nathan dans Luc comme la lignée cadette de Marie[3],[4].

Matthieu et Luc sont également les seuls évangélistes à inclure les récits de l'enfance, et là encore ils diffèrent. Dans Luc, c'est à Nazareth que vit Joseph et il se rend à Bethléem pour obéir aux exigences d'un recensement ordonné par Rome[5]. C'est pourquoi Jésus y est né. Dans Matthieu, Joseph résidait à ce moment à Bethléem, et ensuite il s'est installé à Nazareth avec sa famille après la mort d'Hérode. Matthieu est le seul Évangile qui nous conte le récit du Massacre des Innocents et la Fuite en Égypte (Mt 2,13-16) : après la nativité, Joseph reste à Bethléem pendant une durée indéterminée (peut-être deux ans) avant d'être forcé par Hérode Ier le Grand de se réfugier en Égypte ; à la mort de celui-ci, il retourne avec sa famille en Judée, puis s'installe à Nazareth[6]. À partir de ce moment, on ne trouve plus de mention de Joseph au moins par son nom, bien que l'épisode de Jésus dans le Temple, alors qu'il était dans sa douzième année, inclue une référence à « ses deux parents ». La tradition chrétienne représente Marie comme étant veuve pendant le ministère de son fils devenu adulte. Les évangiles décrivent Joseph comme un « tekton » (τέκτων) ; la tradition a interprété le mot dans le sens de « charpentier»[7], bien que le terme grec évoque un artisan travaillant le bois en général, ou un artisan travaillant le fer ou la pierre[8]. Les évangiles ne nous donnent que très peu d'autres informations sur Joseph. On ne rapporte jamais ses paroles. Matthieu nous raconte quatre rêves dans lesquels Joseph est informé de façon surnaturelle avant et après la naissance de Jésus et pendant ses premières années. Dans le premier rêve, un ange confirme à Joseph que Marie est enceinte d'un enfant conçu par l'Esprit Saint, et qu'elle mettra au monde un fils nommé Jésus, qui sauvera son peuple de ses péchés, et que Joseph ne devrait donc pas hésiter à l'épouser (Mt 1,20). Dans le deuxième rêve, un ange dit à Joseph d'emmener Marie et Jésus en Égypte (depuis Bethléem) et d'y demeurer jusqu'à ce que l'ange en dise plus, car Hérode cherche à tuer Jésus (Mt 2,13). Dans le troisième rêve de Joseph, un ange ordonne à Joseph de retourner avec sa famille en Palestine, ce qui implique qu'Hérode est mort (Mt 2,20). Cependant, Joseph apprend que le fils d'Hérode, Archélaos, règne sur la Judée, et il a peur de continuer le voyage. Dans le quatrième rêve, Dieu Lui-même avertit Joseph[9] qu'il doit éviter de retourner en Judée (i. e. à Bethléem). Joseph s'installe alors avec Marie et Jésus à Nazareth dans la province de Galilée.

L'Église catholique reprend une tradition orale, liée à Jérôme qui relate que Joseph s'était consacré à Dieu avant de connaître la Vierge Marie, et explique donc que les termes de « frères et sœurs » de Jésus cités dans les Évangiles doivent être compris comme étant des cousins proches par le sang, l'affection et les relations, selon l'usage sémitique de ces mots (voir l'article : Proches de Jésus). Cette consécration préalable de Joseph est en outre conforme à l'usage juif de l'époque en ce qui concerne l'union des vierges consacrées au Seigneur.

L'Église orthodoxe enseigne de son côté que « Joseph était déjà veuf au moment où il s'est fiancé avec Marie, et il aurait eu des enfants d'une précédente union dont, Jacques « le frère du Seigneur », c'est-à-dire son demi-frère ». Cette tradition s'appuie sur le Protévangile de Jacques où il est dit que l'enfant d'Anne et Joachim, Marie, a été consacré au Seigneur, c’est-à-dire resterait vierge, et que Joseph a eu des fils lors d'un premier mariage : « Anne répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur Dieu, je ferai don de mon enfant, garçon ou fille, au Seigneur mon Dieu et il le servira tous les jours de sa vie. » » (Protév. Jc 4,1). « Alors le prêtre : « Joseph, Joseph, dit-il, tu es l'élu : c'est toi qui prendras en garde la vierge du Seigneur. ». Mais Joseph protesta : « J'ai des fils, je suis un vieillard et elle est une toute jeune fille. Ne vais-je pas devenir la risée des fils d'Israël ? » » (Protév. Jc 9,1-2).

Cette interprétation permet de comprendre, entre autres, que Jacques soit appelé le "frère du Seigneur" (par Paul dans l'Épître aux Galates | Ga 1,19) : celui-ci serait un des fils de Joseph, issus de son premier mariage. Joseph, selon la tradition orthodoxe (mais aussi une certaine tradition iconographique en occident) était beaucoup plus âgé que Marie. Sa mort expliquerait l'absence totale de mention à son propos dans les Actes des Apôtres, contrairement aux autres membres de la famille de Jésus.

Adoptèrent cette théorie : Évangile selon Pierre, Protévangile de Jacques, Clément d'Alexandrie, Origène, Eusèbe de Césarée, Hilaire de Poitiers, Ambrosiaster, Grégoire de Nysse, Épiphane, Ambroise de Milan, Jean Chrysostome, Cyrille d'Alexandrie.

Les catholiques objectent à cette tradition concernant Joseph que la tradition juive de l'époque mariait les jeunes gens très jeunes et non à des personnes nettement plus âgées qu'eux. Dans ce cas Joseph se serait retrouvé veuf très rapidement après son premier mariage. D'autre part, l'Évangile de Luc, lorsqu'il relate des épisodes de l'enfance du Christ, ne parle jamais d'un « frère » de Jésus à cette époque[10].

Cependant Joseph est souvent représenté comme un homme plus âgé que Marie, et parfois même vraiment âgé. Pour Charles Perrot, il était au contraire un jeune homme au moment de son mariage car les filles « étaient mariées entre douze et quinze ans et les garçons n'étaient guère plus vieux »[11].

La Contre-Réforme a donné à Saint Joseph une place importante. Les Jésuites le considéraient comme leur protecteur et Thérèse d'Avila lui dédia plusieurs couvents et fait de lui le protecteur de l'Ordre des Carmes déchaux[12].

Vénération

Saint Joseph et l'Enfant

On prie peu Joseph dans toute la première partie du Moyen Âge. Il semble d'ailleurs que son culte ait été à peu près inexistant au début du Moyen Âge, comme le montre d'ailleurs la rareté des toponymes qui le concernent (on n'en trouve guère qu'au Canada, ce qui ne remonte pas au-delà de trois siècles, dans le meilleur des cas). Ce « vieillard », ni précurseur, ni apôtre, ni martyr, intéresse peu les fidèles et embarrasse les théologiens : que faire de son épineux statut d’époux de la Vierge ? Quelle paternité attribuer à celui qui a élevé le fils de Dieu ? Dans les écrits des Pères de l’Église, les traités de l’époque carolingienne ou les sermons de saint Bernard, il n’est jamais considéré par lui-même et n’apparaît qu’au sein de discours sur le mariage et la virginité de Marie. Une fête le concernant est certes mentionnée à partir des IXe - Xe siècles, mais se limite aux grandes abbayes bénédictines. Joseph reste « dans l’ombre de la Vierge » : un retrait nécessaire pour valoriser l’incarnation du Christ qui s’est faite par Marie et non par lui. C'est à partir du XIIIe siècle qu'il sort de l’ombre, en lien avec une plus forte humanisation du Christ et des représentations de plus en plus nombreuses de la Nativité. Cet homme humble, pauvre, modeste et obéissant, père putatif et nourricier, modèle de dévotion au Christ et à la Vierge, séduit en particulier les franciscains, qui débattent pour savoir s’il est le dernier des patriarches ou le premier des saints. L’humble charpentier devient modèle pour tous les chrétiens. Au XVe siècle, durant le Grand Schisme et les rivalités entre Armagnacs et Bourguignons, c’est une véritable campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée. Gerson, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, multipie les écrits de 1413 à 1418 pour célébrer les noces de Joseph et de Marie, louer sa paternité responsable, le comparer à Jean-Baptiste (ses deux textes les plus importants : Les Considérations sur saint Joseph entre 1413 et 1414, et le sermon Jacob autem genuit, prononcé à Constance le 8 septembre 1416). À la fin du XVe siècle, l’Église institue une fête en l’honneur de Joseph. Une authentique dévotion populaire naît alors, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle[13].

La fête de saint Joseph se place au 19 mars, et elle était très suivie par les artisans (il était charpentier) puis par les ouvriers (pour ces derniers, dans les limites de leurs disponibilités) ;

  • Saint Joseph voit son culte prendre de l'ampleur au XVIe siècle ;
  • en 1621 le pape Grégoire XV éleva la fête de saint Joseph le 19 mars au rang de fête d'obligation ;
  • en 1642 le pape Urbain VIII confirma à son tour le rang de cette fête ;
  • en 1661, après l'apparition et le miracle de la source de Cotignac, Mgr Joseph Ondedei, évêque de Fréjus, reconnaît officiellement les apparitions de saint Joseph et en approuve le culte ;
  • cette même année 1661 le roi Louis XIV de France, qui devient père pour la première fois, consacre la France à saint Joseph, chef de la Sainte Famille ;
  • en 1678, l'empereur Léopold Ier, n'ayant pas de fils de ses deux premiers mariages, prénomme Joseph, le fils que lui donne sa troisième épouse Éléonore de Neubourg (Joseph étant un prénom jusqu'alors inusité dans les Maisons royales).
  • en 1741, Marie-Thérèse d'Autriche, fille et héritière de l'empereur Charles VI, mère de trois filles et se débattant dans la guerre de succession d'Autriche, prénomme également son fils Joseph.
  • le le pape Pie IX déclara officiellement saint Joseph Patron de l'Église universelle, et fit du 19 mars une fête solennelle ;
  • en 1889, le pape Léon XIII démontra comment saint Joseph est le modèle des pères de famille et des travailleurs, et lui décerna officiellement le titre de « saint patron des pères de famille et des travailleurs », titre que la piété populaire lui avait déjà décerné depuis des siècles ;
  • en 1955 le pape Pie XII reprit le principe de la fête du travail en instituant la mémoire de saint Joseph artisan et en la fixant au 1er mai de chaque année ; saint Joseph est ainsi l'un des saints que l'on fête deux fois dans l'année (19 mars et 1er mai) ;
  • le pape Jean XXIII a ajouté son nom au canon de la Messe.

Apparitions de St Joseph

Trois apparitions de Saint Joseph sont citées à ce jour :

Lieux de vénération

Saint Joseph est vénéré plus particulièrement :

  • à Cotignac dans le Var, en Notre-Dame-de-Grâces, et à 3 km à Saint-Joseph du Bessillon. À Cotignac, on vénère également la Vierge Marie et la Sainte Famille.
  • à l’oratoire Saint-Joseph, à Montréal (Québec).
  • à Smakt, commune de Venray, aux Pays-Bas.
  • à Bruxelles l’église Saint-Joseph, perle du patrimoine historique de Bruxelles, fut construite en 1842-1849 dans le « Quartier Léopold » à la suite de l’extension de la ville et grâce à la volonté politique du Roi Léopold Ier. Elle fut dédiée à saint Joseph (saint Joseph était déjà le saint patron de la Belgique depuis 1679). En effet, à la demande du roi Charles II d’Espagne, le pape Innocent XI, dans la bulle "Eximia Pietas" du [14], proclamait saint Joseph patron et protecteur de la Belgique, donc bien avant l’indépendance du pays en 1830. Et à cette époque il n’y avait encore aucun monument national dédié à saint Joseph dans la capitale. L’église se trouve square Frère-Orban qui s’appelait anciennement, place Saint-Joseph[15].
  • à Fakarava en Polynésie française. Le Saint Joseph de Fakarava est une représentation de saint Joseph immergée à proximité de la passe Nord de l’atoll de Fakarava. Cette statuette installée face à l’océan sur l’un des plus beaux sites de plongée du monde est dédiée à tous ceux qui ont perdu un père, un enfant, ou plus généralement un parent en plongée sous marine. Les colliers de coquillages déposés autour de la statuette sont traditionnels de la Polynésie. On offre ces colliers à une personne au moment de son départ. On en pare les morts également avant les obsèques. Les colliers de fleurs, eux, sont offerts aux arrivants.

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Ordres

Congrégation des Joséphites

En 1817, l'abbé Constant Van Crombrugghe crée dans l'Église catholique la Congrégation des Joséphites sous l’invocation de saint Joseph ; son but est de travailler avec les pauvres. Les premiers Joséphites en Amérique ont consacré leur mission dans l’Ordre à exercer leur ministère auprès des anciens esclaves noirs récemment émancipés.

Ordre des Carmes déchaux

Au XVIe siècle, lors de sa réforme du Carmel, Thérèse d'Avila place Saint Joseph comme patron et protecteur des carmes déchaux[16]. Elle place les monastères de son ordre sous la protection de Saint Joseph en lui dédiant le premier monastère (Saint Joseph d'Avila), ainsi que plusieurs autres. Anne de Jésus appelée pour fonder le premier carmel déchaussé en France insiste pour qu'il soit dédié à Saint Joseph (et mis sous sa protection), à la suite de l'opposition de Pierre de Bérulle, ce sera finalement le second carmel ouvert à Pontoise en 1605 (il s'agit du second carmel déchaussé ouvert en France) qui prendra le nom de "Saint Joseph" [17].

Saint Joseph est aussi, pour Thérèse d'Avila, un modèle spirituel, modèle de prière silencieuse : « Que celui qui n’a pas de maître dans l’oraison prenne ce glorieux saint pour guide, il ne risquera pas de s’égarer »[18]. Pour Thérèse, Joseph, par sa vie silencieuse (les textes bibliques ne rapportent aucune parole qu'il a prononcée), son écoute de la volonté divine (Joseph reçoit des demandes de Dieu lors de songes[19], et se met immédiatement en action), Joseph est un exemple de vie carmélitaine[16].

Saint Patron

Joseph le charpentier entouré de la Sainte Famille.

Saint Joseph était le patron de la Sainte Famille. Il s'est occupé de tout ce qui était nécessaire à la Vierge Marie et à Jésus. Il est donc le saint patron des familles, des pères de famille, des artisans, des travailleurs, et des mourants. Ainsi, il est devenu le patron des affaires matérielles. Des catholiques confient à sa prière leurs affaires matérielles sérieuses : une recherche d'emploi, une recherche de logement, etc. Par ailleurs, en raison de sa qualité d'homme juste, beaucoup de catholiques demandent son intercession pour discerner leur vocation, rencontrer le bon époux, la bonne épouse, etc.

Il est également le saint patron de la Belgique, de la Chine, du Canada, du Vietnam, des États-Unis, de l'Autriche, du peuple croate, de la Corée du Sud, du Mexique et du Pérou.

Jean-Paul II a considéré saint Joseph comme étant le modèle du témoin du Royaume de Dieu, en l’appelant « minister salutis » dans son exhortation apostolique Redemptoris Custos : « le serviteur du salut »[20],[21]. Pour cette raison, il l'a voulu le patron du troisième millénaire[22],[21] et le patron de la nouvelle évangélisation[23],[21].

Choisi par Dieu pour protéger la fragile présence de son Fils Jésus sur terre, il est aussi modèle pour les prêtres, à qui Dieu a confié la fragile présence eucharistique de Jésus[24], et celle de l'Esprit Saint dans les cœurs des fidèles.

Superstition

Par exemple, certains catholiques demandent l'intercession de saint Joseph pour bien vendre leur maison[25]; pour cela on enterre une petite statue du saint, face vers le bas, à distance de la maison et tout près du panneau « À vendre ». Cette pratique est considérée comme superstitieuse et même blasphématoire car la statue d'un saint doit rester debout.

Art

Saint Joseph fut peint par Georges de La Tour.

Autres représentations :

Arts non-figuratifs :

Annexes

Saint Joseph et l'Enfant-Jésus, vitrail de l'église Mariahilf de Vienne (Autriche)

Notes et références

  1. (en) Voir la page MARY OF THE ANGELS (1661-1717) sur le site carmelnet.org
  2. Spong, John Shelby. Jesus for the non-religious. HarperCollins. 2007. ISBN 0-06-076207-1
  3. Luke par H. A. Ironside 2007 ISBN 0-8254-2919-6 pages 73-75.
  4. Basic Theology parCaldwell Ryrie, 1999 ISBN 0-8024-2734-0 pages 279-280
  5. Lc 1,26-27 et Lc 2,1-7
  6. (Mt 2,19-23)
  7. Diane Jonte-Pace, Teaching Freud, p. Oxford University Press, 4 mars 2003, p. 109.
  8. Lucien Deiss, Joseph, Mary, Jesus, Liturgical Press, 1 janv. 1996, p.14
  9. Mt 2,22
  10. Lc 2,7-52
  11. Charles Perrot, Les récits de l'enfance de Jésus, Cahiers Évangile no 18, Cerf, 1976.
  12. L'Ordre du Carmel] sur le site du Monastère Notre-Dame du Mont-Carmel à Haïfa
  13. Paul Payan, Joseph : Une image de la paternité dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier, 2006
  14. saint Joseph - Un grand méconnu sur le site des frères maristes
  15. Anecdotes : Le 24 juillet 1887 sur le site L'Almanach de Cassandre
  16. a et b Joseph et le mystère du Père sur le site du carmel
  17. La fondation du Carmel de Dijon sur le site dédié à Élisabeth de la Trinité
  18. Livre de la Vie, chapitre 6, Thérèse d'Avila. Voir aussi ici
  19. Lorsque Joseph se rend compte que Marie est enceinte et qu'il prévoit de la répudier en secret, l'ange lui dit de la prendre chez lui (Mt 1,20-24). Puis après la visite des Rois mâges, l'ange lui dit de fuir en Egypte(Mt 2,13-14).
  20. Gilles de Christen, Andrzéj Laton, Daniel J. Picot, Tarcisio Stramare et Joseph-Marie Verlinde, La place de saint Joseph dans la nouvelle évangélisation. Actes du Colloque 19-20 mars 2011, Saint-Maur, Parole et Silence, 2012, 1re éd. (1re éd. 2012), p. 17.
  21. a b et c (fr) Exhortation apostolique Redemptoris Custos de sa Sainteté Jean-Paul II sur la figure et la mission de saint Joseph dans la vie du Christ et de l'Église, Rome, Mardi 15 août 1989
  22. Gilles de Christen, Andrzéj Laton, Daniel J. Picot, Tarcisio Stramare et Joseph-Marie Verlinde, Op. cit., p. 19.
  23. Gilles de Christen, Andrzéj Laton, Daniel J. Picot, Tarcisio Stramare et Joseph-Marie Verlinde, Op. cit., p. 20.
  24. « exemple de prière sacerdotale à Saint Joseph »
  25. Desperate Sellers Take Leaps of Faith dans le Washington Post du 8 septembre 2007

Articles connexes

Liens externes

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