Tribehou

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Tribehou
Tribehou
Tribehou et son église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Communauté de communes de la Baie du Cotentin
Maire
Mandat
Gérard Charrault
2020-2026
Code postal 50620
Code commune 50606
Démographie
Gentilé Triboudais
Population
municipale
514 hab. (2021 en diminution de 3,56 % par rapport à 2015)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 50″ nord, 1° 14′ 38″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 24 m
Superficie 9,97 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-Hébert
Législatives Première circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.tribehou.fr

Tribehou (prononcé tʁibu) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 514 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est dans le périmètre du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.

Elle se compose d'un bourg principal (Tribehou) et de plusieurs écarts : le Port, l'Isle, l'Hôtel Borel, l'Hôtel Fontain, Ferme de la Cour, la Mirrerie, la Ramée, l'Hôtel es Bas, le Bosq, la Mare, le Rivet, la Vincenterie, la Rue es Meulets, Saint Martin, la Petite Ramée, Ferme de la Motte, Gournay.

Tribehou est occupée par plusieurs marais au nord, nord-ouest de son territoire : Grand Marais, marais de la Baritte, marais du Fresnay, le marais de Haut. Elle est bordée à l'ouest par le Lozon, à l'est par la Terrette et les marais du Hommet-d'Arthenay. Elle est traversée par la rivière du Moulin. Ces trois derniers cours d'eau alimentent la Taute, juste au nord de Tribehou.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 936 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 18 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Tribehou est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,6 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %), terres arables (7,7 %), zones urbanisées (5,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Tribehou XIIe siècle, Tribohou en 1184, Tripehou en 1212, Tribouhou en 1395[15].

La prononciation est tʁibu[16].

De l'anthroponyme germanique Trisboldus et du saxon ho, « île, presqu'île, promontoire »[15].

Le gentilé est Triboudais.

Microtoponymie[modifier | modifier le code]

Le hameau Gournay : Gournay est initialement un type toponymique issu du gaulois *Gornacon. Il est basé sur les éléments *gorn-, thème hydronymique mal éclairci et le suffixe gaulois -acon de localisation (du celtique commun *-āko-), latinisé en -acum ou -acus dans les textes. La commune est entourée par les eaux.

Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècles. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[Note 4]. Les autres hameaux en Hôtel / Le / Maison... Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la propriété de la famille Y.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur du Hommet[17].

Circonscriptions administratives avant la Révolution[modifier | modifier le code]

  • Généralité : Caen.
  • Élection : Carentan et Saint-Lô (1612/1636), puis Saint-Lô (1713).
  • Sergenterie : Carentan.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1807 1819 Guillaume Louis Darthenay Conservateur Député du Calvados (1805-1814)
         
1977 1994 Louis Darthenay    
1994 1995 Lucien Darthenay    
juin 1995[18] avril 2014 Rémi Regnault SE Agriculteur et batelier
avril 2014[19] 2020 Raymonde Dujardin SE Retraitée
2020 En cours Gérard Charrault    
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[20].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 514 habitants[Note 5], en diminution de 3,56 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Tribehou a compté jusqu'à 1 179 habitants en 1806.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0411 1151 1791 1381 1181 1381 1401 1441 157
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1011 1021 0821 0041 0331 0201 0371 007944
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
975959903752706741706651644
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
668638587528499519508516497
2014 2019 2021 - - - - - -
530520514------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La laiterie coopérative.

La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[25].

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La gabarre.
  • Exposition d'une ancienne gabare (retrouvée au fond d'un marais) qui se trouve en face de l'école sous un abri typique de la région des Marais du Cotentin et du Bessin. Cet abri est constitué de murs en torchis et d'un toit en chaume et a été construit par les habitants de la commune.
  • Église Notre-Dame du XIXe siècle, avec son cimetière. Elle abrite des fonts baptismaux du XVIIe, les statues XVIIIe et XIXe dont saint Nicolas et les enfants, verrière du XXe de Mauméjean[26].
  • Monument aux morts érigé en 1926, situé dans le cimetière. Il est surmonté de la statue La Victoire en chantant, réalisée par Charles Édouard Richefeu.
  • If funéraire du cimetière.
  • Rue de l'Isle et rue de la Baritte : maisons typiques en terre argileuse.
  • La Hoguette.
  • Laiterie coopérative fondée en 1914.
  • Ancienne forge de Tribehou rénovée. Elle se trouve sur la place du bourg, en face de l'école. Ouverte au public pour visite.
  • Motte de Tribehou. Elle est située au fond d'un vallon, sur la route allant des Champs-de-Losque à Tribehou, sur la droite et aujourd'hui en plein champ, mais on pouvait encore voir il y a quelques années, à très peu de distance de son emplacement, les ruines de l'église et du presbytère de la paroisse de Saint-Martin-des-Champs aujourd'hui disparue[27]. La motte, qui est en contrebas par rapport aux champs alentour, est assez vaste mais très aplanie. Elle occupe une grande partie de ce champ long et étroit nommé la butte, mais il est difficile de préciser ses dimensions[28].
  • Rives de la Taute entre ses confluents avec la Terrette et le Lozon.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Voir Histoire de la Normandie#Bilan de la période ducale.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Tribehou et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1009 (ISBN 2600001336).
  16. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 259.
  17. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 188.
  18. « Les marais du Cotentin ont une histoire à raconter », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. « Raymonde Dujardin élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. « Tribehou (50620) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
  26. Gautier 2014, p. 655.
  27. Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècle) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 193.
  28. Delacampagne 1982, p. 198.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 253.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 655.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]