Hiesville
Hiesville | |
L'église Saint-Côme-et-Saint-Damien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
Agnès Bouffard 2020-2026 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50246 |
Démographie | |
Gentilé | Hiesvillais |
Population municipale |
67 hab. (2018 ![]() |
Densité | 17 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 18″ nord, 1° 15′ 48″ ouest |
Altitude | Min. 2 m Max. 38 m |
Superficie | 4,03 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Carentan |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Hiesville (prononcé [ jɛːvil] ou [ jeːvil][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 67 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est au sud-est de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 7 km au sud-est de Sainte-Mère-Église et à 9 km au nord de Carentan[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hevilla en 1164, Heevilla en 1180, Hevilla en 1280 et Hievilla en 1327[4],[5].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville (ancien français vile) « domaine rural », appellatif issu du gallo-roman VILLA « grand domaine rural », lui-même du latin villa rustica[6],[4],[1],[5].
Le premier élément Hies- représente sans doute un anthroponyme selon le cas général, mais il est difficile à identifier, les formes disponibles n'étant pas assez anciennes. Peut-être s'agit-il de Hedo, nom de personne de type germanique[5],[1]. Cet avis n'est pas partagé par d'autres toponymistes qui se contente de le qualifier d'obscur[6],[4].
Remarque : Aucun toponymiste ne fait appel au nom de personne vieux danois *Heth / Hetha, variante du vieux norrois Heiðr[7]. On note par ailleurs une rapide disparition de la consonne [ð] (notée th en vieux danois et en anglais moderne), ainsi le verbe gréer par exemple, est-il attesté depuis 1170 et passe pour un emprunt du normand au vieux norrois greiða « équiper, arranger » (cf. anglais dialectal to graith) ou encore *fliða « patelle » (cf. féroien fliða) devenu flie en normand occidental[8].
Le gentilé est Hiesvillais.
Histoire[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2018, la commune comptait 67 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +2,36 %). Hiesville a compté jusqu'à 208 habitants en 1831.
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Côme-et-Saint-Damien, avec son chœur du XIVe siècle et sa chaire du XVIIe siècle. Elle abrite un vitrail du XVIe siècle classé à titre d'objet aux monuments historiques[15].
- Château de Hiesville (XVIIe et XIXe siècles), encadré sur la route par deux tours basses de plan carrées[16].
- Restes du château de Colombière détruit en 1944 : cheminée (1556) et communs.
- Ferme de Franqueville : c'est dans cette ferme qu'a eu lieu la distribution des vives durant la Seconde Guerre mondiale ; et c'est ici aussi que peu après le débarquement, les Américains établirent un premier poste de commandement le .
- Caloville.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 148
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 139
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 954
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, , p. 353a
- Site de Nordic Names : etymologie de Heiðr (lire en anglais) [1]
- Elisabeth Ridel, les Vikings et les mots : L'apport de l'ancien scandinave à la langue française, éditions Errance, Paris, 2009, pp. 217 - 208.
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche, Éditions Eurocibles, (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 253
- Réélection 2014 : « Nouveau mandat de maire pour Agnès Bouffard », sur Ouest-france.fr (consulté le 5 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Verrière », notice no PM50000541, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 248.